" « Happinness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light. » "
Ron n’avait jamais possédé énormément de choses. Pas entièrement en tout cas. Des vieilles fripes de ses frères aux tentes et repas partagées avec Harry et Hermione, Ron avait vécu dans un système de partage depuis sa naissance. Il maitrisait mal la solitude et encore moins l’obscurité.
Cela faisait quelques jours pourtant qu’il y baignait.
Depuis la découverte de leurs planques et les assauts désastreux, les insurgés avaient explosés comme un épi de mais dans une machine à popcorn. Ron s’était retrouvé seul. Une fois de plus. Comme au pire moment lorsqu’il avait quitté de lui-même ses deux précieux amis. Tout s’était passé trop vite et il avait juste eu le temps d’engendrer les reflexes maintenant ancrés dans son corps qui avait quitté définitivement l’adolescence.
D’abord, survivre. Les basiques : dormir autant qu’on le pouvait, s’abriter, se calmer. Le rouquin n’avait jamais brillé par sa capacité à rester maitre de ces émotions. Il en avait trop, toute éparses, toute volatiles et il était enclin à la colère et à la peur.
Ne pas penser à ses frères. Ne pas penser à Harry ni Hermione.
Ils s’en étaient tirés. Tous. C’était sur. C’était certain. Encore un peu et il les contacterait via son miroir.
Il tâchait d’effacer les images en flash qu’il avait eu de ces quelques heures : le cri d’un camarade qui tombait, le vent tranchant sur la peau, le gout du polynectar roulant sur sa langue, la flamme verdâtre d’un sort jeté en sa direction, le regard de la jeune femme qu’il avait croisé quand elle avait soulevé d’un geste gracile sa baguette pour transformer l’effigie élitiste en la figure phare de la résistance, l’odeur enfin de la panique qui montait partout.
Il avait entendu quelques rumeurs sur la forêt Daeva et Ron avait l’espoir d’y retrouver au moins Lavende voir par extension Hermione puis Harry mais la lune se faisait ronde et il commençait à douter franchement de l’intelligence de son idée. Ça allait être sympa d’avoir son boule à twerker de desespoir entouré de loup-garous déchainés et probablement encore plus nerveux que d’habitude avec les événements qui venaient de se dérouler. En tout cas si les rumeurs étaient fondés. Lui, il n’avait encore rien vu…
Brillant Ron! Pourquoi pas prendre un polynectar pour faire kebab la prochaine fois, t’ira plus vite…
Un soupir et il tripota machinalement son déluminateur entre ses doigts, faisant sauter son sac à dos sur son épaule douloureuse. Il avait sa tente à lui à l’intérieur bien plié et épaisse comme un petit plan de métro moldu et mine de rien ça pesait son pesant de cacahouètes.
Les doigts sur le renfoncement métallique continuaient à jouer tandis qu'il prenait garde au son qu'émettait ses timberland sur les brindilles et feuilles mouillées au sol.
On. Off. On. Off.
Un chuintement l’alerta et il s’arrêta au détour d’un arbre tandis qu’un fin filet de lumière glissa hors de son déluminateur s’enfonçant dans les tréfonds de la forêt obscure.
Il y a de ça des années, Ron aurait été méfiant mais l’appareil magique offert par Dumbledore lui avait plus d’une fois sauvé la vie. Il l’avait ramené auprès de ses amis, avait illuminé quand il en avait eu besoin pour s’échapper du manoir des Malfoy, permis d’entendre sa sœur de manière lointaine lui assurant ainsi qu’elle était vivante et avait servit à garder espoir enfin dans ses moments les plus sombres.
D’espoir il n’y en avait quasi plus quand il découvrit le corps ensanglantés et meurtris de la jeune femme. Si cela n’avait été la lumière feinte du déluminateur puis ensuite du soleil qui se levait à l’horizon de manière paresseuse, il ne l’aurait probablement pas vu. Pâle, les cuisses violacées, suintant une odeur de sperme et de terre mouillée.
Bon sang, il lui était arrivé quoi?
Pendant un quart de secondes, Ron envisagea de lancer un sortilège en l’air. D’appeler à l’aide. Mais c’était une folie. Il n’avait aucune idée de qui elle était pas même de ce qui lui était arrivé. Les insurgés loup-garous? des mangemorts? Hermione aurait su quoi faire, elle. Un sentiment de panique l’étreignit à nouveau et il poussa le tissu déchiré et teinté de sang pour recouvrir les jambes tandis qu'elle murmura un "pitié" qui lui brisa le cœur. Il passa une main tremblante sur le front pour écarter les mèches notant les bleus encore frais sur la pommette et l’œil.
« Hey. Tiens bon. Sinon j’vais devoir chanter pour que tu restes éveillée… tu veux pas ça choupette, crois moi. » tacha t’il de plaisanter même s’il n’y avait pas matière pour ça.
Il fallait la nettoyer. Et lui faire du thé. Sa mère aurait dit ça. Une bonne tasse de thé, un bon bain. Elle irait mieux. Surement? Il aviserait ensuite.
« Y’a bien que moi pour emmener une fille au bain et au lit uniquement parce qu’elle est en train de crever à mes pieds. » marmonna t’il d’un air bougon qui n’en avait que l’aspect.
Il la prit dans ses bras gonflant les joues sous l’effort, le nez se fronçant en remarquant les larmes sèches sur les joues. Il chuchota quelques paroles de réconfort au creux de l’oreille sans jamais trop toucher et se dirigea résolument vers une petite grotte qu’il avait passé quelques heures auparavant. Le temps d’y parvenir et le soleil les léchait tout deux de ses rayons bienfaisants. Il fallait faire vite et il prit le temps de déployer la tente de fortune de construire les sortilèges de protection tout autour. Hermione avait passé des jours et des jours à le leur enseigner à Harry et lui et elle avait eu –comme toujours- raison de le faire. C’est seulement là qu’il prit le temps de s’occuper de sa mystérieuse inconnu.
« Aguamenti »
L’eau crachota de sa baguette pour exploser à sa figure et le plus jeune des Weasley étouffa des jurons. « @#gfhgdhs de baguette! » Il jeta un coup d’œil vers la demoiselle et eut un sourire désolé. « Ça fait ça parfois. »
Le swag quoi. Meilleur sauveur du monde en fait sans déconner -__-.
Il toussa nerveusement avant de recommencer ses sortilèges.Il l’avait reconnu. La même jeune femme qui avait fichu un joli boxon avec Abraxantas. Elle devait bosser au ministère. Bah... peu importe. Il était un peu trop tard pour la méfiance et un peu trop tard pour nier qui il était lui et ses yeux pétillants azur, les cheveux roux soleil et le nez un peu trop long constellé de tâches de sons.
Un peu trop tard pour l’abandonner également.
Ron Weasley, Indésirable n°3 du pays, se retrouvait avec une prisonnière sur les bras malgré lui.
Il passa le linge effiloché gorgé d’eau sur les plaies les plus apparentes. Il fallait lui parler, qu’elle ne s’endorme pas de suite, s’assurer qu’elle n’avait pas de pertes de sang trop grande.
« Cligne des yeux si tu m’entends…. ok. Je pourrais te raconter des histoires mais j’ai pas envie de te prendre la gaufre là. T’as rien à craindre avec moi. Faut que tu t’accroches. J’ai un fond de whisky dans une bouteille. Je l’avais piqué chez … ah bref. Ça te décolle le gosier crois-moi. Je t’en filerai ensuite. Et faut que tu manges. J’espère que t’aimes les champignons. Non... essaye pas de te lever ça va aller. Pour l’instant tu restes avec moi. T’ira pas mieux ailleurs de toute façon. C’est le bordel dehors, puis un truc que j’ai appris c’est où qu’on aille on s’emporte avec soi. »
Il hésita avant de se lever et de farfouiller dans ses affaires pour lui tendre un caleçon propre à lui et un t-shirt puis un pull. Vu sa taille à lui, cela lui ferait probablement une mini robe à elle.
« Tiens. Bon ok c'est pas franchement la nouvelle collection Milan mais c'est propre. Puis c’est un t-shirt des Chudleys Canons hein. Collector. Si tu veux continuer à te laver.... Je vais mettre encore de l’eau et je vais faire du thé. Avec l’alcool ça va te remonter. » Il s’éloigna autant qu’il le pu étant donné que la tente était assez exiguë puis se mit à à faire le thé farfouillant son sac à dos à la recherche de la bouteille de whisky qu’il avait cramé dans un magasin moldu sur le chemin. « T’as du bol, je comptais offrir un poisson-chat aux 3456265 premiers visiteurs de cette tente, mais t’es la première alors t’as un traitement spécial! »
Il avait délibérément parlé de visiteurs, pas de prisonnières. Il plaisantait essayant de rendre l'atmosphère moins sinistre, de lui arracher un signe quelconque de vie.
Ça ne servait à rien. Plus il voyait au détour d'un furtif regard, les marques sur ses hanches, l’intérieur de ses cuisses, les coups sur le visage et les marques sur les clavicules…. Et plus ce qui venait d’arriver à sa mystérieuse captive devenait évident.
Il posa une tasse fumante devant et glissa une rasade de whisky dedans avant de tenter un sourire maladroit. « Cocktail de la maison, tu m'en diras des nouvelles! »
Dernière édition par Ronald Weasley le Jeu 7 Mai 2015 - 18:46, édité 1 fois
" « Happinness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light. » "
Si Ron savait que tu compares un tant soit peu ses muscles avec le troll qui a servi de capitaine de quidditch aux serpentards, va y avoir de la sangria au menu!! Fais gaffe, on est roux, on a pas d’âmes, on a peur de rien!
Scan-da-leux! ♥
Ron s’installa en face d’elle, la contemplant d’un air soucieux. Elle disait beaucoup merci. Ce qui avait l'ineffable avantage de lui faire rougir les oreilles un peu. Ron avait toujours été sensible à ce genre de chose. Inspirer la gratitude quand on était ami avec Harry « l’Élu » et Hermione « la plus grande sorcière de tout les temps » n’était pas chose foncièrement facile et déjà, quand Dobby se montrait tout excité et joyeux à recevoir des chaussettes et des pulls, ça lui faisait danser la gigue intérieurement.
« Oy… b..bois pas tout d’un co… » Il tenta de lui faire ralentir sa première gorgée et pouffa de rire en la voyant tousser. « C’est pas de l’eau…quand même. » Il se releva pour chercher le pain noir qu’il avait précieusement gardé dans un linge puis les derniers champignons datant d’hier matin.
« Su… je suis Susanna. Et toi… toi tu es Ronald Weasley ? »
Les gestes se ralentirent. Bien sur qu’elle l’avait reconnu. Évidemment. Il n’y avait aucun mystère. Aucun des trois membres du Golden Trio ne pouvait y échapper à moins de boire tout les jours du polynectar et on racontait que certains restaient coincés parfois à force de faire ça. Ron avait bien demandé à boire du polynectar de Beyoncé parce que quitte à être coincé autant qu’il puisse se tripoter les boobs mais Hermione lui avait jeté un regard noir et il n’en avait plus reparlé.
Who rules this world hein?
« Susanna ? C’est chouette comme prénom. J’ai connu un Susanna à l’école. Bones. Vieille famille aussi. J’sais pas si elle est encore en vie.» Il se réinstalla en face, évitant le regard de la jeune femme, coupant de fines tranches de pain de la même manière que le ferait un moldu : avec un couteau. Fallait se la jouer finaud pour le coup. Ça se trouve elle était là pour le rapatrier en colissimo chez Lord Jaipasdenez ou pour le livrer au Minister Amer. Ouaip, fallait être prudent se dit Ron (parce que c’est bien connu, Ron est un gars prévoyant).
« A l’instar de… comment il s’appelle déjà? Ah ouais... Martin Luther King, aye! A l’instar de ce gusse, j’ai, une nuit fait un rêve. Je ramenais une princesse dans son château parce qu'on avait un peu détruit sa citrouille et elle m’oubliait comme si j’avais été une pièce d’un jeu d’échec dés qu'elle passait le perron de sa piaule. Un chevalier, tu vois? J’ai déjà fait ça en première année. Pire partie que j’ai jamais joué. »
La subtilité c’était pour les gonzesses apparemment et Ron releva enfin son regard azur sur le visage de porcelaine de la dite princesse. Il poussa la tranche de pain bis vers elle et murmura un « mange » qui sonnait étrangement comme un ordre en cet instant.
Elle n’était pas une mangemort de ça il en était certain. C’était à vrai dire le premier endroit qu’il avait nettoyé avec le linge humide, autant parce que les griffures y étaient profondes que pour voir si sous la terre mouillée il n’y avait pas sur ses avant-bras la marque fatidique qui servait de talkie-walkie aux mangemorts et à leur maître. Mais qui ne disait mot consentait parfois dans le monde des sorciers et il l’avait vu au ministère. Elle devait côtoyer Ombrage et tout les tarés du Magenmagot.
Vigilance constante disait ce bon vieux Maugrey Fol’œil.
« Les rêves ça a du bon. Mais t’imagines le swag? Je suis super connu. Je te ferais un autographe s’tu veux quand tu seras assez en forme pour ça. Quand on aura gagné la partie, ça vaudra quelque chose.»
Voilà. C’était dit. Elle était prisonnière pour un certain temps seulement. Si elle ne disait rien. Si, comme dans son rêve luthérien, elle se laissait ramener puis motus et bouche cousue. Elle n’aurait plus qu’à oublier ensuite: sa nuit dans la foret, l’homme aux cheveux couleur du soleil et le thé au whisky. A vrai dire, il y avait pensé, à lui lancer le sort ‘oubliettes’ de suite, sauf que non. Pas tant qu’il ne savait pas de quel bord elle était. Si on lui faisait zapper les événements d’un coup de baguette magique et qu’elle se retrouvait en petit pull Weasley, des douleurs entre les cuisses et un Weasley qui ne s’était pas rasé depuis trois jours devant elle, ça allait faire du grabuge inutile.
Surtout si elle était sympathisante du côté obscur de la force.
Non, Ron-Han Solo allait ranger vite fait bien fait ses sortilèges. Elle ferait ça de manière magique ou pas une fois qu’elle rentrerait dans sa maison douillette de bourgeoise huppée. Il les sentait les gosses de riches. Il avait toujours eu le nez pour ça. C’était surement dû au fait qu’il ait toujours été de l’autre côté du spectrum niveau thunes.
« Je t’ai vu au ministère. Je me souviens de toi. » Il se relaxa légèrement, dos sur le sofa de fortune tellement troué qu’il semblait sur le point de s’effondrer d’une minute à l’autre sous le poids longiligne du rouquin. « C’est pas très juste. Tu connais mon nom complet, Suzy. »
Aka, tu ferais mieux de me donner le tien.
Dernière édition par Ronald Weasley le Jeu 7 Mai 2015 - 18:46, édité 1 fois
" « Happinness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light. » "
Sue? Ron acquiesca. Il pouvait comprendre ces histoires de surnoms.
« Slughorn. Susanna Phoebe Slughorn. »
Impossible de ne pas réprimer une grimace. Le professeur Slughorn avait été la croix et la bannière. Un type qui ne voyait que l’élite, qui n’avait invité qu’Harry et Hermione et l’avait laissé lui sur le carreau. Petit Ronald Weasley sans potentiel, venant d’une famille pauvre et probablement destiné à finir alcoolique et entouré de trente six enfants… Pfff.
Les gens… aucune imagination.
Ron l’avait eu mauvaise et encore aujourd’hui, il fronça le nez en entendant le nom complet de la jeune femme.
« Ah ouais… j’vois. Serpentard .» L’évidence dans le ton de voix. La limpide qualité de la situation. Il avait secouru une serpentarde, nièce d’un gars qui croyait encore dans des valeurs aristocratiques. Au moins les Slughorns étaient inoffensifs et avaient fait le bon choix aka Dumbledore. Ca aurait été terrible c’est si elle avait été une Susan Dolohov ou une Susan Carrow. Là ouais, y’aurait eu de quoi baliser!
« On choisit pas hein. Quoiqu’il parait que le choixpeau t’écoute quand tu lui dis. J’peux pas dire, il m’a à peine toucher les oreilles qu’il m’a envoyé chez les Gryffondors. » Il eut sottement envie de raviver de vieilles querelles, de celles, simples, qui les faisaient vibrer plus jeune mais qui ne faisaient pas nécessairement couler de sang; mais elle semblait fatiguée, épuisée et fragile.
Un bruit genre micro-ondes qui déconne.
Pire.
Ron s’aperçut au bout de quelques secondes qu’elle pleurait avec cette retenue délicate qui indique les gros chagrins. Une panique réelle monta le long des membres trop longs du Weasley dégingandé et il regarda autour comme si miraculeusement quelqu’un allait apparaitre et le tirer de ce bordel.
Nope. Personne. Que toi, Ronald.
Le jeune homme eut un air navré et vint se pencher pour tapoter maladroitement l’épaule de Susan. « Hey. Hey c’est rien. Je disais ça comme ça. Vous êtes pas tous méchants chez les serpentards… y’en a … euh… bon moi j’en connais pas.. mais je suis sur… p’tet… allez… va… pleure pas… c’est rien… tu veux encore un thé? tu...»
Le hoquet de nausée qu’elle a lui fit retirer sa main et il vient s’accroupir près d’elle tachant de chercher à accrocher son regard. Il n’avait jamais été doué pour ce genre de choses. Ron, tout comme Tinkerbell et les fées en général (oui j’ose) ne pouvait en général contenir qu’une émotion à la fois. Sinon, il explosait.
« T’as du te faire mal. Viens, tu vas dormir. » Il entoura lentement les épaules menues d’un bras qui se voulait réconfortant. Une lueur d’incompréhension passa dans ses yeux azur en voyant le sang et il la serre légèrement contre lui en la berçant.
« Shhhhhh. Il ne t’arrivera rien ici. »
A part les mangemorts aux trousses de Ron mais fallait vivre dangereusement se disait le rouquin. La vérité c’était que pour lui elle n’était pas plus en sécurité avec lui que sans lui. Elle aurait pu tomber sur quelqu’un de bien et de tranquille mais là elle avait juste le ‘bien’.
Un mince soupir.
Le truc intelligent à faire serait de lui lancer un oubliette mais elle ne saurait plus qui il est et il n’avait aucune confiance dans les Slughorns, les Rogue et tous les serpentards qui se disaient du côté d’Harry.
Lentement, avec plus de patience qu’il n’en déployait en temps normal, il la cajola gauchement. Dans ces moments-là, une potion de sommeil aurait été rudement utile. Mme Pomfresh en avait des tas à Poudlard et… Poudlard c’était fini. Il fallait se mettre ça une fois pour toute dans la tête!
« T’en fais pas Sue, tout ça c’est passé. C’est loin. On doit plus y penser. Les moldus ils ont une chanson bizarre qui dit ‘du passé faisons table rase’. C’est un peu ça. Shhhhh. » Ron continua à la bercer sans prendre le temps de remonter sur le sofa miteux ni même sur le lit bancal de fortune. Il prit sur lui et resta avec elle sur le sol terreux, s’appuyant seulement dos contre le bas du canapé. « Mon père disait qu’il valait mieux pleurer un bon coup, ça faisait sortir le sel. »
La main glissa sur le dos de manière apaisante tandis que les paupières se firent lourdes. Lui aussi il était fatigué. Il eut un rire sans joie, presque somnolant. Ils étaient beaux tiens tout les deux comme ça. Super glamour. Les serpentards et les gryffondors. Une jolie poupée brisée aux larmes intarissables et au sang frais encore entre les cuisses; et un fugitif sans gloire, crevant de faim et à la famille décimée.
« On va s’en sortir Sue. Je te ramènerais chez les tiens. » Il étouffa un bâillement. « Promis… »
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