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sujet; DREYA ⊹ the baffled king composing hallelujah

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The baffled king composing hallelujah
Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah
Well your faith was strong but you needed proof
(play)

Les  potions sont ton univers. Les  poisons sont tes armes de guerres. Tu as fait de ces mélanges un commerce florissant, épanouissant. Tu puises les racines de ta rentabilité sur les inimités faisant de ton (seul) talent ton existence. « Papa ! Papa ! »,tu clignes des  yeux, détaillant la tornade de boucles brunes qui s'avance entre les plantes de ta serre. « Je suis là, Madelyn. », tu souris doucement, tendrement. La fillette te fixe. « Tu fais quoi ? Questionne-t-elle dans toute son innocence, dans toute sa fragilité.  Approche, je vais te montrer. Là où tu n'as jamais rien autorisé à Tobias, tu donnes tous les droits à Madelyn. Alors la brune tire le tabouret & vient se loger à tes côtés. Wow, les grands yeux clairs s'embrasent & la plante lui montre ses plus beaux tours, se parant de tous ses atours. Les veines violettes courent en maladies chatoyantes, verdoyantes sur les feuilles grasses. Les  bourgeons fleurissent & s'arrondissent sous tes doigts. C'est une de mes créations, souffles-tu tendrement, modestement. Tu aimes la beauté des plantes qui se jumellent, s'entremêlent pour donner d'autres guerres, d'autres enfers. Mon Papa, c'est le plus fort de toutes façons. ». La gamine sourit de toutes ses dents avec ravissement alors que tu t'étouffes dans un rougissement, dans un égarement. Si seulement elle savait comme tu es raté, abîmé, presque tué.

Si seulement ...

Au fond, Kirill a (un peu trop) raison. Tu n'es que faiblesse dans tes millions de tendresses, dans tes demandes de caresse. Tu n'es qu'un idiot qui cherche l'attention.  Tu n'as rien de bon, tu n'as rien de beau. Tu ne veux juste pas rester seul. De vestiges en prodiges, tu sais que tu n'es personne. Tu sais que tu ne les mérites pas. Et pourtant, tu es trop lâche. Tu es tellement lâche. Et en douceur, en lenteur, tu viens caresser la nuque de ta fille. « Pourquoi es-tu venue ? Tante Freya est là. Dans sa fausse innocence, Madelyn fronce les sourcils & trace des sillons dans le pot de la plante. Elle est trop jolie tatie, aujourd'hui. Mais pas aussi jolie que monsieur Ki- Onvaallerlavoirmonange. ».  Tu bafouilles avalant tes mots, te noyant dans leur sens. Tu ne veux pas penser au russe, à l'accent trainant, à ses mains chaudes, à ses yeux de glaces qui t'arrachent tous les aveux. Tu ne veux pas du tout. Et le cœur dévie la mauvaise mine, ne noyant pas ce début de quelque chose déjà indélébile, loin d'être futile.

Et tu soulèves la fillette de  7 ans. « Tu as encore grossi, toi. C'est même pas vrai, couine la princesse, vexée & outrée dans ton humour tendre. Oh que si. Attention, si ça continue, je ne vais plus pouvoir te porter. », tu ris devant sa petite moue faussement blessée, choquée. Le bleu rencontre le bleu & elle ébouriffe les boucles.  Un rire sonne & résonne alors que vous entrez dans le salon. « Bonjour Freya. », il y a les yeux qui s'accrochent, les mots qui s'écorchent. Elle est reine des glaces de sa pâleur à son apparente froideur. Elle porte le diadème de ses reines sans royaume, au sang pas vraiment pur, tout sauf  pur. Elle porte sur son visage, dans l'éclat de sa beauté orageuse, nuageuse, le soutien indéfectible d'un régime qui t'horripile. « Comment te portes-tu ? », chuchotes-tu, un peu trop paternel, un peu trop tendre.

« Ssss, comme d'habitude, elle ne réfléchit qu'à l'envers », souffle Saskia en se mettant la tête à l'envers, imitant sûrement la pauvre Freya. Elle rit, faisant bouger sa tête dans des sifflements longs. « Ne fais pas attention à elle. Tu sais comment est Saskia. », le sourire est désolé, un peu abîmé alors que tu jettes un regard noir au serpent qui s'enroule sur lui-même. « Tu veux du thé ou directement me montrer la potion sur laquelle tu as travaillé ? ». Nerveux, tu ne caches pas vraiment, pas tellement ton malaise. Il y a des peurs en ton cœur qu'elle ne peut comprendre, qu'elle ne peut apprendre. Personne ne peut apprendre.

Personne ne peut entendre.
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Bloc notes dans le sac à main, elle se trouvait devant chez Dorian. C'était une habitude maintenant, elle n'avait certainement pas grand chose en commun avec lui, si ce n'est la passion des potions. Il est maître potionniste, elle est simplement douée, passionnée avant tout, mais douée quand même. Elle a tout à apprendre de lui et il est assez gentil pour lui transmettre son savoir, son expérience. Elle frappe à la porte, attendant qu'on vienne lui ouvrir, d'ailleurs elle n'a pas à attendre bien longtemps avant de voir la porte s'ouvrir devant elle révélant une petite fille aux cheveux bouclés et aux yeux d'un bleu à en faire jalouser plus d'un. "Bonjour Madelyn!" dit-elle un sourire aux lèvres, le ton enjoué. Bien loin de la poupée de porcelaine que certains connaissent. Ce genre d'attitude ne lui vient pas naturellement. Elle se force, elle fait des efforts pour elle, elle n'en est pas moins sincère. Elle n'est pas douée pour interagir avec les autres, c'est comme ça. Elle n'est pas du genre à montrer ses émotions ou ses sentiments, elle ne sait pas le faire, mais pour Madelyn elle peut bien faire un effort. Ce n'est qu'une enfant après tout, une âme innocente qui mérite au moins ça. elle ne supporterait pas de la blesser si elle devait s'adresser à elle le regard froid et le visage sans expression. Alors, oui elle se force, certains pourraient trouver ça hypocrite, mais ça ne l'est absolument pas, elle a une réelle affection pour la fillette, elle ne sait juste pas comment l'exprimer. "Il est là ton papa?" demande t-elle avant de voir Madelyn partir en courant, surement partie chercher son père dans la serre ou tout autre endroit de la maison dans lequel il pourrait se trouver. A la vitesse à laquelle elle était partie, tout laissait à penser qu'elle savait exactement où se trouvait son père.

Freya attendait donc dans l'entrée que Madelyn revienne avec Dorian. Elle regarde autour d'elle, appréciant la décoration de la maison. Tellement différente de chez elle, c'est ce qu'elle apprécie lorsqu'elle vient ici. La maison est tellement plus accueillante, chaleureuse que chez elle. L'ambiance n'est pas la même. Elle n'a pas à attendre bien longtemps avant d'entendre des rires se rapprocher, les rires de Madelyn et Dorian. Lorsqu'il arrive dans la pièce il a la fillette dans les bras. Elle fait bien grande dans les bras de son père comme ça. "Bonjour Freya." Elle sourit légèrement, elle devient de plus en plus douée pour ça, c'est de plus en plus naturel. "Bonjour Dorian." Lui répond-elle. "Comment te portes-tu ?" Le ton est paternel, tendre. Ce qui a le don de surprendre Freya, elle ne s'habituera surement jamais à ça, ce n'est pas commun pour elle. Son père n'a jamais été comme ça, avec lui c'était l'éducation avant tout, dès le plus jeune âge, il n'a jamais été très affectueux non plus. Il n'en aime pas moins ses enfants, mais Freya et son frère ont les yeux de leur mère, un rappel constant de ce qu'il avait, mais a dû sacrifier pour l'honneur, pour la famille. Il a toujours été un homme très sombre, froid. Au final, les chiens ne font pas des chats. "Ca va, merci." Elle a hésité à dire que ça allait très bien, mais à quoi bon mentir, entre les lettres de menaces qu'elle reçoit de la part des fans de Goyle et la potion pour Aramis qui est un échec total, ça pourrait aller mieux, mais ça va tout de même. "Et toi ?" ajoute t-elle. En général elle pose cette question par pure courtoisie, se moquant bien de savoir si telle personne lambda va bien, mais la question est sincère pour Dorian et pas seulement de la simple politesse.

C'est à ce moment qu'elle aperçoit le serpent, mettant sa tête à l'envers, ce n'est pas la première fois qu'elle la voit faire ça, mais ne sait absolument pas ce que ça signifie. Freya n'entend que des simples sifflements, pourtant elle sait pertinemment que Dorian lui en entend plus. C'est quelque chose qu'elle trouve assez déstabilisant, le fait de ne pas comprendre. Une drôle de sensation, comme l'impression de ne pas être au bon endroit ou branchée sur la mauvaise fréquence radio. "Ne fais pas attention à elle. Tu sais comment est Saskia." Une chose qu'elle entend presque à chaque fois, à croire que Saskia aime bien se jouer d'elle, se moquer d'elle si ça se trouve. Qui sait, puisque de toute façon elle ne comprend pas. Elle fait de son mieu xpour ignorer le serpent, commençant par détourner son regard. "Tu veux du thé ou directement me montrer la potion sur laquelle tu as travaillé ?" Elle ne serait pas contre une tasse de thé, mais la potion sur Aramis lui prend tellement la tête qu'elle veut essayer de trouver ce qui cloche au plus vite. "Je préférerai te montrer ma potion directement si ça te gène pas, c'est une véritable prise de tête j'ai l'impression de brasser de l'air" Sa voix laisse échapper de l'exaspération, comme un gout de défaite, comme si elle n'allait jamais y arriver et ça elle ne pouvait pas le supporter. Elle sort son bloc notes pour le tendre à Dorian, ouvert à la dernière page où elle a noté la dernière recette tentée, recette ayant presque donné un quelconque résultat avant d'exploser à l'ajout du dernier ingrédient, la mandragore. "A chaque fois il y a un ingrédient qui semble mal réagir avec les autres et j'avoue que je commence à être à court d'idées." Elle ne comptait même plus combien de recettes elle avait essayé, combien de même recettes elle avait essayé plusieurs fois pour toujours foncer droit dans le mur.
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The baffled king composing hallelujah
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Ils disent qu'elle n'a pas de cœur, qu'elle s'est glacée à la naissance. Ils la traitent en reine des glaces que rien ne fâche & n'entache. De Freya, tu apprécies le calme & l'élégance. Tu es pourtant conscient que le masque est bien en place. Tu crois vraiment que la glace est facile à fendiller, à briser. Il suffit du bon coup porter, il suffit de se faufiler, d'ébranler la carapace. Il suffit de gratter un peu pour voir sous le givre, les sentiments bouillonnants, brûlants. Et tout s'entasse dans la crasse, sur les crevasses.  "Ca va, merci." , glisse-t-elle, jongle-t-elle. Et peut-être que tu retrouves un peu de Madelyn en elle. Peut-être que la chevelure éclaboussé de noir glisse en espoir pour toi. Peut-être que tu essaies de te prouver que tu n'es pas un si mauvais père que ça.  "Et toi ?" , de politesse en tendresse, il n'y a qu'un pas. Un sourire se dessine, se devine, la timidité s'efface un peu, se rétracte en douceur, en lenteur. Tu ne crois pas aux mensonges, tu sais qu'elle ne te ment pas. Elle ne te ment jamais. « Ça va. », et pourtant, toi, tu mens.

Il y a ton cœur qui s'affole à chaque seconde sans lui, avec lui. Il y a son odeur qui court encore sur tout ton corps. Ses doigts s'aventurent encore sur ta peau, trahissant tous tes maux. La passion t'enlace, lascivement, prudemment. Et le manque s'imprime, s'égosille à même ton épiderme.

Saskia se met la tête à l'envers, riant de sa bêtise, se moquant allégrement de la pauvre enfant sous tes yeux tranquilles, faciles. Freya n'en tient pourtant pas rigueur, elle sait comme la couleuvre peut se faire aussi charmante que désarmante. Assassine, l'animal n'a qu'une tendre candeur sur la langue. Elle n'est pas Denerys, empoisonneuse & trompeuse. Les caractères étaient dissociés, loin d'être assimilés. On ne prenait pas Saskia pour Denerys & inversement. Il n'y avait pas meilleur moyen de fâcher un serpent que de le prendre pour un autre.  "Je préférerai te montrer ma potion directement si ça te gène pas, c'est une véritable prise de tête j'ai l'impression de brasser de l'air" , l'exaspération glisse, s'immisce sur le fil de sa langue, sur le fil de ses questionnements, de son agacement. « Je crois qu'il va quand même falloir du thé pour te calmer. », les petits détails ne t'échappent pas, ne sont jamais vraiment dissimulés, jamais vraiment avortés. Un sourire un peu complice, tu n'es jamais factice, jamais menteur, voleur, trompeur. La confiance t'est essentielle, cruelle. En douceur, tu passes dans la cuisine en laissant s'enfuir ta princesse partie jouer, vaincre des méchantmorts. « Comme d'habitude, j'imagine ? », cales-tu d'une voix douce & tendre. Et déjà tes mains s'agitent. Lentement, tu emplis une théière du thé préféré de Freya.

 "A chaque fois il y a un ingrédient qui semble mal réagir avec les autres et j'avoue que je commence à être à court d'idées."  , tu souris, doucement, servant une tasse brûlante à la brune. Le parfum reste délicieux & tendre. « C'est bon pour les nerfs & les angoisses. », & tu glisses tes lunettes sur ton nez pour observer la recette. « Que cherches-tu comme effet ? », tu fixes la recette. « Tu veux augmenter quelque chose je crois ou du moins le provoquer. Peut-être que la mandragore n'est pas un bon choix. Elle a tendance à annihiler pas mal d'effets. », tu mords ton pouce. « C'est pour ton amant ? La mandragore est aussi un aphrodisiaque, tu sais. Une lueur d'amusement danse dans tes yeux, ça te rappelle quelqu'un tiens. Il n'y a aucun soucis à avoir des problèmes de cet ordre. ». Tu observes son visage, ne décelant aucun sentiments. Entre douceur & tendresse, tu as tendance à la taquiner, à la piquer pour la faire agir & réagir. « Tu peux me le dire si c'est pour Goyle & toi, je ne vais pas en prendre ombrage. Papa, c'est quoi un aphrodisiaque ? Et tu t'étrangles brutalement, violemment. C'estpourfairebeaucoupdebisousMadelyn. ». Bien entendu, juste des bisous & rien que des bisous. Et tu lances un regard désolé, navré à Freya. « Et monsieur Goyle, c'est ton amoureux Freya ? Vous vous faites beaucoup de bisous ? Madelyn, va jouer, ma puce. D'accord. », la fillette s'en va en sautillant, fière de sa bétise, fière du malaise. « Désolé. Je n'aurai pas dû. »
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L'exaspération, l'agacement, des sentiments qui remplissent les journées de Freya ces derniers temps. Les temps sont sombres et rien ne présage des éclaircies dans le futur. Alors, il faut bien trouver un moyen de s'occuper, de vivre. Rien ne sert d'attendre que ça passe. Freya avait pour but d'aider un ami, c'était tout naturellement qu'elle avait proposé son aide à Aramis pour la potion. Un moyen de se rendre utile, mais aussi de garder l'esprit occupé. La réussite de cette potion serait en plus une fierté personnelle, un accomplissement. Enfin ça c'est si elle arrive un jour à la faire cette fameuse potion. Plus le temps passe, plus les échecs se multiplient et plus elle se demande si finalement, elle ne se serait pas un peu surestimée en proposant son aide. Cependant, elle est déterminée. Déterminée à réussir, pour elle, premièrement, car elle n'est pas du genre à abandonner et puis pour Aramis, elle ne voudrait pas le décevoir, elle qui lui a dit qu'elle trouverait un moyen de faire cette potion, elle ne peut tout simplement pas abandonner. Alors, même si cela doit lui prendre des années, elle finira par trouver la combinaison parfaite, elle en est certaine. Elle a juste besoin d'un peu d'aide, il n'y a rien de mal à cela, après tout, elle est loin d'être une professionnelle. Dorian est toujours là pour elle en cas de besoin, c'est pour cela qu'elle n'hésite jamais à lui demander de l'aide, enfin, maintenant, au début ce n'était pas aussi simple, il y avait une époque, au tout début, où elle n'osait pas vraiment lui demander quoi que soit, puis Freya a fini par se rendre compte qu'elle pouvait lui demander de l'aide, qu'il n'allait pas la juger ou quoi que ce soit. "Je crois qu'il va quand même falloir du thé pour te calmer" Il la connait bien, sait comment agir avec elle, elle ne le contredit pas et le suit vers la cuisine, un sourire se dessinant sur ses lèvres.  "Comme d'habitude, j'imagine ?" Son propre père ne saurait même pas dire quel est son thé préféré, Dorian oui, ce qui en dit surement long sur les priorités des deux hommes. "Oui, s'il-te plait".

Freya le regarde s'afférer à préparer le thé, il remplit la théière, fait bouillir l'eau. Elle en profite pour jeter un œil à sa dernière tentative soigneusement marquée dans son bloc notes. Enfin, soigneusement, pas vraiment, la page est remplie de points d'interrogation, de questions sans réponse, d'hypothèses, de nom d'ingrédients barrés. Il y a deux jours pourtant la page était quasi immaculée, sauf pour les ingrédients, soigneusement listés les uns en dessous des autres, dans un ordre qui lui semblait cohérent ... Au début. Puis des flèches se sont ajoutées, ont été barrées, puis remises au même endroit. Un vrai casse-tête. Elle se demande si elle n'aurait pas dû récrire au propre sa dernière tentative. Tous ces gribouillages lui avaient pourtant semblé si logique jusqu'à maintenant. "Merci." dit-elle lorsque Dorian lui sert une tasse de thé. Elle lui tend son bloc notes et en profite pour boire une gorgée du thé brûlant. C'est comme ça qu'elle le préfère, brûlant, la chaleur à vif. Elle observe en même temps Dorian, les yeux rivés sur la recette qu'elle lui a tendu. Elle ne dit rien, le laissant réfléchir, elle imagine que pour lui aussi ça doit être un casse-tête. Surtout qu'il ne sait rien à propos de cette potion, à part une recette qui ne fonctionne pas, il n'a aucune autre information. " Que cherches-tu comme effet ?" Elle n'a même pas besoin de lui répondre qu'il reprend aussitôt "Tu veux augmenter quelque chose je crois ou du moins le provoquer. Peut-être que la mandragore n'est pas un bon choix. Elle a tendance à annihiler pas mal d'effets." C'est dans ces moments-là qu'on peut vraiment voir qu'un monde sépare leur connaissance des potions, Freya ne serait pas (encore) capable de vraiment savoir quel serait l'effet désiré d'une potion en lisant simplement la recette, à moins que ce soit une recette qu'elle connaisse. Dorian lui a vu juste du premier coup, l'idée est qu'Aramis puisse provoquer ses visions, les contrôler à son gré. "C'est exactement ça, je voudrais provoquer quelque chose, contrôler un don" Elle ne savait pas vraiment si elle avait bien fait de dire ça, c'était peut-être plus d'informations que ce qu'elle aurait dû dévoiler, mais il était trop tard pour revenir en arrière et de toutes façons, elle faisait entièrement confiance à Dorian et savait que pour qu'il puisse l'aider au mieux, il lui fallait autant d'information que possible. "Qu'est-ce que tu conseillerais à la place de la mandragore? Car j'ai du mal à voir ce qui pourrait correspondre sans mal réagir avec les autres ingrédients de la recette."


Elle venait de reprendre une gorgée de son thé. "C'est pour ton amant ? La mandragore est aussi un aphrodisiaque, tu sais" Elle manqua de s'étouffer en entendant ce que Dorian venait de dire, tellement surprise qu'elle avait avalé de travers étant maintenant en train de tousser essayant tant bien que mal de respirer normalement. "euh ... non ... rien à voir." s'était elle empressée de dire une fois qu'elle avait réussi à reprendre le contrôle sur son souffle et sa personne, le visage de nouveau de marbre. Cependant, soit cette réponse n'avait pas semblé convaincante aux yeux de Dorian, soit il avait décidé de la taquiner puisqu'il n'en resta pas là, à son plus grand désespoir. "Il n'y a aucun soucis à avoir des problèmes de cet ordre." Ca encore, ça ne l'a fit pas réellement réagir et elle se contenta de répondre d'un calme légendaire. "Non ça n'a rien à voir avec ça, je t'assures". En revanche "Tu peux me le dire si c'est pour Goyle&toi, je ne vais pas en prendre ombrage." la fit réagir en une seconde. Goyle. Un nom qu'elle ne prononce qu'avec dédain, pas une once d'appréciation si elle devait préparer une potion pour Goyle ce ne serait certainement pas un aphrodisiaque. Elle allait d'ailleurs lui répondre lorsque Madelyn débarqua dans la pièce, ayant visiblement tout entendu de la conversation et ayant des interrogations à propos de ça. Freya ne pu s'empêcher de lâcher un petit rictus en voyant Dorian inventer une fausse propriété à l'aphrodisiaque, complètement mal à l'aise. Madelyn se tourne ensuite vers elle, l'assaillant de questions à propos de Goyle. Freya a d'ailleurs bien du mal à cacher son dégoût lorsque Madelyn lui demande si Goyle et elle se font plein de bisous. Heureusement, son père lui demande de retourner dans sa chambre avant que la jeune femme n'ait à répondre, ce qui l'arrange fortement et ne semble d'ailleurs pas déranger la fillette qui repart en trombe comme si de rien était.  "DORIAN !!" lance t-elle, l'air faussement blessé. "De toutes les personnes sur terre il faut que tu mentionnes cet idiot de Goyle" Dit-elle feignant l'agacement. "Et maintenant Madelyn pense qu'on est ensemble, c'est la cerise sur le gâteau". Elle reprend une gorgée de thé avant d'ajouter avec le plus grand des sérieux "D'ailleurs, si je devais faire une potion pour Goyle, je ferai sans doute le plus simple des poisons, il y verrait que du feu et hop affaire réglée".
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"C'est exactement ça, je voudrais provoquer quelque chose, contrôler un don" , les yeux se relèvent. Et le bleu-noir se mêlent & s'entremêlent. Contrôler ? Un don inné ? Quel étrange idée. Et lentement, doucement, ton regard coule, s'écoule vers Denerys, observant par la fenêtre quelque chose que tu ne vois pas, que tu ne comprends pas. Les serpents sont légions dans ta maison. Les serpents sont tes amis. « Que voudrais-tu provoquer exactement ? », la voix se fait douce, toute en tendresse, toute en délicatesse. «  Un changement de couleur pour un métamorphosage ? Erres-tu d'une voix lente, apaisante. Des visions pour un voyant ? Le sourire monte jusqu'à tes yeux. Ou chercherais-tu à me faire taire en me faisant siffler toute la journée ? ». Tu aimes la taquiner, l'embêter comme un père le ferait si justement, si tendrement avec sa propre enfant. « J-Je ne te pensais pas comme ça. ». Le sourire s'agrandit, s'élargit, tu n'es pas sérieux. Tu n'es jamais sérieux.

 "Qu'est-ce que tu conseillerais à la place de la mandragore? Car j'ai du mal à voir ce qui pourrait correspondre sans mal réagir avec les autres ingrédients de la recette."  Tu souffles, un peu pensif, peu agressif « De l'Estragon du Mexique. La plante aux pétales jaunes rappelle un peu le tournesol qui décrit la chute du soleil sur la terre, pour y mourir en laissant place à la nuit. Les sorciers aztèques la soufflaient aux visages des sacrifiés au feu et les prètres s'en servaient pour atteindre un stade visionnaire. Le gui aussi. Fréquemment utilisé dans l'ancien temps, Merlin en a usé & abusé. Et la magie est restée dans cette plante simple & évidente. Les deux provoquent des effets. », caresses-tu en douceur, en lenteur.

La toux t'arrache un sourire alors que tu fais traîner ta cuillère dans ta tasse, l’entraînant dans une fumée de lait. "euh ... non ... rien à voir." . Un «  vraiment ? » s'égare sur ta langue, fusant à vive allure vers la pauvre enfant. Freya est si facile à déranger, à embêter. "Non ça n'a rien à voir avec ça, je t'assures". Un rire, un sourire & tu susurres ; «  Tu es vraiment certaine ? ». Gregory Goyle, tu avais déjà entendu ce nom. Gwen l'a peut-être défendu à certaines heures lointaines de ta mémoire, de ton histoire. Tu ne sais plus très bien. Tu ne sais plus trop bien. « Il n'y a vraiment pas de honte, tu sais. », l'humour caresse tes yeux, tous tes aveux. La taquiner, l'embêter n'est peut-être qu'un moyen de prouver ta tendresse. Et Madelyn arrive comme une tornade, un orage fougueux & aventureux. Véritable petite tempête, elle te gène autant qu'elle fait frissonner Freya d'un frisson de plaisir, d'une douce odeur de vengeance pressante, angoissante. Et la fillette repart comme elle est venue, comme elle est revenue.

 "DORIAN !!" . Elle a l'air blessé – Tu l'as blessé? "De toutes les personnes sur terre il faut que tu mentionnes cet idiot de Goyle"  Un sourire un peu penaud, un peu lent. "Et maintenant Madelyn pense qu'on est ensemble, c'est la cerise sur le gâteau". Du tac au tac, tu lances, «  Vous feriez un beau couple. Et elle & moi, on ne fait que lire la presse. ». La presse ravageuse, honteuse, brandissant des histoires d'amour aussi chaotiques que toxiques. « Fais gaffe, elle va t'offrir des dessins de toi & ton prince. ». Un rire. Tu te moques un peu, tendrement & doucement. "D'ailleurs, si je devais faire une potion pour Goyle, je ferai sans doute le plus simple des poisons, il y verrait que du feu et hop affaire réglée". Un souffle & tu murmures, susurres ; «  Ça peut s'arranger si il t'embête, tu sais. »

Es-tu sérieux ?
Serais-tu capable du pire si elle était malheureuse ?

Tu souffles sur le thé en douceur, en lenteur, en laissant le silence vous enlacer. « Tuveuxuncookie ? C'est bon les cookies. », alors que tu prends un gâteau en le coupant en deux.Les petits morceaux tombent sur le plan de travail. « Je ne veux que ton bonheur, tu sais. » et tu sais que tu ne devrais pas le penser, tu sais que tu ne devrais pas agir comme un père. Elle n'est pas ta fille. Elle est une amie. Et pourtant la loyauté indéfectible, incorrigible des poufsouffles te creuse le cœur & les erreurs. «  Une petite morsure de vipère et on en parle plus. ». Tes lèvres frémissent d'un sourire & tu exploses d'un rire, le sentant agiter tes côtes ; «  J-Je dois arrêter de te taquiner. ». Tu effleures tes prunelles te défaisant des larmes de rire. Et si tu avais été sérieux ? Si tu le pensais vraiment ?
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"Que voudrais-tu provoquer exactement ?" Doit elle continuer, doit elle en dire plus ? Elle est tiraillée, elle ne sait pas vraiment ce qu'elle est autorisée à dévoiler, mais en même temps elle ne se sent pas de mentir à Dorian puisqu'elle est venue lui demander de l'aide. C'est un peu comme si elle allait voir un médecin, mais ne donnait pas toutes les informations utiles concernant sa santé. Elle a confiance en Dorian, elle sait qu'il ne la jugera, ou n'utilisera pas les informations contre elle. Tout l'inverse de son père. Elle ne fait pas vraiment confiance à son père, bien trop intéressé par le pouvoir, par le fait de grimper dans l'échelle sociale. Dorian est plus proche de l'image qu'elle se fait d'un père que son propre père. Ca bien sûr, elle ne le dira jamais, que ce soit à Dorian ou à son père. Surtout à son père. Il a toujours tout fait pour ses enfants, toujours fait ce qu'il pensait être le mieux pour eux, quelle déception pour lui s'il savait. "Un changement de couleur pour un métamorphosage ?" Elle ne dit rien, se contentant de hocher la tête, indiquant que non, ce n'était pas l'effet qu'elle voulait obtenir. "Des visions pour un voyant ?" Cette fois-ci, elle baisse les yeux, ne sachant pas bien s'il a dit ça par pur hasard ou s'il a deviné depuis le début. Elle regarde autour d'elle, comme si elle voulait s'assurer que personne n'était là pour espionner, grappiller la moindre information, comme si c'était le plus grand secret que la terre n'ait jamais porté. "Oui c'est exactement ça" dit elle a mi-voix. Pas bien sûre que ce soit la chose qu'il fallait faire. Mais après tout, essayer de créer une potion n'est pas un crime, ni vouloir contrôler un don et puis elle n'a pas dit à qui cette potion était destinée. En soit elle ne faisait rien de mal à part se renseigner et demander de l'aide. Enfin, avec cette guerre elle a de plus en plus de mal à savoir ce qu'elle peut dire et à qui, ce qui est politiquement correct ou ne l'est pas. C'est comme marcher sur des œufs sauf que la conséquence n'est pas vraiment la même. "Ou chercherais-tu à me faire taire en me faisant siffler toute la journée ? J-Je ne te pensais pas comme ça. " Elle rigole. D'un rire franc. Un rire qui vient du coeur. Une douce mélodie. Une mélodie que peu de personnes entendent. Elle n'est pas du genre à rire, bien souvent imperméable à toutes émotions. Seulement il y a des fois où elle rit, d'un rire sincère, elle s'en surprend aussi des fois. "Je crois que je préfère encore t'entendre parler" Dit elle avant d'ajouter "non pas que je doute de tes capacités de siffleur, mais je préfère quand tu parles".

L'ambiance redevient un peu plus sérieuse, elle regarde Dorian réfléchir, ne disant pas un mot, ne voulant pas le déranger dans sa réflexion. "De l'Estragon du Mexique. Le gui aussi." C'est là qu'elle voit la différence entre elle et Dorian. Elle a encore énormément à apprendre, que ce soit dans la fabrication des potions en elles-mêmes, mais aussi dans la connaissance des plantes. Elle ne connait pas les plantes aussi bien que Dorian. D'ailleurs elle se demande souvent si un jour elle les connaîtra aussi bien que lui. Il y en a tellement. Il est difficile de savoir par où commencer. Puis elle a ce défaut aussi, elle ne pense pas aux plantes les plus simples lorsqu'elle cherche à faire une potion un peu plus poussée que la normale. Pourtant, la plus simple des plantes peut parfaitement s'accorder avec d'autres pour créer la plus redoutable des potions. "Les deux provoquent des effets". Elle récupère son bloc notes, prenant le crayon attaché à celui-ci et s'empresse de noter le nom de ces deux plantes, un réflexe ou une manie. Un peu des deux. Elle aime noter les choses pour y revenir plus tard. "Ce serait une erreur de combiner les deux ? Pour obtenir un effet plus amplifié ?" Demande t-elle. En vouloir toujours plus, un défaut qu'elle partage avec son père, elle ne veut pas seulement créer une potion qui permettrait à Aramis de contrôler légèrement son don. Elle veut qu'il puisse le maîtriser totalement, l'utiliser à sa guise. C'est peut-être encore une fois surestimer ses capacités, mais elle n'aime pas, ou plutôt, elle n'accepte pas moins que l'excellence.

Il sait comment la mettre mal à l'aise. Elle est certaine qu'il en joue, qu'il se joue d'elle. Elle n'accepte ça que de peu de personnes. Il fait partie des privilégiés. Est elle certaine que ce n'est pas pour son amant ? Oui. Il n'y a pas de doute là-dessus. Lorsqu'il insiste, elle croise les bras au niveau de sa poitrine et fait oui de la tête. " Il n'y a vraiment pas de honte, tu sais." La chaleur lui monte aux joues et son teint immaculé est maintenant teinté d'un léger rouge. " Vous feriez un beau couple. Et elle&moi, on ne fait que lire la presse" Elle ouvre la bouche, mais aucun son ne sort, elle fait une mine outrée, comme si elle ne pouvait pas en croire ses oreilles. Il se moque et ça la rassure puisque si c'était sérieux c'était la pire chose qu'elle pouvait entendre et préférerait boire une fiole de poison que de finir sa vie avec ce satané Goyle. "Je voudrai pas décevoir Madelyn" dit elle sérieusement "mais tu sais bien que c'était faux cette histoire" Et quelle histoire. Encore une idée de son père et il fallait voir comment ça avait fini, des côtes fêlées et une haine pour Goyle encore plus vive que par le passé.

Lorsqu'elle lui parle du poison qu'elle ferait avaler à Goyle il se contente de dire "Ça peut s'arranger si il t'embête, tu sais." Elle ne sait pas s'il est sérieux, ou même s'il le ferait vraiment. Elle ne lui demanderait jamais de faire ça de toute façon. Il est trop gentil, jamais elle ne lui demanderait de faire quelque chose d'aussi horrible. Elle n'hésiterait pas à le faire sans une once de regret, mais jamais elle ne demanderait à quelqu'un d'autre de le faire et surtout pas Dorian. "T'inquiète pas, je m'occupe de lui" Elle s'amuse surtout à le pousser à bout, comme une force qui la pousse à le pousser toujours plus loin, cette envie malsaine de voir ce dont il serait capable, lui qui la déteste, qu'oserait-il lui faire? "Tuveuxuncookie ? C'est bon les cookies" Elle rigole de nouveau à son envie de vouloir changer l'atmosphère et accepte le cookie, il a raison après tout, c'est bon les cookies. "Merci." Répond elle par politesse, une politesse et un respect sans faille, c'est ce que son père lui a inculqué. Elle peut sans doute paraître un peu coincée comme ça, mais elle se moque bien de ce qu'on pense d'elle. "Je ne veux que ton bonheur, tu sais. Une petite morsure de vipère et on en parle plus." Des mots que son père pourrait dire, ou plutôt, devrait dire. Ce sont des paroles paternelles, des paroles comme elle n'a jamais entendu dans la bouche de son père. Il le pense surement, mais il ne le dira jamais, trop pudique, trop avare de sentiments. Elle n'a pas l'habitude d'entendre des mots comme ça et elle doit dire que c'est, comment dire, réconfortant? Ou tout simplement bon de l'entendre. "Je sais bien, mais je voudrai pas qu'il arrive quelque chose à l'un de tes serpents. Il est pourri jusqu'à la moelle, qui sait ce qui arriverait si l'un d'entre eux le mordait."  Répond elle en plaisantant. " J-Je dois arrêter de te taquiner" Elle n'a jamais vraiment mal pris le fait qu'il la taquine. Certes elle a été étonnée au début, pas habituée à ce qu'on se comporte comme ça avec elle, mais maintenant c'est comme machinal, bien sûr il y a des fois où elle reste surprise par ses remarques, mais jamais elle ne le prendra mal. "Tu sais ça me dérange pas, mais juste parce que c'est toi." Elle murmure presque la fin de la phrase, comme si elle venait de dévoiler une information classée secrète.
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Toute en tendresse, toute en délicatesse, tu as sur le bord du cœur une ivresse d'aimer & d'être aimé. Un peu protecteur, un peu voleur de cœur, tu aimes sans compromis, ni partage. Tu aimes sans entendre, sans comprendre cette douleur qui t'enlace,  te crevasse. D'une intenable fidélité, tu aimes sans cruauté, sans banalité.  "Oui c'est exactement ça"  , s'exclame-t-elle de cette joie qui tord ton estomac, qui te mord à chaque  pas. Les voyants sont des synonyme d'instabilité, de  tant de peurs éventés, balayés. Certains disent qu'ils cachent leur pouvoir, qu'ils ont peur de la folie qui s'éprend de leur veines, ébranlant leur règne.  « C'est dangereux, glisses-tu, pensivement, lentement. J'ai lu quelque part – quand j'étais jeune donc du temps de Merlin selon Madelyn – que toute magie a un prix, que si tu aides à provoquer quelque chose, la magie risque de se venger. ». Et peut-être qu'elle se venge aussi un peu sur toi, sous tes doigts quand tu n'arrive pas à la contrôler, quand la peur te vole, t'immole.

Et pourtant son rire balaie tout, achève les questions endormies, les peurs ennemis. « Tu devrais faire attention, tout de même. ».  Il y a toujours un prix à payer. Et docilement, lentement, tu prends la place d'un père toujours inquiet, toujours soucieux,un peu peureux pour elle. Mais le rire presse, caresse, te fait sourire, t'attendrir.  "Je crois que je préfère encore t'entendre parler"  Tu rougis doucement, tendrement. On t'a si souvent imposé le silence, les violences des indifférences que tu ne sais plus  très bien si tu mérites de parler, de  t'exposer. "non pas que je doute de tes capacités de siffleur, mais je préfère quand tu parles".  Un autre sourire serein, un peu vain. Tu es de ses enfants mille fois battus, abattus & il subsiste encore des traces de cette peur latente, agonisante sur tout ton corps, sur tes remords. « Promis, je ne sifflerai pas trop pour toi. ». Que ne ferais-tu pas pour plaire ? Pour ne pas disparaître ? Pour être rien qu'un peu, un tout petit peu aimé ?

 "Ce serait une erreur de combiner les deux ? Pour obtenir un effet plus amplifié ?" .  Tu réfléchis doucement, lentement. « L'Estragon a un effet relativement hallucinogène. Ça peut parfois créer le pire. Le  gui est un peu plus noble. Je pense que les effets positifs se cumuleront  &  les effets négatifs s'atténueront si tu les associes. Le mieux, peut-être, serait sûrement déjà de faire essayer une petite quantité à ton client. Pour voir comment il réagit. Si il réagit bien, augmente les doses. Si il réagit mal, note les effets indésirables pour pouvoir améliorer la potion.  Et prépare une  potion pour le faire revenir à son état normal. Tu laisses planer un silence, faisant pianoter tes doigts sur le plan de  travail. C'est toujours un peu du tout ou rien quand on veut toucher un don &  ça dépend beaucoup de la personne qui prend la potion. Une gorgée de thé. D'où la nécessité d'injecter un inhibiteur si il réagit mal &  très vite. Et pour éviter des effets sur le long terme comme la folie ou autre. ». Un sourire. Il y a  toujours deux règles sur lesquelles tu t'appuies, tu vis ;  créer le problème &  sa solution. Souvent, il fallait palier aux éventuels dommages, ravages de tes produits. Souvent, les antidotes se négociaient tout aussi bien que les poisons. « Et pense aux effets de dépendance aussi. ».

"Je voudrai pas décevoir Madelyn" « Elle se créera d'autres couples avec  toi & un jeune homme qui t'aimera &  te méritera totalement & pleinement. Et qui  te rendra heureuse. C'est important d'être heureux », conclues-tu d'une voix douce & tendre.  "mais tu sais bien que c'était faux cette histoire"  « Comment ça a commencé pour en arriver à ce point là ? ». Tu fronces les sourcils, te demandant qui a eu cette idée un peu dérangeante & puissante de mettre en couple des personnes qui se détestent. Et tu as un vieux réflexe, un vieux regard un peu choqué, apeuré ; « Ton père cherche à conclure un mariage arrangé pour toi ? ». Et  l'étranglement d'un arrangement te serre encore le cœur, te fait sombrer sous toutes les douleurs. Tu ne veux pas que ça lui arrive. Tu ne veux pas qu'elle se retrouver condamner elle aussi. Et il y a le souffle qui vacille un peu, l'inquiétude qui te vente, t'éventre.

"T'inquiète pas, je m'occupe de lui" , tu soupires. Bien sûre c'est une grande fille & ce n'est pas ta fille. Tu sais sa force.  Tu sais sa puissance derrière le masque des émotions volés, trompés. Tu sais que rien ne l'ébranle. « D'accord », murmures-tu, dessinant pourtant les bases d'un plan pour lui faire avaler le plus terrible de tes poisons, la plus cruelle de tes inventions. Laisser l'acide le ronger de l'intérieur ? Il le remarquerait & tu sais que Bones a percé ce secret là. Lui donner un peu de poison à chaque repas ? Trop long.  "Merci." caresse-t-elle d'un rire en attrapant le cookie. Madelyn les  réussit bien maintenant, peut-être même un peu mieux que toi.  "Je sais bien, mais je voudrai pas qu'il arrive quelque chose à l'un de tes serpents. Il est pourri jusqu'à la moelle, qui sait ce qui arriverait si l'un d'entre eux le mordait." « Saskia avale tout, je suis sûre qu'elle a du béton à la place du ventre. ». La petite couleuvre n'était pas avare de nouvelles expériences, sans cesse en quête d'exigences. Tu l'as déjà vu engloutir les petits poids & les carottes de Madelyn, croquer dans une glace & siffler que le froid c'est pas bon. « Denerys est un peu plus … exigeante. », la vipère n'aimait que dévorer la chaire encore vivante, palpitante de ses proies. Chasseresse sensuelle, les écailles roulent & s'enroulent dans un ballet de puissance & de violence.  Rien n'a de secret pour elle. « Et j'ai d'autres méthodes plus … inventives ( & expéditives) pour ceux qui s'acharnent à t'agacer. ». Et dans l'océan clair de tes  yeux, il y a une excessive fidélité, une promesse éternelle de toujours la protéger.

"Tu sais ça me dérange pas, mais juste parce que c'est toi."  Tu peux ? Vraiment ? Elle ne t'en veux pas de toujours un peu la taquiner, plaisanter ? Non, et c'est parce que c'est toi. Et c'est parce qu'un peu naïvement, fatalement, tu t'attaches à elle. Tu creuses les  promesses éternelles, toujours fidèles & cruelles. Et d'une petite voix, d'un regard un peu fuyant, tu susurres, murmures ; « Merci. Tu es aussi très importante pour moi, tu sais. ». Et elle le sera toujours.
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"C'est dangereux" Lorsqu'elle entend ces mots dans la bouche de Dorian, son enthousiasme se dissipe légèrement. Le danger. Elle n'y avait pas pensé. Elle n'a jamais eu de quelconque don, personne dans sa famille proche non plus. C'est donc quelque chose d'assez vague pour elle. Un concept qu'elle ne maîtrise pas bien, pas du tout même. Elle n'avait pas vraiment pensé qu'il pouvait y avoir des risques. Elle s'était lancée dans cette histoire parce qu'Aramis est un de ses amis. Elle n'avait pas cherché plus. Elle aidait un ami et en plus de cela elle se trouvait une occupation. C'était tout ce qu'il lui fallait. Le danger était bien le cadet de ses soucis. "J'ai lu quelque part – quand j'étais jeune donc du temps de Merlin selon Madelyn – que toute magie a un prix, que si tu aides à provoquer quelque chose, la magie risque de se venger." Il avait raison. Elle avait entendu ça pendant des années. Sa grand-mère avait toujours pour habitude de leur raconter des histoires à son frère et elle. Bien souvent des histoires de sorciers déchus. Histoire qui se terminaient bien souvent par la même morale. "Il faut toujours faire attention avec la magie, il y a toujours un prix et elle peut se venger". Bien sûr Freya et Dall n'en avait que faire de la morale de l'histoire, ils étaient surtout là pour les détails et s'étaient toujours dit que c'était des idées de vieilles, des croyances anciennes servant à effrayer les plus jeunes. Avec le temps elle avait oublié, avait arrêté d'y penser. Surement à cause du fait que personne ne lui rabâchait maintenant. Au final elle n'avait rien retenu de ce qu'avait essayé de lui inculquer sa grand-mère. Elle n'en avait fait qu'à sa tête. Erreur de débutante. Elle se sentait un peu bête maintenant. "Je n'avais pas pensé à ça." Répondit-elle, pas vraiment fière. Cependant, maintenant qu'il lui a rappelé ce détail elle ne peut s'empêcher de s'interroger sur cette vengeance de la magie, sur ce prix à payer. "La magie se vengerait sur qui?" demande t'elle. "Sur celui qui boit la potion ou sur celui qui la crée ?" Elle ne savait pas s'il serait à même de lui répondre, mais cela lui paraissait important comme question. Elle pouvait se permettre de prendre des risques, mais elle ne pouvait pas faire prendre des risques à Aramis sans qu'il soit au courant. En revanche, elle ne peut pas lui promettre de faire attention. Elle peut essayer tout au mieux, mais elle ne peut pas promettre de ne pas prendre de risque ou de ne pas aller trop loin. Elle veut toujours plus et bien souvent ne réfléchis pas aux conséquences. Alors, au lieu de lui mentir, en disant que oui, elle ferait attention, elle choisit simplement d'ignorer sa remarque. Là où elle aurait démontré par A et par B à son père qu'elle était assez grande pour s'occuper de ses affaires, elle ne le fait pas avec Dorian, car elle sait que contrairement à son père il ne se contenterait pas de souffler avant de lui dire de faire comme elle avait envie.

Il venait de lui dire que ça pouvait être dangereux, demander si combiner les deux n'améliorerait pas les effets, semblait donc maintenant un peu idiot. Il prend cependant la peine de réfléchir et de lui répondre. Elle boit ses paroles. Elle a tellement à apprendre de lui. Elle se demande souvent comment il fait pour se rappeler de tout et ne pas se mélanger les pinceaux. Tellement de plantes se ressemblent et ont pourtant des propriétés différentes. Elle trouve qu'il est bien souvent difficile de s'y retrouver et n'est d'ailleurs pas toujours sûre d'elle. Ayant tendance à douter. Mais pas Dorian et ça, ça à le don de l'émerveiller comme une fillette de 10 ans. Tout ce qu'il lui disait était intéressant, malheureusement, elle se rendait encore plus compte de la quantité de travail que cette potion allait encore lui demander. C'était bien dans un sens. Lorsqu'elle est sur ses potions, elle est concentrée, elle ne pense qu'à ça, ça lui évite de broyer du noir. En revanche, ça veut dire encore plus d'heures à s'arracher les cheveux sans être sûre qu'un résultat ne soit vraiment atteignable. Malgré les conseils de Dorian, il lui faudrait surement encore beaucoup d'essais avant d'obtenir une potion qui pourrait fonctionner. Il faudrait ensuite créer l'antidote, au cas où. Enfin, il faudrait ajuster les quantités d'ingrédients pour obtenir parfaitement les effets escomptés. "Donc, je peux combiner les deux, commencer par une petite quantité et noter les effets. Ajuster en fonction des résultats obtenus. Et bien sûr créer un antidote au cas où quelque chose se passe mal." ça faisait à la fois peu et énormément de choses à faire mine de rien. "J'ai pas fini." Ajoute t-elle. "Mais je pense que je peux y arriver". De toute façon, elle ne se laisse pas le choix. Cela prendra le temps qu'il faudra, mais elle finira par y arriver, elle ne lâchera pas l'affaire. "Et pense aux effets de dépendance aussi." Encore une chose à laquelle elle n'avait pas pensé. Créer une potion était une chose, créer une drogue en était une autre. Le but n'était pas de rendre Aramis complètement accro, il fallait qu'il puisse contrôler son don, sans avoir cette dépendance. "Mieux vaut créer un genre d'antidote ou ajouter d'autres ingrédient pour éviter la dépendance dans la potion en elle-même selon toi?"

"Elle se créera d'autres couples avec  toi&un jeune homme qui t'aimera& te méritera totalement&pleinement. Et qui  te rendra heureuse. C'est important d'être heureux " "Tu penses vraiment qu'on peut être réellement heureux ?" demande t-elle, curieuse  d'avoir son avis sur la question. Une question qu'elle se pose de temps en temps, trouvant une réponse différente à chaque fois. Bien sûr qu'il y a des gens dans ce monde qui sont réellement heureux, malgré la situation actuelle. Elle ne peut pourtant pas s'empêcher de penser que tout peut basculer du jour au lendemain sans explication. Personne n'est à l'abri, alors il y a t'il vraiment possibilité d'être heureux sur le long terme ? "Comment ça a commencé pour en arriver à ce point là ?" "Mon père" répond elle simplement. "Encore une de ses brillantes idées. En soit ça aurait pu se passer mieux que ça. C'est juste que Goyle et moi, on n'a jamais pu se supporter, même à Poudlard, alors là..." Là ça n'avait fait qu'empirer la situation. Devoir faire semblant avait été un supplice et le fait qu'il la laisse se faire agresser par ses fans sans même lever le petit doigt avait été la goutte d'eau faisant déborder le vase. "Ton père cherche à conclure un mariage arrangé pour toi ?" "Oh non et heureusement. C'est bien une des seules choses qu'il ne ferait pas je pense." Répond elle. "Il savait pertinemment que cette histoire n'allait pas durer bien longtemps, mais c'était histoire de se faire bien voir en soit. Se montrer avec les bonnes personnes." Une idée à laquelle elle avait mine de rien consenti, certains diront par obligation, elle dira que non, qu'elle aurait pu dire non, bien que cela ne soit pas bien convaincant quand ça sort de sa bouche. C'est surtout qu'elle se plait à croire que son père lui a vraiment laissé le choix.

"Saskia avale tout, je suis sûre qu'elle a du béton à la place du ventre" Elle rigole de nouveau, c'est vrai qu'elle avait déjà eu l'occasion de la voir avaler des choses qu'un serpent n'est pas forcément censé avaler. "C'est vrai" répond elle. "Mais on ne sait jamais quand même". "Denerys est un peu plus … exigeante" Elle ne connaissait pas grand chose aux serpents, était d'ailleurs un peu inquiète la première fois qu'elle s'était rendue chez Dorian et qu'elle avait vu ses deux serpents. Avec le temps, elle avait appris à les connaitre en quelques sortes, elle arrivait à voir leurs différences, bien au-delà de leur apparence. Leurs caractères étaient bien différents et il n'était pas difficile de s'en apercevoir. " Et j'ai d'autres méthodes plus … inventives (&expéditives) pour ceux qui s'acharnent à t'agacer." Un autre éclat de rire. Elle rit, mais elle sait qu'il est sérieux, ce qui en soit lui fait de la peine, puisque encore une fois elle ne peut s'empêcher de rapporter ça à son père qui lui en revanche ne serait pas sérieux dans cette situation. Pourtant, elle ne lui en veut pas. Elle ne lui en veut jamais, c'est l'éducation qu'il a donné à son frère et elle. Elle trouverait ça étrange qu'il change soudainement d'attitude.

"Merci. Tu es aussi très importante pour moi, tu sais". Le regard est fuyant, la voix est comme un murmure. Il a parfaitement compris ce qu'elle voulait dire, sans avoir les mots pour le dire elle-même. Handicapée des sentiments, handicapée des émotions. Ca en gêne beaucoup, en perturbe certain. Elle n'y peut rien en revanche et essaye toujours de faire de son mieux si la personne en face en vaut la peine. "Merci." Lui répond elle avec un peu plus d'assurance cette fois. Ca ne représente pas vraiment ce qu'elle ressent, ni même ce qu'elle veut dire. Elle ne sait pas vraiment comment répondre en soi. La gratitude semble être la réponse la plus appropriée. Merci de voir plus loin que le masque. Merci de t'inquiéter pour moi. Merci de t'intéresser à moi. Merci d'être là. Tellement de choses sur lesquelles elle n'est pas capable de mettre des mots. Alors, merci est ce qui s'en rapproche le plus.
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"Je n'avais pas pensé à ça."  Un sourire. Il y a longtemps que ta  jeunesse s'est envolée, dissipée, dépassée par les années & pourtant, les erreurs sont encore légions. Tes mains abîmées, sublimées par  les  épreuves en sont la  preuve. « On ne pense pas  toujours à tout. ». Tu hausses les épaules, une nouvelle gorgée de  thé te brûlant la  gorge. « C'est comme tout. On ne peut pas  tout savoir du premier coup », la rassures-tu. Les années apprennent, font &  défont les génies. Il est juste important de se remettre en questions, de s'avouer moins fort pour devenir plus fort.  "La magie se vengerait sur qui?" , s'interroge la brune. Et les sourcils se  froncent ; Est-elle prête à tous les  sacrifices pour cette potion? Est-elle prête à tout encaisser ? . "Sur celui qui boit la potion ou sur celui qui la crée ?" . Un silence  qui s'étend, s'étire, t'inspire. Les  lèvres tremblent un peu. « Je ne sais pas. Tu reposes la  tasse, noyant tes  yeux clairs dans le  breuvage, jouant avec le bord. Il existe des  protections pour s'assurer que rien n'arrive aux créateurs.  Des vieux tours de  passe-passe, des  protections plus complexes qui dévient la magie & sa vengeance. Certains grands théoriciens s'y sont intéressés. Je sais aussi qu'il existe des  moyens de reposer tout le prix sur le créateur mais c'est quelque chose de beaucoup plus délicat à trouver. Bien des créateurs acceptent de vendre leur bien mais pas d'assumer le prix. » Lâcheté caractéristique des  sorciers. Et il était inconcevable pour bien des  inventeurs de donner une arme à leur acheteur contre eux. « J'ai une question pour toi ; Dans le cas où une vengeance serait à envisager, que choisirais-tu ? Faire peser le  prix sur toi, sur ton acheteur ou sur vos deux pour limiter les effets ? Ce n'est qu'hypothétique. Un sourire lent, séduisant teinté d'une timidité douce. I-Il est possible que tu ne risques rien & ton acheteur aussi. ». Il fallait juste se  préparer à toutes les éventualités. Supposer pour ne pas  être dépassé, noyé. Supposer pour ne pas blesser ou être blessé.

Elle ne promet pas. Et peut-être qu'au final, l'inquiétude est naïve, un peu futile, très inutile. Mais tu considères Freya comme ta fille, comme un membre de  ta famille.  Et il est parfois difficile de la laisser chuter sans se sentir désemparé, sans se sentir cruellement dépassé. Au fond, ce n'est pas ton  rôle. Ça ne l'a  jamais été.  "Donc, je peux combiner les deux, commencer par une petite quantité et noter les effets. Ajuster en fonction des résultats obtenus. Et bien sûr créer un antidote au cas où quelque chose se passe mal." Tu hoches la  tête doucement, tendrement, elle comprend vite. Avec les années, elle t'égalera sûrement, bien évidemment. Tu en es certain & tu es serein. Tu observes ses progrès jour après jour, sa  dextérité & ses connaissances se  sont tellement affinés. Et tu es  fier. Fier d'avoir au moins réussi avec elle. "J'ai pas fini." cale-t-elle &  tu souris. Rien n'est facile, rien n'est jamais acquis.

 "Mais je pense que je peux y arriver" Une tendresse inexpliquée caresse tes pupilles, enrobe le bleu caractéristique, limpide de  tes yeux. « Moi j'en suis persuadée. Tu deviens douée. » Avec humour, tu lâches, «  Presque autant que moi. Bientôt je pourrai prendre ma retraite & te passer la main. ». Un clin d’œil et tu souris dans ta tasse. Tu sais bien, toi, que tu ne seras jamais libre, que tu ne t'appartiendra  jamais. De ton père à Rookwood, tu sembles enchaîner comme un enfant sans volonté, condamné à n'être jamais à toi, à vivre pour les  autres. "Mieux vaut créer un genre d'antidote ou ajouter d'autres ingrédient pour éviter la dépendance dans la potion en elle-même selon toi?" Tu reposes ta tasse, hésitant un instant. « Je pense qu'il faut ajouter des ingrédients à la potion, mais la  complexité dans ce  cas est de bien doser la potion. Si tu mets trop de  contre-addictif, tu risques de voir les effets  de  la  potion disparaître. ». Doucement, tu te déplaces, tirant d'une étagère un vieux livre à la couverture assez lourde. « Madelyn n'arrive pas encore à les atteindre ici donc elle ne gribouille pas dessus. », tu cherches toujours à te justifier même quand ce n'est pas nécessaire. Et sous les  yeux de  Freya, tu ouvres le vieux grimoire, retraçant ta mémoire. Les dessins soignés des plantes qui s'étalent sous les yeux & leur différents effets. « Je peux te le prêter. I-Il te sera utile pour cette potion. ». Tu détournes les  yeux, mal à l'aise. « Il est un peu abîmé, confesses-tu, murmures-tu, mais il est fiable. ».  Tu as après tout, tout dessiner  toi-même, tout détester, pris des risques énormes pour dégoter certaines plantes. D'un geste, tu  caresses presque amoureusement, religieusement les pages jaunies, vieillies. « Tant que tu me le rends sans miette de cookies, ni traces de  thé tout va bien. ».

"Tu penses vraiment qu'on peut être réellement heureux ?" Ta main se  stoppe. La  question te prend un peu au cœur, au corps, dérapant dans un cri dans ton ventre. Tu n'as jamais été heureux, toi. Sauf depuis ses lèvres, cette bouche entêtante qui revient te caresser, te bousculer. Et les doigts qui serpentent le long de tes cicatrices, qui te supplient de croire que tu es beau. L'amour fleurit, te trahit. Débile, tu rougis. Il te rend heureux, si stupidement & parfaitement heureux lorsque vos corps se mêlent, d'un r trop roulé, enroulé à ton cœur, d'un sourire un peu ravageur, un peu séducteur. Il te rend heureux. « Oui. Tu me rends heureux, Madelyn aussi, mes amis, évidemment. Je pense que le bonheur se gagne, en fait. ». Et tu veux être heureux, maintenant, tout de suite, comme l'enfant égoïste que tu n'as jamais été, que tu n'as jamais osé être. « Et parfois, il suffit de changer quelque chose pour qu'on soit vraiment heureux. ». Kirill.

"Mon père" Tu grimaces, te crevasses. Tu n'as jamais vraiment aimé le père de  Freya. Tellement froid, trop froid.  "Encore une de ses brillantes idées. En soit ça aurait pu se passer mieux que ça. C'est juste que Goyle et moi, on n'a jamais pu se supporter, même à Poudlard, alors là..."  « Pourquoi t'imposer ce genre de mascarade ? ». Il n'y a pas d'intérêt. Et pourtant, toi aussi, tu as  cédé à ton père, te noyant dans un mariage sans amour, sans cœur, remplis de rancœurs. Toi aussi, tu as dit oui à tout. « Tu peux avoir qui tu veux, après tout. », un haussement d'épaule, Freya est bien jolie, elle en brise des cœurs, tu en es certain. "Oh non et heureusement. C'est bien une des seules choses qu'il ne ferait pas je pense." Une autre grimace. C'est pourtant si vite arrivé & on ne peut jamais rien refuser, rien nier. "Il savait pertinemment que cette histoire n'allait pas durer bien longtemps, mais c'était histoire de se faire bien voir en soit. Se montrer avec les bonnes personnes." Un regard. Un silence. Doucement, tu saisis ta baguette, lançant dans un murmure un sort d'insonorisation. « Freya, cales-tu doucement, très sérieusement. Lentement, tu attrapes sa main pour capter toute son attention dans une tension bienveillante. Je sais que je ne me mêle de ce qui ne me regarde pas. Mais par p-pitié, n'accepte  jamais un mariage arrangé. T-Tu mérites mieux que ça. ». Elle mérite juste d'être heureuse, vraiment heureuse. Pas un petit semblant de bonheur un peu ridicule, un peu vain, un vrai & long bonheur. Tu relâches ses doigts en douceur, en lenteur. « C-Crois en mon expérience, ça rend malheureux les mariages sans amour. Même si Madelyn est un de mes plus précieux trésors, sa mère ne l'était pas vraiment. ». Leona hurle encore dans tes oreilles. Leona veut encore te tuer, te bousiller, tout t'enlever. « Et tu sais comment ça s'est fini. », elle est morte, tuée dans un cambriolage, votre fille blessée, officiellement.  Même si tes mains restent trempés de sang & ta culpabilité toujours plus intolérable, toujours plus invivable.

D'un murmure, le sort s'évapore.
Madelyn peut de  nouveau vous entendre.

Tu n'aimes pas dire du mal de sa  mère pas si loin d'elle. Tu n'aimes pas tellement être ce père qui n'a jamais pu ( voulu) aimer sa mère.  "C'est vrai"  , cale-t-elle. Et Denerys approuve sur la table en secouant la tête comme pour affirmer plus fort les propos de  Freya. "Mais on ne sait jamais quand même".  Et la vipère de ses  yeux de reptile semble être un peu vexée. Il ne faut jamais lancer un défi à un serpent. Jamais. Elle rit & tu souris, c'est vrai que tu n'es pas sérieux, si ? « Sssi ssseulement elle sssavait. », siffle la vipère. Si seulement, elle savait que tu peux être un peu dangereux. Doucement, tu caresses les écailles, laissant Denerys fermer les  yeux & tendre le cou. « Le soucis, c'est que tu vois, elles sont corruptibles. Elles aiment un peu trop les caresses. ». Un sourire tendre & doux, la vipère revient s'enrouler à ton bras, se  glisser dans ta chemise. Gardienne fidèle, elle attend le prochain danger.

"Merci." , et derrière ce  merci, il y a  tellement de  jolies choses, de  douceurs, de  bonheurs. « De rien, Freya. » Tu sais, je serai toujours là. Un peu comme un père. « Tu veux qu'on fasse  quelques essais, ensemble? ». Toujours  comme un père.


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