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sujet; « When a badass meets a bitch in the dark times, there are sparks. » —— ALAN&ESHMÉ

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ALAN R. ANCRATH && A-J. ESHMÉ STERNBERG
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La solitude. Elle avait besoin de solitude, de disparaître, loin du tumulte des sorciers. Pour une fois, elle voulait juste être normale et quelconque. Courir entre les arbres au gré du vent sans que quelqu’un ne marche dans ses pas. Elle aimait ces moments de liberté, ceux où elle était seule, sans personne, sans rien. Juste elle et… « Plus tu vas fuir, plus tu vas perdre et faire des erreurs. —— Je ne fuis pas, je prends l’air. J’ai besoin de m’éloigner. —— Loin de ton fils ? Quelle ironie Ginger. Il te rappelle trop ton mari sans doute ? —— Joshua n’a rien à voir avec lui. Il ne peut pas… il ne pourrait jamais lui ressembler. Je t’interdis de supposer ce que tu ne sais pas. » La simple mention de Cillian pouvait la faire frissonner toute entière. La simple évocation de son existence la torturait plus que de raison. Eshmé devait s’en aller, fuir. Mais laisser son fils derrière elle n’était pas envisageable. Juste pour une nuit, elle pouvait bien se retrouver seule sans lui. Même si Jane avait raison, il possédait ses yeux et son sourire. C’était son portrait craché. C’était le digne fils de son père. « Ma pauvre Ginger. Tu es si amoureuse. Tellement accro. Tu essaies si bien de t’en convaincre. Mais tu sais que c’est peine perdue, n’est-ce pas ? Tu ressens son appel, constamment. Tu ressens sa colère dans ton esprit. —— ÇA SUFFIT. Tu ne sais rien ! Tu es morte et je ne finirais jamais comme toi. La preuve, moi j’ai réussi à mettre au monde mon enfant sans en crever au contraire de toi. —— Simple coup de chance. Mais le karma… lui, il s’en rappellera. » Son rire cristallin résonna dans son esprit comme une lente agonie pernicieuse. Jane était insupportable et la seule chose qui la rendait tellement agaçante et téméraire, c’était l’envie de tuer son mari, Caleb, qui était dans le corps de Cillian. En supposant qu’il y était toujours et qu’il n’était pas une teigne parasite comme… Jane. Même si elle le voulait, Eshmé ne pouvait s’en débarrasser. Elle partirait d’elle-même, un jour où l’autre, c’était évident. N’est-ce pas ?

Elle se déshabilla, cachant ses habits dans un sac et les fourrant dans le creux du tronc d’un arbre. Elle se concentra quelques secondes pour se transformer, sentant tous les os de son corps craqués. C’était toujours aussi douloureux de devoir devenir louve, toujours aussi terrible de changer d’apparence. Eshmé souffrait à chaque fois le martyr, mais elle espérait qu’au fur et à mesure, cela deviendrait supportable. Sa peau se déchira pour ne laisser apparaître que la fourrure blanche immaculée de la louve et les yeux vairons qui lui étaient propres. Les rayons opaques et grisâtres de la lune vinrent caresser son pelage et elle se secoua quelques secondes pour retirer la peau qui restait sur la fourrure. Elle laissa échapper un soupir et commença à courir, avec insouciance, à vive allure, parce que c’était la seule chose qui pouvait la soulager. Sentir le sang pulsé dans son corps tout entier, alors que sa raison se morcelait petit à petit. Elle était libre, pour quelques heures et c’était la seule chose qui comptait pour elle.

Essoufflée, elle revint au point de départ et se retransforma en humaine. Sa chevelure blonde – elle avait teint ses cheveux pour ne pas qu’on la reconnaisse – était éclatante sous les rayons de la Lune. Elle se rhabilla avec nonchalance mais entendit un bruissement de pas non loin. Elle ne pressa pas le pas pour ne pas attirer l’attention et ne pas montrer qu’elle savait. Elle attendait simplement que la personne se présente à elle. Ça serait plus facile. Le bruit des branches se fit plus proche, plus intense, résonnant dans son oreille, comme un pneu qui crissait presque sous la pression tant son ouïe était devenu développer avec le temps. Et quand l’individu fut là, elle ne broncha pas, stoïque, impassible et de dos. Interdite. « La discrétion ne semble pas être votre fort, à ce que je vois. » Elle se retourna pour l’affronter, sa main qui encerclait fermement sa main. Et c’était la stupeur. Ancrath. Un parasite. Un opportuniste. Toujours dans ses pattes. « Mater une mère de famille un soir de pleine Lune pourrait paraître presque… atrocement gênant et malsain. Surtout venant de toi Ancrath. » Elle ne connaissait que des quolibets à son sujet, des racontars, ce qu’on daignait dire de lui chez les insurgés. Mais Eshmé ne jugeait jamais les gens par rapport aux autres, elle se faisait la plupart du temps, sa propre idée. C’était plus facile. Plus censé aussi. Moins déloyal. Tout le monde avait droit à une chance. Même Cillian. « C’est la troisième fois cette semaine que tu me suis. Je peux savoir ce qui te prend ? Je ne te dois rien, tu ne me dois rien. Nous sommes quittes. Et je sais me débrouiller toute seule. » En effet, oui, ça c’était évident qu’elle pouvait se débrouiller toute seule. Vu sa situation, sa fuite, son enfant sous le bras… Était-elle seulement consciente du danger qu’elle faisait courir à son fils dans ces conditions ? Il ne lui pardonnerait pas cet affront. C’était un fait. Il ne lui pardonnerait pas d’être allée si loin avec leur enfant sans l’avoir prévenu. Il la traiterait comme une moins que rien, de toute évidence. Mais elle ne se protégeait pas elle, elle le protégeait lui. « Tu n’as rien à faire là. Encore moins à me chercher. J’ignore ce que tu veux de moi et ce que tu attends de ma part. Mais si je les ai quitté – les insurgés – c’est bien pour une raison précise. Ta place est auprès d’eux. Après tout, ensembles on est plus fort que seul ? Ou alors, tu es adepte du diviser pour mieux régner ? C’est tout à ton honneur. Vraiment. » D’un geste de la main, elle balaya ses doutes et s’assit pas loin en allumant un feu de manière totalement traditionnelle. Hors de question qu’elle utilise la magie. Elle sentait qu’il n’était pas prêt de partir. Autant rendre ça un minimum distrayant.
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Alan y était retourné. Il ne pouvait pas s'en empêcher, vraiment, il avait ce besoin de retourner la voir pour s'assurer qu'elle allait bien. Ça n'était pas exactement pas affection, ni par pitié, mais simplement par inquiétude. Il ne la connaissait pas, elle qui s'amusait à battre la campagne seule avec un bébé dans les bras, mais il sentait en lui un besoin de venir s'assurer qu'elle allait bien et d'essayer de la convaincre de revenir à un endroit plus sûr pour elle comme pour sa progéniture. Personne n'était au courant de ce qu'il faisait pendant ses escapades nocturnes et il se gardait bien de le crier sur tous les toits. Il n'avait pas besoin des commentaires des autres, ni elle n'avait besoin que tous les Aliénés lui tombent dessus.

Il se fraya un chemin seul en dehors du repère des Insurgés et s'éloigna rapidement, sa baguette en main, vers un endroit sûr d'où il pourrait transplaner. La nuit était fraîche ce soir et il avait pensé à récupérer une couverture pour l'apporter à cette femme. L'hiver se rapprochait à grand pas et les nuits allaient commencer à se faire rude, surtout pour l'enfant.

L'endroit où il apparu après son transplanage était une forêt assez sombre, peu hospitalière et éclairée uniquement par l’astre lunaire qui semblait le narguer d'un œil goguenard. Seule témoin de leurs diverses rencontres, la lune savait parfaitement l'accueil qu'il allait rencontrer. La femme n'aimait pas qu'on la suive, ni qu'on s'occupe de ses affaires et encore moins qu'on la materne et qu'on essaye de la ramener au bercail. Cependant la lune savait aussi que l'Insurgé était bien trop borné pour renoncer et laisser une personne seule dans les bois avec un instinct de survie bien trop bas. Son côté Poufsouffle, sans doute.

Il retrouva assez rapidement sa trace grâce aux indications de ses collègues Insurgées sans prendre la peine de dissimuler sa présence. Il n'était pas son ennemi, pas besoin de se faufiler pour l'approcher, au risque de la surprendre et de déclencher un affrontement malvenu. Le hasard fit qu'il arriva au moment ou Madame l'Indépendante se rhabillait et il en conçu un certain agacement. Il allait se prendre une remarque, c'était certain. En vérité, il se trompait. Il eut le droit à deux remarques.

-Je vois pas pourquoi j'aurais besoin d'être discret. Je risquais plus de me faire attaquer qu'autre chose, marmonna-t-il. Et je ne mate pas les mères de famille ni qui que ce soit.

Alan n'avait pas vraiment la tête à aller espionner les femmes ou leur faire des avances. On ne gagnait pas des révolutions en batifolant. D'ailleurs en ce moment même on ne gagnait pas de révolution tout court, même s'il y avait un peu d'amélioration. Il laissa échapper une remarque plus ou moins misogyne et enchaîna.

-Je ne vois pas ce que j'ai fait de malsain, à part venir apporter des couvertures à quelqu'un qui risque d'en avoir besoin prochainement.

Il lui montra son sac dans lequel se trouvait une couverture que la résistance avait dérobé aux moldu qui vivaient à côté de leur base.

-T'en as peut-être déjà, mais crois-moi, les nuits vont vraiment commencer à être froides, t'en auras besoin.

Il frissonna légèrement, puis lui lança un regard sceptique. Elle pensait vraiment pouvoir se débrouiller seule ? Elle venait visiblement de rentrer d'une escapade nocturne impliquant la nudité, un soir de pleine lune en laissant ses affaires dans un vieux tronc. La nourriture qu'il contenait aurait pu se faire croquer par n'importe quoi dans cette forêt ou récupérer par une bande de rafleur en vadrouille un peu trop curieux. Peut-être avait-elle mit des protections autour de ses effets, mais dans ce cas il ne l'aurait pas trouvé aussi facilement.

-Mouais, si tu le dis. En tout cas tu ne devrais pas cracher sur la main qui t'es tendue.

Il leva la main à son oreille et en pinça le lobe d'un air songeur. Cette expression lui venait d'un endroit désagréable, mais impossible de remettre le doigt sur la personne qui l'avait utilisée pour lui. Après réflexion, peut-être était-ce mieux de ne pas s'en souvenir.

-Ma place est parmi eux c'est vrai, mais la tienne aussi. Tu ne trouves pas ça un peu hypocrite de te déclarer indépendante mais de laisser ton gosse en garderie chez les insurgés ? Pourquoi t'y retournes tout simplement pas ? Il s'est passé quoi pour que tu partes ?

Alan n'était pas curieux de nature, mais il était frustré de perdre un atout pour leur lutte. Sans parler de la vie de l'enfant qu'elle mettait en danger en s'acharnant à vouloir éviter les Insurgés. Elle avait vraiment des manies bizarres. Il vint s'asseoir près du feu qu'elle venait d'allumer et soupira.

-On pourrait garantir votre sécurité à tous les deux, à plein temps chez les Aliénés. ensembles on est plus fort que seul comme tu l'as toi-même souligné.

Le camp des Aliénés était sans doute le camp le plus sûr de toute la résistance. Personne ne s'attendrait à ce que des gens vivent dans un vieux bâtiment qui tombait en ruine.

-Au moins on pourrait pourvoir à vos besoins.

Leur mode de vie était toujours plus sain que celui qu'elle avait adopté en tout cas. Son enfant allait devenir un sauvage si ça continuait.

-Au pire va rejoindre une troupe de forains, je sais pas, mais là c'est la pire décision que tu pouvais prendre, te barrer comme ça.
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ALAN R. ANCRATH && A-J. ESHMÉ STERNBERG
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Elle voulait de la tranquillité, pour une fois, être seule et ne rien devoir à personne. C’était un comble quand même de ne pas y arriver alors que la Terre était si vaste. Non, il fallait qu’Ancrath la suive, en pleine nuit, qu’il la suive là, dans cette forêt. Elle ne trouvait pas ça gênant qu’il la voit nue, à vrai dire, elle s’en moquait un peu de ce côté-là. Ça n’était pas le plus important. Elle le foudroya du regard, avec l’irrépressible envie de le tuer, juste pour avoir entravé son intimité. Et en plus, il se permettait de lui faire la morale pour qu’elle revienne chez les insurgés. Quel ignorant. « Je n’ai pas envie de revenir. Mes raisons sont propres. Ma vie ne regarde que moi et tu n’as aucun droit de venir me faire changer d’avis. Tu n’as pas le droit de venir ici et de réclamer une quelconque allégeance de ma part. —— Tu as presque l’air convaincante… Presque Ginger. » Elle ne pouvait pourtant refuser son aide, mais elle devait le faire, pour ne pas qu’il sache, pour ne pas qu’il soupçonne quoi que ce soit. Elle aurait voulu lui dire, mais Ancrath ne comprendrait pas les raisons qui semblaient pourtant évidentes. Qui semblaient la tirailler encore et toujours. « J’ai mes raisons. Tu dois te contenter de ça. Je ne peux pas t’en dire plus, et même si je le voulais, je ne pense pas que tu comprendrais réellement ce qu’il en est. » Ses yeux vairons se perdirent dans le ballet des flammes, lui rappelant la passion dévorante qu’elle éprouvait pour son mari. Une passion dévorante, à double tranchant, parfois douloureuse, mais parfois tout aussi calme. C’était un peu une ambivalence déstabilisante qu’elle ressentait, au plus profond de son cœur, une sensation féroce qui lui serrait le cœur. Il lui manquait et rien que ça rendait l’attente – ainsi que l’absence – atroce.

« Tu dois te pardonner à toi-même Ginger… Si tu veux avancer, c’est le seul moyen. —— Je ne peux pas… Pas encore Jane… C’est bien trop vif encore. Trop présent. » Jane le lui rappellerait à chaque fois ce qu’elle tentait péniblement d’oublier, qu’il fallait d’abord se pardonner pour pardonner aux autres. Qu’il fallait d’abord accepter ce que l’on a avait fait pour vivre et avancer. Et elle se sentit soudain vexée, prise à parti quand il lui donna l’idée de partir avec des forains. Par Merlin, cet homme ignorait tout et en plus de cela, il n’avait aucun tact pour prononcer ce qu’il ne savait pas, et encore moins avec les mots qu’il fallait. « En plus d’être insultant, tu es ignorant. Tu ne sais rien des gens, encore moins de ce que tu prétends connaître sur eux. Me suivre ne fait pas de toi quelqu’un qui me connait. Tu n’es qu’un parasite, une pauvre petite merde sur le côté de ma chaussure dont j’aimerais me débarrasser. » Elle aussi devenait insultante, impétueuse rose aux épines empoisonnées. Il ignorait tout d’elle, pensant indubitablement qu’il avait réussi à la déchiffrer juste en la suivant certaines nuits, certains soirs pour voir à quoi elle ressemblait vraiment sous les rayons opaques de la lune grisâtre, astre de la nuit et matrone des cas les plus désespérés, ou presque. « Me barrer comme ça, comme tu le dis si bien, fut la meilleure décision que j’ai prise au monde. Tu ne sais rien de mes motivations, encore moins des raisons qui m’ont poussé à le faire. Tu te permets de faire la morale alors que tu es celui qu’on juge le plus ? Mon pauvre Ancrath, si tu savais à quel point tu passes pour un idiot et un imbécile à mes yeux. Tu ne saurais à quel point je tente malgré tout de te trouver un minimum distrayant dans ta stupidité. » Elle avait sorti les crocs, telle une louve tentant de protéger ses pauvres louveteaux. Comme une mère s’accrochant péniblement à la vie. Elle était si fatiguée de fuir, si lasse de se briser un peu plus chaque jour loin de lui. Elle n’en pouvait plus, mais elle n’avait pas le choix, elle devait le faire, elle devait continuer, se prouver qu’elle avait raison, que rien d’autre ne comptait et encore moins l’abandon. C’était une option qu’elle n’envisageait même pas. Et au fond d’elle, dans sa poitrine, son cœur se meurtrissait, criant à l’aide, criant de retrouver sa tendre moitié, pour se sentir compléter et vivant. En attendant, elle mourrait, à petit feu, d’une lente agonie, avec la sensation étrange de régresser. Elle avançait de deux pas tout en reculant de cinq. Le combat était épuisant, chaotique et terriblement véloce. « Tu fais comme eux, sans le savoir. Tu juges ce que tu ne connais pas. Tu juges ce que tu ignores. Alors que je suis certaine, tu ne dois pas être mieux. Tu es parfait, toi sans doute ? C’est ça ? C’est la raison pour laquelle tu oses me prendre de haut avec ce ton condescendant ? » C’était fini, elle ne répondait plus de rien. Elle était déjà sur une corde raide, un fil du rasoir sensible et prêt à craquer à tout instant. Ancrath avait trop tiré sur sa patience ; ce soir, elle n’était absolument pas apte à ce qu’on la critique sur son rôle de mère, encore moins des moyens employés pour sauver sa progéniture. « Je ne le fais pas pour moi Ancrath, son regard s’encrant dans celui de son vis-à-vis, je le fais pour protéger mon enfant de cet homme qui est son père. Je le fais parce que c’est mon rôle. Parce qu’il est ma chair et mon sang. Je le fais parce que je n’ai aucune autre raison de vivre à part lui. Je le fais parce qu’il n’est pas responsable de ce qu’on fait ses parents. Parce qu’il n’est qu’un bébé… Si innocent, si pur. Il ne peut pas comprendre encore. Il ne peut pas… Je ne fuis pas pour le plaisir de fuir. Encore moins, parce que je n’ai rien d’autre à faire. Mais parce que c’est la seule option que j’ai. »
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Alan resta de marbre lorsqu'elle lui débita son blabla sur l'allégeance et sur ses droits. Il savait bien que l'atmosphère de leur temps ne se prêtait pas à donner des droits à n'importe qui, mais Alan se battait pour une Angleterre libre. S'il avait envie de se balader la nuit au même endroit qu'elle pour essayer de la ramener à la sécurité et à la raison, c'était son droit et son devoir le plus primordial.

-Je ne te parle pas d'allégeance, je te parle de sécurité. Je ne te demande pas de te mettre en première ligne pendant nos attaque, juste de rester tranquillement et officiellement au QG, tout en faisant ce que tu veux en dehors, mais au moins pour la sécurité du gosse. Et la tienne. Tu es notre amie mine de rien, on veut te protéger.

Même contre elle-même si c'était nécessaire. Alan ne doutait pas qu'elle aie ses raisons, mais il serait étonnant qu'elles soient suffisantes pour justifier sa fuite des Insurgés. Ils n'étaient pas les méchants, au contraire, ils essayaient de redonner à leur monde un peu de l'éclat qu'il avait avant le désastre du retour du Seigneur des Ténèbres.

En revanche sa patience et sa tolérance avait des limites extrêmement courtes et aisément franchissables, en particulier face aux insultes. Il ne l'avait pas agressée, il ne l'avait pas insulté, il ne s'était même pas montré désagréable et voilà comment elle répliquait ? En le traitant de pauvre merde alors qu'il n'était ici que dans le but de s'assurer qu'elle allait bien ? En le traitant d'idiot alors qu'il s'en faisait réellement pour elle ? Salope ingrate ! Il se leva d'un bond, la colère faisant briller ses yeux et serrer ses poings.

-Est-ce que j'ai prétendu être parfait ? Grogna-t-il entre ses dents pour s'empêcher de hurler tant la rage qu'il ressentait était intense. Je passe pour un imbécile ? Parfait, mais au moins moi je ne passe pas pour un con à prétendre ne pas vouloir rester chez les Insurgés tout en leur laissant mon môme quand je me casse faire des randonnées nocturnes. T'as vraiment besoin que quelqu'un te remette les points sur les i.

Ou bien un poing dans la gueule aussi. En plus de ça ses explications étaient encore plus débiles que le reste. Elle fuyait pour son enfant ? Oh ! Celui qui était en ce moment même à son campement ? Il faudrait peut-être qu'elle arrête de se foutre de lui. Elle était en pleine crise tardive de la vingtaine sûrement, ou bien elle avait prit un sale coup sur la tête qui lui avait retourné le cerveau, mais il avait rarement vu un comportement aussi stupide à par le jour où l'un de ses camarades de classe avait cru pouvoir s'en sortir en ensorcelant une tarte pour qu'elle aille droit sur le visage du directeur des Serpentards.

-Tu veux protéger ton gosse ? Parfait ! Alors arrête de fuir ! Tu vois pas que tu lui rends le pire service ? Tu veux protéger le gamin de son père ? Parfait, sauf qu'en fuyant tu le mets encore plus en danger ! Nous on peut le protéger. On peut te protéger TOI !

Même si Alan commençait vraiment à se dire qu'elle ne le méritait pas. Malheureusement il avait certaines valeurs, acquises au cours d'épreuves et d’événements en tout genre qui le poussaient à vouloir aider même les plus ingrats et les plus fous des miséreux. Eshmé Sternberg était misérable à sa façon et folle sous tous les angles possibles. Il ne manquerait plus qu'elle soit complètement schizophrène et elle serait définitivement irrécupérable. Le problème c'est qu'elle était dangereuse. Elle mettait la vie d'un enfant en danger en risquant de tomber sur des ennemis à force de cavaler dans tous les sens.

Il essaya de se calmer au prix d'un gros effort, de souffler, de détendre ses mains toujours serrées sous le coup de la colère. Alan se trouvait admirablement plus méritant que le camp d'en face. N'importe quel Mangemort lui aurait déjà envoyé une main dans le visage, voir un sort pour qu'elle se calme et l'aurait ramené illico presto à la maison. Peut-être devrait-il le faire d'ailleurs. Il lui semblait que ce n'était pas une si mauvaise idée finalement. Il s'éclaircit la gorge et tâcha de prendre une intonation plus calme, bien que ferme.

-Tu te rends bien compte que c'est de la folie ce que tu fais ? Tu ne pourras pas courir éternellement. Ce n'est pas sain pour le gosse. Ce n'est pas sain pour toi. Vous avez besoin tous les deux qu'on s'occupe de vous. Pourquoi tu refuses d'accepter mon aide ? Notre aide ! Nous ne sommes pas comme les Mangemorts. On se serre les coudes, on veut secourir le plus de personnes possibles. Toi y compris, tu as été des nôtres après tout.

Il porta machinalement la main à son lobe, encore une fois, assez nerveusement et commença à faire les cent pas comme un lion en cage. Le feu qu'elle avait lancé manuellement chauffait légèrement l'atmosphère déjà bien chargée par l'animosité que l'on pouvait sentir entre eux. Alan avait encore ses insultes en travers de la gorge, mais il prenait sur lui pour ne rien laisser transparaître et ramassait les miettes éparses de sa patience déjà bien abîmée par son séjour à Azkaban et entre les mains de deux des pires familles de Mangemort d'Angleterre.

-Je veux dire, qu'est-ce qui t'empêche d'accepter ? Même si le père te retrouve et te veut du mal, on sera là pour vous protéger ! Alors réfléchis-y au moins.
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Il ne semblait pas comprendre. Ancrath la prenait de haut, avec sa foutue morale à deux gallions et Eshmé perdait clairement patience. Mais pour qui se prenait-il ? Il ne connaissait rien d’elle, il ne savait rien d’elle, ni de son passé et il se permettait quand même de la juger, de la rabaisser comme si cela faisait des années qu’ils se côtoyaient. Alors que pour elle, il n’était rien d’autre qu’un opportuniste, un condescendant venant d’un autre monde. Après tout, elle aussi ne connaissait rien de lui, et elle s’en moquait éperdument. « Je ne te parle pas d’allégeance, je te parle de sécurité. Je ne te demande pas de te mettre en première ligne pendant nos attaques, juste de rester tranquillement et officiellement au QG, tout en faisant ce que tu veux en dehors, mais au moins pour la sécurité du gosse. Et la tienne. Tu es notre amie mine de rien, on veut te protéger. » Elle laissa échapper un rire jaune, bref, avant de lui jeter un regard meurtrier. Elle secoua la tête, gênée de voir autant de véhémence à vouloir l’aider sans réellement savoir ce qu’il en était. « Est-ce que j’ai prétendu être parfait ? » L’idée est assez drôle en elle-même, et la tête qu’il faisait rendait la chose encore plus amusante. Il avait beau parlé entre ses dents, elle entendait quand même ce qu’il disait. Cela rendait la situation encore plus hi-la-ran-te. « Je passe pour un imbécile ? —— À mes yeux du moins. L’avis des autres m’importent peu. —— Parfait, mais au moins moi je ne passe pas pour un con à prétendre ne pas vouloir rester chez les insurgés tout en leur laissant mon môme quand je me casse faire des randonnées nocturnes. T’as vraiment besoin que quelqu’un te remette les points sur les i. —— Tu ne sais rien… » Son sermon commençait à l’agacer, l’irritation était palpable et elle tentait de se contenir du mieux qu’elle le pouvait pour ne pas craquer, encore moins l’assassiner. Pourtant, la louve criait de rage, en elle, réclamant justice. Elle voulait lui arracher la langue, mettre son corps en lambeaux jusqu’à qu’il se taise. Pour qu’il voit l’horreur de sa véritable nature. Il la voyait si fragile, si faible… S’il savait le pauvre imbécile. Une mère qui aime son enfant est capable de tout pour le protéger, même à devenir un monstre qu’elle ne veut pas pour le préserver. L’instinct de la mère louve était plus fort que celui qu’elle avait en temps normal. Elle connaissait les dangers, ressentait les longues agonies qu’offraient la nature, bien malgré elle et elle se refusait à ce que leur fils y soit confronté.

« Tu veux protéger ton gosse ? Parfait ! Alors arrête de fuir ! Tu ne vois pas que tu lui rends le pire service ? Tu veux protéger le gamin de son père ? Parfait, sauf qu’en fuyant tu le mets encore plus en danger ! Nous, on peut le protéger. On peut te protéger TOI ! » Elle se leva, furibonde et se retrouvait à quelques centimètres de lui. Dans ses yeux, brûlaient une rage indescriptible, mais omniprésente. Cette rage qui écrasait tout sur son passage, même sa propre volonté. Et elle aurait voulu lui cracher au visage ce qu’il ne savait pas, ce qu’il faisait semblant de croire. Rien n’est simple little girl, rien n’est simple, mais tu compliques toujours les choses, qu’elle entendait dans son crâne, en boucle. « Personne ne peut me protéger de lui. Personne ne peut nous protéger. Les insurgés sont incapables de se protéger eux-mêmes. Une, voir deux bouches de plus… Tu crois réellement en ce que tu dis Ancrath ? Tu es donc bien naïf ! Et je ne laisserais jamais mon fils dans la gueule du loup. Cet homme que je fuis est parmi vous mon pauvre ami. Et je refuse d’y retourner. Je te conseille de t’éloigner de moi et de mon fils tant que tu le peux encore. Crois-moi, ça n’est pas de gaieté de cœur que je fuis les gens et que je reste seule, c’est moins encombrant sur la conscience d’avoir du sang de quelqu’un d’autre sur ses mains. » Elle lui tourna le dos, croisant ses bras sur sa poitrine, et se détacha quelques secondes du monde, le temps de fermer les yeux, de savourer l’air environnant. Cet air libre qu’elle pouvait respirer. Elle n’avait jamais été Rebut, au contraire, elle jouissait d’une richesse et d’un statut incomparable contrairement aux autres. Elle avait troqué les strass et les paillettes justement sans s’en vanter, sans en dire un mot en croyant que c’était le mutisme qui la sauverait. Rester secrète, ne rien dire, ne rien laisser entrevoir. Elle était toujours docile, avec lui, sous son emprise ; cette confiance aveugle que l’on appelle amour. Mais aujourd’hui, pourtant, elle n’arrivait pas à le transformer en haine. Elle n’arrivait pas à le détester. Elle le voulait, que tout redevienne comme avant. Cela serait une utopie. L’espoir la rattachait sur Terre. Car c’était dans les yeux de Joshua qu’elle savait l’avenir beau. Capable de l’être.

« Tu te rends compte que c’est de la folie ce que tu fais ? Tu ne pourras pas courir éternellement. Ce n’est pas sain pour le gosse. Ce n’est pas sain pour toi. Vous avez besoin tous les deux qu’on s’occupe de vous. Pourquoi tu refuses d’accepter mon aide ? Notre aide ! Nous ne sommes pas comme les Mangemorts. On se serre les coudes, on veut secourir le plus de personnes possibles. Toi y compris, tu as été des nôtres après tout. » Elle l’a été, en suivant un idéal qu’elle croyait juste, en suivant quelqu’un qu’elle pensait connaître. Eshmé avait troqué sa cage dorée pour un monde dont elle ignorait tout, même les pires tourments. Et où cela l’avait-il mené ? À fuir, comme ces gens qu’elle avait longtemps méprisés. La loi du karma. « Je veux dire, qu’est-ce qui t’empêche d’accepter ? Même si le père te retrouve et te veut du mal, on sera là pour vous protéger ! Alors réfléchis-y au moins. —— Je te le redemande gentiment Ancrath. Reste en dehors de ça, reste à ta place, cesse de me suivre certains soirs. Tu as déjà vécu mille tourments, tu n’as pas besoin de plus. Et je refuse de porter le poids de ta mort sur mes mains. Je refuse que ton sang salisse mes mains. Les affaires de famille ne se lavent pas en public. Reste dans l’ignorance, dans ton utopie. Ça te sauvera peut-être. Mais par pitié, oublie-moi. Je n’ai besoin de personne. » De personne, à part lui, refuse-t-elle d'admettre.
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Alan grogna. Impossible de lui faire rentrer un gramme de bon sens dans le crâne. Il aurait dû le savoir pourtant, ce n'était pas la première fois qu'il essayait. Comme tous les autres soirs, il allait donc se renfrogner et rester silencieux un moment, ruminant ses pensées en cherchant un nouvel angle d'attaque ou bien quelque chose qui lui ferait lâcher prise définitivement et le faire renoncer à suivre cette femme visiblement touchée par les dieux. Folle, en d'autres mots.

-Qui est-ce ? Ce type que tu fuis ?

Peut-être le connaissait-il. En tout cas s'il était chez les Belliqueux, ça serait le cas. Il se leva et sortit sa baguette, commençant à la faire tourner machinalement dans ses mains. Il devenait nerveux lorsqu'il ne l'avait pas entre ses doigts, se sentait vulnérable. Qui sait ce qui pouvait arriver à deux étrangers perdus dans une forêt par une nuit pareille. Il jeta un vague coup d’œil aux alentours, puis reporta son attention sur Eshmé.

-Je suis un grand garçon. J'ai trente-trois ans. Je peux décidé de moi-même quand et pourquoi je meurs et t'inquiète pas, je ne compte pas mourir pour toi. Sa main serra sa baguette plus fortement et ses yeux la fusillèrent du regard. Tu fais tout ce que tu me reproches de faire. Tu parles sans me connaître. Si tu crois que je vis dans une utopie, tu te trompes salement. Regarde toi ! T'as l'air d'une princesse capricieuse qui boude parce que son Papa refuse de lui offrir un poney. Tu crois que tu m'impressionnes avec tes grands airs de femme torturée par la vie ? Tu te goures salement, encore. Tout ce que t'as l'air d'être c'est d'une paumée qui essaye de se protéger de menace inexistante.

Cette fille l'énervait. Elle croyait tout savoir de la vie et de ses coups durs alors qu'elle avait l'air d'une sale gosse qui essaye le camping pour la première fois tout en envoyant des lettres larmoyantes à ses amies pour faire son intéressante. Elle cherchait l'attention et Alan marchait totalement. Il restait pourtant persuadé qu'elle n'avait rien vécu de pire dans sa vie que de se casser un ongle pendant une réception mondaine. C'était elle qui vivait dans une utopie tandis que lui avait assez goûté du monde réel pour en devenir malade.

Mais le pire dans tout ça, c'est qu'elle avait un enfant, un bébé qu'elle incluait dans cette pièce mal orchestrée et qu'elle trimbalait par monts et par vaux sans soucis pour sa sécurité. Alan n'était sans doute pas tout blanc mais en tout cas une chose était sûr, il n'était pas aussi irresponsable que ça.

-Tu veux être en sécurité ? Parfait ! Demande aux Insurgés, quelqu'un pourra te faire sortir des frontières et te barrer dans un pays étranger, comme ça t'arrêtera de nous inquiéter et en plus de ça t'auras peut-être une vie un peu plus décente. Tout le monde y gagne ! J'imagine que tu as des contacts de confiance parmi eux non ? Tu n'as pas laissé ton fils dans un tronc d'arbre en tout cas donc ça doit être le cas ! Et puis l'avantage de te casser c'est que même si ta personne de confiance te balance, une fois sortie d'Angleterre, tu pourras quitter le pays d'arriver pour aller n'importe où et arrêter de nous faire tous chier avec tes histoires de drama queen !

Sa voix était montée progressivement en volume au fur et à mesure qu'il parlait et il avait tout bonnement hurlé les deux derniers mots, sa baguette produisant des étincelles sans qu'il le veuille tant sa fureur était grande. Il réussit néanmoins à se calmer et lui adressa un regard noir.

-Mais tu le feras pas, tu sais pourquoi ? Parce qu'une fois hors du pays, t'auras plus personne auprès de qui faire ton petit numéro comme tu le fais à chaque fois que tu déposes ton fils chez nous. Tu veux pas que l'autre insurgé te retrouve et pourtant tu laisses ton fils à notre base. Donc soit tu es très très stupide, soit, vraiment, tu fais ça uniquement pour faire ton intéressante et il me semble que tu as passé l'âge pour ça.
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Le problème ne résidait pas dans le fait qu’elle ne voulait rien savoir, mais plutôt dans le fait qu’elle n’arrivait pas à assimiler le danger dont elle faisait preuve en exposant son fils de cette façon. Sans doute parce que c’était une maman, parce qu’elle savait ce qui était le mieux pour son enfant. C’était tout ce qui importait. Tout ce qui avait une quelconque importance. « Peut-être qu’il a raison Ginger. Peut-être que tu es folle à lier, peut-être que tu as besoin d’aide… Ou alors peut-être qu’il est entrain de te manipuler pour que tu retrouves ton cher et tendre. Peut-être qu’il est du côté de Cillian. —— Impossible… —— Rien n’est impossible. Il est chez les Belliqueux lui aussi. Accepte l’évidence un peu. Arrête de te comporter en victime. Comporte-toi en battante. —— C’est de ta faute si on en est là. Rien que de ta faute Jane. C’est toi qui m’y as poussé. C’est toi qui as dit que c’était juste. Que c’était la seule chose qui comptait de sauver Joshua. Toi, toi et uniquement toi ! —— Personne ne t’obligeait à m’écouter mh. —— Tu n’es qu’une… garce. Quand on le retrouvera, je laisserais Caleb s’occuper de toi. —— Il ne peut rien me fai… —— Sauf si je lui raconte ce que tu as fait. —— Tu n’es qu’une… —— Touchée. Coulée. » La guerre dans son esprit faisait rage, lui rappelant combien Jane était un parasite aussi, une entité qui venait lui bouffer le cerveau encore plus que sa culpabilité. Son mariage, cet échec tellement douloureux, alors qu’ils s’étaient promis de ne jamais se quitter ; de tout traverser ensembles, pour le meilleur comme pour le pire. Pourquoi avait-il fallu qu’une promesse pareille soit encore brisée ? Un de plus, un de moins après tout, qu’est-ce que cela pouvait bien changer au final.

« Je ne rentrerais pas avec toi au camp des Insurgés. Si ma présence paradoxale te dérange, je ferais en sorte de prendre mon fils et de ne plus y retourner. Comme ça, tu cesseras de te porter garant pour une cause perdue mh Ancrath. Parce que oui, je suis une cause perdue et tu n’y peux rien. Jamais je ne retournerais avec eux, jamais je ne retournerais avec toi, jamais je ne reviendrais là-bas. Après… il ne faut jamais dire jamais, mais dans l’immédiat, oui, jamais. » Elle le dévisagea un peu et manqua de lui foutre une gifle en le voyant la regarder avec un regard plus ou moins… déstabilisant. Elle n’arrivait pas à déchiffrer réellement ce à quoi il pensait, encore moins ce qui pouvait le traverser, mais ça n’annonçait rien de bon. Il avait sorti sa baguette et elle s’en doutait, cela n’était pas une coïncidence. Allait-il la pétrifier pour la ramener ? L’assommerait-il pour l’y obliger ? Non, cela serait trop facile et elle le savait que trop bien. « Tu devrais rentr… » La louve entendit un bruit au loin, une odeur désagréable, mais qui lui paraissait pourtant si familière. Elle tourna la tête vivement avant même de pouvoir finir sa phrase et s’attela à éteindre le feu de fortune qu’elle avait créé. Eshmé rassembla la majorité de ses affaires et eut l’air paniquée. Un parfum nauséabond allait suivre, elle le sentait déjà de là où elle était et une peur primale l’envahie. « On doit partir Ancrath… On doit partir… MAINTENANT ! » Elle commença à courir, se moquant royalement de savoir s’il la suivait, avec sa baguette à la main. Mais elle ne pouvait pas le laisser à son propre sort après tous les efforts qu’il faisait pour la ramener à la raison. Elle se retourna et revenait vers lui, se cachant derrière un arbre. Elle ne le voyait pas. D’ailleurs, elle ne voyait que des ombres, que des formes à la fois incertaines et rapides. Des esquisses fugaces, comme des souvenirs d’une autre vie. « C’est drôle, maintenant tu sais l’effet que ça fait de se sentir poursuivie non là Ginger ? —— Ça n’est pas le moment Jane. Va-t-en ! —— (elle ferme les yeux, en tentant de se concentrer pour la faire partir, en vain, de toute évidence) —— Si, ça l’est. Moi je suis morte avant que ne l’on m’attrape. Toi tu vas crever après avoir été prise. Ironie du sort tu crois ? —— Jane, va-t’en, maintenant ! —— Non, il faut que tu comprennes ce qui risque d’arriver à Joshua… Si au moins tu t’en fous de toi, tu pourrais te préoccuper de ton fils. Il doit être ta seule raison de vivre, de respirer, de bouger. —— Tu crois que je ne le sais pas ? Tu crois que je ne suis pas au courant ? Bordel Jane, on parle de mon fils ! Aies au moins la décence de respecter. Et toi dans ma tête, c’est pire que Cillian aux portes de l’Enfer. Pense à Caleb… Que penserais-tu de Caleb, présent, là, tout de suite, avec votre enfant dans les bras alors que toi… Toi tu as souffert comme une forcenée pour le mettre au monde alors que tu n’en voulais pas ? Alors par pitié Jane, cesse de me faire la morale et… Barre-toi ! » Elle prit une profonde inspiration, la baguette le long du corps et de nouveau, les yeux clos. Les souvenirs revenaient en rafales, comme un ouragan dévastateur. La pression la fit hoqueter, presque suffoquer et sa respiration devint saccader. Mais elle sentit un poids la tirer en arrière, quelque chose la happer par derrière. Son cou fut encercler d’un bras et une main vint se poser sur sa bouche. Elle entendait des voix non loin, mais étrangement elle se savait à l’abri, là, contre ce torse, cette respiration calme et posée. Ancrath disait surement vrai, seule, elle ne pouvait pas se débrouiller, mais y retourner revenait à se vendre au Diable, à se soumettre une nouvelle fois à cet amour un peu trop inconditionnel. Non, elle ne pouvait pas y retourner, elle devait trouver une alternative, une nouvelle option pour s’en sortir sans le revoir. Pas encore. « Merci. » Même si ce fut pénible à admettre.
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Alan commençait à croire que cette sorcière avait des problèmes d'attention. À un moment elle semblait l'écouter et s'apprêter à lui faire regretter d'avoir osé ouvrir la bouche, l'instant d'après elle était complètement ailleurs, comme perdue dans ses pensées, en pleine réflexion sur sa vie. Alan pouvait parier que rien de bon ne sortait de ces moments de réflexion, d'ailleurs il était presque sûr qu'à chaque fois qu'elle se perdait ainsi dans cette zone dangereuse, une mauvaise réaction en sortait. Il se passa une main sur le visage lorsqu'elle reprit la parole, cherchant un nouvel angle d'attaque alors qu'elle parlait de s'enfuir pour de bon avec son gosse.

Puis, il entendit le bruit lui aussi, se tournant vers son origine et faisant un pas dans cette direction. Eshmé sembla soudainement prise d'une peur bleue et paniqua complètement, lui disant qu'ils devaient fuir sur le champ. En vérité, elle ne l'attendit même pas et s'enfuit en courant, comme il pu le constater en jetant un coup d’œil derrière lui.

-Esh NON ! Revient !

Un sort siffla tout près de son oreille et alla se perdre entre les arbres. Alan se jeta à couvert derrière un arbre en poussant un juron.

-[color=#999999Tu parles d'une femme forte et indépendante[/color], marmonna-t-il pour lui-même. Qui c'est qui se tape le sale travail encore ?

Il allait devoir rester en arrière pour lui laisser une chance de s'enfuir, écoutant les adversaires parler entre eux et bouger dans les bois. Ils ne devaient être que deux ou trois et n'étaient pas très discrets. Un avantage pour lui qui ne l'était pas non plus. S'orientant grâce à ce qu'il entendait, il sortit à découvert juste le temps de lancer un confrigo qui fit exploser dans une gerbe de flamme une petite zone qu'il considérait comme dangereuse. Un cri lui annonça qu'il avait fait mouche, mais un sortilège vint le projeter par terre à son tour, après avoir volé sur quelques mètres et avoir été arrêté par un arbre, le souffle coupé.

-Putain... Stupefix !

Son sortilège passa largement à côté de sa cible qui se dirigeait vers lui et il roula sur le côté pour se mettre à couvert pendant que le dernier larron qui le poursuivait faisait de même. Alan était toujours vivant pour le moment, c'était le principal, mais il s'inquiétait pour Eshmé. Elle avait fui tout seule et pouvait très bien s'être jetée dans les bras d'un rafleur qui les aurait contourné. Il s'accroupit, puis attendit quelques instant, certain que le dernier allait finir par sortir de sa cachette. Quand il le fit effectivement, Alan l'entendit et jaillit de son abri pour lui envoyer son sort de prédilection, un sortilège d'amnésie assez puissant pour lui faire oublier la raison même de sa venue ici.

Avec un soupir de soulagement, Alan tâcha de faire redescendre la pression qui était née en lui et se mit à courir pour retrouver Eshmé. Des voix au loin lui apprirent que les deux imbéciles qu'il avait mis hors jeu n'étaient pas tout seul, il allait devoir décamper. Il avait toujours cette peur presque panique de se faire attraper à nouveau et devait à présent s'en débarrasser pendant qu'il courait pour retrouver son amie. Enfin, l'autre folle furieuse, plutôt. Il l'aperçu soudainement alors qu'il passait derrière l'arbre contre lequel elle se cachait et vit une occasion de l'effrayer un bon coup. Peut-être comprendrait-elle qu'elle avait besoin de lui et des autres insurgés après ça. Il se faufila aussi discrètement qu'il le pu, puis passa un bras autour de son coup pendant que son autre main venait la bâillonner efficacement.

-Sh ! C'est moi, murmura-t-il. Ne fait pas de bruit, j'en ai eu deux, mais il en reste. On doit se barrer vite fait, tout seul je pourrais pas tous les avoir.

Il passa outre le remerciement et la lâcha pour la tirer plus loin, essayant de s'éloigner du danger, scrutant les environs, tournant la tête dans tous les sens pour ne pas manquer un indice qui permettrait de leur prouver qu'ils avaient été trouvé.

-Tu me remercieras quand on sera sains et sauf, marmonna-t-il pour toute réponse.

Il ne pouvait pas transplaner pour le moment, pas dans cet état de stress. Il allait les désartibuler à coup sûr et là pour le coup, Eshmé risquait réellement de lui en vouloir. Ils n'avaient pas vraiment le luxe de pouvoir se rendre à Sainte Mangouste pour réparer un corps en morceaux. Il s'arrêta un instant d'avancer et se tourna vers elle, regardant par dessus sa tête et derrière son épaule.

-Écoute, je suis pas assez concentré pour nous faire transplaner ailleurs, tu peux le faire toi ? Sinon on va devoir continuer à courir.

Des voix semblèrent se rapprocher encore et Alan recommença à courir, entraînant Eshmé avec lui dans une direction différente. Il ne pouvait pas faire diversion ailleurs, lancer un sortilège reviendrait à planter un gros panneau lumineux indiquant leur position à tous les rafleurs de cette fichue forêt.
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Tout se passa très vite. Eshmé se laissa emporter par Alan sans même se soucier de ce qu’il était en train de se produire. Il lui parlait, mais les mots ne voulaient pas être compris, au contraire, elle devenait hermétique à tout ce qui l’entourait, comme si elle se protégeait du reste, sans pouvoir contrôler ce qui pouvait l’atteindre. Jusqu’à qu’il se stoppe, la ramena un peu sur terre, avec lui. Il avait l’air affolé, stressé et apeuré. « Écoute, je suis pas assez concentré pour nous faire transplaner ailleurs, tu peux le faire toi ? Sinon on va devoir continuer à courir. » Elle ne prit pas la peine de réfléchir et elle attrapa sa main en hochant la tête. Elle ne savait pas où aller, alors n’importe où semblait être une excellente idée en soit. Et elle ferma les yeux, pour se concentrer avant de transplaner quelque part à la lisière d’une forêt. Alan ne semblait pas avoir supporté le voyage et il manqua de s’effondrer. « Wow wow Ancrath, tu vas t’asseoir, je vais te soigner. » Elle l’aida tant bien que mal à trouver un emplacement pour qu’ils puissent être tous les deux à l’abri avant de trouver une clairière à l’entrée de la forêt. Elle se dépêcha de le faire s’asseoir avant qu’il ne tourne de l’œil, même si elle se doutait fermement qu’il n’en ferait rien. Eshmé arracha la chemise qui couvrait une plaie ouverte due surement à un sort perdu et la nettoya avec des bouts de sa robe. « Tu m’as sauvé la vie, je te dois au moins ça. Et cesse d’être ronchon. C’est ma faute si tu es blessé… Alors, merci. Rien ne t’y obligeait. » Elle n’osa cependant pas le regarder dans les yeux, gênée et elle se sentait coupable qu’il est dû la protéger alors qu’elle ne le méritait vu tout le blabla de dégénéré qu’elle lui avait servi. « Vulnera Sanentur. » Elle répéta plusieurs fois la formule jusqu’à que la blessure disparaisse. Elle sentit bien malgré elle ses frissons et elle eut elle aussi quelque chose qui parcourut son échine. « Mais c’est que Ginger elle arrive à s’occuper de quelqu’un d’autre qu’elle-même. En voilà un effort surhumain. » Eshmé secoua la tête pour la faire partir. Toujours là où elle ne l’attendait pas. Insupportable vipère. « Bon, j’ai fini. Merci Ancrath de m’avoir aidé. Mais il faut que j’aille récupérer mon fils chez les insurgés. » Elle se releva rapidement, sans songer un seul instant à ce qui allait se produire. Elle sentit quelqu’un la retenir et lui faire face. Puis un… baiser. Un… baiser ? Ancrath était sérieux là ? Un putain de baiser ? Non mais… « Je peux savoir ce qu’il te prend ? De quel droit tu oses ? » Une gifle partit et elle se retourna, se mettant de dos à lui. Une main sur son front, l’autre sur sa hanche, elle trouvait la situation surréaliste. Tellement surréaliste. L’instant d’avant elle ne le supportait pas et là… l’idée de l’embrasser pouvait sans doute être plaisante. Mais cette idée venait forcément de Jane. « Allez Ginger, depuis quand un mec ne t’a pas touché ? Avoue que t’as bien aimé. —— La ferme Jane, je ne le ferais pas. Je ne suis pas comme toi et crois-moi ça n’est pas un chemin sur lequel tu devrais t’aventurer. Que penserait Caleb que sa si belle épouse qui lui a manqué face une chose pareille ? —— Je suis morte moi Ginger, (qu’elle rit la gosse, à gorge déployée), c’est ton corps qui sera souillé. Pas mon âme, ni mon esprit. Toi et seulement toi. —— Je t’interdis de le… » Et avant même qu’elle ne puisse réagir, Jane se retourna et embrassa Ancrath. D’un baiser passionné, enragé, enfiévré. D’un baiser qu’elle sentait Eshmé trouver dégueulasse immonde. Pourtant, à travers lui, Jane pouvait y sentir tellement de haine, de mépris, mais aussi de la compassion. Ancrath n’était rien d’autre qu’un de plus, Caleb n’avait pas été le premier. Jane était une fille de joie, un secret qu’elle s’était bien gardée de révéler à qui que ce soit. Pas même à sa tendre moitié. Et Eshmé commençait à comprendre, elle commençait à réaliser l’ampleur de la manipulation, de la dévotion et de la colère. « Je t’en prie Jane, ne fais pas ça… Pas avec… moi ! » Mais elle ne répondit pas, elle se contenta de la narguer en arrachant chaque bouton du chemisier d’Ancrath avec un empressement mal retenu. Alors qu’il dévorait son cou, elle le griffa sur l’épaule sous le plaisir. Ce plaisir infâme qu’Eshmé voulait vomir de se regarder manipuler de la sorte, comme un vulgaire pantin. C’était comme regarder dans un miroir, son propre reflet et ne pas comprendre ce qui se passait. Être spectateur d’une vie qui n’était pas la sienne. « Partant… Alan ? » Qu’elle susurra contre ses lèvres, chienne d’une nuit, garce de toujours. Jamais Eshmé ne l’aurait appelé Alan. Jamais elle ne se serait permise de telles familiarités avec lui. Si elle s’infligeait des barrières avec les autres, ce n’était pas pour rien et encore moins pour subir une blessure comme celle qu’elle observait sans pouvoir intervenir. « Jane… s’il te plait ne fais pas ça ! » Mais un bouclier invisible l’empêchait d’intervenir, de la retenir, de l’étrangler sous ses griffes acérées. Même la louve refusait de l’aider. Elle se sentait abandonner, à son triste sort et après ça, Ancrath ne comprendrait pas ce qu’il était en train de se passer. Elle ne pouvait pas l’expliquer de toute façon. Comment le pouvait-elle ? Même elle ne savait pas ce qui était en train de se produire. « Jane… Arrête par pitié ! Tu n’y es pas obligée. » Mais elle refusait d’écouter, la succube qui portait ses attraits refusaient d’obtempérer. Bien au contraire, elle allait pourfendre sa chair, pour détruire le peu de dignité qui restait encore à Eshmé, la briser comme elle avait été brisée, faire céder la carapace qui la retenait dans sa tour d’ivoire pour qu’au final, il ne reste qu’un tas de cendres. Pour que la poupée cède sous ses apparats si importants, pour n’être qu’une pâle copie usée.


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Alan sentit à la fois une grande reconnaissance et une envie de vomir lorsqu'Eshmé les sortit de cette fichue embrouille. L'impression tenace d'être enfoncé de force dans un tube en caoutchouc trop étroit et d'étouffer ne dura même pas une seconde mais elle suffit à lui retourner l'estomac, ce qui n'arrivait pas en temps normal. Il réussit à garder le contenu de son estomac dans ledit estomac, mais il tituba et faillit s'effondrer, se retenant autant à Eshmé qu'à l'arbre le plus proche. Il restait assez lucide pour savoir qu'elle ne risquait pas de pouvoir supporter son poids.

-J'vais très bien c'est bon... marmonna-t-il tandis qu'elle le traînait ailleurs.

Il ne s'était même pas rendu compte que le sort qui l'avait touché l'avait autant blessé sur le moment. Il la laissa l'aider à se déplacer jusqu'à la clairière et se laissa tomber lourdement sur le sol en poussant un grognement de douleur. Qu'elle lui arracha sa chemise lui fit mal au cœur, ils n'avaient pas vraiment d'habits de rechange chez les insurgés et bien qu'il pouvait la réparer, il ne pu s'empêcher de râler à ce propos avant d'entendre ses remerciements.

-Ouais, possible. De rien.

Peut-être ne comprenait-elle pas que pour lui il y avait effectivement une obligation. Les belliqueux n'étaient pas réputés pour avoir peur de faire des victimes et Alan en ferait s'il le fallait, tout le monde était sacrifiable pour leur cause, cependant inutile non plus de laisser mourir ou bien capturer ceux qui pouvaient être sauvés.

La mention de son fils à nouveau l'énerva. Elle ne pensait à rien d'autre. Son putain de fils et son putain de mari. Alan comprenait, oui oui, absolument. Ce qu'il ne comprenait pas, c'était l'obligation qu'elle avait d'en faire tout un drame en cinq actes et ce depuis le début. Décidant qu'elle avait besoin de renouer avec la réalité et que le monde entier ne tournait pas autour de sa petite personne et sa tendance à la théâtralité, Alan s'empara de son poignet avant de saisir sa nuque et de la tirer à lui pour l'embrasser un rien brutalement, par pure provocation.

La gifle qu'il se prit en retour fut à la fois monumentale et justifiée. Bon très bien, il l'avait mérité. Il y songeait en se frottant la joue, chaude à cause du coup reçu. Cependant, il songeait qu'au moins elle allait enfin comprendre que d'autres personnes pouvaient avoir un incident sur sa vie et...

Le cours de ses pensées fut coupé net lorsque Eshmé se retourna pour littéralement lui sauter dessus et l'embrasser à son tour avec sauvagerie. Alan n'hésita pas un instant avant d'y répondre, prenant le contrôle du baiser et l'aidant à arracher sa si précieuse chemise tout en allant dévorer son cou. Alan agissait totalement sous le diktat de ses instincts les plus primaires. Il n'avait pas touché une femme depuis plusieurs années, Esmhé était belle et consentante, il ne voyait pas pourquoi il ferait des difficultés. À part peut-être le fait qu'elle avait un mari. Qu'elle fuyait. Donc aucune bonne raison de ne pas en profiter, au final.

-J'sais pas ce qui te prend mais oui, lâcha-t-il rapidement.

Ses mains s'emparaient de son corps, sans douceur, la forçant à s'allonger sur le sol meuble de la forêt pendant qu'il retroussait sa robe et remontait ses mains la long de ses jambes en les écartant jusque sur sa culotte qu'il arracha tout simplement avant de glisser sa main entre ses jambes avec un grognement d'envie et d'impatience, redécouvrant ce paysage féminin qui lui avait tant manqué après toutes ces années de confinement.

Alan était déjà totalement excité, autant à cause de la tension accumulée pendant le combat que par cette empoignade aussi soudaine qu'enfiévrée alors qu'il n'avait prévu que de la secouer un peu. Il se redressa pour batailler avec son pantalon et le descendre juste assez avec son sous-vêtement pour dévoiler sa virilité tendue avant de s'allonger sur elle à nouveau, entre ses jambes et d'embrasser à nouveau son cou, de manière brouillonne et sans chercher à faire élaboré, en proie à ses envies les plus basiques.
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