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sujet; un Adieu au goût amer feat Beatrix P.Carrow

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Je vais te faire une promesse.
Je te jure que tu ne me reverras plus jamais.
Je ne reviendrai pas.

Ce sera comme si je n'avais jamais existé...


Tu t’étais levé tôt ce matin, tu avais plus ou moins dormit cette nuit, mais tu ne t’en sentais pas affecté.  Tu avais rejoints ton père dans son bureau ce matin-là, lui expliquant que miss Carrow ce sentais emprisonnée dans cette maison, et que ce mariage n’allait aucunement avoir lieux puisqu’elle prendrait la fuite et qu’il valait mieux pour les Crouchs et une futur progéniture de trouver une femme qui resterait à tes côtés et non une mariée en cavale. Tu lui expliquas que tu ramenais la demoiselle en question dans sa demeure dès que ses bagages seraient prêts. Ton père ne semblait pas tant emballer par l’annonce, n’y croyant qu’à moitié, tu voyais la colère noircir ses traits, mais semblait-il que l’avertissement d’une femme en fuite nuirait à un quelconque rapprochement et ainsi à des petits enfants le fit hocher négativement de la tête et en silence il leva le bras en guise d’accord. Il  gribouilla un mot rapide en laissant une plainte à propos de cette nouvelle génération de femme et tu le vis se lever pour se diriger vers la chouette, il envoyait un mot à Lazarus. Tu savais que par la suite, il te mettrait cette défaite sur le dos, certes tu le savais déjà, il te dirait que tu n’avais pas assez fait d’effort et qu’elle quittait par ta faute, tu n’avais su la rendre heureuse. Pourtant, tu avais essayés, trop peut-être, la prochaine n’aurait sans doute pas autant de chance que Beatrix, celle qui t’avais rejeté.

Puis, tu traversas le manoir d’un pas rapide, rentrant sans cogner dans la chambre de la demoiselle, te dirigeant aux fenêtres, ouvrant en grand les rideaux d’un geste rapide. Réveillant la belle encore dans ses draps, tu pris une des valises dans la penderie et l’ouvrit sur le lit de la demoiselle, ne lui lançant aucun regard, tu commenças à transférer les vêtements qui lui appartenait et que sa famille lui avait fait parvenir dans cette même mallette. «Plan du jour, je vous ramène à votre domaine, mon père a déjà fait parvenir une chouette à votre père et les fiançailles sont rompus, habillez-vous rapidement, car je n’ai pas toute la journée à vous accorder.»  

Tu ne prenais aucunement le soin de plier ses vêtements, laissant ceux offert dans l’armoire, elle ne repartirait sans doute pas avec un souvenir de ses dures journées d’emprisonnement. «C’est un jour nouveau, vous venez à nouveau de retrouver votre liberté, j’espère que vous en jouirez pleinement, vous pourrez vous remettre à la tâche ardu de trouver chaussure à votre pied en vous souhaitant de trouver votre prince si souhaité.» Les mots claquaient sur ta langue, tu les éjectais tel du poison. La colère ressentis la veille revenait, elle créait une boule dans ton estomac, tu n’avais pas envie de la ressentir pour autant, tu te concentrais à prendre des piles de vêtements et à les balancer d’un geste rapide dans la malle de cuire sur le lit. «N’ayez aucune inquiétude, ses «dures» semaines seront facile à oublier et certes vous n’en garderez aucun souvenir, quel monstre serions-nous de vous laisser quitter avec un tel fardeau sur les épaules, je laisserais donc ce qui ne vous appartiens pas entre ses barreaux de cet affreux donjon dont vous étiez prisonnière. Je vais uniquement vous escortez à votre demeure en guise de respect pour votre père, ensuite vous serez libéré de ma présence.»

Elle t’avait tant humiliée la veille avec ses propos, puis tu étais en colère contre toi-même, tu devrais être heureux de son départ, de ne pas épouser une telle harpie alors que c’était le contraire. Elle avait su te plaire, tu avais imaginés un potentiel réalisable avec elle et cela te dérangeait d’avoir éprouvé un tel sentiment envers elle, qu’elle puise avoir tant de pouvoir sur toi. De ressentir un rejet, une défaite et un sentiment d’amertume, Susanna aurait de quoi se moquer de toi lorsqu’elle l’apprendrait. Si seulement tu lui ouvrais ton cœur à ce sujet, bien que tu savais qu’elle n’oserait jamais te juger d’avoir eu des sentiments. Il était temps que ce sang de vélane ne t’embrouille pas l’esprit, lorsqu’elle aurait quitté les lieux, sans doute retrouverais-tu la raison…


Dernière édition par Constantin S. Crouch le Lun 29 Juin 2015 - 6:55, édité 1 fois
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C'était bientôt terminé et tu ne pouvais même pas dire si tu t'en sentais soulagé. Tu ne savais pas où tu irais. Les larmes étaient-elles seulement séchées de sous tes yeux tristes ? Damnée. Voilà ce qu'il en était de toi. Réveillée par ce fiancé hâté de se débarrasser de toi. Entrant dans ta chambre, sans frapper, ouvrant les rideaux à la volée. Te réveillant, recouvrant ton corps nu, après cette douche que tu avais prise pendant la nuit, pour calmer tes larmes, tes tremblements, ta panique, ta crise. Tu ne croyais pas que ça te ferait aussi mal, que tu crierais si silencieusement ton agonie. Réveillée dans un sursaut et un tremblement de draps froids que tu ramenait contre ton corps, ramenant un pan jusqu'à ta bouche, dévoilant probablement trop le côté d'un sein. C'était de sa faute, entré comme un sauvage qui déjà fichait tes vêtements dans une valise. Ce serait bien qu'il te laisse t'habiller, non ? « Plan du jour, je vous ramène à votre domaine, mon père a déjà fait parvenir une chouette à votre père et les fiançailles sont rompus, habillez-vous rapidement, car je n’ai pas toute la journée à vous accorder. » Pincement de lèvre. Il était peut-être poli dans la forme, dans son vouvoiement, mais toute son attitude n'était pas moins médiocre, acerbe. Et si tu avais changé d'idée dans la nuit. Et si tu avais besoin de temps. Et si tu ne savais plus. Et si tu n'avais jamais vraiment su. Tu ne voulais pas. Tu ne voulais rien. Rien d'autre qu'on te laisses mourir sous une pierre, qu'on te laisses, ivre, nue, dans la forêt. Fin de la fête. « C’est un jour nouveau, vous venez à nouveau de retrouver votre liberté, j’espère que vous en jouirez pleinement, vous pourrez vous remettre à la tâche ardu de trouver chaussure à votre pied en vous souhaitant de trouver votre prince si souhaité. » Prince. Prince des ténèbres. Tous plus cruels et imbéciles les uns que les autres. Tous plus vides, faux, creux. Comme un Rosier qui t'abandonnais au fond d'une chambre, un Malfoy qui abusait de ton immobilité. Il n'y avait pas de prince dans ton histoire, que des crapauds, que des monstres, des vilains et ce prince, fâché, qui venait te rapporter dans ta tour, fermée au clé, aujourd'hui. Un rire sarcastique, mais non pas doux, quittant ta poitrine. « N’ayez aucune inquiétude, ses «dures» semaines seront facile à oublier et certes vous n’en garderez aucun souvenir, quel monstre serions-nous de vous laisser quitter avec un tel fardeau sur les épaules, je laisserais donc ce qui ne vous appartiens pas entre ses barreaux de cet affreux donjon dont vous étiez prisonnière. Je vais uniquement vous escortez à votre demeure en guise de respect pour votre père, ensuite vous serez libéré de ma présence. »  Tu roules des yeux, comme une adolescente en pleine crise. Il se rend ridicule, il te fâche, il te blesse, il le fait exprès ? Probablement. C'est même une certitude. Tu te lèves, traînant avec toi le draps blanc dans lequel tu t'enroules, te dirigeant vers la fenêtre pour t'y asseoir, découvrant le temps gris, agonisant.

« Tu ne me vouvoyais pas hier soir, Constantin. »  Hier où il t'embrassais encore, où son corps se collait au tiens, ou tu avais faillis te donner a lui, encore, une fois de trop. Ce matin, il était redevenu la bête que son dos ne démentait pas. Il se rendait haïssable autant qu'il avait su se rendre désirable la nuit passée. Tu souffles, puis tu t’avances finalement vers lui. Enroulée dans une robe de fortune fait des draps blanc, une longue traîne derrière tes pas, rappelant ce que vous auriez pu être. « Ce n'est pas toi le problème, Constant, ça n'as jamais été toi. Nous ne sommes pas obligés de finir amèrement ce qui a su être beau. » Souffles-tu doucement, tendant une main vers lui, vers son menton que tu venais doucement caresser, à t'en tordre le ventre. Parce que oui, quelque part, tu avais peur de le perdre. Affreusement peur, même. Peur qu'il te manque et que tu regrettes. Peur d'avoir été trop orgueilleuse et trop attentionnée. Parce qu'ils disaient que tu n'amenais que douleur et destruction, qu'il n'avait pas tout à fait tord et que c'était la dernière chose que tu voulais faire à Constantin. Le doux et gentil, que tu avais connu, celui qui t'avais fait rire, sourire, apprécier la vie. Tu savais que tu lui faisais mal en partant, en détruisant tout, mais moins mal que ce que tu aurais pu faire en restant.

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Je vais te faire une promesse.
Je te jure que tu ne me reverras plus jamais.
Je ne reviendrai pas.

Ce sera comme si je n'avais jamais existé...


Elle se lève, tu n’as pas vraiment prit le temps de la regarder réellement, tu range encore ses choses, oubliant cette femme dont tu avais sans doute éprouvé plus que tu aurais dû pour elle. Après six mois, où elle était présente sous ce même toit que le tien, tu avais appris à mieux la connaître, à l’apprécier pour sa personnalité et ses mêmes ses caprices. Tu avais appris à découvrir son corps sous toutes ses coutures, ses courbes, elle était venue rejoindre ton lit à plusieurs reprise et sans doute ses nuits avait été une des pires erreurs de ta vie.

Ses moments passé ensemble t’avait surement bercé d’illusions, tu avais cru que peut-être s’était possible, six mois à discuter, à rire, à s’embrasser et partager des nuits, oui elle avait sans doute eu une part de ton cœur. La voilà devant toi, habiller de simple draps pour cacher sa nudité, elle use encore de ses charmes et tu sais qu’au fond de toi, elle aura toujours une certaine emprise sur toi, par son sang ensorcelant, mais surtout par sa propre beauté, tu aurais su lui offrir ton cœur à cette sorcière et sans doute te l’avait telle déjà volé sans que tu ne t’en aperçoives avant qu’elle le brise en morceaux. Elle va rejoindre le rebord de la fenêtre, fixant le ciel, pour une jeune femme si pressée de quitter la veille, elle prenait tout son temps à présent. « Tu ne me vouvoyais pas hier soir, Constantin. » Tu arrêtas net ce que tu faisais et la regarda, serrant les mâchoires doucement. Puis elle se rapproche de toi, se voulant sans doute douce, espérant tu ne savais quoi de ta part, car cette femme n’avait certainement aucune logique. « Ce n'est pas toi le problème, Constant, ça n'as jamais été toi. Nous ne sommes pas obligés de finir amèrement ce qui a su être beau. » Tu ne pus t’empêcher de rire avec sarcasme alors qu’elle se voulait douce, caressant ton menton, tu lui pris la main doucement, te surprenant toi-même. «Je n’arrive pas à croire que tu me sors la fameuse phrase.» Ta main s’arrêta à la bague qui ne représentait plus rien, elle n’était pas à l’annuaire de la bonne, d’un geste doux tu lui retiras doucement, elle n’en avait plus besoin, tu glissas la bague dans ta poche. «Tu n’en auras plus besoin à présent, tu vois j’ai même réussit à te défaire de ces chaines dont tu parlais la veille.»

Tu la regardes alors, la colère est encore en toi, mais tu réalises plus que cela, tu réalises tes propres sentiments à son égard. «Six mois Beatrix, ça ta pris six mois, tu as eu sans doute ce que tu désirais, je ne pourrai plus jamais t’ignorer désormais et j’étais prêt à t’offrir tout ce que tu aurais pu désirer, t’accepter pour ce que tu étais, même tes caprices, mais rien n’est jamais assez pour toi, je t’ai offert bien plus que de la compagnie ici, tu m’as volé quelque chose Bea et tu le détruit entièrement en me disant que ce n’est pas moi le problème, la phrase typique quoi, c’est toi qui détruit ce qui a su être beau Bea.» Oui tu avais cru pendant un moment qu’il y avait sans doute une chance que vous trouviez un équilibre dans cette décision prise par vos parents, Beatrix aurait pu être une tendre moitié, malgré ses défauts, malgré ses caprices et même si elle n’aurait pu empêcher sa propre nature d’aller goûter a d’autre. Ce que tu semblais stupide, toi qui ne croyait pas vraiment à l’amour, mais en un simple respect, une harmonie familial, toi le loup solitaire, cette mi-vélane avait su faire fondre tes barrières, sa ressemblance avait peut-être aidé, mais voilà maintenant qu’elle partait tu te rendais compte qu’elle avait conquis plus. Maintenant, tu n’avais plus qu’à rechercher activement ta chère cousine qui avait disparue depuis le début du mois, tu te viderais la tête ainsi, en t’obsédant d’une autre préoccupation.

Tu tendis la main vers son visage, lorsque celle-ci toucha sa joue tu ressentis cette même décharge te parcourir, ton corps était toujours attirer vers elle, mais elle ne serait jamais à toi, elle ne l’avait jamais été. «J’ai toujours été franc et honnête avec toi, je croyais vraiment que nous aurions pu construire quelque chose après toutes ces nuits où tu venais me rejoindre, tu ne sais que réclamer des choses Beatrix, tu ne donnes rien.» Tu caressas une de ses mèches de cheveux suivant celle-ci qui retombait proche de la rondeur d’un sein qui se dessinait dans sa robe de fortune. «Alors profite de ta jeunesse, car un jour tu seras vieille et tes moyens ne seront plus aussi efficace, je te souhaite de trouver le bonheur» Tu ressentais le loup hurler en toi, prêt à lui bondir dessus, tu retiras rapidement ta main et te reculas de quelque pas, comme si elle était une source de chaleur trop forte, puis tu te détournas, retournant aux armoires à vider. Tu savais pertinemment, que tu la recroiserais rapidement au bras d’un autre, c’était sa nature, elle était fait d’un cœur si froid, tu étais certain qu’elle se fichait de toi, elle te remplacerait rapidement, si elle ne voyait pas déjà un autre. Après tout, tes recherches pour Susanna t’avait appris certaines choses que tu aurais préféré ignorer au sujet de Beatrix et de comment elle occupait parfois son temps libre, tu savais pour elle et Marcus, un domestique les avait surpris à leur insu et racontais l’histoire dans un de ses bars.

Tu regardas la jeune femme et lui souris en relevant seulement un côté de tes lèvres. «T’inquiète, tu m’as au moins appris quelque chose, je ne perdrais pas autant mon temps avec la prochaine qu’on me désignera, tu devrais t’habiller maintenant, à ce que je sache, hier tu étais pressé de partir, non?»
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C'était difficile, mais nécessaire. Tu ne faisais pas que te libérer, tu le libérais aussi, de toi et de tes enfants. De toutes cette douleur que tu lui aurais provoqué quand il aurait appris, pour Marcus, Draco, pour Sue, pour tous ceux et celles qu'il y aurait eut après. Ça lui fait mal, mais il ne comprend. Ce n'est pas lui le problème. C'est toi. Toi qui l'apprécie trop pour lui faire le mal que tu te fichais de lui faire alors que tu t'étais glissée dans son lit pour la toute première fois, longtemps avant vos fiançailles. Il prend doucement ta main, tes doigts caressant tendrement les siens. Savourant ce contact qui, tu le craignais, ne se reproduirait plus jamais. « Je n’arrive pas à croire que tu me sors la fameuse phrase. » Il ne comprend pas. Il lui faut du temps. Il comprendra plus tard, tu lui expliquera mieux quand le temps sera passé, que son coeur sera guéris. Ses doigts glissant jusqu'à la bague qu'il te retirait doucement, étouffant un léger hoquet de ta part. Retirant ta main de la sienne, pour l'apporter contre ta poitrine, ton autre main cachant le trou laissé par la bague qui t'avais quitté. Tu te sentais plus nue que jamais, démunie, effrayée. Rien ne serait plus jamais pareil. Tu avais envie de hurler, de pleurer. « Tu n’en auras plus besoin à présent, tu vois j’ai même réussit à te défaire de ces chaines dont tu parlais la veille. » Ses mots sont brûlant, sa rage est méritée, alors tu la laisses déferler sur toi, ne cherchant pas à l'arrêter dans ses explosions. Tu sais que demain, tu te réveillera en le cherchant à tes côtés, le sommeil te faisant oublier, ce sera cruel et douloureux, tu le sais, mais lui, n'en a aucune idée. Il pense que tu t'en fiches, que tu t'en es toujours foutue.

Tu l'aimes et il t'aime, c'est bien le plus douloureux dans cette rupture. Vous auriez pu être heureux, à un certain moment, mais tu serais sa mort et tu ne voulais pas ça. Tu ne le rendrais pas meilleur, que pire, de pire en pire. « Six mois Beatrix, ça ta pris six mois, tu as eu sans doute ce que tu désirais, je ne pourrai plus jamais t’ignorer désormais et j’étais prêt à t’offrir tout ce que tu aurais pu désirer, t’accepter pour ce que tu étais, même tes caprices, mais rien n’est jamais assez pour toi, je t’ai offert bien plus que de la compagnie ici, tu m’as volé quelque chose Bea et tu le détruit entièrement en me disant que ce n’est pas moi le problème, la phrase typique quoi, c’est toi qui détruit ce qui a su être beau Bea. » Il a raison. Tu détruis tout, c'est inévitable. C'est trop pur, trop beau, si ce n'était pas maintenant, volontairement, tu le détruirais plus tard, après trop d'année, trop d'amour. Tu ne voulais pas le détruire, être la raison de sa mort. Tu ne pouvais pas le laisser aimer une créature aussi sauvage que toi. Il méritait le bonheur, sans toi, celui qu'il ne trouverait jamais dans tes bras de succube.

Tu souffrais, silencieusement, les yeux brumeux de ses larmes que tu ne voulais pas laisser saler cette rupture. Tu n'avais pas le droit de lui faire cela, mais il ne t'aidais pas, tendant sa main vers ton visage, caressant ta joue du bout des doigts, t'approchant, ton visage se pressant à sa main, sa paume, quémander la caresse tendre, amoureuse, comme tu n'en aurait plus. « J’ai toujours été franc et honnête avec toi, je croyais vraiment que nous aurions pu construire quelque chose après toutes ces nuits où tu venais me rejoindre, tu ne sais que réclamer des choses Beatrix, tu ne donnes rien. » Il a raison, tout à fait raison. Tu n'avais jamais voulu lui donner la coupe remplie de ton amour mortelle, le liant pour toi à toujours, jusqu'à sa mort tragique. Fermant les yeux et t'approchant encore sous ses caresses, ses effleurements cruels. Il ne serait plus à toi et tu savais que, dès qu'il serait partie, tu deviendrais un orage qui n'en finirait plus. « Alors profite de ta jeunesse, car un jour tu seras vieille et tes moyens ne seront plus aussi efficace, je te souhaite de trouver le bonheur. » Il te quittes, se dérobe, se recules, te laissant là, fébrile, le suivant du regard avant qu'il ne se retourne vers toi, un demi-sourire aux lèvres. « T’inquiète, tu m’as au moins appris quelque chose, je ne perdrais pas autant mon temps avec la prochaine qu’on me désignera, tu devrais t’habiller maintenant, à ce que je sache, hier tu étais pressé de partir, non ? » Cruel. Tu l'as cherché, tu l'as voulu. Ça fait mal. Tu n'as pas envie. Pas envie de partir, pas envie de te vêtir, de retourner chez ton père, où il n'y a plus rien pour toi. Tu te laisses tomber sur le rebord du lit, face à la fenêtre, fixant la pluie qui fracasse les carreaux, l'odeur de la pluie qui te parvient. Tu passes une main dans tes cheveux, trop longs, trop doux, ceux qui coulent dans ton dos nu. Tu ne sais pas encore si tu y arrivera. À partir d'ici, le laissant tranquille. Tu n'es pas faite pour le bonheur, mais lui, oui.

Tu soupires, te décides, te relèves, tiens difficilement avec les pièces détachées qu'il te reste. Ta main vide toujours sur ta poitrine. Tu fais quelques pas chancelant dans la pièce. Vêtement, trouver, t'enrouler, te faire tenir debout, solide, ne pas pleurer. Tu te sens tellement minuscule, tellement inutile, tellement froide, tellement brisé, par ta faute, poignardant ta propre poitrine. Tu ne sais pas si tu arriveras un jour à ne plus te réveiller en cherchant son visage, en sentant son parfum. Sale loup. Il t'as fait apprendre ses cicatrices par coeur, tu as besoin de lui, même si tu sais que tu ne peux pas lui demander ça, surtout pas maintenant. Tu as ce que tu mérites, tu as ce que tu as voulu. Et c'est douloureux. Tu ne sais pas où sont tes vêtements, tu te sens fatiguée alors que tu viens à peine de te lever, tu ne sais plus rien, tu ne sais même pas si tu en vaut encore la peine, tu voudrais juste mourir contre le planché, dans ton lit défait, y répandre ton sang comme des graines de pomme-grenade qui ferait pousser quelque chose de beau, majestueux et surement empoisonné. Tu t'approches de la penderie où est toujours Constantin, à faire des allez-retour. Tu ne lâches pas ta poitrine, cherchant des yeux, des vêtements, des choses à toi.

Lorsque Constantin revient pour attraper de ton futur et le mettre dans une valise, tu t'accroches à lui, désespérément, laissant tomber ton pauvre coeur, ta pauvre main que tu tenais, ce drap qui t'entourait. Tu fond tes lèvres aux siennes. Tu l'embrasses  désespérément et tu pleures, mouillant vos baiser, t'accrochant à ses lèvres, à sa peau, à ses cheveux dans toute ta tristesse. Tu es un dégât, une épave, un accident. Il a le choix de te recoller, sans savoir s'il en est capable, ou de te laisser te briser contre le sol. S'il te repousses, tu ne te relèvera pas. Tu restera sur le sol, nue à pleurer, à te défaire, à mourir de faim, à te désintégrée.  Après tout ce que tu lui as fait, tu oses encore lui demander de te sauver.
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Je vais te faire une promesse.
Je te jure que tu ne me reverras plus jamais.
Je ne reviendrai pas.

Ce sera comme si je n'avais jamais existé...


Tout le long où tu lui parles, elle ne répond rien, elle ne demande pas pardon, elle encaisse, tu vois la douleur dans son regard, tu vois que ce que tu lui dis, lui semble véridique, elle n’essaie même pas de te contredire, tu vois la surprise lorsque tu lui retire l’anneau de sa main, pourtant elle n’essaie pas de la reprendre, elle ramène sa main contre son cœur tout en maintenant ses draps contre elle. Tu voyais son regard, plus humides qu’au matin, elle n’allait pas verser une larme pourtant, elle les retiendrait comme elle avait toujours retenu tout. Ça tu le devinais déjà, elle restait là à recevoir tes mots, dur, accusateur, colère, rage et tristesse, c’est tout ce qui planait dans tes message, l’ambiance était lourde. Mais maintenant que tu allais la perdre, tu réalisais vraiment ce qu’elle représentait, ce qu’elle aurait pu être et ne sera jamais. Tu avais à peine frôlé cette illusion de partager quoi que ce soit avec, bien que tu t’en serais contenter, malgré ses actes ignobles, tu connaissais sa nature, Beatrix était le chaos, une tornade qui avait chamboulé ton être, tout ce qu’elle faisait toujours. Pourtant, tu étais prêt à te laisser engloutir par elle, suivre ses torrents violent, survivre à la tempête qu’elle représentait, tu avais été fou de croire que cela serait possible.

Elle se laisse tomber contre le matelas, fixant la fenêtre devant elle, elle ne semble qu’être une épave d’elle-même et tu ne comprends pas son comportement, elle t’implorais la veille de mettre fin à tout ceci, à croire qu’elle désirait te quitter, mais d’une manière plus mielleuse. Alors que tu ne te préoccupe plus de cette rouquine tout près de toi, de cette femme que tu désirais toujours, son odeur, son parfum embaumait la pièce malgré la mélancolie qu’elle dégageait, elle semblait fragile, si fragile, en temps normal tu l’aurais protégé, tu lui aurais ramener le sourire, mais tu ne pouvais pas t’écorcher plus, ton cœur saignait, mais ce n’était pas le moment de crier ta rage, ta fureur, le feu qui te consumait encore, le loup grattait les parois de ton être, il voulait que tu le laisse céder, que l’humain s’emprisonne pour laisser la bête prendre le pouvoir et tu avais vraiment envie d’aller au plus profond de toi-même et laisser le monstre jaillir.  
Puis tu remplissais ses malles magiques qui auraient pu contenir tous les objets de ce manoir, c’était simple, remplir, vider, remplir, vider, remplir…ainsi de suite. Marchant dans un vas et viens automatique, tu n’avais plus besoin de porter attention à quoi que ce soit, plus besoin de réfléchir, tu réalisais ses actes avec automatisme. Puis tu la sentis s’accrocher à toi, te retirant de ton mécanisme, de cette transe bien simple, elle laissa tomber tous les draps, s’agrippant à toi, ses lèvres allant rejoindre les tiennes, comme un appel à l’aide. Les pressant contre les tiennes dans une urgence, un besoin, un appel à l’aide et toi le con, toi tu ne pouvais y résister.

Répondant à son appel, sentant ses larmes contre ses joues, elle pleurait, silencieusement alors qu’elle te retenait avec désespoir. Tu sens ses mains contre ta nuque, trouvant refuge dans ta chevelure, elle s’agrippe à toi et toi… toi tu l’as désir toujours alors tu l’attrape, sachant que tu fais la plus grosse bêtise, sachant que cela ne changera rien à son départ, sachant que ton cœur n’en sera que plus écorcher par après. Elle a cette emprise sur toi, elle aura toujours cette emprise sur toi, le loup suivra toujours sa trace. Ce que vous pouvez sembler pitoyable, mais c’est plus fort que toi alors tu l’agrippe, la relève doucement en glissant une main sous sa fesse, l’aidant à enjamber ton corps, collant son dos contre l’armoire, tes lèvres dévorant les siennes.

La bête avait sans doute prit le dessus, mais l’humain le désirait tout autant, car c’était un dernier cri, un dernier appel à l’aide, une dernière étincelle époustouflante avant que le feu ne s’éteigne par elle-même, étouffer elle-même par ce regain d’énergie. Tu te fichais du après, tu voulais seulement profiter du moment présent, croire encore quelques secondes qu’elle serait à tes côtés encore quelques jours, quelques nuits, t’accrocher à cette illusion silencieusement, alors que tu émiettais que le peu qui te restais, tu ne te faisais que du mal comme toujours, la tempête Bea refaisait rage en toi, elle emporterait le peu qui te resterait pour retrouver sa vitalité. Elle était nu, fragile, brisée tout comme toi, mais entre vous deux, elle serait la plus forte, elle reviendrait vite ce Chaos, semant la terreur dans un autre champ que le tiens alors que la jalousie viendrait te rendre visite. Tu descendis alors à sa gorge, désirant la marquer, laisser ta trace bien que celle-ci  finirait par s’effacer tout comme ta propre présence de sa vie. Tu suças sa peau si forte jusqu’à ce que tu goûtes son sang, t’offrant une certaine jouissance d’avoir ce goût métallique en bouche. Puis tu la mordis tes dents laissant une marque contre son épaule alors que son cou portait déjà cette marque rougeâtre, l’ayant marqué de différente façon. Puis tu allas retrouver ses lèvres, laissant tes dents mordre sa lèvre inférieur, libérant cette haine contre elle et ce désir, cet amour trop grand pour le contenir, tu deviendrais fou, fou d’elle, tu te perdrais en elle comme jamais et si c’était la dernière fois alors tu prendrais bien ton temps, au point de lui faire mal s’il le fallait... tu laisserais la bête se déchainer contre ce monstre qu'il avait su aimer.
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