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sujet; HECATE&ANNA • tell me all your secrets

WIZARD • always the first casuality
Anna Grimaldi
Anna Grimaldi
‹ inscription : 07/06/2015
‹ messages : 1824
‹ crédits : mathy.
‹ dialogues : #e95353.
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‹ âge : trente-quatre
‹ occupation : guérisseuse au service d'infection par virus et microbe magique et co-présidente de l'association "Rosier's Disease Research Trust".
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1980 et 1987.
‹ baguette : est en bois de charme, contient une plume de phénix et mesure 26,4 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5387
‹ réputation : je suis fragile et que j'ai été manipulée par mon compagnon.
‹ particularité : occlumens.
‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
‹ patronus : un lapin, patronus de Thomas
‹ épouvantard : un entassement de corps, celui de mes enfants et des êtres qui me sont chers.
‹ risèd : ma famille heureuse et recomposée.
http://www.smoking-ruins.com/t1958-anna-loooove-me
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Toute sa vie durant, on lui avait appris les bonnes manières, la politesse, l’attention et surtout la patience, et elle en avait retenu toutes les règles parce qu’on avait fait en sorte que cela s’incruste en elle … Cependant, la patience avait toujours fait partie de son tempérament. Seules deux choses réussissaient à perturber son calme et sa sagesse : l’attente d’un être cher et l’avidité de connaissances. Ces deux activités étaient toutes deux liées à son amour de l’homme et du savoir ; en fait, seul l’amour arrivait à motiver son mépris des lois. Elle ne savait pas vraiment si elle volerait ou tuerait par amour, mais elle dépassait déjà bien assez ses limites personnelles ou celles que sa caste lui avait enseignées, de fait elle était déjà suffisamment criminelle comme ça … Elle était curieuse, et ça, personne ne pourrait jamais le lui enlever. Cette qualité – ou serait-ce un défaut ? – faisait partie de ses gènes et coulait dans son sang. Son père avait nourri sa soif de connaissances, comme son père avant lui, ils transmettaient leurs savoirs de génération en génération et même si la plupart des choses étaient écrites dans les livres, certains secrets restaient gravés dans la mémoire des membres d’une même famille. Anna avait appris beaucoup de choses sur les remèdes de guérisseurs grâce aux savoirs qu’elle avait obtenus de son père, et contre toute attente, sa mère avait également été une ressource intarissable de bonne science. Anna comptait, elle aussi, transmettre un jour tout cela à ses enfants, et y ajouter quelques notions et quelques mystères acquis par ci, par là. Elle savait que tout ce que lui montrerait Hecate serait des notions qui devraient être retenues et transmises par voie orale, parce que ces histoires, ces mystères vivraient et ne seraient plus vraies qu’à travers la bouche de quelqu’un. A travers les livres, il n’y aurait pas cette même lueur, cette même passion …

Elle rejoignit ses deux mains autour de l’opale comme pour protéger l’objet, si précieux à ses yeux. Ce cadeau était sans nul doute l’un des plus beaux qu’elle n’ait jamais reçu, après la rose de ses quatre ans. Simon et Hecate avaient cette richesse commune de choisir des cadeaux sentimentaux qui toucheront forcément leurs destinataires. Anna leva les yeux du porte-rêves et regarda son hôte qui avait attrapé l’un de ses cupcakes dans l’assiette. Ses yeux s’écarquillèrent lorsque la jeune femme parla la bouche pleine. On lui avait toujours appris que cela était mal élevé, mais avouons-le, elle avait toujours rêvé de le faire. Elle laissa donc passer l’impolitesse – aux yeux de son éducation, et non de son point de vue – et sourit. Le gâteau semblait vraiment plaire à Hecate, ce qui eut pour conséquence de ravir Anna. Elle avait choisi les parfums en fonction de ses propres goûts et espérait vraiment que ceux-là plairaient également à la métis. « Praline ! Il me fait le même effet. Est-ce que je dois avouer en avoir mangé un avant même de mettre les tiens dans la boîte ? » Le ton malicieux semblait prouver que l’atmosphère était à présent complètement détendue. Elle baissa à nouveau les yeux sur la pierre en forme de galet et l’examina. Elle toucha de l’index les petites fissures et les bosses, tout en écoutant Hecate lui expliquer l’origine de l’objet. Elle eut un petit rictus lorsque la jeune femme usa de quelques mots italiens. Anna appréciait sa langue d’origine, elle l’avait apprise dans sa plus tendre enfance et se débrouillait aisément en conversation. Elle buvait chacune des paroles d’Hecate et levait parfois des yeux ronds vers elle pour lui montrer sa surprise et son intérêt. Cette opale avait donc appartenu à une princesse, une femme à l’intérêt tout particulier pour l’art. Anna se retrouvait un peu dans cette description, et c’était bien le but. Hecate l’avait donc si bien cernée ? Elle resta bouche-bée quelques instants, digérant ce qu’elle venait d’apprendre, avant de répondre. « Je serai curieuse de savoir qui est cet ami ! » Elle observa Hecate d’un œil perplexe. Elle n’aimait pas vraiment que l’on fouille dans sa vie, elle avait surtout peur que l’on découvre des choses suspectes à son sujet, mais honnêtement sur le plan officiel, elle n’avait pas grand-chose à se reprocher à part Tessa et Thomas chez les Insurgés – et peut-être la disparition suspecte de son oncle qui plongeait dans des affaires plutôt douteuses – donc elle haussa les épaules. « En vérité, les Grimaldi sont une famille génoise. Mes arrière-grands-parents et leurs ancêtres ont vécu à Gênes durant toute leur existence. Mais à la montée du Sovrano à la tête du pays, ma famille s’est disséminée un peu partout en Italie, en France et ici en Angleterre. Nous possédons tous encore des terres en Italie, mais mon grand-père a préféré s’éloigner un tout petit peu de Gênes en achetant une demeure à Florence. Donc disons que depuis deux générations, nous sommes un peu florentins dans l’âme. » Elle sourit et posa l’opale à côté de sa pochette. « Il faudrait que j’expérimente tout ça avant la fin de la soirée. Je suis curieuse de voir si j’arriverai vraiment à manipuler plus aisément cet objet que le vôtre. » Elle se rappelait de la difficulté et de la concentration qu’elle avait dû rassembler pour réussir à figer l’image d’un Andrea imaginaire, grâce à l’opale d’Hecate.

Un morceau de cupcake dans la bouche, son hôte revint avec un bocal contenant des petites lucioles bleues scintillantes d’une légère lueur. Musilioles. Elle avait déjà entendu parler de ces petits insectes mais n’en avait jamais vu ailleurs que dans les livres. Lorsque Hecate les libéra, elles se mirent à graviter autour des têtes des deux jeunes femmes et Anna avait les yeux qui brillaient autant que les lucioles. La connaisseuse lui expliqua que ces petits insectes retenaient des mélodies et les reproduisaient à la demande. Et pour illustrer ses propos, elle ordonna aux musilioles de jouer La Flute enchantée de Mozart. Anna connaissait parfaitement bien cette mélodie pour l’avoir écoutée avec sa mère pendant des heures lorsque cette dernière lisait ou cousait. Elle avait également l’habitude d’écouter de la musique classique en général et y avait été initiée très tôt. Elle était d’ailleurs une excellente pianiste mais se cachait bien d’en parler par pur affront pour sa mère. En effet, sa mère est une Torelli, descendante du célèbre violoniste compositeur Giuseppe Torelli ; elle a donc été bercée dans la musique baroque et souhaitait que ses enfants le soient aussi. Anna écouta la mélodie avec plaisir, observant, dans un premier temps, les musilioles tourner autour d’elle, puis fermant les yeux pour s’imprégner de la musique … Lorsqu’elle sentit qu’elle en avait assez entendu, elle garda les paupières closes mais leva les mains en l’air. « Pouvez-vous arrêter s’il vous plait ? » Elle laissa doucement paraître ses iris émeraude et lança un regard satisfait et reconnaissant à Hecate. « Tu aimes donc la musique classique ? Ou est-ce une mélodie que quelqu’un d’autres a soumise à ces musilioles ? » En entendant leurs noms, les petites lucioles semblaient toutes excitées et tournaient encore plus vite autour d’Anna. « Tu permets ? » Elle jeta un coup d’œil aux petits insectes et commença à fredonner un extrait des Quatre Saisons de Vivaldi. « Le classique j’aime beaucoup, mais j’ai été plongée très jeune dans le baroque à cause des origines de ma mère donc … Mesdemoiselles, reproduisez-moi ce passage de l’Automne … pour Hecate et moi-même … » Elle testait par la même occasion la magie de ces petites créatures et en était encore toute excitée. « Mais où déniches-tu tout ça ? Ces merveilleux. Il y a de quoi rêver ! » Anna écouta la petite mélodie qu’elle avait susurrée aux oreilles de musilioles, mais la reproduction n’était pas parfaite. « Il faudrait que je leur fasse écouter la version originale de ce morceau … Ma voix enrouée a dû rendre la mélodie horrible. » Elle haussa les épaules et fixa Hecate avec les yeux d’un enfant pas tout à fait rassasié. « Y a-t-il d’autres mystères à connaître sur ses musilioles ? » Elle se redressa de son siège et posa les mains sur ses genoux en attendant patiemment une réponse. Que de belles choses ? Comment pouvait-on ignorer tant d’objets et créatures si merveilleux ?
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Hécate écouta Anna lui raconter l'histoire de sa famille tout en savourant son cupcake. Elle n'avait jamais vu l'Italie mais avait entendu de fabuleuses histoires à propos de Rome l'Immortelle, de Venise l'élégante, de Florence l'éternelle. Savoir qu'Anna connaissait cette contrée, avait baigné dans cette culture si raffinée et mystérieuse, avait parlé la langue chantante qu'était l'italien dans des palais aux sols de marbre faisait voyager Hécate tout aussi efficacement qu'un portoloin.

Lorsqu'elle mentionna la musique classique, Hécate sourit.

-Ces musilioles étaient à ma mère...elle est une férue de musique classique. Son compositeur préféré a toujours été Debussy, elle me fredonnait le Clair de Lune pour m'endormir quand j'étai enfant...elle a demandé à ces petites créatures de retenir sa voix et me les a offertes avant que je ne quitte la Louisiane. Afin que je garde un peu d'elle avec moi. Parfois je l'écoute chanter et j'ai l'impression de la revoir.


Souriant, elle tendit l'index et laissa une luciole bleue se poser dessus. La petite créature voleta jusqu'à son nez, le toucha rapidement comme pour l'embrasser et retourna se joindre à ses soeurs. Ces dernières s'efforçèrent ensuite de reproduire Vivaldi mais sans grand succès. Elles ne reproduisaient parfaitement que ce qui avait été parfaitement interprété et elles semblaient à ce moment légèrement perturbées, comme une personne ayant un mot sur le bout de la langue mais ne parvenant pas à le retrouver.

« Il faudrait que je leur fasse écouter la version originale de ce morceau … Ma voix enrouée a dû rendre la mélodie horrible. »

Hécate sourit en avalant son cupkake. Horrible n'était pas le mot: timide, voire timoré, aurait été plus approprié. Il n'y avait rien d'horrible dans la personne d'Anna, du moins pas dans son apparence, et son esprit -s'il était semblable à sa diction et à sa voix- devait être beau, imparfait, mais beau. Ce qui semblait la bloquer où qu'elle aille et quoi qu'elle fasse était la peur.
La peur de vexer.
La peur de froisser les conventions.
La peur de décevoir.
La peur d'être elle même.
Hécate commençait à découvrir ces concepts depuis que son père lui avait déclaré la guerre mais ils étaient ancrés en Anna.
C'était pourquoi elle ne chantait pas, mais fredonnait, pourquoi sa voix n'était parfois qu'un murmure et ses sourires des enchantements fugaces et souvent un peu contrits.

Hécate resta pensive, ses yeux noirs parcourant le visage d'Anna. Qui avait implanté cette peur en elle sinon ceux qui cultivaient la fleur qu'elle était depuis que celle çi avait percé la terre? qui pouvait façonner l'argile d'une personne, la durcir, jusqu'à lui donner la forme voulue?
Des parents. Anna semblait ne pas avoir tiré le gros lot en la matière, mais Hécate n'avait que rarement rencontré de personne ayant une famille en or. Elle même ne pouvait se vanter d'en posséder une. A la différence que la sienne lui avait appris à se dresser contre l'oppression, même si l'oppression venait de son propre père. Sa famille lui avait donné les armes dont elle se servirait bientôt si Eric Shacklebolt ne déclarait pas forfait. Celle d'Anna avait tenté de la rendre manchotte, cul-de-jatte et muette. Ils avaient essayé de l'amputer de sa personnalité et cela, Hécate ne pouvait le tolérer.

Elle fronça les sourcils, sa machoire se contractant imperceptiblement avant d'être tirée de ses réflexions par la voix d'Anna.

« Y a-t-il d’autres mystères à connaître sur ses musilioles ? »


Hécate réfléchit un moment, pianotant du bout des doigts sur le rebord du fauteuil alors qu'elle tentait de se souvenir de tout ce qu'elle connaissait puis déclara:

-Les musilioles ne fonctionnent qu'entre soeurs! celles là sont toutes nées à la même période, de la même mère! et elles ont une extraordinaire longévité, contrairement aux insectes non magiques! je crois qu'une musiliole peut attendre les deux cent ans, si elle est préservée et aimée correctement. Ces animaux se nourrissent de chaleur humaine et de l'enthousiasme qu'ils provoquent, c'est pour cela qu'ils volent près de ta tête. Plus on les apprécie...et plus ils brillent. Pas vrai les filles?

Une forte lueur lui répondit alors que les musilioles se mettaient à briller de plaisir et entamaient un ballet aérien tout en jouant What a wonderful World. Elles vinrent se poser dans les cheveux d'Hécate comme des fleurs de lumière et trois d'entre elles saisirent des mèches de sa chevelure avant de les tresser, se croisant comme de petits avions de chasse tandis qu'elles passaient dessus, dessous, dessus, dessous. La jeune femme eut un éclat de rire et une musiliole vint se placer sur le bout de son nez.

-Elles me connaissent depuis que je suis née...c'est pour ça qu'elles se permettent ces familiarités. Donnent leur un peu de temps et c'est dans tes cheveux qu'elles éliront domicile.

D'un souffle léger comme une plume, Hécate fit décoller la musiliole de son nez et cette dernière alla se poser sur sa tête, ses soeurs finissant la tresse et retournant avec les autres créer des harmonies.

"I see the children
I watch them grow
They'll learn much more
That I've ever known...
And I think to myself
What a wonderful world...


-Tu connais? demanda Hécate avec un sourire, c'est un musicien moldu mais disons qu'il ne faut jamais cracher sur les bonnes choses. Louis Armstrong. trompettiste, chanteur...et aveugle. Écoutes moi ça...il ne maniait peut-être pas la baguette mais il avait de la magie dans la voix.

Fermant les yeux, elle écouta les accords un moment et dit tranquillement:

-La guerre a ses horreurs, et nous avons tous nos camps, mais il y a des choses en ce bas monde qui méritent un consensus général...Armstrong et tes cupcakes en font partie!

Elle offrit à Anna un sourire sincère et croisa les jambes en tailleurs.

-Merci d'être là ce soir. Ca signifie beaucoup pour moi. Je n'ai pas vraiment...eu l'occasion de me faire d'amis depuis que je suis arrivée ici. La pureté de mon sang me vaut peut-être un beau compte en banque mais ma culture me met à part. j'ai bien essayé de me joindre à mon père, mon frère et même ma...soeur, lors des réceptions mondaines, mais je n'ai pas réussi à m'y faire. Mon père passait d'un invité à l'autre, Virgile parlait à ses camarades Serpentards et Léda avec ses amies de Pouffsouffle, elle fascinait toujours tout le monde avec ses petites robes. Elle avait un goût exquis pour la mode, et personne ne se doutait qu'elle faisait elle même ses habits de soirée. Moi...je me contentais de juger silencieusement en attendant la fin du calvaire ou que Virgile se décide à briser une fenêtre ou un vase. Mais avec toi...je me sens bien, je me sens à ma place. J'aimerais pouvoir t'aider à te sentir moins...apeurée avec moi. Moins...effrayée? tu as le visage d'un équilibriste sur la corde raide. Est ce que je te mets mal à l'aise ou...est ce que c'est autre chose? tes conventions sociales?
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WIZARD • always the first casuality
Anna Grimaldi
Anna Grimaldi
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‹ âge : trente-quatre
‹ occupation : guérisseuse au service d'infection par virus et microbe magique et co-présidente de l'association "Rosier's Disease Research Trust".
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1980 et 1987.
‹ baguette : est en bois de charme, contient une plume de phénix et mesure 26,4 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5387
‹ réputation : je suis fragile et que j'ai été manipulée par mon compagnon.
‹ particularité : occlumens.
‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
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‹ risèd : ma famille heureuse et recomposée.
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Les créatures magiques … Que de mystères … Anna se rendait bien compte qu’il était impossible de tout connaître d’une créature dénuée de paroles et de conscience mais elle restait curieuse de savoir tout ce que l’homme – le sorcier – avait pu apprendre sur des petites bêtes aussi fascinantes que ces musilioles. A Poudlard, elle avait choisi en fin de deuxième année d’étudier les Soins aux créatures magiques. Bien que cela ne soit pas équivalent aux soins que pouvaient donner des guérisseurs à des sorciers, donner toute son attention et tout son savoir à des animaux fantastiques lui avait permis de se préparer aux approches propres aux humains. Acquérir le calme, la patience, réfléchir vite, certains trouvaient cette matière inutile, Anna, elle, la trouvait fort intéressante. Elle se rappelait également, il y a quelques années, des moments passés avec son frère à discuter de ses périples à l’étranger. En sortant de Poudlard, il avait bravé les recommandations de son père et avait choisi de partir faire un tour du monde pour étudier les artéfacts et les créatures magiques d’autres endroits. Il revenait à chaque fois avec le même air émerveillé qu’Anna lorsqu’elle écoutait Hécate lui parler de tout ce qu’elle savait … Il s’asseyait alors au milieu de la chambre d’Anna, et lui racontait tout dans les moindres détails. Ces soirées lui manquaient horriblement, la présence même de son frère lui manquait. Elle l’aimait tant, et pourtant leur complicité n’avait pas tenu face à leurs choix et leurs mensonges …

Elle espérait au plus profond d’elle-même que ses mensonges et ses omissions ne gâcheraient pas les prémisses de son amitié avec Hécate. Cette femme était fascinante, elle savait tant de choses, elle respirait la vie et avait cette lueur qui brillait dans ses yeux à chaque fois qu’elle répondait à une question sur des objets rares ou des créatures fantastiques. Anna aimait ça, elle aimait voir quelqu’un de passionné, parce qu’elle l’eut été elle-aussi, et qu’elle avait l’impression de se retrouver dans ces personnes. L’expansivité d’Hécate l’impressionnait. Elle n’avait jamais réussi à se montrer aussi à l’aise en public, elle était un peu renfermée et les coups de sa mère n’avaient rien arrangé. Elle avait seulement appris à se taire, à subir et à survivre ; encore maintenant son existence tournait autour de ces valeurs. Elle n’avait pas vraiment le choix, son environnement l’obligeait à se parfaire dans une bulle d’illusion … Elle souriait en voyant le bonheur d’Hécate à jouer avec ces musilioles. Les plus grands bonheurs sont souvent dans les petits plaisirs de la vie. Elle l’enviait de savoir apprécier toutes ces jolies choses. Avant, elle était comme elle, elle était attirée par tout ce qui était beau à ses yeux – les objets les plus anciens, les plus jaunis et les plus rayés étaient les plus beaux selon elle – mais à présent, son esprit divaguait ailleurs, elle regardait sans voir, elle entendait sans écouter, elle n’était plus ce qu’elle était.

Anna se permit d’esquisser un petit sourire amusé lorsque les musilioles se mirent à chantonner une mélodie qu’elle ne connaissait pas, tout en tressant les cheveux de leur propriétaire. Elles semblaient particulièrement apprécier Hécate, et Anna enviait jalousement son hôte d’avoir le droit à tant d’attention. Donne-leur un peu de temps et c'est dans tes cheveux qu'elles éliront domicile. Elle passa sa main dans sa longue chevelure rousse et en attrapa une mèche qu’elle fit tourbillonner autour de son index. Cette manie ne l’avait jamais quittée depuis qu’elle avait commencé à avoir les cheveux à la longueur des épaules. « Cela pourrait être fort pratique ces matins où je n’ai pas le moral ou bien lorsque je n’ai pas le courage de dresser mes cheveux rebelles. » Elle laissa échapper un petit rire et lorsqu’Hécate lui demanda si elle connaissait la chanson que les musilioles se donnaient à cœur joie de reproduire, Anna hocha vigoureusement de la tête. Elle écouta son amie lui parler du chanteur et de sa magie. Il est vrai que sa voix avait quelque chose de particulièrement doux et entraînant à la fois, et surtout la mélodie de sa chanson restait dans la tête. « Je ne connaissais pas, mais c’est vraiment très joli. Les moldus ont l’art de la musique tout autant que nous l’avons … » Elle ne l’admettrait jamais en public, mais elle aimait assez les talents artistiques des moldus, leurs romans, leur musique, leurs tableaux, elle trouvait qu’ils avaient une imagination débordante et une façon de la représenter absolument merveilleuse. Sa famille avait beau s’attacher à leur sang-pur, aucun membre de la famille n’avait jamais pris parti dans le combat qui opposait les sorciers et les moldus ; Anna avait toujours considéré que les moldus n’étaient pas si différents et qu’ils ne méritaient pas la colère des sorciers, mais elle se disait également que le monde des sorciers se devait de rester cacher pour leur sécurité. Pour avoir lu quelques romans d’anticipation moldus et des journaux, les moldus étaient capables de choses tout aussi horribles que le Magister lorsqu’une personne ne rentrait pas dans le moule.

« Tu dois avoir raison. Les cupcakes, en tête, hein ? » Elle rit et rassembla ses cheveux sur son épaule droite pour les tresser. Elle tentait d’occuper ses mains parce qu’elle ne savait plus trop quoi faire avec. Elle était d’autant plus gênée qu’Hécate commença à la remercier de sa présence ce soir. Elle baissa les yeux en souriant pour lui montrer que ce n’était rien et que ça lui faisait également plaisir d’être là. Lorsqu’elle eut fini son long monologue, Anna leva son regard vers Hécate, le visage neutre mais les yeux brillants d’un voile transparent. « Ce n’est pas vraiment toi. En fait non, ce n’est pas du tout toi le problème. C’est moi ! J’ai toujours été un peu méfiante, un peu renfermée. Souvent, j’évite de trop m’attacher aux gens, parce que j’ai peur d’être encore blessée par des morts, des départs et toutes ces choses qu’implique la guerre. » Elle haussa les épaules. « En fait c’est toujours plus facile quand tu es en terrain connu. Mais espérons-le, ça sera le cas très bientôt. Il ne faut surtout pas que tu le prennes pour toi, c’est simplement que je suis du genre à avoir besoin de temps. » Elle sourit et tendit sa main vers Hécate en signe de bonne volonté. Elle prit une profonde inspiration et jeta un coup d’œil aux cupcakes qui se trouvaient sur l’assiette. « N’aurions-nous pas dû préparer le dîner avant d’entamer ces cupcakes ? » Elle sourit et fit un petit clin d’œil. « Tu as l’habitude de cuisiner ? Sinon, je trouverai ça assez amusant de nous préparer quelque chose ensemble ! Faisons un mélange de nos cultures, je suis sûre que nous pourrions faire de délicieuses choses. » Anna se levait déjà, serrant ses doigts autour de la main d’Hécate. « Et si tu es sage, je t’apprendrais un jour à faire ces merveilleux cupcakes ! » Elle esquissa un petit rictus malicieux.
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« Ce n’est pas vraiment toi. En fait non, ce n’est pas du tout toi le problème. C’est moi ! J’ai toujours été un peu méfiante, un peu renfermée. Souvent, j’évite de trop m’attacher aux gens, parce que j’ai peur d’être encore blessée par des morts, des départs et toutes ces choses qu’implique la guerre. En fait c’est toujours plus facile quand tu es en terrain connu. Mais espérons-le, ça sera le cas très bientôt. Il ne faut surtout pas que tu le prennes pour toi, c’est simplement que je suis du genre à avoir besoin de temps. »

Hécate croisa les gens. Une vie telle que celle que menait Anna était-elle réellement possible? elle en doutait. Réfléchissant à tous ceux qu'elle avait perdu, vu mourir au cours des années depuis le moment où ses yeux s'étaient ouverts pour la première fois, elle se prit à penser que si elle avait du se renfermer et refuser l'attachement par peur de la perte, elle aurait vécu recluse. La mort, inévitable, avait coloré son paysage depuis aussi longtemps qu'elle s'en souvienne mais avait rendu toutes ses relations plus intenses, menacées qu'elles étaient par le manque de certitude, par la connaissance que le lendemain n'était pas promis, ni assuré. La perspective de perdre une personne ne pouvait être un facteur d'isolement: la vie était un jeu donc nul ne sortait vivant. Cette vérité rendait insensée toute manoeuvre d'auto-préservation telle que celle qu'employait Anna. Toute chose avait son destin et toute chose se devait mourir, ce fait gouvernait l'univers depuis que le monde était monde. Pourquoi refuser une relation quand la personne était de toute manière condamnée à s'éteindre? Pourquoi se priver des moments déjà si peu nombreux que l'on pouvait passer en la compagnie de quelqu'un, quand ce quelqu'un mourrait de toute manière bien assez vite?
S'isoler n'empêchait pas la mort de survenir mais empêchait la vie de se teinter de la moindre couleur.

Anna devait vivre dans un monde sécurisant mais bien terne. Stable mais mortellement ennuyeux. Son coeur devait être anesthésié. Hécate comprenait la peur de la jeune femme, elle l'avait parfois ressentie, mais avait cependant toujours été partisane de la qualité au détriment de la quantité. Deux ans de vie pure valaient mieux que vingt sans chaleur, sans couleurs, sans passion. Hécate avait perdu tant d'amis, tant de proches, mais chaque seconde de pure joie avec eux lui donnait assez de flammes et de bonheur pour réussir à matérialiser encore à ce jour, un patronus flamboyant.

Léda était morte. Mais leur amour fusionnel avait passé du baume sur une plaie à vif. Les souvenirs se doraient avec le temps, se patinaient, et donnaient une force que ne possédaient pas ceux qui repoussaient les relations et l'attachement. Les sentiments ne rendaient pas faibles. Ils solidifiaient. Hécate était en vie grâce à eux. Qu'Anna les refuse lui semblait presque inconcevable. Perdue dans ses pensées, Hécate hésita à les faire partager puis jugea qu'elle avait suffisamment mis mal à l'aise son invitée pour la soirée. Elle conserva donc un silence prudent qu'Anna vint fort heureusement briser peu après.

« N’aurions-nous pas dû préparer le dîner avant d’entamer ces cupcakes ? »

-C'est une question de point de vue, répondit Hécate avec un haussement d'épaules.

Au diable l'ordre et l'étiquette, la nourriture finissait de toute manière pêle mêle dans l'estomac, à quoi bon s’embarrasser d'un procédé de dégustation? Anne ne semblait toutefois pas l'entendre de cette oreille et elle se leva avec cette même attitude souple et élégante qu'elle semblait toujours avoir et serrait la main d'Hécate dans la sienne. Le geste surpris la jeune femme: les anglais étaient rarement tactiles. Qu'Anna se permette cette familiarité signifiait sans le moindre doute qu'elle était à l'aise en sa compagnie et la sorcière s'en trouva flattée.

«Tu as l’habitude de cuisiner ? Sinon, je trouverai ça assez amusant de nous préparer quelque chose ensemble ! Faisons un mélange de nos cultures, je suis sûre que nous pourrions faire de délicieuses choses! Et si tu es sage, je t’apprendrais un jour à faire ces merveilleux cupcakes ! »


-Je suis toujours sage! tu vas devoir me livrer tes secrets plus vite que tu ne le penses! plaisanta Hécate avec un sourire, quant à la cuisine, tu as de la chance, je suis un vrai cordon bleu pourvu que tes papilles supportent les épices! admire l'artiste!

Elle passa dans la cuisine et sortit une casserole qu'elle posa sur les plaques de gaz avant d'enflammer ces dernières d'un coup de baguette souple.  

-Legba! s'exclama-t-elle, tu as ramené les petites têtes du bureau? elles doivent connaître une recette sympathique! va les réveiller! et amène la bande des chevelus!

Le chat miaula avec ostentation et sauta au bas de la table basse avant de trottiner légèrement jusqu'à un coffre de bois avec le loquet duquel il joua un moment avant de pousser le couvercle  en arrière d'un coup de tête et de trifouiller à l'intérieur. Il y eut un concert de protestations alors que le félin tirait derrière lui un sac de toile, qu'il ouvrit d'un coup de patte avant de prendre entre ses crocs une petite ficelle au bout de laquelle se balançaient trois têtes pygmées. Elles beuglaient et criaient au scandale tandis que du fond du sac émergeaient à leur tour quatre petites poupées de chiffon aux cheveux faits de rafia et aux motifs colorés. Elles étaient peintes à la mode mexicaine et portaient en guise d'yeux des boutons aux teintes vives et aux formes diverses. Ces dernières gambadèrent joyeusement en ignorant Anna et bondirent sur le buffet avant de s'exclamer:

-Tu nous as appelées? Voui voui voui!
-Est ce que peut aider? hi hi hi!
-C'est le gang des chevelus! turlutututu!
-Pour préparer un bon dînu! chapeau pointu!
-Dîner tête de bois! lalala!


Pendant ce temps, les trois têtes empaillaient braillaient:

-Refous nous dans le sac! Y'en a marre de tout ça!
-Tu nous colles au bureau comme de vulgaires alarmes!
-Et maintenant en plus faudrait faire la zumba!
-Et cuisiner des trucs qui ont du goût, du charme!

Hécate sourit en voyant toute sa petite compagnie se masser autour d'elle et désigna Anna:

-Arrêtez votre numéro! voici Anna Grimaldi. Elle est mon invitée pour ce soir. Les chevelus, je vous demande de l'aider à la préparation des plats. Les petites têtes avec moi!

-Voui voui voui! on va se donner à fond!poil au menton!
-Voui voui voui ça sera super bon! et rond et rond!
-Voui voui voui! beau du sol au plafond! petit patapon!


Les poupées sautèrent au bas du buffet et se mirent à ouvrir les tiroir en tirant de toutes leur force sur les poignées, s'empilant les unes sur les autres pour attraper des casseroles, sortir des couverts, ce qui transforma bien vite la cuisine en champ de bataille.

-Et nous on fait quoi?
-On fait un Gumbo?
-C'est classique mais ça marche.
-Même quand il fait pas chaud.

-Va pour un gumbo. Vous vous souvenez de la recette?

-TU NOUS PRENDS POUR QUI?! hurlèrent en coeur les trois têtes pygmées désormais posées sur le plan de travail.

Hécate se tourna de nouveau vers Anna et désigna la pièce qui résonnait désormais de toutes les petites voix de ses amis magiques. Ils venaient tous de Louisiane, tous offerts, tous précieux à ses yeux. Poupées et têtes miniatures avaient leurs avantages...et parfois leurs inconvénients, mais elles mettaient sans le moindre doute de l'animation même dans le foyer le plus triste. Consciente que cette magie aurait horrifié bon nombre de sorciers britanniques, Hécate offrit à son invitée un sourire presque penaud:

-Ne crains rien, ils ne sont pas méchants. J'aime leur compagnie, mais je comprendrais qu'elle te mette mal à l'aise...

Une poupée aux cheveux roses se tourna vers elle.

-Non non non! on est gentils comme tout! hou hou hou!
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Anna Grimaldi
Anna Grimaldi
‹ inscription : 07/06/2015
‹ messages : 1824
‹ crédits : mathy.
‹ dialogues : #e95353.
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‹ âge : trente-quatre
‹ occupation : guérisseuse au service d'infection par virus et microbe magique et co-présidente de l'association "Rosier's Disease Research Trust".
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1980 et 1987.
‹ baguette : est en bois de charme, contient une plume de phénix et mesure 26,4 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5387
‹ réputation : je suis fragile et que j'ai été manipulée par mon compagnon.
‹ particularité : occlumens.
‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
‹ patronus : un lapin, patronus de Thomas
‹ épouvantard : un entassement de corps, celui de mes enfants et des êtres qui me sont chers.
‹ risèd : ma famille heureuse et recomposée.
http://www.smoking-ruins.com/t1958-anna-loooove-me
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Anna avait réellement besoin de se changer les idées, d’arrêter de penser à toutes ces choses sombres et toutes ses pensées pessimistes qui obscurcissaient son jugement. Elle n’était pas finie, elle n’était pas morte, elle avait encore des choses à accomplir, encore des choses à vivre … Se morfondre, rejeter les gens, prendre de la distance avec tout le monde, ce n’était pas une solution, elle le savait, et pourtant elle s’acharnait à rester sur ses positions. Elle était trop têtue, pas assez flexible quand il était question d’ouvrir son cœur à des gens sympathiques. Trop prudente, peut-être paranoïaque … Elle ne savait plus faire la différence entre les amitiés sincères et les amitiés d’intérêt. Elle avait énormément de mal à accorder sa confiance et son environnement ne l’y aidait pas. Elle était peut-être aussi trop sensible, trop peureuse, elle était effrayée à l’idée de perdre les gens qu’elle aimait … Après Tessa et Thomas, elle s’était promis que ça n’arriverait plus, qu’elle ne laisserait plus la mort se mettre en travers de son chemin. Plus que penser à sa propre vie, elle avait fini par uniquement penser à la seule personne qui comptait à ses yeux, la seule personne qu’elle se devait de toujours protéger … Elle n’avait pas le droit à l’erreur, elle n’avait pas le droit de faire de faux-pas … Elle fit de petits mouvements de la tête pour sortir de ses pensées. Une fois de plus, elle s’était laissé gagner par une analyse plus que pitoyable de sa vie, alors même qu’elle venait d’admettre qu’elle venait de s’interdire de le faire.

Une question de point de vue. En y réfléchissant, Hécate n’avait pas tort, la nourriture avait beau être avalée dans un ordre défini et clair, elle finissait par être mélangée dans l’estomac et digérée dans un ordre que seul l’organisme connaissait. Elle répondit au haussement d’épaule de son hôte par un petit pincement de lèvres et en sentant la main de la jeune métis entrer en contact avec sa sienne, elle fut parcourue par un sentiment de satisfaction. Merci, aurait-elle pu dire, si cela n’avait pas été bizarre. Par ce toucher, elle avait la sensation de sceller un pacte entre Hécate et elle. Elle ne connaissait pas encore la nature de ce pacte, mais elle avait la conviction qu’après cette soirée, elles seraient amenées à se revoir … Elle esquissa un sourire malicieux lorsqu’Hécate se permit une petite plaisanterie. « Il est vrai que la sagesse est une notion toute relative … Mais ne t’inquiète pas, j’aime beaucoup les épices, même si concédons-le, je ne dois pas utiliser des épices aussi fortes que les vôtres ! Cela dit, une pointe d’épices est toujours bonne pour relever certains plats ! » Elle sourit et regarda son amie sortir des ustensiles de cuisine. Elle l’observa en train de manier ce matériel avec expérience. Anna ne pouvait pas prétendre être une excellente cuisinière mais elle savait faire de bonnes choses. Si on ne la connaissait pas pour son tempérament curieux et son besoin indicible de transgresser les règles que lui imposait sa mère, elle n’aurait jamais été capable de faire cuire un seul plat de pâtes.

Chez elle, tout s’était toujours passé de cette façon. Depuis l’ascension des Grimaldi au rang de noble, ils avaient toujours été servis par les mêmes familles de domestique. Les enfants des serviteurs devenaient les nouveaux domestiques, et ainsi de suite jusqu’à la génération actuelle. Les Grimaldi s’étaient attachés à nourrir, loger et blanchir ces personnes de bas niveau et de leur assurer un train de vie tout à fait raisonnable jusqu’à leur mort. Là où la génération de ses parents était toujours ancrée dans les traditions et le besoin irrépressible de considérer ces domestiques comme leurs inférieurs et leurs sous-fifres, Anna s’était détachée de ces codes et avait suivi ses propres idéaux. Elle était descendue d’une marche et s’était mise au niveau de ses domestiques, ses amis. Ainsi, lorsque sa mère s’enfermait au boudoir ou était en déplacement, elle avait eu le fol désir de se glisser dans les cuisines de sa demeure et de demander au chef cuisinier de lui apprendre à faire des choses. Très vite, elle s’était trouvé une passion pour la cuisine. Elle avait la sensation de pouvoir se libérer, se lâcher et faire ce qu’elle voulait en cuisinant. La pâtisserie restant son passe-temps préféré, elle n’en resta pas moins admirative de la diversité des plats réalisables. Elle apprit à reconnaître les mets les plus délicats, à cuisiner les œufs de toutes les façons possibles, à réaliser une escalope à la milanaise aussi croustillante à l’extérieur qu’elle n’était tendre à l’intérieur … Tout ce qu’elle savait maintenant cuisiner, elle le connaissait grâce à son mépris des étiquettes. Peu importe le titre qu’elle portait – princesse, comtesse, duchesse – elle restait humaine, elle restait femme et elle s’attachait à toujours garder une part d’elle ancrée dans cette réalité, dans cet environnement qui lui permettait à présent d’être indépendante. Donc oui, elle ne serait jamais au niveau du cuisinier des Grimaldi, mais elle serait toujours bien plus que sa mère, et elle voulait le prouver aujourd’hui en montrant à Hécate ce dont elle était capable.

En voyant Legba ramener un sac de toile dans la cuisine, Anna fut d’abord curieuse de découvrir ce qu’il contenait. La phrase qu’avait prononcée Hécate, au moment d’ordonner à son chat d’aller chercher ces choses, n’avait pas trouvé sens à ses oreilles. Lorsque de sa petite patte, Legba sortit trois têtes attachées et que des poupées de chiffon s’échappèrent d’elle-même du sachet, Anna ne put retenir un cri de surprise. C’était donc eux les petites têtes et les chevelus. Elle sourit de plaisir. Immédiatement, la cuisine s’anima d’une énergie particulière, magique. Elle s’étonna même de s’entendre rire aux chansons des petites poupées et aux râles des petites têtes. Ses yeux étaient illuminés d’un émerveillement d’enfant. La magie continuait à lui apporter son lot de curiosité et d’ébahissement. Elle regarda ces créatures originales gambader dans la cuisine et aider Hécate à préparer le repas. Anna ne savait plus où se mettre, ces petites bêtes étaient des boules d’énergie et se déplaçaient partout à une vitesse inconsidérée. Elle dut bouger plusieurs fois de quelques pas, avant de se caler dans un coin, pour éviter de gêner leurs déplacements. « Ne crains rien, ils ne sont pas méchants. J'aime leur compagnie, mais je comprendrais qu'elle te mette mal à l'aise … » Elle agita vigoureusement la tête. « Non non, je n’ai pas peur. Je suis juste … surprise … impressionnée … en fait, je ne trouve pas le bon mot. » Elle sourit et croisa ses bras sur sa poitrine. [color=#e95353« J’aimerai bien que ma cuisine soit aussi animée ! Heureusement que j’ai interdit ma mère de m’assigner un cuisinier pour mes nouveaux appartements, sinon je n’aurais jamais vu la couleur d’une épice, la brillance d’une casserole ou d’une sauce goûtée à même le plat. »[/color] Elle parlait de ce ton empreint de désirs et de plaisirs.

« Bon … ! » Elle fit un pas en avant et manqua de s’étaler au milieu de la cuisine. Elle n’avait pas vu que Legba était venue se blottir à ses pieds. Elle s’accroupit donc et caressa délicatement son pelage. « Oh je suis désolée ! » Puis se relevant, elle reprit son sérieux habituel. « Avant de manquer cette jolie cascade (sourire gêné) j’allais donc dire que de mon côté, je m’occuperai de faire une petite entrée simple Fettuccine al pesto genovese … Si ça te convient ? » Ce plat ne nécessitait pas énormément de préparation et sa famille étant génoise d’origine, ce fut l’une des premières préparations qu’on lui avait apprise. Commençant à son tour à s’affairer en cuisine, elle poursuivait la conversation en même temps. « Et les cupcakes restants feront de parfaits desserts ! La pâtisserie ça a toujours été mon fort ! La prochaine fois, je te fais un tiramisu. Je ne veux pas me vanter, mais le mien est divin. » Elle sourit et se permit de faire un petit clin d’œil à son hôte. « Il n’empêche que je pense que l’amour du sucre doit être inscrit dans mes gènes. Dis-toi que mes premiers signes de magie sont apparus alors que ma mère m’empêchait de manger des cupcakes et que j’ai réussi – enfin presque – à les faire voler jusque moi ! » Et voilà qu’elle se mettait à se confier sur son enfance. Peu de personnes connaissait les reliquats de son passé ; en y réfléchissant, elle n’arrivait qu’à nommer Simon … Ce n’était que la deuxième fois qu’elle voyait Hécate et déjà elle se mettait en tête de déballer toute sa vie. Elle savait qu’elle devait se décoincer un peu, mais elle ne connaissait pas encore suffisamment Hécate pour lui vouer une entière confiance, et ce sentiment devait être réciproque. Cela dit, cette partie de sa vie n’était pas un mystère, simplement une petite anecdote qui pouvait être racontée sans aprioris, du coup, elle n’avait pas à s’inquiéter de l’impact qu’une telle révélation pourrait avoir. D’un regard en coin, elle observa la réaction d’Hécate et continua à effeuiller ses feuilles de basilic. Soudain, une idée lui parcourut l’esprit, elle se tourna alors vers son hôte. « Je me demandais … Ça te dirait de finir de préparer tout ça et d’aller déguster ça chez moi ? » Elle baissa les yeux au sol avec gêne. « En fait, je viens de récupérer les clés de mon appartement aujourd’hui. Dixième étage ! » Elle désigna le plafond d’Hécate avec malice. « L’endroit est assez grand, et même si pour l’instant je vis chez un ami … Enfin … On pourrait monter là-haut et faire une sorte de pendaison de crémaillère à deux ! Après tout, je n’ai pas vraiment d’amis à inviter pour un tel événement, donc être accompagnée de toi, ça serait déjà super ! » Venait-elle de dire inconsciemment qu’Hécate était son amie ? Peut-être, en tout cas, elle y ressemblait. « Oh et j’oubliais, j’ai un balcon plutôt sympa pour les dîners au clair de lune ! » Elle acquiesça avec beaucoup d’énergie et sourit. « Enfin, on peut rester ici aussi, hein ? Je proposais juste … » Elle n’attendit pas de réponse, pour se reconcentrer sur sa sauce.
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Fettuccine al pesto genovese;

Hécate n'avait pas la plus petite idée de ce que cette chose pouvait bien être. Ça se mangeait?
Mystère. Hécate n'avait pourtant pas le coeur à exprimer ses doutes quant à ce plat dont le nom était sans nul doute du style à coucher dehors avec un ticket de logement. Anna semblait tout à fait savoir ce qu'elle faisait et cela suffisait amplement à Hécate.
Elle était curieuse, intrépide même. Un plat gastronomique ne la ferait pas reculer.
Alors qu'Anna proposait d'aller finir la soirée chez elle, au clair de lune, Hécate hocha la tête avec un sourire. Le ciel nocturne la fascinait, il l'apaisait, les étoiles avaient un attrait que le soleil n'aurait jamais. Et dieu seul savait à quel point elle avait besoin de paix ces derniers jours.
L'entraînement de survie avait été éprouvant à tous points de vue, parfois même étrange et elle préférait ne pas penser à certains évènements s'y étant produits, tout comme elle préferait oublier son père et ses reproches.

-Je serais ravie de t'accompagner chez toi.

-On peut venir? voui voui voui?
-On sera sages! Trililili-li
-Comme des images!

-Nous on veut pas venir.
-On veut retourner pioncer.
-On fait le Gumbo et on se tire.
-Faudrait pas abuser.


Hécate roula des yeux alors que les chevelus tiraient sur le bas de sa jupe en sautillant, l'implorant de les prendre dans ses bras et de les amener avec elle. Cédant, comme toujours, elle s'agenouilla et les laissa monter sur ses épaules avec des cris de joie avant de tapoter l'une d'elle en souriant:

-C'est à Anna qu'il faut le demander, les petites!
-S'il te plaît Anna! lalala!
-Oui s'il te plaît! eh eh eh!
-On te trouve jolie! voui voui voui!


Hécate se mit à rire et rectifia:

-Dans tous les cas mesdemoiselles, pas de gumbo, pas de gateaux et pas d'escapade! Alors sortez vous les mains des poches et aidez moi!

Il ne lui fallut pas le dire deux fois. Les chevelues sautèrent sur le plan de travail et se mirent à chanter et à rire en se balançant aux placards pour les ouvrir, sautant sur les queues des casseroles pour les faire voler jusqu'aux plaques de cuisson, jonglant avec les cuillères, dévissant les pots d'épices pour en verser -à peu près- le bon dosage dans la casseroles. Elles chantaient.

Un bon gumbo c'est ce qu'il vous faut
Quand la vie vous fait des misères!
Que vous ayez froid ou que vous ayez chaud
L'important c'est de faire bonne chair
Alors cric et croc un peu de ci
et cric et croc et un peu de ça
On cuit, on coupe ça bout ça remue
Ca sera si bon qu'en en r'demendera!


Quelques instants plus tard, l'eau bouillait joyeusement et les petites chevelues étaient toute à leur affaire, menées par les petites têtes qui géraient la joyeuse bande avec leur enthousiasme et leur amabilité coutumière. Autrement dit, avec une amabilité qui aurait fait passer Staline pour le gérant d'une oeuvre de charité pour enfants du tiers monde. Lorsque le plat fumant arriva dans les assiettes avec plus ou moins de délicatesse, Hécate en tendit une à Anna alors que les chevelues plaçaient un châle sur ses épaules et sautaient dans ses poches pour être sures de ne pas être laissées sur le banc de touche lors de la "grande ballade" vers l'extérieur de l'appartement. Hécate s'empara également du plat de cupcakes et sourit.

-Pendaison de crémaillère? tu ne la feras pas seule, pas sous ma garde! montres moi le chemin, je te suis! tu as vu mon univers à toi de me montrer le tien! je ne serai pas contre une virée nocturne, je n'ai pas précisément eu le temps d'observer les étoiles durant mon entraînement de survie...j'étais trop occupée à regarder les créature décidées à me dépecer. Manger des douceurs au clair de lune ne m'a jamais paru aussi tentant ni aussi luxueux.

Une pause dans la tempête. C'était peut être ça qui rendait leurs vies supportables. La perspective de s'amarrer brièvement au port de l'amitié avant de repartir au combat, quelle qu'en soit la teneur.
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‹ âge : trente-quatre
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‹ baguette : est en bois de charme, contient une plume de phénix et mesure 26,4 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5387
‹ réputation : je suis fragile et que j'ai été manipulée par mon compagnon.
‹ particularité : occlumens.
‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
‹ patronus : un lapin, patronus de Thomas
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Effeuiller le basilic. Fait. Réaliser des copeaux de parmesan. Fait. Broyer ail, basilic et pignon de pain … Souhaitant réaliser ce plat de ses propres mains, elle écrasa les ingrédients elle-même avec le pilon, en prenant un grand soin à ne pas en mettre de partout. Travailler soigneusement et proprement était une chose qu’elle avait toujours réalisée sans qu’on n’ait jamais à la réprimander. Cela faisait partie de son caractère : calme, soignée et patiente. On avait toujours cherché à la changer, sans jamais voir tout le bien qu’elle avait déjà en elle. Sa mère n’avait pas su la guider à travers ce qu’elle était, elle n’avait pas su tirer parti de son caractère naturellement bon et serviable ; tout ce qu’elle avait toujours voulu était la changer du tout au tout pour la faire à son image, mais l’on ne changeait pas quelqu’un comme ça, et encore moins quelqu’un comme Anna qui avait les moyens de se faire sa propre opinion des choses et de penser par elle-même. Pour sa mère, elle avait dû refouler pendant trop longtemps tout ce en quoi elle croyait, et aujourd’hui encore, elle en gardait des marques indélébiles et des automatismes. Ces automatismes qui l’avaient aveuglée jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à ce dîner avec Hécate, jusqu’à cette franchise bouleversante. Dans sa tête, elle se disait qu’un simple plat de pâtes ne suffirait jamais à remercier Hécate de lui avoir ouvert les yeux, mais elle ferait son possible pour rendre cette soirée des plus agréables.

Sentir le mélange de tous ces délicieux effluves émanant des casseroles la mettait en émoi, lui rappelant que certaines banalités pouvaient apporter du plaisir ; et le fait qu’Hécate accepte de l’accompagner chez elle la contentait également. Elle était ravie d’avoir enfin trouvé quelqu’un avec qui vivre sans avoir à trop penser aux répercussions d’une telle soirée sur sa vie. Il n’y avait aucun risque, tout du moins, pour l’instant … Les chevelus semblaient également ravis de cette invitation et imploraient Hécate de les laisser les accompagner. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle finalisait ses deux assiettes de pâtes. « Vous pouvez venir ! … Et vous êtes gentils, vous êtes trop mignons ! » Elle les observa comme elle regarderait un groupe d’enfants jouer au parc, ce regard maternel et attendri. Elle poussa ses assiettes au bord du plan de travail et se retourna face à ses interlocuteurs. « Mais comme l’a si bien dit Hécate, le gumbo doit être prêt avant ! » Elle leur fit un clin d’œil empli de malice et ferma les yeux pour s’imprégner des délicieuses odeurs de cuisine. Elle aimait ça. Elle avait peut-être une attirance malsaine pour le sucre, mais la cuisine en général était une drogue dont elle ne pouvait se passer. Elle savourait l’instant présent, oubliant qu’elle eut été à un moment – quelques heures plus tôt – imprégnée par une fatigue et une déprime absolue. Bien, elle pouvait clairement dire qu’elle se sentait bien … Elle rouvrit les yeux en profitant du spectacle que lui offraient toujours les joyeuses marionnettes magiques d’Hécate. De la magie telle que celle-ci l’impressionnerait toujours.

Lorsque les plats furent tous terminés et que tous furent prêts partir, Anna attrapa l’assiette que lui tendait Hécate et fit léviter les plats de pâtes à côté d’elle. « Et bien dans ce cas, allons-y ! Il n’y a pas grand-chose à voir de mon univers. L’appartement est entièrement nu, mais j’ai toujours trouvé cela intéressant et plaisant de profiter d’un appartement vide. Une fois à l’intérieur, on a l’impression d’avoir encore tout à faire et tout à construire. » Elle lança un grand sourire de satisfaction à son amie. « Je récupère juste mon sac et on est partis ! » Elle retourna dans le salon pour y récupérer son opale qu’elle glissa dans sa pochette et coinça son sac sous son bras. Puis elle rejoignit son hôte et ensemble elles quittèrent l’appartement du troisième étage pour prendre l’ascenseur. Anna s’identifia à l’intérieur pour accéder directement à son appartement sans avoir à passer par le sas de sécurité et lorsque les portes s’ouvrirent sur le grand loft, elle ne put s’empêcher de soupirer. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais voir cet appartement sous ses yeux – même vide – la rendait triste. Dans quelques semaines, elle y vivrait pour protéger son secret, pour être en sécurité … Mais elle devrait quitter Simon, il avait besoin d’elle lui aussi, elle s’en faisait trop pour lui … Il fallait qu’elle arrête. Elle prit une profonde inspiration et fit un pas à l’intérieur, avant de se retourner. « Voici donc mon appartement … » Elle sourit et reculait en étendant ses bras chargés pour épouser la grandeur du lieu. « Bienvenue chez moi ! » Elle se retourna et posa ses affaires sur le plan de travail de la cuisine ouverte. Elle alla ensuite ouvrir la grande baie vitrée qui donnait sur le balcon et fit apparaître une grande couverture sur le sol. Récupérant toutes les assiettes, elle s’assit par terre et invita Hécate à la rejoindre. « Installe-toi ! » Anna fit apparaître une petite lumière entre elles et attrapa son assiette de pâtes. Elle planta sa fourchette à l’intérieur et commença à enrouler les pâtes autour. « Bon appétit ! » Elle mâcha vigoureusement et avala. Ces saveurs lui rappelaient son pays natal, l’Italie lui manquait, plus qu’elle n’osait se l’avouer. Elle n’y était jamais restée plus de quelques semaines, mais elle sentait que son sang était lié à cette terre. Elle pinça les lèvres, posa son assiette sur ses jambes étendues et mit ses mains légèrement derrière elle pour pouvoir basculer le haut de son corps en arrière et fixer le ciel étoilé. « Est-ce que cela paraît indiscret si je te demande de me raconter ce que tu as fait durant ton entraînement de survie ? Et surtout, pourquoi tu fais ça ? » Elle était tout simplement curieuse. Elle voulait seulement savoir, sans aprioris. Elle posa son regard émeraude sur Hécate et lui sourit avec douceur.
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L'appartement d'Anna était vide, trop vide en comparaison du joyeux désordre qui régnait chez Hécate et la sensation d'être dans un espace trop ouvert agressa la jeune femme. Les espaces ouverts qu'elle supportait étaient ceux de la nature, mais une fois dans une maison, ou un quelconque type de logement, elle ne supportait pas de ne pas s'y sentir couvée, protégée, emmitouflée. Surmontant le frisson qui venait de lui traverser la colonne vertébrale, la sorcière suivit Anna sur le balcon et observa Londres qui s'étalait sous ses yeux. La Braun Tower, colossale, aurait été visible par tous les moldus si des sorts ne l'entouraient pas et si elle n'avait pas été dissimulée à la vue des radars et autres technologies, elle représentait une prouesse d'architecture sorcière et du balcon, Hécate pouvait contempler le London eye, et juste un peu plus loin, Big Ben. La Tamise. tout ce qui faisait que Londres était Londres. Elle se sentait fourbue mais bien, et elle observa les chevelus prendre place sur la couverture, les plus timides s'accrochant à son pantalon pour éviter de trop s'approcher du rebord du balcon. Tous murmuraient avec délice et ils eurent vite fait de s'allonger avant de commenter l'état du ciel dans leur propre langue.
Hécate sourit lorsqu'Anna lui tendit un plat de pâte à l'aspect particulièrement délicieux et ferma les yeux de bonheur en le goûtant.

-Hmm...Anna, tu es un véritable cordon bleu. C'est divin...

Deux autres bouchées et elle se laissa aller en arrière, plus clairement qu'Anna, s'allongeant sur la couverture pour observer le ciel et par la même occasion, soulager ses muscles et oublier qu'elle se trouvait si haut. L'altitude n'avait jamais été son fort et les balcons ne constituaient pas un lieu où elle se sentait particulièrement en sécurité. Le fait d'être allongée la soulagea toutefois et elle ferma les yeux à demi, jusqu'au moment où la voix d'Anna, douce, rompit le silence.

« Est-ce que cela paraît indiscret si je te demande de me raconter ce que tu as fait durant ton entraînement de survie ? Et surtout, pourquoi tu fais ça ? »

Pourquoi? mais parce qu'ils étaient en guerre, voyons. Hécate avait de toute manière été en guerre depuis le jour de sa naissance et pour être tout à fait honnête, elle ne faisait que répéter ce qu'elle connaissait depuis toujours: l'entraînement, la discipline, l'art du combat. Seul le terrain avait changé, mais le besoin de survivre en milieu hostile demeurait le même, plus encore maintenant qu'elle se trouvait ici, en Angleterre, presque sans appuis. Mais comment Anna aurait-elle pu savoir, comprendre, ce qui se tapissait dans les souvenirs d'Hécate, les moments atroces où, quand la jeune Grimaldi devait se trouver à Poudlard, Hécate essuyait des rafales de sort venus du camp adverse et priait pour la venue des renforts, tapie derrière une souche? comment aurait elle pu connaître les histoires, ses histoires? Les guerres sollicitant les jeunes capables de tenir une baguette, le grand incendie de Baton Rouge, la terrible famine du Vieux Carré sorcier qui dura près d'un an, les combats?
Anna ne pouvait pas savoir, et Hécate ne la blâmait pas, elle ne la méprisait pas, car elle était curieuse et pas simplement obtue comme la plupart de ses compatriotes. Anna avait eu une enfance qui ne semblait pas heureuse, mais elle paraissait au moins en avoir eu une. Comment lui expliquer alors ce que c'était, que d'être un enfant soldat?
Hécate sourit et tritura un bout de la couverture et finit par répondre:

-Les entraînements de survie forment l'attaque, la défense en milieu hostile, ils augmentent l'endurance et la pugnacité, la ruse aussi. Ce sont les qualités essentielles de tout combattant désirant survivre un jour de plus. Je crois que je fais ça...parce que je ne sais rien faire d'autre.

Elle offrit à Anna un sourire qui s'avéra beaucoup plus ardu à produire qu'elle ne l'avait pensé au début.

-Je suis une guerrière Anna. Dès que j'ai pu tenir une arme, j'ai du m'en servir. C'était tuer ou être tuée. L'Angleterre connaît une guerre maintenant bien longue, mais mon pays, la Louisiane n'a jamais connu la paix. La guérilla gronde depuis des décennies, nous payons tous la division de nos ancêtres durant l'esclavage.

Elle marqua une pause et releva le bas de son pantalon avant de montrer à Anna une cicatrice épaisse qui s'étalait sur sa cheville, blanche et irisée.

-Un poisson Goliath dressé par le camp adverse a tenté de m'entraîner par le fond lors d'une embuscade. j'avais 12 ans et ce jour là j'ai appris qu'en Louisiane, personne n'est trop jeune pour mourir. Alors comme tous les miens j'ai appris à tuer. Les prédateurs ont des chances de périr mais moins que les autres, il faut bien l'avouer...

Elle sourit de nouveau et regarda le ciel, puis la ville.

-L'Angleterre est si calme, comparée à l'Amérique...même en temps de conflit, vous restez...calmes. Paisibles en apparence. Mais certaines choses ne s'effacent pas et la dernière de mes envies est d'oublier comment survivre. La vie est trop ténue de nos jours...

Son regard se perdit sur les toits et elle regarda tourner le London Eye. Il suffisait d'un rien pour que la bougie d'une existence ne s'éteigne. Tentant une plaisanterie elle fit à Anna un clin d'oeil amusé:

-Et il faut bien que quelqu'un sur cette île se batte pour que les talentueux civils comme toi puisse continuer à nous régaler de cupcakes, de pates et de bonté! nous payons le prix du sang pour que des personnes pures comme toi n'aient pas à le faire, et pour qu'elles continuent à dispenser leur lumière...c'est une juste répartition des tâches.

Il n'y avait aucune amertume dans sa voix, juste la fermeté et l'assurance d'une personne s'étant battue toute sa vie et ayant sous les yeux une artiste de la gentillesse, quelqu'un étant capable de tarir le sang, pas de le faire couler.
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WIZARD • always the first casuality
Anna Grimaldi
Anna Grimaldi
‹ inscription : 07/06/2015
‹ messages : 1824
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‹ dialogues : #e95353.
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‹ âge : trente-quatre
‹ occupation : guérisseuse au service d'infection par virus et microbe magique et co-présidente de l'association "Rosier's Disease Research Trust".
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1980 et 1987.
‹ baguette : est en bois de charme, contient une plume de phénix et mesure 26,4 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5387
‹ réputation : je suis fragile et que j'ai été manipulée par mon compagnon.
‹ particularité : occlumens.
‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
‹ patronus : un lapin, patronus de Thomas
‹ épouvantard : un entassement de corps, celui de mes enfants et des êtres qui me sont chers.
‹ risèd : ma famille heureuse et recomposée.
http://www.smoking-ruins.com/t1958-anna-loooove-me
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La curiosité est un vilain défaut, avait l’habitude de lui souffler sa mère avant de la torturer. Sale manie qu’elle avait puis qu’elle était toute petite, elle fouillait, grattait, cherchait, fouinait … La connaissance était sa plus grande passion et l’ignorance la rendait malade. Elle ne pouvait s’en empêcher, c’était ainsi … Elle écouta le récit d’Hécate avec une attention toute particulière, arrêtant même de manger pour ne pas manquer une miette de cette explication. Attaque, défense, endurance, pugnacité, ruse … Des mots qui n’avaient un sens pour Anna qu’en période de combat ou de guerre. Pourquoi faudrait-il apprendre à attaquer ou à se défendre autrement ? Cette remarque pouvait paraître purement naïve mais elle savait qu’elle n’avait pas vraiment tort, Hécate avait dû vivre des choses qu’Anna n’avait jamais vu dans son monde d’or, de pierres précieuses, de robe de soirée et de luxure. Elle observa son amie avec beaucoup d’intérêt mais ne laissa pas transparaître la moindre pitié parce que les regards de pitié étaient les pires de tous. « Je suis une guerrière Anna. Dès que j'ai pu tenir une arme, j'ai dû m'en servir. C'était tuer ou être tuée. » Elle acquiesça comprenant enfin d’où venait le potentiel au combat d’Hécate. Son amie avait donc toujours vécu ainsi, alors qu’elle, ne savait absolument rien des armes ou des combats … Ignorante, elle voulait apprendre … Mais en avait-elle la carrure ? Tout ce qu’elle connaissait se rapportait aux duels de sorciers, et elle était plutôt douée là-dedans, mais son instinct de déduction lui soufflait que les combats au corps à corps étaient bien différents. Elle pinça les lèvres et finit par s’allonger sur la couverture, observant les étoiles tout en continuant à écouter Hécate relater ses expériences passées. L’enfance d’Anna avait été difficile, mais celle d’Hécate avait été pire. Elles avaient plus en commun qu’elles ne pouvaient l’envisager, et Anna se surprit à envisager une profonde amitié entre elles deux. Finalement, cet environnement pouvait potentiellement être favorable à de bonnes rencontres …

Selon Hécate, l’Angleterre serait calme, paisible comparée à la Louisiane. Anna, elle, ne savait rien du pays d’origine de son amie, elle ne pouvait donc pas comparer. Pourtant, elle savait une chose : elle, n’arriverait jamais à être calme et paisible dans une Angleterre où le Magister était au pouvoir. Hécate semblait convaincue qu’il y avait du bon en sa politique, qu’il offrait une stabilité que les insurgés n’auraient jamais … Mais pour Anna, le gouvernement actuel était surtout responsable de la mort de Thomas et Teresa. Ils avaient peut-être tenté le diable en combattant contre eux, mais pouvait-on vraiment adhérer aveuglément à une politique qui se détachait tant de nos convictions ? Non … Elle n’arriverait jamais à vivre avec ça. Donc, même si elle savait qu’Hécate avait en partie raison, que les insurgés étaient beaucoup trop diffus et désordonnés, et qu’une politique un peu autoritaire pouvait être assez favorable, elle ne laisserait plus ce gouvernement répandre sa propagande sans rien faire. Une nouvelle flamme brûlait en elle, mais elle la taisait, pour protéger son amitié avec Hécate, pour se protéger aussi un peu. Elle bouillonnait, s’impatientait, elle voulait agir, il était temps … Néanmoins, elle devait être patiente, parce que la soirée était loin de toucher à sa fin. « … Il faut bien que quelqu'un sur cette île se batte pour que les talentueux civils comme toi puissent continuer à nous régaler de cupcakes, de pates et de bonté ! Nous payons le prix du sang pour que des personnes pures comme toi n'aient pas à le faire, et pour qu'elles continuent à dispenser leur lumière...c'est une juste répartition des tâches. » Elle sourit distraitement, insatisfaite face à cette remarque. Elle ne voulait pas être une talentueuse civile, elle ne l’avait jamais été. Rebelle dans l’âme dès son plus jeune âge, elle en avait marre d’être pure ; elle ne l’était même pas quand on pensait à tout ce dont elle était responsable. Cupcakes, pâtes et bonté, elle ne ferait pas ça toute sa vie. Elle resta cependant impassible, acquiesçant avec vigueur. Elle devrait convaincre ; et encore mentir … Elle n’aimait pas ça, mais avait-elle le choix ? Elle se redressa, attrapa son assiette de gumbo et en goûta une cuillère. Savourant chacune des textures, des saveurs et tentant de deviner tout ce que contenait ce plat, elle finit par s’extasier. « Ce plat est délicieux. » Elle se tourna vers Hécate, s’assit en tailleur et poursuivit. « Nous devrions faire ça plus souvent ! » Le coin de ses lèvres se souleva en un sourire ravi et sincère. « … Vraiment ! »
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