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Les dernières personnes avaient quittés depuis peu, dès que tu avais eu la chance de prendre un moment seul avec ton père, tu lui avais réclamé d’être seul. Ta mère était donc rester en compagnie de sa future belle-fille, elle se montra clémente et polie envers elle, les conventions l’exigeaient. Béatrix avait été invitée à rester, afin qu’elle visite cette nouvelle demeure qui serait la sienne jusqu’au mariage du moins. Toi tu étais dans son bureau avec lui et bien que normalement tu agissais toujours avec politesse envers ton père, tu ne pu te contenir plus longtemps. « Comment as-tu pu choisir cette femme? Tu sais ce qu’elle représente pour la famille Slughorn! Tu m’exige de la traiter comme ma future femme alors qu’on m’a toujours exigé de l’ignorer! Tu sais dans quel embarras tu me places moi et ma mère?» Tu ressentais cette rage que tu avais laisser de côté le temps de la cérémonie te remonter amèrement dans la gorge. Ton père pourtant semblait toujours aussi calme, il te regarda et haussa un sourcil. « Je comprends, mais penses plutôt que c’est pour ton bien que je le fais. » Comment cela pourrais être en ta faveur de marier cette femme? Tu le regardes incrédule attendant la suite, car oui tu savais te montrer patient, même en état de crise. «  Je sais ce que vous avez fait vous deux, je l’ai vu se faufiler dans ta chambre cette nuit-là. » Tu baisses les yeux un instant, il était donc au courant. Pourtant cela ne l’arrête pas pour autant. « Imagine les conséquences de ton geste si elle était en ce moment même enceinte, tu crois que ta cousine, ta mère aurais été fière de constater qu’un bambin te ressemble? Au moins, si elle attend ton enfant, il sera légitime et tu pourras mentir légèrement sur les dates de la confection, je t’ai protégé en faisant cela fils! » Sur ces dernières paroles, il se montre un peu plus sévère. « Tu as décidé de la garder dans ton lit alors soit, vis avec les conséquences de ton geste, elle ne doit pas être si désespérer puisqu’elle était venue de son propre chef dans ton lit non? Puis Lazarus n’avait plus de bon parti à offrir à sa fille, bien qu’elle ne soit pas légitime, elle est mi-vélane ce qui pour moi m’apparait aussi bien qu’une puresang, il n’y a pas de sang moldu entre ses veines et elle découle d’une créature de ce monde. Je vous laisse quelques temps pour vous accoutumés, mais le mariage sera pour bientôt, alors prends le temps de la connaitre et arrête de l’ignorer, ces demandes idiotes de ta tante sont des enfantillages.  Pour ce qui est de Susanna, elle n’a qu’à se trouver un mari, c’est ta cousine et moi je suis ton père, je n’ai rien à faire des sentiments de ta cousine, elle devrait être heureuse pour toi qui va enfin fonder ta famille! Je ne veux plus entendre parler de telle idioties, tu as convenus que tu te soumettrais à mon choix, voilà contente toi de cette femme qui sera la tienne, en plus tu as de la chance, elle est très belle! » Tu respires par le nez, tu as entendu ses paroles, tu sais qu’il n’y a pas grand-chose à faire face à ton père et peut-être a-t-il raison, tu devrais assumer tes actes.


Tu sors du bureau de ton père, allant rejoindre ta mère qui est aux prises avec cette hôte qu’elle n’a jamais apprise à apprécier. Lorsque tu reviens à la grande salle, tu vois les domestiques entrain de nettoyer a pièce, ta mère fait quelques effort envers cette blonde, ne sachant pas trop quoi lui dire, elle lui parle de la maison, des domestiques, des habitudes que nous avions. Tu viens les rejoindre, remerciant ta mère en lui embrassant la tempe. « Va te reposer, cette journée était énorme, je vais m’occuper de Béatrix. » Ta mère acquiesce et elle offre un petit sourire à Béatrix, elle lui prend les mains délicatement, regardant l’alliance qu’elle porte désormais. « Béatrix, je sais que par le passé, je n’ai pas été très compréhensive face à bien des choses, mais en tant que ma future bru, j’espère que tu pourras te plaire en ces murs et que nous pourrons établir une harmonie, je sais reconnaitre mes tords et j’espère sincèrement que tu puisses te sentir chez toi, ici. N’hésite pas à me contacter si tu as un quelconque problème, soit la bienvenue. » Ta mère n’a certes pas choisis cette femme, mais elle agit convenablement afin de la mettre à l’aise, elle vous quitte alors, te laissant seul avec la blonde. Seules les domestiques sont présent entrain de nettoyer les tables et de ranger les chaises. Tes yeux se posent alors sur cette jeune femme qui sera bientôt tienne, elle semblait si paniquée lorsque ton père à nommer son nom plus tôt. « Viens, je crois qu’on a besoin de parler toi et moi. » Tu ouvres la porte menant au jardin extérieur, tu ne veux pas qu’un domestique puissent entendre votre conversation.

Une fois à l’extérieur, tu l’invite à marcher avec toi dans ce jardin immense. « Je ne crois pas que mon père changera sa décision et ni le tiens d’ailleurs. J’ai compris les raisons de mon père, mais pas celles du tiens pour cette alliance, a part ce discours étrange en rapport avec son père. » Tu regardes droit devant toi en sentant sa présence près de toi, tu sais qu’elle n’est pas heureuse de son sort et qu’elle aimerait mieux être ailleurs. « Je comprends que tu ne sois pas heureuse de ce dénouement Béatrix, mais si nous n’arrivons pas à empêcher cela, vaut mieux parler de ce qu’on veux, de ce qu’on s’attend l’un envers l’autre. Tu étais peut-être la fille illégitime qui pouvait se permettre des pas de travers et une réputation, mais sache que maintenant cela n’est plus possible. Aussi longtemps que tu seras ma fiancée reconnue publiquement, tu ne pourras pas te permettre tout ce que tu te permettais autrefois et je veux vraiment que ce soit clair pour toi, je ne permettrais pas d’être ridiculisés. »

Tu t’arrêtes pour la regarder un peu plus sévèrement. « J’imagine que tu trouves ça idiot, mais tu rentres dans la lignée des grandes familles et malheureusement, les maladresses sont mal perçus, les apparences sont prioritaires. Je ne sais pas quel modèle ton père a pu te montrer, pas que je désir le juger, mais comme il trompe publiquement sa femme, je veux que tu saches que je ne tolérais pas un tel comportement de ta part. Je peu, par contre, te promettre d’essayer de te rendre ce séjour plus sympathique. Si le mariage a lieu, il faut que tu comprennes qu’en devenant ma « femme » tu auras droit à mon soutien. Je suis prêt a entendre ce que tu as de besoin face à cette prévisible union, mon père parle de quelques mois seulement avant le grand jour, aussi bien se faire confiance maintenant non? Je veux simplement que ce soit moins pénible pour toi d'être ici, loin des tiens.»
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Soirée cauchemardesque, surréelle au terme de laquelle tu te retrouvais abandonnée par les tiens. Ton père t'avais trompée, prise au piège pour te passer cette bague que tu avais désormais aux doigts. Devant tout ce monde, toutes ses félicitations, toute cette gaieté, aussi fausse soit-elle, tu n'avais pas pu montrer ton malheur, cette cellule familiale qui éclatait. Lazarus ne se mettait qu'un enfant à dos, mais bien trois d'un coup, sans parler de sa femme qui le haïssait depuis assez longtemps. Il avait sa gloire, sa vengeance, mais avait-il quelqu'un pour la savourer avec lui ? Pas toi. Il venait de te mettre des chaines aux pieds. Aussi brillantes et dorées étaient-elles, elles n'en restaient pas moins des chaînes. Tu en venais à regretter profondément de ne pas être restée avec Marcus. Au moins, on ne t'avais pas obligé à être la potiche qui vivait chez-lui pendant tout ce temps, qui se sentait étrangère, proie. Tu ne voulais être la petite chose de personne et pourtant, c'était exactement ce qu'il comptait faire de toi, depuis ta création même. Bien joué papa.

Ils sont partis. Tous partis. Jusqu'au dernier invité, jusqu'au dernier membre de ta famille. Ulysse ne t'as même pas donné un baisé, ne t'as même pas serré. Rien. Il te punis pour le mal que tu lui fait, celui qu'il doit cacher. Le seul qu'il n'ait jamais ressentis. Susanna ne t'adresse même pas un regard et sa mère continue de faire comme si tu n'existais pas, comme si on avait fiancé son neveu à un fantôme, un démon. Ton père, s'approche de toi et ta belle-mère, qui n'avait toujours pas dit un mot, le malaise total. Il s'approche, il vient embrasser ton front. Il s'attend à ce que tu le serres dans tes bras, que tu lui embrasses les joues, comme tu as l'habitude de faire, comme quand tu l'aimais, tu l'adorais, tu l’idolâtrais, ton petit papa. Tout ça c'est brisé. Il t'embrasse le front et tu ne bouges pas, tu reste glaciale. Aussi froide que ta soeur. Ils sont déjà partis, ton père part aussi et te laisse derrière, comme un cadeau à la famille Crouch. Un cadeau empoisonné.

Tu reste derrière, croisant tes bras, ne sachant plus comment tu dois dorénavant agir dans cette univers hostile. Est-ce qu'ici, on tentera également de venir t'étouffer la nuit, de te renvoyer dans la forêt où les vélanes te tuerons ou t'accepterons parmi les leurs. Est-ce qu'on tentera de te crever les yeux d'un sort raté qui ne fera qu'au final les rendre aussi bruns et fades que ceux de Susanna et Ulysse, te volant le bleu de ton père, celui également de ta mère. Pour toujours. La soeur du monstre se décide enfin à souffler quelques mots pour éviter davantage de malaises. Elle t'explique comment les choses fonctionnent chez-eux, comme ta prison est réglée. À quelle heure ils mangent, ce qu'ils font, leurs traditions, tout ça. Elle tente de te faire la conversation, mais ne fait que resserrer encore plus les chaînes à tes poignets. Pourquoi est-ce qu'ils t'ont laissée ici, pourquoi est-ce qu'ils t'ont jetée ? Constantin apparaît enfin, sortant du bureau de son père. Tu ne sais plus ce que tu dois ressentir, entre soulagement et dégoût. Il vient vers vous, vers sa mère, la femme de sa vie, celle que tu ne remplacera jamais, que tu ne veux pas remplacer non plus. « Va te reposer, cette journée était énorme, je vais m’occuper de Beatrix. » Lui souffle-t-il alors que la mère accepte, t'offre un petit sourire que tu ne sais pas franc. Elle s'approche de toi, prend tes mains dans les siennes, fixant la bague que Constantin t'as passée au doigt. Tu déglutis, tu sais que sa soeur est une tarée, mais tu ne sais rien de la mère de Constantin. « Beatrix, je sais que par le passé, je n’ai pas été très compréhensive face à bien des choses, mais en tant que ma future bru, j’espère que tu pourras te plaire en ces murs et que nous pourrons établir une harmonie, je sais reconnaître mes tords et j’espère sincèrement que tu puisses te sentir chez toi, ici. N’hésite pas à me contacter si tu as un quelconque problème, soit la bienvenue. » Tu hoches simplement de la tête, tente de lui renvoyer un sourire. Aussi conviviale peuvent-ils rendre ta prison, elle n'en reste pas moins une. Elle vous donne congé, lâche tes mains délicatement et quittes. Seule avec ton fiancé. Tu sens enfin que tu peux respirer, un peu, pas trop fort, tu es toujours en danger, tu te sens en danger. « Viens, je crois qu’on a besoin de parler toi et moi. »


Tu hoches la tête, acquiesce et le suis. Que pourrais-tu faire d'autre ? Refuser ? Partir de la maison, aller t'enfermer dans une chambre qui n'es pas la tienne. Être une fiancé insupportable en espérant qu'il te laisse aller, qu'ils te détestent tous assez pour s'assurer que ce mariage n'aurait jamais lieu. Ton temps était compté. Il ouvres la porte de leur jardin alors que tu le suis dans la nuit, loin des domestiques, loin de tout le monde. T'en a déjà marre de toute cette aristocratie dans laquelle sa famille baigne, dans laquelle tu baignera bientôt. Vous marchez ensemble, dans ce jardin sombre et immense. Tes mains croisées devant toi, laissant ta robe blanche traîner dans la rosée nocturne. Tu t'en fiche, tu voudrais qu'elle soit d'une autre couleur, que toute cette journée ne soit qu'un délire. « Je ne crois pas que mon père changera sa décision et ni le tiens d’ailleurs. J’ai compris les raisons de mon père, mais pas celles du tiens pour cette alliance, a part ce discours étrange en rapport avec son père. » Commence-t-il alors qu'un rire léger s'échappe de ta poitrine. Il n'as pas compris, toi, tu as tout compris, tu es certaine même que le discours étrange de ton père était une risette ouverte au nez de la famille Crouch. « Je comprends que tu ne sois pas heureuse de ce dénouement Beatrix, mais si nous n’arrivons pas à empêcher cela, vaut mieux parler de ce qu’on veux, de ce qu’on s’attend l’un envers l’autre. Tu étais peut-être la fille illégitime qui pouvait se permettre des pas de travers et une réputation, mais sache que maintenant cela n’est plus possible. Aussi longtemps que tu seras ma fiancée reconnue publiquement, tu ne pourras pas te permettre tout ce que tu te permettais autrefois et je veux vraiment que ce soit clair pour toi, je ne permettrais pas d’être ridiculisés. » Il s'arrête, te regarde sévèrement, alors que tu lui renvoie toute ta haine, croisant même tes bras sur ta poitrine. Croit-il vraiment que ce sera si facile avec toi ? Que tu te contentera d'hocher de la tête et d'obéir. Tu n'es pas lui, tu es aussi rebelle que ta soeur, celle là même qui a empoisonné son dernier fiancé. Bordel, tu aurais juste voulu rentrer avec eux, ta famille, dysfonctionnelle peut-être, mais néanmoins ta famille. Pleurer dans les bras de Sue, tenter de trouver une solution, avec elle. Elle t'avais promis qu'elle ne laisserait pas ce mariage arriver, tu espérais vraiment qu'elle tiendrais sa parole. « J’imagine que tu trouves ça idiot, mais tu rentres dans la lignée des grandes familles et malheureusement, les maladresses sont mal perçus, les apparences sont prioritaires. Je ne sais pas quel modèle ton père a pu te montrer, pas que je désir le juger, mais comme il trompe publiquement sa femme, je veux que tu saches que je ne tolérais pas un tel comportement de ta part. Je peu, par contre, te promettre d’essayer de te rendre ce séjour plus sympathique. Si le mariage a lieu, il faut que tu comprennes qu’en devenant ma « femme » tu auras droit à mon soutien. Je suis prêt a entendre ce que tu as de besoin face à cette prévisible union, mon père parle de quelques mois seulement avant le grand jour, aussi bien se faire confiance maintenant non? Je veux simplement que ce soit moins pénible pour toi d'être ici, loin des tiens. » Son discours, aussi loin et endormant que celui de son père, s'achève enfin. Il parle de supposition que tu deviennes sa femme, rien de certain et pourtant, malgré cela, il veut mettre ses conditions. Un rire, mesquin s'échappe de ta poitrine. Tu as peut-être l'air d'un ange, mais tu n'en reste pas moins une démone, une nymphe, une vélane au coeur en furie.

« Et si je ne veux pas ? Qu'est-ce que tu fera Constantin ? Si je n'agis pas bien, si je te trompe publiquement, que j’entache ta belle réputation, comme je souillerais ton sang du mien. Comment tu m'arrêteras ? » Lui demandes-tu, le menaçant, pourtant très sérieuse. Il n'aimerait pas qu'on sache ce qu'il cache dans son dos, ce que tu as découvert déjà. Ce que tu gardes en secret jusqu'au moment où tout cela te sera utile.

« Ce mariage n'arrivera pas, Constantin. Je ne connais pas les raisons de ton père, mais je ne laisserais pas la stupide vengeance de mon père décidé de ma vie et mon avenir. » Promets-tu, ta main passant doucement sur ta bague, celle que tu as envie d'arracher, de jeter, prétendre que tu l'as perdue, ne pas la porter au boulot, que personne ne te pose de questions. Parce que demain, la vie continue et tu dois te rendre au ministère pour faire ton travail. Tu t'approches malgré tout de lui, prenant l'un de ses mains dans les tiennes.

« C'est à toi de décider, maintenant, si tu m'aides à briser cette union ou si tu fais le gentil toutou et que je devrais me débrouiller toute seule. » Lui poses-tu en ultimatum, attendant une réponse qui ne viens pas. Tu lâches sa main, t'approchant malgré tout de lui d'un pas, un regard aussi sévère que celui qu'il a pu te lancer. « Choisis. » Lui souffles-tu, ne sachant nullement pourtant quelle sera sa réponse. Tu le sais obéissant, mais il est question de beaucoup plus grand que de ne pas décevoir son père. Il est question de vos vies à tous les deux, celles que vous gâcherez comme toutes ses personnes prises dans des mariages arrangés.
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Elle te suit, semblant légèrement plus à l’aise en ta compagnie que celle de ta mère, après tout vous aviez tout de même partagés une certaine intimité ensemble quelques semaines plus tôt. Plus tu ressens sa présence et plus son sang envoutant semble prêt à te séduire, plus cette bête au creux de toi semble s’agiter, il serait si facile de l’amener dans un buisson plus loin, mais tu éloignes ses folies passagères. Tu es prêt à entendre ce qu’elle va répondre suite à tes exigences, à tes réprimandes, tu t’attends à ce qu’elle réagisse en enfant gâtée. Elle échappe un rire, un rire mesquin et tu t’attends déjà au pire, tu soulèves un sourcil prêt à l’écouter tout comme elle a pris le soin de le faire. « Et si je ne veux pas ? Qu'est-ce que tu feras Constantin ? Si je n'agis pas bien, si je te trompe publiquement, que j’entache ta belle réputation, comme je souillerais ton sang du mien. Comment tu m'arrêteras ? » Elle te menace à nouveau et cela ne te surprend pas vraiment, tu la regarde restant sans voix, détaillant son visage, ses cheveux dorée qui vole doucement à la douce brise chaude. Les reflets du soleil sur sa peau, rend son regard plus sombre et bien qu’elle t’offre ses menaces mesquines, tu la trouve jolie. Oui tu aurais sans doute pu être heureux du choix de ton père s’il n’y avait pas ta famille dans tout ça. Tu lui souris alors doucement, presque tendrement, lui retirant une mèche venue se coller contre sa lèvre du bas. « C’est simple… je te punirais, ne me met pas au défis, je sais être obéissant, mais je sais me montrer cruel. À un point que tu n’as pas idée Béatrix et si je te considère comme mienne, tu pourrais avoir de la difficulté à t’asseoir pendant quelques jours si tu oses faire une de ses choses énumérés.» Ta famille ne connait pas toutes les facettes de ta personnalité et encore moins Béatrix, si elle se montre trop rebelle elle pourrait être surprise par tes moyens. Tu lui réponds avec une telle douceur, qu’elle te parait légèrement opposée à ce que tu racontes, mais tu espères tout de moins qu’elle te prenne au sérieux et qu’elle ne te mette pas au défi de la punir à ta manière un jour.

Elle donne alors son avis sur ce mariage, qui semble inconcevable à ses yeux, bien que tu n’aies pas plus envi qu’elle d’être marier à elle. « Ce mariage n'arrivera pas, Constantin. Je ne connais pas les raisons de ton père, mais je ne laisserais pas la stupide vengeance de mon père décidé de ma vie et mon avenir. » Elle regarde la bague qui la rattache à toi, passant ses doigt sur le diamant la décorant, puis elle se rapproche de toi, prenant ta main dans la sienne, prête à tout faire pour te rattacher à sa cause, elle te connaît obéissant. « C'est à toi de décider, maintenant, si tu m'aides à briser cette union ou si tu fais le gentil toutou et que je devrais me débrouiller toute seule. » Elle te lance cette ultimatum, tu la regarde perplexes repensant à la décision de ton père et si elle portait vraiment ton enfant en elle, tu ne peux être sûr de rien, tu n’as pas encore parlé des raisons de ton père. Elle libère ta main sous ton silence et se rapproche un peu plus, le regard sévère, sentir sa peau si près de toi te fait ressentir cette boule au fond de toi. Tu te sens enivrer par son odeur, cet effet qu’elle a sur toi te rend un peu malade. « Choisis. » Elle a parlée d’une vengeance de son père qui ne gouvernera pas sa vie et tu ne peux qu’applaudir, mais tu connais aussi les risques que ton père pourrait avoir raisons. Tu fronces des sourcils et tu lui pose une question qui peut peut-être lui paraitre idiote. «Suis-je si affreux que ça à tes yeux? Crois-tu vraiment que je sois si monstrueux, je comprends que tu n’aies pas de sentiments à mon égard, mais ce n’est que les gens pauvres qui se marient par amour, désir-tu vraiment le coup de foudre, toi la princesse de ton père? J’étais persuadée que tu te contenterais de rire de la situation, tu avais une belle opportunité de te moquer de ta belle-famille et de la mienne, ceux que tu trouves si méprisant.» Tu regardes vers la demeure plus loin un instant, puis sans attendre une réponse tu prends sa main et l’entraine avec toi plus loin, dans un cercle de buisson et de fleurs avec un banc de fer trônant au centre. Cacher aux yeux de tous, essayant de retrouver une certaine intimité pour parler d’un sujet qui t’aurais semblé tabou avant. « Ce mariage a lieux par ta faute Béatrix, enfin par la mienne aussi… mon père t’a vue te faufiler dans ma chambre cette nuit-là, il sait ce que nous avons fait et il craint que…» Tu prends une pause dans tes explications, pas si sûr de vouloir nommer les craintes de ton père et ses raisons qui le pousse à le faire, elle pourrait te mentir également. «Il pense que tu puisses porter un enfant, il croit que c’est mieux ainsi que les gens se m’éprenne et que personne ne puisse faire un lien entre toi et moi avec un bâtard me ressemblant tu vois.» Dit ainsi, ça te parait bête, mais tu sais également que si elle porte vraiment un enfant t’appartenant, tu serais prêt à la marier, tu regardes son visage, attendant une réaction de sa part. Soit qu’elle lève les yeux au ciel, soit qu’elle se moque ou bien qu’elle soit complètement surprise de cette raison qui pourrais lui paraitre bête et idiote. « Si tu peux vraiment me prouver que les craintes de mon père sont infondés, je serai prêt à essayer de tout faire pour annuler ce mariage. Si la situation que je peux t’offrir ne t’intéresse pas, je peux essayer de t’aider à retrouver ton ancienne vie.» Tu parles en toute honnêteté et bien que tu ne sois pas amoureux d’elle, le fait qu’elle soit si catégorique à te repousser te blesse au niveau de ton orgueil. Pour ta part, tu sais que peu importe la femme que tu devras épouser, tu ne l’aimeras surement pas, tu viens d’un milieu où tu ne choisis pas ta future épouse et bien que ton père est pu te placer dans un embarras envers ta famille, tu étais prêt à l’épouser. Prêt à l’accepter comme futur femme, puis pour ce qui étais du désir, tu savais très bien que tu la désirais, comme en ce moment sur ce banc face à face, son sang de vélane te semblait si enivrant. Peut-être était-ce cette malédiction de semi-loup qui te semblait amplifier l’effet, mais là, alors que vous parliez de choses si importantes, tu aurais très bien eu envie de lui retirer cette robe blanche qui semblait si légère. «Par-contre je ne pense pas que tu pourras rentrer ce soir, aussi bien jouer le jeu pour l’instant, surtout avec mon père, tu sais il est aussi têtu que je peux te paraitre un bon petit toutou. En plus, mon père t’adore…»

Tu comprenais ses raisons, son père la savait illégitime et aurait dû lui laisser sans doute la chance d’être amoureuse, de choisir son futur époux et non la considérer comme Susanna, mais en renonçant à être ton épouse, elle devrait également constater ce qu’elle pouvait perdre. Tu n’étais pas parfait, mais ta famille étais noble et vous aviez une belle fortune familial, ton père te réservait déjà une maison aussi luxueuse que la vôtre. Tu ne savais pas encore comment tu pourrais faire pour faire changer l’avis de ton père, mais si elle n’attend pas un enfant tu serais prêt à l’aider. Tu soupir légèrement par cette journée, par cet effet qu’elle te fait depuis qu’elle est si près de toi, tu te relèves du banc et lui présente ta main.

«Rentrons maintenant, je vais te faire visiter et te montrer la chambre que tu pourras occuper d’ici que tout soit réglé.»
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Tu n'as pas envie d'être ici. Prise dans cette mascarade. Tu en veux à la terre entière, à toi également, à tes tripes que t'auras pas dues écouter ce soir là où tu t'étais glissée dans sa chambre. Tu ne le savais même pas. Tu voulais ta vengeance. Qu'il ne puisse plus t'ignorer comme lui et sa mère l'avait fait avec tant de brio. Comme si tu étais déjà morte, comme si tu n'avais jamais existé. Bravo Beatrix, tu avais gagné. Tu avais réussis, désormais ils étaient même obligés de te considérée comme étant égale, comme étant de leur propre famille. Pourtant, tu ne savais pas le prix que tu aurais à payer pour ce faire. Que ce soit Constantin ou n'importe qui d'autre, tu ne voulais pas de cette chaîne à ton doigt, aussi brillante soit-elle. Tu le menaces, comme un petit animal grognerait du fond de sa cage. Parce que tu te sens prise au piège, foutue, tu voulais juste réussir à survivre dans cet univers hostile. Dans ses bras qui ne te voulaient pas autrement que par la magie de ton sang et désormais également à cause d'une obligation ridicule. Constantin arrive malgré tout à sourire avec cette tendresse qui arrive presque à t’écœurer. Tendant l'une de ses mains vers ta lèvre pour venir y décoller une mèche qui s'y est accroché. Son contact arrive presque à te faire sursauter. Tu t'attendais peut-être à recevoir une claque, mais certainement pas à tant de douceur. Ce ne peut être qu'un autre piège. On veut ta peau, il veut ta peau, tu le sais. « C’est simple… je te punirais, ne me met pas au défis, je sais être obéissant, mais je sais me montrer cruel. À un point que tu n’as pas idée Beatrix et si je te considère comme mienne, tu pourrais avoir de la difficulté à t’asseoir pendant quelques jours si tu oses faire une de ses choses énumérés.» Ton regard le défi. Vas s'y, fait-moi mal et regarde comme je ne me montrerais pas plus obéissante. Tu es indomptable, impossessible, ne l'as-t-il pas encore compris ? Tu réalises alors cruellement que vous ne vous connaissez pas plus l'un que l'autre. Vous êtes deux étrangers en lutte. L'un contre l'autre ou vers le même ennemi commun ? Tu espères la deuxième option, mais elle ne dépend que de lui. Tu ne lui laisses pas de temps. Tu veux savoir maintenant, savoir comment tu devras te battre.

La réponse qu'il te fournis, ton regard et ta proximité espérant l'intimidé, n'est pourtant pas celle escompter. Un oui ou un non, c'est tout ce dont tu a besoin. Pourtant avec les Crouch, les discours sont toujours un peu plus longs. « Suis-je si affreux que ça à tes yeux? Crois-tu vraiment que je sois si monstrueux, je comprends que tu n’aies pas de sentiments à mon égard, mais ce n’est que les gens pauvres qui se marient par amour, désir-tu vraiment le coup de foudre, toi la princesse de ton père? J’étais persuadée que tu te contenterais de rire de la situation, tu avais une belle opportunité de te moquer de ta belle-famille et de la mienne, ceux que tu trouves si méprisant. » Légèrement exaspérée, tu fais claquer ta langue contre ton palais, te détournes de lui, piquée à vif. Oui. Tu rêvais d'une histoire d'amour, qui, tu l'espérais, on te laisserais avoir, découvrir du moins. Surtout considérant comment c'était plus complexe pour toi. Même Constantin, tu aurais pu le croire amoureux de toi, à certains moment, mais tu étais convaincu que ce n'était rien d'autre que ton sang. Il prend ta main, t'entraîne plus loin. Tu jettes également un regard derrière vous. Pour t'assurer que personne n'as vu les contacts échangés, les effleurements de main, tout ça. Tu ne veux pas qu'on te crois heureuse de ton sort, parce que ce n'est pas le cas. Un banc en fer légèrement caché par des buissons de fleurs semble être votre repère. Et tu l'as suivis, sans même savoir ce qu'il veut. Tu prend place à ses côtés, l’œillade interrogatrice jettée. « Ce mariage a lieux par ta faute Beatrix, enfin par la mienne aussi… mon père t’a vue te faufiler dans ma chambre cette nuit-là, il sait ce que nous avons fait et il craint que…» Merde. Tu devines déjà la suite. Tu sais comment ça se passe dans les familles pures lorsqu'il est question d'enfant illégitime. «Il pense que tu puisses porter un enfant, il croit que c’est mieux ainsi que les gens se m’éprenne et que personne ne puisse faire un lien entre toi et moi avec un bâtard me ressemblant tu vois.» Un soupir de mécontentement quittes tes lèvres. Cet enfant, qui n'est pas dans ton ventre, pourrait très bien être celui de Rosier, de n'importe qui. Pas nécessairement le sien. Ton regard croise de nouveau le sien. « Si tu peux vraiment me prouver que les craintes de mon père sont infondés, je serai prêt à essayer de tout faire pour annuler ce mariage. Si la situation que je peux t’offrir ne t’intéresse pas, je peux essayer de t’aider à retrouver ton ancienne vie.» Tu bats doucement des cils, ne t'attendant pas à ce qu'il décide de t'aider subitement. Tu retrouves un semblant de sourire, un espoir, ne serait-ce qu'infime, de t'enfuir d'ici, de retrouver un choix, entier, tien. Tu rêves d'être comme Susanna, de celle qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qui empoisonne son fiancé. Même si tu sais que tu aurais du mal à empoisonné Constant sans lui donner l'antidote. Cette double nature t'enserrant la gorge, constamment. «Par-contre je ne pense pas que tu pourras rentrer ce soir, aussi bien jouer le jeu pour l’instant, surtout avec mon père, tu sais il est aussi têtu que je peux te paraitre un bon petit toutou. En plus, mon père t’adore…» Il arrive à te faire sourire, sincèrement. Tu le cache légèrement, derrière un mordillement de lèvre. Tu ne veux pas qu'il sache qu'il a réussis à t'attendrir, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Il se relève du banc, te tend sa main. Tu hésites. Comme refusant de te complaire dans ce que tu n'as pas choisis, de pouvoir y chercher ni même y trouver une étincelle de bonheur. « Rentrons maintenant, je vais te faire visiter et te montrer la chambre que tu pourras occuper d’ici que tout soit réglé.» Tu attrapes doucement sa main, te relèves pour le suivre, quelque pas seulement pourtant avant de ne doucement traîner du pied, arrêter le mouvement, sans pour autant libéré sa main de la tienne, délicatement enlacée.

«Pourquoi tu acceptes de faire tout ça pour moi, Constant ? Pas que je ne l'apprécie pas, mais, au final, ta situation restera la même. » Tu le regardes. Tu ne comprend pas. Pourquoi il a accepter de t'aider. Pourquoi il n'est pas comme le reste des sangs purs qui t'entourent. Cruel. Égoïste. Têtu. Dans sa famille immédiate, il y a pourtant quelque chose qu'il n'y a plus dans la tienne depuis longtemps, que tu ne sais pas si tu retrouvera un jour : de l'amour. Cet amour que tu sens déjà t'envelopper, qui te fait déjà brutalement peur. Peur qu'elle ne t'attrape à la gorge, au ventre, à la poitrine, s'infiltre dans ton sang et te garde pour toujours.
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Elle semble satisfaite de tes explications et réponses, elle a semblée être à l’écoute, mais elle ne t’a donnée aucune réponse à quoi que ce soit, même sur cette idée farfelue qu’elle pourrait avoir un enfant nicher au sein de son ventre, alors que tu aurais crue qu’elle ferait tout pour t’en dissuader afin de quitter plus rapidement. Tu as simplement eu le droit à des soupirs, des demi sourire, enfin tout étais dans l’interprétation de ses mimiques que tu ne connais pas vraiment. Plus tu la côtoie et plus tu te rends compte que tu ne la connais pas, que tu la croyais sans doute plus chipie à cause de Susanna qui s’en plaignait constamment plus jeune. Elle se mordille la lèvre sous ta dernière remarque avant de lui offrir de lui faire visiter en lui laissant le choix de te suivre. Beatrix à un visage plutôt commun, elle a de beaux traits, mais pus tu la regarde et plus elle te semble dans le moule des gens comme toi. Certes son sang qui coule en elle t’ensorcelle facilement, tu serais prêt à lui mordre cette lèvre à ton tour, mais sans doute que tu aurais pu te surprendre à lui trouver des qualités si elle serait ta femme. Elle semble satisfaite et accepte ta main pour se relever, elle te suit silencieusement et d’ailleurs son silence te surprend. Tu connais les femmes, tu en as connus plusieurs avec les années et tu es habituer à ce qu’elle parle toujours, hurle leur mécontentement ou autre  alors que Beatrix est silencieuse. Puis elle s’arrête, t’empêchant de continuer également, elle te retient puis tu te tournes vers elle avec incompréhension. Elle ouvre enfin sa bouche, elle te pose cette question. «Pourquoi tu acceptes de faire tout ça pour moi, Constant ? Pas que je ne l'apprécie pas, mais, au final, ta situation restera la même. » tu la regardes un instant, un peu surpris qu’elle t’est déjà donner un surnom. Pourquoi tu acceptais de l’aider?

«Je me suis toujours dit que j’accepterais la femme que mon père choisirais et que par la suite j’essayerai de la rendre heureuse. Si cette alliance brisée te rend heureuse et que tu ne portes pas mon enfant, je ne vois pas pourquoi je te laisserai enchainer à un damner comme moi.» Tu lui offres un demi-sourire, puis tu reviens à ta mission première, tirant doucement sur sa main, les nuages semblaient couvrir ce temps ensoleillé tout d’un coup. «Viens, le jardin est vraiment immense et je ne voudrais pas qu’on se fasse surprendre par la pluie, on discutera autant que tu veux à l’intérieur et au sec.» Tu pressas un peu le pas, laissant toutefois une manœuvre à celle qui portait des talons dans la terre. Vous aviez vraiment marché loin, sans t’en rendre compte vous vous étiez éloignés de la maison, vous étiez bientôt près des marches pour rejoindre le balcon lorsque les premières gouttes se tombèrent.  Tu aurais bien commencé à courir sous la pluie, mais tu ne voulais pas qu’elle tombe avec ses souliers, la pluie semblait contre vous puisque les quelques gouttes fines cédèrent rapidement à une pluie torrentiel, à croire que le ciel lui-même pleurait cette alliance. Rapidement les nuages grisâtres se mirent à gronder, tu te retournas vers la demoiselle et constata que sa robe longue commençait à être vraiment mouillé, ce qui devait alourdir ses mouvement de jambes. « Pardon, mais elle est vraiment froide cette pluie.» Sans plus attendre tu l’as pris rapidement dans tes bras, pouvant ainsi accélérer le pas, gravissant les marches sous de grande enjambés, tu arrives enfin plus rapidement à la porte, une fois à l’intérieur, tu la redéposes contre le sol, la laissant retrouver sa stabilité. «Viens, on va te trouver des vêtements secs avant que tu n’attrapes froid.» Tu avais déjà hâte de retirer tes propres vêtements humides, vous vous étiez vraiment fait surprendre par cette pluie. Tu la guidas vers les chambres, enfin vers l’aile correspondant à la tienne, très loin de celle de tes parents dans l’autre aile. Tu passas au côté de la tienne sans y porter attention et te dirigea à la porte du bout du couloir tout près, lorsque tu ouvris la porte, elle put y voir un grand lit de chêne sculpté. La chambre semblait grise dans cette lumière tamisée par la pluie, bien qu’elle soit crème. Tu allas à la penderie, ouvrant les portes, il y avait déjà quelques vêtements, ton père avait pensé à tous finalement pour l’accueillir. Tu la regardas alors, trempé, sa robe se collant à son corps, laissant ses formes se dévoilés, tu la revois à nouveau nue dans cette chambre et tu chasses ses idées «C’est ta chambre en passant, tu as des vêtements sec ici, il y a une salle de bain accessible dans le couloir la première porte à droite si jamais tu préfères aller te rafraîchir. » Tu sors un instant et ramène deux serviettes, lui en laissant une alors que tu t’éponge déjà avec l’autre. « Ma chambre est tout près, je vais aller me changer aussi, change toi et après je te ferai visité si tu veux.»
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Tu venais d'un monde tout aussi hostile que l'endroit où tu te trouvais présentement. Dans une famille qui ne voulait pas de toi, où tu n'étais pas la bienvenue. Une famille où les hommes étaient des brutes sans coeur et les femmes de vicieux poisons sans regrets. Et pourtant, ta soeur, ton frère, ils te manquaient déjà viscéralement, comme deux parties de toi-même qu'on aurait arraché de ton ventre, ne laissant que des miettes derrière, des morceau d'âme morcelée. Tu ne comprenais donc pas d'où lui venait cette envie de t'aider, cette gentillesse là où tu n'avais été qu'aussi acerbe qu'on t'avais apprise à l'être. Les explications viennent, est-ce qu'elles font plus de sens à cette histoire. « Je me suis toujours dit que j’accepterais la femme que mon père choisirais et que par la suite j’essayerai de la rendre heureuse. Si cette alliance brisée te rend heureuse et que tu ne portes pas mon enfant, je ne vois pas pourquoi je te laisserai enchaîner à un damner comme moi.» Non. Elles te brouillent, t'enfoncent dans l'incompréhension, le doutes, alors que tu lui renvoie un sourire désolé. Tu ne sais pas, tu ne sais plus. Si tu le quittes, trouveras-tu seulement le bonheur ailleurs ? Peut-être que ce n'est pas fait pour toi, que tu n'es vouée qu'à embrasser la mort, toute seule. Il tire doucement sur ta main et tu le suis sans y ajouter plus de résistance. « Viens, le jardin est vraiment immense et je ne voudrais pas qu’on se fasse surprendre par la pluie, on discutera autant que tu veux à l’intérieur et au sec.» Tu avais à peine le temps de lever tes yeux foncés au ciel pour voir la grisaille qu'il te traînais derrière lui,  tes talons t'empêchant pourtant de marcher aussi rapidement qu'il ne l'aurait fallut. Le perron n'était qu'à une poignée de mètres de vous alors qu'une goutte venait tomber sur ta joue, pour pleurer jusqu'à ton menton. Un goutte qui se changea rapidement en carnage. Alourdissant ta robe que tu devais doucement relever, dévoilant tes jambes à ce froid mordant. Constant se retournait vers toi par la même occasion alors que pur être plus rapide, tu retardais votre arrivée. Bravo Bea. « Pardon, mais elle est vraiment froide cette pluie.» Pardon pour ? Avant que tu n'eus le temps de comprendre, il te prenait dans ses bras, non sans un petit rire de ta part. Merde. Si on vous espionnais des fenêtres du manoir, on allait vraiment pouvoir vous croire amoureux. Tes bras passant autour de son cou, derrière sa nuque pour l'aider à te tenir. Tu refusais pourtant qu'on te pense heureuse d'une union qui ne te plaisais pas, d'un choix qui n'était pas le tiens. Enfin au sec, il te reposes à terre, tandis que tu lui jettes un petit sourire un peu timide. « Viens, on va te trouver des vêtements secs avant que tu n’attrapes froid.» Déclarait-il alors qu'il continuait l'expédition. Tu faillis attraper sa main, retenant pourtant ton mouvement, ta main glacée se réchaufferait toute seule, croisant tes bras sur ta poitrine pour se faire. Il t’emmena jusqu'à la chambre, ta chambre. Luxueuse, mais pas moins une prison. Tu entrais dans la chambre, incertaine alors qu'il se dirigeait vers la penderie qu'il ouvrait. Dévoilant quelques vêtements auxquelles s'ajouteraient sans doutes les tiens bientôt. Des robes pour la plupart, toutes plus chic que celles que tu possédais déjà, richement brodé. Bordel, t'étais pas au courant que t'allais marier un prince. Ça ne changeait pourtant rien dans la balances, tu n'étais pas moins nerveuse, mal à l'aise. Syndrome de l'imposteur. Il coule un regard sur toi, avec juste ce qu'il faut de désir pour empirer le tout. « C’est ta chambre en passant, tu as des vêtements sec ici, il y a une salle de bain accessible dans le couloir la première porte à droite si jamais tu préfères aller te rafraîchir. » Tu hoches doucement ta tête, acquiesce poliment, détourne ton regard alors qu'il quittes la pièce pour revenir rapidement avec deux serviettes. Tu attrapes celle qu'il te tend, lui adresse un sourire nerveux. On n'as jamais vraiment été aussi gentil, ni attentionné avec toi, ce n'est pas pour te déplaire et c'est bien ce qui est le plus horrible, le plus affolant. « Ma chambre est tout près, je vais aller me changer aussi, change toi et après je te ferai visité si tu veux.» Tu acquiesce de nouveau, essorant doucement le bout de tes cheveux dorés avec la serviette. Alors qu'il fait quelques pas pour s'éloigner, pour quitter, tu poses ta serviette, attrapes doucement sa main avec les tiennes. Non sans que tes entrailles se retourne trois fois. Tu devrais le haïr, mais pourtant il est ton allié dans cette histoire. Tu le retiens donc doucement, peut-être trop doucement, trop tendrement alors que tes doigts caressent lentement sa main, que ta respiration se fait saccadée d'une nervosité que tu ne comprend même pas.

«Constan...» Commences-tu doucement, t'approchant un peu de lui, d'un pas, ou deux, peut-être même trois, tu ne sais plus trop. Ton autre main attrape la sienne alors que tu ravales tout ce que tu voudrais lui dire, tout ce que tu voudrais lui confier, lui expliquer. Tu ne peux pas, pas t'ouvrir maintenant. Tu ne le connais pas, peut-être qu'il joue. Peut-être qu'il est comme Draco, de ses serpents aux chants doux et aux dents acérées, qui mordent dans le dos de ceux qui s'y attendent le moins. «Merci... Pour tout.» Finis-tu doucement avant de ne le libérer de tes mains, lui adresser un sourire qui reste malgré tout timide. Tu n'as plus rien de cette tentatrice dévorante que tu as su être au beau milieu de la nuit, toute ton assurance perdue fait place à une candeur touchante. Tu le laisses partir, t'afférant à retirer tes vêtements dès que la porte est claquée, séchant ta peau avant de la recouvrir de sous-vêtements qu'on avaient placés là pour toi, d'une blancheur pareille à la pureté qu'on te voulait. Tes doigts parcourraient les robes, s'arrêtant sur l'une d'elle aux teintes grises. La faisant couler sur ton corps. Tu attrapais également ta baguette, séchant rapidement tes cheveux, retirant finalement tes chaussures pour mettre de celles qu'on t'avais sélectionner. Merde. Tu étais si bien accueillie, tu t'en sentais mal. Surtout s'ils avaient su ce que Constantin et toi prépariez dans le noir de cette après-midi grise. Tu quittais rapidement ta chambre, rangeant tout d'un coup de baguette pour te rendre jusqu'à la chambre de Constantin, y toquant doucement.
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Elle t’avait suivie silencieusement jusqu’à sa chambre et elle n’avait rien dit, elle ne parlait pas vraiment peut-être était-ce tout ce chamboulement dans sa vie. Elle savait que tu serais prêt à l’aider, la seule chose que tu pourrais faire serait de résonner ton père, si elle n’était pas enceinte rien n’obligeait une alliance et des fiançailles étaient souvent brisée, bien que les gens pouvaient en parler pendant des mois. Tu savais que ton père te laisserait peu de chance de briser cette alliance qu’il venait d’établir avec Lazarus Carrows, ton futur beau-père pour l’instant. Alors que tu lui avais offert une serviette pour se sécher et que tu étais sur le point de quitter sa chambre, elle glissa sa main contre la tienne, te retenant. Prononçant ton nom doucement «Constan...». Tu t’arrêtas pour te retourner et la regarder, elle semblait si différente, différente de la femme qui était venue te rejoindre cette nuit-là, la peste en elle semblait effacée et tu ne pouvais que voir une certaine pureté, une fragilité, elle te rappelait tes cousines adorées dans un certain sens, mais tu éprouvas un certains désir, sans toutefois répondre à cette envie de l’embrasser qui venait pourtant de se nicher au creux de ton ventre. «Merci... Pour tout.» dit-elle enfin, pourtant tu sentais qu’elle cachait quelque chose, peut-être n’osait-elle pas le dire, mais tu n’allais pas la forcer non plus, elle te souriait doucement, timidement et à ce moment, tu n’étais plus sur s c’était la force de son sang qui t’ensorcelais ou si c’était elle, mais pour une fois tu ne la détestais pas pour ce que tu ressentais vis-à-vis d’elle. «Ne me remercie pas trop vite, la partie n’est pas encore gagnée.» Puis tu quittes sa chambre, laissant ses doigt quitté les tiens, refermant la porte derrière toi, la laissant dans son intimité pour se changer.

Tu éponge ta tête tout en te rendant vers tes appartements, ta chambre est en ordre, tu y entre en refermant la porte derrière toi. Tu retires rapidement ton veston humide, ta chemise et ton pantalon, tu es moins trempée que la robe mince de Beatrix, mais tu préfères tout retirer avant de n’attraper froid. Tu sors de nouveau vêtement, enfilant pantalon rapidement, heureusement ton sous-vêtement semble toujours sec. Lorsque tu entends frapper à ta porte, tu as déjà enfilé une chemise propre que tu n’as pas encore une le temps de boutonné, tu ne comptes pas remettre de veston, l’évènement est terminé. Tu ouvres donc ta porte, découvrant Beatrix habillée autrement, elle a enfilée une jolie robe dans les tons de gris. Tu ne ressens pas vraiment de gêne qu’elle te voit le torse, après tout elle t’a vue nue, malgré la noirceur et le clair de lune. Tu savais qu’elle avait déjà touchée ta cicatrice, mais tu n’aurais pas été à l’aise pourtant qu’elle voit ton dos au grand jour. «Elle te va bien cette robe, mon père sera surement heureux de voir que tu sembles te combler de son hospitalité, viens tu peux entrer.» Tu l’invite la laissant entrer dans l’antre de la bête, tu continus de boutonner ta chemise alors qu’elle te frôle légèrement en passant à tes côtés. Une douce odeur de pluie s’échappe de son corps, pour un humain normal elle ne serait surement pas perceptible cette odeur, mais elle te plait. Ta chambre est peu éclairer laissant la plupart du temps les lourds rideaux tirés, ton chat prône sur le centre du lit, mais il se lève pour accueillir la demoiselle d’un miaulement, l’invitant à le caresser, venant se frotter contre ses jambes. Il la sent et semble l’accepter facilement, à croire que son pouvoir a le même effet  sur lui que sur toi. «Alors ma demoiselle, vous avez envie de comploter ou bien de faire une visite guidée du manoir des Crouch?» Tu lui souris alors que tu replaces le col de ta chemise dernière étape qu’il te reste avant d’être convenable. Bien qu’elle puisse observer ta chambre à souhait, cela ne te dérange pas vraiment, tu n’as pas grand-chose à cacher, tout est bien rangé et le peu qui pourrait être à vue te sert surtout pour la chasse aux loups-garous dont quelque pièges suspendu contre une grande armoire de chêne dans le fond de ta chambre. La regarder ainsi dans tes affaires te fait tout de même une drôle de sensation, tu étais loin de croire qu’un jour elle foulerait la porte de ta chambre, bien qu’il n’y a aucune mauvaise intention derrière. Tu regardes l’heure sur ta montre et constate qu’il vous reste quelques heures avant que le dîner soit annoncé, donc dépendant de ce qu’elle désire faire, il vous restait beaucoup de temps.
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Quelque chose d'étrange flottait dans l'air. Une complicité qui n'aurait pas dû exister, parce que tu ne voulais pas être la faible et obéissante petite fille qui ne choisissais pas avec qui elle finirait ses jours. Surtout que ton père avait été concilient, te laissant le choix et l'occasion de plusieurs prétendants avant lui. Quelque part, tu étais encore prisonnière de la surprise, tu ne savais plus, tu pensais à Marcus alors même que tu t'étais juré de ne plus le revoir, à Rosier, à tous les autres. Toutes les autres. À ton insatisfaction, constante. Perdue, dans des remerciements que tu ne lui devais probablement pas. Perdu dans un monde étranger au tien, qui te semblait accueillant alors que tu redoutais pourtant le piège. « Ne me remercie pas trop vite, la partie n’est pas encore gagnée. » Ses doigts quittent les tiens avant qu'il ne quittes cette chambre, celle qui était désormais tienne.

Une poignée de minutes plus tard, tu avais frappé à sa porte. Cette drôle d'impression d'être une petite fille, une minuscule gamine alors qu'il vient ouvrir la porte. Tu as prise la robe la moins chic de toutes, parce que tu n'es pas une princesse, tu n'en a jamais été une, et que tout ça, c'est trop pour toi. Tu te sens comme un imposteur et tu en es un. Tes yeux glissent un moment sur son torse encore découvert, ravalant un sourire en coin ou même une quelconque envie de caresser sa peau, de l'embrasser, le dénuder, oublier toute cette histoire dans ses bras, pleurer contre son ventre, ça ne changerait rien, rien du tout. « Elle te va bien cette robe, mon père sera surement heureux de voir que tu sembles te combler de son hospitalité, viens tu peux entrer. » C'est justement ça le problème. On t'as laissé ici sans tes affaires, sans rien, sans même des baisers de la part des membres de ta famille. Comment faire autrement que d'accepter à reculer leur hospitalité ? Tu obéis malgré tout, malgré tout. Passant aux côtés de ton fiancé pour scruter sa chambre, son chat venant se frotter contre tes jambes, t'abaissant doucement pour lui caresser la tête, le cou.

Tu ne te redresses que lorsqu'il t'adresse de nouveau la parole. « Alors ma demoiselle, vous avez envie de comploter ou bien de faire une visite guidée du manoir des Crouch? » Tu réponds doucement à son sourire, haussant tes épaules. Vous avez tout votre temps, parce qu'à partir de maintenant, vous êtes supposés de passer le reste de votre vie ensemble, sauf si vous trouvez un échappatoire.

« Pourquoi ne pas faire les deux alors ? Joindre l'utile à...''l'agréable''. » Un rire un peu noir, comme ton humour, s'échappe de tes lèvres. Il ne comprend pas, il ne peut pas comprendre. Ce n'est pas lui, ce n'est pas sa faute. Tu ne l'aimes tout simplement pas. C'est ta faute à toi, la faute à ton sang, ta malédiction. Tu ne l'aimes pas comme on aime dans les livres, à s'en arracher la peau, à s'en dévorer la langue et à en brûler des royaumes. Tu n'as jamais aimé personne comme ça, mais tu y a cru. Avec Marcus, un moment tu y as cru, c'est justement l'une des raisons pour lesquelles tu es partie, par peur, peur de l'aimer, peur de souffrir. Tu tentes d'être gentille et conviviale avec Constantin, mais quelque part, tu plane toujours sur la mauvaise humeur, le drame. Ton regard se pose enfin sur l'armoire de chêne qui contient des artéfacts qui tu n'aurais pas cru retrouver dans la chambre de celui que tu dois appeler : ton fiancé. « Tu chasses ?... » Questionnes-tu en te retournant vers lui, tu as peut-être l'air d'une fille coquette, mais il t'es arrivé de posséder des armes, également, dans des missions, des chasses aux insurgés. Tu n'es pas dupe, ce n'est pas fait pour attraper des lapins ses trucs là.
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Tu la regardes caresser le menton de ton chat, lui savoure, les yeux fermés en ronronnant doucement, elle regarde la pièce. Elle propose de faire les deux et tu souris silencieusement…Tu pensais avoir droit à une jeune femme qui crierait, pleurait, mais elle semble essayer de rendre son séjour le mieux possible et c’est sans doute la meilleure façon de faire pour elle. Elle remarque alors tes pièges puisqu’elle te pose la question, «Tu chasses?» Tu regardes les différents pièges au-dessus de ton armoire. Tu remarques combien vous ne connaissez rien de l’autre, elle connait si peu de chose et tu en connais encore moins sur elle. «Oui, ce sont des pièges que j’utilise pour mon travail, je chasse le loup-garou.» Un métier assez dangereux qui met ta vie en danger à chaque mois, mais tu n’as jamais été contre une bonne bataille. «Alors si tu pensais que j’étais à ce point un monstre, non je ne me transforme pas en bête à chaque pleine lune, tu peux être tranquille la nuit, viens allons-y. » Tu lui tends la main, prêt à lui faire le tour du manoir des Crouch. Tu lui montre donc chaque recoin, la cuisine, la salle à manger, la salle de bain, les différentes salle d’eau, le grand salon, la salle de réception qu’elle connaissait déjà, l’aile de tes parents, la porte menant au bureau de ton père et au salon de ta mère, la bibliothèque et l’aile des domestiques et elfes de maison. Tu lui avais raconté vos façons de faire, vous traitiez bien vos employés et domestiques depuis des années. Tu lui avais même montré la cheminé pour qu’elle puisse se déplacer rapidement, tu avais été surpris de voir combien vous auriez pu arriver a sans doute bien vous entendre, les prochaines semaines seraient sans doute éprouvante pour elle.

(Et voilà on part plusieurs semaines plus tard dans un autre post que je vais te débuter sous peu )
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