|
sujet; A time to speak. (Guenièvre) |
| Du plus loin qu'elle se souvienne, Kseniya avait toujours eu besoin d'adrénaline. Elle en ignorait la véritable raison du pourquoi du comment, d'ailleurs. Cela restait incompréhensible. Surtout pour elle. Enfant, rien ne présageait cela. Elle se tenait à carreau, comme tout enfant éduqué à la manière des aristocrates. Du moins, à ce qui s'en rapprochait le plus. Sage comme une image, elle l'était. Ses parents recevaient des tas de compliment à son propos. Pas plus qu'avec son frère, évidemment. Son frère la supplantait toujours. Une question de supériorité héréditaire, peut-être. Elle avait longtemps pensé qu'il était né parfait. Ce qui était faux, bien sûr. Mais elle s'était longuement interrogé sur la question. C'est pourquoi, elle essayait toujours de le dépasser, quelqu'en soit le domaine. En étant enfant, elle veillait à bien se comporter et respecter tout ce qu'on lui a appris. Et cela fonctionnait à merveille. En intégrant Poudlard, cela changea nettement. Une brise de liberté, accompagnée d'un tas d'opportunités nouvelles, s'offrait à elle. Et elle l'avait saisie, afin d'être elle-même, libérée de toute pression de l'excellence. Même si elle recevait quelques courriers, des remarques lorsqu'elle se trouvait en famille, ou même à l'école même, puisque son frère y étudiait également. Bien qu'il appartienne à une année supérieure. On aurait pu croire qu'elle suive le même chemin et essayer de se maintenir à son niveau. Ce fut ce qu'elle fit. Du moins, en partie. Elle travaillait suffisamment pour avoir de bonnes notes, sans atteindre forcément l'excellence. La jeune femme avait relâché la pression, en découvrant qu'elle pouvait atteindre le sommet différemment. On lui avait toujours souligné qu'il était important de soigner ses relations. Qu'il fallait absolument qu'elle se tisse un certain réseau. C'est ce dont elle avait veillé à Poudlard. Jusqu'ici, elle avait respecté tout ce qu'on lui avait enseigné. Elle avait commencé à transgresser cela en jouant au Quidditch, lors de sa troisième année. Elle se souvenait encore de la réaction de ses camarades en la voyant se présenter aux sélections. A croire que Kseniya était destinée à assumer le rôle de la fille jolie, sociale et studieuse. Mais, à cette période-là, elle en avait eu un peu marre et avait décidé de prendre une décision qui lui bénéficierait seule. Sa famille n'avait pas été des plus ravies en apprenant la nouvelle, mais finalement, ils s'y étaient fait.
Lorsqu'elle avait eu cette fameuse blessure en tombant de son balais, sa mère avait failli avoir un arrêt cardiaque en apprenant la nouvelle. Fort heureusement, Kseniya était parvenue à les rassurer. Et elle avait eu remonter sur son balais, à sa plus grande joie. Sa deuxième transgression, fut sa relation avec un né-moldu. Aucun membre de sa famille, cependant, n'en a été informé. Même avec ce qui se passe actuellement. Personne ne sait la vérité. Enfin, hormis quelques amis mis dans la confidence. Gwen, notamment. Cette dernière l'avait informé de sa visite, quelques jours plus tôt. C'était plus prudent. Par précaution, Kseniya avait installé quelques sorts entourant la demeure. Par sécurité. Compte tenu de son expérience dans les perquisitions, elle savait ce qu'il fallait éviter ou mettre en sa place. Au final, cela lui servait. Elle ne l'aurait jamais deviné dans un pareil contexte, néanmoins. Qui s'en serait douté, franchement ? Personne n'aurait jamais imaginé qu'elle se retrouverait dans une situation semblable. Et pourtant, la voici. Mère d'un enfant, jugé impur par sa famille et toutes les personnes au pouvoir. Comme souvent ces derniers jours, elle laissa son esprit vagabonder, alors qu'elle contemplait le visage du nouveau né. Sans nom. Kseniya y réfléchissait, néanmoins. Mais, elle aurait préféré le faire en compagnie du père. Ce qui n'était pas possible pour l'instant et sûrement pas dans les jours à venir. Un soupir s'échappa de ses lèvres. Il fallait bien se rendre à l'évidence, elle n'avait pas opté pour une vie facile. Certainement pas. Les ennuis se prévoyaient au loin. Mais elle était infiniment convaincue que cela en valait la peine. Elle l'espérait. Et priait pour ne pas le regretter plus tard. En tout cas, si elle avait besoin d'adrénaline, cette situation délicate et risquée lui en filait suffisamment.
Lorsqu'elle fut certaine de la présence de Gwen, elle se leva et se dirigea vers la porte. Cette maison secondaire s'avérait plutôt modeste, en comparaison de sa maison principale. Mais cela leur convenait. C'était largement suffisant et nettement plus que ce que disposait certains. De ce fait, elle ne s'en plaignait pas. Et elle y demeurerait aussi longtemps qu'ils seraient en sécurité en ces lieux. La maison offrait un style plutôt baroque, mais personne ne lui en tiendrait rigueur. C'était joli, confortable et, comme souligné un peu plus haut, nettement suffisant. Kseniya s'efforça de sourire, malgré ses soucis, malgré ses angoisses, malgré ses peurs. Elle n'avait pas réellement besoin de se forcer. Gwen représentait l'une de ses plus anciennes et proches amies. Elle se réjouissait de la revoir, surtout que cela faisait un petit moment depuis la dernière fois. « Je suis contente que tu sois venue. Entre. » fit-elle, en s'écartant légèrement, afin de la laisser entrer.
|
| | | |
| Les amis. Amis d’enfance, amitiés nées sur les bancs de l’école, je ne suis pas connu pour être sans cesse entouré par une cour. Le mensonge n’aide pas à se faire de vrais amis, sauf quand ceux-ci portent eux-même un masque. Kseniya fait partie de ces amitié étrange qu’on partage presque sous le saut du secret. Parce que, comme moi, elle avait longtemps jouer à la petite fille parfaite mais qu’elle s’était affranchie de ce rôle avec plus de brio que je n’avais pu le faire. Elle ne connaissait pas tous mes secrets, loin de là, mais elle était une des rares à connaitre d’avantage la vraie Guenièvre que la simple Cedrella. Complexe n’est ce pas? Quoi qu’il en soit j’étais devenue, de mon plein gré, une confidente, gardienne du secret à la fois de son amour interdit avec un né-moldu mais aussi de la naissance de son fils. Elle pouvait compter sur moi, en toute circonstance. On découvre en grandissant qu’en amour comme en amitié il y a différents degrés. Il y a cet amour filial, naturel, l’amour de ceux qui partage le même sang que vous, le même nom aussi... L’amour pour un père ou une mère n’est pas le même que pour un frère, une soeur un cousin ou un ami. En grandissant, si on a de la chance, on connait une troisième particularité, l’amour pour un homme ou une femme qu’on partage comme s’il coulait de source. Trouver son alter égo, son âme soeur n’a rien de simple mais rien de réellement compliqué non plus. Souvent, il est là, sous son nez et personne n’ose l’effleurer de peur de perdre quelque chose... Perdre l’amitié qui existait entre nous avant que l’amour ne vienne tout chambouler. Perdre un jour ce sentiment de plénitude, cette impression d’être enfin “entier” lorsqu’on est l’un près de l’autre. Mais quand on franchi le pas. Quand on accepte de se brûler les ailes il arrive que l’on connaisse ce qui devrait être le dernier degré de l’amour, celui qu’on porte à son enfant. Bien sur, tout allait parfaitement bien dans le meilleur des mondes n’est ce pas? Ce n’est pas comme si, tout autour de moi, je voyais des mères reniées leurs enfants, les maltraités tant physiquement que psychologiquement. Comme si les pères usaient d’eux comme de simple bouclier afin de plaire à un être qui, quoi qu’il arrive ne serait jamais satisfait. Comme si la guerre écrasait de tout son poids les amours naissants. Mais mon amie tentait de fuir tout cela, elle avait caché la survie de son enfant à sa famille et vivait loin des siens dans l’espoir infime de le voir grandir. J’espérais sincèrement que ses voeux seraient exaucés et qu’elle pourrait un jour vivre avec son fils et le père de celui-ci sans que toute la petite famille ne soit poursuivie, voir pire. Quoi qu’il en soit, voilà quelques temps déjà que je n’avais pu prendre de ses nouvelles. J’ignorais si mon amie avait eut vent de ce qui s’était déroulé juste devant le ministère mais je ne l’avais pas prévenue de la longue convalescence. Je camouflais au mieux les cicatrices les plus visibles du sectumsempra. Ne restaient que quelques fines traces visible au regard des plus curieux et des plus attentifs. J’avais prévenue mon amie lui demandant par la même occasion si elle avait besoin de quoi que ce soit. Profitant de la naissance d’enfants dans mes proches j’avais pu acheter quelques vêtements et jouets pour son petit bonhomme. J’avais ajouté diverses potions et onguents et d’autres choses que j’estimais utiles à mon sac en bandoulière avant de prendre la route en toute discrétion. Après trois transpanage afin de perdre un éventuel curieux j’arrivais près de la maison. Je fis le reste du chemin à pied et frappait à la porte une fois arrivée. Je répondais à son sourire avec douceur et tentais de détendre l’atmosphère avec quelques traits d’humour. On ne se débarrasse pas de moi facilement... J’aurai pu poursuivre par “ma mère a bien tenté en vain” ou “j’ai moi-même essayé ainsi que quelques mangemorts” les deux seraient véridique mais plutôt déplacés. Je pénétrais dans la maison me formalisant peu de la décoration. Le manoir Lestrange devait être le plus sombre d’Angleterre aussi n’avais-je aucunement l’intention de jeter la pierre à qui que ce soit. Comment allez-vous? Elle et son fils s’entendait. Je t’ai apporté deux trois petites choses, je sais que tu m’as dit que tu n’avais besoin de rien mais... on est jamais trop prudent et ton fils à besoin de distraction. Voilà pourquoi à peine avais-je posé mon sac sur un fauteuil dans le salon que j’en sortais une peluche hippogriffe qui devait faire approximativement sa taille ainsi que quelques vêtements bien chaud pour l’hiver qui s’annonçait. Je posais ensuite diverses fioles sur la table basse et lui tendais enfin un petit paquets remplie de diverses pâtisseries. J’ai pensé au fils et à la maman, j’espère qu’ils te plairont. On offrait souvent des présents aux nouveaux nés mais on oubliait les femmes qui les avaient mis au monde. Je me demandais ou il était, sans doute dans son lit en train de dormir paisiblement... J’ôtais ma cape, car je n’étais après tout pas de passage pour quelques secondes, nous avions un peu de temps pour discuter. Il n’a toujours pas de prénom? Arthur ne te tente toujours pas? Non parce que Arthur... Guenièvre... enfin vous voyez? C’est un peu comme si je lui avait proposé Serge sachant que mon vrai prénom était Jeanne mais ça, elle n’en savait rien. |
| | | | A time to speak. (Guenièvre) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
|
|
|