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sujet; proprement rebelles
MessageSujet: proprement rebelles   proprement rebelles EmptyVen 27 Fév 2015 - 4:05

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26 février 2002

Il est arrivé en avance. La ponctualité est une habitude, jamais perdue malgré tout le désordre de sa vie, et il a soigneusement suivi les instructions pour qu'il se rende jusqu'au cottage campagnard de Lake District où il a rendez-vous. Un autre rendez-vous qui fait naître dans son cœur et ses yeux l'envie, quand il pose ces derniers sur la maisonnette appartenant à Nyssandra Ollivander.

Le souvenir de sa propre maison, à Harriet's Garden. Le Pays de Galles.

Une nouvelle fois, la pensée est chassée alors qu'il retourne le paillasson d'un coup de pied. La clé est bien là : il la prend prestement et se glisse ensuite derrière la maison, entrant par la porte de derrière. Pas plus de protections magiques, rien qui chatouille son épiderme plus que nécessaire dans tous les cas, ou qu'il ne peut désamorcer si la maison se fait trop réticente. L'Auror pénètre donc dans la demeure sans plus de gêne, ses yeux pâles glissant sur tout ce qui décore l'endroit, avec une certaine avidité. La règle est claire : il doit attendre Nyssandra. En ne touchant à rien, si possible. Les informations (mystérieuses) qu'elle doit lui transmettre ne demandent pas nécessairement qu'il se mette à son aise, ni qu'il se permette de fouiner.
Pourtant, sa curiosité ne se satisfait pas de l'attente. Et Davius n'a plus grand chose à faire des règles, enfin, de certaines, et des ordres. Pas alors qu'il a la chance d'entrer dans une maison, dans la maison d'une personne qui a attisé sa curiosité lors de leur dernière rencontre, dans la maison d'une jeune femme dont les mystères l'intriguent nettement. Alors il circule, prudemment, la baguette levée, sans réellement savoir ce qu'il cherche. Ou s'il cherche quelque chose. Juste... quelque chose. Une exploration sommaire, sans grande conviction. Le Lumos se fait pourtant clair dans son esprit quand il pousse la porte d'une salle de bain et qu'il y contemple l'équivalent insurgé du Saint Graal.

« ... une douche. »

À peine un murmure rauque, un râle. Il ne fait ni une, ni deux : il se déshabille entièrement dans les secondes suivant son constat et dans le même mouvement, ouvre l'eau de la douche pour s'y glisser, avec un soupir de contentement et de bonheur. À quand remontait sa dernière douche ? Sans doute à chez Vincianne... Il s'était baigné quelques autres fois dans un lac, après en avoir cassé la glace, mais vous comprenez que ces ablutions ont été plus que sommaires et rapides. Ce n'est rien en comparaison avec l'eau chaude (brûlante, même, fumante autour de lui) qui coule sur son crâne, sur ses épaules endolories, sur son dos crispé, qui le détend déjà. Il ferme les yeux pendant de longues secondes avant de rouvrir le rideau et de prendre ses fringues, minus son pardessus (pas le temps d'en vider les poches), et de les foutre également sous l'eau. Les sorts de nettoyage ne peuvent rien contre la vraie chose.
La gêne ? Connaît pas. Surtout pas en ce moment. La pensée que Nyssandra pourrait être furieuse n'effleure même pas son esprit, entièrement concentré sur cette douche, et encore moins la pensée qu'il est absolument déplacé de prendre une douche chez une quasi inconnue, surtout sans lui avoir demandé. La décence et la politesse, Davius n'en a officiellement jamais rien eu à faire.

L'eau couvre les éventuels bruits de la maison. N'importe qui pourrait entrer et lui tendre une embuscade, le tuer sans autre sommation, profitant de sa faiblesse. Tant pis.
Au pire, il mourra propre.


Dernière édition par Davius Llewellyn le Ven 10 Juil 2015 - 2:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: proprement rebelles   proprement rebelles EmptyLun 2 Mar 2015 - 15:27

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• DASSANDRA #2 •

At some point, you have to make a decision. Boundaries don't keep
other people out. They fence you in. Life is messy. That's how we
are made. So, you can waste your lives drawing lines. Or you can
live your life crossing them. But there are some lines... that are
way too dangerous to cross.


Elle va être en retard, songe-t-elle soudainement quand son regard s'égare vers la pendule qui tique l'heure dans son bureau. Malgré elle, trois notes de rire lui échappent. A dire vrai, elle ne sait même pas s'il viendra. Elle lui a envoyé un message en suivant les instructions qu'il lui a données mais sans certitude que le message a été reçu ou même qu'il répondra à son invitation. Puis elle s'étire avant de se lever et d'enfiler son manteau. « J'attends toujours qu'on fasse ton interview, Ollivander. » Annonce son collègue en la voyant quitter son bureau. Mais elle hausse les épaules. « Il va falloir me payer mieux que ça. » L'argent n'est pas vraiment un souci, c'est plutôt un prétexte facile pour ne pas faire l'article en question. « Le chef a déjà refusé, tu le sais bien. » Il est hors de question qu'elle se fasse interviewer sur les émeutes, membre de l'Elite ou pas. « Pas ma rubrique, pas mon souci. » Elle ne va pas s'exposer sur le papier jauni de la Gazette, pas plus qu'elle ne va déposer ses impressions nues dans un habit d'encre noire. Ca ne regarde qu'elle, et personne d'autre.

Sans rien ajouter de plus, Nyssandra quitte les bureaux de la Gazette. Dehors elle ne peut pas manquer la misère qui s'accroche tout contre sa cervelle et la colère ambiante qui fait ses griffes contre ses barrières mentales. Le Magister peut raconter ce qu'il veut et la Gazette peut déverser ses mensonges, les gens sont mécontents. Les souvenirs ne mentent pas, eux. Ni leur estomac vide, ni leurs ressentiments, ni le froid qui mord leurs chairs. Alors la sorcière presse le pas, pas vraiment à l'aise mais vraiment en retard cette fois, avant de rejoindre une zone de transplanage publique.

Quand elle arrive dans le jardin, il fait déjà nuit et le silence est à peine froissé par le bruit d'un hibou auquel répond le sien, perché sur l'épaule de son perchoir humain préféré. « File., ordonne-t-elle au rapace qui lui becquete l'oreille avec mécontentement : Je ne vais pas t'ouvrir la fenêtre au milieu de la nuit si jamais tu veux aller chasser. » La menace semble suffire à l'animal qui s'envole avec un hululement indigné (Je devrais me choisir un nouvel esclave humain, indigne créature) quand elle pousse la porte de devant. Les lumières sont éteintes. Et la sorcière se dit que Davius a probablement décidé de ne pas venir. Ca ne l'étonne pas vraiment. Leur relation est étrange, elle ne trouve pas vraiment d'adjectif ou de nom pour l'étiqueter proprement, et elle ne sait pas si les confidences de la dernière fois suffisent à dire qu'ils se font confiance. Ils n'iraient pas se trahir, bien sûr, décide-t-elle en refermant la porte et en abandonnant manteau et sac dans l'entrée, mais de là à dire qu'ils sont alliés, il y a gouffre. C'est ce même gouffre que Nyssandra creuse entre elle et le reste du monde.

Soudain, la femme remarque que l'endroit n'est pas silencieux. A l'étage, l'eau coule et tape selon toute vraisemblance contre le bac de sa douche. Immédiatement, nerveusement, elle fouille dans sa poche pour en tirer sa baguette. Depuis l'attaque d'Halloween, elle n'aime pas s'en séparer. Pas que ça ferait une réelle différence, au fond. Nyssandra est mauvaise en duel, pitoyable même. Mais sentir le bois contre sa paume la rassure, un peu. Assez pour que, comme toutes les héroïnes stupides de romans policiers, elle monte à l'étage, s'approche de la source de bruit (la salle de bain ? elle est persuadée d'avoir coupé l'eau en partant ce matin) et s'apprête à confronter l'intrus. Merlin, si elle pouvait se voir à l'instant, elle se traiterait probablement de stupide Gryffondor (ou juste de Gryffondor - parce que c'était un pléonasme inutile).

Contre la céramique qui recouvre les murs de la salle de bain, claque à peine la porte et la sorcière est presque asphyxiée par l'humidité qui a envahit la pièce. Elle ne reconnait d'ailleurs pas Davius à travers le rideau et la vapeur d'eau. Pas plus qu'elle ne voit les flaques d'eau sur le carrelage alors qu'elle s'avance rapidement en espérant stupéfixier l'intrus avant qu'il ait le temps de réagir. Agis d'abord et poses les questions après.

Ou humilie-toi d'abord et ensuite, tu pourras aller t'enterrer dans ton jardin.
Parce que c'est exactement ce qui se passe quand elle glisse sur de l'eau qui n'avait rien à faire sous sa chaussure (oui, elle est un peu maniaque sur les bords), se prend le rideau de douche dans la figure quand elle tente de s'y accrocher (en lâchant sa baguette) et se retrouve, au sens propre, les fesses par terre. Là, tout de suite, elle se demande si elle ne devrait pas simplement rester sous le rideau et laisser l'intrus la tuer (si elle ne meurt pas de honte avant, s'entend).

Seulement, ce ne sont pas des sentiments aggressifs qui viennent s'éclater contre elle, c'est de la surprise. Et de l'amusement. Un fichu amusement qui agace l'irlandaise alors qu'elle quitte bravement l'abri du rideau pour faire face au squatteur (et elle arbore même les couleurs des lions sur ses joues). Enfin ... à ... à ses ..., son ... euh ... de ... Davius. Oh, Merlin, tuez-moi, décide-t-elle alors que ses yeux s'écarquillent de stupeur et que le rouge de la honte envahit jusqu'à sa nuque et ses oreilles. « Da- Davius ! Q-qu'est-ce que v-vous faites ? » Parvient-elle à demander en s'obligeant à fixer le sorcier dans les yeux, mais sa voix trébuche admirablement. Elle s'en mettrait des baffes - elle a déjà vu des hommes nus, et c'est stupide de réagir comme ça pour si peu.

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MessageSujet: Re: proprement rebelles   proprement rebelles EmptyMar 3 Mar 2015 - 5:50

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De façon tout à fait prévisible, il n’a pas entendu Nyssandra. Fol’Oeil l’aurait bien tué lui-même sur le champ, s’il était encore de ce monde. Savoir qu’un de ses cadets soit aussi peu attentif à son premier apprentissage (VIGILANCE CONSTANTE !)… sans doute se retourne-t-il dans sa mort. Qu’importe : il n’a rien entendu, tout concentré qu’il est à ses ablutions et à frotter ses vêtements du savon qu’il a trouvé dans la douche, de longues traînées brunes de terre et de sang séché s’écoulant dans le drain. Les taches ne disparaîtront certainement pas, mais au moins, ça va sentir… les fruits sauvages, apparemment, qu’il apprend en reniflant le savon et en lisant la bouteille par la suite.
Il entend déjà Vincianne lui casser les oreilles à force de rire.
Davius sursaute donc autant que la jeune femme quand celle-ci vole directement dans le rideau de douche avant de s’échouer au sol – il en attrape même sa baguette, évidemment traînée dans la douche, pour la pointer sur la forme qui a atterrit dans l’eau au sol. Il abaisse son arme bien rapidement, cela dit, quand le rideau dévoile la maîtresse de la maison, arborant un visage d’un superbe écarlate. Un sourire léger vient étirer les lèvres de Davius, qui se surprend une seconde de la trouver là, avant de trouver la chose bien amusante. Admirable comme elle le regarde dans les yeux avec tant de détermination. Et comme il ne réagit aucunement au fait d’être complètement nu devant une inconnue dont le malaise exhale pourtant d’elle en vagues si puissantes qu’il pourrait presque les toucher. Comme il ne semble même pas avoir conscience de cette gêne. Alors que bon… difficile d’ignorer la chose.

« Da- Davius ! Q-qu'est-ce que v-vous faites ? Obligeant, l’Auror répond avec calme, son sourire ne le quittant pas. Je prends une douche. »
No shit Sherlock.

D’un coup de baguette, il répare le rideau pourfendu, sans pourtant le tirer pour se cacher, et consent à donner de plus amples explications à la sorcière, qui le fixe encore avec une immobilité fascinante – comme si baisser ses yeux lui garantissait la cécité immédiate : « Vous étiez en retard. J’ai décidé de prendre une douche. L’esprit pratique, comme toujours. On développe un certain opportunisme, chez les insurgés. Ma dernière était en janvier. Comme cela, ça semble presque être une attention à son égard, pour lui éviter la douleur de côtoyer l’insurgé puant et crasseux qu’il est. Il n’en est rien, mais bon. J’ai presque fini. » Dernier petit commentaire à son attention, histoire de la rassurer. Il ne va pas établir ses quartiers dans sa douche jusqu’à ce que la nuit tombe – même si l’idée lui paraît agréable, quand elle effleure vaguement son esprit. Elle peut l’attendre au salon, il arrivera dans peu de temps, propre pour une fois et dans des dispositions qui ne risquent pas de se reproduire avant longtemps.
Il ne bouge pourtant pas d’un pouce, ne referme toujours pas le rideau. C’est qu’il se plaît à générer ce malaise, chez elle. Cet inconfort impossible à cacher. Ça l’amuse. Il empoigne le rideau et le tire, assez pour cacher le bas de son corps sommairement (disons qu’elle ne doit pas trop tourner la tête non plus), laissant son torse abîmé à son regard. Et encore. Elle n’a pas vu son dos. Pas de pudeur dans ce geste. Enfin, pas de son côté. Toute la pudeur qu’il met dans ses sentiments, dans ses pensées, est bien assez : physiquement, il n’en a aucune. C’est pour elle, qu’il fait cela. Quel gentleman (non). « Ce n’est tout de même pas la première fois que vous voyez un homme nu. » Déclaration plus que question, déclaration malicieuse. La douche lui a donné une bonne humeur, ce qui est assez rare pour être souligné, et le rend blagueur. Plus léger. Un aperçu de ce qu’il a déjà été, jadis, même si son caractère taciturne et renfermé a toujours existé.
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MessageSujet: Re: proprement rebelles   proprement rebelles EmptyMer 4 Mar 2015 - 4:19

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Elle a envie de mourir. Maintenant. Tout de suite. Foudroyée par un éclair. Engloutie par le carrelage. Ou atomisée par une météorite. Qu'il ne reste surtout rien d'elle et de sa honte. Et si elle peut emporter Davius et son sourire moqueur avec elle dans la tombe, c'est encore mieux. Oui, décide-t-elle quand Davius lui expose l'évidence - il prend une douche, merci, elle a remarqué. La météorite est définitivement sa solution préférée. Et elle est certaine que ce n'est pas totalement impossible.

Dans un réflexe désespéré, ses doigts s'accrochent au tissu imperméable du rideau, alias la seule chose susceptible de la cacher, mais le sort le lui arrache presque des mains. « Vous étiez en retard. J’ai décidé de prendre une douche. » Un long moment s'écoule durant lequel Nyssandra se demande où, exactement, se trouve le rapport de cause à effet. Et échoue lamentablement à trouver la connexion logique entre les deux faits. Elle est presque certaine que ça a un rapport pour Davius, il transpire l'assurance, le calme et ... et la satisfaction. La moquerie aussi, mais la jeune femme décide d'éloigner fermement l'information, c'est assez agaçant comme ça qu'il se sente si à l'aise alors qu'il est nu comme un ver pendant que, dans ses vêtements, elle est gênée à en mourir. L'espace d'un instant, elle sent comme de la sollicitude chez lui et elle espère qu'il s'excuse. « J’ai presque fini. » Pardon ? Ses yeux clignent. Une fois, deux fois. Et elle se demande si elle a bien entendu, au fond. Parce que ce moment aurait été le moment idéal pour des excuses. Chose qu'elle s'apprête à rétorquer quand il bouge vaguement le rideau, mouvement qui attire son regard et ses yeux dévalent littéralement le torse et les cicatrices sans même qu'elle le réalise. Il est bel homme, songe-t-elle tout à fait scientifiquement - et les joues plus rouges encore. « Ce n’est tout de même pas la première fois que vous voyez un homme nu. » Ses iris s'enflamment de colère quand ils se plantent à nouveau dans ceux de Davius et ses bras se croisent alors qu'une moue mécontente apparaît sur sa bouche. « BIEN SUR QUE NON ! » Tonne-t-elle, un peu (beaucoup) trop fort à son goût. Il y a comme une indignation dans sa voix, alors qu'elle a bien conscience qu'elle n'a absolument pas à lui répondre, pas à ce sujet en tout cas. Pourtant, ça ne l'empêche pas de se relever avant d'ajouter d'un ton très digne (et très vexé), comme pour prouver son point : « J'ai été fiancée. » Mais si son argumentaire de gamine vexée est déjà pitoyable en soi, le fait qu'elle doive s'accrocher au lavabo pour éviter une seconde chute ne l'aide en rien à récupérer un peu de dignité. Avec un soupir exaspéré, elle se débarrasse de ses talons aiguilles et perd presque dix centimètres - mais elle est persuadée que retrouver un peu d'équilibre l'aidera à reprendre le contrôle de la conversation. « Vous pourriez au moins être un peu gêné par votre comportement. » Nyssandra est contente d'elle. La voix a un ton boudeur, mais ses mots sont clairs, nets. Et elle tient sur ses deux jambes - franchement, c'est ridicule, depuis tout à l'heure, elle a l'air d'un nouveau-né. Dans le couloir, on entend le claquement de ses chaussures sorcières qui rejoignent d'elles-mêmes l'entrée. « Ca ne se fait pas de se déshabiller chez des gens qu'on ne connait pas. » Précise-t-elle. Non mais. Ils ne sont pas assez intimes pour ça.

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Dernière édition par Nyssandra Ollivander le Lun 4 Mai 2015 - 13:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: proprement rebelles   proprement rebelles EmptyMer 4 Mar 2015 - 5:46

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Le mutisme dont semble frappée Nyssandra prend enfin fin – dans une exclamation bruyante à laquelle il se retient vivement d’opposer un rire. Si elle s’entendait ! Il peut seulement en rire, mais il se garde une légère gêne (ce n’est certainement pas de trop) et remplace l’éclat par un simple élargissement de son sourire, qui dessine des rides aux coins de ses yeux. L’argument qu’elle oppose à sa question déclaration sur sa familiarité avec la nudité masculine lui fait cela dit échapper un rire bref, juste une note, et il roule des yeux. Fiancée. Voyez-vous cela. Il va pour commenter sur le cas de Roman Travers, son si bref fiancé brûlant désormais peu importe où son âme pourrie s’est rendue, mais tient sa langue. Peut-être qu’elle ne parle pas de ce crétin puant, à qui elle n’a sûrement même pas montré le blanc de sa cheville. Peut-être qu’il ignore tout un pan de sa vie. Peut-être qu’il ne connaît pas Nyssandra Ollivander. Peut-être qu’à défaut d’être poli, il peut tenter d’être délicat, pour une fois.
C’est ce simple doute qui le fait mâcher sa langue et sa réplique. Pour le moment.

Gêné ? Par son comportement ? Il attend une nouvelle fois ses arguments. Il l’a regardée descendre de ses talons avec intérêt, elle a bien dix centimètres de moins que Vincianne tiens, et est impressionné de la vitesse à laquelle elle a récupéré fermeté dans la voix et assurance. Enfin, après toutes ces minutes d’ébahissement devant… enfin, son corps nu. Certainement pas d’athlète. Ne poussons pas jusque là. « Ça ne se fait pas de se déshabiller chez des gens qu'on ne connaît pas. Vous ne devez pas être une habituée des coups d’un soir. » Commentaire malicieux tout à fait puéril, tout à fait immature et inutile, visant seulement à la taquiner et à dévier le sujet de son absence de respect des conventions sociales. Bien sûr que ça ne se fait pas, prendre sa douche chez une inconnue, et il le sait parfaitement. Il n’a rien à opposer à cela. Ça ne change strictement rien à ses actes, cela dit, et encore plus rien au fait qu’il le referait n’importe quand.
Davius passe sa main dans ses mèches sombres, plaquées sur son front, baisse ses yeux sur ses vêtements mouillés, laissés au fond de la cabine de douche. Faudra qu’il les fasse sécher, pour ne pas en plus inonder la maison de Nyssandra – pas plus que la salle de bain, déjà bien embuée et inondée par endroits. Ce qui amène à une autre situation, corollaire de celle-ci. « J’en ai profité pour laver mes vêtements. Vous aurez le plaisir de m’avoir nu dans votre salon. » Oui. Le temps que ses fringues sèchent, vous comprenez. Le temps que ses vêtements parfum fruits sauvages soient portables. La magie accélère certes les choses, mais il y a des limites à l’instantanéité. Bien évidemment. Il laisse quelques secondes s’écouler, le temps que l’information se rende à l’esprit de la Ollivander – et à sa pensée catastrophée de se peindre sur ses traits juvéniles, avant de vraiment éclater de rire, cette fois, d’un rire fort et bref qui se répercute contre les murs de la pièce. « Je vous taquine. Je serai en serviette. » Ha oui, au moins, que de pudeur, que d’amabilité, vraiment, c’est trop d’attention et de gentillesse envers ses yeux chastes. Une chance qu’il prend cette délicatesse, sinon, où irait le monde ?
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MessageSujet: Re: proprement rebelles   proprement rebelles EmptyMer 4 Mar 2015 - 8:11

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Elle peut le faire. N'est-ce pas ? Elle a déjà affronté le mépris de politiciens gonflés d'importance. Supporté l'arrogance d'artistes qui se prenaient pour des génies. Ou la suffisance des milieux chics du monde sorcier. Elle a déjà fait tout ça, et plus encore. Sans sourciller. Et avec le sourire, s'il vous plaît. C'est une journaliste de talent. Une emmerdeuse de première catégorie, lui ont dit certains (quand on lui dit ça, ça veut souvent dire qu'elle fait un bon travail). Et Davius n'est que ... quoi ? L'indésirable numéro quatre qui l'a rendu stérile et s'est excusé piteusement ? L'insurgé qu'elle a aidé et dont elle demande désormais l'aide ? Un homme nu dans sa douche ? Il est surtout là le problème. Dans l'absence de vêtements de Davius. Nyssandra n'est pas prude. Elle sait à quoi ressemble l'anatomie des hommes - et contrairement à ce qu'il a insinué plus tôt, elle a vu plus d'un homme nu. Mais toute cette scène est affreusement embarrassante en partant de sa chute jusqu'au coup du rideau arraché. Alors bien évidemment qu'elle en rougit et qu'elle en perd ses moyens. Contrairement à certains personnes, elle n'est pas non plus totalement étrangère au concept de pudeur. Suivez son regard. (non, pas aussi bas, par Merlin !) « Vous ne devez pas être une habituée des coups d’un soir. » Ses sourcils se froncent et elle sent ses joues qui chauffent toujours. Pourtant, elle s'oblige à prendre une posture décontractée, la hanche appuyée contre la céramique et les bras croisés. « A moins que vous m'ayez caché des choses sur notre première rencontre, je ne crois pas me souvenir que nous soyons devenus intimes. » Non, elle n'est pas une habituée aux histoires d'un soir. Mais ça ne veut pas dire qu'elle accepte de lui concéder le point - elle s'est assez humiliée dans la même journée. Et de toute façon, ça ne le regarde pas.

Quand la sorcière le voit passer une main dans ses cheveux et baisser le regard, elle pense naïvement avoir remporté le point. « J’en ai profité pour laver mes vêtements. Vous aurez le plaisir de m’avoir nu dans votre salon. » L'Irlandaise a si bien cru en sa victoire qu'elle ne peut pas empêcher l'horreur de se peindre sur son visage. Hors. De. Question. Elle ne laissera pas l'homme se balader nu dans sa maison. Pas qu'elle risque quoi que ce soit vis-à-vis des voisins. Ceux-ci habitent de l'autre côté du lac et, de toute manière, les grandes baies vitrées sont magiquement teintées. Elle aime son intimité (et faire comme si elle n'était pas là quand un importun frappe à sa porte également). Personne ne risque de voir Davius dans toute sa nudité. Sauf elle. Et elle n'est pas aveugle jusqu'à preuve du contraire, pas vrai ? « Je vous taquine. Je serai en serviette. » Quand il rit, clair et fort, c'est tellement surprenant que ça en devient contagieux - elle sent le coin de ses lèvres s'agiter avant de former un sourire indulgent et son visage se détendre un peu. Ses joues, elles, restent rouges, c'est vexant mais elle suppose qu'elle ne peut pas y faire grand chose non plus tant qu'il ne cachera pas plus de peau. « Habillé. » Du haut de son petit mètre cinquante-cinq et avec sa bouille de gamine, elle a bien conscience de sonner vaguement comme une enfant boudeuse, mais elle n'est pas décidée à lui céder le dernier mot. Nyssandra déteste ne pas avoir le dernier mot, c'est un peu pour ça qu'elle est tellement douée dans son travail. « Vous viendrez dans le salon habillé. » Ses bras se décroisent, son attitude se détend un peu, et elle se demande un instant où a pu filer sa baguette magique. Elle est sûre de l'avoir fait tomber pas loin, songe-t-elle en penchant la tête sur le côté pour voir si elle la trouve - en vain. « Votre taille ? » Demande-t-elle, brusquement, en regardant à ses pieds. Toujours pas de baguette. Et comme il ne répond pas tout de suite, elle ajoute, plus acidulée qu'acide : « Je sais que vous aimez mes vêtements, mais vous avez grossi depuis la dernière fois. Alors vous ne rentrerez dans aucun de mes vêtements, je le crains. Donc quelle est votre taille de vêtement ? »

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Dernière édition par Nyssandra Ollivander le Lun 4 Mai 2015 - 13:59, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: proprement rebelles   proprement rebelles EmptyMer 4 Mar 2015 - 15:43

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Habillé ? Tout de suite on coupe son plaisir, mais voir Nyssandra sourire et se détendre un peu plus, réellement cette fois, le rend… bob, pas heureux, mais enfin, le satisfait. L’humour lui va bien, à cette petite, elle se sort un peu de ce malaise installé depuis qu’elle a chuté avec grâce presque dans la douche. Ça aurait d’ailleurs eu un goût encore plus hilarant, si c’était dans la douche qu’elle était tombée, au lieu den simplement en arracher le rideau par inadvertance.
Mais soit. Il viendra dans le salon habillé, puisque la maîtresse de maison l’exige. Vrai qu’il y a des limites à son hospitalité. Déjà qu’elle ne l’ait pas sorti de la douche de force, c’est une bonne chose.

La Ollivander semble chercher quelque chose au sol et il la regarde faire, intrigué, cherchant quelque chose sans qu’il sache exactement quoi. À moins qu’elle n’ose encore plus le regarder ? Voyons, après tous ses efforts pour la mettre à l’aise ? C’est gâcher tout ce qu’il fait depuis son arrivée. « Votre taille ? Hein ? Il relève son visage, une expression interrogative sur ses traits. Sa taille physique ? Sa taille ailleurs ? Elle a décidé de rentrer dans les détails intimes, finalement ? Son visage est déjà rouge de chaleur, mais c’est à lui de rosir un peu plus. Je sais que vous aimez mes vêtements, mais vous avez grossi depuis la dernière fois. Alors vous ne rentrerez dans aucun de mes vêtements, je le crains. Donc quelle est votre taille de vêtement ? » Oh, cette taille-. Une question à laquelle il n’a certainement aucune réponse satisfaisante à offrir, si ce n’est un haussement d’épaules qu’elle ne voit pas, occupée à inspecter son carrelage. « Je ne sais pas. » C’est son épouse qui achetait ses vêtements, avant la guerre, connaissant son aversion pour la perte de temps que cela représente à ses yeux. Et après la guerre, il s’est toujours contenté d’évaluer à l’œil les vêtements à voler pour remplacer les fringues sales et trop raccommodées qu’il se traîne depuis trois ans. Davius écarte les bras, tentant de s’évaluer, sans vraiment savoir ce que ça peut lui donner. « Comme vous le sentez. 1 mètre 80 pour… 77 kilos, peut-être. » Peut-être moins aussi. Sans doute moins. Il a maigri. Il a toujours été lourd, en termes de masse musculaire et d’os, avec toujours un peu de gras pour trahir son goût pour les desserts de sa belle-mère, mais sa vie de nomade et de privation n’a pas entretenu sa silhouette.
Dans tous les cas, il est bien certain qu’il ne rentrera pas dans les robes serrées de Nyssandra. Même quand il avait son apparence, il avait de la difficulté à tolérer cela, alors avec sa charpente actuelle… bonne chance, ma foi.
Ses yeux clairs finissent par se poser sur quelque chose, plus loin sur le sol, et il attrape sa baguette (une chance qu’elle n’est pas une Ollivander de cette profession, sinon elle aurait bien à le gronder pour prendre si peu soin de sa fidèle alliée) pour faire léviter l’objet jusque derrière Nyssandra et lui faire tapoter son épaule. Des gouttes d’eau dégoulinent le long du bois de la baguette. « Je suppose que c’est ce que vous cherchiez. » Il aurait paniqué avec bien de vigueur, lui. Il ne se séparait jamais de sa baguette. Jamais. Comme le prouvait sa douche. « J’ai bientôt fini. » Sa voix s’est adoucie d’un ton, alors qu’il répète ce qu’il a déjà déclaré quand elle est entrée. Si elle veut bien sortir, à moins qu’elle tienne réellement à assister à la fin de sa douche et à son séchage… Il ne l’en empêche pas, évidemment, mais bon, c’est pour elle.


Dernière édition par Davius Llewellyn le Jeu 30 Avr 2015 - 6:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: proprement rebelles   proprement rebelles EmptyMer 4 Mar 2015 - 21:22

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live your life crossing them. But there are some lines... that are
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« Je ne sais pas. » Nyssandra hausse les épaules. Elle ne prend pas la peine d'essayer ou de deviner. Elle n'a jamais été très douée pour évaluer les tailles, les distances. Elle se trompait toujours quand elle voulait offrir un vêtement à Ian, et ça le faisait rire, moqueur et tendre, parce qu'il devait toujours retourner dans la boutique pour demander un échange. C'était devenu un jeu stupide entre eux. Elle hausse les épaules - c'est loin maintenant, elle peut penser à Ian en trouvant ça chaleureux - et relève la tête vers l'homme dans sa douche pour lui dire de regarder sur les vêtements qui gisent au fond du bac en céramique. « Comme vous le sentez. 1 mètre 80 pour… 77 kilos, peut-être. » Davius a levé les bras. Et surtout il a lâché le rideau qui est de nouveau soumis aux lois de la physique et ne cache plus rien de son physique à lui. Le rideau, a-t-elle voulu siffler, de nouveau gênée, pour le rappeler à l'ordre (est-ce qu'il est vraiment totalement étranger à la notion de pudeur ? elle a cru qu'il profitait de l'occasion pour se moquer d'elle tout à l'heure, seulement il ne semble même pas avoir remarqué son geste cette fois, Merlin). Mais ses mots s'écrasent de justesse contre ses lèvres closes et rayent l'émail des dents au lieu de faire leurs griffes sur sa fierté.

Alors à la place, la petite Irlandaise cherche sa baguette. Inconsciente de la vue qu'elle peut offrir dans son tee-shirt et son pantalon cigarette, elle s'accroupit pour vérifier sous la petite commode où elle range ses produits de beauté. Et elle prie. Pas vraiment pour retrouver sa baguette, elle est certaine qu'elle est quelque part par ici ... peut-être derrière la corbeille à linge ? Elle prie pour la retrouver vite - et sortir de là. Vite. C'est à se demander quel degré de gêne peut supporter un être humain avant de mourir. Elle est presque certaine que l'incarnation de la honte ne va pas tarder à venir réclamer son âme. Ou peut-être que la météorite a un peu de retard sur l'horaire prévu. « Je suppose que c’est ce que vous cherchiez. » Nyssandra sursaute, surprise par les gouttes d'eau qui s'infiltrent à travers le tissu jusqu'à son épaule. « Ouch. » En grimaçant, sa main vient d'abord frotter doucement le crâne qui vient de percuter le lavabo avant d'accepter l'objet retrouvé. « J’ai bientôt fini. » Hochement de tête, et le corps aux fines attaches se déplie alors que Nyssandra se relève. En revanche, elle n'ose pas vraiment lever les yeux, elle ignore s'il délaisse encore le rideau. Si possible, elle veut se débarrasser de son rougissement, pas l'empirer. « Merci pour la baguette. Je-, elle jette un regard vers la porte, toujours ouverte et surtout, dépourvue d'homme nu : Je vais voir si j'ai des vêtements secs pour vous. » Quand elle repart, elle a l'impression de battre en retraite, mais au moins, elle ne tombe pas, les yeux rivés sur le sol à l'affût de toute flaque d'eau qui voudrait se glisser sous ses pieds maladroits. « Je vais les poser sur le panier. »

Et c'est ce que fait Nyssandra. Près de l'entrée de la salle de bain, une chemise, un pull et un pantalon attendent Davius, sagement pliés. Les tissus sont simples - de la laine, du coton, du jean, rien de vraiment extravagant - et épais mais on sent que les vêtements sont de bonne facture. De ceux que les gens aisés achètent.

Quand Davius la rejoindra, au rez-de-chaussée, il la trouvera en train de fumer nerveusement, assise en tailleur dans le canapé qui fait face au lac. Sur la table, un plateau est posé. Elle ne savait pas ce qu'il voulait boire, elle a oublié de demander et n'a pas osé retourner dans la salle de bain pour ça. Alors elle a préparé du thé parce qu'ils sont britanniques et que les clichés ont la vie dure. Du café bien noir aussi parce qu'elle aime ça. Et elle a sorti une bouteille de whisky pur feu à peine entamée dont elle avait oublié jusqu'à l'existence. Il y a aussi quelques scones - elle n'a plus de crème mais elle a posé le pot de confiture à la fraise que sa voisine (celle de l'autre côté du lac) a insisté pour lui donner, des sandwichs au saumon qu'elle a pensé à faire à la dernière minute. Enfin, il y a cette longue boîte qu'elle fixe comme si c'était une bombe avant d'enfin remarquer la présence de Davius. « Oh, pardon. » Nyssandra le fixe bizarrement, la tête penchée sur le côté. C'est étrange de voir les vêtements de Ian portés par ... et bien, par quelqu'un d'autre que Ian.  « Je vous en prie, installez-vous. »

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Dernière édition par Nyssandra Ollivander le Lun 4 Mai 2015 - 13:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: proprement rebelles   proprement rebelles EmptyJeu 5 Mar 2015 - 16:46

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Des vêtements secs. Elle ne parle certainement pas de robes magiquement agrandies. Il ne dit rien et la laisse quitter la pièce, refermant tout à fait le rideau finalement. La quiétude du moment a été rompue depuis longtemps, mais son visage conserve une trace de sourire, de son rire précédent, qui ne le fait pas regretter cette interruption pour le moins amusante.

L’eau se coupe. La détente est terminée. Il se sèche sommairement, attache la serviette autour de ses hanches. Le sorcier suspend ses vêtements magiquement, au-dessus de la cabine de douche, et marmonne quelques sorts de séchage, avant de les laisser à eux-mêmes. Il fixe son pardessus, laissé au sol dans une mare d’eau; il ne peut s’empêcher de soupirer et le suspend également, lui lançant un sort sommaire de nettoyage. Il faudra qu’un jour, il s’en débarrasse, mais Davius a un attachement insensé à cette froque offerte par son épouse. Un autre coup de baguette et toute l’eau répandue sur le carrelage s’évapore. Il est heureux de voir sa magie opérer avec autant de facilité, sans ressentir une quelconque fatigue. Un Evanesco l’aurait épuisé, en décembre. Ô merveilles de son rétablissement. Il compte bien être capable de transplaner la semaine prochaine.
Il dénoue la serviette et va pour sortir de la salle de bain quand il croise son regard dans le miroir. Et décide finalement de se raser, en sortant son attirail de fortune d’une poche de son manteau. Ça lui a rappelé le duel avec Vincianne, où elle avait pris son apparence. Sa main tâte son menton fraîchement rasé, son reflet lui accorde un clin d’œil, il roule des yeux et nettoie le lavabo. Bien mieux. Tant qu’à être propre.

L’Auror tâte les vêtements posés sur le panier, les déplie, les observe avec curiosité. Ils sont propres, avec peut-être une légère odeur de placard. Ils n’ont pas été portés depuis un certain temps et ont été soigneusement rangés. Le mystère reste entier aux yeux de Davius, qui soupçonne réellement que le fiancé dont l’a entretenu Nyssandra n’est pas ce troll miteux de Roman Travers. Où est le mystérieux inconnu ? La question se pose, mais la réponse peut parfaitement être tragique. Il le sait bien trop. Il mâche encore sa langue et enfile les vêtements, sur cette pensée. Ils sont confortables. Chauds. Simples, mais de qualité, bien faits. Ils tombent un peu sur lui, alors qu’ils doivent être taillés pour un homme de sa taille et de son gabarit, habituellement. Il a vraiment maigri. Il boutonne la chemise jusqu’à son cou, par habitude, enfile le pull par-dessus, frissonne légèrement. Pas de froid. De plaisir. Il reste pieds nus. Il glisse sa baguette dans sa manche et descend au rez-de-chaussée, où il trouve la sorcière en pleine contemplation pensive du lac.
Cette scène lui rappelle celle de ses excuses. Les mêmes personnages, postés en chiens de faïence une nouvelle fois. Dans une situation cela dit bien plus… agréable. Paisible. Le regard qu’elle pose sur lui est étrangement. La fumée de la cigarette dessine des volutes élégantes au-dessus de la tête de la Ollivander, la nimbe d’une légère aura. « Merci. » Pour les vêtements secs. Pour la douche, également, bien qu’il l’ait prise sans lui demander quoi que ce soit. Pour les scones, les sandwichs et le thé fumant qui attendent sur la table, en quantité suffisante pour deux personnes bien en appétit. Il n’est pas tout à fait ingrat. Seulement de mauvaise foi à ses heures.
Il prend place dans le même canapé, à l’autre bout, et se retient de s’y blottir comme un gamin. Comme lors de la réunion chez Vincianne. Il hésite quelques secondes, puis se verse un thé, dans lequel il ajoute une dose de whisky pur feu. Se tartine un scone de confiture, avec lenteur, le croque et l’avale avec une gorgée de thé, qui le réchauffe bien vite.

« Vous vouliez me parler. Ça ne sert à rien de tourner autour du pot plus longtemps, maintenant qu’ils sont tous les deux installés. Il prend une inspiration et se cale dans le canapé, portant ses yeux bleus sur Nyssandra. Il est sérieux. Peu importe ce que vous me direz, je ne vais pas révéler votre identité aux autres, tant que vous ne le voudrez pas. Même si certaines choses pourraient vous identifier clairement, selon vos dires et actes, je n’apporterai aucune confirmation. J’ai assez de crédibilité pour qu’on ne me remette pas en question. Il sait faire des menaces assez convaincantes. Elle pourrait signer de son nom des papiers officiels qu’il n’apporterait aucune confirmation à ses alliés. Même à Vincianne et Morgana, il ne dira rien, si elle ne le veut pas. Tout comme vous pouvez faire marche arrière. Vous pourrez toujours prétendre avoir été soumise à l'Imperium et avoir été forcée de faire ce que vous avez fait, ou dit – y compris me prêter votre douche. » Ces derniers mots se veulent blagueurs, mais il reste sérieux. Davius méprise les lâches, mais il tient à exprimer clairement ce qu’il en est. Ses possibilités. Au cas où le Lord et ses sbires s’intéressent d’un peu trop près à elle. Une bouchée de scone, une gorgée de thé. Il y remet une autre lampée de whisky.


Dernière édition par Davius Llewellyn le Ven 1 Mai 2015 - 22:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: proprement rebelles   proprement rebelles EmptyMer 1 Avr 2015 - 2:50

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• DASSANDRA #2 •

At some point, you have to make a decision. Boundaries don't keep
other people out. They fence you in. Life is messy. That's how we
are made. So, you can waste your lives drawing lines. Or you can
live your life crossing them. But there are some lines... that are
way too dangerous to cross.


Quand il s'installe en face d'elle, elle ne peut pas s'empêcher de le détailler en silence. Lui et Ian ont à peu près la même carrure, mais ne se ressemblent pas du tout physiquement. Nyssandra soupçonne même qu'en temps normal, Davius doit être plus étoffé que ça, plus en muscles et moins en os. Ca rend la chose encore plus étrange. De voir ces habits portés après tant de temps dans les cartons. « Vous vouliez me parler. » Elle acquisce. L'incident de la salle de bain est oublié, elle voudrait presque y retourner, revenir à l'instant où tout ce dont elle se souciait était sa fierté malmenée. Avoir contacté Davius était naturel, simple. Rétrospectivement, elle se demande si elle n'a pas été portée par les sentiments de révolte qui imprègnent tout Londres. Parce que maintenant, face à cet homme mortellement sérieux, elle est ... stressée. Devant ses pieds, il y a cette limite entre laisser faire et faire. Mais si elle est certaine qu'elle ne peut pas juste continuer à fermer les yeux, elle n'est pas exactement certaine de vraiment vouloir ça. Recoller les morceaux quand elle aura encore échoué. « ... vous pouvez faire marche arrière. Vous pourrez toujours prétendre avoir été soumise à l'Imperium et avoir été forcée de faire ce que vous avez fait, ou dit – y compris me prêter votre douche. » Elle ne sait pas s'il a senti sa nervosité et dit ça pour la rassurer. Dans tous les cas, ça ne fonctionne pas vraiment. Lui aussi croit qu'elle ne vaut pas grand chose. Le rire qu'elle force entre ses lèvres se teinte de jaune. Ses doigts tremblent et le café qui tâche la porcelaine manque de déborder. « Je pourrais, je suppose ... ? » Reposant la cigarette dans le cendrier, elle agite la main mais ne chasse que de la fumée, et pas l'amertume de ses pensées. « C'est sans doute ce que feraient les gens de mon espèce. » Admet-elle finalement avec une honnêteté brutale. Elle ne va pas mentir, pas maintenant. Ca ne servirait à rien. Elle ne peut pas promettre une loyauté ou un engagement inébranlables à la cause. Contrairement à Davius, elle n'a jamais cru en ces choses et elle ne les a jamais pratiquées. Elle le sait. Il le sait.

« Je ne demande qu'une chose. » L'email mord la pulpe pendant que la tasse s'arrête en plein air. « Deux choses plutôt. La première : épargnez mes frères si c'est possible. Ils sont jeunes, ils ont vécu dans le moule qu'on a fondu pour eux sans jamais en sortir. Alors si vous le pouvez, épargnez-les, elle s'arrête pour jauger la réaction de Davius en avalant sa boisson noire et fumante : Et à la fin de la guerre, si les insurgés gagnent, je serai jugée. Pour tout. Je ne veux pas de traitement de faveur, je suis comme tous les autres. Promettez-le. » Elle est juste un peu plus riche, un peu plus au chaud. Un peu mieux cachée. Elle est de l'Elite, et elle a laissé faire, elle aussi. Alors elle sera jugée aussi. Elle ne vaut pas mieux que le reste. Elle est sans doute même pire. Elle sentait tout, elle avait simplement décidé de faire comme si rien ne changeait. Ce qu'elle fait maintenant ne rattrape pas ce qu'elle n'a pas fait avant. Elle ne fait pas ça dans ce but, de toute façon. On ne rattrape pas le passé, on se contente de le traîner derrière soi comme on peut.

Et, surtout, il y a Gwen, il y a Sue. Ses amies travaillent pour le gouvernement, elles seront sûrement jugées à la fin.
Et Nyssandra a peur de finir seule.

« Ceci, son bras se tend vers la boîte et ses doigts l'ouvrent avant d'en dévoiler le contenu à Davius : est pour vous. Un geste de bonne volonté. » Dans sa poitrine, son coeur bat à toute allure alors qu'elle pousse le coffret plein de baguettes magiques vers lui. Cet instant n'est rien aux yeux du monde, il ne changera sans doute rien à la guerre. Mais pour elle, c'est le point de non-retour. Ce n'est plus simplement un peu d'aide provoquée par un élan de pitié. C'est de la trahison pure et simple. Envers le gouvernement mais surtout envers sa famille. A un niveau qu'elle n'a encore jamais atteint. Ce n'est plus seulement chercher à s'échapper cette fois. Et Nyssandra est fascinée de constater à quel point sa voix semble mesurée et calme alors qu'elle donne délibérémment des baguettes neuves à un insurgé. Alors qu'elle repose sa tasse parce que ses paumes deviennent moites. « Elles sont neuves, j'ai profité des désordres actuels pour les prélever. Je ne saurais pas vous apprendre à proposer les bonnes baguettes selon le sorcier, je ne sais pas le faire. Il faudra juste les tester jusqu'à ce que le sorcier le sente. » Ses bras se croisent nerveusement autour d'elle. « Et faites attention à elles. Je ne pourrais peut-être pas en - Pour la première fois, sa langue bute sur le mot et elle se trouve ridicule à ne pas réussir à appeler un chat, un chat (par tous les grands mages, elle est jounaliste, elle ne devrait pas avoir de mal avec les mots) - alors elle ajoute d'une traite : Je ne pourrais peut-être pas en voler d'autres. Je ne suis pas souvent là-bas. » A force de venir la trouver à la boutique, Davius va finir par croire qu'elle y passe sa vie, alors que rien n'est plus faux. Moins elle s'en approche et mieux elle se porte.

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Dernière édition par Nyssandra Ollivander le Ven 15 Mai 2015 - 4:19, édité 2 fois
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