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sujet; Mauvaises filles de bonnes familles…

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Oui, si nous nous connaissions depuis de très longues années avec Nyssandra je n’avais pas fait mes classes avec elle. Nous n’avions passé qu’un an ensemble à Poudlard et nous n’avions alors pas vraiment le même cercle « d’amis » même si nous aimions nous retrouver parfois. En revanche Eris, elle, était de son âge et de sa maison, sans doute la raison pour laquelle les deux sorcières étaient si proches. Mais si le caractère de notre amie en commun ne m’avait jamais dérangé c’est sans doute que la jeune Burke ne passait pas autant de temps en ma présence qu’avec Nyssandra. Merlin seul connaissait ma patience dans le cas contraire. Je dégustais chaque parfum de ma glace ignorant totalement quelle partie de mon anatomie pourrait être coloré après cela. L’essentiel était ailleurs, la gourmandise seul serait reput ce soir. L’alcool coulait dans ma gorge comme du miel, je pouvais ressentir son parcours jusqu’à mon estomac qui se remplissait joyeusement alors que nous parlions, presque, sérieusement sur des sujets très variés. Comme celui des sœurs Greengrass. Ah moins que les insurgés n’aient eu besoin de cours de manucure… ça c’était petit et complétement gratuit mais ça me faisait rire. Astoria n’était pas reconnu comme une sorcière qui excellait pour un domaine particulier et elle prenait toujours grand soin de sa petite personne ce qui lui avait rapidement donné une image de petite poupée fragile et inutile. Avec lui il était certain d’avoir un papier en leur faveur…. De toute façon sincèrement et sans parler de toi, bien sûr, il reste peu d’article qui ne sont pas… « Orientés ». J’avais moi-même refusé de répondre à certaines questions pour ne pas voir mon nom sous des propos qui ne seraient pas les miens ou du moins qui auraient été détournés. Non, il parle peu de son travail, surtout que notre mère ne veut pas en entendre parler. Trop dangereux, trop risqué pour son petit « poussin ». Mais si mes souvenirs sont bons il a traité Astoria de gamine capricieuse, peu talentueuse et insolente.   Je comptais sur mes doigts pour mieux m’en souvenirs. Je prenais dans ma bouche une autre cuillérée de glace avant de me souvenirs d’un autre détail que je dévoilais à Nyss, en oubliant presque les bonnes manières puisque je n’avais pas eu le temps d’avaler toute ma glace. Ah oui et qu’elle était incapable de se servir correctement de sa baguette. En bref mon frère ne la portait pas dans son cœur. Ben, bon courage moi je n’ai vraiment ni l’envie ni le temps de me préoccuper d’elles. Je lui lançais une cerise confite quand elle me compara à ma mère, c’était pire qu’une insulte ! C’est cet alcool ! C’est toujours la faute de l’alcool et puis bon « mille gorgones » c’était jolie non ? Elle s’éloignait de moi et de ma cuillère comme si j’allais la cogné avec, je n’étais tout de même pas réputer pour être violente si ? Mais non, regarde tes yeux. Ah ben voilà elle comprenait ! J’observais mes yeux lorsqu’elle en parla découvrant des teintes inédites et psychédéliques à la Luna Lovegood et de ce que me disais Nyssandra à la façon des japonais, mais sur ce dernier point je ne pouvais que la croire sur parole. J’avais peu voyagé dans ma vie, malheureusement. Le matcha et le chocolat ne se marie bien que dans la bouche visiblement… D’ailleurs j’en reprenais quand même ainsi qu’une friandise non identifiée sur le dessus. Merlin que c’était acide… Je fermais les yeux et avalait le tout rapidement avant de prendre le premier verre plein qui me passait sous la main et de l’avaler aussi sec. Whisky pur malt, choix osé. J’avais l’impression soudaine d’avoir avalé un dragon. Je piochais rapidement une autre cuillérée de glace afin d’éteindre de feu qui m’habitait. Ma coupe étant remplie d’alcool l’effet fut plus lent mais je parvenais tout de même à comprendre ou Nyssandra voulait en venir.  La tête me tournait un peu voilà pourquoi j’hochais simplement la tête pour dire que j’étais tout à fait d’accord avec elle. J’attrapais la bouteille de Vodka que je versais dans deux verres et j’ajoutais l’autre alcool par-dessus. Je lui tendais le sien.  A trois on avale d’un coup. Un… deux… Autant le dire maintenant… la vieille bouteille d’alcool saoulait plus et plus rapidement… alors mélanger à de la vodka nous allions bientôt rouler sous la table mais tant pis ! Nous n’étions que nous deux… Trois. tête en arrière j’avalais l’intégralité du verre de ce mélange maudit… qui… venait de me désinfecter la bouche l’œsophage et tous mes organes internes dont il frôlait la paroi. Le souffle court, l’esprit embrumé je tentais de faire le point. La table basse qui dansait sous mes yeux n’aidait en rien ! Et pourquoi Nyss  naviguait de gauche à droite ? Ou étais-ce de droite à gauche ? Par Merlin la maison bougeait !!!! Je me levais avec tant d’empressement que mon pied percuta la table basse, en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire « magie » j’étais étalée au sol serrant contre moi un homme bien trop maigre pour être honnête -le porte manteau- ce dernier semblant me faire des avance. Ouhhh le mauvais, très mauvais trip !!!! En tout cas… une chose était certaine, non je n’avais rien d’invisible !
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Mauvaises filles de bonne famille

Les âmes tranquilles sont comme le vaisseau d'Ulysse :
à fond de cale, elles renferment des outres pleines de
tous les autans furieux ; qu'un accident en crève une,
et le vaisseau tournoie et des abîmes s'entr'ouvrent.
2 AVRIL 2002 ; #Gwenandra 1
« Non, il parle peu de son travail, surtout que notre mère ne veut pas en entendre parler. » Un reniflement dédaigneux s'échappe, ponctué d'un éloquement levé d'yeux au plafond. Mrs MacStrange a toujours été trop mère poule avec ses deux fils (pas vraiment étonnant que les deux soient aussi ... eux, hein). Et au-delà des néfastes conséquences sur les capacités d'indépendance des deux frères de Gwen, il s'agit surtout d'une situation injuste quand on compare le traitement auquel son amie a droit. (qu'est-ce que les garçons, ce quatuor de fils à maman ont de plus qu'elles, honnêtement ?) « Mais si mes souvenirs sont bons il a traité Astoria de gamine capricieuse, peu talentueuse et insolente. » « Ca lui va bien de dire qu'elle est capricieuse » rit Nyssandra en avalant une bouchée de glace. Jusqu'ici, elle a rarement vu une personne adulte aussi capricieuse qu'Aramis. (Non mais c'est qu'il lui a déjà proposé de parier ses fiançailles avec Ian aux échecs, vraiment) « Ah oui et qu’elle était incapable de se servir correctement de sa baguette. » L'enflure a dit exactment la même chose d'elle deux semaines plus tôt et en toute mauvaise foi, bien sûr qu'elle n'en est pas vexée. Du tout. « J'hésite entre le plaindre ou me sentir vengée pour le sort. » C'est qu'elle a fini dans la Tamise (et grippée) parce que Monsieur a jugé amusant de lui montrer un sort qui fonctionne. (Foutus Serdaigles et leurs manies agaçantes à la prétention) Badine, la brune hausse les épaules, agitant sa cuillière. « J'espère qu'elle lui en fera baver comme elle en a fait baver aux Insurgés. Je suis certaine qu'elle n'a pas été sauvée mais renvoyée. »

Nyssandra ? Peste ?
Adorablement.

« Ben, bon courage moi je n’ai vraiment ni l’envie ni le temps de me préoccuper d’elles. » Secouant la tête, Nyssandra proteste, un peu boudeuse et vraiment sérieuse : « Elle tourne autour de Scorpius. » Et il n'est pas question que son filleul ait à subir une mauvaise mère. Pour l'avoir vécu elle-même, mieux vaut ne pas avoir de mère du tout. L'absence est parfois tout simplement moins douloureuse que des espoirs déçus. C'est toute la différence entre une douleur sourde et des coups de poignard en plein coeur.

« C’est cet alcool ! » Oh ? ... « Oh ! » (oui, visiblement leurs petits mélanges n'ont pas la propriété de rendre plus éloquents) « Le matcha et le chocolat ne se marie bien que dans la bouche visiblement… » Et acquiesçant gravement, les lèvres dorées lâchèrent des mots plein de cette sagesse de proverbes bon marché : « Tous les mariages ne sont pas heureux. » Nul doute que sobre, cette banalité lui aurait arraché un rire acide, trois piques bien senties et un regard rose bien dédaigneux. Mais commençant étrangement à accuser les degrés, c'est avec beaucoup d'estime pour elle-même qu'elle attaque sa nouvelle idée de potions (oui oui, les bidules dans les trucs creux, rappelez-vous). Et si Gwen, sorcière plus douée qu'elle, acquiesce, c'est bien qu'elles tiennent une idée de génie. De-gé-nie. (Puisqu'on vous le dit, voyons !) « A trois on avale d’un coup. Un… deux… » Rapidement, Nyssandra ajoutw plus de vodka dans son verre. Autant que faire se peut, il est important d'éviter l'air dans le verre pour éviter tout effet secondaire indésirable avec la nouvelle potion.  « Trois. » « Trois ! »

Par Helga et tous les blaireaux d'Angleterre !

Une toux violente lui déchire la gorge (enfin, s'il en reste quelque chose après la désinfection brutale qu'elle vient de subir, pauvre petite), et eurgh, c'est dégueulasse comme goût (sa pauvre vodka russie, elle a eu tant de mal à la rapporter, uh). « J'crois que je suis morte. » Le couinement est à peine audible, noyé par la glace avalée avec précipitation pour soulager la douleur provoquée par l'alcool ingéré en masse. « Gwen. » Les yeux se plissent, tentent de faire le focus sur son amie qui flirte avec un arbre qui a oublié de faire des feuilles (le porte-manteau, oui oui). « Sois gentille avec la plante verte pas verte et ne lui brise pas le co- ... les racines. Elle est en deuil, mon manteau de fourrure n'est plus. » Cette chose était totalement dépassée maintenant que la saison d'hiver était chose du passé. Nyssandra n'a pas eu d'autre choix que de s'en débarasser. « Ils avaient une relation très intime, ils passaient leurs nuits ensemble. » Souffle-t-elle (crie-t-elle) derrière ses mains (formant un haut-parleur).

Soudain, une idée importante lui revient et la voilà qui remonte son débardeur jusqu'au cou, admirant un ventre bien plat pendant de longues secondes. « T'as un machin invisible, toi ~ ? » Puis de retirer le haut qui échoue elle-ne-sait-où-et-s-en-fout. « J'vois pas bon avec ça sur le dos. » Oui, les débardeurs sont connus pour cacher beaucoup de peau. « J'enlève le bas pour voiiiir ~ ? C'est un peu indécent devant ton nouvel amoureux, quand même ~ »


Dernière édition par Nyssandra Ollivander le Dim 22 Nov 2015 - 4:13, édité 1 fois
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On n’attendait pas les mêmes choses d’une fille et d’un garçon dans les familles de l’élite... au fond, en tant que fille, mieux valait naître Bulstrode -encore que-. Je me posais parfois la question de savoir comment aurait été Cedrella, sans doute traitée en vraie princesse si elle avait survécue. En attendant nous devions vivre avec notre passé afin de tenter d’améliorer notre avenir ce qui n’était pas une mince affaire loin de là. Mais ce soir je n’avais pas trop envie de me pencher sur des sujets, trop sérieux et surtout qui m’imposait de mentir encore et toujours à mon amie. Hey! Elle traitait mon frère de capricieux là, même si ce n’était pas entièrement faux je ne pouvais pas laisser passer, même si c’était avec le sourire amusé collé aux lèvres. Je n’étais pas encore assez saoule pour complètement oublier que mon frère avait parfois des airs princiers. Le sort? J’avais manqué un épisode de la trépidante séries “Nyss VS Ara : les idiots contre-attaquent”?Elle n’a pas intérêt, je peux être féroce si on s’en prend à mes frères.  Le tout dit avec les sourcils froncés, la cuillère levée en signe d’attaque potentielle, féroce je vous dis! On a qu’à le kidnapper... lui et son père. Il est si mignon... Scorpius pas Draco... enfin si Draco est mignon mais c’est quand même pas pareil parce que... il est grand enfin vieux, enfin non mais tu vois quoi. Comment ça j’étais légèrement ivre et commençais à devenir incohérente? Si peu voyons. On le noierait sous les bisous, les câlins et les sucreries voilà ce dont il a besoin! Et ça fait grandir si si véridique, non testé et non approuvé mais ça, on s’en fou ! Ce dont tous les enfants ont besoins. Je parle toujours de Scorpius même si je suis certaine que Draco en a besoin aussi! Oui alors l’alcool me rendait complètement guimauve... J’hochais simplement la tête en entendant le commentaire sur les mariages “heureux” ou pas avant d’avaler une autre cuillerée et que l’idée génialissime ne naisse dans la tête de mon amie. J’avais rapidement terminée ma course au sol en tête à tête avec un inconnu un peu pressant. J’entendais une vois d’abord lointaine puis très proche... et je reconnaissais, plutôt lentement -le temps que l’information soit analysée par mon cerveau embrumé- mon amie et tentais de comprendre ce qu’elle voulait me dire. Je riais, sans doute très bêtement aux oreilles de mon amie. Monsieur, s’il vous plait, nous n’avons pas élevé les licornes ensemble.... ohh QUOI !??! Il est en couple c’est ce qu’elle venait de dire non? Avec une poilue en plus !!!! D’un coup de pied que je pensais bien placé je faisais reculer mon amant. Bon en vérité je venais de shooté dans le pied du porte manteau... donc pied 0 - porte manteau 1... par ce geste je venais sans doute de me casser, toute seule, un orteil mais l’alcool aidant la douleur fut aussi intense que fugace, un peu comme ma capacité à réfléchir ce soir... tout foutait le camp! Je me retournais donc, fort peu élégamment afin d’être sur le ventre et de voir de nouveau mon amie qui était en train de se déshabiller... Je me relève, vacillante avant de m’observer pour voir si j’avais une partie du corps invisible. Main, bras, ventre, rien. J’crois pas, c’est naze... laisse le j’suis pas un lot de constitution... Oui constitution... à moins que ce ne soit consolation? Boaf, blanc bonnet et bonnet blanc! J’enlève regarde! J’entreprenais donc la tâche la plus compliquée qui soit, vérifié si mes jambes n’avaient pas disparu -ce qui expliquerait que je tangue autant- Mes diverses gesticulations me firent terminer ma course sur le canapé mais par miracle mon legging -enfin celui que Nyss m’avait prêté, faut suivre un peu- avait fini sa course pendu sur une poutre au plafond. J’y étais sans doute allé un peu fort en tirant dessus mais la bête avait vraiment résisté!!! Rien de rien... Alors certes, je n’avais pas vérifié sous la culotte mais... franchement... non je ne vérifierait pas, je n’étais malgré tout pas assez saoule pour me mettre entièrement nue dans ce salon! Je me laissais tombé dans le canapé, tête en arrière tentant de rependre un peu d’air “frais”, je voyais alors les jambes du Leggings pendre au dessus de nous et je riais telle une idiote. En voilà une décoration originale, Miss Eris en serait jalouse. Mais inutile de penser que l’une de nous deux pouvait l’attraper... le faire léviter si nous étions capable d’user d’un sort oui mais même en sautant sur le canapé... ou alors si elle montait sur mes épaules ou moi sur les siennes... non c’était sans doute le meilleur moyen de nous tuer toutes les deux, tant pis ça attendrait qu’on ait dessaoulé ! Faut lui dire !!! Faut qu’on lui dise !!! Faut le faire , lui écrire, qu’on est des génies de la décoration. J’attrapais la bouteille de Vodka et arrachait d’un coup sec l’étiquette. j’ai le papier t’as une plume quelque part? Tiens prends c’est ton boulot!   Je lui donnais le “papier” avant d’avaler une gorgée de vodka au goulot pour me donner de l’inspiration, une !
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Les âmes tranquilles sont comme le vaisseau d'Ulysse :
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2 AVRIL 2002 ; #Gwenandra 1
« On a qu’à le kidnapper... lui et son père. Il est si mignon... Scorpius pas Draco... enfin si Draco est mignon mais c’est quand même pas pareil parce que... il est grand enfin vieux, enfin non mais tu vois quoi. » Un grand sourire stupide est en train de prendre ses aises sur ses lèvres, Nysandra peut même le sentir s'étirer et tirer sur le coin de sa bouche. « Oui, Draco est mignon. Je vois tout à fait. » Glisse-t-elle, amusée comme une collégienne qui vient de dénicher un scoop. « On le noierait sous les bisous, les câlins et les sucreries voilà ce dont il a besoin! Et ça fait grandir si si véridique, non testé et non approuvé mais ça, on s’en fout ! » « On est toutes petites, c'est forcément pour ça. » Claque-t-elle, un peu molle, mais amère comme la glace à l'anis sur laquelle sa cuillière s'enfonce avec détermination, une lueur assassine sur l'arrondi de son manche en argent. Après tout, Aramis, comme Ardal et Lorcàn, sont indécemment grands. C'est probablement à force de se faire gâter par leurs mères à grands renforts de mon poussin et de mon chéri. « Eris aussi est grande, je suis jalouse de ses jambes. » Avec une mère adorable pour s'occuper d'elle, bien sûr. CQFD. « Je parle toujours de Scorpius. » Mais ouiiiii, bien sûûûûûûûûûr ~ « Même si je suis certaine que Draco en a besoin aussi! » C'est vrai que Draco n'est pas bien grand, lui non plus. Est-ce que la sévérité de Lucius Balai-dans-le-fondement Malfoy a complètement courtcircuité l'amour inconditionnel de Narcissa ? « On a une volontaire, on dirait ! » Et Nyssandra est ravie d'avoir découvert que sa géniale amie, intelligente, belle et drôle, a le béguin pour son ami d'enfance. Car, vraiment, elle est ce qu'il faut à Draco, loin des Susanna Carrow ou des Astoria Greengrass.

... Bon, sauf si Gwen tombe amoureuse de l'arbre chauve qui loge dans son entrée.
Quel dommage, vraiment. Enfin, quelle amie indigne elle aurait été si, juste pour satisfaire les besoins affectifs de Draco, elle empêchait une de ses meilleures amies de trouver le bonheur avec un chauve quelqu'un qu'elle aimait sincèrement, profondément, durablem- « Monsieur, s’il vous plait, nous n’avons pas élevé les licornes ensemble.... ohh QUOI !??! » Les couleurs quittent le visage de Nyssandra quand, inquiétée par les exclamations soudaines de Gwen, la chroniqueuse se redresse brusquement, le corps monté sur ressorts. Le décor mouvant autour d'elles (oui, Gwen ne bouge pas, elle est toujours accrochée à l'arbre) et la nausée ne l'empêchent d'ailleurs pas de prendre un air outré qui lui donne un air pincé fort semblable à celui d'Eithne Vieux Dragon Ollivander. « Qu'est-ce qu'il a fait ?! Il t'a tripotée ?! Attends, je vais lui apprendre la vie, moi, à ce monsieur ! » Bien qu'incapable de se tenir sur ses jambes (et elle en tombe contre le canapé en riant, l'idiote), il est difficile de nier la bonne volonté que Nyssandra met à la tâche - et elle recommence, une fois, deux fois, trois fois, en riant toujours plus fort jusqu'à ce que Gwen lui dise d'abandonner : « J’crois pas, c’est naze... laisse le j’suis pas un lot de constitution. » « Je le mettrais à la cheminée demain, pour le punir pour les vilaines choses qu'il t'a faites ! »

Enfin, ça, c'est si elle s'en souvient encore lorsqu'elle arrivera (enfin) à se lever, n'est-ce pas ? Car, de l'âme, la voilà repartie sur le coq et ses théories (géniales) sur la nouvelle potion (super bonne en plus) qu'elle vient d'inventer (demain, même qu'elle ira narguer le vieux dragon avec sa découverte). « J’enlève, regarde! » Nyssandra louche, mais au fond, c'est pareil, n'est-ce pas ? « Rien de rien... » « Ton vêtement a disparu quand même. » Signale très doctement la chroniqueuse, avant de rire à sa propre blague foireuse. « En voilà une décoration originale, Miss Eris en serait jalouse. » « Oh, il s'est téléporté en vrai ? C'est une potion de téléportation ? » ... peut-être que sa blague n'était pas une blague finalement. « Faut lui dire !!! Faut qu’on lui dise !!! Faut le faire , lui écrire, qu’on est des génies de la décoration. » « Et au vieux dragon, faut lui dire qu'on est des génies de potion ! » « j’ai le papier t’as une plume quelque part? Tiens prends c’est ton boulot! » Grimpant péniblement sur l'accoudoir du canapé, l'Ollivander manque, deux fois, de passer cul par dessus tête et de s'offrir un traumatisme crânien contre le marbre de la cheminée quand elle se penche pour attraper la plume à papote qui traîne sur le rebord de celle-ci. « J'ai la pluuuuume ~ claironne-t-elle fièrement en agitant la plume aux couleurs vives de Toucan sur le nez de Gwen : Au travail, Papote ~ » Elle n'utilise pas le bon nom, mais la Plume, bien dressée, rejoint tout de même le papier, sans oublier de pincer la sorcière qui ose lui demander d'écrire sur du papier bas de gamme (elle ! la Plume à Papote de deluxe !) « Aieuh. Espèce de plume bourgeoise. Continue comme ça, et je te paierai une encre bon marché, menace-t-elle en fronçant les sourcils avant d'expliquer à Gwen : Imagine, ce serait comme de vivre avec de l'alcool bas de gamme. Brrr. » Elle en frissonne d'horreur. Telle maîtresse, telle Plume, pas vrai ?

« ... Alors, on écrit quoi ? » Un sourcil s'arque, aristocratique, au-dessus du regard interrogatif de Nyssandra (cette lettre, c'est l'idée de son amie après tout). Pas décidée à commencer la lettre, les bras se croisent sur sa poitrine. Et quelques instants plus tard, un froncement de sourcils froisse ses traits. « Mes seins ont disparu ! » Couine-t-elle, horrifiée. Pour vérifier, elle a même l'indécence de poser ses mains sur sa poitrine nue - et suspicieusement plate (mais vraiment beaucoup plus plate que normalement !) (c'est affreux, SES SEINS, tout petits et minuscules, ont DISPARU - de toutes les choses qui pouvaient disparaître, c'était la dernière chose qu'elle voulait perdre !) « MAIS REGARDE, C'EST AFFREUX. » Et, pire, d'attraper les mains de Gwen pour les poser sur sa poitrine qui a disparu avant de lever les yeux au plafond, vers les leggings, en espérant que ses seins y sont aussi.
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Pourquoi me regardait-elle comme ça ? Pourquoi avais-je l’impression de creuser moi-même ma tombe à ce moment précis ? Et le sourire qu’elle me lançait… à quoi pouvait-elle donc bien penser !! Quelque chose de tordu à n’en pas douter !! Pourtant je n’ai ni la force ni le courage d’additionner deux et deux et de comprendre pourquoi mon amie semble si joyeuse à mes paroles presque dénuées de sens tellement les mots se mélangent dans mon esprit. Tu veux un câlin ? Tu veux que je t’appelle ma petite crème canari, ma patacitrouille ? Comment ça j’alliais humour complétement nul et envie de sucrerie ? Moi faim ? Toujours, c’était une question de principe ! Dans la famille j’avais mon poussin et mon lapin… et il restait moi, à jamais l’usurpatrice –y’avait plus glamour comme surnom hrm-. J’hochais la tête pour confirmer ses paroles –sans doute un peu trop violement puisque mes yeux mirent quelques secondes à faire le point-.  Faut voir le bon côté des choses, nous en cas de chute inopinée on tombe de moins haut ! Mais oui Eris avait des jambes magnifiques, elle pouvait se permettre de nombreuses tenues qui scandaliserait bon nombre de vieux sorcier sur le retour ! Volontaire ? Pour ?   Capacité de mémoire d’un boullu ? Ok ça c’était fait. J’étais volontaire pour quoi moi déjà ? Et piouf oublié ! Je devais sans doute avoir tourné la tête trop vite parce que même les paroles de mon amie me semblaient lointaines…  je la voyais se débattre avec… elle-même et sa tête semblait avoir perdu puisqu’elle était toujours allongée… Puissant cet alcool, très puissant, il avait mis deux sorcières à terre en quelques verres ! Ah les hommes tous les même, on se dévêt un peu et pouf ils pensent que tout est gagné !   En même temps que pouvais-je espérer d’un porte-manteau en bois hein ? Quelque chose de solide ? De durable ? D’écologique ? Que du flan ! Mon regard se perdait sur le leggin accroché à la poutre. Mouerf… disparu disparu…   Ah si… quand je fermais les yeux il disparaissait… jusqu’à ce que je les réouvre… rien de bien magique la dedans en réalité. J’crois pas… attends…   Je fermais les yeux de nouveau, très fort en pensant au fauteuil… rien… très très fort… toujours rien.  Si c’est ça je sais vraiment pas comment ça fonctionne. Un véritable mystère pour moi. Tu veux écrire au dragon ? Tu veux une autre étiquette ?   Non parce que y’allait pas avoir assez de place sur celle-ci. J’éternuais joyeusement en sentant la plume sur mon nez. J’avais eu le réflexe inouï de tourner la tête pour ne pas baptiser Nyssandra. J’avais été surprise du geste mais la réaction avait été quasi immédiate. De quoi elle se plaint, c’est une vodka d’excellente qualité !! Je frissonnais à mon tour en imaginant nos soirées alcools et sucreries avec des alcools bas de gamme… non,  s’enivrer d’accord mais pas avec n’importe quoi… sauf bien sur les alcools expérimentaux et ancestraux de la cave Lestrange. Je me redressais péniblement, m’adossant pleinement au canapé afin de ne pas glisser, encore une fois, en direction de la table basse. Je haussais un sourcil en entendant Nyssandra… ayant quelque peu de mal à comprendre ce qu’elle disait. Tu veux écrire à Eris que tes seins ont disparu ? Ou à ta grand-mère ?   Sincèrement n’importe laquelle des deux ça me semblait carrément louche et puis… j’observais mon amie sans remarquer de réels changements… elle n’avait jamais eu une poitrine très développé et ne portait donc que rarement des hauts mettant ceux-ci en valeurs. Elle crie… et je grimace, j’ai l’impression que ma tête n’est qu’une caisse de résonnance et mon incompréhension se mêle à la douleur. Elle attrape mes mains et les place sur sa… poitrine. Dès qu’elle eut lâchée mes mains je les récupérais ! Mais euh… t’es sûre ? Fin’… j’ai jamais touché ta poitrine avant…   Comment ne pas la blesser en lui disant que je ne voyais pas le « avant/après » qu’elle semblait voir avec les yeux du désespoir… Ils ont peut-être glissés plus loin…   Non je ne venais pas de dire ça n’est-ce pas ? C’était complétement idiot comme commentaire…  Sa panique étant contagieuse je tirais sur le haut pour vérifier la présence de la mienne mais rien ne me choquait concernant leurs tailles. Tu veux qu’on demande à Eris de passer une annonce ? Un avis de recherche ? Note donc ça papotte !   Demandais-je en riant bêtement en imaginant la tête de notre amie en lisant notre demande.
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Les âmes tranquilles sont comme le vaisseau d'Ulysse :
à fond de cale, elles renferment des outres pleines de
tous les autans furieux ; qu'un accident en crève une,
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2 AVRIL 2002 ; #Gwenandra 1
« J’crois pas… attends… » Et un soupir maternel lui échappe en voyant Gwen fermer les yeux très fort avec l'air de quelqu'un qui prie. « Si c’est ça je sais vraiment pas comment ça fonctionne. » A quoi peut bien s'attendre son amie, hein ? A l'arrivée d'un miracle ? On parlait de magie là ! « Gwen, si tu ne vois pas en même, la potion peut pas savoir où elle doit te téléporter, ma chérie ! » Oui, oui, c'est par-fai-te-ment logique. Si la potion n'est pas dans le corps de Gwen alors elle ne peut pas atteindre le cerveau et lire dans les pensées de son amie, voyons ! D'accord elles sont géniales au point de faire une potion de téléportation avec trois fois rien (de l'alcool, de la glace et des bonbons, ce n'est pas donné à tout le monde de se débrouiller aussi bien avec aussi peu !). Mais bon, soyons réalistes : elles ne sont pas intelligentes au point de savoir faire une potion télépathe non plus.

« Tu veux écrire au dragon ? Tu veux une autre étiquette ? » Nyss agite la main devant son visage en pouffant à l'idée d'écrire à sa grand-mère. « Naaaaan, c'est mieux de lui envoyer une Beuglante, tu sais. Elle sait pas lire l'anglais moderne si c'est pas illustré avec des dessins et des formules magiques. » Autant dire que la Papote n'est pas vraiment en état. Dégoûtée de devoir écrire sur du papier de mauvaise qualité (et recouvert de colle magique), la voilà qui ose à peine poser la pointe sur la surface recouverte de colle vieillie et séchée. Et, essayant bravement de suivre les instructions de sa maîtresse enivrée, elle en tangue d'un bord à l'autre. « Pauvre Papote, soupire, d'ailleurs, ladite maîtresse avec la plus grand commisération : Je crois qu'elle a trop bu, elle n'écrit pas droit du tout là. » Tsss. Tournez le dos trois secondes et les Papotes s'autorisent toutes les conneries du monde. « Tu veux écrire à Eris que tes seins ont disparu ? Ou à ta grand-mère ? » Mais naaaaan. Gwen n'a rien compris décidément (elle est probablement ivre, elle aussi ?). Alors pour l'aider à réaliser le drame immense qui la frappe, Nyssandra n'hésite pas à coller les mains de son amie sur sa poitrine nue. « Mais euh… t’es sûre ? Fin’… j’ai jamais touché ta poitrine avant… » ... D'accord, peut-être pas immense. Seulement ça reste bien un événement tragique et dramatique ! « Mais siiiii, ils sont tout plats là ! » Plus que d'habitude, si si ! « Ils ont peut-être glissés plus loin… » « Sur mes fesses, tu crois ? » Glissant une main sur lesdites fesses, Nyssandra jette un regard dubitatif à son amie : ça ne semble pas plus rebondi que d'ordinaire dans ce secteur. (d'ailleurs, puisqu'on en parlait, pourquoi est-ce qu'elle grossissait toujours des hanches et des fesses mais JAMAIS des seins, hein ?) « Tu veux qu’on demande à Eris de passer une annonce ? Un avis de recherche ? » Hors. De. Question. Si Eris ou le Vieux Dragon s'en mêlent, l'histoire va se répandre et toute l'Angleterre saura que Nyssandra Ollivander, It-Witch à la pointe de la mode et grande prêtresse du bon goût, n'a pas de seins. Du tout ! La chroniqueuse est certaine de ne pas survivre à cette humiliation. (Elle veut SES seins - même s'ils sont tout petits, ça reste mieux que pas de sein du tout !) « Je veux qu'on les retrouve tout de suite ! » Les aigus avec lesquels elle flirte annoncent une crise imminente de larmes hystériques. Ou une crise de panique peut-être ? (que faire, que faire ? ces deux perspectives sont tellement alléchantes) « Note donc ça papotte ! » Aucun des deux finalement, puisque Nyssandra opte pour se jeter sur la Papote qui, docile, exécute les ordres de la nouvelle blonde (que Nyssandra trouve, disons-le, vraiment blonde pour le coup) « NON ! » Non à la Papote traîtresse qui se brise sous sa main un peu trop enthousiaste et non, aussi, à la catastrophe qui balaie glaces et sucreries hors de la table basse quand elle s'étale dessus. « Aie. » Et les larmes qui s'accrochent aux cils bruns sont de douleur, uniquement (mais Nyss doit admettre que ça rend très joli avec les étoiles qui envahissent son champ de vision) « Aie. »
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L’arrivée d’un miracle ou d’être touché par la grâce qui sait ? Non soyons réaliste j’avais plus de chance d’être touché par un éclair… et du genre violent pas éclair de génie. J’allais surtout être touchée par une belle gueule de bois demain matin, un mal de cheveux carabiné, appelez ça comme vous voulez mais il était certain que nous allions payer cher notre soirée ! J’haussais un sourcil (le droit, j’adore les précisions idiotes du genre) tentant de comprendre, en vain, mon amie… Parce que dans mon esprit, complètement noyé par un alcool inconnu, je le voyais bien là le fauteuil…. On ne pouvait pas le louper même ! J’éloignais la difficulté d’un geste précis et net, une nouvelle cuillère du mélange glace, bonbon, alcool directement dans ma bouche, me fichant bien de savoir ce qui allait changer de couleur sur mon corps, je n’étais, de toute façon plus à ça près. J’en ai jamais envoyé ça peut être marrant… j’ignorais même si on pouvait enchanter soi-même n’importe quel papier pour en faire une beuglante. J’en avais vu, entendu, subi souvent, ma « tendre » mère ayant une affection particulière pour ce genre de courrier mais c’était tout. Tu crois qu’on peut en faire avec une étiquette de Whisky cent ans d’âge ? Je regardais la bouteille qui semblait m’appeler, après tout nous ne l’avions même pas ouverte la pauvre ! Par contre pour les dessins je te laisse faire.  Un rond, cinq traits était égal à un bonhomme pour moi, pour le reste j’avais deux mains gauches et pas une pour rattraper l’autre. Mince tu as fait tomber de l’alcool dans son encre?  Enfin… oui les plumes à papote buvaient bien dans un encrier quelconque parfois, enfin je crois. Je n’en étais en réalité plus certaine j’avais personnellement toujours utilisé des plumes autoencreur et je n’étais pas une experte surtout pas à la fin d’une soirée arrosée comme aujourd’hui. J’avais l’étrange impression que cette soirée dérivait tranquillement vers le grand n’importe quoi mais l‘alcool aidant j’étais plutôt d’humeur joyeuse et insouciante ce qui expliquais sans doute mon sourire un peu niais que j’arborais depuis un petit moment maintenant. C’était à cause de cette histoire de sein et de fesse aussi d’ailleurs, histoire que j’avais bien du mal à cerner. Parce qu’à bien y regarder je ne voyais vraiment pas de différence notable sur la taille de la poitrine de mon amie, c’était comme si elle me demandait de faire la différence entre une guerre gobeline et... une autre guerre gobeline, moi et l’histoire de la magie! Bref une fois rassurée de savoir ma propre paire toujours à sa place je pouvais au moins tenter de compatir un minimum à la perte désastreuse de mon amie. Du moins je tentais de compatir, vraiment, j’y mettais tout mon petit coeur mais... tout allait de travers. Elle voulait les retrouver tout de suite et je n’étais pas très douée dans ce genre de recherche. Tu veux que j’appelle Aramis pour qu’il lance une recherche? il est discret comme garçon, c’est son boulot... ou quelqu’un de la brigade magique, j’pense pas que toute son équipe de tireur d’élite soit très utile. Même Aramis serait sans doute parfaitement inutile mais passons, il y avait de toute façon peu de cohérence dans nos échanges. Et Nyssandra se jette sur la table basse... alors que mes yeux s’arrondissent largement sous la surprise. Un murmure échappe à mon contrôle ainsi qu’une moue un peu triste. Han merde les bonbons...    Je secouais légèrement la tête, tentant de remettre mes idées en place, afin d’arriver près de mon amie dans un mouvement d’une grâce infinie, du genre de celle d’une licorne venant de découvrir ses quatre pattes. ça va Nyss?? T’as mal ou? Tes bras... Faut... Je balai du regard la pièce et attrape un pot de glace qui commençait à se déverser sur le sol. Faut mettre de la glace dessus sinon tu vas avoir des bleus. Et, bien sûr n’attendant pas sa permission ma main s’engouffre dans le pot de glace pour en sortir une espèce de boule informe qui glaçait (mouhaha jeu de mot bien pourri) que je posais sur le coude de Nyssandra qui commençait déjà à bleuir. La glace c’est bon pour tout! Foi d’ivrogne...
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Mauvaises filles de bonne famille

Les âmes tranquilles sont comme le vaisseau d'Ulysse :
à fond de cale, elles renferment des outres pleines de
tous les autans furieux ; qu'un accident en crève une,
et le vaisseau tournoie et des abîmes s'entr'ouvrent.
3 AVRIL 2002 ; #Gwenandra 1
« Tu crois qu’on peut en faire avec une étiquette de Whisky cent ans d’âge ? » Du bout des doigts, Nyssandra retourne l'étiquette une fois. Deux fois. Regarde intensément, et recommence. « L'anglais dessus est un peu vi-vieux. Mais le dragon l'est aussi. Entre vieilleries, ils vont se comprendre. »

Ou pas.
Surtout si, au lendemain, la Beuglante est trop occupée à leur hurler dessus en vieil anglais (ou en autre chose, les mots ne sont pas vraiment clairs, on dirait une variante bourrée de l'anglais).

« Hhhhmmmm. » Un verre vide, lancé très approximativement vers la Beuglante, alla s'exploser contre le plancher. « Screugneugneu.... mnmhm, silenceeeee... » Et qu'on éteigne la lumière aussi, par la barbe de Merlin. Des gens dorment ici ! Avec un grognement incompréhensible, la dormeuse se retourne, faisant dos aux rayons que la grande verrière ne filtre pas. « AIE. » Couine-t-elle quand son pied s'explose contre le pied de la table basse. Et péniblement, un oeil kamikaze s'ouvre avant de rabattre bien vite la paupière de nouveau et de se réfugier dans le creux d'un bras-coussin. « Mhhh. » Ce Soleil n'est pas si mal. Chauffant et tout. Alors elle gigote un peu, exposant ses jambes aux rayons avec un marmonnment satisfait et déjà prête à s'endormir de nouveau. « Ouh~ Ouh~ » C'est sans compter le royal piaf, bien évidemment, qui s'obstine à lui picorer les cheveux avec insistance. « Va-t-en. » Couine-t-elle en cherchant à cacher son crâne sensible au bec impérial du Petit Duc. « Ouh~ Ouh~ .... Ouh ! » « MAIS TU ME FAIS MAL, SALE PIAF. » S'offusque la Ollivander en se redressant d'un coup (oubliant dans sa très juste colère qu'elle vient de lancer sur le pauvre messager une coupe poisseuse et collante) Non mais de toute façon, elle l'a loupé, alors son coup de bec était totalement injustifié. (Absolument révoltant, non ? peuh.)

Oubliant aussi que la nausée sournoise et traîtresse n'attendait que de la voir quitter son immobilité pour frapper et lui retourner le coeur. « Ghn. » Gémit-elle, devenue soudainement pâle en lisant le parchemin qu'Avalon lui a lâché en pleine figure avant de s'envoler avec ululement indigné... et surtout le carnage que sont devenus les cheveux de son amie. Désormais d'un blond platine. Et les ongles. Verts et marrons. Merlin, ce n'était pas un rêve ? Et avec angoisse, Nyssandra ne peut s'empêcher de glisser un regard vers sa poitrine nue qui, bien que toujours aussi désespéremment menue, est bien à sa place (Morgane, merci). Titubante sur ses jambes flagogeantes, c'est sur ses genoux plus que sur ses pieds qu'elle rejoint une Gwen endormie et la secoue doucement. « Gwen ? devant le manque de réaction de son amie, Nyssandra la secoue un peu plus fort en insistant : Gwen ... on a un problème. » Et ce n'est qu'en voyant son invitée papillonner des yeux qu'elle réalise à quel point elles ont un problème.

Pour sûr, les yeux orange, ça ne va pas être très assorti avec le thème "Traditions sorcières & Belle Epoque" du shooting auquel elles sont déjà en retard d'une bonne heure.
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La beuglante, le hibou, aucun de ses sons ne m’avait réveillé. Allongée à même le sol, la tête enfouie dans le legging que j’avais récupérer Merlin seul sait comment, la main gauche dans un pot de glace vide, les jambes sous le canapé –je m’en étais visiblement servie de couverture puisque je ne portais qu’une culotte- j’étais profondément endormie. Incapable de réagir aux sons, à la lumière qui m’entourait. Jusqu’à ce que mon estomac ne tangue, d’abord légèrement puis avec une violence inouïe, du moins pour quelqu’un se réveillant avec une gueule de bois mémorable. Je n’ouvrais pas les yeux, j’en étais incapable, je repoussais juste l’assaillante avec ma main –celle qui n’était pas dans le pot de glace-, la cherchant à tâtons avant de la secouer devant elle pour la faire cesser ses actes douloureux pour ma tête et mon ventre. Je passais ma langue sur mes lèvres, avalais deux, trois fois ma salive avant que d’un ton aussi pâteux que l’était ma bouche je l’avertissais. Faut pas faire ça…   Je tentais de faire le point, ouvrir un œil. Faut pas me secouer, j’ai l’impression d’être sur un bateau… et, crois-moi, tu veux pas que je sois sur un bateau. J’avais l’estomac au bord des lèvres et l’impression que l’orchestre anglais au grand complet répétait dans ma tête, et Morgane savait qu’ils s’évertuaient à être les plus mauvais possible. Je papillonnais des yeux pour au final n’en ouvrir qu’un, à moitié. Je me redressais, lentement récupérant mes jambes et m’adossant au canapé. Je dégageais d’un geste un peu brusque le pot de glace en grimaçant. J’avais les doigts tout collés. J’ouvrais enfin les deux yeux et tournais mon attention sur mon amie. WOW. Fut la seule chose à peu près sensé qui quitta les lèvres en voyant la tête de Nyssandra. Je balayais la pièce du regard, grimaçant en découvrant l’étendu des dégâts. Notre soirée faisait définitivement partie des plus arrosées-la faute aux mélanges-, la preuve en était que je ne me souvenais même plus avoir récupérer le legging sur lequel j’étais en train de m’essuyer la main. Je retournais mon attention sur Nyssandra dont les prunelles roses me tirèrent un sourire. Voilà une soirée…. Haute en couleur… Mon regard se posa sur la lettre qu’elle avait en main. C’est ça, le problème ? Dire que j’avais oublié le shooting serait une grossière erreur, le fait est que j’étais à mille lieux de m’en souvenirs, pas même une bribe, RIEN. Alors pour le moment j’étais plutôt amusée par la situation d’ailleurs je jouais avec une de mes mèches de cheveux qui brillaient avec le soleil. Regarde, j’ai des reflets roux… ça me va bien ? C’était la toute première fois que ma longue tignasse arborait une autre couleur que mon brun naturel je me devais d’en profiter le temps que ça durerait. J’ouvrais la bouche et la refermait, ayant sincèrement du mal à faire disparaitre un mauvais gout. On a besoin de café… Un litre, peut-être deux… de préférence directement dans mon système sanguin afin de faire de moi autre chose que cette loque informe et poisseuse. … et d’une douche. Je lui montrais ma main et plus précisément mes doigts. J'avais bien du mal à décoller mes doigts les uns des autres. L'eau bien chaude et une potion nettoyante suffiraient peut-être à ôter les drôles de couleurs que nous portions l’une comme l’autre. Je passais ma main sur mon visage, tentant vainement de paraître un peu plus réveillée, un peu plus humaine.  Il te reste des potions pour… les migraines ?   Oui voilà, appelons ça une migraine. J’avais l’irrépressible envie de tenter l’impossible, escalader le canapé et m’effondrer dedans pour y finir ma nuit ou plutôt ma journée… oui voilà, demain matin j’aurai repris mes esprits.
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Les âmes tranquilles sont comme le vaisseau d'Ulysse :
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3 AVRIL 2002 ; #Gwenandra 1
« WOW. » Non, pas WOW. Nyssandra est à deux doigts de faire un infractus tellement la situation est catastrophique. Elles sont déjà bien trop en retard pour être fashionably late, il y a fort à parier qu’elles le seront plus encore (et au-delà, vu le désastre colorimétrique qu’elles sont) et si elles annulent en même temps, il est certain que ça va jaser et que leurs images vont en pâtir. « Voilà une soirée…. Haute en couleur… » La journaliste agite avec impatience la missive sous le nez de son amie, espérant la faire réagir (de préférence, paniquer, histoire de jouer un peu la carte de la solidarité). « C’est ça, le problème ? » Malheureusement pour elle, le flegme de Guenièvre n’arrive pas à apaiser le profond sentiment d’anxiété qui tord les trilles de Nyssandra. C’est même tout le contraire à mesure que fusent les réflexions de son amie, et que la chroniqueuse se sent de plus en plus seule : « Regarde, j’ai des reflets roux… ça me va bien ? »Gros froncement de sourcils. Bien sûr que non, ça ne va pas du tout. On peut même dire que « c’est une catastrophe ! » comme elle le couine avec désespoir.

« On a besoin de café… » Oui, voilà. Du café. Et un antidote aussi. Dans un verre. Ou une tasse de café, puisque Gwen insiste. Nyssandra s’empare d’une bouteille, probablement celle qu’elles ont bue vu la quantité restante d’alcool. Avec dépit, la brunette en renifle le contenu comme s’il allait lui révéler la solution.  « … et d’une douche. » Au-dessus du regard dubitatif, le sourcil s’arque, tout aussi peu convaincu. « Je ne suis pas sûre que la douche suffise à faire partir nos couleurs. » Avant que Gwen n’agite sa main poisseuse sous ses yeux, déclenchant une grimace dégoûtée chez Nyssandra. « Yerk. » – il faudrait d’ailleurs qu’elle range rapidement le salon, ce désordre lui donnait plus la nausée que sa gueule de bois. « Il te reste des potions pour… les migraines ? » Elle acquiesce, aidant Gwen à se relever (tout en tanguant encore un peu de son côté) comme pour l’encourager à aller prendre la douche. Vite. (tic tac tic tac – elles sont en retard) « Dans l’armoire à potions de la salle de bain. A côté des potions nettoyantes, justement. » A son ton, elle n’est pas vraiment convaincue que ça parte, même avec les potions ; et d’ailleurs, elle n’a pas particulièrement envie d’étaler la potion sur ses yeux pour essayer (ceci dit, si Gwen est volontaire …). « Et dépêche-toi, on est déjà en retard pour le shooting, lui intime-t-elle, la poussant doucement vers les escaliers : je vais demander à Eris de nous trouver une excuse. » Eris saura bien quoi raconter, et peu importe ce que c’est, mieux vaut un mensonge de sa meilleure amie plutôt que la vérité (ça rend plutôt mal pour l’image, même si cela fait des années que Nyssandra n’a plus exactement une réputation de fille de bonne famille). Et c’est un service qu’elle ne manquera pas de payer en mojitos remplis de gratitude.
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