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sujet; LESTRANGE ≈ can we be a family? |
| In our family portrait, we look pretty happy. Let's play pretend, let's act like it comes naturally
Au fond, tu sais pourquoi tu aimes toujours autant les croques-monsieur ; C'est lui qui te les a fait aimer. C'est lui qui te les a toujours préparé. Longtemps, tu as espéré qu'il revienne t'en préparer, qu'il revienne franchir le seuil de la maison. Et puis un peu plus tard, tu aurai aimé qu'il sauve Gwen. Il a promis, non ? « J'avais quelques bons camarades à Serdaigle... » , doucement, les yeux clignent, le bleu se fait un peu plus intense, plus douloureux. Tu n'as pas de trop bons souvenirs de tes années à Poudlard. Quelque chose s'est un peu plus brisé, t'a un peu plus tué. Tu te souviens des moqueries, des murmures, des rumeurs. Certains ont jugés que tu n'avais pas assez payé pour les tiens. « Ce sont des personnes brillantes ; ça ne m'étonne pas que tu les aies rejoint. » , le rougissement colore tes joues, embrasant ton cœur. Alors, il te trouve un peu brillant, un peu important ?
« Tu supposes bien... » , la froideur te fait reculer, hésiter. Un peu comme un rejet, tu te rétractes. Tu t'y es encore brûler les doigts. Et dans son œil glacial, tu sens un besoin de te protéger, de ne pas lui laisser te capturer. Alors, tu te dresses, te redresses en prince des glaces, des menaces. « Pas étonnant, la connaissant. », tu craches entre tes dents, dans un temps volé, brûlé. Les brumes de ton amertume te dévore le cœur, s’infiltrant en monstre de douleurs contre ta peau. Tu la détestes. Irrémédiablement. Brutalement. Aveuglément. Et les souvenirs filent & défilent, s'infiltrent. Gwen, suppliante, cassée, brisée, appelant à l'aide. Et sous tes paupières, une odeur de colère amère paresse, caresse tes yeux. « Poudlard devait être bien différent à votre époque... vous en conservez un bon souvenir ? » et Gwen désamorce une situation trop périlleuse, trop orageuse. Silencieusement tes pupilles capturent les siennes. Il y a comme un frisson d'amour, une reconnaissance tacite du bleu au bleu. Tout a toujours été très facile avec elle, trop facile. Et il y a dans les yeux de ton père,des sourires, des rires qui lézardent des pavés que vous avez vous-même arpenter. Au fil de ses mots, il y a comme des souvenirs heureux, tempétueux. Il y a des années que tu ne connaîtras jamais. Que n'aurais-tu pas donné pour qu'il vienne vous accompagner à la voie 9 ¾ ? Que n'aurais-tu pas donné pour jeter en prison Avery & qu'on te rend ton père ? Tout, sans doute. Peut-être trop. « Et je me débrouillais plutôt bien en cours. » . Tu sais bien, tu as tout fait pour tout savoir de lui, pour l'aimer par procuration. « Pour ça, nous n'avons pas déroger à la tradition. Gwen est brillante. ». Petite princesse de sang-pur, Gwen a bien plus d'armes qu'on le pense, bien plus que l'évidence laisse dévoiler. « Et on va dire que j'ai toujours été très bon avec une baguette entre les mains. ». Petit con prétentieux, soufflent encore les colériques, les hystériques, ébranlés quand tu les envoies d'un sort avisé hors de l'estrade de duel.
Et tu tiques légèrement, sensiblement lorsqu'une lettre tombe dans ton assiette. Lâché en plein vol par une chouette au pelage moucheté, tu observes le papier sans le toucher, les sourcils froncés. « Ce n'est rien. », conclus-tu. Ce n'est pas rien. C'est elle. « J'ai toujours préféré être à l'école plutôt qu'à la maison. Tout n'a pas été parfait bien sûr, mais oui, j'en garde un excellent souvenir. » , vous aussi, vous avez préférés ne pas rentrer, esquiver votre mère. Il y a des choses qui ne changent pas, qui ne changent jamais.
« ARAMIS LEODAGAN LESTRANGE. », le papier se redresse, formant une bouche vengeresse, sans délicatesse. « TU VAS ME FAIRE LE PLAISIR DE RENTRER IMMÉDIATEMENT. », les poils se hérissent & la voix crisse alors que ton visage se ferme, se referme « Tu es encore avec lui ? Il essaie encore de te détourner de moi, ne le laisse pas faire mon poussin. N'oublie pas qui t'a élevé. Moi, je t'aime. Pas lui. Il veut juste vous enle- ». D'un geste précis, le sort dévore le papier & les cendres tombent brutalement dans la porcelaine. Tu te mords la lèvre. « Désolé. Navré, ta voix tremble légèrement. Elle te gène en te dérangeant, en t'agaçant. Je dois partir. ». Tu sais bien qu'elle va en renvoyer d'autres, qu'elle va te harceler jusqu'à ce que tu craques, lassé, étouffé par ses jérémiades, ses myriades de larmes. « Je pensais qu'Arsenius passait la soirée avec elle. ». Sec, tu te redresses déjà en marmonnant, grondant contre ton imbécile de frère. Tu renfiles la cape d'un geste précis, exquis, posant un baiser sur le front de ta sœur. Tu vas finir par la tuer. « Vraiment désolé. », les lueurs dans tes yeux clairs caressent ceux de ton père. Au fond, c'est toujours elle qui vous force à abandonner, à renoncer. C'est toujours elle le problème. Et déjà, tu te glisses dehors, pressé, agacé.
Mais tu promets, tu te feras pardonner. Plus jamais, elle ne vous éloignera. Plus jamais, tu ne l'abandonneras.
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| C’est vrai, malgré les murmures, les coups bas, malgré tout, Poudlard avait été un foyer pour moi. Un endroit ou dormir paisiblement, sans crainte d’un réveil malvenu, avait été possible. Une bulle, une parenthèse entre les cris. Mais c’était si loin à présent... Poudlard se dégradait d’année en année, du moins c’était l’image que je m’en faisais. Arsenius puis Aramis, tous deux répartis au seins des érudits, au sein d’es aigles et mon chemin qui s’était de nouveau orienté loin du leur, pour leurs bien à tous les deux. J’étais heureuse de voir le regard de mon frère, le voir rougir, un peu, de façon fugace. Des détails qui ne peuvent m’échapper. Je suis heureuse pour lui et tous les maux valent bien ces instants précieux pour lui je le sais. Il peut lire la fierté dans le regard de son père, il peut l’entendre dire qu’il est brillant. Et Rabastan ne sait pas à quel point. Il ignore tout de la réussite d’Aramis dans ses études, de la facilité qu’il a à maîtriser les sorts les plus complexes. Il ignore tout de son regard qui s’assombri quand une vision vient l’emporter. Il ne sait pas la force qu’il a fallu à son fils de grandir sans père, sans un modèle qui ne l’aurait pas étouffé, qui aurait su lui tenir simplement la main quand son corps subissait les soubresauts d’une vision douloureuse. Il n’a pas vu grandir celui qui avait tant besoin de lui, de sa présence, de ses paroles réconfortantes. Alors, oui j’étais là et je tentais au possible qu’il puisse se découvrir l’un l’autre. Mais comme un oiseau de mauvais augure notre mère revenait dans la conversation, toujours présente, omniprésente, toujours. Elle était comme ce petit cailloux dans votre chaussure qui gène dans votre progression, tenace, incrusté dans votre peau, la blessant peu à peu mais durablement. Je me devais de l’éloigner de la conversation tant pour Aramis que pour Rabastan dont le regard et les silences sont lourds de sens. Bien sur qu’il n’a jamais reçu nos lettres, nos dessins, nos morceaux d’enfance sans doute brûler avant même d’avoir effleurer la patte d’un hibou. L’amertume, la douleur en écho dans leur voix si semblables... Désamorcer, apaiser l’espace d’un instant. Je le remercie d’un sourire à son compliment. Je n’avais jamais voulu briller par mes résultats. Jamais moyenne mais mais en toute première place, ne pas se montrer trop à la lumière. Laisser cette place à ceux qui n’ont rien à cacher. Et puis, n’est il pas simple de surprendre en duel lorsqu’on vous pense faible? Fragile? Soufrante? Il fallait voir le côté pratique de la chose. Notre père a eu l’air de passer de bons moments, lui aussi, dans cette école. Que sont devenus ses amis? L’ont ils lâchés quand le vent à tourner? Je sais que Severus n’a pas eu une scolarité simple... mais Rabastan semblait avoir des souvenirs bien plus agréable. Mais déjà mon regard s’assombri quand la lettre tombe dans son assiette. Non ça n’était pas rien et je serrais ma baguette. Je connaissais ses lettres et je connaissais aussi bien la personne qui était derrière et dont la voix était à l’intérieure. Et déjà, par habitude, par réflexe j’insonorise notre table, personne ne doit savoir, ne doit voir ni entendre la folie de notre mère. Protéger les apparences, nous protéger, toujours. Et elle hurle, use du prénom complet d’Aramis, de son sobriquet idiot qu’elle s’évertue à lui donner alors qu’il l’insupporte. Elle le veut à ses côtés, elle le veut pour elle seule et continuera à envoyer des beuglantes jusqu’à ce qu’Aramis soit près d’elle. Et l’enveloppe, le papier s’embrasent, comme la colère qui m’habite, elle a une fois de plus gâché une soirée. Elle gagne toujours ses petites batailles douloureuses mais elle perdra la guerre, sa fin a été décidée ce soir et cette lettre n’est que le sceau qui scelle son avenir. Je pose ma main sur celle de mon frère mais je sais qu’il ne va pas rester, qu’il ne peut pas rester. Je garde pour moi ce regard qui le supplie de ne pas me laisser... je sais ce qu’il doit faire. Un signe de tête encourageant pour seule réponse quand il s’excuse encore de ce qui n’est pas de sa faute, et qu’il dépose un baiser sur mon front. Ma main se serre sur ma baguette, je ne peux plus compter le nombre de “bons” moments qu’elle à détruit. Et il part. Je regarde Rabastan et m’efforce de sourire mais cette fois ça sonne faux. J’angoisse de me retrouver seule avec lui, mes migraines ne sont pas loin, combien de temps pourrais-je tenir face à lui? Il faut briser la glace, parler, dire quelque chose. Je suis désolée. Même si ça n’est pas ma faute. J’aurai voulu que notre dîner se passe autrement, ça comptait beaucoup pour... Aramis. Non je ne dois pas l’exclure de cette façon. nous... Je pose ma main sur la sienne et esquisse un pâle sourire. Il y aura d’autres repas de famille... mais je préfère rentrer je ne veux pas qu’il soit seul avec elle. Je ne peux pas l’abandonner. Jamais. D’un geste j’appelle le serveur. Trois parts de gâteau au chocolat, à emporter. Il rapporte rapidement ce que j’ai commandé et je tends une part à Rabastan. Elle est bien emballée, il pourra la déguster lorsqu’il le souhaitera. Mangez là. Le chocolat est bon pour tout et... vous n’avez quasiment rien mangé. Bien sur que j’avais remarqué, je ne pouvais m’empêcher de l’observer, ses gestes, son regard, tout c’était incontrôlable pour moi. Le serveur se rapproche de moi de nouveau. La note sur le compte Lestrange, ce soir nous invitons notre père. C’est le moins que je puisse faire. Je me relevais et prenais la cape que le serveur me tendait. Une fois mise je prenais le petit paquet contenant les parts de gâteaux et me rapprochais de mon père. Je suis certaine qu’Aramis serait d’accord avec moi, la soirée a été courte mais très agréable. Merci de vous montrer si patient avec nous, père. Et comme avec Aramis, je me hisse sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur la joue de mon père. Encore désolée et passez une bonne nuit. Et je quitte à mon tour le restaurant. |
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| Quand l’enveloppe tombe sur la table, Rabastan soit lutter contre lui-même pour ne pas dégainer sur le champs et griller le volatile — réflexe de paranoïaque, c’était comme ça qu’il avait survécu aussi longtemps (et que son environnement proche avait tendance à dépérir tout aussi rapidement). Lutte qu’il remporte puisque la petite créature volante s’échapper sans trop de dommages (sans aucun dommages d’ailleurs). Il reconnait ce type d’enveloppe (il en envoie souvent) et se demande pendant un bref instant quelle est la voix qui en sortira. Quelques secondes plus tard, il se serait presque cogné la tête contre la table pour tant de naïveté. of course ça ne pouvait être qu’elle. Et voilà que la voix magiquement amplifiée d’Elena MacMillan (comme si sa voix avait besoin d’être amplifiée) résonne dans le restaurant. Et Rabastan a un geste de recul, parce que c’est dingue mais ces cris là il les a déjà souvent entendu et ça ne lui fait pas plus plaisir que ça de les entendre de nouveau. Et dingue aussi, comment même après vingt ans les arguments et la technique restaient les mêmes. Alors qu’il entendait sa chère épouse partir dans une envolée lyrique contre son conjoint (chantage affectif, Elena avait toujours été très douée avec ça) il se demande s’il ne ferait mieux pas de prendre la lettre et de l’expédier par le biais d’un quelconque sort dans le vide spatial. Mais son cadet prend les choses en mains et brûle la Beuglante — plus rapide certes que de l’envoyer dans l’espace mais moins impressionnant. Et il s’excuse. « Non, ne t’inquiète pas… » Il se lève, Rabastan se mord presque imperceptiblement la lèvre inférieure, il aurait envie de le rattraper par le bras, merde quoi ! Pourquoi fallait-il toujours que les choses tournent comme ça ? Pour tout ? Mais plutôt que d’agir, il laisse couler, comme il l’a toujours fait à ce propos depuis quatre ans : « Ce n’est pas grave, vraiment. » Leurs regards se croisent et Rabastan tente un sourire « Vraiment. Je comprends, j’ai été dans cette situation là moi aussi. » Ils avaient toujours eu une relation compliquée, Elena voulait qu’il soit toujours présent à la maison mais qu’il ne soit jamais dans la même pièce qu’elle. Alors il partait, il avait toujours eu d’autres trucs à faire que de la supporter. Et quand il revenait, ça gueulait. Pas l’idéal pour les enfants, même s’ils avaient toujours su faire preuve d’une bose dose de talent théâtral pour masquer tout ça. Et juste après c’est Cedrella qui, après un sourire que même le moins empathe des gueux sur terre pourrait voir comme étant chiqué, s’excuse. Et lui qui réitère : « Vraiment… pas grave. Vas-y accompagne le. » Il ne pouvait pas l’attacher là et la séquestrer de toute manière, non ? Merde merde merde, pourquoi ça ne pouvait pas être aussi simple. « C’est mieux qu’il ne soit pas seul en effet. » Mais est ce qu’il avait envie de laisser sa fille retrouver cette dingue ? Non, pas plus mon capitaine. Mais encore une fois, l’ensorceler pour qu’elle ne fasse pas un geste était hors de question. Il prend ce qu’elle lui donne et son sourire doit être tout aussi faux. « T’inquiète pas pour moi, va. » Il la regarde enfiler sa cape et lui il reste assis. Comme tétaniser. Le regard vide. Ses paroles le font presque grincer des dents. Merci de vous montrer aussi patient avec nous, père. Il s’entendrait presque parler à son père à lui. Comment il avait fait son coup pour en arriver là ? Comment ? Lui qui avait voulu éviter tout ça, il se retrouvait dans une situation encore pire. Alors qu’elle est proche de lui, il ne bouge toujours pas, la regarde toujours avec la même crispation sur les lèvres pour répéter la même phrase : « T’inquiè- » Elle vient l’embrasser, sur la joue. Il cligne des yeux, hoche la tête. « Allez, va. Va. » Et il la regarde partir. Il attend qu’elle soit hors de vue pour s’écrouler presque la tête en avant sur la table. PUTAIN MAIS DE PUTAIN MAIS BORDEL MAIS QUOI MAIS MERDE MAIS BORDEL MAIS MEEEERDE ! Elena bordel de putain de MacMillan de je vais te dépecer, te faire bouffer tes putains d’entrailles, te brûler chaque millimètres carrés de ton putain de corps de merde de… ELENA QUOI BORDEL !
Il n’avait jamais voulu qu’une chose. Vraiment voulu. Juste que ses enfants soient heureux. Juste ça. Juste… ça. Il se l’était promis. Il avait voulu croire que même sans lui ça aurait pu rouler. Ça aurait pu bien se passer. Après tout il aurait très bien vécu sans son père, lui. Elena devait les protéger, devait les aimer. Elle avait promis dans ce putain de bureau où ils s’étaient vu pour la dernière fois. ELLE AVAIT PROMIS ! Comment avait-elle fait pour autant foirer ? Comment ? Putain mais… Cedrelle quoi ? Aramis ? Comment avait-elle pu transformer les petits trésors qu’il avait connu en jeunes adultes qui avaient ce putain de regard. Le regard des gens qui avaient vécu ce qu’ils n’auraient pas du vivre. YOU HAD ONE JOB ELENA ! Et c’était pas de m’aimer non, c’était pas de tenter de leur faire croire quelque chose à propos de leur papa. C’était juste de les élever correctement, de leur donner ce dont ils avaient besoin. Putain Elena… Est-ce que tu as très franchement… frappé un de mes enfants ? MA PETITE PRINCESSE ?
Je vais te tuer.
« Monsieur Lestrange vous avez besoin de quelque- » « EST-CE QUE JE DONNE LA PUTAIN D’IMPRESSION D’AVOIR BESOIN DE QUELQUE CHOSE D’AUTRE QUE DU PUTAIN DE SILENCE ? » Quelques minutes plus tard, un périmètre de sécurité s’était installé autour de lui.
Parfait.
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