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sujet; proprement rebelles |
| Il n'a jamais fait dans la dentelle et remettre en doute sa loyauté en fait partie – étonnant comme elle semble mal le prendre, d'abord, pour ensuite se ranger à sa façon de voir les choses. Il hoche simplement la tête quand elle admet que les gens de son espèce pourraient faire marche arrière en n'assumant rien du tout. Elle a compris. Ce n'est pas contre elle. C'est une simple... mesure de sécurité, dirons-nous.
Le reste, par contre... « Je ne demande qu'une chose. Deux choses plutôt. La première : épargnez mes frères si c'est possible. Ils sont jeunes, ils ont vécu dans le moule qu'on a fondu pour eux sans jamais en sortir. Alors si vous le pouvez, épargnez-les Un simple clignement des yeux, pour signifier qu'il a compris – les lèvres un peu serrées, le regard plus pensif. Et à la fin de la guerre, si les insurgés gagnent, je serai jugée. Pour tout. Je ne veux pas de traitement de faveur, je suis comme tous les autres. Promettez-le. » Le temps file. Le silence aussi. Peut-il promettre ce genre de choses ? Jusqu'où peut-il s'engager sans consulter Franck, ou Potter ? La réponse lui est naturelle : il fait ce qu'il veut. Il l'a dit lui-même : il a suffisamment d'autorité pour ne pas être remis en question. Si ce marché prend forme et doit avoir cette rémunération en échange, c'est ce qu'il faut. Ce n'est pas comme si elle exigeait l'impossible. Davius prend une gorgée de thé avant de répondre : « Je vous le promets. Pour vos frères, je ferai ce que je peux. Et pour vous... Pour elle... Davius hésite. Il est loyal. Il croit aux bonnes actions, à la rédemption, même, parfois, quand son pessimisme patent s'estompe. Il ne pourrait pas entièrement punir une alliée. Pas lui. Mais ce ne sera pas à lui de faire la somme de tous les actes de Nyssandra. ... vous n'êtes pas comme les autres, mais vous serez jugée sur tout. Je vous le promets. » La parole de Davius Llewellyn. Ce n'est peut-être pas grand chose, pas une grande assurance que son désir sera respecté, mais c'est mieux que rien du tout.
« Ceci est pour vous. Un geste de bonne volonté. » La mystérieuse boîte est ouverte, enfin. Il se penche un peu pour en voir le contenu, pose sa tasse de thé et son assiette, n'en croyant pas ses yeux, à prime abord. Davius en retient son souffle.
Des baguettes. Neuves. Qu'importe qu'il ne sache pas accorder baguette et sorcier : une baguette plus ou moins appropriée est mieux que pas de baguette du tout. Ce sont des baguettes neuves, pour des sorciers qui n'en ont plus, ont vu les leurs être cassées, volées. Des baguettes neuves chapardées par Nyssandra dans le désordre de la boutique, comme elle le lui dit, un cadeau inestimable, une aide si précieuse. Les mots de la sorcière s'achèvent sur un dernier aveu, une dernière demande de faire attention à ces baguettes – « Je ne pourrais peut-être pas en voler d'autres. Je ne suis pas souvent là-bas. » Ses yeux réussissent à se détacher des baguettes. La stupeur y est encore imprimée – une agréable stupeur. C'est tellement... c'est beaucoup. Il ne se lève pas pour la remercier, ni la serrer dans ses bras, ou quoi que ce soit du genre. Il se contente de la regarder, cette jeune femme si menue, recroquevillée sur elle-même. « C'est plus que tout ce que j'aurais pu espérer. Merci. » Plus que sincère. Il prend une autre bouchée de son scone et referme la boîte du bout des doigts, comme s'il avait peur qu'à force de les regarder, les baguettes allaient s'évaporer. Comme un beau mirage. « Je vous ai déjà dit que vous changiez quelque chose... » Quand elle avait évalué sa baguette, au mieux de ses connaissances. Les mots s'enfuient, mauvaise manie qu'ils ont, échappent à son esprit. Il perd ce qu'il voulait dire. Alors il reprend sur un autre commentaire, un peu grave : « Vous êtes très différente de ceux de votre espèce, comme vous dites. C'est bien. De rencontrer des personnes différentes. » C'est rassurant. De voir que tout le monde n'est pas mort et immobile. |
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| • DASSANDRA #2 •
At some point, you have to make a decision. Boundaries don't keep other people out. They fence you in. Life is messy. That's how we are made. So, you can waste your lives drawing lines. Or you can live your life crossing them. But there are some lines... that are way too dangerous to cross.
Il accepte et c'est tout ce qui compte au fond. Nyssandra sait qu'il n'est qu'un insurgé parmi d'autres, mais il a dit avoir de l'influence. Elle le croit, comme elle l'a cru quand il a dit qu'il allait vaincre Voldemort. Elle a bien conscience que c'est stupide, seulement l'homme en face d'elle n'est que convictions. C'est difficile de ne pas se laisser emporter par les certitudes inébranlables de Davius. C'est difficile de ne pas le laisser alimenter les idéaux stupides qu'elle cherche à enterrer. « Et pour vous... » Une hésitation retient ses mots et elle sent vaciller les émotions. Un instant, l'Irlandaise se demande si elle doit abaisser ses barrières pour mieux le sonder. Elle est réticente à l'idée de le faire. Pas vraiment par souci de pudeur, mais parce qu'elle ne se souvient que du malaise émotionnel qui avait mis à bas ses boucliers branlants. « ... vous n'êtes pas comme les autres, mais vous serez jugée sur tout. Je vous le promets. » Elle acquiesce à la promesse faite, satisfaite. Elle ne veut pas de rédemption. Pas si ça l'éloigne de ses proches. Lestrange, Carrow et Burke. Autant de noms connus pour soutenir le Magister et aider activement son gouvernement. Mais aussi imparfaits, décadents et meurtriers qu'ils soient, ils sont ses exceptions, précieuses et indispensables à sa vie. En jolie petite égoïste, elle ne peut pas accepter qu'ils ne soient plus avec elle, qu'ils quittent le bâteau sans elle. Elle ne veut pas être seule de nouveau. Elle préfère encore couler avec eux. Quand elle offre les baguettes, du bout des doigts et du fond du coeur, Nyssandra ne peut s'empêcher de guetter les réactions du sorcier, par dessus ses bras croisés. La jeune femme est fascinée par sa surprise, chaude et confortable, et sa reconnaissance, cette même reconnaissance sincère et désintéressée qu'il a eue dans l'atelier de son père. C'est peu familier, et ça remue un truc étrange en elle - c'est comme de se dire qu'elle peut s'autoriser à être un peu fière d'elle-même, de s'aimer un peu, au moins l'espace d'un instant. « C'est plus que tout ce que j'aurais pu espérer. Merci. » D'un geste de la tête, elle accepte le remerciement, incapable de trouver les mots justes. Nyssandra ne sait jamais vraiment quoi dire face à un remerciement sincère. Les de rien et autres platitudes ne semblent pas appropriés dans ces circonstances. « Je vous ai déjà dit que vous changiez quelque chose... » Et encore ces mots qu'elle n'arrive pas à accepter. Il dit ça parce qu'il ne sait pas. Davius ne sent pas la laideur des sentiments humains. Davius ne voit pas les tumultes noirs qui agitent son coeur et la font bouger. Il ne la connait pas vraiment. Sinon le sorcier ne dirait pas ça. Brusquement, elle décroise les bras, délie le corps fin pour se resservir du café. Contre sa langue, le liquide noir est brûlant, il noie les mots de protestation qui lui viennent. « Vous êtes très différente de ceux de votre espèce, comme vous dites. C'est bien. De rencontrer des personnes différentes. » Finalement, elle attrape aussi le Whisky Pur Feu et le verse généreusement dans le fond de tasse alors qu'elle choisit ses mots. « C'est gênant que vous soyez aussi sincère. » avoue-t-elle avec une grimace tristement embêtée. Il va être déçu dans quelques instants, elle déglutit pour se préparer à le ressentir aussi. Etre source de déception, la sorcière ne s'y est jamais habituée après tout ce temps - et elle ne s'y fera sans doute jamais. Mais Nyssandra doit le lui dire, elle lui doit cette honnêteté parce que Davius est sincère avec elle et elle ne peut pas accepter ses mots, ce ne serait pas bien. Ce ne serait pas juste. « Si vous pouviez voir ici, sa main libre se pose au niveau de son coeur, ou là, et elle pointe sa tempe de l'index, alors vous sauriez que je suis aussi vaine, superficielle et égoïste que les autres. » Elle réfléchit. Est-ce qu'elle doit le lui dire ? Pour son empathie ? Elle n'aime pas le dire aux gens. C'est son fardeau, mais c'est aussi son (seul) moyen de défense - son unique sécurité. On n'abat pas ainsi ses cartes. Pas même face à un allié, et surtout pas un allié aussi récent que Davius. Alors elle opte pour une formule plus générale, moins révélatrice mais pas moins condamnante. « Au fond, ils sont peut-être même plus excusables que moi. Ils ne sont jamais sortis de leur monde, ils ne connaissent rien d'autre. Moi, je suis sortie de ce moule, de ce pays. Ca ne m'a pas empêchée de faire comme eux pourtant. » Sa main vient s'enrouler autour de la porcelaine et des doigts qui la tiennent. Une épaule est soulevée par un haussement d'épaules. Elle arrive presque à la jouer désinvolte en terminant l'alcool dilué dans le café. « Vous n'êtes pas en position d'avoir des espoirs aussi insensés, Davius. Gardez ça pour des personnes plus méritantes. » Ce serait stupide de sa part. Un beau geste ne fait pas d'elle une personne plus fréquentable. Plus honorable. « Bref, finit-elle par trancher - elle ne veut plus s'attarder sur le sujet : En dehors des informations que je peux vous donner sur l'Elite, je peux tenter de réparer les baguettes. Peut-être en fabriquer quelques-unes si vous arrivez à me trouver les matériaux. Je sais que les résultats ne vaudront pas de vraies baguettes Ollivander, mais je suppose que c'est mieux que rien. » Ironie du sort. Elle aide les insurgés en faisant exactement ce qu'elle déteste. En étant exactement ce qu'elle déteste. Une Ollivander. Mais comme le dit son père, la baguette est une part inhérante du sorcier. Et il faut bien que l'un d'eux s'y colle, non ? C'est seulement pitié qu'il faut que ce soit la plus mauvaise d'entre eux qui se porte volontaire. « En revanche, je ne prête ma salle de bain à personne. » Vague tentative d'humour, ponctuée d'un sourcil dont l'arc est atténué par un petit sourire. CODE (c) HERESY |
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| « C'est gênant que vous soyez aussi sincère. » Gênant ? Étrange qualificatif pour ce qui a toujours été une de ses qualités, une de celles qui ne sont jamais devenues des défauts. Davius a toujours préféré une sincérité choquante, voire blessante, au mensonge, et ce n'est pas maintenant qu'il changera. Il est intrigué et observe la sorcière verser du whisky dans sa propre tasse, le rejoignant dans cette légère alcoolémie, attendant une explication qui vient finalement. « Si vous pouviez voir ici,, son regard suit jusqu'au cœur, ou là, se déporte à la tête, alors vous sauriez que je suis aussi vaine, superficielle et égoïste que les autres. Pourtant... »
Pourtant elle collabore avec lui. Pourtant elle l'aide. Pourtant, ils sont là tous les deux.
Son mépris des sorciers qui profitent du système sans se remettre en question cache toujours, malgré sa méfiance exacerbée, son désir de pardon. De connaître. De savoir. De se dire que personne n'est tout blanc, ou tout noir. Davius joue à l'immortel, à l'implacable, à la statue qui jamais ne change, mais c'est loin de cela. Sa facilité à faire confiance, selon son instinct. Ce besoin vital de se raccrocher à de vagues espoirs. « Au fond, ils sont peut-être même plus excusables que moi. Ils ne sont jamais sortis de leur monde, ils ne connaissent rien d'autre. Moi, je suis sortie de ce moule, de ce pays. Ca ne m'a pas empêchée de faire comme eux pourtant. » Un petit reniflement, un peu embêté, un peu fâché aussi. Elle n'a pas tort. Il n'a pas envie de le reconnaître. Il déteste ne pas avoir raison. Il s'en mord l'intérieur des joues, encore. « Vous n'êtes pas en position d'avoir des espoirs aussi insensés, Davius. Gardez ça pour des personnes plus méritantes. » Un grognement. Elle a raison. Il déteste ça. Il n'est pas encore assez méfiant. Assez sérieux. Il doit s'en détacher. Sa main vient attraper un sandwich au saumon, qu'il mange en tentant de ne pas avoir l'air trop pris par la faim, de ne pas laisser paraître son appétit. Ses doigts caressent distraitement le tissu du pull, savourant le contact de ce vêtement pratiquement neuf, presque pas usé, chaud, doux, sans trous, sans rien, portant seulement l'odeur des placards. L'Auror n'a même pas conscience de son geste. « Bref. En dehors des informations que je peux vous donner sur l'Elite, je peux tenter de réparer les baguettes. Peut-être en fabriquer quelques-unes si vous arrivez à me trouver les matériaux. Je sais que les résultats ne vaudront pas de vraies baguettes Ollivander, mais je suppose que c'est mieux que rien. En revanche, je ne prête ma salle de bain à personne. Son sourire revient brièvement, amusé, avant de disparaître dans sa réponse. Oh, non, ça... je garde ça pour moi. »
Un autre sandwich au saumon. Dire que tant d'autres n'ont pas la chance de manger... Il se sent un peu coupable, tout de même, pensant à la maigreur affolante des gamins dans les campements, mais il sait bien que ça ne sert à rien. Il doit en profiter. Puis, on ne fera pas croire à Davius que ces deux grandes perches de Lancelot et de Blair vont encore grandir... « Je vous fournirai les matériaux, si j'ai besoin de vos... talents. Qu'importe qu'ils soient moindre, moins développés, par rapport à ceux de ses frères. Il n'a pas besoin de ses frères, il a besoin d'elle. Pour l'Élite, vous me direz ce que vous pourrez, les choses importantes et... les choses insignifiantes également. Les amourettes, les séparations, les mouvements d'équipe de Quidditch, les déménagements... Même les histoires ridicules racontées par Eris Burke peuvent être utiles. » Il soupire, en prononçant cela, avec un léger découragement audible dans sa voix grave. Apprendre que telle personne fait une alliance avec une autre par le biais du courrier du cœur d'Eris Burke est toujours un moment gênant, chez les insurgés, et ils n'ont pas les moyens d'être toujours informés par les magazines de Blair. Ne serait-ce que parce que c'est honteux. Il termine son thé d'une longue gorgée, se levant ensuite du canapé. « Je vais aller voir si mes vêtements sont secs. » Il n'a pas envie de quitter les vêtements propres, les vêtements secs, pour les siens rudes et usés, mais ce serait ridicule de l'exprimer. |
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| • DASSANDRA #2 •
At some point, you have to make a decision. Boundaries don't keep other people out. They fence you in. Life is messy. That's how we are made. So, you can waste your lives drawing lines. Or you can live your life crossing them. But there are some lines... that are way too dangerous to cross. Pourtant. Sa vie n'est faite que de ça. D'oppositions, d'irrégularités et d'exceptions à la règle. Pas toujours pour son bien. Pas toujours pour le pire. Nyssandra ne sait pas tenir une ligne de conduite, tirée d'un côté et de l'autre par les affects, tiraillée et ballotée comme une errante coincée entre deux systèmes solaires. Alors pourtant rien. Et Davius semble le comprendre, grognant mais n'opposant pas plus de remarques. A part un « Oh, non, ça... je garde ça pour moi. » qui la fait rire un peu, les lèvres encore accrochées à la porcelaine qu'elle repose un peu après en acquiesçant à ses instructions. « Pour l'Élite, vous me direz ce que vous pourrez, les choses importantes et... les choses insignifiantes également. Les amourettes, les séparations, les mouvements d'équipe de Quidditch, les déménagements... Même les histoires ridicules racontées par Eris Burke peuvent être utiles. » Elle transmettra tout ce qu'elle veut. Davius est son ... allié (est-ce vraiment le bon mot ?) mais Nyssandra n'ignore pas qu'ils n'ont pas le même agenda. Lui veut mener une vengeance, elle ne voit que sa survie. Et si le Magister doit être éliminé pour remplir ces conditions, elle n'est pas certaine que la vengeance de l' ancien Auror ne passe pas par d'autres vies. « Je vais aller voir si mes vêtements sont secs. » La remarque la surprend, le regret qui émane de lui aussi, alors qu'elle mordille dans un scone sans beaucoup d'appétit et l'homme est déjà au pied de l'escalier quand elle se retourne pour l'arrêter d'un « Davius ? » trop empressé. Sous son regard, elle se mordille la lèvre et hésite soudainement. Allez, ce n'est pas si terrible. Ce n'est pas grand chose pour elle alors que ça semble l'être pour lui. « Vous pouvez garder les vêtements. Je n'en ai pas besoin ... » Ian avait d'autres pulls, d'autres pantalons. Elle en a des cartons entiers - il était comme elle et, bien que plus casual, il aimait aussi les vêtements. Il peut bien les garder, pas vrai ? « Si vous avez besoin de plus de vêtements ... pour les autres ... » Ses mots s'évaporent sous l'incertitude. Nyssandra craint un peu qu'il réclame tout, elle n'est pas certaine qu'elle pourrait se séparer de tout - même si c'est stupide et que les insurgés en ont plus besoin que la poussière de sa chambre d'amis. C'est si stupide. Ian est mort il y a tellement longtemps. Les vêtements ont perdu son odeur, et elle-même n'arrive pas à s'en souvenir après tant de temps (est-ce que c'était du musc ou du cuir de russie ?). Alors la jeune femme empêche Davius de répondre et dévie le sujet : « Dites-le moi quand vous redescendrez, elle a des remords à se rétracter tout de même, elle n'est pas Poufsouffle pour rien : Pendant ce temps, je vais emballer ça et vous pourrez l'emporter. » Elle n'a pas vraiment faim, de toute façon. Quand il redescend, la nourriture sur la table basse a été transférée dans deux boîtes (une pour les sandwichs et l'autre pour les scones) dont la sophistication aura sûrement l'air déplacée dans un campement de réfugiés. La bouteille de vieux whisky les accompagne, ainsi que la confiture. Les scones ne se mangent pas sans, règle de vie numéro 5. La petite brune ne sait pas comment ils vivent là-bas, ne réalise pas que la confiture maison risque de faire tache. Nyssandra n'a aborde pas le sujet des vêtements pourtant, glisse sur un autre thème tout en rangeant les paquets dans un sac de toile : « Des gens viennent ici. » Sous la remarque l'air de rien, l'avertissement teinte. Par gens, elle entend Mangemorts. Oui, ce sont des amis. Oui, elle les aime. Non, elle n'ignore pas leurs allégeances. « Soyez prudent, s'il vous plaît. » La précaution est autant pour elle et Davius que pour eux. Elle ne tient pas à rentrer pour découvrir le cadavre de Draco. Ni même celui d'Aramis. Du coin de l’œil, elle remarque Avalon, de retour de la chasse et occupé à se nettoyer les plumes. « Mieux ... Envoyez-moi d'abord un message si vous avez besoin de venir ici, et du perchoir, elle transfère le minuscule hibou sur l'épaule de l'homme - hibou d'abord fort mécontent d'être dérangé pour faire connaissance avec un autre esclave humain, en témoigne le coup sur l'oreille à portée de bec : Avalon a l'habitude de chasser dans les environs de la maison tous les soirs. Vous n'aurez qu'à signer Ian. » Puis finalement, le rapace reprend son nettoyage, satisfait de la largeur de l'épaule et de sa hauteur. CODE (c) HERESY
Dernière édition par Nyssandra Ollivander le Ven 10 Juil 2015 - 7:56, édité 1 fois |
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| « Davius ? »
Il se retourne lentement, attendant il ne sait quoi. Une recommandation, une interdiction peut-être. À une méthode précise pour plier les vêtements à rendre. « Vous pouvez garder les vêtements. Je n'en ai pas besoin ... » Sa bouche s'entrouvre un peu, se referme, ses dents mordent un peu ses lèvres. Il déteste la charité, demander quelque chose, mais... si elle les offre... ça ne compte pas. On ne refuse pas un cadeau. « Si vous avez besoin de plus de vêtements ... pour les autres ... »
Ça aussi, il ne devrait pas refuser. Il secoue un peu la tête, pourtant. Non, il ne peut pas revenir avec... des baguettes et des vêtements. Et... il y a aussi cette lueur égoïste, en lui, ce désir exigeant de garder Nyssandra pour lui. Il ne sera pas celui qui va profiter des baguettes, quoiqu'une meilleure force armée va forcément faire profiter tous les rebelles, mais il ne veut pas partager la sorcière plus que nécessaire. Trop l'exposer. Trop partager. Égoïsme, oui. C'est enfantin, c'est ridicule, ce n'est aider personne. La brunette se rétracte un peu, semble-t-il, le coupe bien heureusement dans une réponse qui tarde déjà à venir : « Dites-le moi quand vous redescendrez. Pendant ce temps, je vais emballer ça et vous pourrez l'emporter. » Vaut mieux ne pas trop y penser.
Les vêtements sont secs et le manteau légèrement humide de par toute la condensation de la salle de bain, mais ce n'est rien de dramatique. Il a vécu pire. Son manteau a déjà entièrement gelé sur son dos, alors que ce n'est pas peu d'humidité qui va l'arrêter. Il plie les vêtements, un peu plus propres, l'odeur de fruits rouges embaumant la pièce, les roule dans les poches sans fond de son manteau. Seules ses chaussettes s'ajoutent à son habillement, ainsi que ses souliers. Pour le reste, il garde les vêtements prêtés (donnés) par Nyssandra. Sa main qui caresse la main du pull, encore, geste inconscient. Quand il redescend, son pardessus sur le bras, il pose ses yeux sur deux nouvelles boîtes, qui se sont ajoutées à celle contenant les baguettes. Il veut la remercier, mais il l'a assez fait, aujourd'hui. Alors il se contente de l'écouter, alors que les paquets sont rangés dans un sac : « Des gens viennent ici. Soyez prudent, s'il vous plaît. » Pas besoin de demander quels gens viennent au cottage. Ses pires amis, ses meilleurs ennemis. « Mieux ... Envoyez-moi d'abord un message si vous avez besoin de venir ici. Avalon a l'habitude de chasser dans les environs de la maison tous les soirs. Vous n'aurez qu'à signer Ian. » Sur son épaule, elle a perché un hibou pas bien gros et à prime abord mécontent de cette rencontre, en témoigne le coup de bec qui attenté à l'intégrité physique de son oreille – un hibou finalement satisfait. Ses doigts viennent doucement caresser les plumes d'Avalon, qui se gonfle, un peu fâché d'être une nouvelle fois dérangé dans sa toilette, mais qui garde tout de même son coup de bec pour lui. Jetant uniquement un œil de défi sur l'Auror. « Ian. » Le prénom est répété, pensivement.
L'Auror prend le sac de toile et fait venir à lui la boîte de baguettes, qu'il range également dans le sac. « Je vous tiendrai au courant. » De ses venues. De ses besoins. De ce qu'il fait. Qu'importe. Il a une alliée. Une alliée de plus. C'est un heureux constat qui le rassure. Le manteau humide est enfilé, lourd sur les vêtements propres, peau rassurante qu'il ne quitte jamais. Un dernier regard pour la Ollivander, un dernier signe de tête. Pas besoin de plus de mots. Ils en ont déjà dit beaucoup. Un dernier sourire, pourtant, s'arrache à son visage, avant qu'il ouvre la porte et parte sur les chemins de la campagne, retournant vers les insurgés. Il a une alliée. Ça vaut bien plus que des vêtements neufs. SUJET TERMINÉ |
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