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sujet; La liberté n'est pas l'absence d'engagement, mais la capacité de choisir.

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La liberté n'est pas l'absence d'engagement, mais la capacité de choisir. Cute_baby_Kitten

Comme prévu, l’après-midi après la visite de Caleb à Sainte Mangouste avait été éprouvante, tant au niveau des patients que des potins qui s’échangeaient autour de moi à mon propos. Elisabeth s’étant fait un devoir de propager l’information, même partielle, qu’elle avait entendu en écoutant à la porte. Le dernier cas avait été plus délicat et plus douloureux que les précédents puisqu’il s’agissait d’un homme touché par plusieurs sortilèges de magie noire. L’homme, amené par deux rafleurs était dans un triste état. Dans une sorte de transe inexplicable il avait eu quelques mauvais réflexes dont mon dos avait fait les frais. Les risques du travail sans doute. Il avait rapidement été stoppé dans son élan et nous avions pu le stabiliser avant que l’infirmière ne se préoccupe de l’état de mon dos en découvrant quelques traces de sang sur ma robe. Je l’avais rassurée avant de prendre la direction des vestiaires afin de m’assurer par moi-même de l’étendu des dégâts. Comme je le pensais ma cicatrice s’était légèrement réouverte mais rien de grave aussi avais-je rapidement pris une douche et passé comme je le pouvais un peu de lotion cicatrisante dessus. Ne souhaitant pas perdre de temps et préférant demander à Caleb de m’aider à l’appliquer plus correctement j’avais mis ma tenue « de ville » afin de quitter l’hôpital et de le rejoindre. Je prenais la direction du chemin de traverse ou le propriétaire de Fleury et Bott m’interpella afin de me donner deux ouvrages que j’avais commandés deux jours plus tôt concernant la médicomagie avancée. Je passais ensuite à la ménagerie magique ou j’achetais tout ce qu’il fallait (et bien plus encore) pour Macaron. Un dernier détour par la confiserie et je pouvais rejoindre l’allée des embrumes, plutôt chargée. Usant de divers sorts de lévitation (entre un arbre à chat d’une taille imposante, deux coussins, des sacs de croquettes, des jouets …. Et mon sac de confiserie bien plein il en fallait bien plusieurs), je me fis une joie de tout déposer dans l’entrée de l’immeuble. Offrant un large sourire amusé au concierge qui bougonnait déjà en quittant son poste pour me venir en aide. Vous-seriez bien amiable de m’aider à porter tout cela à l’étage de Sir Selwyn. Ais-je le choix? Aucunement en effet. Et je lui tendais paquet par paquet, attendant d’une seconde à l’autre qu’il ne fasse tout tomber. Mais il atteignait l’ascenseur sans trop d’encombre bien que maugréant d’un pas sur deux. Attendez-moi en haut, je prends le prochain. Il allait sans doute dire qu’il y avait de la place pour moi dans cet ascenseur –ce qui était parfaitement vrai-, surtout que je ne portais plus que mon sac de confiserie (J'avais mal au dos.. sisi) mais il n’en eut pas le temps puisque j’avais déjà appuyé sur l’étage et la fermeture des portes. La simple idée de le savoir en haut attendant avec tous ces paquets m’amusait beaucoup ! Moi une peste ? Juste avec lui et il me le rendait bien. Je prenais l’ascenseur avec une connaissance qui s’amusa lui aussi de découvrir le concierge bien embarrassé à l’étage de Caleb. Je lui souhaitais une bonne soirée, prenant mon temps avant de revenir à mes moutons. Passant devant un Gorge toujours aussi morose, j’ouvrais la porte d’entrée. Voilà, vous pouvez déposer tout cela ici ce sera parfait. Je le regardais faire, ne bougeant pas le petit doigt avant de fouiller dans mon sac de friandises et d’en sortir une poignée de patacitrouille (oui je connaissais ses confiseries préféré et alors?) que je lui remettais entre ses mains. Merci Gorge et passez une bonne soirée. L’homme esquissa un furtif sourire amusé avant de reprendre ses ronchonnements. Si vous n’avez pas besoin de moi n’hésitez pas à m’appeler… Je n’y manquerai pas. Un jeu entre nous, je l’agaçais, il m’agaçait et en fin de compte cela nous amusait beaucoup tous les deux. Une fois la porte fermée je rentre davantage dans l’appartement. J’étais en retard de quelques minutes, quinze tout au plus. Caleb? J'ôtais ma cape et mes talons afin d'être plus à l'aise avant de me diriger vers le salon espérant le trouver avec Macaron.


Dernière édition par C. Guenièvre Lestrange le Dim 24 Jan 2016 - 0:36, édité 1 fois
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En vérité, Caleb avait vraiment hâte de se débarrasser de ce chat. Il paraissait évident à présent que la boule de poil n'avait absolument aucune envie de se montrer reconnaissant envers son sauveur pour l'avoir arraché aux terribles griffes du vendeur qui le retenait jusque là. Ou bien il prenait les choses beaucoup trop personnellement et c'était ainsi que tous les jeunes chatons devaient se conduire. Cependant, après avoir grimpé au rideau, refait son canapé à coup de griffes et lacéré son bras dans ce qui ressemblait plus ou moins à un jeu affectueux, Caleb commençait à le prendre personnellement. Sans parler de cette magnifique statuette ramener tout droit d’Égypte qui aurait connu un destin tragique sans ses réflexes attentifs.

Peut-être ne devrait-il pas l'offrir à Gwen finalement. Ce chat serait capable de la tuer, fragile comme elle l'était. Ou peut-être pas, elle avait eu l'air de l'apprécier lorsqu'elle l'avait prise dans ses bras. La séparation avait été trop dure, sans doute. Caleb pouvait comprendre la bestiole, lui aussi n'aimait pas être séparé de sa chère et tendre, cependant il ne mettait pas son appartement en l'air à chaque séparation. Sinon il n'en aurait jamais fini. Stupide animal.

Et alors qu'il était allongé sur le ventre, le bras plongé jusqu'à l'épaule sous un meuble pour attraper ce fameux chaton qui avait décidé de s'y cacher pour mâchouiller une cravate qu'elle avait trouvé dieu sait comment, Caleb songea avec ironie qu'il avait l'air fier, l'avenir des Mangemorts. Sans doute devrait-il porter son masque pour imposer le respect au jeune chat. Ou peut-être le chat s'amuserait-il aussi à glisser ses pattes griffues dans les fentes pour ses yeux afin de les lui arracher. Sans doute devrait-il l'emporter en mission avec lui la prochaine fois. Il demanderait à Gwen s'il pouvait transformer sa chatte en terrible machine à tuer, silencieuse et mortelle une fois à l'âge adulte.

-Alleeeez, grogna-t-il. Rend moi ça, c'est un cadeau de ma mère !

Des bruits retentirent alors dans le couloir et Caleb paniqua. Hors de question qu'on le retrouve allongé sous un meuble à la recherche d'un chaton dans son propre appartement. Déjà que son canapé avait souffert (sans parler de ses rideaux, ils avaient coûté une fortune !) il n'allait pas en plus de ça se ridiculiser. Des voix se firent entendre et la porte de son appartement s'ouvrit. Gwen discutait avec le concierge, lui laissant trois secondes de répit qu'il mit à profit pour sortir sa baguette et lancer un discret sortilège d'attraction sur le chat qui n'eut d'autre choix que de finir dans sa main. Encore deux sorts basique de réparation et il se jeta littéralement en travers du canapé, juste au moment où Gwen arrivait. Il lui servit son regard le plus décontracté, caressant le chat qui reposait sur son ventre en continuant de massacrer sa magnifique cravate, oubliant totalement qu'il avait le bras couvert de griffures.

-Désolé mon amour, je t'ai entendu mais je n'ai pas eu le cœur à bouger et la déranger, lança-t-il avec son sourire le plus désarmant.

Bien entendu, il ne s'asseyait jamais de cette façon sur le canapé, ou plutôt, il ne s'allongeait jamais dessus, sauf qu'il avait sérieusement forcé sur la bouteille. Il se remit dans une position bien plus correcte pour accueillir une dame, essayant discrètement de reprendre sa cravate au chat, échouant, abandonnant et se levant finalement pour entourer la taille de Gwen pour l'embrasser d'une façon qu'il n'avait pas pu faire lorsqu'ils étaient tous les deux à l'hôpital, longuement. Il laissa le baiser se terminer de lui-même puis s'écarta à peine, lui souriant.

-Tu m'as manqué.

Il jeta un coup d’œil derrière elle et se figea en voyant tout ce qu'elle amenait.

-Eh bien ! On voit que ce chat va appartenir à une princesse ! Plaisanta-t-il.

Il espérait juste qu'elle décide de le prendre avec elle lorsqu'elle rentrerait dans son nouvel appartement, plutôt que de tout laisser chez lui et qu'il doive supporter les caprices de la chatte.
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Il était là, allongé sur le canapé, Macaron sur son ventre. Ne t’inquiète pas, vous êtes mignon, tous les deux. L’image me tira un sourire et je comptais me laisser tomber près d’eux mais Caleb fut plus rapide que moi en s’asseyant, déposant la petite chatte sur le canapé puis en venant tout contre moi. Tant pis, ce serait pour une prochaine fois, j’étais de toute façon occupée d’une bien belle façon lorsque ses lèvres entrèrent en contact avec les miennes pour échanger un tendre baiser. Un brin de passion, une bonne dose d’amour et surtout ne pas me retenir me moins du monde, voilà ce qui m’avait manqué dans nos baisers échangés à sainte mangouste. L’après-midi a été atrocement longue, tu as fait ton petit effet auprès de toutes mes collégues. Dis-je avec un large sourire. Sa présence avait en effet fait grand bruit dans mon service ce qui m’avais plus amusé qu’autre chose. Il se figea en découvrant les « quelques » paquets que j’avais acheté pour Macaron. J’ai pris le strict minimum. Annonçais-je avec une petite moue enfantine. Bon d’accord j’aurai pu ne pas prendre autant de jouets ni un arbre à chat aussi grand, ni même deux coussins, mais Macaron allait passer pas mal de temps toute seule et le vendeur m’avait parlé de « l’hyperactivité » des chatons. J’avais donc pris de quoi l’occuper afin qu’elle ne détruise pas le mobilier de Nyssandra. Je jetais un léger coup d’œil sur les paquets que j’avais rapporté avant de lui montrer celui que j’avais encore dans la main. Celui-ci est pour nous, tu n’as pas eu ta friandise après tes soins, d’ailleurs comment va ta main ? On offrait toujours une friandise lorsque les enfants avaient été sages durant les soins et Caleb n’avait pas eu la sienne. Quoi ? Il n’était plus un enfant ? Étais-ce une raison « valable » de le priver de friandises ? Pas pour moi qui adorait toujours autant cela. Il avait peut-être ressenti une certaine douleur une fois l’anesthésie passée. Je caressais machinalement ses bras, fronçant les sourcils en découvrant des traces de griffures sur l’un d’eux. Vous seriez-vous battu tous les deux ?   Et visiblement le chat avait gagné. Je regardais la petite boule de poils avec mécontentement et constatais, qu’en plus, elle avait entre ses pattes une cravate, en soie, qu’elle mâchouillait avec contentement. Je me penchais vers elle et après une caresse entre ses deux oreilles je faisais claquer ma langue sur mon palais. Surprise elle releva la tête et je tirais d’un petit coup sec sur la cravate pour la récupérer. Pas les cravates Macaron, tu as tout ce qu’il te faut maintenant. D’un accio je faisais venir à moi une petite peluche en forme de panda (oui je l’avais trouvé trop mignonne) et une petite souris. Je mettais la première entre les pattes du chaton. Voilà, ça, tu peux mâchouiller autant que tu veux. Je faisais léviter la petite souris sous son nez avant de la déposer au sol. Le jouet magique se mettrait en marche à peine la boule de poil l’aurait-elle effleuré pour lui échapper. Cela risquait de donner quelques bonnes courses poursuites. La petite chatte semblait apprécier sa peluche, ça n’est qu’à cet instant que je remarquais quelques traces de griffures sur le canapé. Je retournais toute mon attention sur Caleb lui offrant un fin sourire d’excuse. Je suis désolée pour ton bras… et pour ton canapé. Et encore je n’avais pas remarqué les rideaux. Tu as désinfecter ton bras ? Décidément ce n’était pas son jour entre sa main et maintenant son bras. Tu ignorais que me fréquenter soit aussi dangereux n’est-ce pas ? Demandais-je en l’accompagnant vers le canapé ou nous pouvions nous installer malgré le fait que la petite chatte soit installée en plein milieu. Après tout sa main avait été blessée par ma tante et son bras par mon chat. Même si c’est lui qui me l’avait offert les faits étaient là, mes proches le blessait même s’il n’y avait rien de « grave ». Il allait tout de même falloir que je veille au grain à ce sujet.
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Caleb se demandait si elle les aurait trouvé mignons, quelques minutes plutôt, lui se démenant pour garder le chaton un peu discipliné et Macaron déployant des trésors d'énergie à se mettre dans les endroits les plus improbables pour détruire son mobilier et ses vêtements. Il sourit lorsqu'elle lui avoua qu'il avait fait sensation auprès de ses collègues de travail. Elle ne lui avait parlé que d'une seule parmi les gens avec qui elle travaillait et il imaginait sans peine que le bruit de sa présence avait fait le tour de l'hôpital avant même qu'il n'en soit sorti.

-Désolé pour ça, j'éviterai de me rendre sur ton lieu de travail à l'avenir, je ne veux pas qu'on t'incommode avec des bruits de couloir, déclara-t-il avant d'embrasser sa joue et de s'intéresser aux paquets qu'elle avait apporté, l'air sceptique. Le strict minimum, tu dis... pour un chaton de princesse, j'insiste ! Non on ne s'est pas battu ne t'inquiète pas, j'ai juste essayé de lui reprendre la cravate, c'était un cadeau de ma mère...

Il lâcha Gwen pour s'approcher de ce qu'elle appelait le « strict minimum ». C'est à dire un énorme arbre à chat, deux coussins à l'air suffisamment confortables pour qu'il s'en approprie un tout seul et beaucoup trop de jouets ainsi que des gros sacs de croquettes pour chat. Pas de doute, il avait offert à Gwen ce qui ressemblait fort à l'idée qu'on se ferait de l'enfant prodige, sinon elle n'aurait pas dépensé tant d'énergie à chercher et trouver autant de fourniture pour ce chat. Il était heureux au fond, elle était vraiment heureuse de son cadeau, elle le prouvait en achetant de quoi rendre paradisiaque la vie de la petite boule de poil.

Penché comme il l'était sur les différentes boîtes, examinant leur contenu avec curiosité, Caleb ne vit pas par quelle traîtrise Gwen réussi à reprendre sa cravate des mains du petit démon et ne se retourna que lorsque l'un des jouets qu'il avait dans les mains s'envola pour être donné au chat. Il vit par la même occasion qu'elle avait réussi à récupéré les restes légèrement troués de sa cravate et retourna auprès d'elle avec un air solennel.

-Gwen, je ne sais pas comment tu as fait, mais je te soupçonne d'être bien plus magique que le commun des sorciers, même ceux au sang pur.

Son sourire le fit évidemment fondre, car tel était le pouvoir de Gwen sur lui. Impossible qu'elle lui sourit sans qu'il ne veuille lui accorder tout ce qu'elle voulait, y compris son pardon qu'il ne pensait de toute façon pas avoir besoin de lui offrir. Elle n'avait rien à se faire pardonner. La mention de son canapé le fit grimacer, visiblement son sortilège de réparation n'avait pas réussi à dissimuler le pot au rose à Gwen. Un rapide coup d’œil aux rideaux lui confirma cependant qu'il avait fait du bon travail au moins là-dessus puisque rien ne laissait à penser qu'ils avaient subit les attaques d'un chaton trop curieux.

-Ne t'inquiète pas pour mon canapé, j'arrangerais ça quand le chat en sera descendu. Je n'ai rien fait à mon bras pour le moment, j'étais occupé à... rester allongé sur le canapé avec elle.

C'était toujours moins honteux que de dire qu'il était cinq minutes plus tôt à plat ventre sur sa moquette à essayer d'attraper le petit monstre qui avait filé sous un meuble. Avec sa cravate. Il se laissa emporter sur le canapé où il prit garde de ne pas s'asseoir sur le chat qui jouait désormais avec sa peluche toute neuve, puis se mit à rire légèrement aux paroles de Gwen.

-Dangereux ? J'ai connu des situations bien pires je pense, ne t'inquiète pas pour ça. Ce n'est qu'une dizaine de petites griffures.

Quand à sa main, elle aurait sans doute dans le même état, voir dans un état pire encore si Caleb ne fréquentait pas Gwen. D'ailleurs ils ne se fréquentaient plus désormais, ou en tout cas, le terme n'était plus vraiment approprié à leur situation. Ils étaient promis l'un à l'autre après tout. Il se demanda si Gwen voudrait une cérémonie telle que celle des fiançailles entre son frère et Nyssandra Ollivander. Sans doute que oui. En revanche, quitte à choisir, il préférerait encore que ça ait lieu en été, ou bien au printemps. Les noëls anglais étaient beaux mais froids, il faudrait juste éviter la saison des pluies.

-Tu es venue directement après ton service ? Tu veux quelque chose à boire peut-être ? Tu dois être fatiguée, ne bouge pas je vais te ramener quelque chose. Un thé t'irais ? Il se leva puis sourit avant de se pencher sur elle pour lui voler un baiser. S'il te plaît, reste dîner ici ce soir.

Peut-être n'aurait-elle pas l'occasion de rester dormir ici ce soir, il ne connaissait pas très bien ses horaires ni ses jours de travail, mais il apprécierait qu'elle reste le plus longtemps possible avec lui si elle le pouvait. Il s'écarta ensuite, à la fois pour aller commencer à préparer le thé, mais aussi pour la laisser faire connaissance avec sa petite Macaron.

-Comment s'est passée ta journée à part les ragots ? Ça te plaît là-bas ? Ou bien tu aimerais t'essayer à une autre service peut-être ? Les urgences sont fatigantes.

Son ton était inquiet, Gwen avait une santé fragile et Caleb ne voulait pas qu'elle se surmène, elle risquerait de faire une crise ou de s'évanouir en plein milieu des urgences si jamais elle en faisait trop.
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Les petits bonheurs simple avaient quelque chose de magique pour moi, ainsi peu importait si je les retrouvais sur le canapé, sur le lit ou sur le sol du moment que je les retrouvais tous les deux. Et puis ça n’était que nous alors le ridicule ne comptait pas. C’était peut-être vrai que l’amour rendait aveugle après tout car les imaginer en train de se battre l’un avec l’autre avait quelque chose d’amusant, d’attendrissant même. Caleb, fort et fier Selwyn se débattant avec la plus mignonne et la plus petite boule de poils blanc que la terre ait porté, oui j’aurai aimé voir ça. Je secouais légèrement la tête en entendant ses paroles. Tu n’as pas à t’excuser et tu seras toujours le bienvenue à Sainte-Mangouste. Surtout que tu y es aussi venu en tant que patient.   Et ça je l’avais bien précisé à Elisabeth qui avait elle aussi constater sa main ensanglantée. J’ai l’habitude des bruits de couloirs depuis Poudlard, ne t’en fais pas pour moi. Bien avant cela il y avait les soirées « sang-pur » ou les jeunes héritier(e)s étaient observés à la loupe. Mais Poudlard avait sans doute été le plus frappant avec un père meurtrier à Azkaban et une mère pro sang-pur, sans compter ma santé dîtes fragile et le fait que je sois répartie à Serpentard contrairement à mes frères. Je m’en accommodais toujours même si ça n’était pas forcement agréable. Comme la première fois je ne relevais pas le commentaire sur le fait que Macaron soit un chat de princesse, je n’en étais pas une et ne l’avais jamais été malgré les apparences mais c’était l’image que je renvoyais le plus souvent, preuve que mes mensonges portaient leurs fruits. Mais avec Caleb, n’ayant pas envie de mentir je préférais esquiver. En revanche, c’est avec un fin sourire amusé que je lui demandais. Mon chat aurait-il raison de s’inquiéter de mes futures relations avec ma belle-mère ? Voilà pourquoi elle s’en prenait aux affaires offertes par sa mère. Avait-elle sentie que je n’allais pas m’entendre avec ma belle-famille ? Je savais déjà que les relations seraient compliquées avec son grand-père, son père ou même Paris mais ce n’est pas eux que j’ allais épouser tout comme lui n’allait pas épouser mes frères ou mon père. Tu sais bien que rien ni personne ne peut me refuser quoi que ce soit. Macaron vient de le comprendre elle aussi. Remarquer les légères griffures sur son canapé me rappela la conversation que j’avais eue avec Draco puis plus loin dans mes souvenirs celle que j’avais eue avec Narcissa. Il était du domaine des femmes de voir les infimes détails. Même le sort de réparation le plus réussi ne rendait pas l’apparence première d’un objet. Je me rendais compte qu’elle avait raison, car les traces sur le canapé étaient vraiment infimes pourtant elles m’avaient sauté aux yeux. Il faut désinfecter et effacer les plus fines, je peux te faire ça rapidement. Il n’aurait plus aucune trace demain matin. Je m’inquièterai toujours, c’est dans ma nature. Je m’inquiétais déjà lorsque nous n’étions qu’ami alors cela n’allait clairement pas aller en s’arrangeant. Tout comme je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir responsable, c’était maladif chez moi.  Oui, je suis passée par le chemin de traverse pour quelques achats et je suis arrivée directement après. En tant que stagiaires je ne comptais plus les longues heures de garde. Machinalement je caressais ses doigts, faisant le tour de chacun d’eux avec douceur, comme pour m’assurer de ne jamais perdre le contact. Oui je veux bien mais pas de thé, je ne sais pas… surprends moi. J’avais surtout faim en réalité, je n’avais pas vraiment eu le temps de manger convenablement de la journée, le tiers d’un sandwich n’avait pas suffi à la gourmande que j’étais. Les joies du métier de médicomage. Après ce furtif baiser, j’hochais la tête confirmant ma présence pour le dîner. Bien sûr. Tu avais prévu quelque chose ? Tu veux qu’on cuisine ensemble ? j’ignorais tout des talents de cuisinier de Caleb. Mais il s’éloigna, se dirigeant vers la cuisine. J’en profitais pour caresser la petite chatte et lui voler son jouet, m’amusant avec elle en tapotant mes doigts sur le canapé afin d’attirer son attention. La petite créature ne se fit pas prier pour entrer dans le jeu. Elle a été plutôt longue, avec quelques cas aussi compliqué que surprenant. Surtout le dernier. Mais j’ai choisi les urgences pour ça, pour apprendre le plus possible. Ce qui répondait à sa question, non je n’avais pas l’intention de changer de service tout de suite. Fatigante, c’est vrai mais aussi très intéressante, j’ai vraiment l’impression de me sentir utile. Ce qui me changeait beaucoup de mon poste au ministère même si j’avais toujours tenté d’être le visage « humain » de ces ventes. Mes doigts cavalaient sur le canapé, Macaron à leurs poursuites, je laissais échapper quelques rires lorsqu’elle parvint à « attraper » l’un d’eux tentant de mâchouiller le bout de mon doigt. Sa petite langue râpeuse me chatouillait. J’aurai besoin de tes mains, tout à l’heure. Un homme d’une quarantaine d’années a été retrouvé à la lisière de la forêt interdite par des raffleurs. Il a été amené à Sainte-Mangouste dans un sale état. Il était dans une transe étrange et d’un geste maladroit son pied m’a envoyé contre un mur et ma cicatrice s’est légèrement ré-ouverte. J’ignorais qu’il s’inquiétait pour ma santé aussi n’avais-je pas retenu ni ma demande ni l’explication. Comme toujours je minimisais l’état de cette fichue cicatrice mais si elle s’était en effet ouverte de nouveau, je ne ressentais qu’une légère gène, rien à voir avec la douleur qu’elle était capable de m’infliger lorsque la magie-noire se répandait. Entre mes explications je bêtifiais avec Macaron lui disant qu’elle était la plus belle, la gratouillant derrière les oreilles mais aussi sur le ventre lorsqu’elle s’allongea de tout son long contre moi me le proposant en offrande alors qu’elle avait récupérer la petite peluche dans sa gueule. A quelle heure commences-tu demain ? J’avais bien l’intention, moi-aussi, de passer le maximum de temps avec lui et avec mes horaires décalés j’étais encore un peu déphasé.
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Bien entendu Caleb se savait le bienvenue pratiquement partout où Gwen était, tout comme elle était la bienvenue à chaque endroit où il pourrait poser le pied, excepté peut-être ses « leçons » avec Bellatrix Lestrange. Il ne voulait pas choquer sa fragile Gwen avec ses agissements, qu'ils soient contrains ou pas. Quant aux bruits de couloir, ils étaient déjà leur lot quotidien en tant qu'héritier de la classe régnante, inutile de la fatiguer en envahissant en plus son lieu de travail, même s'il avait effectivement eu besoin de soin à ce moment là.

-Ce n'est pas une raison pour donner de la viande fraîche à ces fauves !

Il se mit à rire lorsqu'elle parla de sa mère et s'empressa de la corriger. Sa mère était sans doute la seule personne de toute la famille avec laquelle elle ne risquait pas d'avoir de problème. Elle était certes autoritaire, mais douce et respectait les choix de ses enfants, y compris lorsqu'il s'agissait de l'endroit où il mettait leur cœur.

-Ton chat se trompe complètement sur votre belle-mère, mademoiselle Lestrange, je suis certain que vous allez vous adorer ! J'éviterais de lui dire en revanche que j'ai acheté un chat qui a détruit l'un de ses cadeaux, elle serait vexée. Mais comme tu n'as rien à voir avec ça, tu n'as pas à t'inquiéter à ce sujet non plus, déclara-t-il d'un air légèrement pompeux. Et si tu penses que me désinfecter à nécessaire, j'écouterais ton avis, je veux bien que tu le fasses.

Mais pas avant qu'il lui ai apporté de quoi boire quelque chose. Pas un thé cependant, puisqu'elle l'avait décidé. Elle voulait qu'il la surprenne mais il ne savait pas vraiment quoi lui proposer. Un café à cette heure serait hors de question, même s'il lui rendrait probablement la forme. Il n'allait pas lui servir un jus non plus, il se décida donc pour un apéritif servit avec quelques gâteaux salés qu'il gardait en réserve. C'était une des premières règles du bon hôte : toujours être prêt à tout, y compris un dîner surprise.

-Oh non, je n'ai rien prévu de particulier. Puisque tu es là, je vais sans doute commander quelque chose. Tu as une envie particulière ? J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai pas mangé de saumon.

Il n'avait de toute façon pas de quoi ravir les grands gourmets dans son frigo, simplement le strict nécessaire pour lui-même. On pouvait être aussi habitué qu'on le voulait à la haute gastronomie, au moment de se faire la cuisine tout seul, on revoyait ses exigences à la baisse rapidement. Il disposa le tout sur un plateau avant d'attraper un vase et d'utiliser un sortilège pour faire apparaître une fleur qu'il déposa à l'intérieur pour le rendre plus joli. Les verres était servis, les gâteaux aussi, il pouvait tout emporter pendant que Gwen racontait sa journée.

Heureusement qu'il déposait son plateau au moment où Gwen lui annonça que quelque chose lui était arrivé, sinon il se serait sans doute précipité pour l'examiner et aurait tout renversé. À la place il posa l'objet un peu plus rapidement que prévu sur la table basse pour faire volte face et dévisager Gwen d'un air inquiet avant de chercher à reprendre contenance.

-Gwen, commença-t-il sur un ton de léger reproche. Je sais que tu aimes te sentir utile comme tu dis, mais je ne veux pas que ça soit au détriment de ta santé. Est-ce qu'il faut faire quelque chose de particulier quand ça arrive ? Tu n'as pas été examiné par quelqu'un de là-bas après coup j'imagine ?

Il ne connaissait pas bien cette blessure, elle devait beaucoup mieux que lui savoir comment la soigner en cas de soucis, mais il aimerait apprendre ce genre de chose pour pouvoir l'aider en cas de besoin. Elle n'était pas située à un endroit confortable à atteindre. Il s'inquiétait énormément, aillant comme une envie désespérée d'envoyer immédiatement un hibou aux urgences, cependant il savait que s'il se montrait trop inquiet avec elle, elle ne lui dirait jamais plus quand elle allait mal et il en souffrirait beaucoup plus. Il soupira légèrement et vint s'asseoir à côté d'elle.

-Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? Même si j'imagine que tu as déjà fait le nécessaire ? Il prit tout de même la peine de répondre à sa question. Je dois être au bureau à neuf heure demain.
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J’esquissais un sourire mutin à son commentaire tout en répondant amusée. Si la viande fraîche à ton visage, ton corps, ton sourire… je veux bien me faire prédatrice. Etais-ce aussi osé que je le pensais maintenant ? Non, parce que je venais de m’en rendre compte en le disant et mes joues avaient aussitôt prit une teinte rosée. Hrm… retourner mon attention sur le chat, voilà rien que le chat et éviter de dire ce genre de bêtises. Par Merlin il me faisait perdre tous mes moyens. Tu as l’air très proche de ta mère. C’était sans doute un peu idiot mais j’étais curieuse d’une réelle « bonne » relation avec une maman, je n’avais personnellement jamais connu cela, les relations avec celle qui m’avait élevée c’était améliorer le jour de sa mort, c’est dire. Je peux te retrouver exactement la même cravate si tu veux…   même s’il en avait sans doute bien d’autres, offertes également par sa mère qui ne se souvenait peut-être même plus de celle-ci. J’hochais simplement la tête pour confirmer que je pouvais et allais lui désinfecter le bras, la magie permettait d’effacer rapidement ce genre de petites traces alors autant le faire non ? Ma gourmandise s’aiguisa lorsqu’il me parla du dîner. Il y a un petit restaurant près des thermes qui livre, je sais qu’ils font ce qu’ils appellent des aumônières de saumon aux petits légumes de saisons délicieuses et… un fondant au chocolat à se damner. Mon dessert préféré. Je connaissais ce restaurant puisqu’il était tout proche de l’appartement de Nyssandra que j’habitais actuellement. Ils livrent chaud et rapidement.   J’étais une habituée… comme Nyssandra avant moi d’ailleurs. Je jouais avec le chat, le laissant préparer quelque chose à boire et fus surprise d’entendre le plateau cogné ainsi contre la table basse. Je relevais la tête et comprenais rapidement que c’était bien mes paroles qui venait d’inquiéter Caleb. Je me mordais l’intérieur de la joue comprenant que je n’aurai peut-être pas dû lui parler de ça… j’aurai très bien pu demander à Severus pour la cicatrice. J’avais été idiote de l’inquiéter pour si peu. Je délaissais Macaron qui venait de toute façon de découvrir sa souris et la coursait dans le couloir pour rassurer Caleb. C’était un regrettable accident Caleb. L’homme ne se souviendrait même plus, s’il se réveillait un jour, m’avoir donné un coup. Tu sais… parfois elle se réouvre seule, sans raison apparente…   Même si cela coïncidait toujours plus ou moins à l’utilisation d’un sortilège de magie noire de ma part ou que j’avais subi. Mais elle ne me fait pas mal.   ça tirait simplement, une petite gène, un certain inconfort mais je me devais de le rassurer. Je vais bien, je ne suis pas en sucre tu sais… j’ai connu pire. Bien pire et il le savait, en partie. Je posais ma main sur la sienne et tentais de lui offrir un sourire qui se voulait rassurant. Non, personne à Sainte-Mangouste n’a jamais vu cette cicatrice… Je ne supporte pas qu’on m’examine. Qu’on me touche, que quelqu’un ne découvre d’autres souvenirs d’enfance du même genre. J’ai pris un onguent cicatrisant que tu pourras appliquer dessus tout à l’heure ça devrait suffire. Pour cette fois, parce que le choc n’avait pas été des plus violent et qu’elle ne s’était pas entièrement réouverte. Ma main se posa sur sa joue en douceur. Ne t’inquiète pas. Je vais bien. Je ne mentais pas, je me sentais bien. Oui, tu peux faire quelque chose pour moi. Sourire.   Sa présence, son sourire était tant de détails qui me comblaient réellement. Je me rapprochais de lui, effleurant sa peau du bout de mes doigts. Mon visage tout proche du sien, sentant son souffle sur ma peau avant de murmurer. M’embrasser. M’étreindre…   Joignant le geste à la parole je laissais mes lèvres redécouvrir les siennes avec douceur mais envie alors que ma main se lovait dans son cou. Je profitais du besoin vital de reprendre de l’air pour ajouter. Me permettre de rester là... pour la nuit. Je ne commençais qu’à 14 heures pour une très longue garde, je pouvais donc profiter de sa présence cette nuit, s’il était d’accord pour me garder et garder Macaron.
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Ses mots, sa voix, son regard, tout son comportement semblait destiné à vouloir le rassurer sur la blessure qu'elle avait subit. Cependant, il était impossible pour lui de ne pas s'inquiéter si le risque qu'elle se fasse blesser existait, alors qu'elle ne faisait que soigner des gens. Sa main se posa sur la sienne dans le but de calmer ses craintes et Caleb conserva son expression de feinte tranquillité pour ne pas l'alarmer, ayant l'air simplement concerné par la santé de Gwen, ce qui était normal puisqu'ils étaient promis l'un à l'autre. Quant à son affirmation sur le fait qu'elle n'était pas en sucre, Caleb en doutais. La santé de Gwen était fragile, c'était un fait. Elle n'avait pas besoin de ce genre d'accident en plus de tout.

Elle se rapprocha encore et Caleb pressa doucement sur la main de Gwen avant de poser la sienne sur sa cuisse, un contact un peu plus intime et toujours aussi doux. Il lui sourit presque automatiquement lorsqu'elle lui demanda de le faire et lui rendit son baiser en savourant le goût sucré de ses lèvres avant de chercher plus de saveurs et de sensations en glissant sa langue entre celles-ci pour trouver la sienne. Le baiser ne cessa que lorsqu'elle dû trouver son souffle à nouveau pour lui demande de rester chez lui pour la nuit et Caleb faillit en rire. Elle n'avait pas besoin de sa permission pour rester chez lui pour la nuit.

-Viens là, murmura-t-il.

Il la guida pour qu'elle vienne s'installer sur ses genoux, à califourchon sur lui et glissa ses mains autour de sa taille. Elle était incroyablement belle, mais semblait ne pas pouvoir l'être plus que lorsqu'elle était dans ses bras à le regarder, à le toucher, à rougir parfois de ses regards ou bien des paroles qu'ils prononçaient comme elle l'avait fait tout à l'heure. Avec un sourire attendirt, il leva l'une de ses mains pour caresser sa joue avant de glisser ses doigts dans ses cheveux et d'attirer sa tête plus près de la sienne.

-Tu as tous mes sourires les plus sincères, déclara-t-il à voix basse avant d'embrasser sa joue. J'adore goûter à tes lèvres. Il embrassa sa mâchoire. Et je pourrais passer mes journées à t'étreindre. Ses lèvres se perdirent alors dans son cou avec une certaine délectation.

Caleb voulait chérir Gwen comme il n'avait jamais chéri personne avant elle. Il voulait que jamais elle ne doute de lui, que jamais elle ne souffre, qu'elle soit certaine qu'il serait là peu importe ce qu'il se produirait Il ne voulait pas non plus de secrets entre eux, pas de cachotteries. Ils étaient en période de guerre et avaient besoin de quelqu'un en qui avoir confiance. La main qui se trouvait dans ses cheveux descendit le long de son dos dans une caresse à la fois douce et appuyée pour la ramener encore plus contre lui et sentir son corps se presser contre le sien, sa poitrine appuyant contre son torse alors que sa bouche continuait d'embrasser son cou avec gourmandise, étant passé de l'autre côté.

-C'est vraiment dur d'être raisonnable quand tu es là.

Il devait encore envoyer une note à George pour qu'il passe commande, sinon ils n'allaient jamais manger, mais pour le moment c'est d'elle qu'il souhaitait se repaître. Il embrassa doucement le coin de sa bouche, puis de contenta de l'étreindre, la serrant contre lui comme si elle était la chose la plus importante dans sa vie. Ce qui était le cas.
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Un sentiment étrange m’habitait, ou plutôt un étrange mélange de sentiments semblait vouloir se court-circuiter dans mon esprit. Ma propre stupidité de l’avoir inquiété pour des broutilles, ça n’était ni la première ni la dernière fois où il m’arrivait quelque chose sur mon lieu de travail. Sainte-Mangouste n’était pas plus risqué qu’un autre bâtiment d’Angleterre surtout pas le ministère ou j’avais passé de longs mois, de trop longs mois. La douleur de le voir, de sentir qu’il tentait de maîtriser ses propres angoisses pour ne pas m’inquiéter, me peiner d’avantage. J’étais moi-même bien trop douée pour mentir pour ne pas le voir sur l’homme que j’aimais. Ses moindres gestes, sa respiration, le simple clignement de ses yeux, tant d’indices que j’observais et décryptais afin de pouvoir le rassurer convenablement.  Et une petite pincée de bonheur de le voir s’inquiéter pour moi, savoir, égoïstement, que mon sort le préoccupait, assez pour qu’il cesse toute activité, assez pour qu’il pose sur moi ce regard légèrement réprobateur. Assez pour me sentir aimer, et protéger même s’il ne pouvait pas le faire comme il le voudrait. Je n’étais pas si fragile que cela bien sûr, je savais parfaitement me défendre mais je devais avouer avoir également un talent certain à me mettre dans des situations plus périlleuses les unes que les autres. J’avais une image à tenir, celle forger durant des années de mensonges mais je m’en écartais tout doucement afin d’être moi-même. Ni Cedrella, ni Jeanne, juste Gwen. Gwen qui profitait avec délice de cet échange, des caresses de nos deux langues emmêlés qui jouaient ensemble avec douceur et passion. Des sentiments dévorants qui me brûlaient de l’intérieur. Je me laissais guider me retrouvant sur ses genoux, me rapprochant toujours un peu plus de lui, de ses bras protecteurs qui entouraient ma taille. Je fermais les yeux quelques secondes appréciant le plus simplement du monde le contact de ses doigts dans mes cheveux, dans mon cou. Je le laissais me dévorer le sourire aux lèvres, lui donnant mon accord le plus sincère et le plus profond à cet étalage de sentiments en penchant légèrement la tête lui offrant ainsi un plus large accès à mon cou. Je laissais s’échapper de mes lèvres un soupir de bien-être alors que mes mains se perdaient dans ses cheveux et que je me pressais contre lui. J’embrassais son cou puis mordillais le lobe de son oreille avant de lui répondre. Tu n’as pas à être raisonnable avec moi… Pourquoi le faudrait-il ? A paraître avec moi… Je le voulais lui, simplement lui, sans aucun détour, sans aucune manière feinte pour paraître celui qu’il n’était pas. Je te veux toi, juste Caleb, juste toi. Comprenait-il ? Lorsque nous étions tous les deux je ne voulais pas voir ou entendre Caleb Selwyn, fier sang pur, mangemort, non je le voulais lui comme une pierre brute mais qui n’en était que plus précieuse à mes yeux. Bien sûr notre éducation était ancrée en nous mais je ne voulais pas qu’il ait à retenir des paroles, des gestes envers moi de peur de se montrer moins fort, ou que sais-je encore, c’est lui, tout entier que je voulais. Un mouvement juste au-dessous de nous, une queue qui effleure mon pied nue qui pend de chaque côté des jambes de Caleb et mon rire que je ne peux retenir. Macaron me lèche le pied qui se tortille sous les assauts de sa petite langue râpeuse. Elle a cessé de jouer avec sa souris et réclame notre attention. Un miaulement plaintif alors qu’elle saute sur le canapé et se frotte contre nous. Ma main caresse la boule de poil et je me redresse légèrement. Elle doit avoir faim. Je pose mon regard sur Caleb et avoue un peu gênée après m’être mordillée la lèvre inférieure. Et moi aussi… La faim me nouait l’estomac, il m'avait donné l'eau à la bouche avec cette histoire de saumon! Je lui donne à manger et tu envoies la commande ? Ainsi nous ne perdions pas de temps. Mais c’est avec difficulté et non sans l’avoir embrassé une fois encore que je quittais ses bras. J’attrapais la petite chatte qui se lovait rapidement dans mes bras tentant d’attraper une mèche de mes cheveux alors que je me dirigeais vers l’entrée pour prendre ses gamelles et des croquettes. Je soignerais ton bras en l'attendant. J’attrape les gamelles d’une main et fait léviter le sac pour les ranger dans un coin ou ça dérangera le moins, pas ici en plein milieu de l’entrée, donc. Je rempli la première de croquette et dépose le chaton à côté qui bondit dessus me laissant le soin de m’occuper de la seconde. Aguamenti. Et l’écuelle se remplit d’une eau claire. Je range, arrange, mes achats, les paquets s’empilant convenablement, déposant le sac de friandises dans la cuisine. Je cherche Caleb du regard, m’assure qu’il ne m’observe pas quand je remonte mes cheveux d’un sort, quelques mèches s’étant collées à ma cicatrice pile à l’endroit où elle s’était ré-ouverte et me dérangeait quelque peu. Je reviens sur le canapé baguette en main et l’invite à prendre place à mes côtés toujours aussi souriante de retrouver une telle proximité entre nous. Je nettoie ton bras, et fais disparaitre les plus fines, demain matin tu n’y verras plus rien. Annonçais-je comme je l'aurai fait avec un enfant à la fois pour le rassurer et le faire sourire. Ces griffures n’étaient rien en comparaison des traces dans sa main. Après avoir convenablement remontée sa manche, je pointais ma baguette sur son avant-bras Tergeo. Le sortilège le plus courant et le plus efficace pour nettoyer ce genre de blessure.
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Gwen profite de son étreinte pour l'embrasser à son tour dans son cou et se met à sourire de sentir ses lèvres sur sa peau, apportant un peu plus de chaleur momentanée qui laissera néanmoins une trace froide lorsqu'elle ira mordiller son oreille. Pendant ce temps là Caleb caresse son dos de toute la largeur de sa main, simplement heureux de participer à cet étalage de douceur qu'elle lui accorde. Dieu sait qu'il en avait besoin ce soir. Son souffle caressa son oreille et ses quelques mots auraient pu le faire trembler s'il n'était pas aussi serré contre elle, tout son corps épousant le sien avec ce qui semblait être une parfaite complémentarité.

Elle lui demande de ne pas être raisonnable, mais Caleb avait besoin de l'être, pour lui, mais pour elle aussi. Pourtant l'envie ne lui manquait pas, au contraire, il rêvait de simplement l'embrasser jusqu'à en perdre le souffle alors qu'il se perdrait en elle et qu'elle l'accompagnerait dans cette fuite de la réalité. Il rêvait de sentir à nouveau chaque parcelle de sa peau contre la sienne, d'entendre son souffle s'emballer et de recueillir ses gémissement de plaisir comme autant de confessions si intimes qu'elle ne les partagerait avec personne d'autre. Il avait besoin de se noyer en elle. Cependant il sentait qu'il avait besoin également de rester raisonnable. Comme s'il avait besoin de se prouver qu'il pouvait encore l'être, qu'il n'avait pas perdu ce qu'il était entre les mains de Bellatrix Lestrange.

-Et si Caleb est un homme raisonnable tout au fond de lui-même ? Demanda-t-il d'un air taquin avant de lui voler un autre baiser.

Ce baiser fut cependant interrompu par leur nouvelle amie qui semblait jalouse de l'affection que l'on se portait. Visiblement elle en voulait sa part également, comme elle le démontra en sautant sur le canapé pour se frotter contre eux. Caleb sourit, mais son regard revint immédiatement sur Gwen et sur ses expressions lorsqu'elle regardait son cadeau. Elle donnait une si grande image de pureté que Caleb ne pouvait s'empêcher se s'imaginer que la rendre heureuse pouvait bien rattraper les horreurs commises par sa main et par sa faute. Elle reporte son regard sur lui et se mord légèrement la lèvre dans un geste qui électrise Caleb une nouvelle fois. S'il n'y avait pas eu ce chat finalement...

-D'accord, faisons ça, mais descend de mes genoux rapidement sinon je ne pourrais jamais te laisser repartir, déclara-t-il alors qu'elle se penchait pour l'embrasser une dernière fois.

Elle quitte ses bras et Caleb se lève pour aller chercher de quoi envoyer un message à George contenant leur commande et l'indication de vérifier le contenu de ce que le livreur leur apporterait avant de venir le leur donner lui-même. Caleb ne voyait pas pourquoi un livreur aurait le droit de pénétrer dans une tour aussi noble alors qu'il y avait en bas un serviteur tout disposé à faire leurs courses contre un léger pourboire. Si on pouvait appeler ça « léger ». Caleb était sans doute un peu trop généreux avec lui.

Un coup de baguette et la note se plia avant de s'envoler vers la porte que Caleb lui ouvrit afin de la laisser filer vers le concierge. Sans s'attarder pour la regarder disparaître, il referma la porte et retourna sur le canapé où Gwen l'attendait déjà en remontant sa manche qui ne dévoilait pas toute sa blessure, lui souriant également. Elle lui explique ce qu'elle compte faire et Caleb l'écoute poliment, bien que parfaitement au courant de la marche à suivre pour soigner une blessure, vu celles qu'il avait récolté durant l'un de ses missions avec une autre Mangemort. Cependant, lorsque le sortilège prend forme sur les lèvres de son aimée, Caleb bondit en arrière, hors du canapé, la respiration affolée et les doigts crispés sur sa propre baguette qui avait retrouvé le chemin de sa main. Se rendant compte du ridicule de la situation, Caleb essaya de se détendre, mais impossible de retrouver son calme.

-Désolé je...

Il quoi ? Il ne savait pas. L'image d'une pauvre femme s'imposait à son esprit, convulsant sur le sol alors que des bulles de savon lui sortait de la bouche, teintées de sang, sous la pression que le talon de la terrible Bellatrix Lestrange appliquait sur son ventre. Il se souvenait du silence de cet après midi, uniquement brisé par le rire de son terrible nouveau mentor. Il se souvenait des suppliques de l'impure sacrifiée pour le simple pour le simple amusement de Bellatrix. N'était-ce pas un peu pour son propre amusement également ? Au fond n'avait-il pas apprécié également l'horreur de la scène lorsqu'il se trouvait avec elle ?

Il détourna le regard, incapable de regarder Gwen plus longtemps et se passa une main sur le visage alors qu'une boule se formait dans sa gorge. Il se rappelait de ses hurlements alors qu'il pointait sa baguette sur elle. Il se rappelait du feu qu'il avait fait naître dans son estomac et de la fin révoltante qu'elle avait connu. Ça n'était pas ça qu'il voulait pour le peuple. Ça n'était pas ça qu'il voulait pour Gwen. Sur le moment il avait tout fait pour éviter de penser aux conséquences, au fait que cette femme n'était qu'une humaine comme les autres, mais à présent il ne pouvait plus se cacher la vérité. Il avait déjà tué avant ça, mais c'était la première fois qu'il s'en prenait à quelqu'un qu'il savait innocent et ça changeait tout. Il n'y avait aucune justification à ce qu'il avait fait. Aucune forme de rédemption à demander, à obtenir. Simplement l'horreur de son geste et des prochains qui ne manqueraient pas d'arriver. Sans même s'en rendre compte, un sanglot monta depuis son torse et secoua ses épaules sans même qu'il ne puisse l'en empêcher alors que son visage se tordait dans une expression de tristesse et que les larmes commençaient à couler depuis ses paupières closes. Il tourna le dos à Gwen pour qu'elle n'ai pas à supporter de le voir dans cet état et essaya d'essuyer ses yeux alors que tout son corps trahissait que la crise n'était pas du tout passée.

-Je suis... je suis désolé Gwen... Il renifla. J'ai eu... c'était... compliqué tout à l'heure.

Sa voix ne semblait pas vouloir rester ferme et il était interrompu tous les deux mots par un nouveau sanglot qui le secouait et faisait redoubler ses larmes. Il se sentait sale, terriblement sale malgré le temps incalculable qu'il avait passé sous la douche en revenant chez lui.
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