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sujet; give you up (sue)
MessageSujet: give you up (sue)   give you up (sue) EmptySam 10 Jan 2015 - 1:41

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Bordel. Elle se tire. Je la suis. Instinctivement. Parce qu’elle ne peut pas partir comme ça. S’enfuir comme une voleuse. Sans un mot. Sans une claque. Sans une larme. Sans une réaction. Aucune. J’ai évité son regard. Toute la soirée. A son arrivée. Alors qu’elle était à couper le souffle. Au moment de l’annonce. Où j’ai préféré me concentrer sur Aliss. Après les fiançailles officiellement dévoilées. Où j’ai encore préférée me concentrer sur Aliss. J’ai consciemment fuit les prunelles de Susanna. Par culpabilité. Et par rancune. Je n’ai pas été irréprochable. En lui soufflant le chaud, il y a à peine quelques semaines. En lui avouant quasiment mes sentiments. En l’embrassant. Avec autant de passion qu’autrefois. Avant de lui planter un couteau dans le dos. En me promettant à une autre. Impulsivement. J’ai agis comme un con. Avec elle. Mais elle n’est pas revenue vers toi après Poudlard. Et cette pensée me hante. M’obsède depuis la révélation de mon père. J’ai été manipulé. Par un désir paternel. Une soif de contrôle. Sans limite. Mais elle non. Elle n’a jamais renoué contact. N’a jamais cherché à me récupérer. De son plein gré. De son bon vouloir. Alors que si les rôles étaient inversés, je m’y serai pris différemment.  Sans nouvelle d’elle, j’aurai rangé mon orgueil. Au moins pour voir ce qu’il se passe. Je ne l’aurai jamais laissé s’échapper. Aussi facilement. Mais ce n’est pas elle que mon père a ensorcelé. Pourtant, c’est elle qui a fait le choix de ne pas revenir.  Et ça blesse mon égo de vieil adolescent. Depuis le sortilège levé, les sentiments sont revenus. A la charge. Avec une telle force. Qu’ils compressent mon palpitant à chacun de ses battements. L’imperium n’a jamais réellement effacé ce que je ressentais pour elle. Mais il a réussi à en réduire l’exaltation. Maintenant, ils se sont amplifiés. Reprenant l’importance et l’intensité d’avant. Ils ont enflés. Soudainement. Et explosés en plein milieu d’un cœur rancunier. Je revis avec cette ardeur excessive pour Sue. Celle de l’adolescent à l’amour démesuré. Le même. Celui d’avant. Avant que notre relation s’éteigne. Je me retrouve coincé dans des sentiments que je pensais avoir refoulé. Volontairement. Elle ne peut pas le comprendre. Alors qu’elle a ravalé les siens. Il y a six ans déjà. Volontairement.

J’abandonne Aliss avec ma mère. Qui s’extasie déjà des préparatifs du mariage. Je l’abandonne. Sans explication. Je me justifierai plus tard. Ou non. Je ne sais pas encore les limites qu’on s’imposera avec le mariage. Si on s’en impose. J’imagine que non. Elle est libre. Je refuse qu’elle se sente prise au piège. Coincé dans les griffes d’un marié jaloux et possessif. J’aurai sûrement dû au moins lui jeter un regard. Rassurant. Ou un signe de ne pas prolonger mon absence. Alors que je la laisse avec ma famille. La sienne. Et ces invités superficiels. Mais non. Pas un coup d’œil. Ignorant au passage le sourire malsain de mon père à l’autre bout de la pièce. Trop pressé. Trop désireux de ne pas vouloir voir Sue s’échapper. Je quitte les conversations bruyantes des invités. Trop occupés avec leurs futilités. Pour voir le fiancé quitter le salon. A la poursuite de son ex. Je me retrouve dans l’entrée du manoir de mes parents. Le pan de la robe de Susanna disparaît derrière la grande porte. Je la rattrape avant qu’elle ne se ferme. « Sue. » Je l’interpelle. Avant qu’elle ne transplane. Quand elle s’arrête, j’hésite. Sur ce que je dois lui dire. Sur ce qui convient de faire. Ou non. T’as fais le con. Et alors quoi ? Je ne vais pas m’excuser. Platement. Que ce soit sincère ou non. Je ne lui dois plus rien. Depuis nos ignorances répétées. Mais je n’arrive pas à m’y résoudre. A l’oublier. C’est devenu trop compliqué. Surtout depuis l’imperium effacé. Elle n’est jamais revenue. Et puis merde. Ma main se referme sur son poignet fragile. Pour l’entraîner à l’écart. A l’intérieur. On grimpe à l’étage. Je la lâche. Une fois arrivés dans la bibliothèque du manoir. J’imagine déjà être allé trop loin. En l’emmenant ici. Presque de force. Puisque je ne lui ai pas demandé son avis. Mais je m’en fous. Elle est venue à la soirée. Il doit bien y avoir une raison. Qu’elle quelle soit. .Je sais que mes parents l’ont invité. Je ne m’y suis pas opposé. Aliss non plus. Mais je ne pensais pas la voir ici. Répondre à une invitation presque indécente. Dont mes parents n’ont pas idée. Pour l’avoir autant appuyé. Mon père, espérant sans doute que ça me fasse changer d’avis. Et ma mère, souhaitant retrouver le jeune couple d’autrefois. Elle n’a rien contre Aliss. Elle ne contredit pas mon choix. Je crois même qu’elle s’entend bien avec elle. Elle m’a pourtant confié que personne jusqu’à présent ne m’avait rendu aussi heureux et épanoui. Que Sue l’avait fait. Ma mère a changé depuis que je suis au courant pour l’imperium. Et que j’ai dis merde à son mari. Elle s’exprime plus. Et semble plus radieuse. Maintenant que mon père a perdu le contrôle qu’il avait sur nous. Même si par respect, on ne l’affiche pas en public. Alors qu’il ne le mérite pas vraiment. D’anciennes habitudes sûrement.

Je referme la porte derrière nous. Coupant par la même occasion le brouhaha des invités. Avant de me retourner vers elle. Plus sublime que jamais. Torturant un peu plus mon palpitant. Toujours condamner par de vieux sentiments. J’ai l’impression d’être ce gamin qu’elle a charmé il y a longtemps. J’ai l’impression de ne pas avoir avancé. De ne pas avoir évolué depuis. Je ne peux pas me le cacher. Je suis toujours éperdument amoureux d’elle. Comme autrefois. Foutu sortilège. Qui vient tout compliqué. Maintenant que j’ai fais une promesse à Aliss. Que je refuse de rompre. Même pour Susanna. De toute façon, ça fait bien longtemps que la brune a tourné la page. « Tu comptais t’en aller comme ça ? » Le ton est plus sec que je le voulais. Mais l’agacement prend le dessus. Se mêle à la rancœur. Mon père à gâché notre relation. Elle l’a fait aussi.



Dernière édition par Marcus Flint le Sam 24 Jan 2015 - 15:35, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: give you up (sue)   give you up (sue) EmptyDim 11 Jan 2015 - 9:34

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Debout à quelques mètres du couple, tu cherches ton souffles. Tu n’arrives pas à comprendre ce qu’il t’arrive, tu ne comprends plus rien, à ton corps ou à ta tête, encore moins à cette poitrine qui se comprime, là sous ta robe merveilleuse. Une robe que ta mère a créée spécialement pour l’évènement, une robe que tu as trouvé odieusement déplacée, mais une robe que tu ne pouvais absolument pas détesté. Parce que trop belle, trop précieuse, trop pleine de son amour, de son adoration même, pour toi. Comment fait-on pour respirer ? Tu ne demandes pas mieux qu’à obtenir un peu d’aide, du soutient, tu cherches même Draco du regard, mais il est trop tard, il est partit. Il ne pouvait pas rester plus longtemps et tu te considères déjà chanceuse qu’il ait pu te tenir compagnie quelques heures, des heures volées à son fils et à son travail. Des heures qu’il aurait pu passer à chercher Astoria, à la traquer pour la sauver. C’est d’ailleurs là que ta place est aussi, sans l’ombre d’un doute, mais toi tu n’as pas pu fuir à ses côtés. Ta mère trouvait que c’était trop inconvenant, elle ne sait pas encore que vos vœux seront bientôt officialisé, que bientôt tu n’auras plus le droit d’avoir aussi mal à l’intérieur quand tu regardes Marcus et Aliss, si bien agencé, si adorable. Tout le monde le murmure, tout le monde sourit en les observant, mais de temps à autre, tu croises un regard navré sur ta personne, tu devines alors la pitié qui brille chez certain : pauvre Susanna, bientôt vingt-quatre ans et encore célibataire, alors qu’elle regarde son premier amour en épouser une autre.

À quelque part ils ont raisons et tu le sais, non pas que tu sois envieuse de toutes les autres, soit Beatrix qui vient de se fiancer à ton pauvre Constantin ou d’Aliss, qui fera bientôt sien, ce qui était autrefois tien. Non, tu n’as pas le droit de les envier, car ton tour vient d’arriver, Draco t’ayant fait sa demande plus tôt dans la journée. Tu ne nourris pas d’envie envers les fiancées, au contraire, c’est la jalousie qui gruge ton sein. Qui empoisonne tout ton être. Mais pourquoi ? Tu cherches les raisons, tu cherches les sentiments, mais en vain. Il n’y a rien que tu te répètes alors que tu les observe. Il n’y a plus rien. Mais c’est faux, quelque chose gronde en toi, une tempête cherche à exploser, mais elle n’a pas l’espace nécessaire, elle n’a pas suffisamment d’eau ou de vent. Alors la frustration prend toute la place, te laissant bien seule, devant eux deux. Il n’arrête pas de la toucher, de la couver d’une attention particulièrement tendre et si votre histoire est terminée, tu n’arrives tout simplement pas à respirer. Tu aurais dû fuir avec le fils Malfoy, tu n’aurais pas dû écouter maman et tu le regrettes amèrement alors que ton incapacité à respirer normalement te force à redresser une main, que tu poses là. Contre ton cœur. Est-ce ton poumon qui crève devant lui ou ton pauvre cœur rapiécé ? Tu n’en as aucune idée, mais tu souffres, encore un peu plus quand Marcus serre doucement la main d’Aliss et que sa bague scintille sous l’éclairage flatteur.

C’en est assez, tu pivotes et d’une main presque stable, celle contre ton cœur refusant d’en bouger, tu retrousse le bas de ta robe. Le tissu arachnéen coule doucement contre tes doigts alors que tu t’éclipses de la pièce. Sans un mot pour quiconque. Sans un regard pour ta mère, qui pourtant tourne la tête vers toi, inquiète alors que tu files. Que tu te défiles. Tu presses le pas dès que ton corps quitte la pièce principale et déjà, tu récupères ton étole, prête à t’enfuir dans la nuit. Prête à disparaitre. Tu n’arrives pas à comprendre pourquoi, mais tu ne peux pas être heureuse pour le couple. Tu ne PEUX PAS t’approcher de Marcus et le féliciter, lui souhaiter du bonheur. Tu n’as pourtant aucune haine pour la jolie Baudelair, au contraire, mais tout ce qui vit en toi, refuse de faire face à la situation. Alors tu refermes le pan de tissu, te servant de manteau cette nuit, sur ton corps, pour ouvrir la grande porte et quitter l’endroit. Adieu manoir Flint, tu ne reviendras assurément pas. Mais on te rattrape. Non, IL te rattrape et même si tu fermes les yeux, même si tu t’obstine à lui tourner le dos, tu cesses d’avancer. Ce serait pourtant facile de l’ignorer, de transplaner, puis de t’excuser plus tard. Si jamais tu dois le revoir. Mais tu n’y arrives pas et tu te détestes pour ça, un peu plus quand ton ventre frémis à l’entente de ton surnom : « Sue. » Parce que c’est sa voix à lui, parce que quand il s’approche autant de toi, tout ton corps se met en émoi. Pourquoi ? Si seulement tu le savais ! Mais non, tu te contentes de subir, de tourner la tête dans sa direction, au ralentit, avec quelque chose de résigner. Tu veux partir, ton regard est clair, ta bouche n’a pas besoin de mot. Il comprend ta détresse, il comprend pourquoi ta main est toujours posée sur ta poitrine ? Que tu ne respires plus, encore une fois ?

Sa main s’empare de ton poignet et si tu tentes, l’espace d’un bref instant, de lui résister, tu le laisses tout de même t’entrainer dans son sillage. Où t’emmène-t-il ? Marcus ne comprend donc pas qu’il a déjà causé suffisamment de dommage en toi ? En vous ? Non, bien sûr que non. Ton bourreau, celui qui enfonce des papillons mortels dans ton estomac, t’entraine dans la bibliothèque et referme la porte derrière lui. Derrière vous. Le reste du monde cesse de tourner, les sons meurent contre le bois de la porte et toi, tu le fixes sans savoir quoi faire. Quoi penser. Comment respirer. Oui, tu en es encore là et tu recules de plusieurs pas, pour mettre de la distance entre vos deux corps, leur proximité te faisant l’impression de flouer tes impressions, tes sentiments. Quand il n’est pas avec toi, tu ne songes pas à lui, pas vraiment. Sauf lorsqu’on te touche, fait assez rare pour que tu ne t’en inquiète pas. Alors pourquoi est-ce que chaque fois qu’il pose la main sur toi, tu sens tout ton être s’élancer vers lui ? Comme si tu voulais te fondre en lui ? Le retrouver. Vous retrouver. Mais il ne reste rien de ce vous, il n’y a qu’eux. Tu tords doucement ton étole du bout des doigts, battant lentement des cils, cherchant en vain à ne pas le séduire, à ne pas avoir cet air farouche et à la fois innocent qu’il adorait tant autrefois. Non, tu ne veux pas encore une fois, te faire du mal. Tu n’as que faire de ses promesses creuses, tu le lui avais déjà dit lors de votre dernière rencontre. Mais tu ne t’es pas écouté, tu n’as pas su te détacher entièrement de ses propos déplacés, de ses aveux qui t’ont rendus presque faible face à lui. Tu baisses donc les yeux, pour lui échapper, pour lui faire comprendre que ta présence ici n’a rien de spécial, rien de magique, rien à voir avec l’éclairage délicat de la pièce ou son luxe. Tu retires simplement ton étole et la pose sur un fauteuil, près duquel tu t’arrêtes, obstacle que tu viens d’installer entre vos deux corps, pour le tenir à distance, lui et ses merveilleux yeux.

« Tu comptais t’en aller comme ça ? » Il n’a rien de délicat avec toi, rien de gentil, il est même cruel en ce moment et tes sourcils se creusent, expression de ton aversion pour sa façon, si cavalière, de te parler. Tu ne lui dois rien, au contraire. Tu ne devrais pas être là et tu redresses ton joli minois pour faire face au sien, trop beau, trop majestueux pour que tu ne le caresses pas du regard, ne serait-ce que le temps de quelques battements de cœur. « Je n’ai pas à demander ta permission pour quitter ta réception, Marcus. J’ai fait acte de présence, mais tu ne peux assurément pas exiger plus de ma part » ça non et déjà, tu le foudroies du regard. Tu inspires doucement, pourtant avec difficulté, « quant à t’offrir mes vœux de bonheur… » tu trébuches presque sur le mot et une grimace passe sur ton visage, une pointe de douleur dans ton regard, que tu cherches à lui dissimuler, pour observer le velours avec lequel tes doigts jouent doucement. « Je ne crois pas que tu les mérites. » Cette fois, ta voix est douce mais ferme, parce que tu soulèves un fait et quand tu redresses à nouveau les yeux sur lui, quand tu te maudits à nouveau de le trouver si beau, tu soupires. « Pourquoi m’as-tu trainé ici, Marcus ? Je ne veux pas être ici… seule avec toi. » Tu secoues la tête, t’éloignes encore de lui et du fauteuil pour plutôt t’approcher de la fenêtre, pour t’isoler de lui, pour mettre plus de distance encore. Tu le supplies même muettement du regard, pour qu’il ne te suive pas, pour qu’il ne te touche pas. Pas encore. Plus jamais. « Si tu veux me demander d’oublier tes promesses creuses, tu n’as pas à te donner cette peine. Elles sont déjà oubliées, je ne dirais rien à Aliss, pas plus qu’aux autres. Je n’arrive peut-être pas à me réjouir pour toi, mais je ne te condamnerais pas non plus… alors je t’en prie, laisse-moi. » Mais le peut-il seulement ? Tu souhaites que oui, tu cherches à t’en convaincre, mais quelque part dans tes côtes, entre quelques os, près des poumons, un organe te souffle que tu mens. Si seulement Draco était encore là, tout serait différent, tu le sais, tu le sens. Mais tu es seule, abandonnée devant lui, avec ton cœur trop lourd, ton cœur qui porte bien trop de bout appartenant jadis au sien. Tu es fichue, mais tu cherches encore une façon de t’en tirer. Une façon de moyenner.
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Dernière édition par Susanna P. Carrow le Jeu 22 Jan 2015 - 0:55, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: give you up (sue)   give you up (sue) EmptyDim 11 Jan 2015 - 17:49

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« Je n’ai pas à demander ta permission pour quitter ta réception, Marcus. J’ai fait acte de présence, mais tu ne peux assurément pas exiger plus de ma part. » J’ignore ce que je peux encore faire ou non. Chaque geste, chaque mot pour elle ne sont jamais les bons. Elle ne comprend clairement pas mes intentions. Mon besoin d’elle. Pourquoi abandonner Aliss en plein milieu de notre soirée de fiançailles, sinon ? Pour simplement lui parler. Pour simplement avoir encore un contact avec elle. « Quant à t’offrir mes vœux de bonheur … Je ne crois pas que tu les mérites. » J’ignore sa remarque. Perturbé. Elle rend les choses plus difficiles. Dans cette robe. J’essaye d’y faire abstraction. Mais c’est comme si elle l’avait fait exprès. D’être aussi séduisante. Captivante. Troublante. Comment ai-je pu ignorer ça durant toute la soirée ? « Pourquoi m’as-tu trainé ici, Marcus ? Je ne veux pas être ici … seule avec toi. » Une claque aurait fait moins mal. Ses mots agressent avec virulence ce cœur d’adolescent. Que je n’arrive plus à calmer. Trop épris. Encore trop dépendant. « Si tu veux me demander d’oublier tes promesses creuses, tu n’as pas à te donner cette peine. Elles sont déjà oubliées. » Aussi rapidement qu’elle m’a oublié après Poudlard. Je ne devrais pas être étonné. Même si j’ignore ce que j’ai bien pu lui faire. A l’époque. Pour mériter ça.  « Je ne dirais rien à Aliss, pas plus qu’aux autres. Je n’arrive peut-être pas à me réjouir pour toi, mais je ne te condamnerais pas non plus… alors je t’en prie, laisse-moi. » La raison me chuchote de la laisser partir. De l’oublier. De retourner auprès d’Aliss. D’assumer mon choix. Susanna appartient au passé. Lointain. Chimérique. Scellé.  La raison me prie de l’accepter. J’ai renoncé à Susanna. Pour Aliss. J’ai tout balayé. Pour un caprice. Pour Aliss. Parce qu’elle a su renverser le bordel foutu par mon père et par Susanna. Je ne peux plus faire machine arrière. Je pensais pouvoir vivre avec. Mais mon père a encore une fois tout gâché. En me renvoyant mes sentiments pour la brune en plein cœur. Me rendant incapable de gérer ce foutoir correctement. Déchiré par des émotions contradictoires. Qui s’affrontent à l’intérieur d’un palpitant complètement égaré. L’amour. La passion. La fougue. Contre la retenue. La modération. Et la maturité.

On est ridicules. Chacun à l’autre bout de la pièce. Adossé contre la porte en bois, je l’observe  chercher la distance. Se réfugier près de la fenêtre. Alors que le gamin récemment éveillé ne désire que serrer son corps frêle contre le sien. Lui susurrer qu’il n’y a qu’elle. Que ça a toujours été elle. Que le reste ne compte pas. Mais il est vexé. Prisonnier de la rancune. Elle t’a abandonné il y a six ans. Elle a démarré tout ça. C’est de sa faute. La sienne. La responsable. Malgré l’intrusion insolente de mon père dans notre relation. Je n’arrive pas à passez au dessus de ça. Avec cette sale impression de tout recommencer. A zéro. Retour à la case départ. L’esprit plus clair cette fois. Plus lucide. Parce que je comprends enfin mes ignorances pour elle. Mais pas les siennes. « Non. » Je ne la laisserai pas partir. Parce que j’ai encore trop besoin de la voir. De lui parler. De la toucher. De rester dépendant. Ne supportant pas l’idée de voir notre histoire s’éteindre. Comme si elle était insignifiante. Dénuée de sens. Parce que je tiens à elle. Que je l’aime. Mon père n’a pas pu changer ça. « Pourquoi être venue ? Si c’est que pour faire la potiche au bras de Malfoy ? » J’ai beau avoir évité son regard. Tout au long de la soirée. Je n’ai pas pu ignorer son cavalier. Ni la jalousie créée à cause du blondinet. Mais à quoi je m’attendais ? Qu’elle reste sage, à m’attendre ? Alors qu’elle m’a viré de sa vie le plus rapidement possible. Cette pensée m’emporte. Rythmant les battements de mon cœur par une colère déplacée. Haussant le ton. Accentuant l’agacement. « Tu as d’autres soirées pour t’afficher. Qu’est ce que tu es venue faire ici ? Tu veux me montrer que t’es forte ? Que tu n’as pas besoin de moi ? » Comme si je l’avais pas encore compris. Je fais n’importe quoi. Mais seulement récemment. Alors qu’elle, elle s’évertue à créer le désordre depuis longtemps maintenant. Et elle continue. Elle ne peut pas enfiler le rôle de sainte. Alors qu’elle est responsable de tout ça.

Je fais quelques pas vers elle. Pour me rapprocher du centre de la pièce. Je conserve la distance qu’elle tient tant à préserver. « Les promesses creuses … tu m’en as faites aussi. J’imagine que celles là aussi, tu les as oublié. » Que ce soit celles faites à Poudlard. Ou même celles formulées cet après-midi là. Dans la ruelle. En m’assurant qu’elle reviendrait  me voir. Ou quand elle m’a menti. En affirmant ignorer ce qui nous été arrivés. Ce qui avait éloigné les deux adolescents qu’on était. En me certifiant l’importance que j’avais pour elle à Poudlard. Ça n’a pas pu s’effacer comme ça. C’est impossible. Je n’en peux plus de ses mensonges. De son hypocrisie. Elle simule. Trompe. Dupe. Feinte. Mais bordel, quelle est mon erreur ? De l’avoir trop aimé ? Je n’ai pas mérité ses vœux de bonheur, mais est-ce que j’ai mérité ça ? Mon monde tournait autour du sien. Elle était l’équilibre. La stabilité. Le centre de ma vie. Au point d’effrayer mon père. Mais qu’est-ce que j’ai été pour elle ? Un rite de passage ? Un premier amour futile qu’on préfère abandonner pour découvrir mieux ailleurs ? « Pourquoi tu es venue ? Tu ne crois pas que tu as déjà assez foutue le bordel comme ça ? » C’est l’adolescent qui parle. Qui hurle. Qui souffre. Incompris. Perdu. Je ne peux rien lui avouer. Le pourquoi de mes fiançailles. Si soudaines. Si imprévues. Ni le pourquoi de ma colère. Qui doit lui sembler terriblement impertinente. Je n’arrive même plus à la déchiffrer. Comme j’aurai pu le faire autrefois. Connaissant par cœur ses mimiques. La véritable signification de ses paroles. De ses silences. De ses gestes. Sachant où étaient ses limites. Jusqu’où je pouvais aller. Je pensais la connaître. Entièrement. Mais cette incompréhension nouvelle fait naître le doute. Et si notre relation n’était que du vent pour elle ? Sa présence ici qu’une dernière tentative pour me narguer ?



Dernière édition par Marcus Flint le Sam 24 Jan 2015 - 15:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: give you up (sue)   give you up (sue) EmptyDim 11 Jan 2015 - 23:52

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Toutes les raisons du monde sont bonnes pour ne pas regarder Marcus, pour ne pas lui faire face. Pour ne pas perdre la face. Parce que ton cœur cogne douloureusement dans ton corps. Ta cage thoracique porte assurément bien son nom, parce que l’oiseau qui y est enfermé cherche à s’enfuir. Ton cœur ne t’appartient plus totalement, il est un peu le sien. Il est un peu celui d’un pauvre rebut mort trop tôt. Il est surtout celui de Draco et porte le sceau Malfoy, une marque que tu hésites à vouloir graver définitivement sur ton cœur. Parce que rien ne se déroule jamais correctement. Parce que même avec lui, Marcus, ton premier et ultime amour, rien ne va. Alors tu fuis son regard et tes doigts lissent ta robe, s’assurent que les petites pierres sont toujours en place. Tu ne dois pas le regarder, tu ne dois pas broncher. Tu ne dois surtout pas être touché par l’intensité de son regard. Parce que tu sais, même s’il cherche à être aussi détaché que toi, tu as vu comment il te déshabillait du regard. Tu n’es plus innocente, c’est lui qui t’a formé, lui qui t’a tout volé, qui t’a tout donné. Il sait déjà tout ça et tu connais ce regard. Tu sais combien tu l’aimais autrefois. Combien il te réchauffe encore la peau aujourd’hui. C’est mal. C’est délicieux. Tu lui en veux encore plus. Il ne bouge pourtant pas, non, il te torture depuis l’autre bout de la pièce, te bloquant l’unique sortie, de son corps. Trop grand. Trop fort. Trop Marcus. « Non. Pourquoi être venue ? Si c’est que pour faire la potiche au bras de Malfoy ? » Sa question est pertinente, mais tu te contentes de froncer un peu plus les sourcils, la bouche boudeuse, le regard soucieux. Tu ne peux pas fuir CE sujet, tu le sais, alors tu bats en retraite. Tu redresses les yeux et le fixe, le plus courageusement du monde. Comme si tu avais un jour porté le rouge et l’or.

Il ne désire pourtant pas réellement obtenir des explications, non il préfère t’accuser et te relance aussitôt : « Tu as d’autres soirées pour t’afficher. » Tu souris aussitôt, à la fois insultée et amusée par ce qu’il sous-entend. Comme si tu avais besoin de t’afficher. Et pourquoi donc ? Est-ce vraiment le genre de femme que tu représentes à ses yeux ? Une potiche comme il a dit un peu plus tôt, aimant s’afficher au bras d’homme ? Tu secoues doucement la tête, mais il continu : « Qu’est-ce que tu es venue faire ici ? Tu veux me montrer que t’es forte ? Que tu n’as pas besoin de moi ? » Cette fois, tu fronces les sourcils, toute trace d’amusement te quitte et tu sens ton cœur ralentir. Encore. Tu sens ta gorge se resserré, comme si on y avait fait un nœud et tu t’efforces, cette fois, de sourire. Ça n’a pourtant rien d’un sourire heureux ou ironique, comme il y a quelques instants. Non, il y a quelque chose de triste dans ce sourire, quelque chose de blessé. « Et qu’est-ce que tu veux insinuer, Marcus ? Que je suis une faible pauvre petite femme et que ton abandon, devrait signifier ma mort ? » Ta voix est douce, toujours, mais acide comme certaine de tes concoction. Par Morgana, qui croit-il être pour se permettre de te parler sur ce ton ? Pour insinuer pareille chose ?! Ne comprend-t-il pas qu’il t’a bien assez blessé ? Qu’il t’épuise en jouant avec ta personne ? Tu ne veux pas être fragile, mais il cherche encore et encore à faire de toi une poupée de porcelaine. Une poupée de glace. « Les promesses creuses … tu m’en as faites aussi. J’imagine que celles-là aussi, tu les as oublié. » Il bouge, il avance, mais il te laisse en paix et c’est la seule chose dont tu peux lui être reconnaissante pour le moment. Parce qu’il t’attaque encore, parce qu’il te test et que tu pinces les lèvres, pour ravaler ta rage. Parce que lui vomir ta douleur ne servirait à rien. Parce que tu ne peux pas être encore faible. Pas devant lui.

Pourquoi as-tu maintenant l’impression qu’à ses yeux, tu fautives ? Alors que des deux, tu ne te rappelles pas l’avoir jamais malmené. Ce n’est pas toi qui ait cherché à fiancé son demi-frère, à moitié monstre, pas toi non plus qui lui ai promis que tu n’en épouserais pas un autre, qu’il n’y avait jamais eu que lui. Non, tu n’as pas formulé ses mots. Mais tu l’as embrassé, tu lui as juré de venir le voir. Et tu n’as pas su le faire, tu t’en rappelle. Tu aurais pourtant dû, ne serait-ce que par politesse. Tu en as eu envie, mais il ne comprend pas qu’il te torture depuis cette rencontre dans la ruelle ? Que tu ne sais plus où va ton cœur ? Que tu ne te comprends plus, tout simplement ? Non. Il ne comprend que sa colère et c’est toi qu’il blâme, aussi égoïste que tous les hommes. Êtres détestables se croyant tout puissant, Lazarus, Ulysse, Draco, Marcus. Oui, tous identique. Tous. Et il insiste, comme pour te donner raison de serrer les poings, de détourner le visage pour observer le paysage extérieur, la mâchoire contractée et la respiration difficile : « Pourquoi tu es venue ? Tu ne crois pas que tu as déjà assez foutue le bordel comme ça ? » C’en est assez. C’en est trop. Tu pivotes, terrible tempête prête à gronder, alors que tu n’as jamais été que brise paisible et averse passagère. Toi qui le fuyais, tu trouves ton chemin jusqu’à lui, ta robe te fouettant les jambes dans un vain espoir de te secouer. De te rappeler à l’ordre. Ce n’est pas toi, ce n’est pas ta façon de faire et pourtant ta main se soulève. Tu ne réalises pas réellement ce que tu fais, mais tu le gifle, une claque brutale, bruyante, cuisante et soudaine. Tout ce que tu n’es pas. Tu ne mesures pas te force, ni l’impact de ton geste. Tu respires à nouveau, férocement, à t’en bruler les poumons. Oh oui, tu respires et tu siffles plus que tu ne souffles  « comment oses-tu ?! »

Oui, tu es celle ayant osé l’embrassé dans cette satanée ruelle, oui tu t’es étonnée à répondre à ses caresses, à sentir la frustration te mordre le ventre quand il t’a refusé. Mais tu n’es plus cette fille. Pas en ce moment. Pas devant lui. Tu es la tempête, tu es l’orage. Formidable amassement de nuage que l’on sous-estime trop souvent. Tu te fais majestueuse, terrible et dangereuse. Tu grondes devant lui, tes yeux l’accusent de tous vos crimes et tes sourcils s’acharnent à durcir tes traits. Tu n’as peut-être jamais été aussi éblouissante qu’en ce moment, la colère personnifié. Une furie. Ta voix s’éraille, monte d’un ton, tu ne la reconnais pas même toi-même alors que tu craches ton venin sur sa personne : « Pourquoi je suis venue ?! Pourquoi m’as-tu envoyé une invitation, hein Marcus ?! Pourquoi ?! » Toute ta retenue naturelle, celle que tu n’as jamais eu à travailler excessivement, ce masque que tu as appris trop jeune à enfiler, vole en éclat devant lui. Pire, tu le piétine, presque prête à le détruire définitivement. « Je n’ai rien foutu du TOUT ! C’est toi qui me contait fleurette il y a quelques mois, c’est toi qui me parlait de tes sentiments, c’est toi !!! C’est aussi toi qui me pourchasse sans arrêt, TOI ! » Ta main droite se soulève, emportée par tes émotions, emportée par ta rage, pour balayer l’air, comme si elle lui démontrait quelque chose. Mais il n’y a rien, sauf de la colère, de la déception et un gout amer dans ta bouche. « C’est toi qui m’a traqué dans cette satanée ruelle ! Toi qui m’as trainée jusqu’ici ! C’est TOUJOURS TOI ! » Ta voix craque dans les airs, s’éraille dans ta gorge et ta main gauche s’y pose. Tu es aussi surprise que lui du phénomène, de cette voix qui contient presque un sanglot. Un trop plein de sentiment. Tu recule aussitôt, comme si ça aussi, c’était l’un de ses crimes.

« Je ne voulais pas venir… » tu chuchotes presque la vérité et placé ainsi, à la suite de tes cris et de tes accusations, elle a d’autant plus d’impact. Ta main serre délicatement ta gorge alors que tu le foudroie toujours du regard. Tu te fais l’impression d’être à vif devant lui, qu’il peut voir tout ton intérieur, combien il est abîmé, combien tu saignes. Combien tu souffres par sa faute, continuellement. « Ce n’est pas moi qui te torture encore et encore… c’est toi. » Ta voix est essoufflée, tu ne peux que chuchoter, comme à bout de force, alors que tu lui tournes le dos en secouant la tête. Pauvre petite chose qui a cru un instant être forte. Être puissante. « Laisse-moi… sort d’ici et laisse-moi. Si je te fais autant de mal que tu m’en fais… pars » que tu souffles d’une petite voix malheureuse. Ta main coule alors doucement de ta gorge à ta poitrine et puisque tu le vois dans le reflet de la fenêtre, à laquelle tu fais face, tu te décides à fermer les yeux. Comme lorsque tu étais enfant, comme si ça pouvait faire disparaitre les problèmes ou ta personne.
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Dernière édition par Susanna P. Carrow le Jeu 22 Jan 2015 - 1:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: give you up (sue)   give you up (sue) EmptyLun 12 Jan 2015 - 2:53

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L’air claque. Sa gifle laisse son empreinte. Marque au fer rouge ce vieux palpitant tourmenté. Maladroit. Qui hurle qu’on lui foute la paix. Qu’on lui laisse le temps de gérer ce trop-plein d’émotions. Il se remet à peine de l’effondrement de l’imperium. Et de l’avalanche de vieux sentiments. Trop grands. Trop intenses. Trop ardents. Ils n’ont plus leur place désormais. Ils sont là, mais il n’existe plus aucune case pour les ranger. Le cœur ayant su se former autrement sans eux. Alors ils s’enflamment. Pour récupérer ce qui leur appartient. « Comment oses-tu ?! » Le vieil adolescent cherche simplement à comprendre. Et à lui faire comprendre. Ce qu’elle a engendré. Quand elle a préféré voir couler notre histoire. Plutôt que de la sauver. Quand elle a abandonné sa place. Après l’avoir construite. Après lui avoir donné de l’importance. Dépassant les autres. Celle du meilleur ami. Celle de la famille. Pour finalement mieux se barrer ensuite. Mieux s’arracher de là. Et mieux répandre le poison. Une fois le vide laissé. Renonçant au trou qui en résulte. Délabré. Détruit. Comment elle a-t-elle osé ? D’avoir anéanti ce qu’il a eu de plus beau dans ma vie ? M’offrant le plus précieux des cadeaux. Pour  s’acharner sur lui ensuite. « Pourquoi je suis venue ?! Pourquoi m’as-tu envoyé une invitation, hein Marcus ?! Pourquoi ?! » Je n’ai pas le temps de lui cracher la vérité. Que cette invitation ne vient pas de moi. Une envie morbide et brûlante de la blesser. Autant qu’elle peut le faire. Avec autant de virulence. Je ne voulais pas d’elle ici. Je ne voulais pas revoir ses prunelles me répudier encore et encore. Je ne voulais pas d’elle ici. Parce que je ne voulais spas la revoir partir. Encore une fois. Ignorant la date et le lieu de notre prochaine rencontre. Egoïstement, je ne souhaitais pas subir une nouvelle fois cette douleur. Qui tiraille et déchire. Lorsqu’elle me quitte. Parce que ça heurtait déjà mon cœur sous l’influence du sortilège. Je ne voulais pas découvrir son effet. Maintenant que je suis revenu à la case départ. « Je n’ai rien foutu du TOUT ! C’est toi qui me contait fleurette il y a quelques mois, c’est toi qui me parlait de tes sentiments, c’est toi !!! C’est aussi toi qui me pourchasse sans arrêt, TOI ! C’est toi qui m’a traqué dans cette satanée ruelle ! Toi qui m’as trainée jusqu’ici ! C’est TOUJOURS TOI ! » Tais toi. Putain, ferme-la. « Oui, c’est toujours moi. Parce que mes sentiments étaient réels contrairement aux tiens. » Et que c’est dur d’y renoncer. Malgré les fiançailles avec Aliss. Malgré la jouissance de me rebeller contre mon père. Malgré six ans passés sans elle. C’est dur d’y renoncer. Simplement parce que j’ai vécu avec. Pendant une trop grande partie de ma vie. Même sous l’imperium.  « Je ne voulais pas venir… » Elle aurait dû se contenter de ça. Et rester avec Draco. Loin d’ici. Et m’épargner sa fourberie. Et son jeu à la con. « Ce n’est pas moi qui te torture encore et encore… c’est toi. » C’est donc ma faute. Si je n’ai eu le droit à aucune explication. A aucun retour de sa part. Si on m’a collé un père avide de contrôle. Qui n’a jamais su l’apprécie. Bordel, c’est moi le pantin dans cette histoire. On se dispute les fils. Pour se divertir un peu. Petite marionnette qu’on veut visiblement voir souffrir. Non. C’est sa faute. Si elle n’avait pas été là, je serai devenu celui que mon père désirait. Sans cœur. Sans faiblesse. Méritant peut-être enfin la reconnaissance et la fierté paternelles.

Elle me tourne le dos. Lâche. Comme elle l’a été six ans plutôt. En préférant laisser sombrer notre histoire. Sans un mot. Par quoi ? Par honte ? Par couardise ? Il doit me rester encore un peu de raison. Puisque je ne la force pas à me regarder. A assumer jusqu’au bout ses actes. Mais l’envie démange mes phalanges. D’attraper ses poignets. Son menton. Ses mèches. Pour obliger ses prunelles à croiser les miennes. Pour observer sa haine déplacée. Et son hypocrisie creuser ses joues rosies. Pour examiner déformer et raidir ses traits. Et démêler dans tout ça, l’ancienne Susanna. Celle qui m’a appris à aimer. A devenir passionné. Fougueux. Dépendant d’un amour démesuré. « Laisse-moi … » Si seulement c’était aussi simple. Si seulement j’en étais capable. « … sort d’ici et laisse-moi. Si je te fais autant de mal que tu m’en fais… pars. » Et cette dernière remarque qui éclate tout. Qui enterre le bon sens. L’air qui irradie mes poumons. La fureur qui crée l’acide dans mes veines. Et le ton de la voix qui s’élève. Tranche. Et trahis l’absence de contrôle. « Putain cesses ton jeu Sue. » Qu’elle arrête de me faire croire que je suis encore en mesure de la blesser. Que j’ai cette importance pour le faire. Je n’ai jamais occupé cette place pour elle. Jamais. Je l’ai enfin compris en sortant de la pensine de mon père. Il a voulu m’ouvrir les yeux. Pour que je continue son plan stupide. Et scelle son marché miséreux avec le patriarche Carrow. Il l’a fait. Je vois clair maintenant. Il n’a pas été le seul à me manipuler. Ce à quoi j’ai toujours voulu échappé, résume finalement ma vie. Trompé. Trahi. Bafoué. Une expérience de jeunesse. Une récréation paternelle. L’oxygène se consume à l’intérieur de ma poitrine. Pour mieux ravager ce cœur manipulé. Par les deux personnes à qui le gosse vouait un culte. Portait une admiration excessive. Pour qui il aurait fait n’importe quoi.

« Regarde moi ! »  Mes doigts agrippent son bras dénudé. L’électricité parcoure chaque parcelle de mon corps. Au contact de sa peau satinée. Et ne fait que renforcer l’emprise de mes phalanges. Pour ne pas la lâcher. Pour ne pas rompre ce contact. Pour combler le manque qu’elle m’a laissé. Je l’oblige à se retourner. A affronter ce qu’elle a provoqué. L’adolescent esseulé qu’elle a fabriqué.  « Qu’est ce que j’ai bien pu te faire il y a six ans ? Pour mériter ton mépris et me retirer ton respect ? » Et son visage. Qui me coupe du monde extérieur. Qui me fait oublier la fête qui se déroule plus bas. Son visage proche du mien qui fend un peu plus ce qu’il reste de mon cœur. Il se compresse. Se bat contre mon torse. Tambourine. Fort. Fort. Avec violence. Et désespoir. « Pourquoi tu me fais ça ? » A se pavaner avec quelqu’un d’autre. Pour me prouver que notre histoire n’était que du vent. Pour me narguer. Crier que son monde ne s’est jamais arrêté à moi. Qu’il ne m’a jamais vraiment inclus. Qu’elle s’est bien moquée. Que je ne suis rien à ses yeux. Sinon un passé un peu dérangeant. Un peu envahissant. « Je te pourchasses, mais tu te laisses attraper. Pourquoi tu veux autant jouer Sue ? » Je franchis le dernier pas qui nous sépare. Poussé par l’adrénaline. Et cet électricité qui continu de piquer les muscles. Que je perçois aussi vibrer dans le corps de la poupée brune. « Tu feintes le détachement. Mais cet après-midi là, j’ai senti l’excitation t’envahir aussi. J’ai senti nos mouvements se répondre en chœur. J’ai senti tes lèvres brûler autant que les miennes. L’avidité te tordre le cœur. L’envie logé dans ta poitrine gonflée. Alors explique-moi à quoi tu joues. Explique-moi pourquoi tu t’amuses dans le rôle de l’allumeuse. Pourquoi ça t’éclates à te faire séductrice alors que tu n’es pas capable d’assumer derrière ?  » Une colère qui se déverse. Doucereusement. Qui a quelque chose d’agréable. Parce que je vis enfin ce que j’aurai dû vivre il y a six ans.  



Dernière édition par Marcus Flint le Sam 24 Jan 2015 - 15:34, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: give you up (sue)   give you up (sue) EmptyLun 12 Jan 2015 - 8:43

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If you were who I assumed you were, you wouldn't have done this.
You say that you love me but you act like you don't.
There's nothing left for you or for me



Quand bien même tu tournes le dos à Marcus, à ton bourreau, tu ne peux pas échapper à sa cruauté. Elle résonne dans ta tête, sous la forme d’une phrase : « mes sentiments étaient réels contrairement aux tiens » qui se répète à l’infinie. Qui te poignarde, qui te lacère. Il ne comprend rien. Il ne comprend pas. Il ne te connait pas réellement, s’il pense vraiment ce qu’il vient de dire. Jamais tu n’aurais pu lui mentir à ce sujet, tu n’as jamais su faire preuve d’une grande amabilité et tes talents d’actrices n’ont de valeur que pour la dissimulation. On t’a appris à ravaler tes émotions, a ériger un mur entre le monde et toi, entre ce que tu peux et veux afficher. Parce que tout est au final une question d’apparence et d’attitude. Moins on connait Susanna, moins on connait ses faiblesses. Si cette phrase t’avais été soufflé par un autre que lui, peut-être aurais-tu pu le comprendre. L’accepter. Mais pas de Marcus, jamais. Toi qui lui avais offert ton cœur, toi qui t’étais montrée entièrement nue devant lui. De corps et d’esprit, ton cœur offert entre tes paumes, tu ne pouvais pas cautionner ses délires. Non, il n’avait pas le droit de remettre votre passé en question. Alors tu lui demandes de partir, plutôt que de te défendre, parce que tu as compris qu’il était sourd, tu préfères te montrer lâche. Tu n'as pas la force de le combattre, voilà tout. Mais lui, il vit pour le combat. La victoire. La domination. Terrible petit garçon transformé en tyran, alors qu’il te hurle presque dessus « Putain cesses ton jeu Sue. »

Tu frémis subtilement sous le ton de sa voix, sur le tranchant qui glisse en toi. Il est sourd. Il est aveugle. Il est stupide et tu te contentes d’inspiré lentement de l’air, de tenter de rester calme. Pire, de ne pas pleurer. Les mois passés ont été éprouvant et même si tu en as honte, tu te sais à fleur de peau. Sensible comme jamais. Par Morgana, qu’il te laisse partir, ce n’est pas toi qui joue, mais bien lui. « Regarde-moi ! » son nouvel ordre te fais frémir à nouveau et si tu ouvres les yeux, ce n’est assurément pas pour te retourner. Non, tu ne veux pas donner raison à son délire, tu ne songes qu’à cette porte derrière lui. La sortie de secoure. L’unique voie oui. Mais il t’attrape, il te fait pivoter et cette fois tu ne lui offres aucune résistante. À quoi bon ? Il est plus fort que toi. Il est ici chez lui. Tu n’as aucune chance, alors tu rends déjà les armes, le laissant vous plantez l’un devant l’autre, alors que tu redresses un regard brillant sur lui. De douleur, d’épuisement, de colère aussi.  « Qu’est-ce que j’ai bien pu te faire il y a six ans ? Pour mériter ton mépris et me retirer ton respect ? » Tu n’es pas la seule à souffrir, tu le vois bien, c’est dans ses grands yeux malheureux, c’est dans sa voix légèrement essoufflée. Marcus ne va pas bien. Toi non plus. Vous vous faites tellement de mal. Tellement. Pourtant, tu ne comprends pas sa question et tu secoues doucement la tête, dérangeant les mèches brunes, les secouant et laissant leur parfum, le tien, celui familier de ton corps, de ton cou, envahir votre espace personnel. « Je ne comprends p- » mais il te coupe net de sa nouvelle question : « Pourquoi tu me fais ça ? » Que lui fais-tu ? Tu ne comprends pas, tu ne sais pas. Tu as seulement cette envie monstrueuse de le prendre dans tes bras, de le consoler, de t’enrouler autour de lui et de ne pas le lâcher avant qu’il soit en mesure de te jurer qu’il va bien. Tu l’aimes tant. Oui voilà, ça te reviens alors qu’il te fixe toujours avec son air malheureux. Ton cœur se tord un peu plus sous cette réalisation. Que t’arrive-t-il hein Susanna ? Que se passe-t-il avec ta personne ?

Tu devrais lui répondre, le rassurer, le questionner. Mais tu n’y arrives pas, tu te contentes de serrer les poings, pour t’empêcher de le toucher. Parce que tu le prendrais dans tes bras, parce que tu sais que tes lèvres se perdraient contre son cou. Puis sa nuque. Tu crèves de dévorer sa bouche de la tienne, de lui montrer à quel point il a tort. Tellement tort. Tu l’aimes si fort, rien n’a disparu, tes sentiments te font l’impression d’être un peu flou, trouble, mais tu les reconnais. Ils sont chauds dans le creux de ton ventre. Un poids que tu trouves rassurant, celui de ton affection pour Marcus. Mais déjà, ils livrent bataille à ceux que tu voue au fils Malfoy. Tu te déchire intérieurement et tu n’as pas même besoin du brun pour te guider. Non, il aura suffi de cette main contre ton bras, de cette chaleur qui te donne envie de le toucher aussi. Mais pourquoi ? Tu vois bien que quelque chose cloche, mais quoi ? Comment ? « Je te pourchasse, mais tu te laisses attraper. Pourquoi tu veux autant jouer Sue ? » Tu reviens à toi sous sa question, clignant lentement les paupières avant de t’avancer de deux pas, pressant presque vos visages ensemble, alors que tu le détaille avec attention. Marcus n’a jamais été que beauté à tes yeux, virilité de par sa mâchoire, opulence par sa bouche et puis douceur de par ses yeux, mais ils n’ont plus rien de doux ce soir. Ils sont malheureux, aussi perdu que toi, que ton cœur, qui bat à un rythme étrange. Comme si on te l’avait brisé, remplacé par une autre babiole usagée. Comment es-tu sensé lui répondre, si toi-même tu ne comprends pas le problème ? « Tu feintes le détachement. Mais cet après-midi-là, j’ai senti l’excitation t’envahir aussi. J’ai senti nos mouvements se répondre en chœur. J’ai senti tes lèvres brûler autant que les miennes. L’avidité te tordre le cœur. L’envie logé dans ta poitrine gonflée. Alors explique-moi à quoi tu joues. Explique-moi pourquoi tu t’amuses dans le rôle de l’allumeuse. Pourquoi ça t’éclates à te faire séductrice alors que tu n’es pas capable d’assumer derrière ? »

Il t’accuse à nouveau, tout est de ta faute. Mais n’est-ce pas là le même refrain que tu lui chantais ? Assurément. Sauf que la colère c’est envolé, elle ne vit plus en toi. C’est un autre oiseau qui s’est réveillé dans sa cage et qui bat des ailes contre les os de tes côtes : l’anxiété. Parce que tu ne comprends plus rien. Pas même ta propre personne. Toi qui aurait pu le gifler de plus belle, tu te retrouves dorénavant incapable de porter le moindre coup sur Marcus. C’est au-dessus de tes forces. Ça te dévore l’intérieur, comme un animal, tu sens les dents contre ton ventre, au point de te forcer à poser ta main libre contre ton abdomen, dans un vain espoir de calmer le parasite. Mais il se déplace plus haut, dans ta gorge, qui déjà se serre. Il envahit tes yeux, les rends plus brillants encore, attirant la lumière tamisé de l’endroit à s’y loger, de par leur humidité. Ta voix n’est qu’un filet incertain, quand elle se disperse enfin autour de vous, pauvre petite chose aussi paumée que tu peux l’être : « c’est parce que je n’ai jamais joué Marcus. Jamais. Pas avec toi. Pas avec qui que ce soit… » La voilà la vérité et tu bats doucement des cils, pour finalement ne plus savoir tenir et glisser tes mains de chaque côté de son visage. Tant pis s’il tient toujours ton bras, tu le laisse faire, tu as besoin de le toucher. Comme dans la ruelle, comme quand tu as osé l’embrasser. D’ailleurs, il ne réalise assurément pas à quel point tu fais des efforts pour ne pas recommencer, pour ne pas le consoler sous une pluie de baiser. Il n’y a que l’incompréhension et sa fille, la peur, qui logent en toi, pour t’empêcher de sauter le pas. Tes pouces font de lent cercle contre ses tempes alors que tu chuchotes la suite, ton regard se voulant terriblement navré, presque suppliant : « Je n’ai jamais essayé de t’allumer… tu étais alors à Beatrix et tu es dorénavant à Aliss. Je, je ! - » Tu t’essouffles, tu paniques et tes yeux s’écarquillent alors tu prends la mesure de ce que tu viens d’affirmer : Marcus est dorénavant fiancé. La douleur te frappe de plein fouet, t’arrache presque un sursaut alors que tu le dévisage. Tu meurs de l’intérieur, tu te fane, comme les fleurs lorsque l’air se fait trop froid. Trop sec. Tu ne joues pas, tu ne sais pas inventer ses larmes qui s’accumulent devant tes iris sombres : « tu ne peux pas réellement l’épouser… »

Tu ne fais plus aucun sens et tu le réalises bel et bien. Plus tôt, l’idée de le savoir relié à une autre t’agaçait, te forçait à faire les cents pas, à boire et à discuter. Pour oublier. Pour engourdir ta colère. Mais maintenant, ce n’est plus seulement de la colère qui s’étale en toi, ton feu de forêt se nomme jalousie. Il brule tout sur son passage, te fait froncer les sourcils. Puis le feu rencontre la glace, l’anxiété qui a été trahis par la peur, sa fille. Celle qui prend alors toute la place, comme un compromis, faisant s’accélérer les battements de ton cœur : « je ne comprends plus rien… que m’as-tu fais Marcus ? Tout s’embrouille dans ma tête, dans ma poitrine… » Oh il y a bien un vide depuis votre séparation, faute d’avoir été une rupture, vu comment vous étiez du même avis, mais il ne baille jamais autant qu’en sa compagnie. La seule chose dont tu es encore certaine, tu la lui livres : « Mais je n’ai jamais joué avec toi. Je ne me suis pas détaché de toi et je ne t’ai assurément pas abandonné… Jamais même ! Nous n’avons pas même rompu Marcus ! Nous nous sommes séparés tout simplement… » Tes doigts se referment doucement contre ta robe, au niveau de tes cuisses et tu fouilles le sol du regard, en proie à la panique. Pourquoi vous êtes-vous séparés ? Quand ? Tu ne te rappelles pas même en avoir discuté avec lui, votre dernière dispute datait de bien avant. Non, tu ne trouves pas et ta tête te semble brumeuse, comme si tout étais flou à l’intérieur. Tu fermes alors les yeux, fronce les sourcils et pousse un petit hoquet de douleur, une main contre ton ventre, l’autre contre ta tempe gauche.

Et là tu réalises que tu n’as pas commencé à dérailler avant de l’avoir touché, avant qu’il ne t’ai touché. Alors tu ouvres les yeux d’un seul coup. Sous le choc. Effrayée par ses manigances. Car des deux, c’est lui qui se joue de toi ! « C’est comme la dernière fois ! Dans cette ruelle ! Dès que tu me touches, dès que tu es trop près, ça s’infiltre en moi. » Ta main se serre contre ton ventre, comme pour le lui expliquer, alors que tu te mords la lèvre inférieure. Ton regard balai le sien, mais glisse bien rapidement sur ses lèvres, charnues au possible. Tu les connais par cœur. Tu connais leur chaleur. Leur goût. Tu les veux et même si tu ne le touches plus, tu sens l’envie pulser en toi. Tu cherches pourtant la colère, mais elle se dérobe à toi. Tu ne veux pas lui faire la guerre que te chuchotes ton corps, non, tu veux lui faire l’amour. Sauvagement même, si c’est possible. Sur la méridienne, comme avec le fils Malfoy ? Non, mais le fauteuil te fais terriblement envie. Par Morgana, qu’a-t-il pu te faire pour te mettre dans cet état ?! Tes mots t’échappent sans que tu puisses y faire quoi que ce soit, semant des remords trop flou dans ton esprit : « J’ai tellement envie de t’embrasser que j’en ai mal… que m’as-tu fais Marcus ? » C’est à toi de l’accuser, battement de cil y compris, alors que tu fais l’effort de retrouver son regard, le souffle court. Tes joues virent au rose, sous l’envie, sous l’attrait de la chose. L’interdit. Non, tu ne dois pas céder et pourtant, tu t’humectes les lèvres, coupable. Tellement coupable, tellement pleine d’envie que la frustration secoue ton audace. Ta voix se fait agressive quand tu reprends la parole : « Répond moi, par Morgana ! Répond moi ! » Tu serres ton ventre d’une poigne de fer, les joues roses d’envie, ton cœur partagé entre amour et colère. « Je n’ai jamais été ainsi ! Jamais ! C’est une drogue, c’est ça ? Tu crois réellement que tu as besoin d’une drogue pour me donner envie de toi ?! » Oui, tu t’emballes, tu hausses même le ton et tes yeux menacent de laisser couler quelques perles liquides. Tu ne comprends rien, tu paniques et tes paroles s’envolent toutes seules. Sans filtre. Comme si tu te purgeais du poison qu’il a infiltré en toi. Parce que c’est assurément lui le coupable. Lui qui fait de toi cette pauvre folle qui se tord devant lui, déchiré de l’intérieur. Parce que tu crèves de lui.
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Dernière édition par Susanna P. Carrow le Jeu 22 Jan 2015 - 1:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: give you up (sue)   give you up (sue) EmptyLun 12 Jan 2015 - 22:52

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« C’est parce que je n’ai jamais joué Marcus. Jamais. Pas avec toi. Pas avec qui que ce soit… » Parfaite comédienne. Je pourrai y croire. A ses paroles vides. Sans valeur. Mais je connais la vérité. Pourquoi ne veut-elle pas simplement me l’avouer ? Pour que je puisse enfin faire le deuil de notre histoire. Un nouveau choc électrique. Stoppe net mes pensées. Lorsque ses mains viennent encadrer mon visage. L’adolescent trépigne. D’impatience. M’incite à oublier la peine. L’espace d’un instant. Juste pour retrouver ce qu’il a perdu. Pour s’égarer un moment. Un baiser. Un seul. Pour satisfaire les anciens sentiments. Mais la rancœur le retient prisonnier. Il enchaîne le gamin inconscient. Il faut qu’il reste tranquille. N’étant plus en mesure de se permettre d’écart avec elle. Sous peine de se ramasser une nouvelle gifle.  « Je n’ai jamais essayé de t’allumer… tu étais alors à Beatrix et tu es dorénavant à Aliss. » Ma bulle éclate. Aliss. Seule. Livrée à elle-même face à tous les invités. Elle a l’habitude des soirées. De feindre des sourires. De dissimuler son mal être. Son addiction. Mais ce soir, c’est différent. Ses parents sont présents. Venus de l’étranger pour cette soirée. Ce n’était pas le moment pour la délaisser. Avec ce mariage, je lui ai promis une protection. Un soutien. D’être présent pour elle. Dès qu’elle en éprouve le besoin. Et c’est précisément le cas maintenant. Mais je suis là. A m’engueuler avec Sue. Alors qu’Aliss avait réussi à passer en priorité. Qu’est-ce que je fous là ? Je devrai être en bas avec elle. Assumer ma proposition. Finalement cette entrevue ne mène à rien. J’ignore ce que j’espérais y trouver. Hormis une explication. Que Susanna refuse visiblement de me donner. « Tu ne peux pas réellement l’épouser… » Ce concept reste encore étrange. C’est vrai. Je n’imaginais pas fiancé avec l’aînée d’Anjou. Je ne me suis jamais vu marier. Autrement qu’avec Susanna. Et quand notre relation s’est éteinte, elle a emporté la l’idée d’une épouse Flint avec elle. Je ne briserai pas cette promesse. Que j’ai moi-même suggéré. Je n’abandonnerai pas Aliss. Comme Susanna a pu le faire. Je m’y refuse. Complètement. De toute façon qu’elle en serait l’objectif ? Ce n’est pas comme s’il me restait un avenir possible avec Sue. Sa phrase est dénuée de sens. Elle continue de souffler le chaud et le froid. Déstabilisant une fois de plus mon cœur. Qui lui a toujours appartenu.

« Je ne comprends plus rien… que m’as-tu fais Marcus ? Tout s’embrouille dans ma tête, dans ma poitrine… » Pourquoi s’évertue-t-elle encore à rejeter la faute sur moi ? Pourquoi s’acharne-t-elle encore à jouer la comédie ? Je ne suis responsable de rien. Elle a été la première à m’embrasser dans cette ruelle. C’est elle qui a foutu le feu. Elle ne sait juste pas comment l’éteindre. « Mais je n’ai jamais joué avec toi. Je ne me suis pas détaché de toi et je ne t’ai assurément pas abandonné… Jamais même ! Nous n’avons pas même rompu Marcus ! Nous nous sommes séparés tout simplement… » Elle m’a quitté lâchement. Pensant sans doute que je ne méritais aucune explication. Que ça n’en valait pas la peine. Que je réussirai tout seul à passer le cap. Que l’impact produit ne serait d’aucune importance. Puisque qu’elle s’en foutait pas mal de ce cœur fissuré. Celui qui bat encore pour elle. Si elle ne m’a pas abandonné, qu’est-ce que c’est alors ? A part un manque de courage et de respect évident. « C’est comme la dernière fois ! Dans cette ruelle ! Dès que tu me touches, dès que tu es trop près, ça s’infiltre en moi. » Je ne comprends pas. Qu’est-elle en train de m’avouer ? D’où sortent ses mots ?  Qualifiants presque ce qu’ai pu ressentir. J’avais besoin seulement de la voir. Pour que mon cœur se torde. Tempête contre l’effet de l’imperium. Est-ce que mon père lui aurait lancé le même sortilège ? J’en doute. Il me l’aurait confié. En même temps que le souvenir de sa pensine. Pour dégager complètement le chemin vers Sue. Comme il le désire tant. Mais le doute s’installe. Il fait naitre l’espoir. Tout serait différent. Si elle avait été manipulée aussi. « J’ai tellement envie de t’embrasser que j’en ai mal… que m’as-tu fais Marcus ? » Son comportement deviendrait cohérent. Si elle traverse la même phase. « Répond moi, par Morgana ! Répond moi ! » « Sue, est-ce que mon … » Elle m’interrompt. Avant que je puisse lui faire partager mes doutes. « Je n’ai jamais été ainsi ! Jamais ! C’est une drogue, c’est ça ? Tu crois réellement que tu as besoin d’une drogue pour me donner envie de toi ?! » Elle balaye ma suspicion. D’un revers brusque. Poignardant au passage cet espoir ridicule. Que je me suis créé naïvement. Non, elle n’est qu’une comédienne. Il faut que je m’en persuade. Avant de m’égarer dans une illusion utopique. Et de rester encore captif entre ses griffes.

« Tu me crois capable de ça ? Réellement ? Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi pour imaginer ça ? » Est-ce que l’imperium détraque autant l’esprit ? J’essaye de me souvenir de mes pensées confuses. De mes réflexions sans sens. Je me rappelle de l’incompréhension. Qui tord le ventre. Torture le cerveau. L’impression de ne plus se comprendre soi-même. D’être illogique. Sans s’empêcher d’y remédier. Un acteur d’une scène qui se déroule malgré soi. Un acteur tentant de suivre le mouvement. Comme il se doit. Persuadé que c’est ça qu’il faut faire. Malgré l’absurdité de la chose. Mais, il ne me semble pas d’avoir autant déliré. D’être parti aussi loin dans le paradoxe. D’avoir mis des mots pareils sur une explication. Juste pour satisfaire une incompréhension étouffante. On me souffle d’en profiter. Si mon père est réellement coupable de l’état de Susanna. Si le sortilège s’affaiblit grâce à ma proximité. S’éteint presque à mon contact. Si c’est la seule solution. Pour récupérer un semblant de passé. Auquel je me raccroche beaucoup trop fort. La raison et la passion se mettent d’accord. L’une pour prouver la vérité. L’autre pour enfin s’exprimer. La colère toujours présente les approuve. Elle veut elle aussi être de la partie. L’égo blessé se tait. Attendant de voir la suite. S’il peut être réparé. Je la contourne. Abandonne ses opales sombres. Sa mine poudrée. Ses lèvres séductrices. Pour me poster derrière elle. La proximité se veut quasiment inexistante. Mais la distance persiste. Je m’oblige à la conserver encore un peu. Je lui laisse la voix libre. Pour s’enfuir. Le chemin jusqu’à la porte est déserte. « Alors, casses-toi. » Le ton nonchalant. Que j’efforce de paraître détaché. Alors que la peur tiraille. Bloquant l’air avant qu’il ne rentre dans mes poumons. Elle se presse contre ma poitrine. Elle me rappelle que l’imperium n’est encore qu’une hypothèse. Que Susanna peut se mettre à courir pour m’abandonner une nouvelle fois. Elle peut être cette comédienne qui s’est amusée à me blesser. Soufflant l’hypocrisie pour mieux atteindre le cœur.

Elle ne bronche pas. Elle ne concrétise pas ma crainte. Je n’attends que quelques secondes de plus dans le silence. Avant de pousser le test plus loin. Pour être certain qu’il ne s’agit pas d’un jeu. D’un coup de bluff. Je me penche légèrement. Pour effacer encore quelques autres centimètres qui nous séparent. Augmentant au passage un désir pour elle. Devenant bien trop intense. « Dégage d’ici … » Le gamin trépigne. La proximité le rend fou. Il veut céder. Ne plus prendre le risque de la voir s’échapper.  Mes doigts effleurent ses bras dénudés. Ils glissent lentement. Pendant que mon visage se rapproche de son oreille. Se logeant presque contre sa nuque. « … si tu penses que je peux uniquement provoquer le désir chez toi qu’avec une quelconque drogue. » J’abandonne la douceur de sa peau. Et dégage ses mèches d’une main. Frôle le creux de son cou. Avant de le dévoiler. Libérant quelques arômes enivrants de son parfum. Véritable aphrodisiaque.  « Pars, si c’est que tu veux. » Mon souffle chaud se meurt contre sa peau satinée.  « Repousse-moi. » Mes doigts retrouvent la tiédeur de sa nuque. « Si l’envie de fuir te ronge. » Ils tombent le long de son dos. Atterrissent au creux des reins. « Sors de cette pièce et oublie-moi. » Ils encadrent ses hanches fines. « Repousse-moi. » Mes lèvres glissent le long de sa jugulaire. L’effleure doucement. « Si tu en es encore capable. »



Dernière édition par Marcus Flint le Sam 24 Jan 2015 - 15:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: give you up (sue)   give you up (sue) EmptyJeu 15 Jan 2015 - 23:35

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Tu ne sais plus ce que tu racontes, encore moins ce que tu penses de la situation. Oui, elle est étrange, jamais encore tu ne t’es sentie ainsi, enfin sauf en sa présence et les raisons de ton comportement sont assurément limitées. Si ce n’est pas une drogue, ou un quelconque poison, que t’arrive-t-il donc ? Ce n’est pourtant pas le fait qu’il te fasse autant d’effet qui te semble étrange, contre-nature même, mais plutôt la puissance de tes envies, leur apparition soudaine aussi. Ce n’est pas comme si la tension grimpait doucement entre vous, non, elle est violente. Elle est absente quand tu te trouves loin de lui, même si être à un bout de la pièce chacun ne suffisait assurément pas, mais dès que tu t’approches un peu, tout vole en éclat. Il suffit d’un pas, tu le sens bien, là dans ton ventre que tu serres toujours d’une main crispée. Tu sens son parfum et sa chaleur cours sur ta peau. Non, ce n’est pas logique. Comme cet élan de tendresse que tu ressens dès que vous êtes trop près, comme cette envie de lui empoigner le visage et d’embrasser ses lèvres jusqu’à mourir, faute de pouvoir respirer. « Tu me crois capable de ça ? Réellement ? Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi pour imaginer ça ? » Le crois-tu réellement ? Non. Pas vraiment. Pas Marcus. Il a bien joué avec Beatrix, tu sais qu’il a même dû tirer du plaisir de son corps plus tendre, plus jeune, plus séduisant, mais il t’a déjà tout dit. Or, tu veux lui faire confiance, c’est en toi. C’est une réaction automatique, innée. Tu lui fais confiance tout simplement, parce qu’il est lui, parce que tu le connais depuis toujours et que même six ans loin de lui ne peut gâcher ce sentiment. Seulement, tu t’empêtres dans les méandres de ton esprit, sens tes chevilles s’y coincées et tu as beau tiré, rien ne cède. Rien ne bouge. Seulement lui, et sa colère. « Non ! Je- je… » tu ne sais pas comment le lui expliquer, dès qu’il t’approche, tes vieux sentiments refont surface. Comment ont-ils disparus d’ailleurs ? Tu n’en as plus souvenir, un jour tu t’endormais en songeant à lui et le lendemain, tu trouvais une autre occupation. Oui, tout ça était étrange et ton esprit n’avait rien de clair, rien de précis. Pourtant, tu n’as jamais été ainsi, tu as toujours été une fille organisée, en pleine contrôle de sa destinée et amoureuse du fils Flint. Peut-être que tout s’est envolé avec votre séparation ? Ta main droite glisse contre ta tempe, alors que tu fronces les sourcils, faisant de réel effort pour te souvenir, pour faire émerger des détails.

Ça ne sert pourtant à rien, parce que plus que de retrouver des fragments du passé, des indices pouvant t’indiquer qu’on avait roulé ton esprit, c’est lui que tu ressens. Dans ton dos. Tu clignes déjà des yeux avec inquiétude, un soupçon de panique se faufilant dans ton ventre, celui que tu tords toujours d’une main. Mais la sortie est là devant toi, éclairé avec soin par une lampe tout près, comme si on y avait braqué un faisceau lumineux. Sors de là Susanna, tu peux le faire ! Un pas devant l’autre, calmement, sans courir. Pour ne pas tomber, pour ne pas t’humilier. Mais si ton instinct te hurle de prendre la fuite, de l’abandonner dans cet endroit trop reculé, trop intime, trop à l’abri du reste du monde : de cette réalité qui vous brusque sans arrêt depuis toujours, ton cœur refuse. Non, tu ne peux pas fuir, tu ne VEUX pas fuir. Encore un peu moins quand sa voix s’élève derrière toi : « Alors, casses-toi. » Il ne sait pas ce qu’il dit, ce qu’il te demande. Tu ne sais pas non plus quoi lui répondre, tu entrouvres pourtant la bouche, sens ta lèvre inférieure trembler sous le poids des mots. Des désirs. Ceux que tu ressens pour lui. Il ne veut pas réellement que tu partes, il ne peut pas. Une voix le hurle en toi, cette même voix qui t’encourage à laisser ton corps se presser à lui. Ton dos se moule à son torse et tu inspires lentement de l’air, parce que ta gorge te fait l’impression d’être un sac de nœud. Ta main se moule a ton ventre, le tord un peu plus et l’autre manque de glisser contre lui, mais tu la retiens avec peine contre toi. C’est ta cuisse droite que tu agrippe, à travers le tissu trop léger de ta robe. Non, tu ne le quitteras pas ainsi, tu ne sais plus comment faire. La sortie te fait l’impression d’un enfer à venir. Plus rien n’a de sens, encore une fois.

Tu n’as pourtant rien à attendre, rien ne peut aller mieux. Tu le sais aussi bien que lui, mais tu ne bronche pas. Tu as seulement du mal à rester calme, parce que tout ton épiderme te fait l’impression d’être chauffé à la lueur d’une bougie. Marcus est une flamme, un brasier oui et il te chauffe doucement. Puis plus fort encore, alors que son souffle te percute la nuque, te forçant à papillonné des yeux, avant de les fermer pour de bon, ton souffle s’étranglant dans ta gorge. Te faisait-il cet effet autre fois ? Oui. Oh oui et c’est un sentiment familier que tu retrouves alors qu’il parle près de ton cou, « Dégage d’ici … » ses mots n’ont que peu d’importance. Tu te concentres sur le timbre de sa voix, sur la chaleur de son souffle, sur la fermeté de son torse, sa force aussi. Et tu frémis, un frisson s’enroulant autour de ton ventre, tes lèvres s’entrouvrant alors que tu reviens adolescente. Tu en oublis Draco et sa méridienne, cette promesse faite en privé, celle de devenir sienne. Tu as accepté, mais là, contre Marcus, le blond n’a que peu d’importance. Ton désir, ta faim de lui, toutes ses sensations sont bien plus impérieuses que le reste. C’est pire quand ses doigts te touchent, quand ils glissent contre ta peau, ta peau frissonnant en réponse. « Si tu penses que je peux uniquement provoquer le désir chez toi qu’avec une quelconque drogue. » C’est plus fort que toi, sous ses reproches, tu tournes légèrement la tête dans sa direction, prêt à nier, à le rassurer. « Non, Marcus, non … » que tu répètes en vain, mais c’est peine perdu.

Il te déconcentre par sa main, qui écarte tes mèches, des rebelles ayant réussis à s’échapper de ton chignon. Et tu frémis de plus belle, te mordant faiblement un bout de lèvre. Il insiste de plus belle, « pars, si c’est que tu veux » et toi tu te contentes de secouer légèrement la tête, signe de négation. Tu ne peux pas. « Repousse-moi. » Comment le pourrais-tu ? Tu soupires tout bas, un son qui ressemble un peu trop à une plainte pour ne pas t’inquiéter, « je ne peux pas… » lui chuchotes-tu tout bas. Et il recommence à te toucher, à te torturer, ses doigts se pressant à ta nuque, alors que l’air siffle tout bas entre tes lèvres, alors que tu cherches à aspirer un peu d’air. Comment une simple caresse de la nuque peut te mettre dans cet état ? Comment ?! « Si l’envie de fuir te ronge » relance-t-il encore, t’arrachant presque un grognement, parce que tu as compris la chanson, « sors de cette pièce et oublie-moi. » Ce serait tellement plus facile, mais ses mains coulent dans ton dos, te font te cambrer contre lui, tes fesses se pressant doucement à ses propres hanches. Un petit hoquet de plaisir, d’anticipation oui, s’échappe de ta gorge, tel un oiseau enfin libéré. Non, tu ne peux pas l’oublié, pourtant le veux tellement. Tellement. « Marcus… » ta voix est rauque maintenant, suppliante, une demande de paix. Une invitation au vice. À ce que ses mains se referment sur tes hanches, qu’il te presse plus fort à lui, te faisant étirer le cou alors qu’il recommence ses demandes impossibles, là contre ta peau. « Repousse-moi » encore une fois, mais toi tu souffles avec empressement et d’un filet de voix presque pathétique : « je ne peux pas ! » Encore moins quand ses lèvres se pressent à ta jugulaire, t’arrachant un petit feulement, ta main abandonnant ta cuisse pour se refermer sur le côté de la sienne, tes fesses remontant dans un frottement indécent, contre ses reins, « si tu en es encore capable. »

Justement, tu n’en es pas capable et tu étires plutôt le cou, lui offre toute la chaire qu’il désire, alors que tu l’attire plus près encore de ta main, contre sa cuisse. L’autre se décide enfin à abandonner ton estomac et glisse plutôt le long de son cou, tes doigts se faufilant jusque contre sa nuque. Tu racles sa peau chaude du bout des doigts, puis empoigne des mèches sombres et douces. Tu t’étires un peu contre lui, réitère ton mouvement de hanche, pour te frotter à nouveau, pour éveiller son désir comme il stimule le tien depuis déjà trop longtemps. Les paupières lourdes, tu fixes la porte, si loin et si proche, qui n’est plus une alternative. Tu halètes doucement contre lui, le corps gorgé de désir, prête à fondre contre lui et sa chaleur. Il est bien trop chaud et quelque part, la honte tente de faire une percée en toi. Honte d’agir ainsi avec le fiancé. Honte de te comporter comme une catin. Honte de ne pas séduire Draco plutôt que Marcus. Honte de tout, d’être excitée par sa proximité, d’avoir envie de lui, de te frotter encore à lui, d’ouvrir la bouche pour respirer plus bruyamment. Non pas que tu sois le genre de femme à hurler de plaisir, tu n’amplifie rien, mais tu brûles pour lui et la fumée ne peut pas être entièrement contenue à l’intérieur. Tu la laisses donc filtrer dans des respirations laborieuses, mais bientôt vos frottements et sa bouche contre ta nuque ne suffisent plus, alors tu tournes le visage et tu attires le sien vers le bas. Ta bouche cueille la sienne avec avidité, un besoin plus brut que tu ne l’aurais cru vous possédant. Même le mouvement de tes reins se fait plus ample, plus vicieux, un mouvement qui ne t’as jamais appartenue avant ce soir, tu perds le contrôle et ta main trouve la sienne, agrippée à ta hanche. Tu l’attires plus loin, contre ta cuisse, l’encourage à te montrer le rythme qu’il désir, alors que tu chuchote son nom, comme certaine supplie leur amant : « aawn… Marcus… » Pas Marc, jamais même. Tu insistes d'ailleurs sur le c, l’ébrèche contre ta gorge, dans un éclat plus érotique. « On ne doit... ne devrait pas... » que tu ajoute, à bout de souffle. À bout de corps. À bout de désir oui. Tes dents s'enfoncent tout de même tendrement dans sa lèvre inférieure et tire dessus, alors que tu te cambres contre lui. Tu te cambres à t'en briser le corps, à t'en faire belle, à te faire femelle. Qu'est-ce qu'il fait de toi ? Comment y arrive-t-il ? Tu ne sais pas, mais tu souffles un prénom interdit, d'une voix trop voluptueuse : « Aliss » Dans un vain espoir de ralentir votre chute ou de retrouver ta conscience ? Peut-être les deux, tu ne sais plus, les mots t'échappent avec la même absence de contrôle, que ton corps, qui appelle l'homme à toi.
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MessageSujet: Re: give you up (sue)   give you up (sue) EmptyJeu 22 Jan 2015 - 3:08

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J’oublie l’imperium. J’oublie sa comédie. La théorie que j’essaye de prouver. J’écoute son souffle s’accélérer. Sa respiration devenue inconstante. Fébrile. Trahissant l’effet que je peux encore produire. Sa main remonte jusqu’à ma nuque. Ses doigts attrapent fermement une mèche de cheveux. Me supplient silencieusement de continuer. Ma main glisse sur son ventre. S’élève doucement. S’arrête finalement à hauteur de sa poitrine. Pour mieux s’amuser de son désir croissant. Pour mieux dessiner ses formes du bout des doigts. Pour mieux l’emprisonner dans cette étreinte. Jusqu’à ce qu’elle ne cède totalement, retourne son visage face au mien. Et me capture dans un baiser fougueux. Que je ne cherche pas un instant à stopper. Mes doigts abandonnent sa poitrine pour se poser sur le côté de son cou. Pour bloquer son visage contre le mien. Sa danse se fait plus ample. Amplifie encore un peu plus l’excitation. Ma main libre glisse le long de sa hanche. Pour mieux s’y agripper. Pour mieux la garder auprès de moi. Et coller son corps contre le mien. Mais elle veut aller plus loin. M’invite à le faire. Je n’ai pas besoin qu’elle m’en fasse la demande une deuxième fois. Ma paume glisse contre sa cuisse. Dévie sur son pubis. Frôle l’étoffe de sa robe. Devenue encombrante. « aawn… Marcus… » L’excitation durcie. Se renforce. Jusqu’à contracter mes muscles. A affluer le sang jusqu’à mon entre-jambe. Qui se raidit contre son corps. « On ne doit… ne devrait pas… » On ne devrait pas. Je le sais. Mon engagement envers Aliss devrait m’empêcher de la voir. De la toucher. Mais tout mon corps me commande de n’opposer aucune résistance. De l’oublier, l’espace d’une nuit. De redécouvrir Susanna de l’intérieur. La chaleur augmente. Frôle l’incendie. Alors qu’elle doit déjà être en feu, n’attendant qu’une chose. Que je l’éteigne. Par mes caresses, entre ses cuisses. Par ma main sur son cou, la tenant fermement contre moi. Par ma langue, glissant le long de ses lèvres, s’infiltrant entre ses dents. Tandis qu’elle continue son frottement dangereux, qui augmente la fièvre qui ronge chaque pore de ma peau.

« Aliss. » Quelque chose se brise. J’ignore s’il s’agit de mon excitation. De mon cœur. Ou de ma conscience. Mais ce prénom me ramène brutalement sur terre. Alors que je n’en avais aucune envie. Il éclate ma bulle. Aussi brutalement que mes doigts lâchent la silhouette de Sue. Provoquant un flot de battements incontrôlés.  Ce n’est pas l’infidélité envers Aliss qui m’éloigne de la poupée brune. Puisqu’on ne se l’est pas promise. Même si je sais qu’il vaudrait mieux que je sois présent à ses côtés en ce moment. Pour honorer ma parole. Parce que je pensais avoir mis cette ancienne relation derrière moi. Un court instant. Le temps de faire ma demande à Aliss. Ce n’est pas le piège de l’engagement qui me fait encore reculer de quelques pas. Mais c’est la comédie de Susanna. Puisqu’il est maintenant clair qu’elle n’est pas sous imperium. L’espérance crève au milieu du palpitant encore fébrile. Ne laissant qu’un creux douloureux dans sa chair. « A quoi tu joues ? » Mes phalanges glissent sur le haut de mon crâne. Attrapent quelques mèches de cheveux. Nerveusement. Un goût amer sur la langue. La colère et la peine se mêlent. Bloquant l’air dans mes poumons. Ecorchant une par une chaque parcelle du cœur agité. Je me retourne vers la vitre. Qui m’offre le reflet de Susanna. Sur lequel je m’attarde quelques secondes. Mes opales glissent sur ses courbes. Epient ses formes opacifiées par le verre. Avant de fermer les yeux. Comme pour empêcher l’emportement de se développer. Stopper la souffrance. M’interdire de la désirer encore un peu. Hypocrite depuis le début de notre histoire. Fausse depuis l’enfance. Elle s’en amuse encore maintenant. Je pensais la connaitre. Je pensais la comprendre. Mais, non. Tout ça n’était qu’une illusion. Montée de toutes pièces par son esprit fourbe. Malsain. J’ai foncé droit dans le mur. Aveuglé par l’amour qu’elle a su provoquer. Je regrette amèrement de ne pas avoir écouté mon père. D’avoir étouffé l’attachement. Avant qu’il ne devienne trop important. On n’en ne serait pas là. Si notre relation s’était éteinte avant d’éclore. Du moins, je paraîtrai moins ridicule. Moins faible. Face à cette manipulation flagrante. « Ne t’inquiètes pas pour Aliss. » L’irritation. C’est tout ce que j’arrive à rejeter. « Je m’occuperai déjà d’elle assez longtemps après le mariage. » Tout serait tellement plus simple si j’étais tombé amoureux d’Aliss. Pour pouvoir éclipser les sentiments revenus. Pour pouvoir oublier Sue. Enfin définitivement. Pourquoi faut-il que tout soit aussi compliqué ? Pourquoi faut-il que Susanna se moque encore ? Pourquoi faut-il que je m’accroche avec autant de force ? Tel un camé en manque. Alors qu’elle s’acharne à me rejeter.

Mes phalanges viennent desserrer le nœud de la cravate. Pour respirer. Avant d’être asphyxié par la chaleur. Celle de la colère. Celle de la peine. Je ne sais plus. Je n’arrive plus à les différencier. J’étouffe. J’ouvre les yeux. Avant de me retourner à nouveau vers elle. Avant de devoir affronter ses prunelles sombres. Cruellement trop éloignées. Mon bassin se pose contre le rebord de la fenêtre. Je ne cherche plus à effacer la distance. Ça ne sert plus à rien désormais. « Tu t’es bien amusé. Tu peux t’en aller maintenant. » Mon cœur se crispe. A la pensée de ne plus la revoir. De ne plus lui parler. De ne plus la toucher. Il s’y habituera avec le temps. Aussi inconcevable que cela puisse me paraitre à cet instant. Il s’y habituera. Il s’y pliera. N’ayant aucune autre alternative. L’imperium l’y a forcé pendant six ans. Il est temps de faire le travail tout seul maintenant. « Pars, je te promets de ne plus revenir comme un petit chien. Je te laisserai tranquille comme tu l’as toujours souhaité. » Le sang afflue rapidement dans mes tempes. Je retiens un poing rageur. Vexé. Excédé. De n’avoir été qu’un jouet entre ses mains.


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MessageSujet: Re: give you up (sue)   give you up (sue) EmptyDim 25 Jan 2015 - 0:23

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Ses doigts sont contre toi, contre ton sein, contre ton ventre, puis contre ton cou. Tu meurs sous ses caresses, tu t’enflamme, te consume. Tu brûles pour lui, sous cette main qui glisse entre tes jambes, qui vient souligner les détails de ta féminité. Si seulement ta robe ne gâchait pas le résultat, mais l’étoffe est déjà trop délicate, tu ne peux demander mieux. Sauf s’il te la retire, ce que tu te mets à espérer. De tout ton être, de tout ton corps, de tout ton cœur. Mais à force de te frotter à lui, à force d’attiser son propre désir, tu finiras par faire disparaitre le tissu aérien. Il devient de pierre contre toi, un marbre lisse, brulant, que tu connaissais si bien autrefois. Tu en saliverais presque, tu es en appétit pour lui, pour cette bouche qui n’a de cesse de te rappeler combien vous avez toujours été compatible, une union parfaite, une passion complète. Tu pousses tes reins contre lui, l’incite à te ravager, à t’arracher cette satanée robe et à te faire sienne. Mais c’est mal. Interdit. Il n’est plus à toi, il appartient à une autre, tout comme tu seras bientôt amenée à devenir la femme d’un autre. D’un homme aux cheveux aussi clair que ceux de Marcus sont sombre. Si différents. Si ressemblant, là contre elle, terribles hommes influençant les rythmes de son cœur et la chaleur de son corps. Tu écartes les cuisses, le laisse plonger plus loin, malgré le voile que forme ton vêtement, malgré ta lingerie, dissimulé sous ton joli emballage, des vêtements enfilés pour un autre. Un homme qui n’est pas celui pendue à tes lèvres, celui à qui tu souffles des mots que les ruines de ta conscience te soufflent.

Puis le feu se transforme. Tu ne sais pas pourquoi, ni comment, mais derrière toi, Marcus se calme. Tu sens son corps se crispé, mais ce n’est pas par envie. Pas par passion. Non, il se fait de glace et sa voix te fait l’effet d’une pluie glacée : « A quoi tu joues ? » Tu bats des cils, cherche ton air, mais le feu couve encore en toi. Peut-être que le brun y a jeté un peu d’eau, les foyers cherchent à survivre. Ta peau frémis. Ton pouls ralentit, mais trop lentement. Tu ne comprends pas. Tu as honte. Tellement honte. Ton corps quitte le sien, tu te retournes même pour lui faire face, alors que tu presses une main contre ta bouche, les joues roses, alors qu’il se passe une main dans les cheveux. Il ressemble à un enfant, à un petit garçon et une part de toi-même reconnait ce Marcus, l’appelle même. Tu t’approches, comme pour le consoler, coupable. « Marcus… je… » mais ta voix est encore trop enflée par le désir, par l’envie. De lui. De ses mains. Du creux de ses reins. Contre toi. En toi. Assez ! Tu fermes les yeux avec force, pince les lèvres, puis inspire à fond, avant de ramener toute ton attention sur lui, sur son dos. Son reflet ferme les yeux et ton cœur se serre à cette vision, tu tends alors une main vers lui.

Tu aimerais le toucher, le consoler, le prendre contre toi, mais tu ne peux pas. Il est si crispé, si loin. Et puis il s’exprime, clairement. Durement. « Ne t’inquiètes pas pour Aliss. » Sa voix est glaciale. Dure. Tranchante et tu frémis un peu, mais plus d’envie. La chaleur t’abandonne, il ne reste qu’un grand froid en toi. Un vent qui siffle, qui remet en place tes pensées, tes organes. « Je m’occuperai déjà d’elle assez longtemps après le mariage. » Tu comprends ce qu’il sous-entend, au fond tu n’es jamais qu’un jouet pour lui. Un amuse-gueule, avant de passer à plus intéressant, au plat de résistance : sa future femme. Alors tu baisses les yeux, rose de honte, ton bras retournant contre ton estomac, ta main s’y refermant de plus belle. Fort. À en avoir mal. À te couper le souffle. Ce que tu peux être stupide Susanna, si stupide. Puis tu redresses lentement les yeux et tu rencontres les siens, froid, détaché. Il ne reste plus une onde de douceur dans les siens, mais ça, tu aurais dû le savoir. Ce soir il ne t’as pas jeté un seul regard tendre. Il n’y a que haine, reproche, passion ou désir dans les siens. Plus rien d’autre. Les tiens sont tristes, honteux aussi, coupable. D’être si femme, d’être si faible. De l’avoir tant désiré, il y a tout juste quelques minutes encore. Il se pose contre la fenêtre et toi, tu croises les bras devant toi, dans un vain espoir de regagner un peu de pudeur. « Tu t’es bien amusé. Tu peux t’en aller maintenant. » C’est un ordre il te semblerait. Tout est évidemment de ta faute, c’est TOI qui as joué, alors que c’est lui qui t’as coincé ici, lui qui s’est glissé dans ton dos. Lui qui te fragilise de par sa simple présence.

Il ne comprend pas ce qu’il te fait, mais toi non plus. Tu n’aurais pas dû rester. Tu ne devrais même plus être là. Tu secoues pourtant doucement la tête, blessée, navrée. Coupable. « Je ne te comprends pas… » mais l’as-tu déjà compris par le passé ? Tu ne sais plus. Tu ne veux pas réellement le savoir. Ton corps te hurle sa souffrance, sa frustration, lui que tu as trop privé déjà. Tu ne veux plus que rentrer à la maison, retrouver ton lit, retrouver le calme. Redevenir la fille pathétique. Tu n’as jamais été une tentatrice, sauf avec lui et même ce rôle, tu ne sais plus le jouer. Tu n’en as plus le droit. « Pars, je te promets de ne plus revenir comme un petit chien. Je te laisserai tranquille comme tu l’as toujours souhaité. » Il te ne comprends pas, il ne te connait pas. Peut-être même ne s’y est-il jamais intéressé. Alors tu soupires, passe une main contre ta gorge et inspire lentement de l’air pour lui lancer un dernier regard torturé. « Bien, maintenant que tu as terminé de jouer avec moi, je me retire… » et s’il s’apprête à parler, tu redresses déjà une main en te retournant signe que tu abdiques « assez, Marcus ! J’en ai assez eu. Tu me souffle le chaud puis le froid, je suis épuisée. Je rentre chez moi, je te laisse… » Tu poses une main sur la poignée, attend le temps de trois battements de cœur, puis l’observe par-dessus ton épaule. Si beau. Si malheureux. Si enragé, superbement lui. « Va retrouver ta fiancée, c’est avec elle que tu dois être. Je ne t’importunerais plus. » Tu hésites, ouvre la porte et souffle tout bas, ta voix se mêlant au brouhaha environnant : « tache d’être plus heureux avec elle qu’avec moi. » Et voilà, ton châle s’enroule autour de toi et déjà tu disparais. Dans la maison. Dehors. Dans la nuit. Loin de lui et de vos tourments.
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