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sujet; Vous êtes invités à venir célébrer avec nous une union des plus inattendu.

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Vous êtes invités à venir célébrer avec nous une union des plus inattendu. LargeVous êtes invités à venir célébrer avec nous une union des plus inattendu. Large


Ton père et ta mère on organisés cette journée, voilà deux semaines que tu avais été mit au courant de cette journée. Ton père t’avait annoncé de rester disponible et en forme pour ce diner, il serait après tout question de tes fiançailles qu’il comptait annoncer à toute votre famille. La maison avait été préparée pour l’évènement, ton père avait fait parvenir des hiboux à tous avec une invitation pour les futures fiançailles de Constantin S. Crouch. De plus, il t’avait réservé la surprise, tu ne connaissais même pas l’identité de cette jeune femme, tu trouvais d’ailleurs un peu étranges qu’il procède ainsi, mais bon, ce serait au moins rendu publique à tous, ton père aimait le prestige et ce mettre de l’avant. Ta mère t’avait confiée qu’elle-même n’avait pas été mise dans le secret des dieux, elle était un peu nerveuse quant au choix de ton père, mais elle n’avait aucun mot à dire. Il revenait au paternelle de trouver la femme convenable pour son fils afin qu’il puisse continuer la lignée des Crouch. Tu avais déjà accepté de marier la femme qu’il te trouverait, c’était la tradition dans la famille, ils étaient toujours aussi friant de ces mariages arrangés. Famille et amis avaient donc été invités à ce présenter pour ce grand évènement qui allait surement changer un peu ta routine, tu n’étais pas sur de le désirer maintenant, mais ton père te trouvait amplement mature pour fonder ta propre famille, selon lui, il était grand temps que tu deviennes père de famille, il semblait avoir si hâte d’être grand-père. Tu n’étais pas sur de vouloir partager tous tes secrets avec une femme, surtout les tiens, d’avoir à partager un lit avec tes chaleurs nocturnes, de devoir appartenir à une seule femme, de ne plus avoir ta liberté, qui plus est sans doute avec une inconnue qui ne saurait rien de ta condition. Pourtant ton père t’avait confié qu’elle serait comme toi, non informé, mais qu’elle serait présente pour apprendre la nouvelle devant tout le monde, cette façon de procéder te rendais sans doute plus nerveux et méfiant quant au choix de ton père.

Le jour était maintenant venu et tu avais difficilement trouvé le sommeil la veille, essayant de deviner qui pourrait bien être l’élue parmi l’assembler qui serait présent le lendemain. Ton père avait donc convié la famille des Crouchs à être présent, mais également la famille Slughorn ainsi que des amis de la famille. Il devait y avoir facilement une soixantaine d’invités, ton père avait exigé que tu t’habille proprement. Tu avais donc enfilé ta plus belle chemise, une cravate de soie et un complet. Tu avais accueillis les invités en les remerciant d’être présent, bien que selon toi cette invitation mystère était ridicule, bienvenue aux fiançailles de Constantin, sans aucunement nommé une autre personne sur ce bout de papier. Ton père avait vraiment désiré vous faire tous la surprise. Un buffet était accessible au fond de la pièce de réception, les domestiques circulaient en offrant nourriture et coupe de vin aux gens. À croire que ton père c’était surpassé, il désirait surtout montrer combien il avait de l’argent, combien il était prestigieux d’être dans sa condition. Tu souris lorsque tu vit tes chères cousines apparaitre, elles étaient toutes jolies et elle semblaient toute autant exciter par la grande nouvelle que ton père partagerait un peu plus tard surement dans un discours sans fin comme il aimait faire. Tu embrassas la joue de chacune, mais tu t’arrêtas plus longuement pour Susanna que tu considérais comme une sœur. « Peux-tu croire, que même moi je  suis au courant de rien pour ce qui concerne le choix de mon père, ce carton d’invitation était si ridicule. » Aussi bien en rire rendu au jour « J ».  

De vieille tante était venu te voir en te disant combien tu étais rendu bel homme et comment cette future épouse ne connaissait pas encore sa chance, un peu mal à l’aise tu ne fis que rire légèrement à leurs commentaires. Puis une fois que tous les invités furent arrivé, que le vin avait coulé et que tous avaient prit place autour d’une table, ton père demanda le silence. D’un coup de baguette, il baissa la lumière afin de créer une ambiance, tous les invités arrêtèrent alors de parler et ainsi il obtint l’attention de tous.

Tu étais assit près de ta mère, qui semblait encore plus nerveuse que toi, était-elle vraiment prête à te partager? Puis le paternel commença son discours : « Merci à tous d’être venu célébrer avec nous et d’avoir répondu à cette invitation, ce jour est un jour spécial pour mon fils, d’ailleurs il était grand temps que cela arrive. » Ton père te lance un petit sourire amusé alors que tu entends certains invités rire doucement.  Pendant que ton père reprend son discours qui sera interminable, tu scrute les tables à la recherche d’indice, tu vois Susanna, sa mère non loin d’elle, jujube assit tout près, puis tu remarque ton cousin et elle, cette tête blonde qui ne semble pas fonctionner dans le décor. Tu te souviens de cette nuit partagée et ça te distrait légèrement du discours de ton père, tu évite de la regarder dans les yeux, pourquoi est-elle inviter? Sans doute ton oncle qui a décidé de l’amener avec eux malgré tout. Puis ton attention reviens a ton père, il est là habiller chiquement, une barbe de quelques jours recouvrant son visage qui sourit.

« À vrai dire, la décision a été prise il y a très peu de temps et nous avons déterminé qu’il serait bien pour nos futurs mariés qu’ils puissent partager le plus de moments ensemble avant le mariage. C’est pourquoi elle devra venir s’installer à la maison pendant une période avant le mariage. J’ai longtemps cherché une femme de caractère qui pourrait convenir à mon fils, de plus, il me semblait logique qu’elle puisse l’accepter dans toutes ses nuances et récemment j’ai trouvé la perle rare qui rejoindra la famille noble des Crouch avec l’accord de son père pour cette futur union. »

Ton père continuait à parler, il aimait entretenir le mystère et cela te rendait encore plus nerveux, tu ne tenais plus sur ta chaise, tu aurais préféré courir un marathon qu’attendre sagement sur cette chaise devant tout le monde, la main de ta mère serrait doucement ta cuisse, elle était aussi nerveuse du choix de ton père que toi.

« Vous savez la tradition demande au père de trouver la femme pour son fils et je sais que mon fils m’a déjà dit être prêt a marier celle de mon choix, tout comme mon père avait trouvé la mienne, ma chère épouse et amour de ma vie. »

Il offre un sourire affectueux envers ta mère qui lui lance un sourire de remerciement et qui cache encore très bien sa nervosité, tu la connais, elle aimerait seulement secouer ton père pour qu’il balance la sauce maintenant.

« J’ai également décidé de faire la surprise aux deux futurs tourtereaux, ils ne savent ni un ni l’autre l’identité de l’autre, mais notre future mariée est ici ce soir avec nous pour que nous puisons célébrer cette heureuse annonce tous ensemble, maintenant je vais faire l’annonce que vous attendiez si patiemment, je crois avoir assez parlé. »

Enfin, l’attente est terminé, mais tu n’es pas certain d’avoir envie de découvrir l’identité de cette femme devant toute cette assistance, tu as l’impression que ton père te piège, qu’il t’oblige à sourire malgré que cette futur annonce feras ou non ton affaire et ceci est bien digne de lui et de ses manigances perpétuels.

« C’est avec un grand plaisir, que je vous annonce la nouvelle venue au sein de notre famille, la future madame Crouch qui je l’espère pourra m’offrir plusieurs petits fils à gâter, je parle bien sur de Béatrix Carrow. »

Tu ne sais pas pour l’assistance, mais il te semble que la mâchoire pourrait te tomber parterre en ce moment, tu avais imaginé tous les scénarios possibles, mais jamais celui-ci. Béatrice, cette mi-vélane, cette femme qu’on t’a exigé d’ignorer pendant des années, pourquoi ton père l’avait choisit, pourquoi? Elle n’était pas de sang-pur, elle n’était pas aimée de la famille de ta mère et pourtant ton père souriait tout en invitant la demoiselle à venir le rejoindre, alors que toutes les têtes se tournaient vers elle.  La famille Crouch souriait bêtement et tu devinais que la famille Carrow ne devait pas en faire  autant, ta mère semblait confuse, elle ne semblait pas savoir comment réagir et son regard se tourna vers toi. Elle cherchait une réponse dans ton regard, mais elle fut sans doute non satisfaite, car tu devais avoir le même regard qu’elle. Elle avait compris par contre, elle avait compris que tu devrais la marier et le seul geste qu’elle fit fut un mince sourire et une caresse contre ta jambe. Puis ton père continuait déjà dans sa lancé, maintenant que le morceau était sortie, que le mystère était résolus, il s’attendait à quoi de ta part.

« Je sais que cela doit surement en surprendre plusieurs, mais cette décision a été prise avec le père de la demoiselle il y a peu de temps et nous sommes arrivés à un accord. La notoriété de notre famille ne pourra qu’enrichir cette très chère jeune femme et Béatrix, ma très chère belle fille, qui pourrait te résister? »

Puis ton père te lance un regard avec un petit sourire.

« Non, pas même Constantin… Aller fils, viens me rejoindre qu’on puisse faire un toast à cette future union»

Tu sens le sol quitter tes pied, au regard qu’il t’a fait, tu as déjà compris quelque chose, il sait, il sait ce que tu as fait et là en ce moment, tu aimerais mieux te réfugier sous la nappe de cette table que de te lever pour t’approcher de ton père, malgré qu’il te fait signe de la main pour venir le rejoindre. Tu te lève doucement pour te rapprocher doucement, essayant de cacher cette sensation de malaise que tu ressens.
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Parfois, il se demandait ce qu'il fabriquait dans ce genre d'endroit. Les mondanités, ce n'était vraiment pas son truc et Lazarus Carrow n'avait jamais cherché, pour ainsi dire, à dissimuler son ennui lorsqu'il allait à une fête, ni qu'il n'y passait du temps que parce qu'en général, il résolvait d'être très très ivre et de raconter le plus d'horreurs possibles sur tout le monde à tous les gens qui en venaient, malheureusement pour eux, à croiser sa route, quitte à ensuite passer – encore – pour un connard auprès des journalistes qui venaient alors l'emmerder et à passer encore plus pour une brute en leur cognant dessus. Il détestait qu'on se mêle de sa vie privée et détestait encore plus les photographes, et à ceux qui lui rétorquaient qu'il faisait tout pour les attirer, il opposait encore et toujours la même réponse : une beigne dans leur gueule de petits cons. Lazarus Carrow n'avait jamais fait dans la dentelle, mais il ne croyait absolument pas en cette méthode pour réussir dans la vie. Du concret, du solide, voilà ce qui permettait de tenir le coup. Et rien d'autre. Toutes les cérémonies, il les laissait volontiers à sa femme, sans aucun remords, la laissant assumer les sourires et la politesse sans aucun scrupule. Il effrayait les gens et on le prenait pour un connard, grand bien leur fasse, c'était son rôle, car tout connard qu'il était, c'était Lazarus Carrow et pas les autres qui avait le pouvoir. L'assurance et l'acharnement qu'il mettait à le répéter, en boucle, et à pratiquer ce pouvoir, ne permettait à personne de le contester.

Lazarus Carrow traitait les affaires de l’État comme les siennes, avec le plus grand sérieux du monde. S'il y veillait ainsi, c'est justement par ce qu'il jugeait que ses affaires étaient la même chose que les affaires du régime et pour cause. Si le Ministère allait bien, sa famille irait bien. Si le Lord chutait, il chuterait lui aussi et les Carrow seraient entraînés avec lui. C'était la règle du jeu, il fallait des gagnants et des perdants. Mais l'essentiel, c'était d'être du bon coté de la ligne. L'essentiel, c'était de savoir que si on se cassait la gueule, on savait comment repartir. Il était un expert à ce petit jeu là. Le meilleur. On aurait pu dire que sa devise était « fais de tes faiblesses une force » mais ce n'était pas vrai. Il s'était endormi comme une masse sur le canapé, préférant s'éviter des cris à trois heures du matin et être obligé de sévir : il avait une gueule de bois immonde et revenait de chez une jeune blonde, une sang pure qui ne demandait rien d'autre que de se faire baiser, de toute façon. Si c'était un argument qui pouvait passer auprès de son frère, pas sur que sa femme le comprenne, et comme hurler ne le tentait guère, bien qu'il aurait eu le dessus, fatalement. Mais ce fut bien ladite Delilah Carrow-Slughorn susmentionnée qui le réveilla, écartant les rideaux du salon avec aplomb, et un crissement infernal qui fit grincer des dents Carrow avant même d'ouvrir les yeux. « Lève toi, les Crouch nous attendent, et tu es le seul à ne pas être prêt. »

Les Crouch. Il cligna des yeux d'une manière incertaine avant de réaliser. Ah oui, les Crouch. Ses pensées étaient encore encombrées par la plastique fort intéressante, parole d'un habitué de la petite blonde chaudasse qui devait encore l'attendre...non, rien à voir, décidément, avec les Crouch. Sa mine se renfrogna considérablement au fur et à mesure qu'il se répétait le nom, honni depuis la mort de son père, condamné par Barty Crouch à subir le Baiser du Détraqueur. Il vouait une haine profonde à cette famille qui avait pourtant trouvé le moyen de survivre après la fin de la guerre. Il aurait du pouvoir compter sur le soutien des Slughorn – ça se faisait, ce genre de chose, de soutenir la famille éploré de son beau-père, mais non, qu'est-ce qu'ils avaient trouvé à faire ? Marier leur autre fille auxdits Crouch, qui en plus, s'étaient reproduits. Il tirait sa seule satisfaction du fait que depuis, ils devaient s'incliner plus bas que terre sur son passage. Il tirait une satisfaction encore plus profonde de marier sa fille Béatrix au fils Crouch. Si on avait mentionné à Carrow qu'il s'agissait plutôt d'un honneur et d'un coup de chance, il aurait enfoncé son poing dans la gueule du bavard en lui faisant sauter les dents. Il adorait sa fille et personne n'avait le droit – du moins devant lui – de l'appeler bâtarde. A son avis, c'était plutôt son futur beau-fils qui avait de la chance.

« Regarde toi, tu es dans un état...où étais-tu, cette nuit ? »
Et c'était reparti. Il se leva pour monter à l'étage, éventuellement essayer de se réveiller, avoir l'air à peu près net. « Nulle part. » Il continua à grimper l'escalier, Delilah sur les talons. « Oh, non, pas avec moi. Je sais que tu étais avec la blonde. Elle sait que tu vas la quitter, dis moi ? Ça ne te dérange pas de faire ça avec une gamine de vingt ans ? » Elle voulait vraiment une réponse honnête ? Il s'arrêta en plein milieu de l'escalier, se tournant vers elle d'un air menaçant : « Non. A vrai dire, je crois que je préférais faire ça exclusivement avec des gamines de vingt ans, elles sont beaucoup moins chiantes que toi. Maintenant fous moi la paix. » Elle lui lança un regard de défi. Lazarus leva une main à hauteur de son visage : « Maintenant, ou je t'exhibe défigurée chez ta sœur. Allez, tire toi. » Sans plus se préoccuper d'elle, il monta à la salle de bain. Un costume l'attendait. Se rinçant le visage à l'eau froide, il jugea utile de se raser un peu, mais s'il s'habilla à peu près correctement, il dédaigna la cravate pour un simple foulard. Il n'était pas immonde, comme ça. Il gagna la sortie du manoir, où tout le monde l'attendait : « Tout le monde est beau et resplendissant ? Oui ? Alors nous y allons. » Pas moyen de savoir s'il était ironique ou pas, et ça continua chez les Crouch, où le père se jeta sur lui pour l'entretenir de divers choses. Oui, oui, oui, il voulait bien dire à tout, même claquer une fortune dans la dot, sa fille était la plus belle, elle le méritait, voilà tout. Il se promit d'essayer de se tenir, pour elle. Ça ne marcherait peut-être pas, mais ça partait du bonne intention. Les bonnes intentions comptaient, pour Béatrix, il lui en savait gré. Maintenant, vrai qu'il était le seul à savoir, avec le père Crouch. Bientôt ils sauraient tous. A quel point il était fort. A quel point ses manipulations réussissaient.

Le discours traînait en longueur, bon Dieu. Heureusement, il arriva à la fin, pour la – bonne ou mauvaise – surprise de tout le monde. Il se pencha vers Béatrix, ignorant délibérément une Delilah qui semblait l'avoir mauvaise. « Tu ne m'en veux pas, dis ? Je suis fier, hein, tu sais. De toi. Et c'est pour toi que je fais ça. » Il avait fait d'elle une princesse. Une vraie. Il la laissa partir, se tournant vers le fils Crouch. Il se leva à son approche, apparemment pour lui serrer la main, ça se faisait entre futurs beau-père et beau-fils, mais lui se méfiait : « Je te surveille, petit. Être un bon gars, ça ne suffit pas, avec moi. Sois à la hauteur. » Surveillance, conseil ? Oui. Et puis il lui donnait sa chance. Ce qui était rare, quand même, assez rare pour mériter qu'on le note.
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Tes yeux s'ouvraient sur des cris. Bon matin. Seule dans ton lit, le mal encore accroché au ventre. Même si tu l'avais délaissée par rage, elle était encore là, au creux de toi, dans tes frustrations comme dans tes rêves. Sale enfant, belle enfant. L'oubliant dans les bras de ta propre soeur, dans les bras de n'importe qui. Elle te faisais mal dans toute son innocence, son idiote. Connasse. Belle connasse. Irrésistible. Connasse. Comment elle avait pu te faire ça, te laisser comme ça, un sortilège de mort ricochant sur elle. Comme si ce n'était pas assez, il y avait aussi Loki. Qui ce serait ensuite ? Tu pleurais ton premier amour et le dernier, mort ensemble, ou presque. Amour. Mot ridicule auquel tu croyais pourtant encore, tu voulais croire en lui. Pas aujourd'hui. En entendant les hurlements de la vilaine belle-mère, ça te revenait en tête. Les Crouch. Cette bande de rat qui te regardaient de haut. C'était quoi déjà l'invitation ? Ah oui, les fiançailles de leur demi-monstre à eux. Lorsque t'avais su, t'avais fait les beaux yeux à ton père, ce petit regard spécial que tu lui faisais qu'à lui, pour le supplier. Tu voulais pas y aller, les voir être heureux et se pourlécher, sans toi, sans toi. Sa seule réponse était que la politesse t'obligeait à t'y rendre comme le reste de la famille, parce que tu n'étais pas différente des autres enfants, on ne te voulait pas différente. Tu te levais, te dirigeant vers la salle d'eau avant de ne réaliser que ton père montait l'escalier, sa potiche sur les talons. Tu n'étais pas prête, mais ta belle-mère s'en fichait, elle serait partie sans toi, elle ne t'avait même pas réveiller avant ton père.  « Nulle part. » Entendais-tu ton père râler avec cette voix de lendemain de soirée difficile. Tu aurais du faire demi-tour et cesser d'écouter leur conversation, mais tu restais cachée derrière ta porte, trop curieuse de savoir où était ton paternel la veille. « Oh, non, pas avec moi. Je sais que tu étais avec la blonde. Elle sait que tu vas la quitter, dis moi ? Ça ne te dérange pas de faire ça avec une gamine de vingt ans ? » Tu entrouvrais ta bouche, souriante, presque contente d'entendre l'autre dire qu'elle était cocue. Pourtant tu attendais, la réponse de ton père serait phénoménal, cet homme était incroyable. « Non. A vrai dire, je crois que je préférais faire ça exclusivement avec des gamines de vingt ans, elles sont beaucoup moins chiantes que toi. Maintenant fous moi la paix. » Ouuuh ! Bien lancé. Ton père était vraiment le meilleur et arrivant à se dégoter des meufs de ton âge, il n'avait rien perdu. Fallait dire que toi aussi, tu avais tourné autour d'hommes de son âge à lui, mais passons. Tu retournais rapidement dans ta chambre en t'étirant, cherchant quelque chose a enfiler, attendant que la tempête se calme pour filer toi-même dans l'autre salle de bain en vitesse. Parce que t'étais la reine des préparatifs rapides. Tu trichais, par contre, même défoutue au matin, t'avais l'air d'une déesse, chacun ses atouts, hein.  Enfilant ta robe blanche, simple, au dos quelque peu dénudé et relativement longue. Tu t'en foutais de cadrer ou pas dans le thème de cette fête de merde, Ulysse avait approuvé ton choix et c'était tout ce qui comptait. Parce que y'avait que lui de ton côté à cette rencontre, ton père d'un autre côté complètement, quelque part avec son verre invidable. « Tout le monde est beau et resplendissant ? Oui ? Alors nous y allons. » Vous transplaniez vers votre mort qui s'étendait devant vous en prenant les allures d'un manoir à chemin entre le luxe et le glauque. Vous alliez mourir d'ennuis.

Heureusement, Ulysse était là. Tu avais avalé quelques verres, pour arriver à te foutre d'eux, te foutre de tout. Te foutre des morts, du regard fuyant de Sue imitant son cousin Constantin à la perfection, te foutre de l'annonce que tout le monde attendait. Tu étais assise entre ton frère et ton père. Pourtant penché vers Ulysse à murmurer des plaisanteries alors que la patriarche se relevait pour avoir l'attention de tous. « Merci à tous d’être venu célébrer avec nous et d’avoir répondu à cette invitation, ce jour est un jour spécial pour mon fils, d’ailleurs il était grand temps que cela arrive. » Des rires s'élevant te permettent de glisser une autre ânerie à l'oreille de ton frère. « Alors on parie sur qui sera la pauvre fille ? » Tu étouffes un rire, continuant tes messes basses avec Ulysse que le père Crouch ne remarque même pas, trop emballé par son annonce et son bla bla. Tu ne captais pas l'histoire sur la cohabitation de la fiancé, parce que tu n'étais nullement concernée. Tu n'avais aucun rapport avec les Crouch et tu préférais ne pas en avoir. Constantin t'avais prouvé à quel point il était pathétique, lui et le reste des sangs-purs, tu en étais presque devenue fière qu'ils te traitent de bâtarde. Le discours tarde à se terminé et tu n'en es que plus déconcentrée. Les couteaux envers la famille Crouch, et surtout Constantin, volent très bas dans vos oreilles. « Au moins elle aura jamais à lui cuire sa viande. » Tu fond ton rire en un sourire alors que l'annonce tombe et que tu n'y portes aucune attention jusqu'à : « [...] Beatrix Carrow. » Interpellée, tu te tournes. Non sans surprise qu'on t'adresse la parole dans cette famille. Levant les yeux vers le patriarche. Attend. Tu rebaisses tes yeux vers ton frère qui te regardes. Ça c'est passé dans ta tête ça ? Ton regard se pose sur Constantin qui te regardes aussi. Il. Tu. Quoi ? Maintenant, il avait ton attention et ta confusion en prime, ta main s'était crispée sur le poignet de ton frère. « Je sais que cela doit surement en surprendre plusieurs, mais cette décision a été prise avec le père de la demoiselle il y a peu de temps et nous sommes arrivés à un accord. La notoriété de notre famille ne pourra qu’enrichir cette très chère jeune femme et Beatrix, ma très chère belle fille, qui pourrait te résister? » Tu esquissais un sourire, mais tu n'avais jamais été aussi mal à l'aise de toute ta vie. Tu aurais voulu fondre ou alors tu aurais laissé ta soeur ou ta belle-mère te tuer, volontairement. Ton regard glissait sur elles, prête à leur tendre un couteau. Quoi que, Sue, pas l'autre folle qui avait changé la couleur de tes yeux en tentant de t'aveugler, à défaut de te tuer. « Non, pas même Constantin… Aller fils, viens me rejoindre qu’on puisse faire un toast à cette future union. » Constantin se levait et tu ne comprenais pas encore. C'était un cauchemar, une vilaine blague, une punition ? Quelqu'un pouvait te gifler pour t'assurer que tu rêvais pas là ? Tu regardais de nouveau Ulysse, cherchant son aide, cherchant à ce qu'il hurle, qu'il casse tout, qu'il s'oppose, qu'il le fasse comme toujours, comme toi tu ne pouvais pas le faire. Ton père se penchait vers toi, ton regard tombant sur lui comme s'il était un étranger. Ton père. Cet homme que tu avais en estime comme c'était pas possible. Racontant à qui voulait l'entendre que tu possédais le meilleur père de l'univers. L'acceptant dans le moindre de ses défauts, que tu arrivais à trouver adorable, à l'aimer au delà des mots. Tu voyais son sourire, mais tu sentais encore d'avantage son coup de poignard dans ton dos. T'étais foutue. T'étais prise au piège. « Tu ne m'en veux pas, dis ? Je suis fier, hein, tu sais. De toi. Et c'est pour toi que je fais ça. » Tu n'avais plus de souffle, tu allais t'évanouir et tu ne comprenais même pas encore qu'on t'avais fiancé à un monstre, un monstre dans ton genre. Tu aurais pourtant préféré avoir le choix du monstre avec qui tu allais partager ta vie. Constantin aurait sans doutes été ton dernier choix. « Papa... » Arrivais-tu à peine à articuler. Ton père se levait pour serrer la main de Constantin. C'était là ? C'était le moment où tu devait te lever et réaliser ce qui t'arrivais. Tu ne le fît pourtant pas. Ton regard se tournait de nouveau vers ton frère et toute sa colère qu'il contenait. Tes lèvres entrouvertes, ton coeur cassé, tu étais un zombie, tu n'arrivais plus à rien. Fixée sur Ulysse, préférant vivre pleinement encore les quelques instants où tu étais toi, célibataire plutôt que joli prix offert aux Crouch. T'aurais dû te sauver ce matin. Ou encore aller travailler.
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Ulysse ouvrit les yeux dans la douce lumière de sa spacieuse chambre. Il s'étira voluptueusement, puis s'assit sur le rebord de son lit pour s'allumer une cigarette. Aujourd'hui devait être la réception des Crouch, qui avaient spécialement invité les Carrow chez eux. Ulysse se doutait de la nature de cette invitation. Des fiançailles. Pourquoi les Crouch auraient-ils demandé à les recevoir de manière si pompeuse, sinon pour des fiançailles? De plus, Ulysse savait que son père était en démarches pour marier ses enfants, dont Ulysse lui-même. Mais les Crouch n'avaient qu'un fils, leur cousin Constantin. C'était donc Susanna qui allait être fiancée. Cela ne faisait aucun doute dans l'esprit d'Ulysse. Susanna avait trois ans de plus que Bea. De plus, Susanna avait toujours beaucoup aimé leur cousin Constantin. Détendu par une nuit où il avait particulièrement bien dormi, Ulysse ne s'en faisait pas du tout pour cette rencontre chez les Crouch. Il n'avait pas envie d'y aller, évidemment. Il détestait ce genre d'événements. Revoir son cousin Constantin ne le réjouissait pas, il avait toujours considéré qu'il manquait d'ambition. Quant à Susanna, Ulysse se souciait peu de son sort. Se déplacer pour elle l'agaçait, même. Ulysse se leva et ouvrit les rideaux de sa chambre, baignant la pièce d'une lumière éclatante. Il entendit la démarche distinguée de sa mère dans l'escalier. Il éteignit nonchalamment sa cigarette et prit une robe fraîche dans sa garde-robe. Sa mère cogna à la porte. « Mon chéri, es-tu réveillé? » demanda-t-elle d'une voix douce, empreinte de sollicitude. Ulysse fut irrité de cette attention, que Delilah se permettait pourtant rarement. « Je me change » déclara-t-il à contrecœur. Bien que nullement intéressé dans l'idée de posséder une femme, Ulysse songea que l'aspect positif d'une future union serait qu'il quitterait le manoir Carrow. Il n'aurait plus à supporter les allées et venues de sa famille. Il n'avait jamais emménagé avec sa dernière femme, morte prématurément. Bien sûr, pensa Ulysse avec un serrement au cœur, il verrait moins Bea s'il partait de la maison. Cette peur du détachement n'était d'ailleurs pas étrangère à la mort de sa première femme... Après avoir enfilé sa robe et s'être brossé rapidement les dents, il ouvrit la porte à sa mère. Delilah, déjà richement vêtue de pied en cap, fit son entrée. Elle accorda un sourire attendri à son fils, qui avait encore les cheveux en bataille. Sans un mot, elle se mit à retoucher l'habit et l'aspect général d'Ulysse du bout de sa baguette. En excellente styliste, elle savait mettre les gens au meilleur de leur paraître. Ulysse savait qu'il devait s'y plier, c'était une obligation des événements mondains auxquels participaient régulièrement les Carrow. Même s'il souhaitait conserver une réputation à toute épreuve, Ulysse avait en horreur l'obsession de sa mère pour l'apparence. Après avoir soigneusement lissé et fait briller ses cheveux, Delilah rehaussa son teint et fit disparaître ses cernes dus à ses nombreuses et éprouvantes missions chez les Mangemorts. Elle ajouta diverses fioritures sur sa robe, pour qu'elle ait l'air le plus riche possible, bien entendu. Lorsqu'elle l'eut laissé tranquille, elle s'appliqua à réparer minutieusement tout défaut de la baguette d'Ulysse, éliminant les aspérités sur le bois de cerisier. « Tu pourras descendre quand tu seras prêt, mon amour. Winkey a préparé le petit déjeuner » dit Delilah, toujours avec tendresse, en parlant de leur elfe de maison, à leur service depuis près de trente ans. Et elle le quitta enfin. Quelques minutes plus tard, Ulysse l'entendit se disputer avec Lazarus au sujet de ses différentes maîtresses. Ulysse, qui était absolument indifférent aux histoires conjugales de ses parents, descendit manger. Une heure plus tard, les cinq Carrow transplanaient chez les Crouch, chacun affichant une mine résolue.

Lorsqu'ils arrivèrent chez les Crouch, Ulysse prit soin d'écraser la main de Constantin en la serrant, sans sourire. Avec satisfaction, il vit son cousin pâlir légèrement, bien qu'il soutint son regard. Ulysse montra toutefois plus de manières avec le père Crouch, à qui il serra chaleureusement la main. L'étiquette parlait encore. Les Carrow furent ensuite invités à s'asseoir au salon avec des verres d'hydromel. Ulysse remarqua alors que Bea avait l'air très agité. Depuis ce matin, elle avait une attitude bizarre. Sur ses gardes, Ulysse but à petites gorgées sa boisson, observant froidement les autres. Bea, assise à côté de lui, se mit à raconter des blagues douteuses. Ulysse se rendit compte qu'elle avait déjà bu de nombreux verres d'hydromel vieilli en fût. Tandis que Ulysse mordait dans un feuilleté, elle s'agrippa à lui et se mit à faire des sous-entendus déplacés sur la future fiancée. Rire ainsi de Susanna n'était pas approprié, jugea Ulysse, bien qu'il fut le seul à entendre ce que Bea disait. Bea, accoutumée à son indifférence et son manque d'expression, n'insista pas devant le mutisme d'Ulysse. Mais Ulysse était inquiet. Il avait surpris de fréquents coups d’œil éloquents du père Crouch en direction de Bea. Susanna était assise un peu plus loin sur la chaise inconfortable qu'on lui avait assignée, dans l'ombre. Un étrange sourire, presque serein, flottait sur les lèvres de Delilah. Quant à Constantin, il jetait souvent des regards inquiets du côté de Susanna. Immobile, coincé sur ce sofa de cuir, Ulysse sentit son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. Il avait un sombre pressentiment... Le père Carrow se leva alors, après une discussion enthousiaste avec Lazarus. « Merci à tous d’être venus célébrer avec nous et d’avoir répondu à cette invitation, ce jour est un jour spécial pour mon fils, d’ailleurs il était grand temps que cela arrive » claironna Crouch, l'air de fort bonne humeur. Delilah, Lazarus et Constantin rirent ensemble. Susanna semblait retenir son souffle. Bea, hilare s'était à nouveau penchée sur Ulysse pour lui souffler à l'oreille. Carrow palabra encore longtemps et Ulysse perdit le fil, sentant seulement sa sœur tout contre lui, qui paraissait comme un animal pris au piège. La gorge d'Ulysse s'assécha, ses poings se serrèrent, son cœur battit son corps comme s'il tentait de s'échapper. Puis le nom résonna dans la salle. « Beatrix Carrow. » Ulysse déglutit avec difficulté et son estomac se souleva. Il fixa Constantin comme s'il eut le pouvoir d'un Basilic, comme s'il put le foudroyer à l'instant même. Constantin, lui, regardait Bea d'un air idiot. La haine envahit alors le corps d'Ulysse, l'investissant tout entier. La colère le brûlait comme un poison, courant chacune de ses veines, chauffant chacun de ses muscles. Il eut envie de bondir. Le loup se réveillait en lui. Sa baguette, comme si elle avait senti la rage de son maître, trembla légèrement contre sa cuisse, impatiente.  Corrosive, la fureur qui coulait en lui versait son cœur dans des envies de meurtre. Sa petite Bea, comme cela était-il possible? Elle ne devait pas être mariée avant plusieurs années encore, pourquoi maintenant? Ulysse perdait le contrôle, en fait il ne l'avait jamais eu. Tout était de la faute de Lazarus. Cet horrible lézard, oui. L'homme qui avait vendu sa fille. La baguette d'Ulysse se tourna légèrement, sans aucune commande, vers le père Carrow. Ulysse avait l'impression d'avoir sur lui un serpent prêt à tomber de sa robe. Son ire était si grande qu'il aurait saccagé toute la pièce, s'en prenant d'abord aux trois hommes responsables de son malheur, ces deux pères cupides, avides de pouvoir et ce cousin imbécile bon à rien. Se tournant vers lui, Bea lui jeta un regard désespéré. Ulysse aurait voulu la prendre dans ses bras, l'arracher à ces gens ignobles. Mais ses membres étaient comme paralysés sous l'assaut de son sang bouillant. Son sang. Son sang pur. Voilà pourquoi il subissait ce supplice. Les mariages entre bonnes familles étaient un passage obligé. Sans que son courroux s'éteigne, Ulysse comprit qu'il devait se taire. La réputation des Carrow était plus importante, il le savait. Plus importante que ses désirs ou ses foudres. Il sacrifierait sa vie pour elle. La pureté du sang. Voilà ce qui était essentiel et qui revêtait un sens pour Ulysse, qui ne jurait que pour elle. Doucement, il détacha son bras de la main de Bea, qui y avait planté ses ongles comme des griffes. Bea se leva obligeamment sur ses jambes flageolantes. Personne ne semblait avoir remarqué la colère d'Ulysse, tout à leur joie d'observer les nouveaux fiancés. Ulysse ferma alors les yeux, tentant de calmer la tempête qui secouait tout son être. Et sa baguette cessa de trembler.
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The beginning doesn’t flash red like it should. Sadness is never painted in neons. It trickles in the palest of pastels and turns concrete in your chest, and by then it’s too late, and you’re sinking
you’re sinking, you’re sinking

« Enfile ta nouvelle noir, ma chérie » te conseille ta mère, alors que tu sors tout juste du lit, accueillis par ses bras maternelles et ses lèvres contre ton front. Éternellement enfant auprès d’elle, tu ne dissimules pourtant pas un froncement de sourcil, non pas que la dernière création de ta mère ne soit pas jolie, mais normalement quand vous visitez sa sœur, elle aime te faire enfiler des tenues plus éclatantes. Vivantes. Comme si auprès de sa sœur, elle revivait, abandonnant ses tenues classiques, austères, pour redevenir heureuse. « Ton géniteur a accepté un peu trop facilement l’invitation de ton oncle, ça n’augure donc rien de bon. Enfile la robe noire, quitte à devoir faire face au pire, soyons paré mon cœur. » Noir de l’extérieur comme de l’intérieur ? Tu comprends et tu acquiesces, tes mains se tendant déjà vers ta garde-robe, la sienne trainant dans ton dos, alors qu’elle te couve d’un regard navrée. « Phoebe… tu dois oublier… Il est mort, il faut passer à autre chose. Tu ne peux pas perdre plus de poids et pleurer plus longtemps un re-… un ami. » Tu comprends ce qu’elle dit, les mots, les phrases, tu comprends même leur sens, mais tu n’arrives pas à t’y résoudre, pas entièrement. Elle t’embrasse une épaule, te souffles de ne pas trainer, puis t’abandonne à ton sort, dans cette chambre trop vide, sans aucune aide pour t’aider à boutonner ta robe. Sans Julian pour le faire et ton cœur se serre. Oui, le noir est définitivement la bonne couleur pour toi, ta mère à raison. Alors tu enfiles la robe et tu attends, tu ne descends pas en bas, tu n’en a pas la force. À quoi bon manger, tu n’en as plus envie. Tu n’as plus envie de rien, alors tu attends qu’elle quitte la chambre de ce qui a jadis été son fils, mais qui n’a gardé que quelques traits en commun avec elle, un être que tu ne vois même plus, alors que tu l’apostrophe, elle. Ulysse descend sans la moindre attention de ta part, mais pas la sienne et ça aussi, ça suffit à te comprimer le cœur. Comment peut-elle exiger de toi que tu fasses ton deuil d’une mort que tu as causé, de la disparition d’un être auquel tu tenais, alors qu’elle n’arrive pas elle-même à faire le feuil de son fils ? Telle mère, telle fille que tu te dis, alors qu’elle boutonne ta robe, puis redresse sa baguette. Tu reçois le même traitement qu’Ulysse, avec la même tendresse, la même attention, mais contrairement à lui, tu n’as rien d’un enfant ingrat, non.

Puis tu la laisses filer, tu retournes dans ta chambre, choisir tes bijoux, te coiffer comme elle te l’a appris, avec soin. Parce que tu es une Slughorn, parce que tu es pur, parce que tu es la chair de sa chair. Et quand tu sors enfin, tu l’entends lui, le maître infâme de cette maison qui tombe en ruine : « … je crois que je préférais faire ça exclusivement avec des gamines de vingt ans, elles sont beaucoup moins chiantes que toi. Maintenant fous moi la paix. » Tu grimaces avec dédain sous ses propos, comment ta mère a-t-elle seulement pu accepter d’épouser un homme tel que Lazarus Carrow ? Tu ne le comprendras jamais et loin de te dissimuler à leur vu, tu fixes ta mère, elle qui le suit encore. Elle avait pourtant cessé au courant des dernières années, cessé de chercher à le prendre en charge, cessé de rectifier tous ses faux pas pour chercher à le rendre meilleur. Elle ne joue pas au même jeu, tu le réalises bien, mais elle ne devrait pas gaspiller son énergie avec cet énergumène, celui que tu dois appeler « père » devant le reste de la société mais qui n’a de place en ton sein que pour nourrir une haine sans fin. Une haine que tu sais vivante en ta mère aussi, bijou éclatant que vous polissez ensemble depuis des années déjà. Et dès que les menaces tombent sur ta mère, « maintenant, ou je t'exhibe défigurée chez ta sœur. Allez, tire-toi » tu t’approches pour attraper la main de ta mère, de cette femme qui ne bronche pas un seul instant sous les paroles de son époux. « Maman, allons-y… » il disparait en haut et tu serres doucement la main de ta mère, celle-là même qui tremble légèrement, tendue. Elle se contient, elle ravale la haine, elle ravale la douleur et tu t’approches doucement pour chuchoter tendrement tout près d’elle, « nous n’avons pas à attendre le reste de son spectacle de foire maman, c’est chez Constantin que nous allons. Partons tout simplement. » Mais elle hoche la tête, pas aujourd’hui, non vous serez forcé d’attendre le reste du cirque de Lazarus pour pouvoir enfin quitter la maison.

Tu aurais dû comprendre, à ce moment précis, quand vous avez tous transplaner chez les Crouch, que quelque chose de terrible allait se produire. Mais tu t’aveugles toute seule, à force de regret, de remord, qui n’ont pas leur place en publique. Tu ne sembles pas triste pourtant, seulement ailleurs, perdue dans tes pensées. Or, tu en as toutes les raison après le fiasco qu’a été le divertissement d’octobre. Pas à cause de Julian, sa mort n’intéresse personne sauf toi en fait, ta mère ne s’inquiétant finalement que de ton état à toi, mais bien à cause de la réunion entre ton presque fiancé, le fils Malfoy, et de son ancienne flamme : Astoria. Ta tendre Tori dont tu n’oses toujours pas parlé avec lui, de peur de rendre la situation pire, de peur de mourir pour de bon sous les remords. Vis-à-vis d’elle, pour ce que vous avez fait. Oui, tu as tous les droits d’être plus discrète, d’avoir le regard perdu au-delà des fenêtres, prête à accrocher la moindre parcelle de bleu. On se questionne sur ton avenir, sur les sentiments de Draco à ton encontre et tu donnes presque raison aux rumeurs de par ton attitude. Pourtant, quand ton cousin vient à toi, quand il te sourit, tu reprends vie. Pour lui. « Peux-tu croire, que même moi je  suis au courant de rien pour ce qui concerne le choix de mon père, ce carton d’invitation était si ridicule. » Ça, tu veux bien le croire et si la situation t’amuse, elle perd rapidement de son intérêt quand le vieux Crouch prend la parole. Tu n’as jamais apprécié ton oncle, toujours trop prompt à parler de Beatrix, toujours à te questionner sur sa santé, sur le pourquoi elle ne t’accompagnait pas lors de tes visites. Non, tu n’arriveras jamais, comme ta mère, à lui trouver une once de charme, pas même quand il lance des œillades tendres à ta tante. Décidément, les filles Slughorn ont été victimes de choix douteux quant à leur partenaire de vie, mais que ta tante arrive à aimer un homme tel que le détestable Crouch te fascine et t’effraie à la fois. Depuis toujours. Toujours, comme le temps que prend le discours du père de Constantin, qui t’arrache un soupir discret et un ennui total, une oreille absente. Enfin, jusqu’à ce qu’il soit question de la fameuse fiancée et que le nom soit celui de ta presque sœur.

Ce n’est pas possible, un instant tu cesses de respirer et tu retournes de grands yeux surpris sur ton oncle. Lui, il sourit, il rayonne de bonheur, pire, de fierté. Ton estomac se crispe, se retourne, en fait si tu avais avalé quelque chose, tu l’aurais possiblement vomis. Mais tu te contentes de souffrir en silence, de ramener tes grands yeux inquiets sur ta mère, en quête de soutient, d’un sourire rassurant. Il blague n’est-ce pas ? Il ne peut en être autrement, mais ta mère à la même lueur inquiète au fond des prunelles, son visage ne laisse rien paraitre, mais tu connais ce regard. Elle a toujours aimé Constantin, tout comme toi, il n’a peut-être pas sut prendre la place d’Ulysse à ses yeux, mais aux tiens si. Il est devenu plus précieux, plus humain, plus tout. Non, on ne peut décidément pas l’unir à Beatrix ! Tu te retournes vers lui, la bouche entrouverte, suppliante, mais il a ce même air abasourdis, ce même air absent. Ta tante souris, mais il n’y a pas de réelle chaleur dans son effort, pas plus que dans celui de ton cousin alors qu’il se redresse tant bien que mal. Non ! Non, non, non ! Tu sens ta lèvre inférieure tremblée, mais la main de ta mère trouve aussitôt la tienne, comme pour te calmer, alors que son regard se fait sévère. Non, tu ne peux rien dire, tu ne peux rien faire, mais tu n’arrives pas à jouer le jeu comme elle. Ce n’est pas faute d’essayer, mais tu n’as pas son expérience, tu n’as pas supporté la compagnie d’un démon pour époux durant trop d’année déjà. Tu es trop jeune, alors tu te contentes de lancer un regard haineux à ton père, les yeux humides. Petite fille égocentrique, ce n’est pas tant le sort du pauvre Constantin que tu plains en ce moment, mais bien la perte que son mariage avec Beatrix représente. Il était à toi, ton frère, ton confident, mais lui non plus, ton détestable géniteur ne pouvait pas te le laisser. Alors tu le hais, de toute ton âme, a en fait trembler ta baguette, à en papillonné des yeux, tant tu souhaites sa mort depuis ton esprit. Et lui qui se redresse, satisfait, après avoir chuchoté Morgana seule sait quelle saleté à Beatrix. Tu les détestes tous les deux, la blonde se faisant happer par tes sentiments trop fort.

Toi qui n’osais pas même la regarder plus tôt, à cause de cette matinée, avant que ton père fasse de toi une tueuse, que vous aviez passé ensemble, tu ne sembles plus capable de la quitter du regard. Toi qui l’as embrassé comme si elle était le soleil et la lune, toi qui as tremblé sous l’assaut de ses doigts et de ses lèvres, toi qui t’es souillé du vice même que l’on accuse les Carrow de possédé, tu lui offres toute ta rage. Pourtant, tu l’as vu se cramponner à son frère et tu vois bien qu’elle est sous le choc, comme vous toutes, comme ta mère qui baisse les yeux, pour contenir ses sentiments, non pas sans jeté un rapide coup d’œil à Lazarus. Il détruit tout ce qu’il touche, toujours. Il est un poison, un cancer, une mort lente et douloureuse. Puis ta mère inspire lentement, serre ta main, avant de se redresser. Elle ne fait pas mine de jouer à la mère couveuse avec Beatrix, qu’elle ignore avec toute la grâce qu’elle possède, pour rejoindre sa sœur et l’enlacer, lui embrassant délicatement les joues, tout en la félicitant. Pourtant, le cœur n’y est pas, tu le sais, mais elles jouent bien, elles jouent trop bien. Assez pour que ta mère félicite le père de Constantin, mais avec cette même retenue habituelle, ce refus de le toucher plus que nécessaire, cette distance polie qu’elle instaure avec les gens qu’elle ne peut pas tolérer, comme si elle craignait d’attraper leur maladie. Normalement, tu la trouves belle dans cette attitude, mais pas aujourd’hui, pas alors que le pauvre Constantin se voit relié à une presque-femme. Puis c’est lui qu’elle rejoint, ton frère et futur époux de Beatrix, lui qu’elle cajole, les mains contre ses joues, le regard plein de pitié. Elle est navrée et elle ne le dissimule pas, navrée qu’il ait récupéré la bâtarde de son époux comme fiancée, navrée qu’il soit une victime de plus du monstre qui est le sien. Mais elle ne dit rien, elle se contente de lui embrasser la joue, un peu trop longtemps, comme pour le consoler, comme pour s’excuser, puis elle te fixe et tu te redresses lentement, pourtant incapable de jouer le même jeu.

Ça ne t’empêche pourtant pas de rejoindre la mer de monde qui se soulève, qui félicite les fiancés, qu’ont poussent ensemble, qu’on rassemble. Ton estomac se tord un peu plus et tu presses le pas, pour le rejoindre lui, pour lui attraper un bras et le faire se tourner vers toi. Il n’a pas même le temps de regarder dans tes yeux sombres et humides, que tu t’échoues contre lui. Ton cœur bat fort, trop fort alors que tu le serres fort, trop fort. Tu ne sais plus quoi lui dire, mais il te garde contre lui et c’est en fermant les yeux que tu trouves la force de parler tout près de son oreille, t’étirant sur le bout de tes orteils : « Constantin, mon pauvre chéri… » Ta voix est triste, étouffée et tu le serres un peu plus fort, comme s’il venait d’apprendre qu’il avait le cancer, comme si on le destinait à la mise à mort et quand tu effleures Beatrix du regard, elle et sa beauté immaculée, car tout le reste a été souillé, tu n’as rien de bon à lui offrir. Si elle t’a jadis prise ton frère de sang, tu ne peux décemment pas lui céder celui qui a su prendre sa place. Pourtant, ta mère touche ton dos et tu dois quitter l’étreinte de Constantin, non pas sans lui caresser une joue, le regard malheureux. « Je ne te laisserais pas tomber, Constantin. Je ferais tout ce que je peux pour mettre fin à cette mascarade » lui souffles-tu avec empressement alors que ta mère t’attires plus loin. Mais tu te libères de sa main chaude, de cette main tendre, qui ne te veut que du bien. Tu lui échappes pour plutôt rejoindre Beatrix et l’enlacer aussi, à la plus grande surprise de tous les invités. Les sœurs Carrow ne sont décidément pas connu pour être très tactile, ou affectueuse l’une envers l’autre, pourtant te voilà en train de la serrer contre toi. Ton visage se tourne vers le sien et c’est dans son oreille que tu souffles quelques paroles : « ne m’as-tu pas déjà assez pris, petite sœur ? » Tu recules légèrement ton visage, la dévisage et fait mine de sourire, on pourrait juré que tu es émue maintenant, que quelque part, tu vois le positif dans cette union, mais c’est tout simplement impossible. Alors tu murmures, pour elle seule, ton regard plongé dans le sien : « gardes les immondes Carrow, je n’en ai jamais voulu, mais je récupérerais Constantin. » Tu lui plantes même un baiser sur la joue, le regard perdu derrière elle en soufflant la fin, « je ne te laisserais pas créer un autre monstre. »
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Dernière édition par Susanna P. Carrow le Jeu 22 Jan 2015 - 0:47, édité 1 fois
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L'air était lourd autour de toi. Il était lourd dans tes poumons, tu te sentais brisée de toutes parts. Trahie par ton père. Ce n'était pas possible. Pas lui. Pas cet homme que tu admirait de tout ton être. Voilà pourquoi pendant de nombreuses années, tu avais refuser de t'approcher de l'amour. Après Loki qui t'avais plaquée pour aucune raison apparente et ton coeur qui saignait encore la mort de ton premier amour. Voilà que ton père, celui dont tu n'avais jamais douté, qu tu écoutais aveuglement, te donnais ainsi, sans t'en parler, sans te laisser choisir. Tu sentais la corde se resserrer autour de ta gorge. Les ficelles accrochées à ton corps se tendre sous la manipulation, t'obligeant à te lever. Qui t'aiderais donc. Arrêterait ce carnage, ses noces qui ne pourraient être que de sang, un massacre, monstrueux, en votre honneur. Ulysse. Ulysse pouvait t'aider. Crier, casser tout, refuser, te défendre contre ton père, contre toute cette famille qui n'était pas la tienne. Tu comptais sur lui, sur lui aussi. Rien. Tu voyais la colère se déverser de toutes parts de son être, mais rien. Il ne bougeait pas, il ne réalisait pas, te laissait te lever et filer droit vers ta mort, ton suicide.

Les bras t'attiraient avant que tu n'ais encore compris. On te félicite pour cette union que tu n'as pas voulue, que tu n'as pas méritée . On te félicite pour ta fin du monde. Le père de Constantin déposant deux baisers sur tes joues, te glissant ses félicitations à l'oreille, valait mieux cela qu'un autre discours. Tu souriais timidement, poliment alors que tu passais dans les mains d'un autre membre de la famille de Constantin. Une vieille tante portant trop de parfum et attrapant ton visage trop férocement entre ses mains, clamant que  vos enfants seraient les plus beaux de votre génération. Putain, des enfants. Tu commençais à comprend, à réaliser que c'était trop tard pour reculer. On vous mariais et juste après, on exigerais que ton ventre devienne rond, jusqu'à ce qu'il explose. C'est la peur aux tripes que tu relevais ton regard sur ton fiancé, enlacé par les bras de ta soeur. Il semblait tout aussi abasourdis que toi, pas plus heureux. Peut-être que ça vous sauverais, si les deux parliez à vos pères de comment vous ne vouliez pas être unis ? C'était sans compter comment Constantin était un film a papa, comment il ne s’opposerait pas. Susanna desserrait son cousin pour se retourner vers toi. Ton coeur tambourinait dans ta poitrine. Elle allait te frapper ou te tordre le coup ? Dans cette situation-ci, tu l'en aurais presque remercier. Qu'elle foute en l'air les fiançailles, qu'elle se rebelle, qu'elle foute un bordel par croyable, qu'elle te fasse saigner, est-ce qu'elle pouvait faire ça pour toi. Avançant vers toi, elle vient tout simplement te serrer dans ses bras, mais toi, toi tu t'accrochais à elle. Est-ce qu'elle était ta dernière chance ? Le dernier poison qu'il te restait pour quitter ce monde où tu n'avais pas ta place. Qu'elle te détruise, tout, mais pas qu'on t'oblige à marier son cousin.  « ne m’as-tu pas déjà assez pris, petite sœur ? » Comme si c'était ta faute. Comme si tu l'avais cherché. Comme si cela n'était pas un vilain stratagème. Elle recules son visage pour tu sourire, un peu faussement. Tu lui renvois ton air terroriser. Ne comprend-t-elle pas que tu ne peux plus respirer, que tu veux juste partir d'ici, loin, avec n'importe qui près à t'emporter loin du destin qui est le tiens. « gardes les immondes Carrow, je n’en ai jamais voulu, mais je récupérerais Constantin. » Elle vient plaquer un baiser sur ta joue. Bordel, mais elle ne comprend pas. Tu n'arrives même pas à cacher ta surprise, pas comme elle qui semble même contente pour toi. Il faut que tu tes rattrapes, que tu arrives à te tenir en un morceau malgré tous ses couteaux plantés dans ton dos et ta peau de porcelaine qui saigne. « je ne te laisserais pas créer un autre monstre. » Souffle-t-elle comme étant la fin de son discours, tu la sens se séparer de toi, mais tu l'attrapes à ton tour, posant tes mains sur ses bras. Ton regard pourtant plus sérieux que doux, en état d'urgence, rattrapant le sien.

« Me laisses pas tomber... » La supplies-tu avant de finalement réussir à esquisser un sourire à ta soeur. Parce que tu sais que dès que tes bras aurons quitter les siens, ce sera dans ceux de Constantin qu'on voudra te voir. Peut-être même est-ce qu'on exigera un baiser. « Si t'arrives à tout annuler, je te promets ce que tu voudras, absolument tout. » Une promesse, une alliance dans cette mer d'ennemis. Est-ce au final en cette soeur détestée que repose ton dernier espoir ? Tu la sais capable de beaucoup, mais t ne sais pas si sa méthode, son plan exige ta mort ou peut se faire avec ta survie. Et tu crains la réponse à cette question, parce que tu sais que Susanna échoue rarement ce qu'elle entreprend avec autant de rage.
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Ton père est si fière, si heureux, il regarde l’évènement et semble ravis du résultat, les deux fiancées sont consterné, mais comme cela se passe en publique il est certains que cela se terminera comme il le désir. Toi pour ta part, tu n’as pas encore digérer la nouvelle, Béatrix c’est déjà levée, elle est déjà venu à l’avant, se laissant embrasser par ton paternel alors que son père à elle se rapproche de toi et te tend la main. Tu n’hésite pas si longtemps, tu lui serres à contrecœur et tu entends sa phrase, son avertissement, sa menace? « Je te surveille, petit. Être un bon gars, ça ne suffit pas, avec moi. Sois à la hauteur. » Tu arrives à peine à placer un mot suite à cette phrase, quoi dire, tu acquiesce simplement en fronçant légèrement des sourcils. Béatrix quant à elle semble prise au dépourvue tout comme toi, elle ne savait pas plus, ça ressemble bien à ton père. Ca te rend légèrement en colère toute cette histoire, ton père en entendra parler lorsque vous aurez une chance d’être seul à seul, tu dois comprendre ce positionnement. Qu’elle espèce d’idée qui lui a traversé l’esprit pour qu’il la choisisse elle.

Il y a tant de regards sur vous, que tu ne remarques pas ceux de ton cousin, tu ne ressens pas cette rage qu’il a envers toi. En ce moment, tu essais seulement de garder une apparence sereine devant toutes ta famille. Des tantes viennent te félicité en te disant combien vous seriez un jolie couple, un bel homme comme toi et une belle blonde à ton bras. Cela parle déjà d’enfants et tu pâlis. La mère de Susanna vient à ta rencontre, elle félicite ton père, puis ta mère et lorsqu’elle vient à toi, tu vois toute cette tristesse dans ses yeux. Elle semble terriblement navrée de ton destin, elle ne glisse pourtant aucun commentaire, t’offrant simplement une faible consolation et un baiser sur chaque joue, tu la regarde un instant et acquiesce, tu n’as pas besoin de mots pour comprendre. Tu es un adulte, tu es un homme, tu sais que tu es capable de vivre avec une telle décision, tu espère simplement que la fille soit moins difficile que le père Carrow. Ta tante arrive même à félicité celle qu’elle n’a jamais tolérée dans sa maison, celle qu’elle n’a jamais considérée comme une des leurs. Le seul bon côtés que tu peux voir à cette union c’est de libérer ta cousine et ta tante de sa présence dans la maison.

Puis tu sens des bras te tirer, lorsque tu te retourne, tu eu une fraction de seconde pour reconnaitre ta chère cousine, elle semblait si chamboulée. Elle se colle contre toi et tu l’encercle doucement de tes bras. Tu la sens si fragiles, si pleine de colère et cela te met en rogne que ton père lui ai fait une telle chose. Susanna est si importante, tu ne veux que son bonheur et lui, il ne pouvait que te trouver la femme qu’elle déteste sans doute le plus au monde à marier. Tu entends alors sa voix tout près te murmurer, cela restera confidentiel. « Constantin, mon pauvre chéri… » Tu sens son étreinte se faire plus forte. « Je te jure que je ne savais pas. » « Je ne te laisserais pas tomber, Constantin. Je ferais tout ce que je peux pour mettre fin à cette mascarade » Une mascarade, oui sans doute, tu lui jettes un dernier regard pour lui murmurer doucement. « Je t’en pris Sue, peu importe ce que je devrais dire devant tous ses gens, ne m’en veux pas ». Elle te libère doucement pour aller rejoindre sa demi-sœur, pourtant contre toute attente, elle l’encercle de ses bras et lui murmure des paroles, tout en souriant. Lorsque la brunette arrive pour laisser la jeune blonde, celle-ci la retient, son regard brille de désespoir et tu comprends qu’elle ne désir pas plus de cette union que toi. Les mariages arrangés n’ont jamais nécessairement brillé d’amour. Ta mère se lève de son siège pour accueillir les félicitations et après un court moment, elle vient te rejoindre. Elle te murmure doucement à l’oreille, afin de te réconforter sans doute. « Tu sais, après un moment, on finit toujours par trouver les qualités de l’autre et on apprend à l’aimer, ne te décourage pas, tu trouveras surement le bonheur malgré tout. » Tu acquiesces doucement de la tête, tout en regardant Sue et Béatrix parler ensemble, Béatrix semblent si prête des larmes, elle semble si confuse. Ton père s’approche de toi et te donne la fameuse boite de velours, tu regarde l’objet avec désintéressement. « Allons fils, sourit un peu, il s’agit de ton avenir, chaque fiancée à droit à la sienne, puis elle est enchantée donc elle se placera à la taille qu’elle a de besoin. » Tu regarde alors ton père, tu te fiche de cet anneau. « Toi et moi, on va devoir se parler seul à seul. » Ton père t’offre un grand sourire et acquiesce, il n’est pas nerveux, il semble même s’être attendu à cette réplique de ta part.

On entend les cuillères faire sonner le cristal des coupes, les gens semblent déjà réclamer que le futur couple se rejoignent afin de porter un toast, tu vois alors les deux « sœurs » se quitter, Sue semblent avoir mit ce masque et ça te brise le cœur de la voir ainsi. La blonde vient à ta rencontre alors que tu suis toujours des yeux ta chère cousine, ta « sœur » de cœur retourner à son siège pour retrouver sans doute un semblant de confort auprès de ta tante, sa mère. Puis ton regard tombe sur la blonde à tes côté, habiller de blanc, à croire qu’elle avait mit cette robe, plutôt simple, exprès pour l’évènement. Vous ne vous êtes pas encore parler depuis que l’annonce à été dites, ton père s’attend a ce que tu lui glisse cet énorme cailloux scintillant aux doigts comme la tradition le veux. Tu sais que dans de telle réception, le mini discours et les remerciements sont de mises, tu dois jouer la comédie et garder les vérités pour plus tard. Au moins, elle ne semble pas plus heureuse que toi de cette finale, ce qui te soulage beaucoup plus qu’elle ne te vexe.

Tu ouvres cette boite et sans même regarder la bague qui pourtant arbore des tonnes de diamants sur son ensemble tout en mettant en évidence le plus gros au centre, tu prends doucement sa main sans dire un mot et tu lui glisse au doigt. Ton père semble satisfait et tu entends déjà tes tantes applaudirent, elles auront toutes hâte de venir examiner la bague. Cette bague, cette chaine, elle brille de milles feux, mais elle ne montre qu’un destin maudit, une alliance non désiré, une parure splendide afin de cacher cette mascarade, cet enchainement. Puis tu regarde l’assistance, tous ses gens venus célébrer ce qui devrait être un début de romance et tu leur souris, cachant la vérité comme tu sais parfois bien le faire, tu tais la bête en toi, ou peut-être l’humain qui sait, c’est toujours le loup qui désir cette femme non? « Merci d’êtres venus pour célébrés avec nous, je me fais une joie immense de tous vous revoir à ce grand mariage afin de conclure cette union, profitez du champagne et du repas que mon père vous offres et faite couler le vin. » Tu offres une coupe à Béatrix et tu lèves la tienne, voyant les invités faire de même, certains d’entre eux arborant un énorme sourire, ne pensant plus qu’à célébrer et s’amuser. « À ma future femme, Béatrix, puisons-nous trouver le bonheur! » Puis tu avale le nectar, d’un coup sec, tous boit une gorgée du leur, tu redéposes la coupe vide sur la table et maintenant que les invités reçoivent à nouveau des assiettes, cela te semble le meilleur moment pour t’éclipser un moment. Tu t’éloignes déjà, voyant ton père se mêler aux gens pour parler de cette merveilleuse femme qui pourras être dans ta vie désormais, ça te dégoute, tu n’as pas envie de l’entendre. Tu sors à l’extérieur, l’air frais sur ta peau te calme. Au moins personne n’a encore exigé quoi que ce soit de votre part, tu desserres déjà le nœud de ta cravate. Tu regarde le jardin, ce jardin immense, t’appuyant les deux bras à la balustrade. Tu essais de démêler tout ça et tu n’as qu’une envie que cela se termine histoire de parler avec ton père.
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Les yeux étincelant de haine d'Ulysse virent Susanna Carrow se lever d'un bond en direction de Constantin. Elle l'étreignit tendrement et Ulysse détourna le regard, dégoûté. L'affection de Sue pour ce crétin avait toujours été un mystère pour lui. De toute façon, il n'y avait pas grand-chose qu'Ulysse comprenait à cette sœur qui ne l'intéressait pas. Le jeune Mangemort préféra observer Bea, debout au milieu de la pièce, recevant terrorisée les félicitations de plusieurs inconnus venus de la famille Crouch. Mais cette vision de sa protégée en état de détresse n'était pas pour apaiser sa colère. En fait, il lui démangeait de plus en plus de sauter sur ses pieds et d'écraser tout le monde. Le bref moment où il avait réussi à laisser partir Bea du sofa était passé. Sa baguette tremblait à nouveau dans sa robe. Sentant qu'il ne pourrait plus tenir bien longtemps, Ulysse fit mine de se lever, le cœur lourd, la gorge sèche, les bras tremblants de rage. C'est à ce moment que Sue quitta Constantin pour rejoindre Bea. Les poings d'Ulysse se serrèrent et sa baguette se mit à chauffer dangereusement sur sa cuisse. À quoi jouait-elle à lui murmurer à l'oreille? Ulysse avait une terrible envie de lui arranger le portrait. Il sentait toute l'hypocrisie que dégageait Sue et son instinct lui assurait qu'elle ne voulait aucun bien à Bea. Peut-être était-elle en train de la menacer à l'instant même. Ulysse se leva d'un bond, envoyant valser une tante qui se tenait d'un air ravi à son côté. Sans faire mine de s'excuser, il se précipita vers le centre de la salle. Mais avant d'avoir pu atteindre Sue, celle-ci s'éloigna de Bea et Constantin s'approcha, de toute évidence sur le point de faire un discours. Ulysse s'arrêta d'un coup, furieux. Bea ne semblait même pas avoir remarqué son empressement soudain à agir, obnubilée par la bague qu'on lui passait au doigt. Le Mangemort jeta un dernier regard malveillant à Constantin et tourna les talons, fulminant dans sa barbe. Derrière lui, il entendit son cousin dire quelques mots maladroits à l'assemblée. Personne n'avait remarqué son départ, mais Ulysse sentit que Lazarus le surveillait du coin de l’œil.

Ulysse sortit en trombe sur un balcon richement sculpté. En contrebas s'étendait un jardin immense, soigneusement entretenu, et plus loin Ulysse discerna les rues d'Herpo Creek. Il réussit à se jeter un sortilège de mutisme de ses doigts tremblants et hurla alors sa haine à la face du monde. Il retomba sur la balustrade, le souffle court, respirant profondément. À l'intérieur, les invités poursuivaient leurs réjouissances en toute insouciance, loin, très loin de ce qu'il vivait. Ulysse annula son sortilège d'un geste négligent et s'efforça de reprendre contenance. Le monde tournait autour de lui, il avait été à deux doigts de faire exploser ce foutu endroit. Le jeune homme s'alluma une cigarette et tira fébrilement dessus, soucieux à présent de retrouver son calme. Surtout ne rien laisser paraître. Son image et celle de sa famille était en jeu. Les Crouch méritaient respect en raison de leur sang pur. Tout irait bien. Ulysse trouverait une solution. Une solution. Quelle bêtise d'y penser. Le Mangemort savait qu'il n'y en avait pas. Il connaissait trop bien son père, connaissait trop bien ce monde dans lequel il évoluait. Le sort de Bea était bel et bien scellé, il ne fallait pas se faire d'illusions. Bien sûr, il pouvait arriver malheur à Constantin. Nous étions en guerre. Mais Ulysse se rattachait à ses propres options et il n'en voyait aucune. Il devait assumer ce choix absurde qu'avait fait son père, assumer qu'on lui arrachait sa sœur, ce qu'il avait de plus précieux. Accoudé à la balustrade, Ulysse fumait, le regard perdu dans les allées de fleurs et de plantes qui partaient en tous sens devant lui. Il reprenait peu à peu ses esprits, conscient qu'il aurait bien pu provoquer un massacre quelques minutes plus tôt. Ulysse n'aimait pas perdre le contrôle ainsi. Normalement, il tuait froidement, méthodiquement, en toute tranquillité. Seule Bea pouvait le perturber de la sorte et le faire dévier de ses méthodes habituelles. Ulysse ne se rappelait pas la dernière fois qu'il avait sorti de ses gonds de cette manière. Cette petite garce. Pourquoi tenait-il autant à elle? Il s'agissait d'une énigme pour Ulysse, qui avait toujours été très indépendant et se fichait éperdument du sort des gens autour de lui. Il voyait les hommes et les femmes comme autant de moyens pour parvenir à ses fins. Des mots tels qu'«humanité» ou «compassion» lui étaient étrangers. Tous devaient servir ses ambitions... ou se préparer à souffrir.   

Quelqu'un s'avançait d'un pas énergique derrière lui. Ulysse sentit avant de le voir son cousin Constantin. Ce dernier s'agrippa à la balustrade, l'air secoué. Il ne sembla même pas se rendre compte de la présence d'Ulysse. Le Mangemort le regarda faire, presque amusé. Maintenant qu'il avait réussi à faire le vide dans son esprit, la haine pouvait revenir, sourde et sournoise, comme autrefois. Constantin se retourna brusquement vers lui, les yeux écarquillés par la surprise. Ou plutôt par la peur, pensa Ulysse, très à son aise à présent, dans son élément. « Je ne te dérange pas, j'espère? » ironisa Ulysse. D'un air nonchalant, il quitta la rambarde et s'avança tout près de son cousin. Celui-ci resta sur place, inébranlable. Puis Ulysse lui souffla la fumée de sa cigarette au visage. Sans prendre la peine de recueillir l'expression du visage de Constantin, le jeune homme se retourna et s'accouda de nouveau à la balustrade. Avec la même violence sournoise, il cracha dans les jardins. Sans regarder le sale Crouch, le cœur fermé, il dit : « Tu sais, j'aurais espéré qu'on lui trouve un vrai homme. Pas une mauviette minable comme toi ». Ulysse sentait une froide détermination s'emparer de chaque muscle et chaque nerf de son corps. Il avait pourtant l'air parfaitement détendu, tirant de façon insouciante sur sa cigarette. Lentement, il tira la manche de son bras gauche. Peu à peu, la Marque des Ténèbres fut éclairée par le soleil et elle sembla aspirer toute chaleur des environs. Cette vision sinistre devait faire peur à Constantin. Ulysse voulait bien lui faire comprendre comment il le tenait en joue, comment il était sérieux dans sa haine et prêt aux dernières extrémités. Quelques minutes s'écoulèrent sans que  son cousin ne bouge, tandis que le Mangemort terminait sa cigarette d'un air détaché. À vrai dire, le courroux d'Ulysse s'accumulait dans son cœur, comme un ciel d'orage qui se couvre à mesure. Le jeune homme se retourna enfin et fit face à son cousin, une aura de puissance et d'autre chose aussi, de folie peut-être, émanant de lui. Ulysse avait sorti sa baguette et elle crachait des flammèches, impatiente. « Tu ne lui feras aucun mal » proclama Ulysse d'un ton menaçant et impérieux. Il s'approcha davantage de son cousin et un filet de flammes s'échappa de sa baguette, tournant autour des chevilles de Constantin sans toutefois le toucher. « Sinon c'est moi qui te tuerai »    déclara Ulysse en détachant chacun de ses mots, comme s'ils pouvaient peser sur les épaules du fils Crouch et l'enfoncer dans la pierre du balcon. Ulysse fit mine de s'en aller, mais avant de quitter l'endroit, il lança à Constantin, la voix lourde de colère et de menaces : « Tu lui obéiras, Constantin Crouch. Tu seras à son service. Comme un Rebut ». Il appuya sur le dernier mot pour y mettre tout son mépris. Mais avant d'avoir pu partir, la porte de la maison s'ouvrit brusquement sur Lazarus Carrow.  
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Tu n’avais pas remarqué la présence de ce cousin, Ulysse était déjà sorti et lorsqu’il te parla, tu sursautas légèrement, surpris de ne pas être seul, surpris de ne pas l’avoir senti approcher. « Je ne te dérange pas, j'espère? » Il fume une cigarette et le regard qu’il te lance, tu sens bien que la nouvelle ne l’enchante guère. Ce cousin à toujours offert toutes son affection vers Béatrix, à un certains point que cela en était malsain. Il semblait mal digérer la nouvelle, à croire que tu n’étais pas le seul. Puis il te souffla cette fumée immonde au visage et tu compris déjà ses intentions. Ulysse avait beau être l’ainé, il était encore immature et s’attaquait à toi.

Alors qu’il aurait du s’en prendre à son géniture, au tien également, tu n’avais pris aucune décision concernant cette fiancée. Puis sans doute pour se montrer au combien délinquant, Ulysse cracha dans le jardin, laissant ce cracha atterrir sur les fleurs en contrebas. « Tu sais, j'aurais espéré qu'on lui trouve un vrai homme. Pas une mauviette minable comme toi » Eh voilà, il en était rendu aux insultes maintenant, tu haussas un sourcil, certes vous n’aviez jamais été très proche pour mille et une raison, mais tu ne lui avais jamais manqué de respect pour ta part. La bête qui sommeillait en toi s’agitait déjà, comme si le poing te démangeait, ce feu que tu avais essayé d’éteindre en sortant à l’extérieur se ranimait par la présence infecte de ce connard de cousin. « Pardon? Vraiment, t’en ai rendu aux insultes? » Si seulement il savait la vérité, Béatrix c’était déjà montrer très intéresser pour celui qu’il qualifiait de pauvre mauviette minable, si Ulysse savait que tu avais baisé sa sœur, il te sauterait sans doute au visage. Puis tu le vis tirer sur sa manche nonchalamment, faisant mine de te montrer la marque, la marque des ténèbres. Tu ne pus résister plus longtemps et tu lui souris amusé « Oh wow, tu me montre ton tatouage, t’en a tu un autre en forme de cœur signer I love you Dad? » Si Ulysse croit pouvoir t’épater avec sa marque pathétique de mangemort, il se trompe, tu chasses des loups-garous à chaque pleine lune, tu mets ta vie en danger avec ses créatures indomptables à chaque mois alors sa marque, il peut bien se la mettre où il veut tiens.

S’il veut vraiment se battre, qu’il s’en prenne aux bonnes personnes, Ulysse n’est qu’un grand immature, un lâche qui se cache sous cette marque, s’il croit t’impressionner, c’est peine perdu. Tu trouve plutôt ça pathétique et tu ne pouvais pas résister à te moquer. Mais voilà, il sortait déjà sa baguette, celle-ci émanait des flammèches, non mais sérieusement? Puis il t’avertissait déjà en te parlant d’un ton méchant. « Tu ne lui feras aucun mal » Tu vis les flammes entourer tes chevilles, heureusement vous n’étiez que vous deux, car il se laissait aller au ridicule. Ce complexe de la petite sœur en devenait plutôt ridicule, un mangemort presque amoureux de sa demie sœur cadette, à croire que l’inceste était une option. « Sinon c'est moi qui te tuerai » Tu fronças des sourcils, ce cirque a assez duré. « Merde Ulysse, baisse ta baguette, tu es chez moi en ce moment et ta sœur, crois moi j’ai rien comploté pour la marier, crois moi, si ce serait moi je me marierais pas a une famille de fou comme toi et ton père merde! Si t’as des compte à régler voit ça avec ton père tu veux! » Pourtant, Il fait comme s’il ne t’écoutait pas l’enfoiré et il fait mine de partir, il a dit ce qu’il av ait à dire, mais pas tout à fait puisqu’il te lance une dernière insulte. « Tu lui obéiras, Constantin Crouch. Tu seras à son service. Comme un Rebut ».

Tu roules des yeux, non mais ce qu’il peut être idiot, con et vraiment immature, oser te comparer à un rebut. Il mériterait bien ton poing à la figure et la seule chose qui t’en empêche en ce moment c’est que toi tu es adulte, toi tu connais les bonnes manières malgré ta malédiction. Tu n’as pas besoin d’y répondre, tu n’as pas besoin de perdre ta salive pour un ignorant, un mec qui se croit tout permis grâce à son « tatouage » et s’il croit vraiment t’impressionner, bah c’est manqué. Tu viens juste de réaliser que Susanna fais encore plus pitié que tu le pensais, heureusement Ulysse n’est pas ainsi avec elle. Heureusement, il se contre fiche de sa vrai sœur, et si tu pouvais tu laisserais bien ce grand con la marier Béatrix, histoire qu’il perdre le balais qu’il avait dans le derrière. Comme il passe la porte, tu vois alors le paternel sortir sur le balcon, tu en a assez entendu, tu as déjà enduré Ulysse, t’as pas envi de voir Lazarus, non merci. Tu fais mine de retourner à l’intérieur, prêt à rejoindre Sue si tu peux la retrouver dans cette foule de monde. Tu dois lui parler de son fou de frère, bien qu’elle ne soit pas vraiment étonnée de son comportement. Pourtant, tu tombe sur la blonde, celle avec qui tu n’as prit qu’un bref moment pour lui glisser cette bague au doigt.

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C'était sa victoire. Il l'attendait depuis presque vingt ans. Depuis toujours, semblait-il à Lazarus. Alors comment expliquer qu'elle avait un goût si amer ? Il ne savait pas. Tout ce qu'il voulait à ce moment là, c'était simplement retourner chez lui, s'enfermer dans la galerie et parler avec le portrait de son père, le reste l'intéressait peu ou pas. Ou peut-être que cela lui faisait trop mal pour qu'il s'en rende compte...ou peut-être qu'il se rendait compte de ce qui se passait, justement. De la haine autour de lui. Maudit, jusqu'au bout, sans aucun doute, maudit mais droit. C'était sa victoire, sa vengeance. Il avait fait ce qu'il voulait. Il n'avait pas mal, il n'était pas tout à fait malheureux. C'était comme ça. Il avait, comme tout le monde, ses rêves brisés, ses désirs racornis. Il gardait en lui les morceaux des choses mortes, il gardait les dépouilles de ses chasses, il en étudiait les traits, leurs crânes posés au mur. Ses blessures ne cessaient jamais de saigner. Et il y a tant et si peu de choses qui le consolaient, tant et si peu de choses... Le monde avait juré ses promesses à Lazarus Carrow puis les lui avait retiré, et il ne savait pas laquelle de ses trahisons le faisait le plus souffrir. La vie n'était pas douleur, mais elle était perte. Comme les arbres d'automne. Il voyait les feuilles se ronger de ce brun, chaque jour un peu plus. Une fois la chose commencée, il n'y avait pas de retour en arrière. Tout est taché une fois passée l'enfance, tout a son prix, tout est deuil, même les joies les plus sincères. Une fois adulte, tout est chemin à prendre, en sachant qu'on perd les autres...Et l'enfance, Lazarus l'avait perdu vite, si vite. Avec son père. Qui pouvait comprendre ? Personne. Qui se souvenait encore de Eugene Carrow ? Nul ici, mis à part lui.

Ils avaient mal, tous, ils étaient tous malheureux qu'il aie influencé leur destin. La haine faisait partie du monde, il faudrait qu'ils s'habituent, il faudrait qu'ils comprennent également qu'il y aurait toujours quelqu'un pour régir leur vie, toujours et encore, jusqu'au bout, s'ils n'avaient pas la haine, la volonté suffisante, le couteau dans la tête et le goût du sang pour s'en sortir et s'imposer. Ecraser ou être écrasé, voilà quelle était la seule chose importante en ce monde, et s'ils ne comprenaient pas ça rapidement, tous, alors ils étaient foutus, tous, si ce n'était pas déjà le cas. Le haissaient-ils tous ? Il espérait bien que oui, sinon tout ça n'aurait servi à rien. Lazarus avait été loyal envers lui même, loyal envers son père. S'il n'était pas un bon père, ce qu'il admettait volontiers, il leur avait donné la rage, la colère, celle qui faisait que jamais ils ne se rendraient et que le monde n'aurait aucune prise sur eux. Dans cet univers de connards, le seul moyen de s'en sortir, c'était sans aucun doute d'être soit même un connard.

Non, il avait fait ce qu'il fallait, c'était nécessaire, et de toute façon, il n'avait pas réellement le choix. Il avait juré à sa mère qu'il le ferait. Qu'il vengerait son père, il leur devait ça à tous les deux. Il fallait une victime à toute histoire. Il fallait l’argent d’un miroir éteint pour que certains parviennent à voir leur visage. Une chandelle sans nom pour que les scarabées dansent. A tout héros, il fallait son reflet. Un perdant pour que les autres gagnent.

Une perdante pour que le souvenir de Eugene Carrow triomphe. Et la haine, la colère dans le regard de ses enfants. Il sourit doucement : « Vous voulez me tuer, tous ? Essayez donc, j'aimerais bien voir ça... » Il ne se souciait guère de savoir si on l'écoutait ou non. A nouveau, la question de savoir si on se souvenait de Eugene Carrow le tarauda. Si fort que ses jointures blanchirent, sa main se crispant sur son verre jusqu'à ce qu'il explose, sous le regard un peu médusé des autres invités, qui souriaient jusqu'alors, et riaient sans vergogne. On le regarda comme s'il était dément. Ulysse avait évacué la table, il fit de même, sans prendre la peine de s'excuser, marchant au hasard dans les couloirs, soignant sa main en même temps, à la recherche de quelque chose, d'un signe.

Il allait revenir et parler, oui, voilà, mais tout le monde serait là. Oui, tout le monde. La porte du balcon s'ouvrit sur son regard sévère. Quoique aient pu se dire les deux nouveaux futurs beaux-frères, il s'en foutait.« Rentrez, tous les deux. C'est l'heure pour le père de la future mariée de porter un toast. » Sans attendre, il revint sur ses pas. Curieusement, on le suivait tout de même. A la réception elle même, on semblait même carrément attendre qu'il se mette à parler, ce qu'il fit, sans aucune fioriture – il était dans l'insolence pure mais pas dans l'attaque directe. Personne ne pourrait rien lui dire. « Il y a vingt-cinq ans de cela, mon père, le grand-père de Beatrix, Eugene Carrow, était condamné à subir le baiser du détraqueur par le juge Bartemius Crouch Sr. » Il n'avait rien oublié. «J'avais juré à ma mère que cette histoire ne se finirait pas comme ça. » Il avait juré qu'il se vengerait. « Et aujourd'hui, nous en arrivons à un mariage. Comme quoi, il ne faut désespérer de rien. » Aujourd'hui, il avait gagné, il s'était vengé, ils devraient avaler la couleuvre du mariage avec une famille qu'ils devaient mépriser au possible. « A la santé des futurs mariés ! » Le toast fut reprit. Lazarus, quant à lui, ne voulait plus qu'une chose, partir. Il se leva, lançant à ses enfants : « Venez, nous devons parler. » Delilah se leva également : « Non, pas toi, juste eux. Bea, viens aussi. » Ils se retrouvèrent dans le hall. Et alors il parla calmement :  « Je sais que vous n'êtes pas heureux de ce que j'ai fais, que vous m'en voulez. Je devais le faire. J'avais juré. Et ça faisait partie de ma vie. De moi. Je sais que ce que je vous dis vous semble étrange. Je sais. Il vous faudra encore des années pour comprendre qu'on porte avec soi une part de sa vie, des choses dont on ne sait pas se débarrasser ; et même lorsqu'on y parvient, on soutient le poids du travail accompli, et du deuil, et des quêtes perdues et du mal que l'on a fait sans le vouloir. Un jour vous comprendrez ce que je voulais dire. »

Il les planta là et tourna les talons. Il était libre, après toutes ces années, il avait fait ce qu'il fallait pour venger son père et sa famille. Il était libre. Mais il était seul.
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