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sujet; LOVEBOTTOM. i'll be gone, a ghost will be here in my stead.

HERO • we saved the world
Neville Longbottom
Neville Longbottom
‹ disponibilité : always
‹ inscription : 07/10/2016
‹ messages : 644
‹ crédits : freesia, tumblr et khalid.
‹ dialogues : firebrick
LOVEBOTTOM. i'll be gone, a ghost will be here in my stead.  Tumblr_nzqsnqXAiJ1qjfji0o2_250

‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-quatre ans (30/07)
‹ occupation : chômage technique.
‹ maison : gryffondor.
‹ scolarité : septembre 91 et janvier 1999.
‹ baguette : bois d'if, crin de licorne, 28 centimètres 8, souple et rapide, inadaptée mais j'ai la flemme de la changer.
‹ gallions (ʛ) : 3603
‹ réputation : la guerre m'a endurci et changé, que je suis devenu assoiffé de sang et parfois incontrôlable, les longues années de conflit ayant brisé le garçon maladroit et parfois simplet que j'ai été.
‹ particularité : un semi-loup depuis septembre 2003.
‹ faits : je suis très différent du garçon que j'ai été à Poudlard, forgé par des années de guerre, de meurtres et de missions suicidaires. Je suis trop en colère, trop extrême, je n'ai plus rien du garçon timide que j'étais avant même si les blessure d'antan demeurent. La fin de la guerre m'a laissé détruit, et je me suis plongé dans les excès, surtout l'alcool, jusqu'à la naissance de mon neveu James, le fils de Ginny et d'Harry. J'essaie de joindre les deux bouts.
‹ résidence : dans la maison familiale à Blackpool, Angleterre, avec Ginny et son fils James.
‹ patronus : très difficile pour moi à invoquer, mais il a pris la forme d'un lama, une fois.
‹ épouvantard : alternativement le professeur Snape et les cadavres des gens à qui je tiens le plus: ma grand-mère, Luna, Ginny, Hannah, etc.
‹ risèd : une vie heureuse et ennuyante.
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luna lovegoodThat's how you get deathless. Walk the same tale over and over, until you wear a groove in the world, until even if you vanished, the tale would keep turning, keep playing, like a phonograph, and you'd have to get up again, even with a bullet through your eye, to play your part and say your lines.
C'était insupportable; c'était comme un bruit permanent, qui venait de partout et de nulle part à la fois. C'était comme se réveiller, se traîner jusqu'au miroir le plus proche et y voir quelque chose qui n'était pas tout à fait son reflet. C'était passer des heures dans le lit trop froid, dans la pièce trop froide de la maison trop froide, à regarder le plafond, à observer une tâche de moisissure grandir sans savoir quoi y faire.
Sa grand-mère était morte.
La formidable Augusta avait fini par passer la baguette à gauche; elle en aurait ri, sûrement, tiens, je les ai bien foutus mal jusqu'à la fin, n'est-ce pas Neville? sauf qu'elle n'était pas là pour rire, et Neville non plus.
Sa grand-mère était morte et il avait appris que l'hôpital de Saint-Mangouste avait été purgé. Sa grand-mère était morte et ses parents aussi. Évidemment, ils étaient morts depuis longtemps, étaient devenus des ombres, des coquilles vides, depuis des années. Quand il était gamin, Neville avait compris que ça ne changerait jamais. Qu'il resterait toujours vides, toujours sans expressions, sans émotions, sans lueurs de reconnaissance dans leurs yeux. Ils les visitaient à toutes les fêtes, Pâques, Yule, la nouvelle année, Beltane, toutes les fêtes. Neville détestait voir ses parents, et il détestait encore plus qu'ils ne le voient jamais, et que la main de sa grand-mère sur son épaule était pesante comme trois montagnes, que ses ongles s'enfonçaient dans sa chair comme des serres d'aigle. Il détestait ça.
Pendant sa fuite, pourtant, il s'était mis à espérer. Qu'avait-il dit à Luna et Ginny? Je deviendrai auror. Je trouverai l'arbre dont tout le monde ignore l'emplacement. Je voyagerai dans le monde entier. Et je ramènerai mes parents. Et je les rendrai fiers. Et je rendrai ma grand-mère fière, elle aussi. Elle rira. Elle sourira. Sa main ne sera plus comme trois montagnes.
Il n'en avait jamais parlé à personne. C'était tellement fou, tellement irrationnel, tellement stupide aussi.

Et depuis tout ce temps, ils étaient morts.

Morts deux fois. Abandonnant leur fils deux fois.

Il faisait très froid, dans cette maison. Elle aurait dû être remplie de chaleur, de rires et de vie, d'Augusta criant sur quelque tableau récalcitrant, de ses oncle, grand-oncle et leurs conjointes s'occupant de leurs affaires, toujours bruyamment, à la Longbottom. Cette maison n'aurait pas dû être si froide, ni si vide: elle aurait dû être comme dans son souvenir, l'habitat insupportable qui aurait pu exploser du joyeux bordel qu'il contenait. On se marchait sur les pieds malgré les quatre étages difformes, on se hurlait dessus pour communiquer d'une pièce à l'autre et on utilisait un balai pour convoquer tout le monde au dîner à sept heures du soir.
Même l'elfe était parti, ou mort, Neville ne savait pas trop. La plupart du mobilier avait été détruit, saisi ou volé, il ne savait pas trop ça non plus. Il avait fait juste acheté un lit, qu'il avait mis dans son ancienne chambre aux murs aux posters de Quidditch arrachés, et trouvé quelques meubles: tapis, table, chaises, cafetière, et un joli cabinet à alcool qui avait la mauvaise habitude de toujours être plein.
Il faisait, après tout, très froid dans cette maison. Il fallait bien quelque chose pour la réchauffer, même si c'était du poison dans ses veines.

La seule chose sur laquelle il avait véritablement travaillé, c'était la serre. Une vieille serre qu'il avait dû réparer, et remplir; sa seule véritable dépense. Des plantes d'Europe, surtout, dont il s'occupait chaque matin, qu'il pleuve, neige, vente, que le monde s'écroule sous ses pas ou qu'il tourne dans le mauvais sens. Ses plantes, ses carnets, son POW et le silence.
Neville aimait bien l'invention du POW. Il avait presque l'impression de voir des gens sans les voir, ce qui était, dans son état d'esprit, plutôt idéal. Il voulait juste rester seul, se tailler un manteau dans le froid, et s'y oublier.
Qu'était-il sans une guerre? Quel intérêt avait Neville Longbottom sans une guerre? Il n'était plus le garçon rondouillet, maladroit, timide, hésitant, lent qu'il avait été avant la guerre; mais dans son coeur, oui, il l'était. Les guerres sont des espaces noirs, vides. D'un côté, il y a l'avant. De l'autre, il y a l'après.
Au milieu, ça appartient aux morts.

On frappe à la porte.
Il a fait mettre une alarme. Il n'y a plus d'elfe pour venir le chercher. Il se redresse maladroitement, grogne, attrape sa baguette, ignore son POW qui brille doucement, descend les escaliers grinçants, agitant sa baguette pour s'entourer d'une chemise qui se boutonne le temps qu'il arrive à la porte d'entrée; on frappe toujours à la porte, le temps qu'il fasse taire l'alarme, le temps qu'il se passe une main dans les cheveux, sur sa mâchoire qui pique un peu, le temps qu'il se pince l'arête du nez aussi. Sa tête lui fait tellement, tellement mal. Qui est-ce? Un autre membre du Ministère venu lui proposer une place? Il n'a dit à personne qu'il était incapable de se débrouiller avec la magie sauf pour faire quelques sorts basiques. Son bras brûlé par le Feudeymon d'Hermione lui fait encore mal, la nuit, quand ses veines aussi sont en feu.
Je me repose pour l'instant, qu'il dit aux belles gueules du Ministère. Mais merci pour l'offre. Il y a quelques mois, quelques années, il aurait tué pour une offre au Département de la Justice Magique. Mais aujourd'hui? Aujourd'hui il veut juste rester auprès de ses plantes. Elles l'apaisent.
Il ne prend pas la peine de regarder à travers le judas — grossière erreur. Il ouvre la porte en grand, s'appuie contre l'encadrement en clignant des yeux: “ bonjour, je suis navré, je-- ” et puis ses yeux font le point, c'est Luna sous ses yeux. “ Uh. ” Les bras chargés. L'air inquiète, le nez froncé, Luna comme il n'a pas envie de la voir. Il n'a pas envie de voir Luna tout court. Il ne sait pas précisément pourquoi. Il sait juste que sa tête lui fait mal, qu'il a la langue pâteuse, que le monde tangue encore un peu, et qu'il n'a pas envie de la voir. Pas ici, pas maintenant, plus jamais peut-être. “ Uh, ” répète-t-il, regardant la rue à la recherche de Randolf ou de la petite, mais elle est venue seule. Après une hésitation, il s'efface pour la laisser rentrer. “ Je vais me faire du café. Tu veux une tasse de thé? ” qu'il demande d'un ton désinvolte, quoiqu'hésitant, en se dirigeant vers la cuisine, lui tournant sciemment le dos.
Il fait tellement, tellement froid.


Dernière édition par Neville Longbottom le Lun 6 Fév 2017 - 14:48, édité 1 fois
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HERO • we saved the world
Luna Lovegood
Luna Lovegood
‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
LOVEBOTTOM. i'll be gone, a ghost will be here in my stead.  C9rrp50

‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10224
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
http://www.smoking-ruins.com/t4738-lovegood-a-circle-has-no-begi
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neville longbottomShe shouldn't speak her thoughts; nothing good ever came of speaking your thoughts: "we're not ourselves, are we? I'm certainly not myself, not anymore. And you're not either. You don't seem yourself. Not as I remember you."
Trois petits coups, trois longs coups, et trois courts de nouveau. Trois petits, trois longs, trois courts. Encore. Et encore. Et encore. L'atmosphère hivernale est si glaciale que Luna a l'impression de sentir ses phalanges se briser à chaque fois qu'elle frappe la porte d'entrée de ses jointures paralysées par le froid. Ils vont finir par tomber, se fait-elle la réflexion en regardant ses doigts à mesure que les secondes s'égrènent. Si ses parents ne l'avaient jamais exclusivement habituée au style sorcier, la guerre avait fini par effacer de sa mémoire les rares bénéfices qu'elle avait emmagasiné des vêtements ensorcelés: à cet instant, elle se surprend à penser qu'elle céderait bien volontiers l'entièreté du terrain Lovegood contre tout un stock de capes sorcières, enchantements garantis pour s'adapter à tout type de phénomène météorologique, pour Rolf, Lesath et elle. L'impatience la gagne et le souvenir d'avoir passé bien des hivers dehors l'amène doucement à réduire le rythme, régulier, du morse qu'elle tambourine contre le vieux bois de la porte. Neville ne doit pas être chez lui, elle reviendrait plus t...

La porte d'entrée s'ouvre brusquement, entièrement, pour révéler une silhouette que Luna a du mal à reconnaître au premier abord. « bonjour, je suis navré, je-- Sa voix quant à elle, si elle est un peu râpeuse, appartient indéniablement à son meilleur ami. Un premier sourcil blond s'élève haut, Uh, avant que le second ne le rejoigne sous la lisière du bonnet trop grand dont est affublée sa longue tignasse blonde. Luna n'a besoin d'aucun temps de réflexion pour comprendre que Neville ne s'attendait clairement pas à la découvrir elle en ouvrant le battant de la porte. Uh » Les sourcils blonds finissent par se froncer tandis que le nez se détrousse. Luna va même jeter un coup d’œil par-dessus ses deux épaules, pour essayer de capter ce que le regard de Neville cherche à trouver dans le paysage. En le fixant de nouveau, ses prunelles céruléennes se mettent à briller d'une curieuse manière, savant mélange physiologique entre froid et compréhension: il ne s'attendait clairement pas à la voir, encore moins de la trouver seule sur son palier. Un pincement vient lui froisser le cœur: c'est la première fois, depuis des années, qu'il semble être aussi gêné de se trouver en sa présence. Elle a la désagréable sensation d'être revenue au temps de Poudlard, à l'époque où ils ne se connaissaient pas encore, à l'époque où on ne l'appelait pas autrement que Loufoca.
Contrairement à Neville, Luna n'hésite pas un seul instant pour passer le seuil, referme la porte silencieusement en s'adossant contre elle tandis que Neville entame déjà sa navigation dans le couloir. Je vais me faire du café. Tu veux une tasse de thé? » Ses mains restent fermement cramponnées à la poignée de porte quelques secondes avant que Luna ne s'en détache, pour le suivre dans son sillage. « Non merci, je prendrais aussi un café s'il te plait. » La boisson noire a trouvé une place de choix dans le quotidien de Lovegood; si elle en limite férocement sa consommation pour le bien-être de sa fille, elle ne peut pas dénier le regain d'énergie que le liquide sombre lui procure, ni le fait que Rolf en boive aussi.

Ce n'est qu'une fois dans la cuisine que Luna s'immobilise vraiment , prenant conscience des changements rencontrés tout en le suivant: ignorant Neville et les frissons qui lui parcourent l'échine, elle laisse ses sens jauger l'environnement. Tout est terne et son regard capte même la poussière accumulée sur les meubles que doit ignorer son meilleur ami. Pire, elle se retrouve dans une situation peu banale: la maisonnée est tellement silencieuse qu'elle s'en trouve presque assourdie, les tympans inhabituellement préservés dans ce lieu qu'elle a pourtant toujours connu rempli de mouvements, de voix, d'éclats vivants. Une expression de tristesse se superpose à son visage rougi par la différence de température entre l'extérieur et l'intérieur de Blackpool: elle se rend compte que la demeure Longbottom aussi a été mortellement blessée par la guerre. Son visage s'affaisse rapidement pour se tourner vers ses mains, qu'elle entortille nerveusement entre elles tandis que le sang recommence peu à peu à affluer jusqu'au bout de ses doigts. Les douloureux picotements l'empêchent de demander clairement à Nev ce qui est advenu du reste de sa famille: si la vision de Luna s'était toujours cantonnée aux quatre membres qu'elle connaissait 'le plus' (les parents de Neville, Alice et Frank, Augusta et lui-même), elle savait bien qu'il avait grandi dans un microcosme bien plus étendu que le sien et proportionnellement bien plus hétéroclite. S'il ne lui en avait pas encore parlé, c'est qu'il ne voulait pas qu'elle sache pour le moment... Ça lui fait mal de penser que, maintenant, la famille Longbottom se résume sans doute uniquement à lui. Ça lui rappelle aussi que sans Rolf et sans Lesath, elle aurait eu tout aussi l'air défait que lui au beau milieu de l'après-midi, les yeux rougis par les pleurs et la démarche lasse à force de se traîner dans une maison vide.

Le sourire qu'elle a réussi à flanquer in extremis sur son visage se transforme pourtant en grimace lorsqu'elle ouvre le placard habituel, celui où elle dénichait toujours les tasses et les autres mugs lorsqu'elle était invitée, seule ou avec Ginny, lorsqu'ils étaient plus jeunes et bien plus naïfs. Il est totalement vide. « Si je ne te connaissais pas mieux, je dirais que tu m'évites, commence-t-elle tout en refermant le placard pour aller ouvrir le suivant, tombant cette fois-ci nez-à-nez avec une pile d'assiettes disparates. Si je ne te connaissais pas mieux, je dirais même que tu as carrément oublié mon message de l'autre jour. Tu sais? Celui où je te prévenais de ma visite, pour te ramener de quoi te remettre sur pieds. » Troisième porte, bonne pioche cette fois-ci: Luna s'élève sur la pointe des pieds pour attraper deux tasses parfaitement identiques, neuves, et qui manquaient cruellement d'originalité. Pour ne pas les briser, elle les dépose sur le plan de travail contre lequel elle est appuyée avant de refermer la petite porte de l'élément de cuisine ; ce n'est qu'en récupérant ses trouvailles que son regard perçant capte la silhouette d'une bouteille de Firewhisky entièrement vide, sur le plan de travail, contre le mur de la cuisine. « Mais comme tu ne m'as pas répondu, j'ai profité de ma visite à Sainte-Mangouste pour demander conseil à mon médicomage. Tu penses bien qu'il n'a rien voulu me dire: 'désolé, Miss Lovegood, je suis spécialisé en gynécologie et néonatalogie, mis à part lui prescrire une potion contraceptive, je ne suis d'aucune utilité à votre ami'. » Tout en parlant, Luna a abandonné la vision du cadavre en simili-cristal pour retrouver les abords rassurants de la table de cuisine. Du coup, Rolf m'a emmené au Lazarus Pit, tu connais? Son cousin en est le propriétaire. Il est très... comment dire... très Scamander, et elle parle, elle parle, elle parle, de la boutique de l'apothicaire, des potions et des ingrédients dont elle a fait l'inventaire visuel, du chartreux sur le comptoir, tandis que la pièce est de plus en plus embaumée par l'odeur rassurante des grains de café moulus. Elle n'a même pas remarqué qu'elle ne s'est pas toujours pas défaite de son manteau d'hiver (d'un bleu roi exquis), de ses trois écharpes (l'une verte pomme, l'autre rose à pois noirs et la troisième jaune criard), du bonnet que Rolf lui a mit sur la tête avant de la laisser descendre du Magicobus (noir, la seule couleur respectable pour le commun des mortels qu'elle porte mais qui n'est absolument pas à elle), et de ses mitaines (gris sombres)... tiens, c'était sans doute pour ça qu'elle avait eu l'impression de perdre ses doigts tout à l'heure: elle avait découpé le bout de ses gants juste après en avoir fait l'acquisition la semaine dernière. J'ai fini par te prendre quelques fioles de Pepperup mais je pense pas que ce soit ça dont tu aies besoin: tu n'as pas reniflé une seule fois depuis que je suis arrivée. » Au moins, les couverts et le sucrier sont toujours à la même place. Luna prend alors le temps de dresser consciencieusement la vaisselle et les à-côtés sur la table, en silence, avant de prendre place sur une chaise, coude sur la table et paume de main sous le menton pour venir la soutenir tandis qu'elle observe fixement la seule chose que Neville semble prompte à lui présenter pour le moment: son dos, dans toute sa gloire. Non, Luna, pas maintenant, respire et expire, tu peux... parler de sa chemise froissée? Un, deux, trois, quatre, cin... « C'est vrai?, lâche-t-elle finalement, de but en blanc, sans même amorcer une quelconque entrée en la matière. Ce... ce que tu as dit, hier... Tu l'as vraiment frappée dans les cachots de Poudlard? » Penelope Clearwater: Luna avait eu du mal à digérer l'information avant d'aller à la barre, conseillée par l'avocat de la Mangemorte de ne surtout pas faire écho aux témoignages précédents le sien, de se cantonner exclusivement aux questions qu'on lui poserait. Elle avait pourtant envie de savoir comment il allait. Pourquoi il avait la tête ailleurs. Pourquoi n'avait-il pas décidé de passer pour simplement les voir, elle et Lesath et Rolf, même s'il s'évertuait à l'appeler Randolf. Mais non. C'est avec ce sujet-là qu'elle veut absolument crever l'abcès qui ne cesse de les infecter, depuis quelques semaines.

Luna ne sait pas vraiment pourquoi elle pince si fort ses lèvres entre elles, jusqu'à les malmener en les mordant: si c'est parce qu'elle n'a pas su se retenir plus de dix minutes ou si c'est à cause de la note lancinante, déçue, qui s'est incrustée dans son timbre de voix.
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Neville Longbottom
Neville Longbottom
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‹ crédits : freesia, tumblr et khalid.
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‹ âge : vingt-quatre ans (30/07)
‹ occupation : chômage technique.
‹ maison : gryffondor.
‹ scolarité : septembre 91 et janvier 1999.
‹ baguette : bois d'if, crin de licorne, 28 centimètres 8, souple et rapide, inadaptée mais j'ai la flemme de la changer.
‹ gallions (ʛ) : 3603
‹ réputation : la guerre m'a endurci et changé, que je suis devenu assoiffé de sang et parfois incontrôlable, les longues années de conflit ayant brisé le garçon maladroit et parfois simplet que j'ai été.
‹ particularité : un semi-loup depuis septembre 2003.
‹ faits : je suis très différent du garçon que j'ai été à Poudlard, forgé par des années de guerre, de meurtres et de missions suicidaires. Je suis trop en colère, trop extrême, je n'ai plus rien du garçon timide que j'étais avant même si les blessure d'antan demeurent. La fin de la guerre m'a laissé détruit, et je me suis plongé dans les excès, surtout l'alcool, jusqu'à la naissance de mon neveu James, le fils de Ginny et d'Harry. J'essaie de joindre les deux bouts.
‹ résidence : dans la maison familiale à Blackpool, Angleterre, avec Ginny et son fils James.
‹ patronus : très difficile pour moi à invoquer, mais il a pris la forme d'un lama, une fois.
‹ épouvantard : alternativement le professeur Snape et les cadavres des gens à qui je tiens le plus: ma grand-mère, Luna, Ginny, Hannah, etc.
‹ risèd : une vie heureuse et ennuyante.
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« Non merci, je prendrais aussi un café s'il te plait. » Il y a quelque chose dans sa voix qu'il n'aurait jamais remarqué sans l'ignoble griffures de la Lune; il se rend compte seulement maintenant qu'il est de retour parmi les mortels que sa condition de semi-loup a irrémédiablement changé sa manière d'appréhender le monde et surtout les autres. À Poudlard, c'était différent: ses nouveaux sens affutés ne rencontraient que de l'excitation, du sang et la texture terrible de la peur. Il pensait simplement que c'était le propre d'une Guerre, d'avoir les nerfs à fleurs de peau, de sentir les autres prêts à exploser autour de soi; maintenant il comprend que c'est plus le propre des cicatrices griffées sur son torse et son flanc, qui ont irrémédiablement changé sa nature. Et dans la voix de Luna, il distingue sans mal la légère tension, qu'il n'aurait jamais remarqué avant. Après tout, réfléchit-il, comment la blâmer d'une légère tension? À son encontre, sa voix vibre de conflit et de colère, de fierté écorchée qu'il ne se permet pas de vocaliser. Parce que Neville préfère garder ça pour lu, parce qu'il sait bien que ses réactions sont disproportionnées, irréfléchies.
Mais quand même, ça le bouffe qu'elle ait nommé Draco parrain de Lesath.
Voilà, il l'a dit, il l'a pensé; ça ne le soulage pas, au contraire, les muscles de son dos se tendent sous la peau, creusent d'autres plis dans la chemise un peu trop petite. Il faut qu'il rachète d'autres vêtements, même les chemises de son oncle ne lui vont plus et il a brûlé sur un coup de tête alcoolisé la moitié des affaires conservées de son temps parmi les Insurgés. Il y a encore de la cendre dans le jardin de derrière.  « Si je ne te connaissais pas mieux, je dirais que tu m'évites. » Il ne daigne pas répondre, parce qu'elle le connait bien, et qu'il se demande si elle utilise volontairement de l'euphémisme ou pas. Il a rangé sa baguette dans la poche arrière de son pantalon, se lave les mains dans l'évier et pendant qu'elle rassemble les tasses, s'occupe du café. « Si je ne te connaissais pas mieux, je dirais même que tu as carrément oublié mon message de l'autre jour. Tu sais? Celui où je te prévenais de ma visite, pour te ramener de quoi te remettre sur pieds. » Il reste silencieux, ses mains au-dessus de la cafetière. “ Ah... oui, ” laisse-t-il tomber, non pas qu'il repense sans arrêt à son message et qu'il l'ait sciemment ignoré.

Ensuite elle parle, elle parle, elle parle. Neville a toujours admiré la capacité de Luna pour parler beaucoup sans s'arrêter, sans se demander si ça intéressait quiconque, sans bégayer aussi. Il l'écoute d'une oreille, concentrant le reste de son esprit à mettre les grains dans la cafetière, activer la bouilloire avec l'eau, le tout sans magie évidemment, son bras brûlé (il voit une brûlure mal cicatrisée dépasser du bout de sa manche repliée et lisse sa chemise sur son poignet en conséquence, loin des yeux loin du coeur) fatiguant sa magie, le rendant presque inapte à formuler le moindre sort. The Lazarus' Pit... il ignore complètement ce que c'est. Il n'est pas beaucoup passé par le Chemin de Traverse pour être honnête et il se doute que la rue principale du Londres sorcier a beaucoup changé depuis le début de la Guerre.
Il regarde avec fixation la bouilloire en attendant que ça bout pour ne pas se retourner. Quand c'est fait, il verse dans la cafetière. Attend. « J'ai fini par te prendre quelques fioles de Pepperup mais je pense pas que ce soit ça dont tu aies besoin: tu n'as pas reniflé une seule fois depuis que je suis arrivée. » Il tousse pour se donner bonne conscience. “ Ça va un peu mieux, ” lâche-t-il, le mauvais menteur. Il sait qu'elle sait qu'il n'est pas malade, qu'il ne voulait simplement pas la voir. “ Merci de ton inquiétude, ” rajoute-t-il pourtant.
Neville se demande quand est-ce qu'il est devenu si égoïste avec ses amis, aussi stupide. Depuis quand il fait la tête à cause de son ego et depuis quand sa fierté s'écorche à cause de ses amis, non, de Luna of all people, la personne la plus proche de lui à ses yeux, la seule personne qui compte autant que ça. Il repousse ces pensées, estime que le café a assez infusé et enfonce lentement le piston.

« C'est vrai? Ce... ce que tu as dit, hier... Tu l'as vraiment frappée dans les cachots de Poudlard? »

Elle aurait mérité que je la tue.
Le piston arrive au fond de la cafetière.
Elle aurait mérité que je la frappe plus fort.
Il le maintient au fond du bécher.
Elle aurait mérité pire que tout ça.
Il relâche sa pression, ses doigts se déroulant un à un autour de la poignée, phalange par phalange.
Oui.

C'est un mensonge, il ne l'a pas vraiment frappée. Le sortilège qu'il lui a lancé l'a envoyée valser en arrière, et c'est vrai que ce n'est jamais agréable dans un espace confiné; elle a morflé, s'est mangé le sol mais elle lui demandait de mourir, de le tuer: ça semblait être une punition équitable pour avoir osé le regarder dans les yeux en lui demandant ça. Et il ignorait qu'elle était enceinte. Il pourrait presque dire que ça n'aurait fait aucune différence, mais ça aussi c'est un mensonge.
Il prend la cafetière et l'amène à la table, serre le café dans les deux tasses. Sucrier, coupoles et petites cuillères. Il doit bien y a voir des biscuits quelque part... “ Tu veux pas aller dans la serre, plutôt? Je l'ai reconstruite, ” demande-t-il simplement, en reposant la cafetière sur le plan de travail et en revenant vers la table.
Le regard de Luna le cloue sur place, et il sait qu'il n'y réchappera pas si facilement. Ça l'énerve, ce regard qui le force à dire la vérité. Elle l'énerve. “ Je ne l'ai pas frappée, je lui ai envoyé un Expelliarmus et elle s'est mangée le sol. Elle voulait que je l'achève parce qu'elle ne voulait pas affronter Percy. ” Il croise les bras sur sa poitrine, geste de protection, sans lâcher pourtant le regard clair d'une de ses dernières amies. “ J'ignorais qu'elle était enceinte. ” Il ne sait vraiment pas lui mentir. “ Je ne l'aurais pas fait sinon.
Il reste un instant silencieux et puis cède, et détourne les yeux. “ Tu pardonnes facilement, l'accuse-t-il, toute l'amertume perverse de son coeur passant dans sa voix. À ces traîtres, à ces... Mangemorts. Penny ou Malfoy... c'est les mêmes. C'est pareil pour Snape. Tout le monde le célèbre comme si il était un héros. ” Il inspire profondément, défait l'entrelacs tendu de ses bras. “ Je ne m'excuserai pas pour ce que j'ai fait et je n'ai pas envie d'en parler. Alors si c'est la seule chose que tu veux adresser, tu sais où se trouve la porte. ” Quand est-il devenu si vindicatif? si stupide, si froid, si solitaire? C'est cette foutue maison.
C'est cette foutue Guerre.


Dernière édition par Neville Longbottom le Jeu 16 Mar 2017 - 0:00, édité 1 fois
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HERO • we saved the world
Luna Lovegood
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‹ inscription : 31/05/2015
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‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10224
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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« Ça va un peu mieux. Merci de ton inquiétude. » Luna sent la déception poindre, violente, venir se former insidieusement quelque part sous son crâne face aux réactions de Neville. La sorcière déteste être déçue. La déception, pour elle, c'est un sentiment pernicieux qui lui parcourt douloureusement le tissu sinueux de ses veines à rebours, terminant invariablement sa course contre les parois de son cœur pour les tapisser de mélancolie et de peine. Luna a pourtant une capacité de résilience exceptionnelle: elle réinvente des mondes entiers pour ne pas subir trop longtemps les effets de ces désillusions sensationnelles. Si la force de l'habitude les amortissait, ça ne voulait pas pour autant dire que ce genre de contrecoups malheureux ne la blessaient plus tout autant. Luna avait juste apprit à faire avec avec le temps.
Cette fois-ci pourtant, quelque chose vient l'écorcher au plus profond de sa chair; c'est d'autant plus douloureux tout en sachant que ce n'est pas à cause du simulacre de toux qu'il lui joue, ou du regard qu'il lui refuse, ou des propos rêches qu'il lui sert, qu'elle a l'impression de revivre comme si c'était hier les pires moments de sa scolarité à Poudlard à cet instant. « Oui. » Là, ça l'attaque avec virulence parce que ça vient de lui, de Neville, son meilleur ami. Son visage se ferme et ses billes se transforment en glace lorsqu'il revient vers elle, fait un inventaire visuel de tout ce qui est disposé sur la table. « Tu veux pas aller dans la serre, plutôt? Je l'ai reconstruite. » Elle ne bouge pas, ne dit rien, se barricade même derrière un masque qu'elle espère aussi impassible que celui de Marie. La guerre est terminée, elle n'a plus de raison de se contenir ainsi derrière le persona de la française, Luna, mais elle le fait quand même, s'efforce de ne pas abattre sa carte de la pure et implacable franchise pour le forcer à s'ouvrir à elle. Neville est son ami, son meilleur ami, le seul qui ait réussi à franchir les barrières qu'elle ait dressé autour d'elle pour se protéger du monde, le seul qui l'ait laissé faire de même avec lui; elle ne peut naturellement pas croire qu'il lui donne juste ce genre d'os à ronger et penser s'en tirer indemne. Le voir capituler ne lui fait pas plaisir, tout juste si ça la rassure. « Je ne l'ai pas frappée, je lui ai envoyé un Expelliarmus et elle s'est mangée le sol. Elle voulait que je l'achève parce qu'elle ne voulait pas affronter Percy. » Par mimétisme, quand Neville croise les bras, Luna entrecroise ses jambes. « J'ignorais qu'elle était enceinte. Je ne l'aurais pas fait sinon.Super alors! et en plus, elle voulait mourir, c'est sûr que c'était une raison suffisante pour l'envoyer valdinguer à travers la pièce. Excuse-moi, Nev, j'ignorais que tu t'étais mis à faire comme eux maintenant. » Elle ne lâche pas plus son regard que lui ne détourne le sien. Elle a du rater quelque chose, c'est la seule explication possible. Aux dernières nouvelles, son ami était animé par sa rage de vivre, par son courage de s'élever pour tout ce qu'il croyait juste; pas par la violence gratuite. Lorsqu'il rompt le contact visuel, son cœur manque douloureusement d'un battement: elle déteste plus encore être ignorée que déçue par Neville. Elle sait que c'est juste un réflexe, de ceux qu'il utilisait lorsqu'il était plus jeune, avant, de peur d'être ridicule ou de mal faire, mais ça n'empêche pas Luna de se sentir mise à l'écart par l'ancien Gryffondor: ils avaient pourtant dépassé le stade de la gêne et des scrupules depuis longtemps tous les deux, non?

« Tu pardonnes facilement.Quoi?À ces traîtres, à ces... Mangemorts. Penny ou Malfoy... c'est les mêmes. C'est pareil pour Snape. Tout le monde le célèbre comme si il était un héros.Je ne me souviens pas avoir célébré Snape dernièrement, désolée. » Rétorque-t-elle du tac-o-tac, reposant les deux pieds à plat sur le sol quand Neville déroule ses bras le long de ses flancs. Et qui pardonne-t-elle, d'ailleurs? Luna commence à se rejouer les paroles du sorcier pour tenter de comprendre, relie mentalement tout ce qu'elle avait bien pu faire depuis leur retour à la vie civile pour justifier les accusations de son meilleur ami. En vain: elle ne comprend pas l'éclat enfiellé et brusque qu'il vient de lui servir. « Je ne m'excuserai pas pour ce que j'ai fait et je n'ai pas envie d'en parler. Alors si c'est la seule chose que tu veux adresser, tu sais où se trouve la porte. » Brièvement, elle se demande s'il est sérieux; puis à quel moment elle a bien pu devenir une menace à ses yeux. S'il avait l'habitude d'énoncer clairement ce dont il voulait - ou ne voulait pas - parler, il ne le faisait jamais avec autant de véhémence et de hargne. Alors, tout naturellement, Luna réagit comme elle en a l'habitude lorsqu'elle se sent acculée au pied d'un mur: elle se renferme sur elle-même. « Tu as rénové la serre, tu dis? » La dureté de ses traits s'est tamisée au profit d'une expression perplexe, préoccupée, derrière son sempiternel air éthéré. Avec une précision frôlant la maniaquerie, Luna évite scrupuleusement les billes sombres de Neville pour s'emparer de sa tasse de café, oubliant d'ajuster l'amertume du breuvage en y ajoutant trois morceaux de sucre et un nuage de lait, et enfin sortir (s'enfuir) de la cuisine. Bien consciente que l'inconfortable sensation qui l'étouffe ne disparaîtrait pas même si elle se débarrassait des multiples couches de vêtements qu'elle a toujours sur le dos.
Son pas est léger et lent en parcourant les couloirs, Luna cherchant à retrouver les vieilles sensations éprouvées en arpentant ces mêmes murs par le passé. Mais tout ce qu'elle déniche, c'est l'odeur puissante de la caféine qu'elle tient à bout de bras. Elle observe sans vraiment les voir les murs de la demeure Longbottom, Luna, et ne comprend finalement ce dont ils sont privés qu'en pénétrant sous l'immense verrière reconstruite par Neville: c'est de lumière et de vie dont manque cruellement la vieille bâtisse.   

La vision luxuriante que lui offre la serre lui coupe instantanément le souffle. Aveuglée par l'éclat vif de la chlorophylle environnante, Luna doit plisser des yeux de longues secondes avant de pouvoir apprécier l'agencement de la serre dans son ensemble. Elle est toujours étonnée, dans le bon sens du terme, de la main verte de Neville. C'est dans ce genre de moments qu'elle regrette vraiment leurs dernières années de cavale, essentiellement passées à se terrer dans les pires endroits, à se cacher dans les ombres, à s'oublier au profit de la sécurité du plus grand nombre; à voler pour ne pas mourir de faim, à se défaire de la bienséance pour éviter de crever de froid, à mentir et à se leurrer pour seulement survivre. Elle regrette, Luna, lorsqu'elle se rend compte qu'elles lui ont fait oublié l'essence même d'une vie normale: à quel point elle aimait rêver et peindre; la façon dont parvenait Ginny à illuminer une pièce en souriant seulement, à défier toutes les lois de la physique à l'aide d'un simple balai; la manière qu'avait le rire d'Emily de raviver les cœurs, sa joie de vivre de toucher le plus grand nombre; à quel point Neville était doué en botanique, doué pour créer des univers entiers seulement avec de la terre et de la patience, pour embellir la vie de ses amis de sa simple présence.
Ils ne seront sans doute plus jamais les mêmes qu'avant et y penser lui laisse un goût amer sur la langue.
Luna ne se retourne pas quand la présence de Neville lui parvient enfin à la conscience, trop obnubilée par la beauté de sa pépinière sorcière. « C'est magnifique, lâche-t-elle finalement dans un souffle, avançant de quelques pas pour s'arrêter net à un mètre de son point de départ. Il y avait quelque chose d'irréel, décrète-t-elle, à visualiser simultanément la vie et la mort de la nature, les deux univers séparés seulement de quelques millimètres par la paroi fragile de la verrière. Et... pour ce que tu as dis tout à l'heure. Je ne pardonne pas Neville, je fais juste la part des choses; je n'en parlerais plus mais je voulais que tu le saches. Ne compte pas non plus sur moi si tu t'attendais à ce que je condamne tous les Mangemorts de la même façon, ou Draco comme le maître son père. » Portant sa tasse fumante à ses lèvres, elle hume l'effluve du liquide sombre avant de laisser sa main libre rejoindre le reste du mug. « On peut avancer sans crainte? » questionne-t-elle en regardant par-dessus son épaule, tournant légèrement le buste pour capter le visage de Neville malgré les trois écharpes qui lui immobilisent grossièrement la nuque.
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Neville Longbottom
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‹ âge : vingt-quatre ans (30/07)
‹ occupation : chômage technique.
‹ maison : gryffondor.
‹ scolarité : septembre 91 et janvier 1999.
‹ baguette : bois d'if, crin de licorne, 28 centimètres 8, souple et rapide, inadaptée mais j'ai la flemme de la changer.
‹ gallions (ʛ) : 3603
‹ réputation : la guerre m'a endurci et changé, que je suis devenu assoiffé de sang et parfois incontrôlable, les longues années de conflit ayant brisé le garçon maladroit et parfois simplet que j'ai été.
‹ particularité : un semi-loup depuis septembre 2003.
‹ faits : je suis très différent du garçon que j'ai été à Poudlard, forgé par des années de guerre, de meurtres et de missions suicidaires. Je suis trop en colère, trop extrême, je n'ai plus rien du garçon timide que j'étais avant même si les blessure d'antan demeurent. La fin de la guerre m'a laissé détruit, et je me suis plongé dans les excès, surtout l'alcool, jusqu'à la naissance de mon neveu James, le fils de Ginny et d'Harry. J'essaie de joindre les deux bouts.
‹ résidence : dans la maison familiale à Blackpool, Angleterre, avec Ginny et son fils James.
‹ patronus : très difficile pour moi à invoquer, mais il a pris la forme d'un lama, une fois.
‹ épouvantard : alternativement le professeur Snape et les cadavres des gens à qui je tiens le plus: ma grand-mère, Luna, Ginny, Hannah, etc.
‹ risèd : une vie heureuse et ennuyante.
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« Super alors! et en plus, elle voulait mourir, c'est sûr que c'était une raison suffisante pour l'envoyer valdinguer à travers la pièce. Excuse-moi, Nev, j'ignorais que tu t'étais mis à faire comme eux maintenant. »

Il reste interdit pendant un long moment, heurté au plus profond de son âme, ne parvenant pas à croire, pendant un instant, qu'elle ait pu lui dire ça, lui lancer ça à la figure.

Faire comme eux?
Faire comme eux?
FAIRE COMME EUX?

Comment ose-t-elle dire ça, lui qui sait mieux que personne tout ce que les Mangemorts sont capables de faire. Même si il ne le crie pas sur tous les toits, il parle plus, plus facilement, en tout cas, de ce qui est arrivé à ses parents; mais Luna ne fait pas partie de ces illustres inconnus avec lesquels il a partagé sa bien triste histoire familiale pour que tous s'insurgent des mesures laxistes employées par un Gouvernement voulant tirer un trait sur la Guerre comme si elle n'avait jamais existé. Luna fait partie des rares qui ont entendu l'histoire de sa bouche, et sans l'assurance que l'expérience de la Guerre lui a conféré; mais avec la voix tremblante, pleine de larmes, la voix du gamin qui n'a jamais connu ses parents autrement qu'avec des regards vides, les larmes de l'adolescent pré-pubère qui aurait p les rencontrer, qui aurait voulu les rendre heureux, fiers.
FAIRE COMME EUX? Est-ce qu'il a mis Penny à genoux et est-ce qu'il lui a fait subir le sortilège du Doloris jusqu'à ce qu'elle hurle, la femme trop fière et aux mâchoires trop serrées pour le faire dès le début? Jusqu'à ce qu'elle pleure, pour sa vie et pour son fils et pour son mari, suppliant qu'on la laisse, ou qu'on la tue? Jusqu'à ce qu'elle se taise? Jusqu'à ce qu'elle ne devienne rien, rIEN, RIEN, JUSTE UNE COQUILLE VIDE ET LA MAIN DE SA GRAND-MÈRE QUI PÈSE TROIS MONTAGNES SUR SON ÉPAULE ET NEVILLE QUI SAIT PAS OÙ SE METTRE QUAND POUR LA ÉNIÈME FOIS ALICE LUI DONNE UN EMBALLAGE DE BONBONS.
FAIRE COMME EUX? Est-ce qu'il a ri en désarmant Penny, l'envoyant valser à travers la pièce jusqu'à ce qu'elle saigne, l'observant pleurer sur le cadavre de sa femme? Est-ce qu'il l'a soumise au sortilège du Doloris jusqu'à ce que son corps devienne tout immobile, ses yeux vides et sa bouche débordante de bave, son expression neutre et partie, loin, loin, loin. Alice, au moins, venait lui donner des emballages de bonbons; Frank a toujours semblé être dans un autre monde, chantonnant pour lui-même et observant le monde comme si il n'en faisait pas partie. La seule chose qu'il aimait faire, et faisait toute la journée, c'était l'assemblage de maquettes d'avions. Les infirmières les envoyait toutes à Neville qui, contrairement aux emballages de bonbons qu'il gardait précieusement et chérissait plus encore que de l'or, détruisait les maquettes à coups de poing dès qu'il les recevait, imaginant peut-être qu'il pourrait faire subir le même sort au crâne de Bellatrix, Rodolphus et Rabastan Lestrange.

Non, ils ne feront jamais comme eux. La cruauté délibérée n'est jamais pardonnable mais Neville ne torturerait jamais quelqu'un si il ne faisait que son boulot. Il s'en fout, des Nott et des Flint, il en a rien à foutre, ils osnt juste débiles et ils méritent ce qu'ils ont eu, rien de plus. Mais les traîtres? (Malfoy ne fait partie d'aucune des deux catégories: ce qu'il y a entre lui et Neville, c'est personnel). Les traîtres qui ont entraîné des dizaines de morts, qui ont torturé ses parents, qui auraient tué mère et père sans hésitation? Il leur envoie un Expelliarmus en pleine gueule et tout d'un coup, il ne vaut pas mieux qu'un Mangemort?
La fausse Marque tatouée sur son bras le brûle, il ne sait pas si c'est une réminiscence du Feudeymon qui a touché le même bras, déformant encore plus la Marque déjà étirée par le temps. Il en rirait presque, si la situation n'était pas triste à en pleurer.

En cet instant précis, il hait Luna.

« Tu as rénové la serre, tu dis? » Il hoche la tête et, comme deux danseurs de ballet enchaînés à la même représentation depuis des années, ils se mettent à bouger ensemble. Elle s'empare de sa tasse de café et Neville de la sienne, après avoir agité sa baguette pour que la sucrière se mette à flotter paresseusement et qu'un carton de lait à moitié vide sorte du réfrigérateur, le suivant à la trace alors qu'il emboîte le pas de Luna, ses yeux vissés sur sa nuque, calmant à chaque pas les battements effrénés de son coeur en se concentrant sur... quoi, déjà? autre chose. Les trois écharpes trop colorées. La mèche de cheveux blonds qui les traverse. La pensée de la main de Randolf se posant sur sa peau. L'air froid de la maison remplacé par l'air glacial du dehors. L'entrée magique de la serre permet des allées et venues sans ouverture de porte et passer l'encadrement est comme sortir d'un avion dans un pays exotique: la chaleur lui retombe sur les épaules et presqu'aussitôt, Neville sent les boucles de ses cheveux bruns se reformer en réponse à l'humidité.
C'est vrai qu'il a bien travaillé, lui même doit l'avouer. L'arrêt que marque Luna, il l'espère, témoigne de son admiration...? Non: c'est de la vanité que de penser ça. Il doit arrêter avec ça. Il ne le mérite pas.

Il a toujours aimé les plantes, et la Botanique était certainement la seule matière à Poudlard à laquelle il excellait: il n'a jamais eu que des O, peu important le professeur ou l'examinateur. Sa grand-mère, quand il était petit et n'allait pas encore à Poudlard, l'emmenait presque toujours à Saint-Mangouste pour voir ses parents. Alice aimait bien changer la terre de pot et l'aider à transvaser certaines plantes. Ça l'apaisait, lui aussi, le silence et la patience, la plante poussant tous les jours un peu plus sur la table de chevet d'Alice. Jusqu'au jour où, dans une crise de panique, elle l'avait renversée sous les yeux de Neville, faisant éclater l'argile avant de se mettre à la piétiner jusqu'à ce que des infirmiers interviennent pour l'empêcher de se blesser. Il se souvenait avoir gardé une poignée de terre dans sa poche.
Elles le calment, les plantes. C'est la seule chose qu'il a acheté en masse, et la seule chose de laquelle il se préoccupe régulièrement, ces derniers temps, avec la grossesse de Ginny dont l'échéance approche de jour en jour. Elles l'apaisent. Elles ne le jugent pas. Elles le laissent dessiner, boire, parler. Elles s'en foutent, les plantes, qu'il soit plus comme avant. Elles s'en foutent, qu'il ait changé. « C'est magnifique. » Avant, il aurait rougi, aurait balbutié quelque chose. Mais Neville se sent encore d'une certaine rancoeur pour les propos de Luna, c'est donc d'une voix égale que: “ merci, ” il laisse tomber le mot comme une insulte entre eux. Elle reprend: « Et... pour ce que tu as dis tout à l'heure. Je ne pardonne pas Neville, je fais juste la part des choses; je n'en parlerais plus mais je voulais que tu le saches. Ne compte pas non plus sur moi si tu t'attendais à ce que je condamne tous les Mangemorts de la même façon, ou Draco comme son père. » Il les tuerait tous, si il le pouvait. Il ne peut pas excuser la passivité. Il ne peut pas excuser les gens qui ont accepté, pression familiale ou non, de faire partie des rangs des gens comme les Lestranges. Il ne peut pas: ça va contre tout ce qu'il est.
Il ne répond pas. Il a dit qu'il n'en parlerait plus.

« On peut avancer sans crainte? Oui. Il y a une table devant... là, juste là. ” Il n'y a qu'une seule chaise, en fer, mais cela ne semble déranger ni l'un ni l'autre; ils restent silencieux et debout, étudiant les plantes en essayant de ne pas trop se regarder en coin, du moins pour la part de Neville. Il aimerait lui dire... il aimerait lui dire que Penny l'a provoqué. Beaucoup plus que provoqué. “ Who do you think will miss you most when you die out there? Dead Potter or your lunatic parents? ” Il aimerait lui dire qu'il en a marre, d'être ce mec qui remet toujours ça sur le tapis. Il aimerait lui dire qu'il voulait sauver ses parents, que c'était ça son vrai plan d'avenir. Il aimerait lui dire qu'il pleure, le soir, quand il n'est pas bourré et déjà en train de dormir. Il aimerait lui dire qu'il regrette tellement, tellement de chose. Qu'il a l'impression que ses mains sont couvertes de sang en toutes circonstances. Qu'il perd pied. Qu'il ne sait pas ce qu'il veut faire dans sa vie. Qu'il veut rester dans la serre à dessiner et à réfléchir jusqu'à la fin de ses jours, mais que c'est financièrement impossible. Qu'il n'aime pas Randolf. Qu'il aurait voulu être le parrain de Lesath. Qu'il a peur d'être celui de l'enfant de Ginny. Qu'il n'est pas assez fort. Pas assez bien. Jamais assez bien.
Il ne dit rien de tout cela. Depuis quand lui cache-t-il des choses? “ Je pensais faire une autre serre avec des espèces plus dangereuses, plus tard, mais pour l'instant je crois que j'aime bien celle-là. ” Il commence à pleuvoir, lentement, l'eau rebondissant contre les carreaux de différentes couleurs assemblés à la va-vite par un Neville manique à la libération, trop heureux de retrouver sa maison. “ Elle est très calme. Pas très utile mais... ” Il s'arrête. Ils ne sont plus en Guerre. Ils n'ont plus besoin d'utile. Il peut se permettre de faire des choses égoïstes et juste pour le plaisir maintenant. Ah. “ Comment va Lesath? Et... l'autre, ” tente-t-il, d'un ton dramatiquement dégoûté, glissant un coup d'oeil vers Luna en lui souriant en coin quand il voit qu'elle lui rend son regard. “ Toujours aussi nul? ” Elle sait qu'il plaisante, sait-il... ou espère-t-il, plutôt, distraitement. Ils sont comme des étrangers désormais, après tout.
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