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sujet; (ALGIE) Faire honneur à sa magie
MessageSujet: (ALGIE) Faire honneur à sa magie   (ALGIE) Faire honneur à sa magie EmptyVen 24 Oct 2014 - 17:28

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Algie Longbottom
feat benedict cumberbatch • evie

• nom complet ; Algie Longbottom. Pas de deuxième prénom comme héritage particulier d'un grand-père ou une grand-mère jamais rencontrés, son nom de famille lui suffit, il en est fier.

• surnom(s) ; il a toujours pensé que son prénom laissait un peu à désirer, que s'appeler douleur en français n'était pas très engageant, son père s'évertuant alors à lui dire que cela venait des plantes de la famille algae. Malheureusement, l'imagination des compagnons d'école n'ignora pas ce détail et rapidement il eu droit à de nombreuses moqueries, dont un, The Ache, certainement encouragé par sa tendance à être blessé au moins une fois toutes les deux semaines. De mauvaise langues diront que c'est parce qu'il aime ça, que son nom lui a tracé le chemin. Algie quant à lui déplore le manque d'originalité dans cette trouvaille qui lui colle à la peau et ne réagit plus quand on l’appelle ainsi.

• naissance ; né le 20 novembre 1960 à Oxford, il fêtera donc bientôt son quarante-et-unième anniversaire, probablement dans la mauvaise humeur et en ne trouvant plaisir dans cet événement que par la présence des meringues préparées par sa tendre épouse. Depuis qu'il a passé le cap de la quarantaine, Algie n'a plus le cœur à souffler ses bougies, lui qui pourtant se fait une joie de tout événement festif.

• ascendance ; un Sang-Pur, un Longbottom. Sa famille fait partie des vingt-huit, et même s'il se fiche complètement de ce que peut penser le monde à propos du liquide dans ses veines, il est très heureux de faire partie de cette famille, en adore l'histoire et entretien sa mémoire. Il ne croit en rien à toutes les idioties que l'ont peut dire sur la pureté du sang, il n'encourage absolument pas les mariages entre les « purs » qui finissent souvent consanguins pour maintenir ce statut et ne comprend pas comment on peut seulement penser à dénigrer un sorcier pour sa naissance. Lui, il ne voit que la magie. Le seul honneur qui compte c'est ce qu'on en fait, c'est le sorcier ou la sorcière que l'on choisit de devenir.

• camp ;le nom des Longbottom est connu pour plusieurs des membres de cette famille a avoir combattu les mages noirs, pour les morts qu'ils comptent en sacrifice à leurs convictions et leur politique Pro-Moldus. Pourtant, Algie n'a jamais rejoint le combat, il refuse de prêter allégeance l'un ou l'autre camp, se considérant neutre et choisissant la prudence, convaincu qu'il serait bien plus utile par d'autres manières. Il est loin d'oublier le funeste destin des membres de sa famille mais voit une forme de respect pour eux en ne commettant pas de folie, en faisant survivre le nom de Longbottom, attendant patiemment un moment plus opportun pour que justice soit rendue.

• métier ; sa passion pour les voyages, ses collections de plantes ou encore sa curiosité pour l'Histoire semblaient tracer sa voie professionnelle sans réelle difficulté mais c'est vers le métier d'Oubliator qu'il se dirigea à la fin de ses études. Algie a toujours été impressionné par la mémoire humaine, par la psychomagie et est un excellent lanceur de sortilèges qui demandent une profonde concentration pour atteindre un mécanisme précis, c'est donc naturellement qu'après avoir dévoré tous les livres de Poudlard traitant du sujet de près ou de loin il se décida à poursuivre cet objectif qui le rend aujourd'hui très heureux tant sur le plan magique que sur son utilité à la société sorcière.

• réputation ; si certains le voient comme le lâche de la famille quand d'autres le considèrent comme le plus prudent et un homme sage, Algie reste quelqu'un d'assez discret, ne faisant pas parler de lui trop souvent. Il est très apprécié pour son travail et est reconnu pour ses connaissances mais le reste du temps on le voit surtout comme un personnage un peu solitaire, qui aime porter des pulls abîmés, l'Oubliator qui ne manque pas une occasion pour lancer un regard noir accompagné d'un rictus amusé quand on le provoque et époux d'une femme bien trop belle pour lui. Ses amis apprécient son sens de l'humour et son optimisme à toute épreuve quand ils n'ont pas le moral, une affection pour eux qui surgit parfois soudainement alors que l'instant d'avant il semblait porter une dépression de plusieurs années sur ses épaules. Il a aussi une belle réputation dans le milieu des voyageurs, une des grandes passions de sa vie qu'il retranscrit dans des carnets qu'il publie parfois à quelques exemplaires mais sous un autre nom.

• état civil ; alors qu'il était très à l'aise à l'idée de rester célibataire pour toujours en compagnie de quinze chats et ayant pour seul amour les grands paysages froids, à 28 ans Algie s'est marié avec Enid, une étrangère nordique. Le couple n'a pas d'enfants, par choix, certains disent que c'est peut-être pour un mieux, quand ils sont ensemble leur complicité a tendance à créer une passion pour les expériences dangereuses, des débats aux teintes de jurons raffinés et un mélange de bonheur et de tristesse qui laisse tout le monde perplexe et dans lequel il n'y a que eux qui s'y retrouvent.

• rang social ; il fait partie de l'Élite. Pour l'instant il le prend comme un avantage auquel il ne touche pas beaucoup mais qu'il entretient en se gardant de crier sur les toits qu'il est contre les idées du gouvernement, n'affiche pas non plus un sourire hypocrite et sait se montrer poli avec certaines personnalités -ce qui demande beaucoup d'efforts et de coups de pied de la part d'Enid pour ravaler des insultes-. C'est de la ruse et de la prudence, pas de la lâcheté ou du défaitisme.

• particularité(s) ; aucune.

• patronus ; si auparavant il pouvait se servir du souvenir de son premier voyage en solitaire, désormais c'est la sensation du premier sortilège d'Oubliettes qu'il a lancé qui peut faire apparaître un lièvre.

• épouvantard ; on pourrait penser qu'un homme aux pensées parfois tristes, à l’idéologie mise à rude épreuve durant ces temps-ci ou l'amour fou qu'il porte à sa femme pourraient être des peurs dévorantes, mais c'est l'image de monstres marins qui le terrorise, ne pouvant supporter l'idée même de l'existence de tout ce qui vit à plus d'un mètre de profondeur dans l'eau.

• risèd ; lui-même qui présente Enid à Frank et Alice alors en bonne santé, souriants et toute la famille Longbottom réunie, blaguant autour d'une tarte à la citrouille.

• animaux ; au grand bonheur de sa femme, Algie possède trois créatures aux caractères aussi adorables et attachants qu'un sombral. Draugur est un vieux chat à trois pattes qui s'était faufilé dans sa chambre d'hôtel durant un voyage en Islande pour prendre comme domicile sa valise, vraisemblablement avec l'intention d'y mourir au vu de son état. Il doit son nom à cette histoire, dormant toujours dans cette vieille malle et promettant que le premier être vivant s'en approchant se verra être pourfendu par ses griffes, ce qui explique les tensions avec Afanc, le furet originaire du Pays de Galles connu pour être l'élément le plus énergique de la maison et par conséquent le plus perturbateur. Et enfin, à leur mariage, Algie à voulu acheter deux chouettes pour lui et Enid qui a alors tenu tête et refusé de les appeler Huginn et Muninn, quand bien même Algie trouvait ça amusant et poétique. La chouette Muninn est aussi le dernier animal autorisé pour éviter que le foyer se transforme en ménagerie.

• baguette ; elle est en bois de hêtre, légèrement souple, contient des dards de billywig, mesure trente-et-un centimètres et a un manche tordu, foncé et recouvert de fines gravures représentant des branches. Il y tient énormément, bien que ce soit la deuxième qu'il possède, la première ayant connu une fin tragique lors d'un voyage en Nouvelle-Zélande. Il devrait la regretter, parfois il s'en veut de ne pas éprouver de tristesse vis à vis de sa première possession reconnaissant sa magie, mais elle n'était plus très obéissante vers les derniers mois, probablement parce qu'elle était en bois de noyer noir et qu'Algie traversait une période de grands doutes et réflexions profondes. La baguette et son maître étaient donc destinés à ne plus se comprendre.

• WIZARD •
Perso inventé

The stars have faded away

► Avis sur la situation actuelle : Algie est bien évidement en désaccord avec tout ce que le gouvernement actuel impose, il déplore les événements depuis des années et enrage en silence lorsque l'injustice éclate, c'est à dire chaque jour, à chaque loi, à chaque regard abattu qu'il croise. Les idées des Mangemorts sont à l'extrême opposé de ses propres convictions, cependant, il a rapidement décidé où il se situerait dans le conflit, choisissant de ne pas se soulever contre les dirigeants et de ne pas se jeter dans le combat, persuadé que ce n'était pas la bonne solution, la bonne manière de vaincre. Enid dit que cela demande beaucoup plus de courage de se lever chaque matin en combattant ses propres doutes au nom de principes qu'il faut cacher dans l'espoir d'un jour avoir la possibilité que la justice règne autrement que par les morts et les cris. Lui il ne sait pas quoi en penser, il ne se voit ni comme lâche ni comme un combattant dans l'ombre qui attend. Il se voit comme un sorcier témoin d'un spectacle si honteux, violent et criminel qu'il n'a pour l'instant rien en main pour y remédier, qu'il aimerait chaque jour faire honneur à la magie sans blesser la société sorcière déjà affaiblie.

► Infos en vrac : il n'a jamais été un grand fan de Quidditch et n'a jamais prétendu à un autre sport, se contentant de courir deux fois par semaine pour avoir un corps assez en forme pour son travail au cas où ce serait nécessaire, c'est à dire rarement. Il est revanche assez bon en escalade, aimant prendre ce risque lorsqu'il est à la recherche de nouveaux spécimens de plantes. il a tendance à facilement s'endormir dans les endroits les plus inconfortables ; adossé contre une bibliothèque, affalé sur le tapis du salon et Enid l'aurait même une fois retrouvé dans leur armoire. Selon les dires de l'intéressé, c'est plus agréable, il aime bien. Sa femme pense que c'est surtout parce qu'il a un mauvais sommeil, qu'il peut mettre deux heures à se retourner dans leur lit avant de dormir et que c'est pour ça qu'il est parfois épuisé, un cercle vicieux qu'Algie balaie d'un revers de la main, s'en fichant un peu. aidant volontiers ses amis et prêt à aller jusqu'à l'épuisement total pour ses proches, il équilibre mal son investissement, donnant tout d'un coup, voulant faire plaisir jusqu'au résultat final avant de ne plus donner de nouvelles du jour au lendemain, ayant assez de ses amis et nécessitant d'être seul pour les deux semaines suivantes. un jour, une tante a eu la mauvaise idée de lui dire que les sapins de Noël sont des arbres que l'on enchantent pour l'occasion et qui, si on leur donne la bonne formule qui est un secret depuis des siècles, font apparaître le cadeau de nos rêves. Et aujourd'hui, à plus de quarante ans, Algie y croit toujours. face à l'échec, Algie préfère toujours prendre du recul, n'autorisant pas la colère à prendre le dessus sur lui car c'est un terrain inconnu qui l'effraie. Peut-être est-ce une erreur, car il porte ensuite les remords ou les regrets pendant longtemps, mais il veut rester positif et continue de chercher des belles choses, des apprentissages et de l'expérience acquise dans ces obstacles, même si cela devient des mensonges peu à peu auquel il se force de croire.   à Poudlard, c'était un élève qui n'a jamais fait de vagues, un peu étrange et ayant visiblement les mêmes difficultés que son aîné à bien mettre un uniforme mais il était simple, ne courant pas après la gloire et la reconnaissance, silencieux et se fondant dans le décor avec une telle facilité que ça lui joua souvent des tours – en deuxième année on l'oublia après le cours de botanique et il fut enfermé, l'obligeant à se cacher dans une armoire pour se protéger des plantes nocturnes -  c'était donc un élève curieux, patient, avec peu d'amis mais dévoué, la seule trace qu'il laissa dans l'histoire de l'école c'est en tant que grand abonné à l'infirmerie. l'amour du voyage occupe une grande place dans sa vie., et ce depuis tout petit. Il aime visiter des villes grises et chargée d'histoire, vénère les montagnes bordées de grandes plaines et de lacs, adore les forêts du nord et cherche l'odeur humide des auberges de passage. Et il n'est pas pour autant malheureux dans sa maison de Loustry Ste Chaspoule, on croit parfois que son besoin de voyager viendrait d'un sentiment de prison ou d'ennui du quotidien mais loin de là, il aime ses escapades ainsi. son père est décédé dans son sommeil alors qu'Algie n'avait que neuf ans et que Frank était à Poudlard. Courageux, les deux frères s'interdirent d'être tristes trop longtemps, apprirent rapidement à compter davantage l'un sur l'autre et à ne pas en vouloir à leur mère pour l'éducation trop stricte qu'elle leur donnait en pensant faire honneur ainsi à son mari. depuis le haut de sa clavicule droite jusqu'à son cœur il a une cicatrice assez profonde qi le fait parfois souffrir, souvenir d'une journée de travail s'étant mal finie. Enfin, qui s'est plus mal finie que d'autres. plus jeune, Algie n'a aimé que des garçons. C'est quelque chose que très peu de personnes savent, il n'en parle jamais -parce qu'il n'y voit aucun intérêt- et ce n'est plus à l'ordre du jour depuis qu'il a rencontré Enid. En réalité, il ne s'est jamais pris la tête sur ce sujet, se sentant à l'époque bien plus concerné par son avenir et la marque du balai qu'il souhaitait acheter. contrairement à ce que certains pensent, les plantes qu'il recherche et collectionne ne sont en rien une curiosité pour une utilisation en potions ou en médicomagie. Il est fasciné par ces couleurs, ces formes, leur temps de pousse, les réactions aux différentes températures et les capacités magiques de certaines. Au final, il est grand connaisseur dans leurs noms, leurs caractéristiques et leurs origines, mais ne lui demandez pas quelle plante peut-être utilisée pour soigner une pneumonie, vous vous retrouverez avec des poils de rat sur le nez.


Nothing compares to you

• pseudo & âge ; space attic & 24 ans. • comment as-tu trouvé le forum ? par mon âme sœur rpgique, qui l'a elle même trouvé sur bazzart.• ton avis, tes suggestions ; magnifique. I love you votre forum est magnifique, belle élaboration des annexes. • connexion ; trois soirs par semaine (work) insomnie sur le rp (hollidays). • quelque chose à ajouter ? ce panel de personnages que vous incarnez, laissez-moi m'évanouir... minikr



Dernière édition par Algie Longbottom le Mer 26 Nov 2014 - 4:47, édité 3 fois
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Here comes the hurricane


―――― • BEGINNING A GREAT JOURNEY ; JULY 1979 • ――――
Les mains dans les poches de sa veste, les sourcils froncés, Frank regarda la liasse de papiers qu'Algie parcourait lentement, signant de temps en temps dans le bas de la page d'une écriture rapide qui trahissait son envie d'en finir. « Tu es vraiment certain ? » « Frank, est-ce que tu peux au moins faire semblant d'être heureux pour moi à défaut de soutenir mon choix ? » soupira Algie qui ne leva pas son nez du parchemin qu'il lisait. « Par Merlin, tu sais bien que je te soutiens, mais je dis juste que ça aurait été amusant qu'on devienne les deux frères Aurors qui barrent la route aux mages noirs. » dit-il en détournant la tête, ne voyant pas son cadet qui lui adressait un rictus amusé avant de reprendre sa lecture. Algie savait très bien que Frank le taquinait, qu'effectivement, c'était une image qui ne le laissait pas indifférent et que la possibilité d'être les frères Longbottom unis dans leur profession, comme dans leurs jeux d'enfants, était très intéressante. Mais ce n'était pas ce qu'il désirait, il était loin d'avoir toutes les compétences que l'on demandait à un Auror et n'avait de toute manière jamais apprécié l'idée de cavaler et jouer à la course poursuite avec un autre sorcier. Il n'était pas bon à ça. « Dis-toi qu'on se croisera certainement sur certaines affaires et que je pourrais allègrement me moquer de tes nouvelles chaussures devant tes collègues » « Et maintenant je souhaite ne jamais te voir pendant mes heures de travail. » Frank envoya un sourire sincère à son cadet qui rendit le dossier à l'homme trapu derrière le bureau qui avait trouvé plus intéressant de se concentrer sur sa figurine de fléreur en porcelaine que sur la conversation de ces deux jeunes hommes incapables de boutonner correctement leurs chemises ou de mettre une cravate droite. « Vous recevrez un hibou de la Commission dans trois semaines lorsque les résultats de vos ASPICS nous parviendront. Si votre dossier est accepté, vous commencerez la formation d'Oubliator à partir de fin août. N'oubliez pas de déposer au plus vite le questionnaire qu'on vous a fourni au bureau de Mr Jenkins. Bonne journée. » Ayant à peine écouté le discours du sorcier, au courant de la procédure qu'il avait étudié une dizaine de fois mais adressant tout de même un sourire poli, Algie s'en alla rapidement, heureux que cette étape ce soit déroulée aussi facilement. Il avait surpris sa famille à l'annonce de ce choix de carrière et tenait à aller jusqu'au bout de son projet, non pas que les autres Longbottom trouvait que c'était une mauvaise idée, loin de là, mais tout le monde s'attendait à ce qu'il disparaisse dans d'incessants voyages à travers les continents et qu'il rejoindrait le club de ces sorciers qui ne retrouvent leurs famille que lors de quelques fêtes de Noël ou mariages. Tout en prenant l’ascenseur pour rejoindre le Réseau de la poudre de Cheminette, Frank et Algie s'échangèrent des discussions banales, demandant comment se portait l'un ou l'autre ami commun, débattant sur la hauteur de la haie du jardin la plus intéressante pour diminuer le nombres de gnomes et abordant même des sujets épineux. « Comment va Peverus ? » « Comment va Alice ? » Frank soupira en entendant ce grincement de dents, conscient qu'il ne saura donc jamais ce qui s'était passé avec le seul amour de son frère, se contentant de se souvenir du visage paisible qu'il présentait durant cette période et souhaitant que quelqu'un lui procure à nouveau ça. « Je peux te demander un service Frank ? » « Bien sur. C'est à propos de Peverus ?» « Tu es vraiment tenace. Si tu veux tout savoir, un peu. dit-il s'amusant de toute l'attention que lui portait soudainement son frère dans l'espoir d'en savoir plus, le pauvre allait être déçu. En attendant la réponse de la Commission, je pars en Islande quelques semaines, besoin de réfléchir, et il paraîtrait qu'un phénomène magique est tout simplement remarquable du côté des Fimmvörðuháls actuellement. Tu savais qu'en 1455, Jarl Hørgensen, un sorcier danois qui avait été exilé pour avoir contredit la thèse de Léonsian – tu sais, l'influence du cycle lunaire sur le flux magique des créatures magiques nocturnes ? – inscrivit les ættir de Týr dans un rocher pour indiquer la formation de... » « Qu'est ce que je peux faire pour toi ? » coupa Frank qui prit soudainement conscience qu'ils étaient partis pour un nouveau débat à sens unique qui durerait une heure et qu'il ne serait pas honnête de faire croire à Algie que dans l'immédiat c'est ce qu'il voulait entendre de sa vie. « Il faudrait arroser les plantes de ma serre pendant mon absence. Mais, hem, en faisant attention. » « En faisant attention ? » « J'ai ramené une hellornum mantilae de mon premier voyage – et arrête de faire ces grands yeux, elle n'est illégale qu'à son état de bulbe – et disons que j'ai peut-être mal calculé la taille de son carré de terre, il est possible que la proximité des autres plantes l'ait un peu... énervée. » Ils s'étaient arrêtés en plein milieu de l'atrium, se fixant l'un et l'autre dans une longue minutes de silence. L'un exagérant son regard suppliant et l'autre lui exprimant qu'il aurait préféré que son frère fasse plutôt collection de chapeaux chanteurs. « D'accord, mais cesse de rapporter des choses qui pourraient t'attirer des ennuis, surtout pour l'instant, il y a des contrôles, ce n'est pas sûr. » lâcha Frank dans un sourire sincère, sachant bien que son cadet se ferait un sang d'encre pendant son voyage si personne ne s'en chargeait et que c'était là une preuve de confiance que de lui demander ce service. « Merci Frank ! Tu verras, elle est sublime. » « Qui ça ? » « Ma plante, l'hellornum mantilae. » « Ah. Bien, je m'efforcerai de penser à ça quand elle dévorera mon bras. » « Ça marche. répondit Algie sans apercevoir le sourire amusé de son frère, se dirigeant déjà vers une cheminée pour rentrer chez lui, prêt à faire ses valises pour partir au soir. Embrasse ta femme pour moi. Et promis, je ne vous ramène pas de crâne d'Aughisky cette fois-ci. » Et sans attendre la réponse de son aîné, trop enjoué par sa formation d'Oubliator qui allait bientôt commencer et ce voyage en Islande qu'il préparait depuis longtemps déjà, Algie disparu dans une fumée verte.


• OWLS AROUND THE WORLD •

Janvier 1980, Londres
Alice,
Tu ne peux pas savoir à quel point cette nouvelle me réchauffe le cœur. C'est fabuleux ! Toutes mes félicitations à vous deux. Vous allez faire de merveilleux parents. Maman doit être intenable j'imagine, fais attention, elle va t'épuiser avec toutes les potions qu'elle voudra te faire prendre.  Je vais d'ailleurs t'apporter un Udelius Vivilae, c'est une excellente plante de compagnie pour les femmes enceintes. Ou est-ce le Ramerius Vivilae ? Je me renseignerai.
À dans deux jours pour le thé, hâte de voir vos visages rayonnants de bonheur.
Algie

21 août 1980, Londres.
Frank,
C'est un très beau nom, Neville, je te l'ai déjà dit, ignore notre vieille tante. Ce petit sera un merveilleux sorcier, je le sens. Et oui, je te promets d'attendre la prochaine fois qu'il ait au moins six mois avant de lui offrir un balai volant pour enfant.
J'espère que tu n'oublieras pas trop souvent que désormais ton fils t'attend à la maison. Alors je te libère de tes obligations de jardinier de remplacement, ne perds pas ton temps avec mes obsessions et reposes-toi, en compagnie de ta famille. Tu travailles trop, pour une excellente raison je sais mais prend quelques heures pour effacer ces cernes. Neville se chargera assez bien de perturber votre sommeil si d'autres ne le font pas.
Algie

Mai 1981, Zurich.
Frank,
Autant j'apprécie de voir cinq hiboux se suivre à moins de trois heures d'intervalle, autant la Beuglante n'était pas nécessaire. Je ne peux pas t'écrire, tu sais ce que ça veut dire avoir été piqué par des Doxys en période de migration ? Peverus est avec moi, ne t'en fais pas, il y'a quelqu'un à mon chevet. Et non, tu ne sauras rien.
Retour dans quelques jours, tu m'expliqueras à ce moment en quoi tu trouves qu'il n'y a rien d'inquiétant à ce que Neville n'ai pas encore manifesté de magie. Il va avoir un an, par Merlin ! J'ai lu des articles à ce sujet.
Et encore un hibou ? Est-ce que Maman te met la pression ?
Algie

Septembre 1981.
Frank,
La mort des frères Prewett est un véritable choc, et je sais que tu étais proche d'eux depuis Poudlard. Toutes mes condoléances à leur famille, Fabian et Gideon étaient des sorciers justes et dévoués au bien de la société magique, ils seront longtemps regrettés.
La situation en Angleterre m'inquiète, ici en Autriche les journaux n'en parlent pas beaucoup, en tout cas pas en détails. Je vais écourter mes vacances, le bureau semble être un peu débordé et l'idée de rester loin de tout ça, inutile aux événements, m'est difficilement supportable. (...) Tu sais très bien que j'applaudis ton courage et ton dévouement, mais ne m'en veux pas d'être inquiet pour toi Frank. Tu es un sorcier que j'admire, je te l'ai déjà dit, et ce n'est pas uniquement parce que tu es mon frère, je pense sincèrement que tu es un grand sorcier. Aussi coriace et têtu sois-tu, tu ne tourneras pas le dos à tes convictions et je sais que tu le fais pour ton fils, c'est un courage qui ne me plaît pas uniquement parce qu'il pourrait t'arracher de nous. Mais tu as mon soutient, tu l'auras toujours.
À samedi prochain, prends soin de toi.
Algie

Frank,
Je viens d'apprendre pour les Potter, le hibou d'un ami est arrivé un peu avant le tien. Tu n'as même pas à demander ça, j'arrive par le premier Portoloin disponible.
Algie


―――• HER BLUE EYES ON THE FJORD ; DECEMBER 1989 •―――
L'écharpe remontée jusqu'au dessus du nez et les mains enfouies dans les poches de son grand manteau, Algie fixait les eaux calmes du fjord dans lesquelles ses pieds étaient plongées jusqu'aux chevilles. Il adorait ces montagnes qui l'entouraient, ces roches qui s'évanouissaient avec douceur dans le paysage. C'était étrange mais seul la vision de ce tableau le calmait, l'éloignait un instant de ce qui l'attendait en Angleterre, comme si un fjord pouvait effacer de sa mémoire tous les instants difficiles de sa vie. Il ria tristement un instant à cette idée. Effacer les mémoires, c'était son travail, sa vocation, ce quelque chose qu'il le faisait sourire quand il se présentait comme Oubliator passionné et qu'une légère inquiétude passait sur le visages des nouvelles rencontres, se demandant si c'était jugé normal qu'un sorcier aime ce genre de sortilège. Et malgré le grand respect qu'il avait envers la magie, son équilibre et le fait de devoir accepter de ne pas l'utiliser pour tout résoudre, Algie avait eu de nombreuses fois envie de charmer sa mémoire pour oublier. Celle de sa mère aussi, pour les panser du chagrin. Pour oublier que la fin de cette guerre sorcière leur avait arraché deux membres de la famille Longbottom. Attrapés, torturés. Frank et Alice avaient sombré dans la folie sous la force des sortilèges. Ils avaient sans doute hurler pendant de longues minutes, peut-être même des heures, avant que leurs esprits s'échappent, qu'ils ne soient plus que deux ombres terrorisées quand on les retrouva, vivants dans ce supplice qu'on leur avait infligé et désormais patients permanents de Ste-Mangouste. Algie en avait été si furieux, si bouleversé en apprenant la nouvelle. Il ne se souvenait même plus exactement de la tournure des événements. Son frère lui avait demandé de prendre Neville quelques jours, le temps qu'il s'occupe de régler toutes les affaires urgentes après les rebondissements du 31 octobre 1981, date connue pour être celle de la libération des sorciers. Algie était venu immédiatement, avait tenté de faire comprendre à son frère qu'il aurait aimé l'aider, préférant mettre de côté son aversion des combats et couvrir ses arrières, certain que leur mère s'occuperait mieux du bambin que lui, mais il s'était confronté à un refus plein de raison, et ce fut la dernière fois qu'il vit Frank, le vrai, et pas cet étranger aux traits identiques à celui de son aîné, couché dans un lit d'hôpital et dont il ne savait toujours pas quoi en penser, malgré ces années passées à courir dans l'incompréhension, les doutes et puis la colère, ces nombreux voyages, sa vie qui continuait bien que parfois au ralentit, comme si elle traînait la patte pour laisser à Frank la possibilité de se réveiller et de le rattraper.
« Algie ! cria soudainement une femme derrière sans lui sans avoir pris la peine de s'annoncer et le faisant sursauter. S'il te plaît, éloigne-toi de cette eau. Vous les britanniques vous n'êtes pas les seuls à avoir des monstres marins qui dorment dans les lochs. On dit qu'ici c'est le berceau de Jörmungandr qui... » Elle s'interrompit brusquement en voyant l'anglais sortir à toute vitesse du lac et la rejoindre sur les pierres en surplomb du bord, comme effrayé à la simple énonciation de la présence de créatures dans les profondeurs des eaux troubles. Mais alors qu'elle s'apprêtait à éclater de rire, Enid vit une véritable peur et de la gêne sur le visage de son mari, ravalant son sourire et s'efforçant à faire comme si ce n'était pas arrivé, appréciant de découvrir une nouvelle information sur lui et se promettant de ne pas s'en servir à l'avenir. Du moins pas trop souvent. « Tu sais, cette écharpe et ce manteau ne te sauveront pas d'une pneumonie si tu vas pieds nus dans l'eau en plein hiver, je me demande qui tu veux impressionner comme ça. » « Peut-être Jörmungandr. » répondit-il en lui lançant un regard langoureux bien que toujours gêné que son épouse l'ai vu paniquer comme un enfant de deux ans dans le noir. Cette fois-ci, la jeune femme ne retint pas son rire, amusée par cette hâte à replacer des chaussettes et la tentative de chasser la gêne avec autodérision. Elle riait pourtant rarement, mais Algie semblait la faire pencher plus souvent que n'importe qui d'autre dans ces sourires sincères. Ou peut-être était-ce parce qu'elle voulait que quelqu'un apporte au moins un peu de gaieté dans la vie de cette homme qu'elle aimait et qu'elle se forçait parfois à étirer ses lèvres pour espérer voir un petit éclat de bonheur dans les yeux d'Algie ou entendre un soupir qui ne serait pas lourd de douleurs.
Ils venaient de se marier, seulement quelques mois après cette rencontre à la banque sorcière norvégienne et leur amour réciproque avait été une évidence au bout de quelques jours ensemble et du courage qu'Algie rassembla avec maladresse en l'embrassant pour la première fois devant le squelette d'un basilic exposé dans un musée dans lequel ils s'étaient réfugiés à cause du mauvais temps. Étrangement, ils se combinaient, et ils ne se posèrent jamais davantage de questions, confiants dans leur relation. Leurs proches n'étaient pas tous du même avis et tandis que certains avaient juste haussé les sourcils en prenant connaissance d'une date de mariage très précoce à leur goût, d'autres s'étaient esclaffés, croyant à une blague avant de se ressaisir face à la vérité. Certaines connaissances d'Algie y virent aussi l'occasion de remettre en question ses propos concernant le mariage entre sangs-purs puisqu'il déplorait ouvertement et sans honte ces mariages qui risquaient par tous finir consanguins. À ses yeux, épouser une sang-pure étrangère, fille unique d'une petite famille sans histoire et ne comptant désormais plus qu'elle comme héritière, n'était pas sujet à débats. Il eut beau clamer qu'il l'aimait pour sa personne et non son sang, que les parents de la concernée ne se souciaient pas le moins du monde de cette question, on ne crut Algie qu'à moitié. Ce qui au final ne le dérangea pas plus que ça, s'en fichant complètement et heureux ce jour-là qu'ils se disent oui.


―― • HEAR ME DEAR BROTHER ; FEBRUARY 1991 • ――
Cette odeur, nauséabond rappel de ce lieu qu'était le royaume des perdus. Il détestait ça, même dans ce demi-sommeil Algie ne parvenait pas à faire abstraction de ces effluves d’hôpital qui lui retournaient violemment l'estomac à chaque fois qu'il passait la porte de cette salle. Effondré sur une chaise inconfortable, il ne parvenait même pas à se souvenir si un jour il avait apprécié cet endroit, si il y était venu avec le sourire. Peut-être seulement un après-midi lorsqu'il était plus jeune, quand son père s'était retrouvé avec les os de la jambe remplacés par de la gelée à la menthe, un épisode qui avait fait rire toute la famille après que le moment d'inquiétude soit passé. Il se souvenait avoir inventé un tas de blagues sur le sujet avec son frère des jours durant, une image désormais bien loin, presque irréaliste, celle d'une autre vie à laquelle il n'arrivait plus à s'identifier, comme amputé d'une raison. « Algie, qu'est-ce que tu fais encore ici ? Rentre te reposer. » souffla la voix de sa mère qui arrivait pour lui secouer délicatement l'épaule d'une main froide, se laissant un instant pour apprécier la vue de ses deux fils endormis l'un en face de l'autre, paisibles, comme si rien n'était arrivé. « Hm, tu es restée toute l'après-midi d'hier, c'est à mon tour. » Augusta Longbottom esquissa un sourire triste, touchée de voir son cadet toujours aussi soucieux de son frère et à la fois désolée qu'il ne parvienne pas à prendre conscience qu'il devait lâcher prise peu à peu, cela faisait bientôt dix ans. Qu'attendait-il, silencieux et impassible aux côtés de Frank qui ne prenait même pas conscience de son identité ? À quoi pensait-il ? Enid lui avait confiée qu'Algie semblait songer très souvent à comment ramener la mémoire et l'esprit de son frère, persuadé qu'il pouvait fixer ce problème, se plongeant dans ces ouvrages psychomagiques qu'il connaissait pourtant par cœur. Sa belle-fille avait raison, Algie savait au fond qu'il n'y avait rien à faire, comme tout le monde, mais il ne parvenait pas à laisser partir cet espoir. Pour lui, ce serait comme si Frank et Alice Longbottom étaient décédés. Mais ils ne l'étaient pas. Il le refusait. Pour toute cette enfance partagée, cette complicité qu'il avait eu avec son grand-frère, pour Neville qui regardait désormais avec tristesse ce père qui ne le reconnaissait pas. Ça ne serait pas juste de dire qu'ils étaient partis alors que Frank ouvrait désormais lentement les yeux, dans le fauteuil en face, bousculé dans son sommeil par toute cette agitation.
Il n'en fallu pas plus à Algie pour se saisir de son manteau tombé à terre, embrasser sa mère et son neveu avant de sortir de la pièce, non sans avoir posé une main sur l'épaule de son aîné encore étourdi par la fatigue. Il aimait bien ces quelques secondes, quand il n'avait pas encore l'occasion de voir toute la folie, la douleur et un labyrinthe d'angoisse dans les yeux de son frère. Il n'acceptait pas encore. Trop en colère. Contre ceux qui avaient fait ça, contre la dévotion d'Alice et Frank qui en avait fait des héros gênants. Et puis de la colère contre lui, à ne pouvoir rien faire, à rester simplement là assis dans un fauteuil, à les regarder, eux, ces étrangers, dans le corps de deux personnes qu'il aimait et dont il ignorait s'ils étaient encore conscients sous ce voile de folie ou bien morts. Impuissant. Algie détestait ça, il n'oubliera jamais. Et probablement qu'il n'acceptera jamais non plus.


――-― • WE HAVE OUR OWN LIFE, TOGETHER ; OCTOBER 1998  • ――-―
« (...) Espèce de goule en putréfaction ! » « Vieux hibou rabougri et boiteux ! » « Eh, vous n'allez quand même pas en venir aux baguettes pour ça. Arrêtez maintenant ! » Algie se laissa tomber dans son fauteuil en soupirant et lança un regard noir à sa femme, la haïssant sur l'instant qu'elle l'aime tant et furieux de tenir trop à elle pour oser lui briser le cœur alors que ça aurait été en réalité une preuve d'amour envers elle. Enid se mordait la lèvre pour retenir sa colère, n'en revenant pas que son mari ose lui dire de rentrer au pays, de quitter l'Angleterre et de ne plus y remettre un pied tant que la situation ne se serait pas améliorée. Pourtant c'est ce qui semblait être le plus prudent et le plus sage, Algie voulait simplement la savoir en sécurité, ne mesurant pas à quel point ce qu'il venait de formuler était la plus grande angoisse de sa femme. « Plus rien ne m'attend là-bas, tu le sais. » « ... » « Mon époux est ici, dans cette pièce, dans ce pays, alors je reste. Et je ne veux même plus en parler. » finit-elle en tournant la tête pour cacher sa colère et se concentrer sur le ronflement du furet qui ignorait la dispute, confortablement installé sur ses genoux. « Algie, intervint l'homme qui avait jugé que deux minutes de silence gênant était une bonne mesure avant de reprendre la parole, tu as des nouvelles de ton neveu ? » « Non, aucune. répondit l'Oubliator en maltraitant un fil qui dépassait de sa manche. Et c'est mieux ainsi, il n'est pas idiot. Concernant ma mère, j'ai eu en février confirmation qu'elle allait bien, mais je ne ne veux pas en savoir plus, elle doit rester en sécurité. » « Par Merlin, qu'est ce que j'admire ta mère, parvenir à se sortir d'une arrestation et envoyer un Auror à Ste-Mangouste, à son âge c'est impressionnant. » « Je suis persuadé que son chapeau a du l'aider à effrayer Dawlish. » rajouta leur ami en riant dans son thé. Algie accompagna ces deux sourires et s'imagina un instant la scène avec humour, rapidement rattrapé par un sentiment de culpabilité et de colère qui l'empêchait de se réjouir de la situation. « Je n'ai plus vraiment de contact avec eux de toute manière, depuis quelques années maintenant. On se voyait parfois à Noël, un hibou de temps en temps, et c'est tout. La dernière fois que j'ai vu Neville c'était quand je lui ai offert un Mimbulus Mimbletonia pour ses quinze ans. Donc, je ne sais pas grand chose. » « On t'a déjà interrogé à son sujet ? » « Bien évidement, répondit Algie en trouvant la réponse tellement évidente, ne comptant plus le nombre de fois depuis l'année précédente où on lui avait bien fait comprendre qu'il était prié de ne cacher aucune information au sujet de Neville. Mais j'ai été rangé dans la catégorie de ces oncles qui ne savent pas grand chose de leurs neveux et nièces, à l'écart des contacts familiaux. Et si j'ai été surveillé ils se sont alors vite rendu compte que contrairement aux autres Longbottom je n'adhère à aucune organisation luttant contre les Forces du Mal.» dit Algie avec une grimace pour lui-même, ne prenant pas conscience des regards désolés que lui adressaient sa femme et son ami face à cette conclusion. « Il est loin le temps où je tenais Neville par les chevilles au-dessus du vide pour prouver que ce n'était pas un Cracmol » ajouta-t-il avec un sourire adressé à sa femme qui adorait cette anecdote, il le savait. Enid ne lui répondit pas, elle pouvait désormais reconnaître quand Algie se forçait à être de bonne compagnie pour ne pas ennuyer son entourage et lui donner un peu de répit, d'espoir ou de distraction. Ces dix dernières années, Algie et Enid avaient travaillé à se bâtir une vie paisible, honnête et partagée avec leurs amis, jonglant avec travail, passion et détente en regrettant rarement l'absence d'enfant dans leur maison. Enid avait vu aussi son époux s'éloigner d'années en années de sa mère, las de ses critiques concernant son métier qui n'arrivait pas à la cheville des actes de Frank l'Auror et membre de l'Ordre du Phénix, augmentant alors le nombre de ses visites à Ste-Mangouste, de plus en plus attaché à ce frère dont il n'acceptait pas l'état mais dont il avait besoin pour trouver la force dans des moments de doutes et se souvenir qu'il devait toujours l'honorer. Et sa façon à lui de le faire était de rester capable d'aider son fils s'il en faisait la demande, lutter légalement contre le système, attendre patiemment et aider la justice à renverser le gouvernement sans effluves de sang. Faire honneur à sa magie en l'utilisant intelligemment et pacifiquement.


―-― • I CAN'T PROMISE A REVENGE ; 2000 • ――
Un crétin. Ce n'était qu'un crétin, un idiot, il ne valait pas mieux que la cervelle d'un gnome. Furieux, Algie brisa la deuxième chaise de la cuisine sur le mur en face de lui, ne laissa pas de place au fracas qu'il recouvrit d'un autre cri de colère qui retourna l'estomac d'Enid, se couvrant les yeux pour cacher ses larmes et ne supportant pas la vue de son mari hors de lui, détruit. Il était essoufflé, sentant sa gorge se serrer pour retenir des sanglots qui demandaient à sortir depuis si longtemps, depuis qu'ils l'avaient eu, sa mère. Sa mère si brave, si sévère, si fière de son petit-fils, si déçue de son cadet. Ils l'avaient tué, voilà déjà un an. Et là, c'était au tour de Frank et d'Alice. Assassinés. Tout simplement effacés. Partis pour de bon. « Non, non, nooon... » soupira Algie qui commençait à faire les cents pas d'une démarche hésitante et bancale, les mains sur les hanches comme pour retrouver un calme qui lui semblait être impossible à saisir. « Algie... » « Pourquoi ? Ils ne faisaient rien, ils étaient vides, juste des enveloppes vides, pourquoi... pourquoi s'en prendre à eux ? » Il n'adressait ses questions à personne, il ne prenait même pas conscience de ce qu'il disait, noyé dans le choc et l'incompréhension. Il avait oublié toutes ces années qu'il pouvait encore arriver quelque chose à son frère et sa belle-sœur, comme si le seul deuil qu'il avait à faire était celui de leurs esprits. Il en avait oublié que leurs corps pouvaient encore disparaître. « Enid, tu ne dois... » Sa femme n'attendit pas plus longtemps pour se diriger vers lui et l'enlacer, doucement mais assez fort pour qu'il prenne conscience d'une autre présence dans cette pièce que celle de sa douleur. Ils n'avaient rien d'autre à faire que se laisser tomber et rester assis sur ce tapis à pleurer en silence les morts, comme ils le faisaient depuis si longtemps maintenant. Ils pouvaient se souvenir de chaque nom des sorciers et sorcières disparus qu'ils avaient côtoyés, voyant la liste des survivants se raccourcir de plus en plus. « Je suis fatigué. » Enid hocha la tête, lui répondant qu'elle aussi, sachant pertinemment qu'il ne parlait pas d'un épuisement physique, mais bien de cette situation générale. Et pourtant, ils trouveraient encore du courage pour se lever et partir travailler, pour trouver la force de ne pas fermer les poings et les abattre à la première injustice. Les regards seraient difficiles pour Algie cette fois-ci, il allait en entendre des réactions, on essayera de le faire craquer et Enid savait que quelque part dans le pays, maintenant, des Mangemorts se faisaient une joie à l'idée de se retrouver en face de lui le lendemain.


• OLD WORDS, OLD MEMORIES ; SEPTEMBER 2001 •
« Mrs Longbottom ? »  « Oui ? répondit Enid en se couvrant rapidement d'un châle après avoir ouvert la porte à ce sorcier de grande taille, habillé d'une robe grise et aux cheveux en bataille. À qui ai-je l'honneur ? » « Est-ce que votre mari est là ? »  Le sorcier semblait un peu tendu, jetant de rapide coups d’œil en coin et la main sur la poche de sa cape qui devait contenir une baguette, comme s'il s'attendait à ce qu'on les attaque d'un instant à l'autre. « Il travaille. dit Enid en fronçant les sourcils à l'écoute de cet accent allemand et se méfiant de l'homme au vu de son comportement. Que voulez-vous ? » « Em, je m’appelle Nils Haberwald, votre mari et moi avons un ami en commun, qui est... décédé il y'a quelques jours. »  « Oh, toutes mes condoléances... Voulez-vous rentrer en attendant qu'Algie revienne ? Il ne devrait plus tar... » « Non, non. l’interrompit rapidement le sorcier, comme soudainement apeuré par la proposition et ayant visiblement l'intention de partir au plus vite d'ici. C'est gentil. Je venais simplement déposer cette lettre de mon ami. C'était dans le testament. En fait, je croyais qu'ils ne se parlaient plus depuis des années, mais... »  « Bonjour Nils. » L'interpellé se retourna non sans cacher un sursaut de surprise et fixa cet homme qu'il reconnut au premier coup d’œil, malgré ce costume qui remplaçait des vêtements déchirés et chauds et ces traits d'homme qui s'étaient endurcis. « Oh, hallo Algie. » Un silence s'installa, calme. L'Oubliator abaissa bientôt son regard sur la lettre que tenait l'invité et même s'il avait déjà deviné la raison de sa présence, il ne put s'empêcher de se dire qu'il aurait aimé qu'elle ne lui soit pas destinée. « Tu as une très belle maison. dit l'allemand qui commençait à être inquiet de l'immobilité de son ancien ami. Regardez-moi cette sonnette chanteuse, on en fait plus beaucoup des com... »  « Il est mort c'est ça ? » Niels voulut s'empresser de dire quelque chose, de trouver les bons mots mais il n'y arriva pas. Il se fit à l'idée qu'il n'y avait peut-être rien à dire, sa présence ne voulait rien d'autre, en plus de vingt ans sans contacts seule cette raison pouvait l’amener jusque ici. Il s'avança d'un pas et tendit la lettre à Algie, croisant son regard pour se transmettre rapidement de mutuelles condoléances. « Bon, je vais y aller. ajouta-t-il en balançant ses bras d'avant en arrière, ne sachant quoi faire. Je ne devrais pas être là, vous savez. Pris beaucoup de risques en venant en Angleterre. Mais je devais te donner en mains propres. »  Algie se contenta d'un hochement de tête, un peu plus sonné que les secondes précédentes à mesure que la nouvelle prenait du sens dans sa tête. Sans attendre que Nils disparaisse de leur allée, il rentra dans la maison pour s'asseoir et lire les derniers mots que Peverus lui adressait. Ses mains ne tremblaient pas, pour être honnête il ne se sentait même pas triste. Il trouvait juste l'idée étrange, comme quand on dit à un enfant que son héros préféré n'existe pas, on s'en doutait, on peut vivre avec, mais ça nous fait quand même quelque chose. En parcourant le parchemin qui avait désagréablement la même odeur que son auteur, Algie vit les souvenirs de quels moments heureux et d'autres malheureux, refaire surface, violemment et rapidement alors qu'il avait pris soin de ne jamais y songer avec nostalgie. Il se remémora cette course à pied dans les champs allemands et une voix déformée par le temps qui l'appelait, le suppliant d'être indulgent avec les poumons de son compagnon et de ralentir, se souvenant désormais qu'il avait rit aux éclats à ce moment là, d'un rire particulier qu'il n'avait jamais adressé qu'à lui avant que sa vie ne prenne un autre tournant plus triste. « C'est lui ? Peverus ? » demanda Enid d'une petite voix, bien au courant de l'histoire mais ne sachant comment réagir et quoi dire à son mari dans un tel moment. Algie se tourna vers elle, esquissant un sourire gêné qu'elle caressa tout de suite d'un baiser se voulant rassurant. « Je suis désolée chéri. » Algie la regarda s'éloigner, se demandant s'il était nécessaire de lui faire part de ses inquiétudes. Après tout, c'est vrai que cet idiot avait promis que la prochaine fois qu'il recevrait une lettre de sa part ce serait pour annoncer sa venue chez lui, qu'importe le nombre d'années passées, qu'importe ce qu'il aurait fait de sa vie. Mais cette lettre ne semblait pas être un prélude à une visite surprise, il devait être bel et bien mort. Sans doute. Algie n'en savait rien et lui en voulut de lui apporter des questions comme une énigme qu'il devait résoudre, ce qui ne serait pas étonnant venant d'un homme comme lui. Mais il avait d'autres choses plus préoccupantes dans sa vie que la possible réapparition de Peverus ou son décès, et Algie ne ressentit qu'un léger pincement en brûlant la lettre, décidant de ne pas perdre sa nuit à chercher un éventuel message codé dans ses lignes qu'il avait tant aimé lire autrefois. Là, il devait surtout trouver les mots pour expliquer à Enid qu'ils étaient invités à une soirée réservée à l'Élite et que cette fois-ci il serait bien de s'y présenter. S'ils voulaient suivre leur plan.


Dernière édition par Algie Longbottom le Mer 26 Nov 2014 - 16:18, édité 3 fois
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Quoique tu décides de garder comme personnage, je te souhaite vraiment la bienvenue cute Mais j'avoue que j'étais trop excité à l'idée de voir un Algie ici hehe J'espère en tous les cas que tu vas fort te plaire ici, que tu t'amuseras beaucoup à créer des liens et à rp avec nous quoi fire
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bill nighy est parfait, mais j'ai quand même un coup de coeur pour algie avec cumberbatch qui, disons le, est la huitième merveille du monde hehe
bienvenue parmi nous en tout cas, on t'aimera quoi que tu choisisses yeux I love you
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je plussoie mes vdd I love you et bon courage pour choisir parce que tes deux choix sont juste parfaits gaah cute bienvenue sur le forum I love you grouh
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BIENVENUUUE hinhin perso, j'ai un coup de coeur également pour Algie (qu'on ne voit jamais) avec Cumberbatch (odjzoifuzoe). En tant que cumberbitch, je suis déjà subjuguée par ce que tu nous prépares et ce, même si tu changes de personnage en cours de route. jule Bon courage pour ta fichette, n'hésite pas à contacter un membre du staff en cas de question hinhin
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Quel que soit ton choix - aussi cools l'un que l'autre - bienvenue :3:
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WELCOME HERE, agimo (oui, oui, je suis multilingue, je déchire tout... superman )
que dire, cumberbatch en algie, ça déboite tout et ça nous fait un personnage du contexte en plus, alors, ça, c'est super ! et bill nighty, bha, c'est bill quoi et il est d'enfers !
du coup, je t'aide pas du tout, je suppose... cache
mais je te souhaite la bienvenue chez nous et une bonne rédaction de fichette !
leche *transplane*
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HERO • we saved the world
June Winchester
June Winchester
‹ inscription : 13/02/2014
‹ messages : 2868
‹ crédits : moi et ma signature à crackle bones.
‹ dialogues : lightblue
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‹ liens utiles : présentation - reaghan - ronald - daphne - mood - lyanna - lorcàn - remus
‹ âge : trente ans. (01/06/1974)
‹ occupation : à la renaissance du phénix, je n'ai pas de métier (la faute au gouvernement qui estime que les loups-garous sont trop dangereux pour avoir un métier).
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : septembre 1984 et juin 1991.
‹ baguette : Elle est en bois d'ébène avec une plume de phénix à l'intérieur et mesurant vingt-quatre centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 7587
‹ réputation : À Poudlard et jusqu'à sa morsure, on la connaissait parce qu'elle ne ressentait pas la douleur et qu'elle passait plus de temps à l'infirmerie pour vérifier qu'elle ne s'était pas fait mal qu'en cours. Elle a été joueuse de Quidditch aussi et pas une mauvaise. C'est un sport qu'elle a toujours adoré et qu'elle aurait bien continué par la suite. Puis après sa morsure, sa maladie s'est guérie grâce (ou à cause du) au gène loup-garou et on a fini par l'oublier. Puis après elle a été recherchée parce qu'elle a fait partie de l'Ordre du Phénix puis des insurgés. On l'a connu comme étant le rebut de Severus Snape. Puis de nouveau une insurgée. Puis héros de guerre, mais un héros qu'on remercie par un simple sourire et une petite somme d'argent, pas un héros qui mérite l'Ordre de Merlin. Vous comprenez, elle n'est pas normale. L'Ordre de Merlin, June s'en moque, mais elle ne supporte pas le snobisme de ce gouvernement qui se veut tolérant. Depuis la fin de la guerre, June se renfonce dans l'anonymat et ça lui va très bien.
‹ particularité : Loup-garou. Totalement. Elle a été mordue par Claevis, un membre de la meute de Thurisaz en 1995. La cicatrice est toujours visible et bien brillante sur son flanc gauche. Le gène lui a permis de guérir de sa maladie d'insensibilité congénitale à la douleur, mais il lui a fait perdre son boulot d'Auror aussi.
‹ faits : uc
‹ résidence : à storm's end.
‹ patronus : un renard roux
‹ épouvantard : le feu.
‹ risèd : Teddy avec Dora et Remus. Et puis elle avec Elijah et leurs enfants. Des enfants qui ne souffrent pas du gène du loup-garou.
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Bienvenuuuuue sexy boy !
Que tu prennes Cumby ou Billy pour moi c'est la même, t'as toute mon admiration trognon j'ai hâte de voir ça du coup ! Comme l'a dit Daph, n'hésite pas à frapper à notre porte si jamais tu as des questions hehe bonne chance pour ta fichette !
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J'avoue avoir aussi un faible pour Algie inlove , mais faut surtout que ton perso te plaise, alors hehe
Bienvenuuuuuuuuuuuuuuue et bon choix hug
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