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sujet; DRAPHNE + where the wild things are
MessageSujet: DRAPHNE + where the wild things are   DRAPHNE + where the wild things are EmptyMar 30 Déc 2014 - 12:24

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
DRAPHNE + where the wild things are Tumblr_ob1ibueZ761rmsoypo3_250

‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
http://www.smoking-ruins.com/t4710-draco-there-s-a-hole-in-my-so
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30 DEC. 2001 & DRAPHNE (#2)



« Qu’est-ce ? » cracha Malfoy avec un dégoût non masqué, tenant l’enveloppe ornée avec art comme s’il s’était agi d’une plante particulièrement vénéneuse ou d’une relique frappée d’un sortilège d’explosion retardée… Et c’était le cas, d’une certaine manière, puisque les expéditeurs n’étaient autres que le couple Greengrass. « Une forme de plaisanterie de mauvais goût ? » Si tel était le cas, il ne l’appréciait pas le moins du monde. Trônant derrière l’immense bureau en chêne qui occupait tout un côté de la pièce regorgeant, depuis des décennies à présent, de son aura charismatique, Lucius darda sur son fils un regard sombre. « Vois toi-même. » L’ordre sec ne fut pas contesté — bien que de mauvaise grâce, Draco tira le carton de sa robe parcheminée et le parcourut rapidement d’un œil vindicatif. L’indignation se mua aussitôt en consternation, à la vue des caractères soigneusement calligraphiées qui s’étiraient en lettres d’or. Vous êtes cordialement convié à célébrer en notre compagnie le retour de notre fille… « Laquelle ? » L’interrogation fusa, pressante, exigeante. « Est-il question d’Astoria ? » Lucius s’extirpa de son siège sans répondre, sa main allant automatiquement retrouver la canne dont il se séparait encore moins souvent depuis l’époque où le Lord lui avait subtilisé… – où le Lord lui avait fait l’honneur de lui emprunter sa baguette. Elle avait, depuis, retrouvé son somptueux fourreau et depuis, l’homme en caressait si souvent le pommeau que c’en était devenu un incorrigible tic, une façon de s’assurer qu’elle ne le quittait plus, extension de son être. « Je ne saurais dire », répliqua-t-il en contournant le meuble imposant pour se poster à une fenêtre, un poignet reposant contre son dos. « Tu t’es aperçu sans doute qu’aucune indication n’a été donnée à ce sujet. » « Pourquoi nous inviteraient-ils s’il était question de Daphné ? » Morgue véhémente : cette seule idée le révulsait. « Et par ailleurs, il faudrait un miracle pour qu’elle soit blanchie de ses crimes. C’est une traître à son sang. » « Tu oublies que notre Maître, dans sa grande sagesse,  considère comme une terrible perte chaque goutte de sang magique versée. » Le plus jeune des deux haussa un sourcil dubitatif mais ne pipa mot : il avait entendu le Magister prononcer une telle phrase en effet, bien que cette preuve de miséricorde n’épargnait pas l’épargné de terribles tâches par lesquelles faire ses preuves. La déclaration, en tout cas, semblait moins véridique à Draco lorsque ledit Mage lui lacérait les membres de sorts cruels en guise de punition, mais il était vrai qu’Il aimait à voir l’ennemi décroître lorsque se présentaient à lui de nouveaux partisans. « Qu’il s’agisse de l’aînée ou de la cadette, aucune n’aurait échappé à une entrevue avec Lui et à la nécessité de se montrer particulièrement convaincante. » Certes, et il voyait difficilement de quelle façon Daphné serait à même de convaincre quiconque du fait qu’elle n’était pas une immonde vermine. Têtu, il secoua la tête en signe de négation. « Aucun argument ne serait suffisant pour redorer le blason de Daphné. Il s’agit forcément d’Astoria. Pourquoi serions-nous conviés sinon ? » « Pourquoi tant de mystère s’il s’agissait d’elle ? Elle est celle que tous s’attendent à voir réapparaître depuis la Chasse. Et pour ta part, tu es sans conteste celui que Wyatt tiens le moins à voir approcher sa deuxième fille. » « Elle aura sans doute exigé ma présence. » Les regards miroirs s’affrontèrent un instant, reflétant le même entêtement avant que le jeune homme ne baisse les yeux sur ses doigts tremblants, entre lesquels se trouvaient encore l’invitation. « Si je ne l’avais pas laissée – » « Que de mièvrerie », persifla son père en l’interrompant. Insulté, il le vrilla avec agacement et ravala les termes refoulés à la coupe de ses lèvres. Pourtant c’était un fait : s’il n’avait délaissé Astoria pour reprendre ses fonctions une fois certain qu’elle était tirée d’affaire, il serait alors certain que la cérémonie donnée le soir-même serait en son honneur…

Il inspira profondément avant d’affirmer fermement sa décision : « Je m’y rendrai. » Il lui fallait en avoir le cœur net. Lucius le congédia d’un vague geste de main sans prendre la peine de lui faire face : par cela il acceptait sa décision tout en l’informant qu’il n’avait, pour sa part, aucune intention de répondre à l’invitation. Il serait donc seul dans l’antre terrible de ces ennemis de sa famille, puisqu’il n’était en aucun cas question pour lui d’y emmener Scorpius… A y réfléchir, il n’y avait bien qu’Hortense pour être à l’origine de ce qui pouvait être interprété comme… une offrande de paix inattendue.
________________________________

Le faste de la soirée était un outrage, le thème un affront personnel. Partout, des sourires, des rictus malicieux, des œillades ravies : tous papillonnaient autour de Daphné Greengrass, sacrée reine de cette soirée injustement organisée en son honneur. Comment, pourquoi ? Draco ne parvenait à croire l’annonce publique prononcée ouvertement un peu plus tôt : miss Greengrass avait été contrainte et forcée d’agir à l’encontre de ses convictions, des années durant, et s’était empressée de rejoindre le camp auquel allait sa véritable allégeance dès lors que fut rompu le charme qui l’aveuglait. Foutaises. Il aurait gueulé, hurlé aux quatre vents s’il avait pu, qu’il s’agissait là d’une excuse montée de toutes pièces. Mais c’eût été signer sa propre peine de mort : qui était-il pour prétendre que le Lord lui-même ait pu se laisser abuser par ce qu’Il voyait sans doute encore comme une gamine ? En dépit de l’envie de déguerpir sur le champ, qui le taraudait depuis plus d’une heure à présent, il ne dérogeait pas aux règles sourdes qui régissaient le monde sorcier, s’efforçait de patienter en attendant une heure décente à laquelle annoncer qu’il s’éclipsait. Cependant, les gorgées de Firewhisky qu’il dégustait à répétition lui montaient peu à peu à la tête — loin d’être assez conséquentes pour le conduire à une véritable ivresse, elles débridaient sa hargne, l’enjoignaient à l’exprimer plutôt qu’à la ravaler avec obstination. Les iris anthracite ne se détournaient pas d’elle : auréolée d’une couronne de cheveux d’un roux chatoyant, parée des plus beaux bijoux qu’elle ait sans doute vus en trois ans, vêtue avec plus d’élégance que jamais, Daphné aveuglait la foule, la charmait, l’abusait. Eblouissante, sans conteste, si l’on oubliait du moins que sa place légitime était de croupir dans les bas-fonds, la vase ou loin de toute civilisation. La prise du jeune homme en retrait se fit plus forte sur le cristal de son verre — ses phalanges languissaient de se refermer autour du coup gracieux sublimé par un décolleté irréprochable : flatteur et raisonnable à la fois. Comment osait-elle ? Comment osait-elle rentrer seule, par le biais de prétextes fallacieux, et les affronter armée de ce sourire un peu triste témoignant soit disant de la satisfaction de retrouver son identité mêlée à l’amertume de n’avoir su ramener sa jeune sœur ?

Exaspéré, il la regarda approcher sans le voir de l’alcôve décorée d’une lourde tapisserie à l’ombre de laquelle il s’était masqué. Elle pourrait passer devant lui sans jamais le débusquer, mais s’il osait… s’il s’écoutait, il la soustrairait à sa cour pour la confronter à sa haine, à son scepticisme. Pour lui faire entendre qu’il n’avait aucunement confiance en elle pour sa part et qu’il n’aurait de cesse de révéler au grand jour l’intrigante qu’elle était. Et alors qu’elle évoluait plus près encore, assez près pour qu’il soit submergé par ce parfum délicat lui inspirant une telle rage que la tête lui en tournait, il envoya ses scrupules aux épines et aux ronces et enveloppa de sa poigne impérieuse l’un des bras graciles de la repentie. L’exclamation acerbe qu’elle menaça de laisser échappa mourut sur ses lippes esbroufeuses à l’instant où elle reconnut son assaillant. Jetant simultanément quelques coups d’œil méfiants autour d’eux pour s’assurer que nulle attention indésirable n’était tournée vers eux, ils se mirent en action : elle pour le rejoindre, lui pour l’attirer plus vivement, brutalement, dans l’espace restreint qui leur offrirait autant d’intimité qu’on pouvait en espérer en un tel lieu. « You’ve got some nerve », gronda-t-il contre son oreille avant de s’interrompre, avisant la présence d’un convive ayant échoué trop près d’eux. Le lieu leur imposait une proximité dérangeante et ils s’immobilisèrent durant ce laps de temps, avant de se remettre à gesticuler en quête d’une position moins déplaisante une fois que l’intrus se fut éloigné. « Je ne crois pas en cette comédie de rédemption Greengarce. Pourquoi es-tu là ? »
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you can rent a space inside my mind
Sick of trying to find a way inside, Sick and tired of all the after, Sick of trying ot find a way to slide Even though it always ends in laughter. Its never hard to tell when things are done. She looked into my eyes and a voice said run, She says that im a mess but its alright Whether its two weeks, two years or just tonight. You can occupy my every sigh, You can rent a space inside my mind At least untill the price becomes too high. I can find a reason that we should quit, I can find a reason to do it, I can find excuses for all my shit. She tells me just to work right through it. Its not that its my fault its just my style Beginning with a look and then a smile.



   
   
   


Exténuée, elle se reposait entre les bras de sa mère. Chère, très chère, Hortense qui l'avait accueillie comme si ces quelques dernières années n'avaient pas existé. Elle n'avait eu pour habitude de choyer de la sorte son aînée, préférant la couvrir de parures exquises plutôt que de simplement l'enlacer. Daphné ouvrit un œil, puis l'autre, considérant le visage encore impeccable de sa génitrice. La joue reposant contre son épaule, elle n'ignorait pas être suffisamment âgée pour se débarrasser de tous ces gestes enfantins – mais elle en avait besoin. La proximité corporelle était devenue viscérale. Ses souvenirs en compagnie des insurgés étaient flous et ses efforts pour se souvenir, soldés par des échecs cuisants, la fatiguaient plus que ne la revigoraient. Simon Rosier l'avait sauvée. C'était tout ce qu'il y avait à savoir. « La fête est-elle obligatoire ? » Hortense fronça le nez, mais sans se départir de son enthousiasme habituel. Celui qui donnait le tournis. « Les invitations sont déjà envoyées et j'ai peur que tu ne sois obligée de t'y rendre, Daphné, puisqu'elle est donnée en ton honneur. Tous les gens que tu aimes seront là. » Tous les gens que j'aime. Cela faisait si longtemps qu'elle ne les avait pas vus ; mais si elle parvenait encore à se remémorer les noms qui l'entouraient autrefois et qu'elle prononçait régulièrement, les visages étaient plus flous. Plus incertains. Par Merlin, cette situation ne parvenait même pas à l'exaspérer tant elle était heureuse de retrouver sa maison, ses parents. Et cette fatigue latente qui lui rongeait le cœur, comme un goût d'inachevé qui épousait ses lippes. « Je ne compte pas me défiler. » fit remarquer Daphné en se redressant, forçant sa mère à faire de même. Son regard se porta alors sur ses mains dont elle observa les ongles rongés. Hortense suivit le mouvement et un rictus déforma ses traits charmants. Elle se garda pourtant d'émettre le moindre commentaire, posant seulement l'une de ses paumes dans le dos de sa fille. Chassez le naturel et il revient au galop. « Veux-tu que l'on s'occupe de tes cheveux ? Et que dirais-tu d'une jolie robe ? » Daphné sourit enfin, ses lèvres encore fermement serrées. Elle acquiesça seulement, déclenchant une avalanche d'exclamations réjouies. Hortense était heureuse. Daphné était – elle était... à mi-chemin entre une peine abrutissante, l'horreur absolu et les prémices d'une joie étrange, presque écœurante. Elle n'allait pas bien, trop effrayée à l'idée de se retrouver au milieu d'une foule après des années de captivité. Mais elle pouvait vivre avec.

________________________________


La fête était plus somptueuse qu'à l'accoutumée et Wyatt multipliait les extravagances. Il exposait sa fille, enfant bénie par le Maître (qui avait signifié qu'elle avait été effectivement mise à mal par les insurgés). La survivante. Daphné, qui n'appréciait guère ces flatteries qu'elle savait déguisées, avait toutefois du mal à dissimuler son demi-sourire. Les fossettes creusées, elle saluait et embrassait, enlaçait et poussait des exclamations enthousiastes. Tout ce que l'on attendait d'elle. Daphné se sentait comme comblée d'être le centre de l'attention générale – alors qu'elle n'avait, cette fois-ci, rien fait de mal. Elle se souvenait vaguement de cette mission qui avait échoué à cause d'elle, alors que le Lord se préparait à rafler le pouvoir. Son nom avait fait les gros titres et les sorciers, non-assujettis à l'époque, l'avaient acclamée tandis que les mangemorts auraient certainement voulu la voir six pieds sous terre. Et maintenant elle était là – plus resplendissante que jamais. Son cœur battait pourtant plus fort lorsqu'on l'approchait de trop près et dès que les regards se faisaient plus insistants – elle se sentait vaguement oppressée par tous ces badauds qui n'étaient pas présents pour la personne qu'elle était, mais bien pour ce qu'elle représentait. Entre une survivante et une incomprise. Et ses cils battaient lourdement, lentement. Elle était fatiguée, tellement fatiguée.

Un glapissement faillit passer ses lèvres lorsque des doigts inquisiteurs s'enroulèrent autour de son bras. Vil serpent. « Draco - » un sursaut, et déjà il l'entraînait quelques mètres plus loin, à l'abri des regards. Il explosa alors, allant même jusqu'à l'insulter de Greengarce, exigeant des explications qu'elle était somme toute incapable de lui fournir. Elle se sentait mise à terre, mais il aurait été tellement simple de l'achever. De se débarrasser de cette fouine dont elle n'avait cure. On l'acclamerait peut-être, contant ses aventures à travers les âges. Greengarce et le furet. Le fantôme d'un rictus secoua son arc-de-cupidon mais, alors qu'elle cherchait quoi lui rétorquer, elle baissa les bras. Elle n'en avait finalement pas la force. Et elle avait peur. « Je – je suis tellement contente de te voir » et elle le pensait. Malgré tout, elle imaginait que sa joie était supposée atteindre son paroxysme après ces quelques années passées à cavaler dans les bois. Alors elle feignait une adoration tendre à l'égard de son compatriote. Daphné le charmait et usait de ces pièges docilement appris. « Draco, je n'ai jamais voulu te blesser » je crois, ou peut-être ai-je déjà voulu te faire la peau... je ne m'en souviens plus. Mais maintenant, je ne veux pas te faire de mal. Ne m'en fais pas, ne m'en fais pas, c'est trop dur. Trop dur, c'est toujours trop dur « et je ne me souviens pas..de tout ce que j'ai pu faire, de tout ce que j'ai pu te dire par le passé. Mais nous sommes amis, Draco. » Elle se gratta la joue, le regard dans le vide, par-dessus l'épaule de son interlocuteur. La proximité paraissait dérangeante mais elle ne s'en plaignait pas. Personne n'était susceptible de capter les bribes de leur discussion où le feu dansait avec la glace. Ils n'étaient pas amis, pas vraiment. Fiancés puis liés par l'intérêt (mais quel était-il ?), jamais Daphné ne s'était levée en l'honneur de cette tête blonde qui semblait la poursuivre bien au-delà de ses espérances. Si une petite flamme l'animait, s'il lui restait encore un peu de verve, elle n'était pas d'humeur à orchestrer une joute verbale où elle en sortirait de toute façon perdante. Du nerf, Daphné. « Nous sommes amis et j'aimerais que tu t'en souviennes. J'ai été la victime d'un coup monté » elle se mordit la lèvre inférieure, ravala ses larmes « tu le comprends ça ? Je n'ai jamais.. » mensonge ! Mais elle n'en savait rien. Sa plaidoirie mourut dès qu'elle darda son regard clair dans l'acier des prunelles de son vis-à-vis. Elle déglutit, cherchant à chasser le goût âcre qui envahit sa bouche. Menteuse.
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‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
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30 DEC. 2001 & DRAPHNE (#2)



Elle pouvait prétendre face aux autres. Elle pouvait les regarder dans les yeux et leur mentir, et il était certain que c'était parce qu’elle n’avait que faire d’eux, parce qu’elle n’éprouvait que cette froide indifférence qui l’avait poussée à tous les trahir dans l’espoir de les voir tomber. Mais ils s’étaient relevés, ils avaient presque vaincu, ils avaient renversé le pouvoir en place et établi un gouvernement à leur mesure. Etait-ce la raison pour laquelle elle rentrait à présent, baguette basse ? Battant des cils pour se faire passer pour une biche inoffensive alors que sa langue de vipère se torturait sans doute à demeurer inerte entre ses lèvres peintes de rouge. Rouge — Draco voyait rouge. Il eût souhaité que ce soit la couleur du sang de la traîtresse, plutôt qu’une part immérité des apparats dont on l’avait couverte. Comment avait-elle seulement pu tromper le Lord lui-même ? Le blond tiqua, sa mâchoire se crispant alors qu’une part de son esprit lui soufflait qu’elle n’en aurait pas été capable. Aux dernières nouvelles elle ne maîtrisait pas l’occlumencie, par quels détours était-elle parvenue à plaider sa cause ? Mais il ne pouvait la croire honnête. Elle pouvait mentir face à eux, certes, mais il était certain de pouvoir ranimer la flamme de sa haine en la confrontant, de voir crépiter l’animosité dans les iris bruns lorsqu’ils se poseraient sur lui. Elle fléchirait, d’une manière ou d’une autre — il n’aurait de cesse d’étirer la corde sensible jusqu’à ce qu’elle craque.

L’offensive fut lancée dès qu’il fut parvenu à l’arracher à la foule de ses admirateurs, le ton donné dès les premiers mots, … mais la réaction ne fut pas celle qu’il avait attendue. Il y eut un éclat bref, presque inexistant, l’ombre du rictus paré pour la bataille à venir et pourtant, en une fraction de seconde elle était redevenue la martyre en laquelle elle s’était mué à son retour, cette victime que l’on se devait de choyer, de panser. « Je – je suis tellement contente de te voir », offrit-elle d’une voix mal assurée, et il ne put que la toiser de bas en haut, écœuré. « Vraiment ? Permets-moi de t’avouer que la réciproque ne saurait être moins avérée. Tu es la dernière personne que je souhaitais voir. Certainement pas vivante, du moins. » Elle ne saurait encaisserait la menace éructée avec tout ce qu’il possédait de mépris, n'est-ce pas ? Sans aucun doute, sa fougue habituelle se dresserait aussitôt et elle entrerait dans cette valse lugubre, jusqu’à esquisser le faux pas fatal qui la ferait s’empêtrer dans ses mensonges, trébucher en plein spectacle… « Draco, je n'ai jamais voulu te blesser. » Il prit une brusque inspiration pour contenir les réflexes virulents qui crépitaient au bout de ses doigts, la rage qui menaçait de déborder de ses lèvres, et il lui fallut fermer les yeux un instant pour reprendre le contrôle de son être, se tempérer face à l’outrage. Elle ne lui laissa pas le temps de l’interrompre cette fois : « et je ne me souviens pas..de tout ce que j'ai pu faire, de tout ce que j'ai pu te dire par le passé. Mais nous sommes amis, Draco. » Il cligna des yeux tel un hibou ahuri, effaré par l’audace dont elle faisait montre en se désignant comme son amie trois ans après sa défection, outré qu’elle puisse le croire suffisamment crédule pour prêter lui aussi un quelconque crédit à sa comédie. Comment osait-elle… ? « Nous sommes amis et j'aimerais que tu t'en souviennes. J'ai été la victime d'un coup monté. » Etait-ce un jeu de lumière ou les larmes perlaient-elle réellement à ses cils ? « tu le comprends ça ? Je n'ai jamais.. » Seulement alors elle daigna croiser les méandres pâles de son regard embrumé par sa fureur, et ils s’affrontèrent ainsi de longues secondes d’éternité, tandis que Draco s’imprégnait du magma houleux qu’elle faisait gronder en lui. Leur inimitié avait atteint son paroxysme lors d'un duel quelques mois plus tôt et il s’était aperçu avec horreur qu’elle avait tourné à la véritable obsession. Tous ses sens étaient tendus vers Daphné. La vue : rien n’existait à cet instant en dehors d’elle, le monde se perdait dans le marasme des pensées morbides qu’elle lui inspirait. L’odorat : la senteur épicée de son parfum éveillait en lui des instincts bestiaux, destructeurs, qu’il jugerait incongrus face à quiconque d’autre qu’elle. L’ouïe : il percevait le souffle précipité qu’elle tentait d’apaiser, celui-là même qui trahissait l’anxiété et l’incertitude qu’elle voulait faire passer pour des conséquences de sa situation ô combien déboussolante, déstabilisante. Le toucher : il tremblait de l’envie de saisir cette nuque pâle et de l’enserrer dans un étau implacable, jusqu’à ce que ces doigts parés de moignons dévorés par habitude ou anxiété s’accrochent aux siens, quémandant une flexion, un relâchement, de l’oxygène. Le goût : il se sentait mû par le besoin saugrenu de la mordre avec assez de hargne pour lui déchirer la chair et les os, la laisser béante jusqu’à la moelle, la briser et la voir fléchir, s’écrouler pour de bon, s’effondrer pour toujours. « Tu voudrais que je me souvienne… ? » susurra-t-il finalement d’un timbre dangereusement calme, annonciateur de tempête. Si proche d’elle, voûté au-dessus de sa moue fallacieuse, que son souffle lui heurtait les lèvres à chaque syllabe prononcée. Les yeux légèrement écarquillé et les commissures s’étirant lentement au point de le faire paraître dément, il reprit : « Mais moi je n’ai rien oublié, Queenie. » Il n’y avait rien d’affectueux dans le surnom dépoussiéré pour l’occasion et craché avec tant de dégoût que nul ne pourrait y entendre de quelconques traces d’affection. « Moi je peux te faire entendre ce que tu prétends ne pas savoir. » Il avait été formellement interdit de lui faire part d’un élément du passé, recommandation exprimée dans le but de préserver la bonne ambiance de cette fête en l’honneur d’une rescapée insipide. Il paraissait que les réminiscences étaient trop floues, trop douloureuses. Par respect pour son état, par compassion pour elle au vu des épreuves traversées… foutaises. Malfoy retroussa sa propre manche droite pour révéler le souvenir d'une brûlure au creux du poignet. Puis il leva vers elle des phalanges repliées telles les pattes d’un arachnide mal intentionné et les accrocha aux voilages de sa robe bleu-violacé ; chassa sa tresse rousse pour mettre à nu la peau sensible du décolleté qu’elle protégeait, dégagea le tissu et trouva juste au niveau du cœur une cicatrice. Longue et mince bandeau de chair à peine plus crayeux qu'il ne le devrait, situé là où Malfoy avait vu le Filet du Diable scier l’épiderme tendre dans l’espoir d’atteindre la nuque de la jeune femme et de la briser. « Tu n’as aucune preuve tangible de cette pseudo-amitié, mais ces marques sont les symboles du jour où nous avons tenté de nous entretuer. Je t’exècre de toute mon âme et tu détestes tout ce que je suis, tout ce que je représente. » Draco s’humecta les lèvres, sentant enfler la frustration alors qu’il s’apercevait qu’elle ne faisait montre d’aucune des émotions escomptées. Elle semblait blême et fragile telle une mondaine confrontée à l’horreur du monde extérieur, là où aurait dû se dresser l’Insurgée revêche si aisée à blâmer de tous les mots du monde. Salazar, il finirait par en perdre la raison ! « Tu n’étais pas la victime, mais bien le bourreau. Toute pétrie d’idéaux pathétiques qui t’ont conduite à enlever ta propre sœur et à la séquestrer dans un camp ennemi dont tu avais fait ta demeure. Alors dis-moi, à présent. Qu’as-tu fait d’Astoria ? » Il la scrutait presque sans ciller, plus décontenancé qu’il ne l’aurait voulu par cette version pacifique et épuisée de celle qu’il connaissait battante et voulait tant voir ployer. « L’as-tu sacrifiée dans ton désir de revenir sur tes pas, de retrouver tout ce à quoi tu avais tourné le dos ? » L’accusation avait été prononcée comme une avalanche de coups de poignards, accentuée pour pénétrer au plus profond de la cible, et il choisit de s’attarder sur ce terrain particulier. « La Daphné que je connais ne favoriserait pour rien au monde la libération de sa cadette. Tu prétends ne vouloir que mon bien ? Tu affirmes avoir été contrainte à soutenir les rebelles ces dernières années ? Alors voici mon test : dis-moi où trouver la mère de mon fils. » Si elle se refusait à répondre, alors il serait fixé.
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Sick of trying to find a way inside, Sick and tired of all the after, Sick of trying ot find a way to slide Even though it always ends in laughter. Its never hard to tell when things are done. She looked into my eyes and a voice said run, She says that im a mess but its alright Whether its two weeks, two years or just tonight. You can occupy my every sigh, You can rent a space inside my mind At least untill the price becomes too high. I can find a reason that we should quit, I can find a reason to do it, I can find excuses for all my shit. She tells me just to work right through it. Its not that its my fault its just my style Beginning with a look and then a smile.


Abasourdie par la brusquerie de Draco, Daphné ne parvenait pas à comprendre pour quelle raison il s'en prenait à elle. Comme prise à la gorge par ce qu'elle avait pu faire autrefois, la jeune femme avait l'étrange impression d'être en danger ; mais son instinct faisait parfois des siennes, et elle n'avait pas la moindre envie de s'y fier. Pas de soir, pas maintenant. Elle était éteinte et dans son regard ne brillait plus le même éclat auquel il se raccrochait ; ses souvenirs envolés, Daphné n'était plus que l'ombre d'elle-même. Pourtant, elle ne mentait pas – pas consciemment, du moins – car elle se sentait enfin de retour là où sa maison devait être, même en ayant abandonné derrière elle une partie de son âme. Ses rêves idéalistes n'étaient plus que fumée, et celle qui paraissait tellement révolutionnaire se trémoussait dans une robe étriquée face aux ennemis de ce qu'elle avait toujours défendu. Dans une autre vie du moins, pas dans celle-ci. Dans celle-ci, elle était la fille de Wyatt Greengrass et tout ce qu'elle faisait la ramenait à cet homme qu'elle continuait à craindre, mais envers qui elle avait désormais l'impression de ressentir dorénavant un amour inébranlable. Les traits du visage d'Astoria lui revenaient en mémoire. Flous et intangibles ; peut-être imaginait-elle parfois une autre personne, plutôt que sa sœur cadette. Peut-être qu'à force de travail, elle avait fini par oublier ce à quoi sa sœur ressemblait. Cette idée lui fit l'effet d'une douche glacée, frémissante d'une douce indignation et d'une peur palpable.

Et Draco la haïssait. Elle pouvait le voir dans son regard fait d'acier toute la rancœur qu'il lui portait, toute cette douleur que la situation actuelle lui inculquait. Sous la force de ses prunelles assassins, Daphné baissait les yeux. Sagement, sans doute. Ne pouvaient-ils pas comprendre, tous, qu'elle était exténuée ? Il prétendait se souvenir, il prétendait... beaucoup trop de choses. S'écartant de son interlocuteur forcé, les yeux embués par ce manque d'énergie qui commençait à la caractériser, elle observa déboutonner les premières accroches de sa manche afin de lui présenter les traces d'une brûlure ancienne. Fronçant les sourcils, plus intriguée qu'elle ne l'aurait voulu, elle se raidit lorsque les doigts de Draco se précipitèrent jusqu'à sa peau. Il dégagea sa tresse et s'appliqua à trouver ce qu'il cherchait ; la tête penchée en avant, suivant les mouvements froids de son vis-à-vis, son front se plissa lorsqu'il découvrit une fine cicatrice au niveau du cœur. La main tremblante, elle porta ses phalanges jusqu'à l'endroit où sa peau était la plus blanchâtre et frôla de la pulpe de ses doigts cette trace qu'elle porterait sûrement jusqu'à sa mort. Avait-il raison ? Frappée de plein fouet par cette réalité qui ne s'alliait aucunement avec ce qu'elle avait l'impression d'avoir vécu, son front se plissa et ses dents mordillèrent tranquillement sa lèvre inférieure, la faisant se retrousser. Il avait beau éructer, l'accuser de tous les maux, elle ne savait plus ce qu'elle devait affronter. Sans un mot, elle l'écouta d'une oreille assez distraite, toute sa concentration se focalisant sur la trace qu'elle ne parvenait pas à faire partir même en frottant. On aurait dit de la craie. Elle se redressa finalement, replaçant sa tresse là où elle se trouvait initialement et réajustant son décolleté.

Daphné s'évertuait à lui octroyer des circonstances atténuantes, mais c'était définitivement peine perdue. Il n'avait aucune compassion, il la mettait plus bas que terre et exigeait d'elle des informations dont elle n'avait aucune idée. Il l'accusait, lui mettait un couteau sous la gorge. Ses prunelles se portèrent de nouveau jusqu'au poignet de Draco. « Je veux bien comprendre ta détresse mais ça ne prouve absolument rien...j'ose espérer que tu te joues de moi. » suggéra-t-elle en portant sa main à son visage, tapotant sa bouche en considérant de nouveau son interlocuteur « Je n'ai jamais rien fait à Astoria et j'aimerais que tu arrêtes de m'accuser de tous les maux de la terre. Je ne sais pas où est ma sœur, je..et elle me manque. Cela fait..des années que je n'ai pas eu la chance de la voir, je..je ne me souviens de rien et.. » trop de voix résonnaient dans sa tête comme des fantômes ayant perdu de leur substance, trop de questions semblaient rester sans réponse. Elle se redressa et, l'espace d'un instant, on aurait dit qu'elle était véritablement elle, ou du moins celle qu'elle avait eu la chance d'être quelques mois auparavant. Elle baissa les yeux et croisa les bras contre sa poitrine. Lorsqu'elle releva de nouveau ses prunelles, elle avait pris la décision d'être plus dure – crever l'abcès était devenu bénéfique pour ce qu'elle comptait vivre prochainement, à savoir une existence sans le moindre souci. Elle se sentait piégée, au cœur d'un étau duquel elle ne parvenait pas à se sortir. Non, non, non. Ca n'allait pas arriver, ça ne pouvait pas continuer comme ça. Sa mémoire était tellement meurtrie qu'elle risquait d'alimenter elle-même les lourds soupçons de Malfoy. « Il faut que tu comprennes que ce que j'ai vécu dépasse largement ton entendement. Tu peux passer le restant de tes jours à me demander où se trouve Astoria, me dire que je suis une traîtresse, me répéter que je ne mérite pas d'être ici – mais tu risques de perdre ton temps, Draco » Daphné esquissa un demi-sourire qui n'avait absolument rien de joyeux ; qu'avait-elle d'autre à lui dire ? Tout ce qu'elle pouvait souligner serait retourné contre elle. C'était malheureux mais elle était incapable d'aller à l'encontre de ce que son jeune ami pouvait lui faire comprendre « Je me permets de te le répéter, d'accord ? Le Maître n'a rien vu dans mon esprit lorsqu'il l'a fouillé, n'est-ce pas une raison suffisante pour me faire confiance ? Va donc le voir pour lui faire part de tes soupçons, va donc lui dire que tu ne crois pas en son pouvoir. J'ai été manipulée, j'ai dû faire des choses dont je ne me souviens même plus, et toi tu » elle déglutit « tu oses me menacer. Quel genre d'homme es-tu devenu Draco ? » elle essaya de s'écarter davantage du sorcier, les yeux embués de larmes de rage contenues.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
http://www.smoking-ruins.com/t4710-draco-there-s-a-hole-in-my-so
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where the wild things are,

Nobody said it would be this hard
30 DEC. 2001 & DRAPHNE (#2)



C’était exaspérant. « Je veux bien comprendre ta détresse mais ça ne prouve absolument rien...j'ose espérer que tu te joues de moi. » Out of character. Où était la fureur qu’il espérait, l’élan ravageur dont il comptait user pour nourrir et excuser la haine débordante qu’elle lui inspirait inévitablement ? « Je n'ai jamais rien fait à Astoria et j'aimerais que tu arrêtes de m'accuser de tous les maux de la terre. Je ne sais pas où est ma sœur, je..et elle me manque. Cela fait… des années que je n'ai pas eu la chance de la voir, je..je ne me souviens de rien et… » « Oh pitié, épargne-moi le mélodrame », grinça-t-il en levant les yeux au ciel. Tout sonnait faux, de son air éperdu à ses bras croisés en un mouvement instinctivement défensif alors qu’elle était et avait toujours été taillée pour l’attaque. « J’ai parlé à Astoria avant qu’elle ne soit de nouveau capturée par tes amis Insurgés, tu ne peux pas espérer nier les faits face à moi. » Il était tout simplement ahuri par la tentative, outré qu’elle ose penser qu’il puisse être dupe. Mais s’il devait observer les faits de manière objective, il devait avouer que le plus choquant était le fait qu’elle semble y croire elle-même. « Il faut que tu comprennes que ce que j'ai vécu dépasse largement ton entendement. Tu peux passer le restant de tes jours à me demander où se trouve Astoria, me dire que je suis une traîtresse, me répéter que je ne mérite pas d'être ici – mais tu risques de perdre ton temps, Draco », reprit-elle, cette fois fermement, comme si elle s’adressait à quelque marmot capricieux auquel elle refusait de céder. « Brillant. La mise en scène, la prétendue innocence, vraiment — j’y croirais presque si tu ne m’avais déjà fait le coup. » Ses lèvres s’étirèrent en un rictus glacé alors qu’il la détaillait d’un air condescendant. « Je me moque des méthodes que tu as employées pour sembler crédible, après t’avoir côtoyée toutes ces années je n’ai aucun doute sur le fait que ce retour n’est que pure comédie. Si tu as été ensorcelée, alors soit : ce n’était pas il y a trois ans, peut-être plutôt il y a trois jours. La jeune femme distinguée que tu prétends être ne te correspond pas, toi tu es tout juste bonne à cavaler dans les sous-bois en léchant docilement les semelles boueuses du Balafré. » « Je me permets de te le répéter, d'accord ? Le Maître n'a rien vu dans mon esprit lorsqu'il l'a fouillé, n'est-ce pas une raison suffisante pour me faire confiance ? » Oh parce qu’à présent c’était le Maître ? Et sans doute était-elle également devenue une fille à papa, elle qui crachait sans vergogne sur son damné géniteur avant sa tentative tout bonnement révoltante de se prétendre de bonne foi ? L’enfant chérie (si tant était que Wyatt connaisse ce sentiment), c’était Astoria — certainement pas la rebelle du lot, l’insoumise du duo. « Va donc le voir pour lui faire part de tes soupçons, va donc lui dire que tu ne crois pas en son pouvoir. J'ai été manipulée, j'ai dû faire des choses dont je ne me souviens même plus, et toi tu… tu oses me menacer. Quel genre d'homme es-tu devenu Draco ? » Et à présent, des perles rageuses lui brodaient bel et bien les yeux, prisonnières de ses longs cils, faisant briller d’un éclat colérique ses iris mordorés. Elle tenta de s’éloigner, autant que le permettait l’alcôve exigu, mais il se contenta de faire un pas en avant là où elle reculait, envahissant aussitôt son espace vital. Ses mains se plaquèrent sans brusquerie de part et d’autre du visage de Daphné et il placarda sur ses traits un sourire faussement avenant. Son désespoir animait définitivement en lui quelque chose de bestial — il voulait s’enivrer de sa détresse et de ce zeste de courroux à peine suffisant pour l’abreuver. Le rire qui lui échappa fut saccadé, sec. « Je suis ce que tu as contribué à faire de moi. Ce en quoi ton camp m’a transformé, à force d’attaques, de tortures forcées. » D’un mouvement du menton, il désigna la Marque tatouée sur son avant-bras, à moitié visible sous sa manche légèrement retroussée du fait de sa position. « Mais admettons, d’accord ? Admettons que tu dises vrai. Puisque le Maître t’accorde le bénéfice du doute en effet, qui suis-je pour te remettre en question ? » C’était dérangeant, cette proximité excessive, et cette sorte de power trip qui le poussait à la surplomber avec insistance, à la presser contre le pilier auquel elle était adossée. Ses phalanges fourmillaient de l’envie de l’y encastrer, avec cette intensité destructrice qui l’avait poussé à faire d’elle la proie d’un Filet du Diable quelques mois auparavant. Il s’humecta les lèvres, se mordilla la lippe, fit mine d’hésiter alors qu’il n’y croyait pas le moins du monde. « Je dois quand même t’avouer que cette version larmoyante de la bonne vieille Queenie qu’on connait tous n’a rien de bien palpitant. Elle manque du mordant, de la flamme qui te caractérise à l’origine... Penses-y, lorsque tu t’étudieras dans le miroir dans le but de parfaire ton personnage. Parce que c’est ce que tu es à présent, si je comprends bien ? Une bien jolie coquille, mais vide et en quête de son identité ? » Il secoua la tête, exprimant un regret feint, une compassion qu’il n’éprouvait en rien. « Comme ça doit être… déroutant. Mais en soit, ce n’est pas si mal. Tu as droit à un nouveau départ tandis que ta sœur s’enferre dans le terrible piège que vous ont tendu les insurgés. » Il se fit plus sérieux, juste un tantinet contrit lorsqu’il ajouta : « Aussi perturbée sois-tu, cela dit, j’ose croire que ton amour pour elle reste intact ? Si oui, accepteras-tu de m’aider à la retrouver ? Je suis certain qu’on parviendra à arracher à ta mémoire défaillante quelques informations utiles, à long terme. Et qui sait, ta contribution la poussera peut-être à te pardonner, parce qu’aux dernières nouvelles, elle te haïssait. » Astoria lui en voulait également à lui de n’avoir pas su la retrouver plus tôt, d’avoir continué à vivre, mais cela il le tut. Il se fit violence pour effectuer à son tour un pas en arrière, son regard se détournant brièvement pour saisir celui, surexcité, d’Hortense qui parcourait la foule en quête de la chevelure rousse de son aînée. Comme toujours, la voir était un coup au cœur. Elle le renvoyait à tout ce qu’il avait cru avoir, à tout ce qu’il avait perdu ; à la façon dont elle s’était brutalement détournée de lui à l’annonce de la grossesse d’Astoria, à l’animosité tout aussi excessive et inattendue de Wyatt. Elle était liée à une montagne de sentiments pernicieux et corrosifs qu’il avait pris soin d’étouffer en lui-même, parce qu’il lui avait accordé toute l’affection qu’il avait refusée à sa propre mère et que les remords lui mordaient désormais l’âme, impitoyablement. Lorsqu’il rouvrit les yeux, l’image de la mère était encore ancrée sur sa rétine, se superposait à celle de Daphné, et il ne put s’empêcher d’effleurer sa joue tiède du dos de ses doigts en un geste caressant, juste esquissé ; il laissa presque aussitôt retomber sa main. « Ne t’y trompe pas, une part de moi espère que tout ceci soit bien réel », souffla-t-il, aveu presque inaudible. « Ne serait-ce que pour ta mère. » L’autre part désirait juste voir brûler cette famille entière dans des flammes éternelles, en une torture vouée à ne jamais prendre fin. « Mais j’exècre les traîtres et après trois ans, il est difficile de ne plus t’assimiler à cette étiquette. » Il haussa les épaules, comme si cet interlude n’avait été qu’un banal échange plutôt qu’une altercation criblée de menaces, et se saisit de la main de Daphné pour la porter à ses lèvres, un demi-sourire étrange lui étirant la commissure. « Bon retour chez toi, je suppose. » Un coup d’œil pour s’assurer que la voie était libre, et il s’éclipsa sans rien ajouter, se fondant dans l'univers de faux semblants avec lequel elle avait, sans crier gare, fait le vœu de renouer.

(ended)
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