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sujet; if you send for me you know i'll come (yselia)

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Simon Rosier
Simon Rosier
‹ disponibilité : dispo (1/6)
‹ inscription : 07/09/2014
‹ messages : 1145
‹ crédits : tplrs (avatar), tumblr (gifs).
‹ dialogues : #669999.
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‹ liens utiles :
‹ âge : trente-huit ans (24/05/66).
‹ occupation : criminel, propriétaire déchu du Centuries.
‹ maison : Serpentard.
‹ scolarité : 1977 et 1984.
‹ baguette : brisée.
‹ gallions (ʛ) : 5122
‹ réputation : il n'est plus rien, l'héritier réprouvé d'une famille presque extincte, indigne de toute confiance et bon à moisir dans les geôles d'Azkaban.
‹ faits : toujours considéré comme une ordure remplaçable, dans le clan désuni de Voldemort, Rosier est désormais perçu comme un lâche ayant déserté avant la bataille finale. Un monstre qui a abusé de la confiance d'une sorcière honnête (Anna), et un père indigne par-dessus le marché. Nombreux sont ceux qui auraient aimé maintenir la peine de mort jusqu'à ce qu'il y passe.
‹ résidence : Azkaban.
‹ patronus : un vague filet argenté, sans forme ni consistance.
‹ épouvantard : un précipice.
‹ risèd : une plage, avec Anna et Charlotte.
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When we grew up, nothing was what it seemed.


Il était fatigué.
Sous le faciès de la réussite suppuraient les plaies de l’ennui. Des cernes noirs crevaient son regard indolent, rivé sur une fourchette qu’il tripotait nerveusement depuis cinq bonnes minutes. La crinière gominée et la barbe mal rasée, il avait pris au moins une décennie dans la figure, quand bien même les années peinaient à réellement imprimer leur pernicieuse empreinte sur son visage d’éphèbe vieillissant. Ses collaborateurs, affalés comme il l’était sur sa chaise, débitaient des inepties auxquelles il n’accordait plus aucune attention, et mêlaient à leur conversation soi-disant professionnelle des remarques gouailleuses au sujet du fessier rebondi de la serveuse. Trop détaché pour relever, Rosier s’affairait désormais à malmener la pulpe de son pouce à l’aide de l’instrument denté, en espérant que le picotement qui résultait de ces assauts masochistes le tiendrait éveillé. Il n’avait pas dormi, la nuit dernière — et ce n’était pas la première fois que ses insomnies l’empêchaient d’aller à la rencontre de Morphée. Le manque de sommeil le rendait sans doute plus apathique que jamais, mais au moins, il n’était pas aussi ridicule que les ignares s’agitant au-dessus de leurs assiettes avec la même hargne qu’un animal sur sa pitance. Autour de lui se composait une cacophonie de discussions polies et anonymes, pourtant insupportable pour son début de céphalée. « Simon ? » Une voix le tira de sa léthargie contemplative, et l’obligea à lâcher son couvert dans un froissement d’épaules. « Quoi ? » qu’il répliqua, d’un ton enroué. Le comparse haussa les épaules, armé de son verre de whisky pur-feu, et lâcha un vague, « Tu avais l’air ailleurs. » Il dut poursuivre, car ses lèvres continuèrent de bouger sans qu’il ne saisisse le reste de ses paroles, trop abordé par le vide que lui inspirait ce déjeuner d’affaires. À travers la vitre du restaurant, décorée de lignes calligraphiques changeant à chaque coup d’œil pour annoncer le menu du jour et autres spécialités, il lorgnait les passants se presser, mordus de froid sous leurs capes sombres, puis disparaître prestement de son champ visuel — et même si ce tableau n’avait rien d’intéressant, il le rassurait. Le rattachait à une réalité qui s’étiolait.
L’orviétan avait dézingué ses connexions synaptiques. Il ne se souvenait plus exactement des doses ingurgitées ou sniffées entre son arrivée au bureau, tôt dans la matinée, et son départ pour le déjeuner, aux alentours de midi, mais l’abus avait crispé sa mâchoire — au point d’imaginer ses dents se fissurer, tant elles grinçaient. Le dessert fut sa délivrance, même s’il toucha à peine à son pudding (contrairement à son whisky pur-feu). La note réglée, des poignées de main s’échangèrent par-dessus la table sinistrée, dans un raclement de chaises sonore, et Rosier s’éclipsa discrètement, sa cape noire sur les épaules, la clope pendant déjà aux lèvres. Souvent, les retombées de ces sauteries plus gloutonnes qu’autre chose le forçaient à reconsidérer l’intérêt d’un restaurant pour discutailler contrat, douanes et relations internationales. Qui plus est, une autre réunion l’attendait, au Ministère — dans exactement quinze minutes. Ses narines recrachèrent quelques volutes de fumée, à mesure que le cylindre se consumait entre ses doigts.


Herpo Creek avait quelque chose de majestueusement sinistre.
Le transplanage ne lui avait pas réussi mais ses guiboles recouvrèrent rapidement un semblant d’équilibre, et ses pas parvinrent à s’aligner sans encombre dans l’allée de la demeure familiale, gardée par d’imposants rosiers ensorcelés. Le manoir était calme, pour ne pas déroger aux habitudes, et la vastité des lieux le renvoya à ses propres désillusions ; il y avait trop de place pour le peu qu’il restait. Il entendit les elfes s’affairer en cuisine lorsqu’il passa près de la salle à manger. « Peony ! » Un craquement sonore retentit sous ses billes azures ; la créature époussetait sa vieille robe délavée et riva deux énormes calots globuleux au niveau de ses genoux, « Nous ne vous attendions pas, Maître Simon, » chantonna-t-elle de sa voix suraigüe. « Je suis de passage. Mère est levée ? » L’elfe répondit par l’affirmative, mais son manque de vigueur confirma ce qu’il appréhendait. « Yselia est là ? » Elle hocha de nouveau la tête, proposant même d’aller quérir sa cousine. « Non, pas besoin. » Sa venue étant passée inaperçue, il s’empara de l’occasion pour grimper quatre à quatre les escaliers jusqu’à l’aile est. À dire vrai, cette visite n’était pas planifiée — il avait simplement besoin de se changer les idées, entre deux rendez-vous de moindre importance. Toutefois, ses décisions, même la plus insignifiante, étaient rarement impulsives, pour ne pas dire jamais ; elles s’emboîtaient tôt ou tard dans un dessein savamment élaboré. Quoique. Il avait jeté sa cape sur la balustrade, révélant son impeccable pantalon noir et sa chemise, tout aussi sombre, négligemment déboutonnée malgré la brise hivernale secouant Londres. « Mère ? » Ses phalanges cognèrent sèchement contre le bois verni d’une porte, mais son appel ne reçut aucune réponse — sinon le bruit d’un tiroir que l’on referme hâtivement, alors qu’elle n’avait pas à craindre d’être prise sur le fait. Il n’avait plus envie de forcer la serrure, ni d’entrer à l’improviste pour l’obliger à prendre l’air.  Pas aujourd’hui. « Maman ! » Un rugissement furibond. Le fils ignoré commença à tambouriner le battant du plat de sa main, abandonnant toute contenance sur le seuil de la chambre maternelle ; Agrippine et Néron avaient inversé les rôles, et dans sa violence, il la réclamait comme un enfant se réveillant d’un cauchemar. Son silence le blessait plus qu’il ne l’aurait avoué, mais quelque part… quelque part, peut-être la comprenait-il. Il aurait aimé l’entendre. « Tu me tues, » murmura-t-il, davantage à son adresse qu’à celle de l’auteure de ses jours. Du bout des doigts, il frôla la poignée avant de replier ses phalanges, découragé par son mutisme. Il s’apprêta à tourner les talons, la frustration vernie d’une mauvaise foi mal placée, quand des bruits de pas manquèrent de le faire sursauter. « Merlin… Yselia, tu m’as flanqué une de ces peurs. » Ses billes céruléennes se posèrent successivement sur la porte, sa paume rougie, puis sur le visage de sa cousine, probablement alertée par son hurlement enragé ; sa langue humecta ses lèvres. « Désolé pour le vacarme. Je me suis emporté. » Une pause. « Elle ne m’en tiendra pas rigueur, » crut-il utile d’ajouter en s’écartant prudemment du passage. Ses mains se réfugièrent à l’intérieur de ses poches, et d’un haussement d’épaules, il chassa le trouble passager qui s’était insinué dans son esprit. Sa cousine – sa faiblesse – était l’une de ces rares personnes capable de l’apaiser par sa seule présence (un miracle). « Je ne sais plus sur quel pied danser avec elle. » La confidence était penaude, saumâtre, mais rapidement balayée par d’autres préoccupations. « Tu as réussi à lui parler des préparatifs du mariage ? » Dixit l’éternel célibataire. Sans même sourciller, en dépit de ce que lui inspirait l’élu, qu’il préférait évoquer par périphrases plutôt que le nommer directement.
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