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sujet; [MISSION] Aucune « Cheminetta Falsa » ne sera acceptée…

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[MISSION] Aucune « Cheminetta Falsa » ne sera acceptée…  - Page 2 Empty
Nul doute que j’avais bien entamé la patience légendaire du professeur Carrow. Son « soit » ne me surpris pas une seconde pas plus que son mouvement rapide du poignet que je connaissais bien. Il n’était bon qu’à ça. Il aimait ça. D’ailleurs j’avais esquissé un sourire lorsqu’il me félicita pour mon laïus, sourire qui se métamorphosa bien vite en une grimace de douleur. Mon corps tombant lourdement sur le sol et se tordant de douleur. Rapidement, instinctivement le corps reprend une position fœtale comme si la douleur pouvait s’atténuer de cette façon. Quelques gémissements s’échappent de mes lèvres. Aucun cri, au non, pas parce que je refuse de lui faire ce plaisir mais parce qu’ils sont bloqués dans ma gorge. Mon esprit, mon corps et mon cœur ne souhaite qu’une chose, que cela cesse même si la vie elle-même doit me quitter pour cela. Une dizaine de seconde, une éternité. On ne s’habitue pas au Doloris, on le subit toujours avec la même hantise, la même peine, la même souffrance. Ce n’est pas le premier que je reçois, ce ne sera sans doute pas le dernier. Au fond il est même presque le moins douloureux de ceux que j’ai pu recevoir. Parce que c’est un plaisir pour son propriétaire. Il aime voir souffrir ses victimes mais il ne me hait pas, non il ne me connait pas encore assez pour ça. Un jour je lui donnerai l’occasion de réitérer son geste en ayant pleine conscience de qui je suis réellement. Ce jour-là mon but ne sera pas de l’éloigner. La baguette de ma mère ou celle de Davius font plus mal encore, le sort est plus puissant parce qu’habiter d’une haine réelle, profonde. Si le degré est moindre les effets restent dévastateurs et mes yeux se ferment lorsque le sort cesse. Poupée de chiffon allongée sur le sol, incapable de bouger, à peine capable de reprendre une respiration. Je vois son sourire satisfait dans mon esprit et je l’entends nous donner 10 minutes… c’est tout ce qu’il nous fallait. Le sorcier s’éloigne et Lancelot me rejoint au sol. Il m’aide à m’asseoir et je grimace de douleur. Chaque muscle semble me rappeler leurs existences ce qui est loin d’être agréable. J’ouvre mes yeux et tente un maigre sourire pour rassurer mon jeune ami qui semble plus anéanti que moi. Non, sans une certaine douleur, je lève le bras et pose en douceur mes doigts sur ses lèvres l’invitant au silence. Calme toi…Bryn… ça va aller…   Je respire un peu mieux même si mes poumons me brulent comme s’ils avaient passés des heures comprimés. Je dois agir, réagir être le soutient de Lancelot et pas la cause de sa peine. J’ai l’impression que l’histoire se répété, je vois Aramis face à Gwen qui s’excuse de ne pas avoir arrêté notre mère… Une fois encore je dois me montrer forte alors qu’au fond, me laisser m’endormir serait tellement plus simple…. Qu’on me retrouve et qu’on me tue. Souvent cette pensée me traverse l’esprit… trop souvent. Du bout des doigts j’essuie une larme sur sa joue. Il n’est pas responsable de ce qui vient de se passer, j’étais parfaitement consciente que Carrow agirait ainsi…. Je suis peut-être tout simplement maso… cela expliquerait beaucoup de choses. On va trouver, ou je ne m’appelle plus Felix.   Il m’aide à me relever et je tente de faire bonne figure, m’appuyant sur lui et sur le mur pour être plus stable. J’observe la gargouille, c’est elle qui aime les confiseries mais ce sont bien les Directeurs qui choisissent quelle sucrerie et pour combien de temps… Lancelot est buté, il ne connait que l’impitoyable directeur, pas l’homme qui se cache derrière ses robes de sorciers sombre. Patacitrouille ! Fondant du chaudron ! Chocoballes !     Les paroles de Severus me reviennent en tête « tu n’aimeras sans doute pas ça » avait il dit concernant le mot de passe… moi qui mangeait de tout je n’étais guère avancé. Et puis, bien sûr, l’évidence, du moins pour moi. Fizwizbiz !   Je suis allergique aux Billywig et donc incapable de déguster cette friandise. Severus avait modifié le mot de passe pour moi… Et la gargouille ouvre le chemin, nous laissant monter sur une de ses marches qui, sans effort, nous mène au bureau du directeur.  Montons, vite.   Facile à dire mais l’exécution est déjà plus hasardeuse, heureusement que ces marches montent seules. Nous étions à présent en « sécurité » dans le bureau de Severus. Avec l’aide de Lancelot nous poussions la porte. Peu de chose avaient changé dans ce bureau.  Peux-tu m’aider à monter près du bureau, je pourrais commencer les recherches là-bas pendant que tu t’occuperas du reste de la pièce.   Je pourrais ainsi reprendre, je l’espérais, assez de souffle pour me mouvoir plus aisément. La poudre doit être dans un récipient… un sac… si tu vois quelque chose d’intéressant n’hésites pas, on ne va pas revenir de sitôt.   Non, si je pouvais éviter les doloris je m’en passais fort bien –au fond pas si maso que ça-.
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Bien que Guenièvre l’ait enjoint au silence, d’un doigt délicatement posé sur ses lèvres, il a continué à bredouiller ses excuses, incapable de se retenir. Incapable de ne pas se sentir coupable, surtout. Bien qu’elle ait séché une de ses larmes, il n’a pas pu les empêcher de couler, à travers ses sanglots plus ou moins maîtrisés, plus ou moins silencieux. Alors qu’il se fâche contre sa propre stupidité, quelle idée de frapper dans une statue en pierre en pensant que ça allait la faire bouger, il sent les larmes sécher sur ses joues. Elle est gentille. Guenièvre est gentille. Il est content qu’elle soit là.
Gentille et avec plus de foi en le maître des potions, d’ailleurs. « Patacitrouille ! Fondant du chaudron ! Chocoballes ! Plume en s-sucre ? Dragées s-surprises ? Fizwizbiz ! » C’est la jeune femme qui le dernier mot, le mot magique qui anime enfin la gargouille. L’expression encore défaite du Lovett devient plus enthousiaste, contente, et il acquiesce au « Montons, vite » ajouté par la Lestrange. Pas de temps à perdre. Pas le temps d’attendre que Snape revienne… ou pire, Amycus Carrow, peut-être même accompagné d’Alecto.

Snape aime les Fizwizbiz.

C’est une révélation qui le laisse songeur, alors qu’ils montent prudemment l’escalier en colimaçon jusqu’au bureau du directeur, Guenièvre appuyée contre lui, le contrecoup du Doloris se faisant encore sentir. Ainsi donc, il a des goûts… normaux ? Il mange vraiment des friandises ? Certes, c’est la statue qui aime les sucreries, mais tout de même…
Le bureau de Snape n’est pas aussi austère et sombre que ce qu’il a pu imaginer. Il n’a jamais eu à entrer dans son bureau, du temps où il était élève, et n’a jamais mis les pieds dans le bureau du directeur. Il l’imaginait… enfin, comme vous pouvez le penser. Avec des tentures noires et des chandeliers recouverts de toiles d’araignée, ambiance chauve-souris des cachots, ou des bannières de Serpentard partout. Ou la tête de Dumbledore empaillée, tiens. C’est plutôt sobre, bien décoré, tranquille. Tous les portraits des directeurs semblent endormis, y compris Dumbledore. « Peux-tu m’aider à monter près du bureau, je pourrais commencer les recherches là-bas pendant que tu t’occuperas du reste de la pièce. La poudre doit être dans un récipient… un sac… si tu vois quelque chose d’intéressant n’hésites pas, on ne va pas revenir de sitôt. Compris. » Lancelot aide la petite blonde à aller jusqu’au bureau, la soutenant avec précaution, et une fois s’être assuré visuellement qu’elle tenait à peu près sur ses pieds, il va directement vers la cheminée. C’est forcément le premier endroit où chercher, même si ça peut sembler trop simple.

Le manteau de la cheminée est nu ; il y a bien un vase en verre, mais celui-ci est vide, sans aucune trace de Poudre de Cheminette, ni de quoi que ce soit, sa transparence montrant bien qu’il est vide. Chez lui, ils mettaient cela dans un vase… et son père en gardait toujours une poignée sur lui, dans un sac en velours. L’insurgé ouvre un petit meuble en bois, dont il ouvre les portes et les tiroirs, pour se retrouver devant… rien. Rien du tout. C’est ridicule. Désarçonné, il ferme les portes du meuble pour les rouvrir. Toujours rien. Lorsqu’il se dirige vers une armoire, dont la vitrine sombre l’empêche de voir ce se trouve à l’intérieur, c’est pour la trouver également vide. Non mais c’est à marcher sur la tête, ce truc. Snape aurait un bureau entièrement vide ? Uniquement comme… démonstration ? Façade ? « Je ne comprends pas. » Un petit commentaire pour lui-même, les sourcils froncés, ses dents mordillant ses lèvres. Pourquoi n’y a-t-il rien ? Il risque un regard derrière l’armoire, à la recherche d’un mécanisme quelconque (menant vers une armoire à double fond, ou vers une pièce secrète), mais rien ne lui semble anormal, si ce n’est qu’il n’y a rien dans cette pièce.
L’Audacieux rouvre la porte de l’armoire et tend la main pour taper le fond de celle-ci, gardant son idée de double-fond, mais sa main accroche quelque chose qu’il ne voit pas et un objet de cristal vient subitement s’échouer à ses pieds, l’entourant d’une mer d’éclats de cristal. Mais il ne… il n’y a… il n’y avait rien ! Il observe ses pieds, les yeux ronds, puis l’armoire, puis ses pieds. Toujours rien. Sa baguette sort de sa poche et d’un « Reparo » efficace (vu qu’il casse tout ce qu’il touche, ça a été le premier sort qu’on s’est assuré de lui enseigner de nouveau, chez les insurgés, et il le maîtrise à la perfection), il répare ce qui est une fiole vide. Qui tremble un peu entre ses mains quand il la prend, pour la poser à l’endroit où elle… n’était pas. Pour qu’elle disparaisse aussitôt posée sur la tablette de l’armoire. Une illusion, tout simplement. « Ingénieux, n’est-ce pas ? » Le commentaire est dit d’une voix douce, qu’il reconnaît comme étant celle du professeur Dumbledore, mais quand il se retourne pour regarder son tableau, celui-ci est encore endormi… quoique le mince sourire est nouveau.

Lancelot retourne vivement au manteau de la cheminée et plonge d’un coup sa main dans le vase en verre, enfonçant ses doigts dans un sable froid, très fin, chantant sous ses doigts, et quand il ressort sa main, c’est pour trouver ses doigts couverts de poudre étincelante aux reflets verts. « Je l’ai ! » Son exclamation est un peu forte, un peu excitée. Pas besoin de rester ici plus longtemps !
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J’étais surprise sans l’être d’avoir réussi à trouver le mot de passe pour parvenir jusqu’au bureau. Lancelot, lui semblait s’en remettre avec difficultés, trouvant sans doute le professeur de potion maintenant Directeur bien trop « normal » à son goût. Severus était un sorcier, un maître des potions de génie, un sorcier doué mais un homme avant tout. Un homme avec des goûts loin d’être aussi sombre qu’il n’y paraissait. Je suis et serais sans doute toujours celle qui prendra sa défense, celle qui le connait le mieux malgré tous ses secrets, ses mensonges… Nous en avions tellement en commun que je ne pouvais que comprendre la nécessité d’une telle carapace.  Une fois à l’intérieur nous devions être rapides et efficace. Je ne craignais pas que Severus pénètre tout de suite dans son bureau, non ce qui m’inquiétait déjà c’était la façon dont nous sortirions de cet endroit. Si j’avais été seule, nulle doute que j’aurai serpenté jusqu’à pré au lard sans me faire repérer mais voilà nous étions deux et la tâche s’avérait plus ardue. Je tentais malgré tout de ne pas trop penser à cela alors que Lancelot m’aidait à parvenir jusqu’au bureau. Je pris place dans le siège directoriale, fort confortable au demeurant, avant de farfouillé sur le bureau. Plume, encre, parchemins, jusque-là rien d’anormal, rien de tape à l’œil. J’ouvrais les tiroirs un a un… vides, tous. J’observais Lancelot qui s’interrogeait lui aussi sur l’aspect ridicule de la situation. Nous n’étions tout de même pas dans un bureau vide Non d’une gargouille ! Je plongeais ma main dans le premier tiroir y découvrant quelques dossiers d’étudiants, rien d’extraordinaire en soit, je n’avais pas le temps de jouer les curieuse pour savoir qui ils étaient et pourquoi ils se trouvaient ici. Des fioles dans le second, non étiquetés elle ne serait pas d’une grande aide, je les reposais donc. Divers papiers dans le troisième que je lisais en diagonale, rien de passionnant et surtout rien d’utile. Je me laissais tomber dans le fauteuil soupirant lourdement. J’observais le petit manège des tableaux et de Lancelot. Je savais qu’il y avait d’autres choses à trouver ici, des choses utiles pour aider les insurgés à reprendre Poudlard… Je tentais de me rappeler mot pour mot ma conversation avec Severus « installes toi et réfléchi »… je n’aimais pas ses petits jeux de pistes, nous n’avions pas de temps à perdre. D’agacement je lançais mon pied devant moi et il heurta le fond du bureau, lui aussi rendu invisible par quelques sortilèges. Je me mettais à quatre pattes pour que ma main puisse sentir le bois et surtout découvrir ce qu’il cachait ! A l’aide de ma baguette j’arrivais à décrocher une simple pochette en cuir souple. En ouvrant celle-ci je découvrais des parchemins vieillis par le temps. Ce n’était pas de l’anglais enfin… si mais pas vraiment de l’anglais que nous utilisions actuellement, ajouté à cela le latin et j’en avais pour des jours, voir des semaines de recherches pour traduire tout cela. Je me redressais, posant la pochette sur le bureau. Trop prise par ma trouvaille, je n’avais pas fait attention à Lancelot qui avait trouvé ce que nous étions venu chercher. Un jour ma curiosité me perdrait. Mes doigts glissèrent sur le papier effleurant l’écusson de l’école. Lan…Bryn. Viens voir.   Nous emporterions ces parchemins c’était une certitude, Severus les avaient placés là à mon intention. Ils seraient donc utiles aux insurgés. Une fois que mon partenaire eut effleuré du regard les parchemins je les remettais dans la pochette que j’enfouissais dans mon sac en bandoulière. Tu as trouvé la poudre ? Oui, bien sûr qu’il l’avait trouvé, il était doué le petit !  Tu peux tout mettre dans ton sac, il est ensorcelé pour porter des charges bien plus lourdes et bien plus encombrantes. Mon regard se posa une seconde sur une horloge, le temps s’égrenait trop vite, nous devions partir avant que la potion ne fasse plus effet, avant que quelqu’un puisse nous reconnaître en ces lieux.
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Son exclamation a enterré la demande de Guenièvre de venir la rejoindre, mais ce n’est pas long avant qu’il comprenne qu’elle est satisfaite de ce qu’il a fait. Et qu’il comprenne qu’elle a aussi trouvé quelque chose d’important – de vieux parchemins qui peuvent leur être utiles (tout peut leur être utile, en vérité). Petit problème : comment transporter la poudre ? Il pensait que ce serait peut-être dans une pochette, ou dans, euh, un pot avec un couvercle avec un potentiel pour être scellé. « Tu peux tout mettre dans ton sac, il est ensorcelé pour porter des charges bien plus lourdes et bien plus encombrantes. » Ha, pour sûr, ça répond à son interrogation. Il faudrait seulement qu’il puisse… boucher le vase, histoire de ne pas inonder le sac avec la poudre si précieuse. Franchement, ce serait ballot, de la perdre ainsi.
Le Serpentard retire sa chaussure, puis sa chaussette (trouée), en fait une boule et la fourre dans le vase. Voilà, c’est mieux que rien. Il remet maladroitement sa chaussure avant de fourrer le vase dans son sac si précieux et d’aller à côté de Guenièvre. Il est déçu de trouver la pochette déjà rangée, il aurait voulu regarder les parchemins plus attentivement, mais ils en auront tout le temps une fois qu’ils seront sortis d’ici.

À vrai dire, il préfère nettement ne pas les regarder maintenant et plutôt les regarder quand ils seront loin de Poudlard.
Question de sécurité, voyez-vous.

Lancelot regarde l’horloge, dans un coup d’œil commun avec sa compagne – un coup d’œil qui lui révèle les mêmes choses qu’à elle. Soit qu’ils doivent impérativement foutre le camp. Ils ont à peu près prévu un plan pour entrer, mais pour sortir, c’est toujours plus complexe. Alors, le jeune homme brode sur l’idée de départ – retourner à Pré-au-Lard – tout en ajustant son sac sur son épaule, descendant les marches du bureau de Snape : « On peut dire qu’on a oublié quelque chose à Pré-au-Lard, tu sais un… cadeau, que je t’ai fait. Un bijou. Et c’est… très important, parce que c’est ta… ta bague de fiançailles. » Il aimerait bien ne pas rougir encore, en disant cela, mais c’est peine perdue : rouge comme une tomate, le galopin. Je l’ai prise trop petite pour ton doigt, alors le joaillier la taillait pendant notre visite et… et on a oublié de la reprendre. Tu peux même me frapper et m’engueuler, tiens, parce que je n’y ai pas pensé. » Il prend la main de la blonde et passe la gargouille – personne dans le corridor – pour se diriger à nouveau vers leur passage secret. Son pas est empressé, nerveux, ses enjambées trop grandes pour la taille de Guenièvre/Felicia, au point qu’il la traîne presque derrière lui. Les Carrow. Ils ne doivent pas les croiser. Pas avant qu’ils soient rendus aux portes de Poudlard, pas avant qu’ils puissent assommer les Mangemorts de leur fausse engueulade amoureuse.
Son bavardage continue pendant qu’ils descendent dans l’escalier, pliés en deux (il se plierait en trois, ou en quatre, même), expression nette de son anxiété : « Et moi, je te dirais que c’est toi l’heureuse fiancée, donc si tu… si tu tenais vraiment à moi… tu y aurais pensé toute seule. De retour au rez-de-chaussée. Leur marche est toujours aussi vive. L’heure coule, s’écoule. Il aurait dû prendre la corne d’oni, oui, cette foutue corne qu’il oublie toujours dans ses affaires, cachée, la corne dangereuse que Six n’aime pas. Il aurait dû la prendre ! Et on règlerait ça en disant, D'ACCORD, alors, allons la chercher ENSEMBLE à Pré-au-Lard ! »

Il a brusquement élevé la voix et imité la colère, prenant son meilleur accent gallois. Un Mangemort, droit devant eux, arrivé comme par magie (hm). Le surprenant dans l’élaboration de son plan. C’est le moment pour un peu de théâtre, encore, non ?
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Nous n’avons pas de temps à perdre, bientôt la potion n’aura plus l’effet escompté et si je pouvais parfaitement disparaitre ce n’était pas le cas de mon jeune ami. Il avait trouvé la poudre de cheminette et je venais de tomber sur ces parchemins précieux, nous avions plus qu’il nous en fallait pour aider les insurgés. Je pose mon regard sur lui alors qu’il retire sa chaussure. Un haussement de sourcil plus tard je comprends ou il veut en venir et esquisse un sourire. C’est une bonne idée, un très bon moyen de perdre le minimum de poudre. Mon regard croise les portraits des directeurs. L’un d’entre eux aurait peut-être les réponses à mes questions. Severus avait une grande confiance en Dumbledore, il lui avait sans doute parler de son arrangement avec ma mère, de moi, de mes parents biologique... Ou, alors il ignorait tout et je perdais encore mon temps à imaginer obtenir des informations... Le temps, nous en n’avions pas. Je devais me reprendre, je n’étais pas là pour moi et surtout je n’étais pas seule. Lancelot à côté de moi ne devait pas comprendre mon hésitation, j’esquissais un sourire pour le réconforter. Je ne l’abandonnerai pas. Je refermais d’un geste rapide ma sacoche et m’engageais dans les escaliers. Une bague de fiançailles? Ne vas tu pas un peu vite mon coeur?  Annonçais-je en plaisantant pour détendre l’atmosphère. Descendant les escaliers je n’avais pas fait attention à son teint écarlate, trop occupée à veiller à ce que personne ne soit près de la gargouille, surtout pas un Carrow. Me prendre un doloris était une chose mais je ne souhaitais pas particulièrement réitérer l’expérience.  C’est une bonne idée pour la bague et compte sur moi pour les cris et les larmes de crocodile.   En revanche pour ce qui était de le frapper je n’en ferais rien. j’imaginais Felix maîtrisant, tout comme moi à son âge, cette douce fragilité qui plaisait tant aux garçons. mes doigts s’entrelacent à ceux du jeune homme et je tente de le suivre. Je cours presque derrière lui manquant par deux fois de trébucher. Il est anxieux, il veut déguerpir d’ici au plus vite et je ne peux que le comprendre alors je presse le pas à mon tour. Heureusement, les escaliers ralentissent notre course. La descente me semble plus courte que la montée, sans doute parce que Peeves ne nous ralenti pas. Je te répondrais que c’est aux hommes de penser à cela et que malgré tout l’amour que je te porte je suis plus que surprise que TU ais oublié le symbole de notre union prochaine...   Au fond c’était bien toujours le problème des hommes.... Voilà nous avions les grandes lignes de notre jolie mascarade. Sauf que bien sur rien n’allait parfaitement droit. Très souvent quand un plan était élaboré tout partait de travers et alors qu’il terminait notre conversation imaginaire je reconnaissais les traits d’un cousin d’Eris, mon amie. Un mangemort à Poudlard, dans l’absolu rien de surprenant mais pourquoi fallait il que ce soit lui? Il me connaissait, du moins assez pour me reconnaitre... et il venait d’entendre la fin de notre merveilleux petit plan. Agir, vite... agir... dans un geste vif je plaquais Lancelot contre le mur.  Ensemble pour toujours.   Et je l’embrassais, ce genre de baiser qu’un petit couple d’ados s’échanges à tout bout de champ. Ainsi coincé contre lui j’espérais qu’il allait passer son chemin, laisser les deux amoureux transit tranquille. C’était sans doute bien mal le connaître. J’avais sans doute fait le mauvais choix car nous perdions un temps précieux et je ne savais absolument pas combien de temps encore la potion ferait effet. Il se dirigeait droit sur nous, le bruit de pas se rapprochait... j’étais dans l’impasse mais mon corps faisait bouclier contre celui de Lancelot et je maintenais ma baguette fermement dans la poche de ma cape prête à parer toute éventualité.
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Il a presque crû que la discussion, farfelue au demeurant, avec Guenièvre allait les sauver. Qu'énoncer le plan allait les sauver, sans qu'il y ait aucun ennemi à rencontrer, aucun problème, que le simple fait d'en parler allait chasser le mauvais sort. Mais comme on dit : parlez de malheurs et ils arriveront à coup sûr. Ici, sous la forme d'un Mangemort à l'air filou et au teint brun, dont Lancelot ne connaissait pas la qualité de l'ouïe. Quelle partie de leur discours a-t-il entendu? Uniquement ses dernières paroles, destinées aux oreilles des curieux, ou l'ensemble de la chose ?
Lui a à peine le temps de réfléchir. Avant que sa camarade soit plus rapide que lui et le plaque contre un mur, dans un geste pour le moins vif et fort, lui susurrant un : « Ensemble pour toujours. » Un commentaire aussitôt suivi d'un baiser et d'une subite disparition de l'esprit de Lancelot, ainsi que de toute capacité de réflexion.

L'esprit perdu dans un tourbillon de pensées et de vide, où rien d'autre ne se passe que les lèvres de Guenièvre Lestrange sur les siennes. Où rien ne fonctionne, si ce ne sont toutes les capacités lui permettant d'interagir avec les lèvres de Guenièvre Lestrange sur les siennes.

Ça et des questions idiotes.

(est-ce que j'embrasse bien ?)
(comment sont mes lèvres ?)
(les siennes sont tellement douces)
(et chaudes)
(et ça, est-ce ça compte pour mon premier baiser ?)
(...)

« Hé ! Vous ! […] -tendent rien... HÉ ! Repulso ! »

Le sort frappe Lancelot, qui est jeté plus loin et tombe ainsi au sol, les bras serrés autour de son sac à bandoulière, par réflexe. Le baiser s'est brutalement rompu et son ouïe, à lui inefficace pendant toute la durée du baiser, a repris du service. Ainsi que tous ses autres sens, auparavant concentrés dans ses lèvres. C'est le Mangemort invité qui lui a jeté un sort, l'expulsant à distance de la blonde. L'atterrissage est douloureux, il est mal tombé sur son bras, mais le Serpentard se relève lentement pour revenir vers la jeune femme. Le Mangemort les fixe toujours, un gardien de Poudlard à côté de lui, silencieux. Qui est-il ? Pourquoi est-il ici ? Un balai est dans sa main, tenu négligemment. Et Lancelot n'a jamais regardé un objet avec autant de convoitise. Il leur faut ce balai. « Je vous ai demandé ce que vous faisiez ici. La voix est sèche. Deuxième fois qu'on lui demande ce qu'il fait à un endroit. On s'embrassait. Oui, ça, c'est assez évident. On allait retourner à Pré-au-Lard. Y retourner ? Mh. Il n'aurait pas dû employer ce mot. J'ai oublié quelque chose. L'alliance de fiançailles de ma... fiancée. Que c'est adorable, ironise Burke (que Lancelot ne sait pas qu'il est Burke). Il tourne la tête vers son collègue chargé de garder le château. Fisher, fouille-moi ces deux-là et garde-les dans un bureau ensuite. Ordre du Magister, inspection et révision des sortilèges de protection, ainsi que fouilles auxiliaires. Je n'ai pas de temps à perdre avec eux. Je viendrai leur... parler avant de repartir. »

Non. Non non non non non. Ils ne doivent pas être fouillés, absolument pas. Surtout pas maintenant; il sent son corps fourmiller, les douleurs revenir, il sait que la potion ne fait presque plus effet. Déjà ses cheveux doivent blondir, son visage redevenir le sien, lentement, subtilement. Trop rapidement. La porte est proche, si proche. S'ils sortent, ils vont réussir. Il aurait juste à... attraper le balai... Guenièvre est petite et lui-même pas lourd du tout, ils peuvent aller à deux sur le balai. Un Éclair de Feu, il saura les supporter tous les deux jusqu'à un endroit où ils pourront transplaner sans problèmes. « Non. De quel droit nous fouillez-vous ? » Une interrogation faussement furieuse qui fait s'avancer les Mangemorts vers lui, menaçants – et sa baguette de lancer un « Glacius » qui rend subitement le carrelage sous eux effroyablement glissant, glacé, et enveloppe la chaussure de Burke.
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Je n’étais pas assez naïve pour croire que ma petite distraction suffirait à faire partir Melchior… mais gagner du temps pour réfléchir à un plan d’attaque. Un plan ou Lancelot ne risquerait rien. Le repulso lancé rapidement mit fin à toutes mes réflexions et le jeune homme fut envoyé plus loin. Je serre ma baguette machinalement dans ma main prête à user d’un sortilège sur le mangemort, mais je dois me retenir. Je suis Felix, comment aurait-elle réagi ? Je lance un regard noir à Melchior avant de retourner mon attention sur Lancelot, au sol. Bryn !! Comme l’aurait fait la petite amie du jeune homme j’accoure vers lui et l’aide à se relever. ça va ? Il s’est mal réceptionné, j’espère qu’il n’a rien de cassé. Un gout âcre nait dans ma gorge, il ne doit pas être blessé lors de cette mission, je ne me le pardonnerai pas. Les deux hommes se rapprochent de nous. Je dévisage le plus grand, Melchior, l’autre me semble moins dangereux, moins prompt à user de sa baguette. Je croise le regard de Lancelot, il a vu le balais et sans doute compris, lui aussi, qu’il serait notre moyen de transport pour disparaitre. Melchior Burke… pourquoi lui, pourquoi maintenant. Bien sûr, dans le plan parfait et rêvé imaginé par Severus nous n’aurions croisé personne… Un Carrow était déjà bien suffisant et maintenant nous étions face à non pas un mais deux mangemorts. Lancelot répondait aux questions de Melchior et je tentais de continuer notre petit jeu. Tenter la parole avant les sorts. Nous ne pourrions pas être fouillés au retour ? Comprenez-nous bien, nous n’aurons plus acces à la boutique avant la prochaine sortie de pré au lard et je dois essayer cette bague… Fouille-les maintenant. Mes premières mèches brunes apparaissent et je sais déjà qu’il est trop tard, nous ne partirons pas d’ici sans combattre. Lancelot l’a compris aussi et il est le premier à lancer les hostilités. Le gardien sort sa baguette, pas assez vite, avant que d’un expelliarmus informulé je ne le désarme. J’avais raison, il était comme tous ces raffleurs un peu balourd qu’on combat sans trop de difficulté surtout qu’il ne s’attendait pas à ce qu’une élève use d’informulé. Non je n’étais plus étudiante ici et les informulés étaient une habitude maintenant. La baguette du sorcier roulait déjà au sol. Il crachait sa colère en me regardant. Petite garce. Enervé, il balança le balais sur le côté et tenta de  récupérer sa baguette mais d’un mouvement rapide et agile du poignet je lançais un expulso, l’envoyant avec force à la rencontre d’un mur. Assommé il tomba net au sol, un de moins. Tout se passa vite, trop vite, trop occupée avec le gardien j’espérais vainement que le sort de Lancelot avait ralenti Melchior. Je n’eu le temps que de voir l’éclair jaillir de sa baguette et touché le jeune garçon de plein fouet. Endoloris. NON hurlais-je avant de visé à mon tour le sorcier. Endoloris !!! Mais rien… il n’était pas si aisé d’utiliser ce genre de sortilège. Néanmoins mon audace l’a interpelé et nos regards se croisent. A sa surprise je comprends qu’il et bel et bien en face de lui Cedrella et non plus Felix. Il cesse son sort, relâche sa « proie » et son sourire en dit long sur ses intentions, d’ailleurs il ne s’en cache pas. Quelle surprise, Je vais être récompensé d’avoir fait une si jolie prise. Tu n’as fait aucune prise, Melchior, aucune. Et il n’en ferait pas, il ne doit pas en faire, pas maintenant qu’il m’a reconnu, qu’il a mon nom. Il tente de me pétrifier, je parviens à l’esquiver, ses sorts se font plus véloce, plus vorace, certains me frôlent. J’ai une chance, il me veut en vie. Je ne fais que gagner du temps et j’en suis consciente mais si je ne mets pas fin à ce duel d’autres mangemorts arriveront et tout sera perdue. J’en suis capable, je le sais, ne suis-je pas entraîné pour ça ? En moins d’une seconde tout bascule dans mon esprit, Lancelot blessé, mon identité découverte, ce que cela implique… Aramis, Severus, mes ami(e)s… cela ne doit pas arrivé, jamais. Tout mit bout à bout me donne la force nécessaire pour prononcer deux mots, deux simples mots aux effets dévastateurs. Avada kedavra ! Il sourit, mauvais, en entendant les deux premières syllabes, certain que comme le doloris je ne parviendrais pas à mes fins. Mais j’ai en moi trop de douleur, trop de peur et de certitude, trop de haine pour que celle-ci ne s’exprime jamais. Et l’éclair vert le touche en pleine poitrine. Sa vie quitte son corps, celui-ci rejoint le sol dans un bruit sourd. Mes oreilles bourdonnent. Je viens de tuer le cousin d’une de mes meilleures amies. Je viens de tuer. Mon regard ne quitte pas celui, vide du sorcier qui git à présent à mes pieds. Ma main est tremblante mais maintient toujours fermement ma baguette pointée dans le vide à présent. Il est mort et c’est de ma faute, cette fois je suis coupable de plus que de simples mensonges. Je suis pétrifiée par mes actes alors qu’il nous faudrait bouger, agir. M’assurer que Lancelot va bien, récupérer les deux baguettes, le balais et filer d’ici… mais j’en suis incapable. La culpabilité m’a explosé au visage et je reste là, comme une idiote à observer l’homme que je viens de tuer.
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Tout va si rapidement : son sort a été efficace et il ne peut même pas s'en réjouir, se réjouir de comment il a enfin réussi à réagir en situation de stress, se réjouir des fruits portés par les entraînements de Vincianne. Le gardien du château désarmé par Guenièvre, qui l'envoie ensuite dans le mur – et Lancelot se lance vers le balai, sans prendre plus longtemps conscience du Mangemort près d'eux. De celui réellement entraîné, ici en mission, de celui qui ne s'est pas laissé duper par leur Polynectar et leurs petites affaires de faux amoureux. « Endoloris. NON ! » Le sort le frappe de plein fouet. Aucune esquive possible.

Il ne hurle pas.
(crier les attise)
Il mord sa lèvre fort, trop fort, ses dents la traverse d'un côté à l'autre, comme si ce n'était qu'un bout de chair morte.
(crier les satisfait)
Son corps mince se convulse au sol, les membres maigres frappant le carrelage de l'école.
(le silence les désarme)

Le sort arrête.
La douleur également.

Lancelot récupère son souffle par goulées maladroites, précipitées, et s'il se relève sur ses jambes flageolantes, c'est la main si étroitement serrée sur sa baguette que ses ongles ont entamé sa paume. C'est pour mieux retomber sur ses genoux ensuite. Trop faible. Il est retombé sur son bras, sous le coup du Doloris, le même que précédemment. La douleur du Doloris et celle du Polynectar qui cesse de faire effet, de son corps qui redevient tout à fait le sien. Le sang coule sur son menton et tout son corps tremble. Ce n'est pas le pire qu'il ait encaissé. Cela fait longtemps qu'il n'a pas subi de Doloris et la douleur l'a surpris, a rouvert un passé légèrement refermé, bien que jamais tout à fait sans doute, mais ce n'est pas le pire. Il lève sa baguette pour tenir le Mangemort en joue, le dialogue qu'il échange avec Guenièvre atteignant à peine son esprit. Il l'a reconnue, c'est ce qu'il sait. Il ne doit pas partir d'ici. Jamais.
Le Serpentard bouge sa baguette, non pas pour jeter un sort sur Melchior (puisque c'est apparemment son nom), mais pour insonoriser leur périmètre. Chez les Silencieux, ce sont les premiers sorts qu'il a appris (avec le Reparo). Comment insonoriser un endroit, une pièce, un corridor, une bulle dans la forêt, qu'importe. Vu l'emplacement de leur campement, c'est primordial. Et il ne veut pas que d'autres Mangemorts, ou élèves, rappliquent en entendant les bruits du duel. Ses yeux pâles tentent de ne pas quitter Guenièvre, qui se défend très honorablement (il est même vachement impressionné), mais la nervosité est forte. Terrible.

« Ava(par Salazar, qu'est-ce qu'elle)da Kedavra !(fait) »

Il ne s'y attendait pas.
Melchior non plus.
L'éclair vert a frappé sa cible sans hésiter et surtout sans la rater. Le corps de l'homme tombe au sol, une expression encore moqueuse sur le visage, un sourire mauvais. Lancelot entend seulement le corps de Melchior tomber (et ils sont les seuls à l'entendre, oui, il s'en est assuré). Le voit. À la fois mou et raide. Ce n'est pas la première fois qu'il voit la mort, qu'il la voit administrée aussi brutalement, mais le choc est fort.
Guenièvre a tué le Mangemort.
Lancelot réussit à se relever et va auprès de la brunette, qui a récupéré tous ses traits et jusqu'au moindre de ses cheveux sombres. Il essuie le sang de son menton « Miss Le-Les-Guenièvre, il faut y aller. » Elle ne bouge pas, ne répond pas à son bégaiement abasourdi. Son regard reste fixé sur le corps sans vie au sol. Le jeune sorcier va chercher les deux baguettes, qu'il fourre dans son sac en bandoulière, ainsi qu'une poignée de papiers récupérés sur le corps de Melchior. Il prend ensuite le balai, balancé de côté bien plus tôt, et retourne auprès de Guenièvre, qui n'a toujours pas bougé. « Allons-y. » Sa voix lui semble encore distante.

Il entraîne la Serpentard en la tenant par les épaules, jusqu'à ce qu'ils passent les portes de Poudlard. Les sorts d'insonorisation ont apparemment fonctionné, mais ils ne doivent pas rester une seconde de plus. Lancelot enfourche le balai et s'assure que Guenièvre fait de même. « Accroche-toi à moi. » Ça va aller vite. Plus que vite. Il n'a jamais eu vraiment l'occasion d'essayer un Éclair de Feu, à peine de regarder avec envie celui de Julian. C'est... le moment. Un vigoureux coup de pied au sol fait s'élever les deux camarades, qui filent ensuite vers Pré-au-Lard, survolant la Forêt Interdite sans s'arrêter, le vent sifflant violemment dans leurs oreilles. L'ivresse du vol ne se fait même pas sentir, dans l'adrénaline qui court dans les veines du Lovett, qui pense seulement à rentrer, immédiatement. Il sent les mains de Guenièvre, ses bras menues, et son esprit pense seulement à Avada Kedavra. Melchior ne devait pas partir de Poudlard. Jamais.

Sa main gauche quitte le manche du balai et vient serrer celle de Guenièvre, contre sa taille. Une pression douce, puis plus forte. Presque trop.
Ils sont en vie.
Ils ont réussi.

(à quel prix ?)
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