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sujet; Sais-tu à quoi est bon le baiser ? A essuyer les larmes et à faire naître le sourire. Souris-moi.

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Sais-tu à quoi est bon le baiser ? A essuyer les larmes et à faire naître le sourire. Souris-moi. - Page 4 Empty
Son regard, son sourire, lui aussi semble s’amuser, c’est aussi simple qu’un bonjour, aussi facile qu’un merci. C’est tout ce que je voulais. Il est tout ce que je voulais. Alors oui, je me laisse tenter, je suis moi-même oubliant le rôle que je tiens depuis 19 ans, oubliant d’être trop Cedrella, trop Jeanne, en étant simplement Gwen. Une Gwen qui se découvre et s’apprécie même peut-être un peu et je l’avoue, c’est assez agréable. Il me fait me sentir belle, désirable et ça n’est pas rien. Je ne perd pas mon sourire, pas une seconde puisque mon regard est ancré sur lui. Je vous trouve beau dans n’importe quel état. ça m’avait échappé et ça n’était pourtant que la stricte vérité. Il avait toujours eu cette fierté dans le regard, ce port altier dans ses costumes sur-mesure dans lesquels il ne semblait jamais “coincé”. Il était beau dedans, mais je l’avais découvert seulement vêtu d’un caleçon, laissant découvrir un corps parfaitement structuré, musclé agréable à l’oeil et au toucher... Je l’avais découvert dans le plus simple appareil, comme le jour de sa naissance et là aussi je l’avais trouvé beau. J’aimais la douceur de sa peau tant que le toucher un peu râpeux de son visage au réveil lorsqu’il n’était pas encore rasé. Des petits détails, sans doute parfaitement insignifiants mais qui faisaient de lui qui il était. En dehors de son nom, de sa famille, en dehors de toutes les convenances que nous connaissions tous les deus par coeurs, il se passait dans cet appartement des choses dont j’avais bien du mal à parler en termes clairs. Sa simple présence m’enhardissais, jamais auparavant je ne me serais cru capable de faire une telle demande, si franche, si directe. Non, côté émotion Cedrella se contentait de ce qu’on lui offrait mais avec lui je ne pouvais pas me contenter de cela. Je voulais tout, tout de suite, maintenant. Je le voulais lui, entièrement, lui offrir mon corps et mon coeur pleinement même si cela pouvait paraitre fou, même si je risquais de me brûler les ailes, de me perdre une fois encore. Je voulais que cela fonctionne. Ainsi je me retrouvais dans ses bras, retrouvant avec avidité et gourmandise ses lèvres alors qu’il ôtait le dernier bouton et que ma chemise ne terminait sa course au sol. Ses paroles ne firent qu’attiser davantage le feu qui grondait en moi. J’avais toujours eu cette crainte de n’être jamais aimer de cette façon. De ne pas mériter pareil amour non plus. Moi, l’usurpatrice, au passé trouble, à l’avenir nébuleux et au présent en forme de grand point d’interrogation. Toujours en quête d’affection, en manque chronique de confiance en soi. Il ne pouvais même pas se rendre compte que l’amour qu’il me prodiguait me rendait plus forte à chaque seconde, plus solide, moins vacillante. J’ignorais tout de la façon de le remercier, de lui montrer tout ce qu’il pouvait m’apporter. Je penchais la tête, laissant ses lèvres parcourir mon cou, jusqu’à ce qu’une légère pression fut exercée, un suçon? Une morsure? Peu importait j’allais conserver un souvenir de notre soirée, notre journée et cela m’amusait. Mon dos entra en contact avec les draps glacés, des frissons parcoururent l’intégralité de mon corps alors que la chaleur du sien venait rapidement me réchauffé. Mes doigts se perdaient dans ses cheveux alors qu’il me couvrait de baiser. Mon corps répondait à la moindre solicitation mon dos se cambrait, mon ventre se tendait, chaque muscles semblait se contracter sous ses baisers jusqu’à ce qu’il descende, plus bas, toujours plus bas. Je n’étais pas coutumière du fait, je n’étais pas une spécialiste des ébats amoureux et Caleb était le premier à s’aventurer de la sorte sur mon corps. Ma droite toujours dans ses cheveux alors que la gauche avait maladroitement attrapé le drap que je serrais, fort... Surprise, dans un hoquet, presque une légère plainte j’avais laissé s’échappé son nom.Caleb... Que faisait il? Ou allait il? Jusqu’ou allait il aller? Mille et une questions traversaient mon esprit embrumé par la passion qu’il faisait naître en moi. Oh non ça n’était pas désagréable, loin de là. Je n’ai... jamais... ressenti pareil émotions auparavant? Possible mais je me mords la langue, je ne veux pas qu’il découvre qu’il a entre les bras cette petite fille qui n’y connait décidément rien à rien. Mais le mal est sans doute déjà fait et Caleb sait. Il sait qu’il est le premier à me faire découvrir pareil sensation. Mais rien ni personne ne pourra m’ôter les doutes idiots qui peuplent mon esprit.... que dois-je faire? comment dois-je réagir? Est ce bien? Mal? Ne va t’il pas me prendre pour une fille aux moeurs légère? Alors dans un soupir de plaisir j’accepte. J’accepte d’être son apprentie, il a toute ma confiance.
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Oui, Gwen n'avait jamais connu quelque chose comme ça auparavant. Gwen n'avait jamais été touchée comme Caleb le touchait et elle ne serait jamais touchée de cette façon par qui que ce soit d'autre. Elle lui appartenait, tout son corps lui appartenait, tout son cœur était à lui et toute son âme l'accompagnerait aussi sûrement s'il la lui avait volé d'un baiser, dès leur premier soir ensemble.

Sa langue tout autant que ses lèvres ne semblaient pas vouloir cesser de la caresser, de l'explorer, de lui faire découvrir toutes les sensations que son corps pouvait ressentir et que Caleb pouvait lui apporter. Caleb n'était pas seulement un amant pour elle ce soir, il était aussi son professeur appliqué, pédagogue. Il lui ferait comprendre la leçon intitulée « plaisir » dans ce grand cours qu'était l'amour, cours dont ils étaient tous les deux à la fois les élèves et les enseignants.

Caleb continua continua sa leçon, insistant sur les points important, soulignant les évidences et lui faisant découvrir à quel point il pouvait être un bon guide pour elle. Avec du temps et de l'application, il pourrait lui faire découvrir tous les avantages de l'amour, ceux qui ne concernaient pas uniquement la procréation que tous les parents sang pur souhaitaient voir appliqué pour renouveler leur nom à travers les âges. Mais l'amour n'était pas uniquement une question d'héritier et Caleb le prouva à Gwen lorsqu'il la fit parvenir à sa conclusion, toujours plus forte grâce à la nouveauté qu'elle représentait, intense au point qu'il sente sa main se resserrer plus fermement sur ses cheveux pourtant cours dans un réflexe incontrôlé de s'accrocher alors qu'il sentait tout son corps se contracter sous le coup du plaisir.

Content de voir que son élève avait été réceptive, il lui embrassa la cuisse, joueur, avant d'essuyer le bas de son visage pour ne pas lui revenir couvert de la preuve pourtant délicieuse de son plaisir. Caleb remonta alors doucement au dessus d'elle, jusqu'à sa mâchoire qu'il embrassa tout en se pressant contre elle, satisfait de l'avoir comblée.

-Merci de m'avoir laissé faire, murmura-t-il.

Il embrassa ses lèvres encore une fois, mais essaya de ne pas se laisser emporter par la passion qui l'animait toujours. Ils étaient le matin cependant et la famille de Gwen s'inquiéterait sûrement de ne pas la voir rentrer alors que lui-même se déchirait le cœur pour la laisser partir, souhaitant plus que tout la garder entre ses bras.

Puis il se dit qu'ils avaient le temps. Gwen saurait quand elle voudrait rentrer chez et lui savait que pour le moment il voulait simplement rester avec elle tant qu'elle souhaitait être dans ses bras. Il se contenta donc de l'enlacer et d'enfouir son visage dans son cou, pas par fatigue, mais simplement parce qu'il se sentait bien et parce que chaque instant passé en sa présence était un moment de bonheur suffisant en lui-même. Il avait l'impression de ne pas lui avoir assez dit qu'il l'aimait alors qu'à cet instant son cœur semblait sur le point de déborder d'amour pour elle. Alors il le lui dit dans un chuchotement emprunt de toute la sincérité dont il pouvait faire preuve, puis se contenta de profiter de toute la simplicité de leur étreinte en songeant qu'il n'y avait sans doute pas de meilleur moyen de commencer une journée.
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