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Quand les cris ont remplacés le silence, que les hurlements, les reproches et les sorts fusent dans ma direction je n’ai qu’une envie, qu’un souhait, la voir périr. Renier la promesse faite à mon frère de ne pas la tuer moi-même. La faire taire, ne plus entendre ce prénom comme on énonce un châtiment, ne plus l’entendre vomir ces insultes me concernant. Souhaiter qu’elle s’étouffe avec sa propre langue. Elle n’est pas saoule... ivre de colère ça oui, bien sûr, comment pourrait-il en être autrement? Une fois encore son fils, son précieux petit garçon, son poussin s’est retrouvé sous le feu nourri d’insurgés par ma faute. Une fois encore il conservera sur sa peau parfaite une cicatrice qu’il n’aurait sans doute jamais eu s’il n’avait pas eu à me secourir. Et ce soir, personne n’est là pour la calmer. Arsenius est chez lui, Aramis chez Nyssandra qui n’a toujours pas recouvré sa voix et Rabastan... interdit de séjour entre ces murs. J’affronte seule un flot de reproches. Droite, forte sans cillé comme d’habitude jusqu’à ce que les mots ne se transforment en sorts, que l’un d’eux ne m’effleure au niveau de la joue laissant couler quelques gouttes de mon sang. Assez. Baguette dans sa direction je me protège, tente de la désarmer et recule... Ne pas la tuer. Pas ce soir. Bien vite mes pas me mènent hors du salon. En dehors de son champ de vision, elle semble se calmer à moins que je ne m’habitue à ses cris, c’est possible, probable. Je grimpe l’escalier et me rend directement à la volière. Un simple morceau de papier sur lequel je rédige “Puis-je venir? Gwen”. Je confie ma courte missive au premier hibou et l’envoie à la Bran Tower. Chez Caleb Selwyn, fais vite.   Parce que je n’ai ni l’envie ni le courage de rester une minute de plus dans ce manoir, pas ce soir, pas seule avec elle. Alors, j’espère ardemment qu’il est chez lui, seul et qu’il acceptera ma présence. Je tapote nerveusement les pierres devant moi, les minutes s’écoulent, toutes plus longues les unes que les autres. Plus bas les cris n’ont pas cessé mais ils sont tourné vers l’elfe de maison. Nous savoir sous le même toit me glace le sang. Des bruits d’ailes, j’observe le ciel et aperçois l’oiseau. Il se pose sur mon bras et j’attrape le papier. “Tu es la bienvenue, je suis chez moi”. Ma respiration se fait moins douloureuse, un poids vient de quitter mes épaules et un fin sourire est passé sur mes lèvres. Je redescend rapidement et attrape ma cape avant de quitter le manoir. Je traverse la cours et passe les grilles avant de transplaner. J’arrive devant la Bran Tower et allais poussé la porte d’entrée lorsque je fais un pas en arrière puis deux. Arriver si vite et les mains vides lui mettrait la puce à l’oreille, il s’inquièterait... CRAC je transplante de nouveau vers le chemin de traverse. Me calmer, reprendre mes esprits et trouver quelque chose à apporter à mon ami. Par habitude mes pas me mènent à ma pâtisserie préférée, par chance elle n’est pas encore fermé malgré l’heure tardive. J’entre et le propriétaire m’offre rapidement un large sourire bien qu’un peu crispé. Miss Lestrange que puis-je pour vous? Un assortiment de macarons, pour deux gourmands s’il vous plait.  La commande est prête rapidement, emballée comme s’il s’agissait de la huitième merveille du monde. Je mets cela sur votre note? Oui, mon elfe viendra vous régler demain. Au revoir.  Inutile de m’attarder ici. Je reprends le chemin inverse et retrouve mon gardien préféré. j’ouvre la bouche alors qu’il m’ouvre la porte. Monsieur Selwyn vous attend miss Lestrange.  Oh... mince, pour une fois je n’ai pas à hausser le ton, Caleb a été plus rapide en le prévenant de mon arrivée. Je monte donc à l’étage de mon ami et frappe à la porte tentant de sourire et de paraître... détendue, naturelle. Comme si venir à cette heure à chez les gens était “normal”. La porte s’ouvre sur Caleb. Bonsoir Caleb... merci d’avoir accepter ma venue à une heure aussi... tardive.  J'ai apporté quelques pâtisseries pour me faire pardonner. Voilà, c’est la Gwen qu’il connait ça, non?


Dernière édition par C. Guenièvre Lestrange le Mer 9 Déc 2015 - 13:47, édité 1 fois
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La nuit était jeune et froide dans ce quartier de Londres inconnu des êtres sans magie. Un soir comme celui-là, au début du mois de décembre, il ne faisait pas particulièrement bon d'être dehors et les rares passant qui avaient encore le courage de s'attarder ne tarderaient pas à rejoindre la quiétude de leur foyer. Tout du moins, si l'on pouvait encore parler de quiétude par les temps qui couraient.

À vrai dire, il y avait quelques personnes que ni l'air du temps, ni la fraîcheur de décembre n'incommodait et l'une de ces personnes en particulier n'était autre que le jeune Caleb Selwyn, accoudé au balcon de la suite qui lui servait d'appartement dans la Bran Tower. Emmitouflé dans sa cape de sorcier, son écharpe enroulé autour de son cou et ses gants lui réchauffant les mains, Caleb regardait les petites gens vaquer à leurs occupations tandis que son souffle ne manquait pas de créer de la condensation qui s'évanouissait dans l'air au bout de quelques secondes. La vue serait bien meilleure en été, lorsque les étoiles seraient visibles. Pour le moment, l'éclairage de rue suffisait à peine à laisser entrevoir les rares passant de l'allée des Embrumes, mais Caleb s'en fichait. Il était juste là pour respirer, rien de plus.

Le regard perdu dans le vague, Caleb songeait aux diverses difficultés que le blocus de l'Angleterre apportait au commerce international qu'il essayait de faire proliférer. Si la situation ne s'arrangeait pas rapidement, l'Angleterre serait privée des ressources que les importations leur apportait, même si ça ne semblait pas forcément évident au reste du monde sorcier qui avait tendance à croire que le pays pouvait se suffire à lui-même. Ces pensées et les élucubrations qui s'y rapportaient le distrayaient tellement qu'il ne vit pas l'oiseau arriver vers lui avant que celui-ci ne se pose sur la rambarde du balcon, juste à côté de lui.

-Et bien bonhomme, qu'est-ce que tu m'apportes ce soir ?

Décroisant les bras, il se pencha vers le hibou et décrocha le message enroulé autour de sa patte. Un simple bout de parchemin avec quelques mots écris dessus, tout aussi simple. Est-ce que Gwen pouvait passer ? Il échangea un regard de circonstance avec l'oiseau, puis retourna à l'intérieur de la suite, laissant l'oiseau rentrer et la chaleur l'envelopper tandis qu'il retirait ses gants et attrapait la première plume qui lui tombait sous la main. Il en trempa la pointe acérée dans la première bouteille d'encre à sa portée et griffonna rapidement une réponse. Le ton avait l'air urgent, inutile de palabrer. « Tu es la bienvenue, je suis chez moi. » Il accrocha la réponse à l'oiseau et le renvoya dans le froid mordant qui sévissait dehors.

Il se dit qu'il n'avait plus qu'à attendre. Il ferma la porte-fenêtre qui menait à son balcon et retira ses vêtements d'extérieur qu'il rangea dans sa penderie d'un coup de baguette magique. La magie était bien la preuve que les sorciers étaient milles fois supérieurs à cette sous-race qu'étaient les moldus. Dire qu'ils devaient tout faire à la main. Il rédigea ensuite une deuxième note à l'intention de son cher concierge, lui annonçant que son amie Gwen Lestrange viendrait lui rendre visite, puis il la plia et l'ensorcela pour qu'elle vole jusqu'à lui. L'idée qu'ils avaient eu au Ministère était tout simplement brillante, c'était économique et propre.

Après ça, il n'eut pas longtemps à attendre avant d'entendre des coups frappés à sa porte et alla ouvrir la porte presque sur l'instant, un sourire sur les lèvres. Devant lui se dressait l'une de ses plus anciennes amies, celle qui avait contribué à faire de lui ce qu'il était aujourd'hui. Bien entendu, il l'accueillait avec plaisir et la laissa entrer dans son appartement, ses yeux balayant légèrement le paquet qu'elle apportait tout en s'écartant.

-Tu sais bien que tu es la bienvenue chez moi quelle que soit l'heure qu'il est. Néanmoins j'apprécie les pâtisseries, merci beaucoup.

Il prit la boîte et alla la poser sur la table basse de son salon avant de revenir vers elle pour la déposséder de son manteau et de ses vêtements d'extérieur qu'il alla ranger en l'invitant à aller s'installer sur son canapé où il ne tarda pas à la rejoindre. Il avait remarqué la coupure sur sa joue et se doutait que c'était en rapport avec sa venue à une heure aussi tardive, comme elle le disait, cependant il choisit de ne pas en tenir compte tant qu'elle même ne lui en parlerait pas. Elle se confierait à lui quand elle se déciderait à le faire. Il ouvrit la boîte qu'elle avait apporté en souriant, puis il se tourna vers elle.

-Des macarons. Ce n'est pas un simple pardon que tu veux me demander, là. Tu cherches à emménager chez moi ? Plaisanta-t-il.

Ces pâtisseries françaises avaient la réputation d'être particulièrement compliquées à réaliser et étaient donc plutôt chères, même si ça ne signifiait rien pour des standards comme les leurs. Cela restait tout de même de la nourriture assez luxueuse et il n'en achetait lui-même que très rarement. Il était touché par l'attention. Il fit glisser la boîte vers elle.

-Les femmes d'abord. Il pensa subitement à quelque chose. Oh ! Tu as soif peut-être ? J'ai de l'eau, si tu veux rester dans les classiques, sinon j'ai du vin en réserve, du whisky et même deux ou trois autres autre trucs si jamais tu veux jouer les difficiles.
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Il avait rapidement ouvert la porte de son appartement. Le simple fait de voir son sourire me réchauffait le cœur, c’était idiot, simple au possible mais si important. Je lui tendais le paquet et accueillait ses paroles avec un sourire plus large. De rien, c’est toujours un plaisir.   Et c’était sincère, c’était la seule manière que j’avais trouvé pour ne pas l’inquiéter. Je pénétrais dans le salon que je connaissais presque aussi bien que le mien et lui donnais ma cape. Ce n’est qu’à ce moment que me rendais compte de la couleur bleuté du bout de mes doigts et du fait que je ne ressentais plus complétement mes pieds. En quittant précipitamment le manoir j’avais pris la première cape qui m’était tombée sous la main et n’avait passé jeté aucun sortilège de réchauffement à mes chaussures oubliant que dehors, l’hiver s’installait déjà. Je rassemblais mes mains l’une dans l’autre comme une enfant prise en faute avant de m’installer sur le canapé, un peu nerveuse, un peu tendue. Je tentais malgré tout de répondre avec humour à ses paroles. Si tel était le cas je serais montée avec le concierge qui ferait léviter plus d’une dizaine de malles.   J’aimais la mode et j’avais une garde-robe digne d’une princesse. Mon arrivée serait alors plutôt synonyme d’invasion que de visite. Tu te sens seul dans ton grand appartement ? J’ai bien fait de venir alors…   Comment imposer sa présence en deux leçons par Guenièvre Lestrange. J’observais la boite devant moi et espérais sincèrement que mes mains aient repris une couleur naturel quand je tendais l’une d’elle en direction d’un macaron d’une couleur bleue détonnante. Merci, je veux bien un verre de Whisky ça me réchauffera. Je buvais rarement et toujours avec retenu –sauf avec Nyss mais c’était une toute autre histoire puisqu’il s’agissait alors d’une soirée ou le but était justement d’en profiter un maximum- Bref.  Je le laissais aller chercher nos verres alors que j’observais le macaron avant de le reposer sur la table basse, mon estomac était trop serré pour que quoi que ce soit puisse passer. Fait rarissime chez moi, sans doute le signe que je ne pouvais plus supporter ma mère et ses agissements quel qu’ils soient envers moi. J’allais devoir en parler avec Aramis, je ne pouvais plus continuer ainsi. Je suis contente de te voir. Cela faisait un moment. Depuis… les attaques de musées je crois, non ?    Du bout des doigts je frôlais mes poignets, s’ils n’étaient plus bandés je conservais des cicatrices qui commençaient seulement à s’effacer. Je me levais et me dirigeais vers le balcon en silence. J’observais la vue de l’intérieur et je fus surprise de croiser mon reflet. Ma joue… j’avais complétement oublié qu’elle m’avait touché. D’un geste nerveux je tentais de faire disparaitre les quelques gouttes de sang mais, bien sûr, la fine ligne rouge, elle ne disparaissait pas. Caleb ne verrait peut-être rien.  Je frottais mes mains encore engourdie alors que mon regard se perdait à présent sur la vue qu’il avait de son étage. Tout semblait calme dehors, le silence qui régnait était agréable et je me sentais en sécurité. Ici nul besoin de me battre contre lui ou contre qui que ce soit, c’était simple, naturel. Comment ça se passe au ministère ? Les pays étrangers ont dû réagir après les pillages…   Ayant moi-même assisté à l’un d’eux je savais qu’ils avaient détruits des œuvres inestimables qui avaient été « prêté » à la Grande-Bretagne. Cela devait influer de façon très négative sur tout ce qui concernait le commerce…  les relations internationales et par extension son travail, du moins j’imaginais. Faire comme si de rien n’était, le rôle semblait bien moins évident face à lui c’est sans doute pour ça que j’étais restée près du balcon. Mentir sur ce qui parait évident, sur ce qui est visible, tangible est bien plus dur en face d’un ami sincère.
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Caleb ne pu s'empêcher de rire en imaginant son concierge éberlué avec toutes les valises de la demoiselle flottant devant et derrière lui. Il était vrai que Gwen aimait la mode et les beaux vêtements. Ça leur faisait un point en commun, mais cela créait également le risque de s'entre-tuer pour de la place en cas de cohabitation. Il n'était pas sûr que tous les sortilèges du monde suffirait à agrandir un placard de manière à contenir leurs deux gardes robes respectives.

-Ce pauvre homme, il a déjà du mal à se faire à l'idée que tu entres et sortes d'ici comme dans un moulin à force de nous rendre visite... Et puis j'ai bien peur qu'il faille abattre un mur ou deux pour créer l'espace suffisant à accueillir ton dressing. Ça ne plairait pas à mon voisin.

Il s'en souciait. Il lui fallait conserver de bonnes relations avec les résidents puisqu'ils étaient tous soit des Mangemorts, soit des sang-pur venus de familles anciennes et prestigieuses. Évidemment la sienne l'était plus que les autres du fait de son sang royal, mais ça n'était pas une raison pour se pavaner à ce propos ni pour les prendre de haut. Les jeunes sang-pur avaient tendance à être chatouilleux sur le prestige de leur famille respective.

Chassant ses voisins de son esprit, Caleb se leva et se dirigea vers sa cuisine pour accéder à la demande de Gwen. Il aurait lui-même choisi le whisky si le choix lui avait appartenu, il avait des verres spéciaux pour ce breuvage et adorait les utiliser. Il posa ses mains sur le plan de travail lorsqu'il entendit son amie évoquer l'attentat au musée. Il n'y avait pas participé, mais en tant que Mangemort il était plus ou moins au courant des détails et avait failli mourir d'inquiétude en apprenant que Gwen avait été blessée au cours de l'opération. Elle était impossible. Gwen avait la santé fragile, mais elle se retrouvait toujours miraculeusement impliquée dans les événements les plus dangereux du siècle, manquant de se faire tuer à chaque fois.

-Oui, au moins. Je suis content que tu ne te sois pas retrouvée dans une situation impossible à nouveau entre temps, je vais finir par avoir des cheveux blancs si ça continue !

Il versa légèrement plus que la dose de bar dans leurs verres qu'il ramena dans le salon avec la bouteille sur un plateau en bois ouvragé, songeant qu'il serait étonnant que l'un d'eux en reprenne, mais qu'au moins il n'aurait pas l'air d'un radin. En posant ledit plateau sur la table, Caleb aperçu le macaron que Gwen avait essayé de manger avant de le reposer sur la table. Il leva les yeux vers son amie qui lui tournait le dos, la tête remplie d'interrogations et d'inquiétudes. Gwen qui venait tard le soir chez lui. Gwen qui portait une coupure sur la peau délicate de sa joue. Gwen qui avait perdu l'appétit. Elle pouvait bien faire tout ce qu'elle voulait pour le lui cacher, Caleb n'était pas dupe. Il y avait un problème. Prenant un verre dans chaque main, il se rapprocha d'elle et vint se tenir à ses côtés, devant la fenêtre, lui tendant son dû.

-Le commerce n'est pas au beau fixe en ce moment. La situation devient de plus en plus compliquée, les pays étranger sont de moins en moins disposés à traiter avec nous. La fermeture des frontières en soit n'était pas une bonne idée, mais j'ai bien peur que les événements récents ne sonnent le glas de nos interactions avec eux. Il lui sourit et chercha une note plus positive. Mais il ne faut pas perdre espoir. Je suis persuadé que nous finirons par trouver un terrain d'entente. C'est mon travail après tout ! Je ne manque pas de ressources.

Le positivisme dont il faisait preuve était très exagéré, ils étaient loin d'aboutir à des relations de confiance, le fiasco du musée était sans doute un plan admirable pour s'assurer de la haine du peuple envers les insurgés, mais il faisait passer le gouvernement anglais pour une équipe de bras cassés incapables de s'assurer de la sécurité des biens de son peuple. Reportant son regard vers Gwen, Caleb décida de changer de sujet. Il ne voulait pas la forcer, mais son anxiété vis-à-vis d'elle allait en s'amplifiant au fur et à mesure qu'il l'observait. Puisant dans sa patience et sa volonté, il chercha néanmoins à différer encore un moment le sujet.

-Et toi alors ? Tu as réussi à retrouver du travail ? Est-ce que tu nous apportes quelque chose à quoi trinquer ? Demanda-t-il en levant son verre.

Il avait beau éviter de l'interroger sur la raison de sa présence ce soir, le sujet planait au dessus de leur tête, lourd et la voix désormais plus douce de Caleb était un indice flagrant sur les doutes qu'il entretenait au sujet de la raison de sa présence. Autrement dit, il n'était pas aveugle et ça se sentait autant dans son ton que dans son regard soucieux. Bien entendu, il aurait tout à fait été capable de dissimuler ce qu'il ressentait, mais il voulait pousser Gwen à se confier. Il fallait qu'elle comprenne qu'il était là et qu'il se faisait du soucis sans qu'il ai besoin de le dire.
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Je plaignais sincèrement le pauvre homme qui devrait un jour partagé son espace vital avec moi. Mais une chose était certaine nous n’aurions pas assez de place dans l’appartement  de Caleb c’était une certitude. Il était plaisant de pouvoir discuter d’un sujet aussi futile et de façon aussi libre, cela me changeait sincèrement les idées même si ce n’était que de courte durée. Il suffirait de racheter l’appartement du voisin. Annonçais-je avec un fin sourire. Si on ne peux agrandir ce qu’on a il faut trouver une autre solution et nos deux familles pouvait tout a fait se permettre ce genre d’extravagance. On ne pouvait rien refuser à un Lestrange ou à un Selwyn. Privatisé un étage complet était une bonne idée, non une excellente idée même. Il serait ainsi possible de transformer une chambre en dressing, il fallait au moins cela. J’éloignais ces pensées frivoles d’un léger mouvement de tête, si je souhaitais en effet passer la nuit ici je n’avais jamais eu dans l’idée de m’installer pour toujours ou même pour plusieurs jours. En plus d’être mal vu par nos familles je lui attirerais sans aucun doute beaucoup de problèmes, c’était une de mes spécialités. Je préférais ne pas penser à tout cela me perdant dans la contemplation d’un paysage aussi somptueux que mensonger. Londres n’était plus une ville de rêve. Malgré le calme apparent, derrière les fenêtres de monsieur et madame tout le monde, la peine se mêlait aux pleurs, tout le monde ici avait perdu un membre de sa famille ou un ami dans cette guerre qui durait depuis bien trop d’années. J’avais perdu les deux et plus d’une fois. Mes doigts se resserraient sur ma robe de sorcier et je tentais de me concentrer sur la voix de Caleb, uniquement sa voix. Je ne devais pas me perdre dans mes sombres pensées. Ce n’est qu’une question de temps. Tu sais ce qu’on dit, jamais deux sans trois.  J’haussais les épaules, après tout n’avais-je pas dit “à bientôt” à la jeune femme qui m’avait prise en otage? Elle aussi était certaine que nous nous reverrions. Je me tournais légèrement afin d’observer Caleb. Et je suis certaine que le blanc te siéra parfaitement. Les cheveux poivre et sel donnait un certain charme aux hommes, du moins de mon point de vue. Sur la pointe des pieds -maudite petite taille- je déposais un simple baiser sur sa joue avant d’attraper le verre qu’il me tendait. Merci de t’inquiéter pour moi. Mais c’était peine perdu, j’attirais les ennuis comme personne. Je trempais mes lèvres dans le liquide ambré et dégustait une première gorgée tout en l’écoutant parler de son travail. J’avais peine à croire qu’il pouvait être réellement si optimiste quand le pays se refermait sur lui-même. Même les journalistes étrangers avaient été vendus aux enchères puis tuer comme tous les autres rebuts, ce qui n’avait pas dû aider notre réputation aux yeux des autres pays. Tous, un à un, cloisonnait les relations, les frontières étaient de plus en plus hermétique et je savais que certaines missions des mangemorts consistait justement à s’en assurer. Nous étions tous bloqués sur un territoire qui partait à la dérive.Et je sais que tu peux être très persuasif quand tu le souhaites. Ils ont de la chance d’avoir quelqu’un d’aussi motivé, j’espère qu’ils en sont conscients. Caleb savait ou il souhaitait aller et je ne doutais pas une seconde de ses capacités dans son travail. Il disait vrai, il ne manquait pas de ressources mais il avait vraiment fort à faire et je doutais sincèrement que ses supérieurs soient aussi motivés que lui, on pouvait en douter quand on voyait tout ce qui avait été mis en place pour esseulé l’Angleterre. Je jouais un peu avec mon verre, préférant ne plus lui faire face comprenant à son regard et le ton qu’il employait pour me parler qu’il n’était pas dupe. Je n’étais pas simplement là pour lui parler de son travail tout en dégustant quelques macarons et un bon Whisky et il le sentait. Oui, tu as devant toi un nouveau membre du personnel de Sainte-Mangouste, je commence le mois prochain. Je relevais mon regard vers lui tentant un petit sourire. Je vais faire des stages dans chaque service afin d’être certaine de mon choix concernant ma spécialisation, ou non.  Je pouvais très bien choisir la médicomagie généraliste et à terme de la pratiquer en dehors de Sainte-Mangouste mais je ne voulais me fermer aucune porte, plus maintenant. En parlant de porte, il y en avait une que j’avais claquée et que je ne voulais pas réouvrir aujourd’hui mais pour cela je devais être certaine d’une chose. Je me mordais la lèvre inférieure, anxieuse de lui demander  avant de me lancer, tout en contemplant mes pieds. S’il te plait Caleb, puis-je passer la nuit chez toi. Juste une nuit. Juste pour ne pas me sentir seule. Juste pour savoir que personne ne lèverait la baguette sur moi durant mon sommeil. Un frisson parcouru mon corps, ma mère avait bien trop d’emprise sur ma vie.
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Caleb secoua la tête en souriant devant la simplicité de sa solution. Racheter l'appartement du voisin, oui, ça pourrait fonctionner pour servir d'entrepôt à vêtements, mais Caleb préférait encore une autre solution.

-Dans ce cas-là, autant acheter directement une maison dans un coin sympa. Je ne compte pas vivre en appartement jusqu'à la fin de ma vie, plaisanta-t-il.

L'appartement était pratique parce qu'il vivait seul, mais une fois à deux, il ne supporterait pas d'être autant entouré de tous les côtés. D'autant plus qu'il se trouvait au milieu de l'Allée des Embrumes, ce qui était un quartier tout de même relativement mal famé, même pour un Mangemort et sa famille. Caleb chercherait un peu plus de tranquillité tout de même.

Il sourit lorsqu'elle lui fit un compliment sur ses cheveux et encore plus lorsqu'il dû pencher sa joue pour recevoir le baiser qu'elle lui adressait en récupérant son verre. Il se rappelait encore de l'époque où Caleb était lui-même aussi grand qu'elle, ou presque. En revanche il ne répondit par lorsqu'elle le remercia de s'inquiéter pour elle, faisant simplement un léger geste de sa main désormais libre. C'était normal, ils se connaissaient depuis si longtemps à présent qu'il ne pouvait pas ne pas s'inquiéter lorsqu'elle se retrouvait dans des positions dangereuses. N'importe qui le ferait en étant aussi proche d'elle. Un autre compliment venant d'elle le fit légèrement rire.

-Tous ces compliments ! Je ne me rappelais pas que c'était mon anniversaire !

Ça ne l'était pas, Caleb était né en janvier, mais ça Gwen le savait. Quelle ai enfin trouvé un poste dans un travail qui ne la mettrait pas en contact avec d'horribles criminels ou rebuts agressifs le soulageait énormément. Elle était suffisamment douée pour s'attirer des problèmes sans en plus devoir tenter le sort en se mettant à la portée de ceux qui pourraient lui valoir du mal. Comme quoi ces imbéciles ne savaient rien, Gwen était la douceur incarnée et elle avait beau embrasser les idéaux du Lord, elle n'était pas le genre à apprécier la violence. Lui faire du mal ne ferait qu'exciter la colère et l'acharnement de personnes bien plus dangereuses et violentes qu'elle, comme son père ou bien son effrayante tante.

Tâchant de ne pas s'assombrir en repensant à ceux qui pourraient faire du mal à son amie, il trinqua à son nouveau poste et bu un coup avant de regarder à son tour par la fenêtre, s'interrogeant toujours sur la raison réelle de sa venue. Il était content d'être la première personne à qui elle avait pensé lorsqu'elle avait cherché à s'éloigner de ses problèmes, mais il avait parfois peur de ne pas être en mesure de la rassurer ou de l'aider. Alors qu'il allait craquer et lui demander ce qu'il lui était arrivé, elle fit le premier pas en lui demandant brusquement si elle pouvait rester dormir chez lui ce soir. Surpris, il la dévisagea pendant quelques secondes avant de lui offrir un sourire rassurant, sourire qu'elle ne vit pas puisqu'elle regardait ses pieds.

-Enfin Gwen... tu n'as pas besoin de me le demander tu sais ?

Il lui prit la main et la pressa légèrement pour lui montrer qu'il était là, avec elle, qu'elle n'avait pas besoin de s'inquiéter et la trouva encore légèrement froide. Elle était vraiment partie précipitamment de chez elle pour venir chez lui.

-Chez moi, c'est chez toi, tu peux y rester autant que tu veux, insista-t-il en cherchant son regard.

Pour ce qui était de ses propres affaires et des diverses demoiselles qu'il pouvait fréquenter, eh bien il n'était pas le seul à avoir une maison ou une chambre.

Il lâcha la main de Gwen et posa la sienne sur sa joue, passant tout doucement son pouce juste en dessous de la fine coupure encore rouge qu'elle portait encore.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé Gwen ? Murmura-t-il.

Son visage avait retrouvé tout son sérieux. La question lui avait brûlé les lèvres. Inutile de faire comme s'il n'avait rien vu à présent qu'elle lui avait demandé de rester chez lui. Il avait le droit de savoir qui avait blessé Gwen. Il fit retomber sa main le long de son corps, partagé entre son envie de ne pas se montrer envahissant et celle de la serrer dans ses bras pour la rassurer, lui dire qu'il était là et qu'elle était en sécurité chez lui.
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Une maison, oui, cette solution avait aussi ma préférence. Nous avions tous deux toujours vécu dans de vaste demeure et me concernant j’appréciais sincèrement passer de longs moments dans un jardin et pouvoir, si on le souhaitait, ne voir personne durant des heures. L’avantage de cette tour était la sécurité des lieux mais aussi la vue. Aussi splendide qu’elle était trompeuse. En effet, le calme qui semblait régner dans la rue n’était pas sans me rappeler le calme que tout le monde semblait voir dans ma famille et dans notre manoir. Comme si rien de ce qu’il se passait à l’intérieur des murs n’était audible du commun des mortels. Rien de devait filtrer, jamais. J’aimais le luxe de mes appartements, de mon train de vie mais j’aimais tout autant la simplicité d’une maison classique mais chaleureuse, ce que n’était pas le manoir Lestrange dont la seule chaleur n’avait jamais provenu d’autre chose que des cheminées. Mais nous rêvions, comme je l’avais précisé quelques secondes plus tôt je n’étais pas venue pour emménager chez mon ami. M’y réfugier serait plus exact et le moindre de ses gestes, la moindre de ses paroles me donnait raison. Caleb était la bonne personne vers qui se tourner en cas de problème. Prends ça comme une avance alors. Dis-je laissant échapper un fin sourire accompagner d’un clin d’oeil amusé. Mes paroles étaient sincères, je savais qu’il avait beaucoup travaillé sur lui pour devenir l’homme qu’il était aujourd’hui et il méritait amplement mes paroles chaleureuses. Quelques compliments ne faisaient de mal à personne et il me savait assez sincère et franche pour ne pas en abuser sauf pour plaisanter mais je n’étais pas d’humeur très badine aujourd’hui même si je m’étais légèrement détendue en sa présence. Ses paroles, elles me réchauffèrent le coeur à défaut de se faire ressentir dans mes mains. Je ne veux pas m’imposer. Je ne veux pas t’imposer ma présence et mes problèmes aurais-je dû dire, mais c’est justement parce que je refusais de l’entraîner dans mes histoires toutes plus compliquées les unes que les autres que je préférais taire des détails, même importants de ma vie. Un geste de recul, un réflexe plutôt idiot alors sa main attrapait la mienne. Je ne resterais qu’une nuit, tu as une vie, des amis... Et sans doute une vie amoureuse également même s’il m’en parlait beaucoup moins que du reste. Je n’avais pas le droit d’être un quelconque frein à sa vie. Mon pouce caressait avec douceur le dessus de sa main alors que je relevais la tête croisant alors son regard. Mais tu n’imagines pas à quel point c’est important pour moi de savoir que je peux compter sur toi, tu es toujours présent et ça je ne t’en serai jamais assez reconnaissante. Parce qu’il était là quand j’avais besoin, dans les bons comme dans les mauvais moments, parce que nous partagions plus que de simples discutions de “surface” et ce depuis de nombreuses années déjà. Son pouce effleura ma peau, je ne pouvais plus échapper à son regard, son inquiètude. Il voulait légitimement des réponses que je ne pouvais pas lui offrir pas dans leurs totalité en tout cas. Ma mère... C’était vrai, il savait que nous avions du mal à nous entendre, il ignorait en revanche que ça allait beaucoup plus loin que des paroles ou cette petite éraflure. Je me rapproche de mon père et elle pense sans doute que je lui échappe. Faux, bien sûr, pas mon rapprochement avec Rabastan non mais elle donnerait tout ce qu’elle possède pour me voir disparaitre de sa vie. Alors nos disputes habituelles sont allées plus loin que d’habitude. Cette petite marque était tellement anodine pour moi, insignifiante, elle partirait rapidement d’un sort même. Et ce soir il n’y avait qu’elle et moi, j’ai... beaucoup de mal à dormir. Arsenius avait son appartement dans cette tour et Aramis passait de plus en plus de soirées, nuits avec Nyssandra, je me retrouvais donc seule avec celle qui m’exécrait. Ma main frottait mon bras nerveusement finissant par avouer. Je dors peu, je fais des cauchemars et je ne voulais pas être seule. A chaque fois que mes yeux se fermaient les images s’enchainent dans mon esprit. La mort de Liam, le sang de mes propres parents, le sang versé au musée... Et pourtant je m’en voulais d’avoir choisi de confier ça a Caleb, lui qui avait tenté d’être plus proche de moi plus jeune et que j’avais repoussé. Je lui demandais aujourd’hui d’être plus proche que jamais, d’être un soutien et une présence réconfortante. Il m’était réellement très difficile d’admettre ce genre de faiblesse que je taisais toujours pour ne pas imposer ma douleur aux autres.
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Caleb avait vu son mouvement de recul lorsqu'il avait voulu prendre sa main et aurait pu en être blessé dans d'autres circonstances, mais pour le moment il ne pensait pas à lui. Juste à Gwen qui était devant lui comme un oisillon tombé du nid. Sans doute allait-il se répéter, mais il ne voulait laisser planer aucun doute sur ce qu'il pensait de sa présence, elle était chez lui comme chez elle.

-Tu sais que je ne vois pas les choses comme ça. J'ai une vie et des amis c'est vrai, mais si jamais tu as besoin de rester ici plus d'une fois, il ne faut pas que tu te retiennes de me le demander pour des futilités. Mes amis n'ont pas besoin de moi.

Il avait beau adorer sortir tard le soir pour s'amuser et faire la fête, il y avait certaines choses qui passaient avant tout. Gwen faisait partie des rares personnes qu'il considérait véritablement comme quelqu'un qui comptait et il ne ferait jamais passer une soirée comme il en a connu des centaines avant elle si elle était dans le besoin. Comme ce soir par exemple. Alors qu'elle lui disait à qu'elle point c'était important pour elle de savoir qu'elle pouvait compter sur lui, Caleb lui reprit la main pour la guider jusqu'au canapé à nouveau avant de la lâcher. Ils seraient plus à l'aise pour parler que devant la fenêtre.

La mention de sa mère lui procura comme un frisson de mauvaise augure. Il connaissait la relation compliquée entre Guenièvre et sa mère mais n'avait aucune idée des raisons qui se cachaient derrière. Il savait qu'elles se disputaient souvent, mais il ne pensait pas qu'un jour cela irait aussi loin. Assez loin pour blesser Gwen en tout cas. Assez loin pour qu'elle n'arrive pas à dormir dans sa propre maison, celle où elle était sensée se sentir comme dans un cocon.

-Tu n'es pas seule. Je ne te garanti pas que tu ne feras pas de cauchemars en dormant chez moi, mais je serais là à ton réveil si tu as besoin de quelqu'un quoi qu'il arrive.

Il ne pouvait pas lui donner grand chose d'autre à part sa présence malheureusement. Les sang-pur avaient la magie qui coulaient à flot dans leurs veines, mais ils ne pouvaient pas régler tous les problèmes du monde. Ils étaient généralement plutôt doués pour faire l'inverse d'ailleurs. Cependant il ne pouvait pas s'empêcher de songer que Gwen s'en tirerait beaucoup mieux si elle n'habitait plus chez elle.

-Pourquoi tu restes là-bas ? Tu sais que tu seras toujours la bienvenue chez moi ou chez les Selwyn ou même, pourquoi est-ce que tu ne prends pas un appartement comme moi en attendant d'avoir une véritable maison ? Rien ne te retient chez elle.

Elle n'était pas en sécurité chez elle.

-Je sais qu'on plaisantait tout à l'heure à propos d'emménager ici, mais sincèrement si ça peut te faire te sentir mieux je n'hésiterais pas à te laisser ma chambre. Elle est assez grande pour qu'on rajoute un deuxième lit dedans au besoin, rajouta-t-il sans pouvoir empêcher un léger sourire en coin de poindre.

La proposition avait beau être sérieuse, il ne pouvait s'empêcher de rajouter un brin d'humour, tenter de la dérider un peu. Il reprit rapidement son sérieux cependant et posa sa main dans le dos de Gwen, tâchant de se montrer réconfortant et se rapprochant légèrement d'elle. Il voulait la prendre dans ses bras mais hésitait. C'était le problème avec Gwen. Il était devenu quelqu'un d'autre grâce à elle, mais en sa présence il se sentait parfois à nouveau comme le jeune homme perdu qu'il était à l'époque.

-Tu sais à quel point tu comptes pour moi. C'est réellement important que tu te sentes bien et si c'est ici que tu te sens le mieux, alors ainsi soit-il. Je n'hésiterais pas tu sais ?
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Pourquoi avais-je le don de compliquer ce qui aurait pu être si simple? Pourquoi fallait il que je sois incapable d’être comme toutes ces filles qui parvenait à exprimer clairement ce qu’elle pouvait ressentir, à agir simplement en écoutant leur coeur. Ma vie toute entière était un mensonge et plus le temps passait plus je me noyais sans parvenir à attraper la moindre main tendue. Oh non, bien sur, elles ne manquaient pas. J’avais la chance d’avoir autour de moi deux frères, de bons amis, de très bons amis même, tous prêts à beaucoup pour moi. Mais chaque choix entraînant son lot de conséquences j’avais toujours peur de mal faire. Peur irrationnelle de n’apporter que tristesse et désolation. Après tout c’est bien ce que la vie m’offrait alors comment pouvais-je être capable d’autre chose? Mes intentions n’avaient jamais été de le blessé, en aucun cas. Jamais. Mais force est de constater que j’y parvenais très bien malgré moi. Moi qui tentait d’être forte je devais renvoyé une pire image de la princesse en détresse que la terre puisse porter c’est dire si toute ma vie volait en éclat! Et il avait parfaitement raison, ses paroles étaient exactes, j’avais besoin de lui. Il insistait sur des choses que je savais déjà, sur le fait que je pouvais compter sur lui en toute circonstance mais il ne savait pas dans quelle engrenage il mettait le doigt. Engrenage que je voulais éviter à mes amis justement... Je portais ma main à mes tempes, fermant les yeux quelques secondes. Faire le point, arrêter de m’en vouloir pour tout. Arrêter de penser, juste une seconde pour que mon cerveau ne finisse pas par me faire défaut. Avaler une gorgée, pour le courage, pour la chaleur. Vider le verre, pour gagner du temps, trouver les bons mots pour ne pas le blesser. Je le ferai. Ou pas. Parce que si j’étais une jeune femme simple cela se saurait. Mais tant que trop d’ombres obscurcissaient mon passé, mon futur lui ne pourrait pas réellement évoluer de façon positive. Trop de sang assombrissait mon chemin de vie pour que je veuille y ajouter celui de Caleb. Je le laissais m’entraîner jusqu’au canapé et déposais mon verre sur le plateau regrettant néanmoins que sa main quitte la mienne si vite. Il en savait déjà trop sur la relation que j’entretenais avec ma mère, trop pour se poser d’avantage de question sur le pourquoi. Pourquoi nous ne nous entendions pas, pourquoi en apparence nous jouions le jeu d’une relation mère fille au beau fixe. Le manoir Lestrange n’avais jamais été pour moi un havre de paix, un îlot de réconfort, même ma chambre avait été le témoin de disputes toutes plus virulentes les unes que les autres. Il ne se passait pas une soirée sans qu’un bruit de pas derrière la porte de ma chambre ne me fasse sursauter. Je vivais avec ces angoisses depuis 19 ans mais récemment la peine s’était ajouté à la peur et mes nuits déjà courtes s’étaient vu peuplés de démons que je ne parvenais plus à combattre seule. J’ai l’impression de ne pouvoir que te dire merci Caleb. J’esquissais un mince sourire mais c’était pourtant vrai. Il agissait en parfait gentleman, en ami dévoué. Pourquoi je ne partais pas, pourquoi je ne m’éloignais pas d’elle? Excellente question, tout était si compliqué... ça n’était jamais allé aussi loin et je suis certaine qu’elle regrette son geste.  Comment pouvais-je encore la défendre? Je ne savais faire que cela lui trouver des excuses tout en m’accusant de tous les maux, allez comprendre pourquoi il me semblait plus simple de tout prendre sur mes épaules plutôt que de partager la responsabilité de certaine fautes. Mais je vais y réfléchir, il est sans doute temps que je prenne mon indépendance. Mais franchir le pas était une toute autre histoire. Vivre seule m’effrayait, j’avais un besoin maladif d’affection qu’on me refusait bien trop souvent ou qu’on m’enlevait. Sa proposition fit naître un sourire sur mes lèvres, il me proposait de revivre à l’époque de Poudlard mais avec un dortoir mixte... tout le monde savait que cela ne marchait jamais, d’ailleurs c’est pour cette raison que les escaliers à Poudlard avaient été enchanté afin que les garçons ne pénètrent jamais dans le dortoir des filles... Et de quel droit allais-je demander à mon ami de chambouler ses habitudes et son bien-être au profit du mien? Que je ne brise son équilibre de vie? Non, vraiment pas. Un frisson parcourait mon corps lorsque sa main se cala dans mon dos. Elle était chaude pourtant et le contact n’avait rien de désagréable. Je me mordais la lèvre inférieure ayant l’impression de n’être qu’une mauvaise tentatrice pour lui. Pourtant, sans un mot j’avais trouvé la chaleur de son corps. Ma tête s’était naturellement calée dans son cou, ma main sur son torse, mon corps contre le sien. J’ai l’impression d’être si petite, si fragile, s’en est presque douloureux. Je ferme les yeux et la voix caresse sa peau. Voyons déjà si tu me supportes une nuit. Un pas après l’autre, ne pas agir plus vite, ne pas le briser. Ne jamais le laisser s’éloigner, être la proie de mes démons.
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Caleb voulait la croire quand elle disait que sa mère regrettait son geste. Il ne pouvait pas vraiment juger sa mère à part ce que Gwen en disait parfois. C'est à dire rien du tout ou presque. Elles se disputaient souvent, c'était la seule information qu'il avait à son propos et ça ne lui suffirait certainement pas pour dire si elle était effectivement désolée d'avoir blessé sa fille, ne serait-ce qu'un peu.

En revanche, il approuva quand elle parla de prendre son indépendance, au moins vis-à-vis de sa mère. Caleb savait qu'elle irait mieux, dix fois mieux quand elle vivrait seule ou bien avec quelqu'un d'autre que sa mère avec qui elle avait tant de mal à s'entendre. D'ailleurs il avait déjà entendu plusieurs fois des membres sa famille plaisanter en disant que la jeune Lestrange était en âge de marier et d'apporter ses propres héritiers à une famille si noble et importante.

-Je pense qu'il est temps aussi, confirma-t-il doucement, mais fermement avant de boire dans son verre et de le reposer.

Juste après ça, Gwen fut contre lui, lovée dans ses bras et sa respiration chatouillant son cou. La main posée dans son dos commença alors à la caresser doucement, presque par réflexe, suivant sa colonne jusqu'à nuque avant de redescendre à nouveau. Il ne savait déjà plus très bien s'il faisait ça uniquement pour la réconforter à présent. Il était attiré par elle depuis longtemps à présent et elle le savait très bien. Il sourit de son commentaire et sa main libre vint se poser sur celle de Gwen à nouveau, caressant doucement ses doigts.

-Ça ne devrait pas me poser problème.

Elle avait l'air si fragile contre lui, si vulnérable. Il se sentait fort désormais, il se sentait forteresse contre laquelle on ne pourrait que se briser sans pouvoir atteindre la jeune femme dans ses bras. En même temps, il sentait plus de tendresse en lui qu'il n'avait pu en ressentir depuis un bon moment. Autre chose également prenait place en lui, un sentiment qu'il aurait préféré ne pas ressentir pour une fois, surtout vu les circonstances.

Ses lèvres dans son cou, son souffle sur sa peau, il avait envie qu'elle l'embrasse pour de bon. Il ferma les yeux un instant également et dû chasser de son esprit l'image et la sensation de la main de son amie descendant sur son ventre, puis à la limite de son pantalon, guidé par la sienne. Ce n'était pas le moment d'avoir des pensées de ce genre. Il ouvrit les yeux, bien trop conscient du reste de son corps appuyé contre le sien lorsque ses paupières étaient closes et dans un excès de hardiesse, sembla vouloir défier le sort en tournant légèrement la tête pour déposer un baiser sur le sommet du crâne de Gwen, puis sur sa joue.

Ce n'était pas comme avec les autres. Caleb était confiant avec les femmes en général, il prenait les devant, il savait parler ce langage qu'était la séduction. Il avait déjà essuyé des refus bien entendu, de la part d'autres, mais surtout de la part de Gwen, toujours douce mais ferme quand il s'agissait de repousser ses avances. Cette fois-ci le contexte ne se prêtait absolument pas au jeu. Elle venait de se faire agresser par sa propre mère mais Caleb avait de plus en plus de mal à se focaliser sur cette idée.

Sa main s'arrêta finalement sur sa taille tandis qu'il rassemblait ses idées, ses envies, embrouillé par la présence beaucoup trop proche de Gwen, beaucoup trop inhabituelle. Il ne pouvait se départir de la sensation de ses lèvres sur sa joue si douce. Il songea qu'ils étaient si proches, ça serait si facile de tourner un peu plus la tête pour pouvoir enfin goûter à ses lèvres... Il redressa cependant la tête pour fixer le mur en face de lui avec obstination. Il ne voulait pas la faire fuir. Il voulait qu'elle se sente chez elle, pas oppressée à nouveau mais d'une autre façon.
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