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sujet; I see storm in your eyes darling - Melanna

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she looks at me and I swear I can already see her grave. the weight of her
sadness is enough to sink oceanliners. it’s enough to crash planes
it’s enough to make me follow her
Il était fier de lui. Pour la première fois depuis bien longtemps, il avait endossé le rôle du gentil homme. Pas de dérapage, pas de problèmes. Et maintenant, il pouvait profiter d'un repos plus que mérité. Libéré de ses vêtements, il s'était traîné jusqu'à son lit sans le moindre regard pour la deuxième occupante des lieux, certain qu'elle arriverait à se débrouiller seule. Après tout, c'était une grande fille. Décharger de la moindre responsabilité jusqu'au petit matin, il s'était écroulé avec plaisir dans ses couvertures, laissant le sommeil l'emporter sans plus de cérémonie. Dormir était presque un soulagement, un baume temporaire où il n'avait pas vraiment besoin d'exister. La solitude rendait parfois la chose difficile, mais comme ce soir, où l'alcool avait bien fait son chemin, Morphée n'eu pas trop de difficulté à le bercer vers l'au-delà. Enfin, jusqu'à ce qu'une intruse s'incruste. Il ne s'en était pas aperçu, gros dormeur, grand rêveur. Ce n'est que la succession de ses mouvements qui l'avaient lentement tiré de sa torpeur. Ses faibles chutes, ses reniflements, puis finalement sa chaleur. Ses mains se faufilant contre sa peau, son corps se moulant au sien le faisant sourciller un instant. Mais ça, c'était avant de sentir les larmes, tièdes et nombreuses à la base de sa nuque, balayant ses questionnements et ses envies passagères d'un homme à l'esprit brouillé par un sommeil interrompu et une envie passagère. Il n'était plus qu'une masse d'inconfort, se remémorant de rester détendu pour ne pas qu'elle se doute de son réveil. Sa respiration demeure profonde, son regard fixe l'obscurité et pendant ce qu'il lui semble une éternité, il l'écoute pleurer en silence, sent ses larmes marteler sa peau.

Il ne sait pas trop quand le sommeil a été assez clément pour le reprendre lorsqu'il ouvre de nouveau les yeux. Ce qu'il sait par contre, c'est que la petite brune à quitter son lit, peut-être même son studio. Seulement, une odeur de café embaume les lieux, accompagné d'une note sucrée qu'il n'arrive pas à comprendre la provenance. Le mal de tête, lui, sait très bien d'où il vient. Satané truc. Il prend un respire, se redresse et s'étire longuement, passant une main sur son visage pour masser brièvement son front. Et c'est là qu'il la voit. En fait, il doit s'y prendre à deux fois, parce qu'il n'est pas certain de comprendre la vision qui se présente à lui en ce bon matin. Voir Carrow, la petite secrétaire bien discrète en simple chemise, suçotant son pouce n'était pas ce à quoi il s'attendait. « bonjour Mr.Burk- enfin, Melchior ? Enfin, il me semble correct qu’après notre soirée, nous en soyons à nous appeler par nos prénoms respectifs, vous êtes d’accord ? » Aussi bien dire qu'il la dévisage clairement, prenant même plaisir à lorgner au passage. Comment ne pas regarder, alors qu'elle porte un simple vêtement, qui ressemble étrangement à l'une de ses chemises maintenant qu'il l'observe attentivement. Jolies jambes galbées bien en vue, décolleté joliment plongeant si bien qu'il se doutait très fortement qu'elle ne portait pas de soutient-gorge, doute qu'il avait eu plus tôt cette nuit en sentant sa présence derrière lui. Il hésitait presque à se demander si sa mémoire lui faisait défaut et qu'il s'était passé quelque chose. Sa réponse la plus intelligente ressemble à un espèce de grognement incompréhensible, n'ayant pas trop compris ce qu'elle venait juste de lui balancer. Il se tourne, prêt à sortir de son lit jusqu'à ce qu'il voit une cigarette traînant sur la table de chevet.

Il devait l'avoir oublié tiens, quel sacrilège. Erreur qu'il fallait remédier dès que possible. Il saisit donc cette dernière, la glissant entre ses lèvres, bien décidé à profiter à profiter d'un petit poison dès son réveil « Oh, vous voulez du café ? Je me suis permis de le mettre en route ! » Lui qui cherchait à s'allumer, fait l'erreur de redresser légèrement la tête pour glisser son regard sur elle. Et c'est là qu'il la voit, véritable petite friponne descendue sur terre pour le déstabiliser. Là devant lui, étirer de tout son long pour farfouiller dans ses armoires, il en oublie complètement d'allumer sa cigarette. Immobile, il prête la plus grande attention à la chemise qui remonte, languide à souhait, vers son fessier, découvrant la chair sur son passage, ainsi qu'un porte-jarretelle. Il hausse les sourcils, surpris de cette découverte, mais plus qu'appréciateur. Tiens, il ne l'imaginait pas dentelle. « J’espère aussi que vous avez faim, je préparais des crêpes… »  Parce qu'elle lui prépare à bouffer en plus ? Elle n'était certes pas la première à lui jouer ce genre de petite comédie, simplement, il ne croyait pas du tout qu'elle était de ce genre de femmes. En fait si, le stéréotype de la gentille petite secrétaire oblige, seulement elle était plus habillée dans ses réflexions. Ça serait bien qu'il ne pense pas trop au peu de vêtements la couvrant, Merlin ne voudrait pas qu'il soit trop enthousiaste, surtout qu'il n'avait pas encore enfilé de pantalon. « Qu’est-ce que ce sera ? » En parlant du loup, il marmonne, signalant qu'elle a son attention, du moins autant qu'il lui est possible dans son accoutrement alors qu'il allume finalement sa cigarette. « Melchior ? … Le café… ? » Il aspire son poison, sourcillant dans sa direction en réalisant finalement qu'elle attendait vraiment une réponse de sa part. « ah ouais, le café... » Il quitte enfin son lit, cigarette au bec, s'étirant une dernière fois pour aller faucher un pantalon propre dans ses tiroirs et l'enfiler. « noir ça ira » qu'il grommelle en remontant sa braguette.

Il s'avance vers elle, curieux de voir sa petite organisation malgré son manque de familiarité avec les lieux. Enfin, ça c'était jusqu'à ce qu'il voit son soutient-gorge au sol tout près de son lit. Voilà une autre chose à laquelle il ne s'attendait pas, tiens. C'est plus fort que lui, il se penche, ramasse le dessous délicat. Bonnets brodés, petit ruban, elle l'étonnait de plus en plus. Un sourire amusé aux lèvres, il s'approche d'elle sans plus tardé, traversant le salon et libérant les cendres de sa cigarette, non sans noter la propreté de la pièce. « t'as oublié ça » qu'il informe simplement, son sourire devenant carnassier alors qu'il lui tend le vêtement du bout des doigts. Oh il aurait très bien pu le déposer sur son chemisier qu'il avait vu au passage, mais franchement, elle méritait quelques tourments pour son manque de prudence en sa présence. Si bien que lorsqu'il a laissé son regard coulé sur le mélange de crêpe qu'elle a préparé ainsi que le café, son autre main frôle le col de sa chemise. Ses doigts glissent le long de cette dernière, s'arrêtant respectueusement à sa clavicule qu'il effleure. « je vois que tu m'as écouté, tu fais comme chez toi. » Prenant plaisir à la rougeur teintant ses jolies pommettes, il lui accorde au moins un peu de répit, s'écartant pour attraper la tasse qu'elle lui a gentiment servit. Il s'en retourne au salon, seulement pour aller chercher son cendrier et l'apporter sur la table. De là, il s'installe confortablement, prenant ses aises pour continuer à l'observer durant sa petite opération. « tu fais ça souvent ? » Chaise tournée dans sa direction, il s'autorise une dernière bouffée emplie de nicotine avant de délaisser enfin sa cigarette et se tourner vers son café. « dormir et préparer le petit dej le lendemain ? » Il prend une gorgée de café et émet un « mmh » appréciateur. Ah ouais, il était bon.
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I’m here because I’ve always been attracted to disaster and danger.
And I tried to find myself, but I don’t know if I’m dead or lonely.
I don’t know if I’m sad or lost



As-tu abandonné tout ton chagrin dans l’oreiller de Melchior ? Tu ne crois pas, mais c’est un fait, tu te sens mieux alors que tu évolue dans cette cuisine, qui commence à t’être de moins en moins étrangère. C’est peut-être l’odeur du café ? Le fait de t’occuper les mains ? Tu ne sais pas, mais ce dont tu es certaine, c’est que ça te fait un bien fou. De ne pas les voir, eux les Carrow. Ce matin il n’y avait pas de cri, pas de pas trop lourds, pas de minauderie de la part de ta presque sœur, assise près de son père, presque sur ses genoux. Oui, c’est un soulagement que d’être ici, chez Melchior, libéré de cette famille que tu n’as pas choisis, dont tu n’as jamais voulu. Ici, tu n’es pas relégué au rang de vase ennuyant, tout juste bon à prendre la poussière, pour ensuite être considéré comme la plus belle œuvre d’art au monde, merci à ta mère. Non, ici tu peux évoluer en toute liberté, simple silhouette parée de blanc, servant du café et préparant des crêpes. Tu ne t’inquiètes de rien, pas même du regard du brun, que tu ne remarques pas réellement, dont tu ne veux pas faire grand état. Non tu te concentre sur le café et à obtenir une réponse de sa part, ce qui n’est pas une mince affaire. C’est que monsieur est difficile à réveiller, ce doit être joli les matins de semaine, heureusement c’est samedi et tu n’as pas été forcé de le tirer hors du lit. Sans parler, qu’il fume, plutôt que de te répondre, te forçant à répéter ta question, non pas sans un haussement de sourcil, « ah ouais, le café... » n’est pas tout à fait une réponse, mais vaut mieux que rien du tout. Tu te contentes alors de soupirer, posant une main sur ta hanche droite, le forçant à ajouter « noir ça ira » voilà qui est mieux.

Il suffit de peu pour te faire plaisir ce matin et de ce fait, tu lui offres un petit sourire satisfait et hoche la tête, pour déposer la tasse sur la table à dîner, non pas sans lui jeter une œillade alors qu’il se redresse et s’habille. Évidemment, tu détournes rapidement le regard, embarrassée par ton propre comportement. Allons donc, tu n’es pas une voyeuse ! Qu’importe si le physique de Melchior est plus qu’appétissant, tu n’as assurément pas le droit, ni même la bêtise, de le regarder tout à ton saoul. Pas du tout même ! Ainsi, tu le laisse venir à toi, te rejoindre, alors que tu retournes t’occuper des crêpes, lui tournant même le dos, le temps de poser ton plat près de la cuisinière. Puis, tu te lances à la recherche d’une poêle, t’accroupissant au sol pour fouiller ses armoires du bas, jusqu’à ce qu’il t’apostrophe « t'as oublié ça » ce qui te fait te redresser la tête, curieuse. Dès que tu aperçois le sous-vêtement, le tien évidemment, tu sens tes joues se réchauffer. Non, il n’a pas osé ? Mais oui et il n’y a qu’à voir son sourire pour comprendre qu’il trouve la situation terriblement amusante. Pas toi. Tu te redresses sur des jambes instables, presque en coton, les joues roses, les yeux écarquillés. Mais il n’en a pas fini avec toi et à peine tend-tu la main en direction du vêtement, qu’il l’écarte, te faisant sourciller en même temps qu’il te surprend en glissant une main contre le col de la chemise que tu portes. La sienne, mais la tienne pour le moment. Tu retiens aussitôt ton souffle, anxieuse, nerveuse, légèrement affolée. « Je vois que tu m'as écouté, tu fais comme chez toi. » Qu’es-tu sensé répondre à ça ? Que c’est vrai ? Que tu t’excuses ? Tu t’humectes les lèvres, trop nerveuse alors qu’il laisse trainer ses doigts sur toi, jusqu’à tes clavicules, te faisant rougir un peu plus fort. Cet homme est le mal oui et inspirant une petite goulée d’air, tu t’avances et lui arrache ton vêtement des doigts. « En effet, j’ai suivis votre conseil Mr.Burke, mais je ne me rappelle pas vous avoir donné la même permission vis-à-vis de mes vêtements. »

Ton vêtement en main, tu t’éloignes de lui à grande enjambée, pour aller te réfugié plus près du fauteuil qui se veut le gardien de tes vêtements. Oh ta bonne éducation te hurle bien de plutôt courir dans la salle de bain, de l’enfiler, de t’habiller même, mais tu en viens à la conclusion que ce serait pire. De toute manière, tu es couverte avec cette chemise trop grande, tes formes n’ont aucun réel attrait, mais il arrive quand même à te faire rougir. Oui, tu devrais t’habiller, mais avant ça, tu feras la cuisine, histoire de ne pas céder. De ne pas le laisser comprendre qu’il a semé le doute en toi, qu’il te trouble. Hors de question ! Tu dois te tenir droite, tu as suffisamment courbé l’échine auprès d’un certain blond, chercher à t’adapter auprès de ton ex petit ami, tu dois tenir ton bout au moins avec Melchior. Alors que tu reviens, que tu t’installes sur la cuisinière, ta poêle sur le feu, offrant ton dos au maitre des lieux, il se met à te questionner, « tu fais ça souvent ? » Tu retournes la tête pour l’observer, légèrement tendu mais cherchant à paraitre détendu, sur tes gardes depuis qu’il s’est montré taquin avec toi. Bien installé à table, il t’observe tout en fumant, sa tasse en main. « Quoi donc ? » Sa réponse ne tarde pas, « dormir et préparer le petit dej le lendemain ? » Tu bats des cils, surprise, puis plisse doucement les yeux. Quelle image a-t-il donc de toi ? Il suffit pourtant que tu baisses les yeux, pour en avoir un aperçu : tu te tiens dans sa cuisine, peu vêtue, les cheveux en bataille, tu t’es enivrée hier soir, peut-être même qu’il a compris que tu avais osé te glisser dans son lit ? Tu rougis de plus belle, embarrassée et remet une mèche en place, derrière ton oreille, « je, mmn… non. » Tu cherches tes mots sur la chemise que tu portes, puis lui tourne le dos en vitesse, pour retourner les crêpes que tu as déjà mis sur le feu.

C’est tellement plus facile de lui parler en lui tournant le dos : « Écoutez, je ne sais pas ce que vous vous imaginez à mon sujet mais…  » Tu inspires un bon coup, transfère les crêpes dans une assiette et en créer de nouvelle, absorbée sur le mouvement de tes mains, sur la cuisson, pour oublier ton malaise. Tout allait si bien en plus. « Ce genre de situation, est une première pour moi. » Voilà c’est dit et tu peux relâcher lentement l’air que tu retenais presque dans tes poumons. « Je n’ai déjà pas pour habitude de m’enivrer… alors dormir chez un collègue de travail… encore moins… » et voilà, tu es cramoisie maintenant. Dès que les deux autres crêpes sont prêtes, tu éteins le rond et t’empresses de déposer l’assiette devant Melchior. Tu oses à peine croiser son regard, que déjà tu te diriges vers le fauteuil. Le plus calmement possible. Pour lui faire croire que tu ne fuis pas. Absolument pas même. « Mangez Mr.Burke, je vais aller m’habiller. » Tu redresses le menton alors que tu entasses les vêtements sur tes bras, tout en refusant de le regarder, lui ou son torse sculpté avec soin, lui et ses cheveux ébouriffé, lui et son regard amusé. Et sans faire plus attention, tu presses le pas jusque dans la salle d’eau, soulagée une fois la porte refermée. Tu n’aurais pas dû venir, n’est-ce pas ? Tu le connais à peine, tu aurais dû t’habiller, tu te sens mal, coupable, stupide. Idiote. Ce qui te pousse à te nettoyer le visage rapidement, puis à t’habiller.

Tu réenfiles tout tes vêtements avec soin, te recoiffe et quand tu sors de là, au bout d’une trentaine de minutes, tu as retrouvé ton allure de la veille, à quelques fait près. Tes cheveux ne sont pas aussi bien, ton maquillage a disparu, mais sinon, tu as retrouvé ta rigidité et ton port de tête. Tu émerges donc de la salle d’eau en lissant ta jupe, la chemise de Melchior plié avec soin sur ton bras, avant de ne l’abandonner sur son lit. Puis, tu le rejoins et reprend possession de la tasse que tu t’étais réservée, enfin apte à nouveau, à le regarder en face. « Je termine mon café, si ça ne vous dérange pas, puis je vous laisserais en paix » que tu souffles, avant de t’assoir près de lui, lentement. Avec précaution. Tu refermes lentement tes mains contre la porcelaine et le fixe un instant, pour lui offrir un petit frémissement des lèvres, tu as repris tes distances, tu as abandonné ton innocence, ta candeur. Tu connais ta position de femme, la sienne d’homme. « Je tiens à m’excuser de mon comportement d’hier… et aussi… à vous remercier. De m’avoir accueillie, je… » tu hésites, fixe le liquide sombre de ta tasse, puis soupire, « c’est enfantin de ma part, mais votre générosité m’a été bénéfique. » Tu ne parleras pas de la tension dans laquelle tu vis, de cette maison à l’ambiance malsaine où tu as grandis, non. Mais voilà, il doit savoir que tu apprécies son geste, sa gentillesse, sa générosité. Il aurait pu te renvoyer, mais il ne l’a pas fait et pour ça, malgré ton embarras, celui que tu repousses depuis que tu as remises ta tenue de guerrière, parce qu’il ne faut pas croire, la jupe crayon et les bas sont des vêtements de combat, tu lui fais face. Il a même droit à un petit sourire de ta part. « Merci Mr.Burke. »
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