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sujet; not good enough, too late (timiet)
MessageSujet: not good enough, too late (timiet)   not good enough, too late (timiet) EmptyDim 3 Mai 2015 - 12:24

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(décembre 1995)
Si Juliet était encore dans l'enceinte du château, vautrée sur l'un des bancs de la table de poufsouffle, au refectoire (aussi près de la cheminée que possible), alors qu'on était en pleines vacances de noël (à deux jours de l'ouverture des cadeaux), ce n'était pas pour rien. En fait, elle avait même de très bonnes raisons. Trois, pour être précise. Et ces trois bonnes raisons portaient respectivement le prénom de Timothy, Priam et Samwell.

Priam l'avait presque supplié de rester à Poudlard avec elle, pour quelque raison obscure qui devait prendre en compte une belle nana des gryffondors... Mais aucun besoin de supplier la Slug ! C'était pour elle l'occasion rêvée de passer enfin des vacances avec son meilleur ami - et de bécoter son petit ami, lorsque c'était possible.
Elle attrapa un nouveau muffin dans le plateau qui ne semblait jamais se vider. Un beau muffin aux pépites de chocolat-caramel extra-croquantes comme seuls les elfes de maison pouvaient les faire. Le feu de la cheminée lui rechauffait agréablement les orteils... et elle aurait donné beaucoup pour se peloter dans un énorme plaid en fausse peau d'ours blanc... Merlin, qu'est-ce que l'imagination infligeait comme torture...

Elle jeta un œil à son dragon, un Norvégien à Crète miniature : il était en train de se faire laminer par le Pansedefer de Tim. Elle grogna. « Je déteste ce jeu... Et ton Pansedefer gagne tout le temps... Je suis sûre que tu triches... » En fait, elle n'en savait rien mais ce n'était pas une très bonne perdante et elle était assez fortiche pour trouver des excuses, aussi ridicules les unes que les autres, pour expliquer ses défaites. Elle réfléchit tout en grignotant le muffin. En même, ça paraissait logique que le Norvégien perde face au Pansedefer. Le plus grand atout du premier était ses crocs venimeux... et le second avait de longues griffes... qu'il pouvait utiliser bien avant que son Norvégien n'ouvre la bouche. Elle aurait du prendre son Magyar... Les Magyar gagnaient toujours. « Ok, j'en ai marre. » Elle tapa trois fois du bout du doigt sur la table et, d'un geste vif de la main, ordonna à sa figurine de retourner dans sa carte à relief. Elle observa la salle quasiment déserte autour d'elle et soupira. « Quelle heure il est ? Tout le monde est à Pré-au-lard, ou quoi ? Je ne savais pas que les vacances au château étaient aussi déprimantes... » Elle avait conscience d'être un peu chiante et de pourir légèrement l'ambiance avec sa mauvaise humeur mais quelque chose la chiffonait qu'elle n'osait pas encore aborder. Ce n'était pas encore le bon moment - ça ne le serait jamais, avait-elle l'impression mais son amitié et affection pour Timothy la poussaient vers la sincérité... Même si cette dernière risquait, au final, de faire un petit peu de dégâts.
Mais elle ne pouvait s'empêcher de penser que leur relation était plus forte qu'une potentielle prise de tête. Des prises de têtes, il y en avait eu, entre eux, et plus souvent qu'elle ne s'en souvenait... Pourtant, le simple fait de se poser ses questions - qu'elle ne se posait d'ordinaire jamais - la faisait douter. Et elle détestait ce sentiment atroce de ne pas pouvoir dire tout ce qu'elle avait sur le cœur à l'une des personnes qu'elle aimait le plus sur cette planère... C'était incensé. Elle avait hésité à demander conseil à Priam (que ferait-elle sans lui, vraiment?) mais elle avait rapidement écarté l'idée. Il n'était pas bien placé pour l'aider objectivement... Après tout, il avait beau être son frère, sa moitié, il restait avant tout un mec. Ce n'était pas négligeable... Et puis cette fille était vraiment, vraiment canon. Même Juliet ne pouvait le nier.
Elle se leva du banc et regarda Timothy. « On va voir si y'a du monde ailleurs? » lui demanda-t-elle en s'époussetant le jean - voilà ce qui était bien avec les vacances : ils ouvaient porter autre chose que les robes de sorcier ; d'ailleurs, elle s'était même permise d'emprunter quelques affaires à Florie.
Elle se rendit compte que, comme pour les jeux, elle essayait de trouver un moyen d'échapper à ce qui se profilait à l'horizon : une engueulade.
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Noël était loin d'être ma fête préférée et pour cause, elle était souvent synonyme de retrouvailles familiales. Comme tous les ans, je faisais partie des rares élèves à être restés au château en cette période de l'année. Cela me faisait étrange de voir l'endroit aussi désert mais je m'en accommodais, je préférais ça à l'obligation de retourner chez moi pour les fêtes. Pour être tout à fait honnête, moins je voyais ma famille et mieux je me portais. De toute façon, je n'avais plus le droit de mettre les pieds chez eux depuis que j'avais frappé mon propre père pour me défendre. L'on m'avait presque jeté dehors avec des coups de pieds au cul, le tout assorti d'une interdiction de revenir malgré les pleurs de ma mère. Depuis ce jour je n'avais pas remis les pieds à la maison. À l'évidence, si je m'avisais de braver l'interdit, mon père m'attendrait sûrement avec la carabine au poing. Pendant les vacances d'été, je logeais au Chaudron Baveur, où j'avais suffisamment d'argent pour louer une chambre pendant deux mois. Je rendais parfois service au patron du pub dans l'espoir qu'il me fasse un prix. L'avantage de rester à Poudlard pendant les fêtes, c'était qu'on en prenait toujours plein les mirettes. Les décorations étaient splendides et apportaient un peu de magie au quotidien – comme s'il n'était pas suffisamment magique comme ça. Quant aux elfes de maison, ils se surpassaient pour nous offrir des festins dignes d'un roi. Ils préparaient des spécialités qui n'étaient pas disponibles le reste de l'année. On pouvait ainsi déguster des marrons grillés, la traditionnelle dinde de noël et encore plus encore. Cette année encore, je ne m'attendais pas à recevoir de cadeaux. De toute façon, rares étaient les personnes qui songeaient à m'en offrir. En fait, mes potes étaient plus concernés par la question que mes propres parents. Dans un sens, ce n'était pas plus mal, au moins ils connaissaient mes goûts et pouvaient m'offrir quelque chose en conséquence. Et surtout, il y avait Juliet, qui était restée à Poudlard pour mon plus grand plaisir. Certes, l'absence de Kseniya se faisait ressentir chaque jour qui passait, mais ma meilleure amie ne manquait pas d'imagination pour me distraire. Pour un peu, je me serais senti coupable de n'accorder à Kseniya que de rares pensées alors qu'elle devrait plutôt accaparer mon esprit à longueur de temps. Comme quoi c'était vraiment nul d'être amoureux, encore plus lorsque l'être aimé nous manquait affreusement. Nous aurions pu profiter du château et d'une discrétion presque absolue, sans craindre d'être dérangés par une quelconque intrusion – les risques d'incruste ayant été considérablement réduits – mais Kseniya ne s'était pas laissée convaincre malgré mes arguments imparables, tout en me promettant qu'à la rentrée elle sera toute à moi. J'avais donc été contraint de la laisser filer sans même avoir pu profiter d'une dernière nuit avec elle, laissant ma frustration à son comble.

Ce matin là, j'avais décidé d'étrenner mes nouvelles figurines et j'avais immédiatement pensé à Juliet pour l'occasion. Certes, ce jeu, c'était essentiellement de la baston, mais ça n'empêchait pas que Juliet pouvait jouer même si c'était une fille. J'avais donc pris le temps de lui expliquer les règles et nos créatures miniatures s'étaient engagés dans un combat féroce où je prenais clairement le dessus. Nos dragons faisaient un vacarme assourdissant en s'affrontant et ils crachaient même du feu – je m'étais même cramé le sourcil en m'approchant trop près, fasciné par la grâce avec laquelle ces bestioles se mouvaient. Mauvaise joueuse, Juliet était déjà en train de râler, soulignant le fait que mon dragon fétiche gagnait toujours. Mon regard s'écarquilla lorsqu'elle me soupçonna de tricher. J'affichai alors une expression franchement outrée, prêt à protester avec véhémence contre ces accusations spécieuses.

« On ne change pas une équipe qui gagne ! » raillai-je, n'ayant aucun scrupule à me vanter de mon exploit – s'il en est. « Et tu me prends pour quoi, moi, tricher, jamais, ça s'appelle le talent, prends-en de la graine ma ptite. »

Je l'appelais toujours ma ptite rien que pour la faire enrager car elle détestait ce surnom. Le fait est qu'elle était un an plus jeune que moi et c'était resté. Je le ressortais à chaque fois que je voulais l'embêter et force est de constater que je faisais mouche à chaque fois. Si en plus je remuais le couteau dans la plaie en mettant en avant mon talent naturel à ce jeu je n'allais pas tarder à me faire taper dessus. Armé de mon plus beau sourire charmeur, j'avançai la main pour lui tapoter la joue, avant d'essuyer du pouce la trace de chocolat que le muffin avait laissé sur sa bouche. Je pouvais me permettre ce genre de gestes avec elle car je savais qu'ils étaient dépourvus d’ambiguïté. Juliet était ma meilleure amie et elle ne sera jamais rien de plus – dans le sens où je n'avais pas de sentiments amoureux pour elle, car elle n'en était pas moins un des piliers de ma vie. Cet acte avait apparemment été suffisamment efficace pour la distraire puisqu'elle venait de déclarer forfait. Le dragon était déjà retourné dans la carte de jeu. Je soupirai profondément avant de ranger le mien également. J'aurais bien réclamé une autre partie – astucieusement rebaptisée la revanche pour la faire plier et lui faire croire que cette fois-ci j'allais la laisser gagner – mais elle avait habilement détourné la conversation pour demander si tout le monde était allé à Pré-au-Lard. Apparemment, mademoiselle s'ennuyait et ne lésinait pas sur les mots pour me le faire savoir.

« Non mais t'abuses Ju ! » m'exclamai-je, toujours en faisant mine d'être scandalisé. « Tu es en train de dévorer les meilleurs muffins du monde et tout ce que tu trouves à faire c'est de râler parce que tu t'ennuies ? C'est de l'ingratitude ou je ne m'y connais pas ! »

Bon, d'accord, ce n'était sans doute pas la meilleure façon de l'apaiser mais j'étais d'avis que l'humour faisait passer les pilules les plus amères. Puis, elle avait l'habitude avec moi, j'étais toujours en train de l'embêter pour un oui ou pour un non. Je compris alors que c'était le moment d'enterrer pour de bon cette idée de revanche car cela ne ferait qu'empirer son humeur. Après tout, il était presque certain que je la battrais à plates coutures une fois encore car j'étais nettement meilleur qu'elle à ce jeu. J'engloutis presque littéralement la deuxième moitié de mon muffin, que j'avais dévoré en quelques bouchées à peine. Tout en feignant l'innocence, je cherchais du regard si je ne pouvais pas en piquer un deuxième, estomac sur pattes oblige. Ni vu, ni connu, j'avançai la main pour l'attraper avant de mordre dedans sans aucun scrupule, et tant pis si l'on devait me traiter de goinfre pour ça, j'assumais totalement.

« Du monde ailleurs ? » mâchonna-je, la bouche pleine de muffin, un air blasé étalé sur mon visage. « Dis plutôt que t'es pressée d'aller retrouver ton copain pour vous planquer dans un placard à balais. Non , en fait je ne veux pas savoir. »

Titiller Juliet sur son petit ami était sans aucun doute la pire idée du monde, et instantanément je regrettai d'avoir mis le sujet sur le tapis. Moi-même j'étais loin d'être exemplaire sur ce point et je venais bêtement de mettre les pieds dans le plat. Je crois bien que j'aurais mieux fait de me taire. Vite, il fallait faire diversion. Je désignai alors du menton le plateau encore plein de muffins, invitation à la pire des tentations.

« Tu en veux encore ? Parce que si c'est ça, moi, je prends le reste du plateau. »

Goinfre un jour, goinfre toujours. M'enfiler une demi-douzaine de muffins ne me posait aucun problème, de toute façon toutes ces calories, tout ce gras seraient dépensés en moins de temps qu'il faut pour le dire, j'avais en effet l'intention d'aller tester mon nouveau balai sur le terrain de Quidditch incessamment sous peu...encore faut-il qu'il cesse de neiger tantôt et ce n'était pas encore  pour maintenant.  
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Entendre son meilleur ami parler de son petit copain lui donna un sentiment bizarre. C'était encore difficile à assimiler. D'abord parce que ça ne faisait pas longtemps qu'elle sortait avec Samwell (elle ne savait même pas si elle sortait vraiment avec lui, si c'était officiel - si elle avait réellement envie que ça le soit, malgré l'indéniable attirance et besoin qu'elle avait de lui) et aussi parce que leur relation ne ressemblait en rien à celle qu'elle avait eu avec Theodore. Soudain, Samwell lui manque terriblement. Il était probablement dans l'enceinte du château mais elle aurait voulu l'avoir à ses côtés pour l'aider à aborder ce qu'elle voulait aborder, l'aider à choisir les bons mots, la bonne attitude, la bonne distante. Elle savait que parfois, dans son affection, elle était extrême et qu'elle pouvait dépasser les bornes. Son frère savait faire avec, avait toujours su lui pardonner, lui signifier quand elle allait trop loin. Mais avec Timothy, elle sentait - un sixième sens, probablement - que la première vraie dispute se profilait à l'horizon. Et elle se détestait de ne pas pouvoir faire autrement. Si elle ne le faisait pas, elle se sentirait malhonnête, hypocrite. Et, avec les gens qu'elle aimait plus qu'elle même, elle ne supportait pas d'agir de cette façon. Même si, parfois, agir de l'autre façon n'était pas beaucoup mieux.

Elle jeta un œil à Tim en se levant, tandis qu'il s'emparait d'un plateau de muffin. Elle ne put s'empêcher de sourire malgré son appréhension et son malaise intérieur. Sa relation avec Timothy avait toujours été d'une simplicité sans nom, agréable, parfaite, idéale. Depuis leur première rencontre, il y avait presque cinq ans (exactement quatre ans et trois mois, puisqu'ils se connaissaient depuis leur entrée à Poudlard, le jour de la répartition), ils étaient sur la même longueur d'onde (à quelques exceptions prêts, complètement insignifiantes et sans fondement). Ils avaient fait toutes les conneries possibles ensembles, avait rit des même blagues, avaient du se payer les mêmes heures de colles et pratiquement les même réprimandes, les même convocations... Tous les bons souvenirs à Poudlard, jusqu'à ce jour, tous les meilleurs trips, les moments les plus drôles, c'était avec lui qu'elle les avait passé - même Priam ne gagnait pas la palme, dans ce domaine en particulier. Et Florie, c'était autre chose, pas du même genre.
Mais depuis qu'il l'avait rencontré, beaucoup de choses avaient changé. Certes, rien n'était officiel. C'était même plus ou moins secret. Mais Tim ne pouvait rien caché à Juliet : cette dernière lisait en lui comme dans un livre ouvert et avait rapidement (si ce n'était immédiatement) deviné qu'il y avait quelque chose de nouveau dans la vie de son meilleur ami. Après quelques questions, elle avait finalement découvert le pot aux roses : Tim avait une petite amie, une amoureuse... Et puis, ensuite, elle avait apprit que cette fameuse amoureuse était Kseniya Zakharov... Et sans savoir pourquoi, ça ne lui avait pas plu du tout. Elle s'était cependant fait une raison et avait entreprit d'apprendre à connaître la jeune femme qui rendait son Tim complètement in love. Et cette démarche n'avait fait qu'envenimer les choses.

La porte de la Grande Salle s'ouvrit pour laisser entrer quelques élèves grelottant de froid et un vent absolument glaciale s'engouffra dans le réfectoire. Juliet vit même quelques flocons de neiges collés sur les capes doublées des nouveaux arrivant. Cela lui coupa l'envie de sortir et d'aller se balader dans le château. Elle se maudit d'être d'aussi mauvaise humeur et décida qu'elle ne pouvait pas passer le reste de la journée à se morfondre et être désagréable. Elle se laissa tomber sur le banc qu'elle venait à peine de quitter et se tourne vers Tim. « Timothy, il faut qu'on parle... » lâcha-elle, avant de se rendre compte que cela pouvait être flou et porter à confusion. « Je veux dire, qu'on parle sérieusement sur quelque chose qui me tient à cœur et dont je veux te parler depuis un petit moment... » Elle marqua une pause en essayant de lire sur le visage de Timothy, quelque chose l'incitant à poursuivre... Il lui semblait juste un peu intrigué, et encore. Les lubies de Juliet, il en avait déjà eu quelques aperçus. Elle se sentit encore plus mal mais hors de question de faire machine arrière. « Je sais pas trop comment te dire ça... Mais j'ai vraiment besoin de t'en parler parce que si je ne le fais pas, je vais avoir l'impression de ne pas être honnête avec toi. » Juliet n'était pas du genre à tourner autour du pot et à parler pour ne rien dire... mais elle aimait également que les choses soient claires et qu'il n'y ait pas de quiproquo. « C'est à propos de.... Juliet baissa la voix lorsque quelques élèves passèrent à proximité d'eux. Kseniya. »
En prononçant le prénom, Juliet eu un pressentiment. Peut-être quelque chose dans l’expression du visage de Tim, que son conscient ne captait pas que son subconscient enregistrait. Mais elle le regretta aussitôt. Tout en sachant qu'elle était incapable - par loyauté, amitié, inquiétude... jalousie ? - de faire autrement.
Mais quoi dire pour ne pas le brusquer et le braquer dès les premières minutes ? Je la sens pas ? J'ai pas confiance en elle ? J'arrive pas à comprendre ce que tu lui trouves ? Elle est pas faite pour toi ? Rien ne semblait convenir, absolument rien. « Je m'inquiètes pour toi... et cette relation... » Arg, pas bon, pas bon du tout.
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