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sujet; NEPHSTAN ⊹ the wolves are at my door |
WIZARD • always the first casuality Nephtys Shafiq ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5426
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
| the wolves are at my door waiting for my empire to fall ( rabastan & nephtys ) Il faisait beaucoup trop chaud pour bouger, surtout avec une gueule de bois comme celle qu'elle se payait. Vautrée dans son lit, un drap couvrant ses jambes, elle enserrait un oreiller en maudissant la vague de chaleur qui avait décidé de frapper l'Angleterre. Chaque année, c'était la même chose et chaque année, ils se faisaient surprendre, à croire que les britanniques n'étaient simplement pas fait pour autre chose que la pluie et les températures modérées.
Nephtys somnolait, à moitié dérangée par la luminosité de la pièce, pestant contre le soleil qui s'infiltrait dans son appartement bordélique – comment osait-il, après tout, il n'était que dix heures du matin, l'astre ne pouvait-il pas respecter son absence de rythme et simplement rester caché tout le temps ? - et grognant contre les bruits qui s'élevaient de la rue. Elle avait été obligée de laisser la fenêtre ouverte pour attirer un semblant d'air frais et le regrettait à présent, tout comme elle regrettait la dernière tournée... et les cinq autres avant, ainsi que l'Orvétian ingurgité. Elle n'était pas certaine de ce qui circulait encore dans ses veines, pas plus qu'elle ne se souvenait de ce qu'elle avait bien pu faire la veille. Loin dans ses souvenirs, l'impression d'être montée sur une table pour danser ne voulait pas partir mais lui donnait la nausée, alors elle essayait de ne pas y penser. Elle essayait souvent de ne pas penser, de toute façon, ces jours-ci. C'était plus simple, plus viable étrangement. Boire, dreamer, enchaîner les soirées sans savoir comment elle parvenait à rentrer ici, se réveiller en vrac ou ne pas ouvrir les yeux du tout avant que le soleil ne prenne congé, à vrai dire. Elle avait sûrement des engagements mais elle était persuadée que Prendhal était dans le même état qu'elle et ne râlerait pas si elle décidait d'annuler la répétition de ce soir... Dormir était plus important et si elle préférait s'étaler dans un lit où il se trouvait, ne supportant personne mais appréciant au final combattre sa solitude avec la présence du brun, elle acceptait de rester seule, seule avec son crâne trop plein et ses idées trop sombres. De toute façon, dans le brouillard qu'elle affrontait ce matin, rien ne semblait pouvoir l'atteindre.
Elle avait pourtant l'impression d'oublier quelque chose. Dans les méandres de l'alcool, dans le mal aux cheveux, dans le besoin de lutter contre sa flemme pour se lever et aller attraper à boire, elle avait l'impression de passer à côté d'un truc important. Elle ouvrit un œil, une seconde, laissant à nouveau filer un grognement et puis elle roula dans le lit pour attraper le second oreiller. Il était trop tôt, elle était trop mal, elle voulait continuer à dormir, peu importe la petite voix à peine audible répétant qu'elle avait raté une obligation. Le parasite était de toute façon trop loin pour qu'elle puisse discerner ce qu'il disait. Comme trop souvent, elle repoussa tout ça, ferma les yeux plus fort en espérant ne pas être confrontée à une vision et laissa son corps courbaturé s'enfoncer dans les draps... Jusqu'à ce qu'un bruit la tire de son sommeil, lui nouant la gorge tandis qu'elle se redressait brusquement.
Dans l'instant elle fut sur ses pieds, persuadée d'avoir entendu quelqu'un. Elle avait le tournis à présent, levée trop vite et elle pouvait sentir son sang battre dans ses veines, au niveau de ses tempes. Alerte, à pieds nus, elle traversa la pièce et secouant un jean jeté en vrac en rentrant, elle attrapa sa baguette sans savoir si elle allait être capable de projeter la moindre étincelle tant elle se sentait en vrac. Elle pouvait définitivement entendre du bruit dans l'appartement, quelqu'un slalomait entre ses affaires laissées en plan, entre la table couverte de magazines et de cendriers et le canapé où elle s'était si souvent écroulée, entre la cuisine dont chaque centimètre était occupé par une tasse à café ou une bouteille de bière vide et l'endroit où elle s'installait pour écrire et où des feuilles couvertes de morceaux de chansons étaient éparpillés.
Déglutissant, elle releva machinalement le t-shirt qui avait glissé de son épaule, inspirant le plus profondément possible pour se calmer. Elle priait – merlin, ou qui voulait bien écouter – pour un pigeon ou un chat entré là en profitant de la fenêtre, une bestiole cherchant à manger, n'importe quoi d’inoffensif. Mal réveillée comme elle l'était, le ventre secoué par toutes les saloperies ingurgitées, elle n'était pas capable de gérer plus, pas quand elle était dans un simulacre de pyjama, le haut de ses cuisses couverts par un t-shirt appartenant à Prendhal et volé des semaines plus tôt, pas quand elle pouvait encore sentir le whisky pur-feu à chaque fois qu'elle aspirait une goulée d'air, pas quand elle pouvait encore sentir des étoiles scintiller dans ses veines tant l'Orvétian n'était pas loin...
Elle tira la porte, pourtant, entrant dans le salon, cherchant l'intrus du regard. Elle avait prié pour un animal, un indésirable innofensif et personne ne l'avait écouté. « Oh for fuck's sake » souffla-t-elle, soudain pétrifiée, livide dans l'embrasure de la porte. Devant elle, ce n'était pas un cambrioleur non, sauf si lui voler son don pouvait être considérer comme un délit. Devant elle, c'était la mort incarnée, c'était pire que ses cauchemars les plus réalistes. Depuis des mois, Rabastan Lestrange la torturait en espérant obtenir quelque chose d'intéressant dans le ramassis aléatoire et les flashs désordonnés qu'elle pouvait avoir, voyante ne travaillant pas sur commande. Depuis des mois, Rabastan Lestrange la bousillait sans vergogne, sans scrupule, monstre de cruauté aux méthodes implacables.
Voilà ce qu'elle avait oublié. D'aller le voir. De lui obéir, d'être un bon petit jouet pour qu'il défoule son sadisme tandis qu'elle se retrouvait incapable de lui donner ce qu'il voulait mais se pliait à ses lubies pour protéger les siens, du groupe à sa famille.
Rabastan Lestrange se tenait à présent dans son appartement. Dans son espace. Et rien ne pouvait lui sembler plus atroce que de l'avoir dans sa bulle. L'homme était redoutable, horrible, une enflure de première, parfait spécimen des suiveurs du magister et il était chez elle, dans cet endroit qu'elle avait appris à considérer comme sauf, comme sûr. Plus maintenant. C'était souillé, c'était sale, elle se sentait sale. Elle avait peur aussi. Et pourtant, bravache, elle ne fit que serrer les dents en le toisant, foutant un grand coup de pied dans son envie de pleurer pour la chasser. Elle ne pouvait pas montrer sa peur...
Son corps en décida autrement cependant et bien vite, encore plus livide qu'elle ne l'était devenue en ouvrant la porte menant du salon à la chambre et en le trouvant là, Nepthys réalisa que l'angoisse subite allait lui en faire voir de toute les couleurs et lui faire regretter, pour de vrai, les excès... L'instant d'après, elle traversa l'appartement, filant un coup d'épaule malencontreux au Mangemort tandis qu'elle atteignait la salle de bain, laissant la porte grande ouverte pendant qu'elle crachait ses tripes, bile alcoolisée, dans les toilettes, recroquevillée au sol et tremblant déjà comme une feuille en imaginant ce qu'il allait lui faire subir cette fois.
Jetant un regard par-dessus son épaule, elle le toisa d'un air mauvais, orage imminent. Elle n'avait pas le droit de s'emporter pourtant, pas face à lui. Elle n'était rien, rien d'autre qu'une marionnette dont il pouvait faire ce qu'il voulait et l'insolence n'était pas une bonne idée, quand bien même c'était souvent plus fort qu'elle. Nephtys n'était pas faite pour être docile, même s'il l'avait déjà tellement amochée, mâtée, brisée. Tôt ou tard elle finissait par craquer et par le regretter, gardant encore les traces et les trauma de ses précédentes rébellions. « Qu'est-ce que vous foutez là ? » siffla-t-elle avec la même acidité que ce qu'elle avait vomis, que ce qui menaçait de sortir à nouveau tant son estomac était noué. |
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| Pour Rabastan, la matinée était déjà bien entamée, posé derrière son bureau, seul, il parcourait en diagonale les rapports qu’on lui emmenait et qui étaient considérés comme prioritaires. Tout ce qu’il réussissait à comprendre c’était que si les Rafleurs pouvaient réussir à mettre la mains sur des petites frappes, quand il s’agissait des têtes d’affiches c’était une autre paire de manches. Par Merlin il était tout de même en droit d’espérer qu’en quatre ans de guerre on finisse par lui apporter la tête d’un de ces foutus Indésirables sur un plateau : n’importe lequel ! Il en voulait juste un… Histoire d’avoir une petite nouvelle réjouissante à se mettre sous la dent. Mais non, rien, et la sensation de se faire narguer par ces bouseux idéalistes d’Insurgés avait tendance à l’irriter hautement. Il jeta un coup d’œil à sa montre : bientôt dix heures et il allait bientôt recevoir une visite.
Tiens, une raison de plus d’avoir les nerfs à vif : la gosse Shafiq, elle était voyante, comme l’était son fils, sauf que Merlin merci il ne l’utilisait pas vraiment de la même manière qu’Aramis. Non, elle, il devait lui faire cracher ce qu’elle pouvait éventuellement voir, et pour ça il y avait de nombreuses méthodes : lui et son collègue les utilisaient toutes du mieux qu’ils pouvaient, ce qui n’était pas peu dire. Jusque là rien qui soit susceptible de l’agacer, il n’était pas le dernier quand il s’agissait de persécution ; toutefois la Shafiq ne réagissait pas vraiment comme il aurait pu le souhaiter. En gros, elle ne lui sortait rien de bien intéressant. Alors il brusquait le jeu, à moitié par rage et à moitié par peur : il arrivera un jour où le Maître se lassera de l’entendre dire que le Troisième Œil Shafiq tant attendu ne leur rapportait pas une noise d’informations intéressantes. Et ce serait lui qui paierait pour sa deception ; or Rabastan Lestrange serait prêt à beaucoup de choses pour s’épargner une colère du Magister. Il ferait craquer cette gamine, et s’il devait briser absolument toutes les petites barrières de sa petite tête pour y parvenir, il le ferait. Il y foutrait le feu, il les balaiera mais il lui ferait cracher des visions qu’il pourrait rapporter au Maître. On sentait à peine la pression. Voilà donc ce qui lui foutait les nerfs en pelote.
Dix heures passé… En retard la voyante. Rabastan comme le bon anglais qu’il était n’appréciait pas le retard, encore moins quand il était question d’une rencontre de ce type. Elle croyait quoi ? Qu’il allait oublier et se dire oh bien, ce sera pour une autre fois…. Bien : il lui accordait magnanimement une marge de manœuvre de cinq minutes. En réalité sa montre n’indiquait même pas dix heures trois qu’il était déjà debout et prêt à virer tous les dossiers de son bureau d’un mouvement de rage. Elle foutait quoi nom de nom ? Elle savait, elle savait qu’il ne valait mieux pas jouer à ce petit jeu avec lui. Au-delà de sa petite personne c’était ses proches qu’elle mettait en danger. Parfait. Parfait ! Il ne savait pas ce qu’elle foutait mais il n’allait pas tarder à être au courant. Il savait où elle habitait (c’était la moindre des choses) il décida donc de lui rendre une petite visite de courtoisie. Et alors qu’il se dirigeait vers les cheminées du Ministère, il eut un bref sursaut d’angoisse : est-ce qu’elle aurait pu s’enfuir ? Se faire la malle en laissant tout derrière elle ? Oh Merlin, si c’était le cas il était très très mal. Il accéléra le pas en bousculant quelques personnes au passage et dès qu’il mit un pied dans un des âtres, il transplana.
Ce fut avec un craquement accueillant qu’il débarqua dans l’habitat de la demoiselle. Et c’était franchement le bazar… ce genre de bazar que même lui n’arriverait pas à reproduire au meilleur de sa forme : un bordel de paumée. De la pointe de sa baguette il remua quelques papiers griffonnés sur ce qui devait être une table de travail… Eh bien eh bien… Il ne tolérerait plus jamais la moindre remarque sur ses méthodes de rangement après avoir vu ce paradis de l’amoncellement. Enfin malgré tout il l’aurait remarqué si Shafiq s’était trouvé dans ce salon. Il se dirigea vers la porte pour accéder à une autre partie de l’appartement sans trop de vergogne ni de scrupules mais il n’en eut même pas besoin, la porte s’ouvrit d’elle-même et la jeune femme apparut. Paumée, vraiment. Elle ne portait qu’un long T-Shirt et semblait sortir du lit, ce qui était plus que vraisemblablement le cas. C’était donc ça ! Le ryhtme cardiaque du Mangemort se calma aussitôt : elle n’avait pas du tout mis les bouts, elle ne s’était juste pas réveillée. Mais… mais quelle idiote ! Déjà que dormir profondément était un concept compliqué à comprendre pour Rabastan, alors l’idée de rester au lit malgré un rendez-vous !... De ce genre là en plus ! Elle devait en consommer des saloperies pour en être arrivée à ce niveau d’inconscience.
Et la réaction de la jeune femme ne fit que confirmer ce qu’il pensait : complètement défoncée à en vomir dans ses toilettes. Il préféra ne pas l’interrompre dans sa course et attendit bien sagement qu’elle se remette de sa nuit, de son réveil apparemment compliqué et de son arrivée impromptu. Il la récupérait en très mauvais état, il ne savait pas si ça pouvait l’aider ou au contraire l’entraver. Alors qu’elle s’accrochait à ses toilettes comme s’il s’agissait du Saint Graal il tira une chaise et s’installa dessus : il n’allait pas attendre qu’elle lui propose de s’asseoir, il était prêt à parier qu’elle ne le ferait pas. Machinalement il faisait tourner sa baguette entre les doigts de sa main droite. « Qu’est-ce que je fous là ? » sa voix était plus étonnée qu’agacée, mais elle n’était en aucun encourageante : « La question à se poser serait plutôt : qu’est-ce que toi tu fiches encore ici ? Ta petite tête n’est pas assez performante pour que tu puisses te rappeler de tes obligations ? Mais par Merlin au lieu de cracher ta bile sur moi tu ferais mieux de me remercier à genoux de ne pas être venu te chercher en t’apportant la tête d’un des tiens histoire de te signifier que je n’aime pas les retards ! » C’est certain que pour le coup ça l’aurait bien calmée. Mais il n’aurait pas vraiment eu le temps ni le droit d’en user ainsi. « Reste pas vautrée là, relève-toi… » ordonna-t-il avec un geste de la main. Il n'avait même pas commencé qu'elle était déjà à terre : eh bien ça promettait...
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WIZARD • always the first casuality Nephtys Shafiq ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5426
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
| the wolves are at my door waiting for my empire to fall ( rabastan & nephtys ) Le liquide passant ses lèvres était acide, tiède, répugnant. C'était de la bille plus qu'autre chose, pour la simple et bonne raison qu'elle n'était pas fichue de se souvenir de la dernière fois qu'elle avait ingurgité autre chose que de l'alcool. Elle tremblait, accrochée à la faïence légèrement écaillée par le temps. Elle tremblait et se demandait si c'était la faute du Mangemort dans son salon ou de toutes les substances dans son système. Il était à parier qu'elle était encore un peu ivre, un peu perchée, complètement déphasée par l'épuisement et les abus mais pas que. Un vrai bordel, un bordel capable de faire pâlir de jalousie le foutoir dans son appartement, ce qui n'était pas peu dire.
« Qu’est-ce que je fous là ? » demanda-t-il, répétant alors la question qu'elle avait éructé, presque étonné. Il était dans son appartement, dans son espace et elle détestait ça, elle en haïssait chaque seconde, rêvant alors de brûler tout ce qui se trouvait dans le logement afin de se débarrasser du souvenirs de Rabastan Lestrange, bourreau officiel. Quelque part, on pouvait se demander si la réaction physique qu'elle était en train d'avoir n'était pas qu'une anticipation. Après tout, était-elle réellement si loin de l'état dans laquelle il la laissait à chaque fois, à chaque rendez-vous. Ces séances étaient épuisantes mais au-delà, elles détruisait Nephtys de l'intérieur, petit à petit, ruinant moral et résistance, l'étiolant comme une tempête usant la roche pour qu'il ne reste plus aucune aspérité, plus rien pour s'accrocher et résister, pour tenir la distance. Lorsqu'il parla à nouveau, elle sursauta et son estomac vrilla violemment, appréhension oblige : « La question à se poser serait plutôt : qu’est-ce que toi tu fiches encore ici ? Ta petite tête n’est pas assez performante pour que tu puisses te rappeler de tes obligations ? Mais par Merlin au lieu de cracher ta bile sur moi tu ferais mieux de me remercier à genoux de ne pas être venu te chercher en t’apportant la tête d’un des tiens histoire de te signifier que je n’aime pas les retards ! »
Elle, elle n'aimait les menaces. Elle n'aimait pas la torture. Elle n'aimait pas ses potions. Elle n'aimait pas la pression. Elle n'aimait pas l'avoir là. Elle n'aimait pas être sa chose, marionnette, son jouet. Elle n'aimait pas être à sa merci et pourtant, pourtant ils en étaient là. Par Merlin, ce qu'elle rêvait de lui sauter à la gorge, de lui faire mal, de le heurter comme il pouvait la secouer. Elle voulait le chasser de là au plus vite et en même temps... la menace l'avait paralysé, elle se retrouvait coincée à le regard, à le darder d'un air sombre et mauvais, incapable de remuer. La sécurité des siens dépendait de son obéissance. Il fallait qu'elle soit docile, qu'elle ne cesse de plier l'échine jusqu'à ce qu'il se lasse et la laisse tranquille. Combien de fois avait-elle prié qu'il perde patience et la tue sur place ? Elle inspira profondément, sentant un vertige se saisir d'elle et la poussant à fermer les yeux tandis qu'il l'apostrophait, la faisant presque sursauter : « Reste pas vautrée là, relève-toi… »
Comme une tâche sur le tapis, elle n'allait pas savoir se débarrasser de la présence du Mangemort dans son refuge. Il violait son intimité en s'invitant dans son espace. Elle peinait déjà tant à trouver le sommeil dans son lit, l'idée du Lestrange hantant les murs, les lieux, tous les trous entre les lames du parquet. Elle allait le retrouver dans chaque bruit la nuit, tremblant comme une enfant effrayée par le tonnerre. Il faudrait qu'elle aille se réfugier chez Prendahl, à moins qu'elle ne dorme pas, se passant alors du risque de cauchemars et autres rêves peu agréables. Inspirant profondément, elle regarda ses mains crispées autour de la faïence, les articulations rendues blanches par la pression. Elle avait l'impression que son crâne allait éclater et n'osait même pas imaginer le résultat une fois qu'il se serait mêlé de tout ça. Nephtys n'avait rien à lui mettre sous la dent, rien de neuf, car si elle enchaînait les terreurs nocturnes, la came consommée l'empêchait d'exercer librement de son don... de cette malédiction qui venait avec le sang Shafiq. Son attitude de rockstar était plus salvatrice qu'elle n'était immature, cependant cette conclusion n'était sûrement pas celle du Mangemort dont le boulot était littéralement de lui extirper la moindre vision, le moindre augure.
Elle pouvait mentir, évidemment. Inventer. Il la torturerait autant, alors à quoi bon, mais elle risquait peut-être moins de l'exaspérer si elle avait quelque chose à lui donner. Ce qu'elle devinait du futur était toujours si flou, elle aurait pu broder, cela aurait été aisé... Elle y songea un instant, avant de mettre la priorité ailleurs. Il fallait qu'elle se lève avant qu'il vienne la tirer par les cheveux. Péniblement, alors, elle poussa de toutes ses forces, tendant ses bras musclés par la batterie mais endoloris par les courbatures et la gueule de bois, finissant par tituber et se retrouver debout. Aussitôt, prise dans son élan, elle s'écrasa l'épaule contre l'embrasure de la porte de la salle de bain et grimaça. Il était planté là, installé sur une chaise qu'elle réduirait en allumette le plus vite possible après son départ et, d'un geste dédaigneux, le toisant un instant, elle alla essuyer sa bouche d'un revers de main presque enfantin. Adolescent. Insolent.
Elle avait tendance à éviter de trop la ramener face à lui. C'était sans doute une version tordue de l'instinct de survie, l'empêchant de se battre et la poussant à la fermer. C'était sans compter, surtout, sur sa présence ici. Étrangement, toute sa hargne semblait ressortir alors qu'il s'incrustait dans son décor familier. Elle savait que se tenir tranquille était nécessaire, important, c'était essentiel à la survie des siens qu'il avait déjà menacé, à peine arrivé ici, mais elle avait tellement envie de lui cracher à la gueule. Un mélange de bile et de salive pour montrer son dédain, son animosité. Elle voulait être insupportable puisqu'elle était après tout chez elle et qu'il s'était invité. Elle était définitivement encore perchée pour penser s'en tirer vivante en jouant à ça. Avançant d'un pas mal assuré et évitant le bordel juchant le sol, elle alla attraper un paquet de cigarette qui traînait sur le bar couvert de fouillis qui séparait la petite cuisine du salon dévasté. « Vous pouvez pas faire votre sale boulot ici, si je gueule ça va faire perdre du standing au quartier et on ne veut pas ça » siffla-t-elle, tanguant encore, cherchant un briquet du regard, une clope maintenant plantée entre ses lèvres gercées.
Nephtys plaisantait à moitié des séances avec Rabastan car elle avait besoin de ça pour tenir la distance. Parler de la réalité de cette violence n'était pas concevable et elle se contentait de gribouiller ses maux dans des carnets qui peut-être serviraient à créer des chansons, si elle osait montrer ça aux autres. « J'vous propose pas un café, hein, c'est vous qui amenez les boissons je suppose... » ajouta-t-elle, trouvant finalement de quoi allumer sa cigarette, un nuage de fumée âpre s'échappant bien vite du petit tube de tabac, import moldu, contrebande totale, tandis qu'elle se retenait de tousser, un vague sourire lui effleurant les lèvres alors qu'elle s'imaginait vomir sur les genoux de l'enflure installé à quelques mètres. |
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| C’était presqu’un défi pour Rabastan que d’imaginer ce qu’avait pu faire la jeune femme de sa nuit pour finir dans cet état là. À ramasser à la petite cuillère, la Shafiq était tellement pathétique à se traîner par terre et à cracher ses tripes qu’il aurait eu pitié d’elle, si d’aventure il avait le loisir de s’apitoyer sur le sort des autres. Mais ce n’était pas le cas ; dans cette histoire c’était lui ou elle. La nouvelle génération ne savait vraiment pas tenir le choc : il fallait au moins une année de gueule de bois constante pour en arriver à cet état de loque avancée, non ? Enfin, au moin parvenait-elle à peu près à se relever, c’eut été dommage qu’il ait besoin de se déplacer pour si peu. Et tiens que je trébuche, et tiens que je me prends la porte ! Par Merlin elle n’était vraiment pas en état de faire quoi que ce soit, déjà que marcher lui semblait extrêmement difficile. Les gosses… Autant d’irresponsabilité, ça le dégoûtait. Il restait bien calé sur sa chaise, confortablement alors qu’elle se traînait jusqu’au bar, tirait une cigarette de son paquet (et ça fumait par-dessus le marché ! Alors qu’elle était clairement en train d’essuyer une gueule de bois monumentale. Qu’est-ce qu’elle recherchait ? Vomir ses poumons en plus de ses intestins ?). « Vous pouvez pas faire votre sale boulot ici, si je gueule ça va faire perdre du standing au quartier et on ne veut pas ça. » Heureux de voir qu’elle pouvait tout de même articuler des phrases sensées, à défaut de dire des choses intelligentes ; comme si elle semblait ignorer qu’il existait bon nombre de moyen pour réduire une personne au silence et puis même s’il prenait de plus en plus soin à l’image Rabastan Lestrange n’était pas assez diplomate et calculateur pour songer au confort auditif des voisins. Qu’elle gueule, il s’en moquait, que les voisins viennent râler, il s’en moquait et saurait bien les recevoir. Maintenant que la crainte de l’avoir imaginé en fuite s’était évaporée, Rabastan était à quelques onces à peine de prendre son pied. En fait, il trouvait ça presqu’amusant de la voir là, plus amusant en tout cas que lorsqu’il doit s’occuper d’elle au Ministère : l’environnement faisait tout. Elle aurait du être à l’aise chez elle mais elle ne l’était visiblement pas. Il la perturbait, ça se sentait. Tout le plaisir était pour lui.
« J'vous propose pas un café, hein, c'est vous qui amenez les boissons je suppose... » Et sur ce, elle allume sa cigarette ; dommage, un petit café n’aurait pas été de refus enfin vu l’état de la demeure il doutait de la qualité du breuvage. « Je suis parti précipitamment. » dit-il en faisant glisser sa main sur la surface encombrée de la table près de laquelle il se tenait « Je viens comme on dit les mains dans les poches. Mais vu ton état tu n’as sans doute pas besoin de plus de conneries à foutre dans ton sang, n’est-ce pas ? » Voir ça l’énervait à demi, sans être un expert dans le domaine de la voyance (ce qui était un peu se moquer du monde d’ailleurs quand on avait un fils voyant) il se doutait bien que se retourner le cerveau à l’aide de psychotropes, alcool et autres joyeusetés idiotes ne devait pas aider à avoir des visions claires, précises ou même fiables. Si jamais elle avait encore des visions ! « Tu te crois maligne à essayer de flinguer ton don comme ça ? Mais qu’est-ce que tu crois Shafiq ? Dès qu’il se rendra compte que tu n’as pas plus d’utilité qu’une paires de sandales, c’est toi qui y passera. Et si tu n’es plus là… plus besoin de motivation. Personnellement ça me ferait rudement plaisir de tirer un trait sur toute ta famille, mais je doute que cette joie soit partagée par toi et les tiens. Alors il va falloir songer à se mettre un peu de plomb dans la cervelle ma petite. » En réalité s’ils devaient en arriver à de telles extrémités ce serait pour le moins emmerdant pour lui. Pour lui comme pour son inestimé collègue Owen : il pourrait toujours tenter de tout remettre sur le dos de cet imbécile (ce n’était pas si difficile que ça) mais quoi qu’il en soit ce ne serait pas une conclusion qui ferait tant plaisir que ça à Rabastan. Après elle n’était pas obligée de le savoir et les gens avaient tendance à le croire quand il se disait ravi à l’idée de tuer ou de voir mourir, allez savoir pourquoi. Sur la table, sa main rencontra une petite pile de papiers griffonnés, elle s’arrêta dessus, il froissa le papier sous ses doigts : « Tu as quelque chose à me dire Shafiq ? » Vu son état, non, il y avait très peu de chance pour qu’elle ait en effet quelque chose à lui révéler. Ce ne serait pas aujourd’hui qu’il pourrait rapporter la vision du siècle au Maître, mais il s’était habitué à cette deception. Dégoûté, voilà ce qu’il était. Dégoûté qu’une part de sa réussite soit complètement aléatoire et détaché de lui, dégoûté de voir que cette gamine insolente foutait en l’air toutes ses chances (à lui) de pouvoir s’en tirer entier de cette histoire (qu’elle s’auto-plombe passe encore, mais sa petite carcasse était en jeu là aussi). La voir là, encore tremblante, mal assurée… Ça te fait plaisir de te bousiller hein ? Rabastan savait très bien le faire également. Les papiers sous sa paume glissèrent jusqu’au rebord de la table où il les lâcha, les laissant s’éparpiller au sol. D’un geste plus large du bras il balaya toute la table pour faire tomber absolument tout ce qui s’y trouvait. « C’est le bordel chez toi Shafiq. Peut-être qu’un peu de rangement t’éclaircira les idées, ça ne peut que faire du bien à ton Troisième Œil, non ? » Il en doutait, mais il avait juste envie de la voir réagir autrement qu’avec sa petite attitude d’adolescente provocatrice. Il agita sa baguette d’un geste sec et regarda toutes les conneries qui jonchaient la surface du bar glisser au sol. « Je suis prêt à faire le rangement si cela peut me donner une vision sur laquelle bosser. Je veux bien y mettre de la bonne volonté. »
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WIZARD • always the first casuality Nephtys Shafiq ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5426
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
| the wolves are at my door waiting for my empire to fall ( rabastan & nephtys ) Elle inspira une longue taffe, jouant nerveusement avec le rebord du filtre du bout de l’ongle. Un bras plié autour de son buste, l’autre appuyé pour maintenir une position défensive, elle observa les premières cendres s’envoler de la fraise incandescente pour aller rejoindre le sol, se surprenant alors à prier pour un incendie qui n’était pas prêt d’arriver. Cet endroit pouvait bien bruler, pourtant, maintenant qu’il l’avait contaminé de sa présence… Et pourtant elle était chez elle, assez pour tiquer en le voyant là, installé, une main nonchalante parcourant les papiers abandonnés non loin de lui. Il remplissait son espace, laissait sa trace partout tel le cabot mal élevé pissant contre chaque meuble pour marquer son territoire.
« Je suis parti précipitamment. » lança-t-il, et s’il effleurait à peine les documents qui n’étaient pas les siens, elle avait l’impression qu’il était en train de retourner les lieux. Elle n’avait rien à cacher, elle portait sa haine pour lui, pour eux, en bandoulière, trop souvent malmenée par les soins du Mangemort pour encore prétendre à quelconque allégeance. Ils la tenaient captives, il n’y avait là aucune loyauté, aucune envie, aucun secret dans la colère de la brune. Non, elle n’avait rien à cacher, en dehors peut-être de sa peur, source même de l’emprise qu’ils avaient sur elle. Peur pour la vie des siens, celle de Cersei, de Prendahl, peur d’être responsable d’encore plus de destruction… Peur d’être, au fond, à point nommée. Nephtys, déesse funéraire. Nephtys et la malédiction des Shafiq. « Je viens comme on dit les mains dans les poches. Mais vu ton état tu n’as sans doute pas besoin de plus de conneries à foutre dans ton sang, n’est-ce pas ? » Demanda l’intrus, parce qu’il n’était que ça, un intrus aux manières intrusives, aux questions là pour essayer de contrôler… Presque animale, elle retroussa les lèvres dans un sourire mauvais, sur le point de demander si elle devait lui trouver un sobriquet de nourrice à présent, si le reste de sa liberté allait doucement se faire grignoter par plus d’exigences, plus de décisions prises pour elle. Son don et sa musique, ce n’était pas assez ? Apparemment pas. « Tu te crois maligne à essayer de flinguer ton don comme ça ? Mais qu’est-ce que tu crois Shafiq ? Dès qu’il se rendra compte que tu n’as pas plus d’utilité qu’une paires de sandales, c’est toi qui y passera. Et si tu n’es plus là… plus besoin de motivation. Personnellement ça me ferait rudement plaisir de tirer un trait sur toute ta famille, mais je doute que cette joie soit partagée par toi et les tiens. Alors il va falloir songer à se mettre un peu de plomb dans la cervelle ma petite. » Ajouta-t-il, froissant ensuite quelques papiers qui n’étaient pas les siens, sifflant ensuite : « Tu as quelque chose à me dire Shafiq ? » et son insolence manqua de la pousser à ouvrir la bouche pour rétorquer quelque chose de cinglant… quelque chose qui ne vint pas, parce que la peur et la méfiance servait de carcan à la verve colérique qu’elle aurait pu laisser échapper dans une situation moins déséquilibrée.
« C’est le bordel chez toi Shafiq. Peut-être qu’un peu de rangement t’éclaircira les idées, ça ne peut que faire du bien à ton Troisième Œil, non ? » lança-t-il et si la pique semblait d’abord gratuite, le geste suivant – une baguette tirée, qui fit sursauter la jeune femme, et un sortilège lancé – fit l’effet d’un coup de fouet à Nephtys qui se redressa en dépit de la migraine brumeuse et nauséeuse qui la maintenait encore capitonnée dans les festivités de la veille. Tandis que les possessions de la brune filaient au sol dans un fracas qui la fit grimacer et porter ses mains à ses oreilles, essayant de ne pas se bruler avec sa cigarette. Un regard noir plus tard, elle retira ses paumes, n’entendant que la fin de ce qu’il avait à dire pour appuyer sa petite démonstration de force. « … une vision sur laquelle bosser. Je veux bien y mettre de la bonne volonté. »
Un rictus plus tard, mordant l’intérieur de sa joue après avoir tiré une énième taf sur le filtre à présent saccagé de la cigarette, elle se retourna brièvement pour attraper un verre abandonné posé un peu plus loin, là où le sortilège du Mangemort n’avait pas ‘nettoyé’. Ce qu’elle pouvait mépriser cet homme, ce qu’il représentait et jusqu’à sa progéniture dégénérée. Il y avait là quelque chose de presque rassurant, tant il lui semblait pitoyable. Terrifiant, oui, parce qu’il avait de l’autorité, mais pathétique quand même. Ce bourreau, là, qui venait d’envoyer ses affaires par terre non sans rappeler un caïd de cour de récré, était un membre de l’élite du gouvernement. C’était un chien enragé et il était violent, sadique même, mais il était aussi occupé à torturer une gamine pour lui soutirer des informations incertaines. Elle n’avait même pas besoin d’être cynique pour trouver que le plan semblait bancal, que le système comprenait des tares. C’était à se demander à quoi le magister jouait et surtout, c’était à se demander pourquoi tout le monde marchait au pas. Passée la peur initiale, il n’y avait rien, pas vrai ? Ou bien le jugement de Nephtys était compromis, simplement, parce qu’elle avait grillé plus de neurones que prévu en tentant d’oublier les dégâts imposés par l’homme devant elle.
Soupirant et poussant du bout du pied les débris et le fatras accumulés au sol grâce au Lestrange, elle leva finalement les yeux au plafond avant de bouger, se dirigeant vers le lit qu’elle avait abandonné quelques instants plus tôt. Posant un genou sur le matelas, elle se pencha jusqu’à attraper un petit carnet en cuir maintenu fermé par un cordon usé, jurant alors qu’un haut le cœur la secouait, d’avoir bougé trop vite. « Le truc, ceci dit, c’est que vous avez besoin de moi… » Siffla-t-elle, « Pourquoi moi et pas le fiston, ça c’est une bonne question, mais ça ne change rien au fait que vous avez besoin de moi, parce que ça fait des mois que vous insistez et genre, là, vous débarquez, comme ça, tranquille… » se redressant pleinement, elle le toisa une seconde, tirant sur le rebord de son t-shirt pour le réajuster avant de dérouler le lien tenant le petit ouvrage fermé. « J’suis en danger, mes jours sont comptés, ma famille, tout ça, mais le truc c’est qu’avec toutes ces menaces, j’ai pas grand-chose à perdre au final, vous semblez déjà décidé… » Relevant le nez une seconde, elle feuilleta les premières pages distraitement avant de regarder ce qu’elle faisait, demandant d’un air absent : « Qu’est-ce qu’il se passe, si là, de suite, je saute par la fenêtre ? Le grand patron va pas apprécier, non ? Il a l’air plutôt déterminé à savoir ce que j’ai ou non à lui apprendre… »
Ses doigts couraient sur le papier usé d’avoir été gribouillé. Partout sur les pages qu’elle tournait, des bouts de chansons s’enchainaient, paroles écrites par elle, par Lilith, par d’autres groupes. Compositions et coups de cœur se mélangeaient, se confondaient, se paraient de ratures colériques. « Non parce que sinon, pourquoi envoyer la crème de la crème… » ajouta-t-elle finalement, piquante cette fois, ne cachant pas la petite atteinte envoyée vers le Mangemort. Dans la foulée ceci dit, tendant le bras mais restant à bonne distance, elle présenta le carnet, une page retrouvée, griffonnée au réveil quelques jours plus tôt, rêves et visions se mêlant sans différence tandis que d’une main hagarde, elle s’était précipitée de prendre les notes suivantes :
What is 9/11 ? Muggles ? British muggle army in the desert. War. They’re gonna regret it. It’s gonna make them weak. Are we waiting for that ? MUGGLE WAR. Death. Lots of death in the US ? What the fuck was 9/11 ? - Spoiler:
Neph ne sait pas ce qu'il s'est passé au moment du 11 Septembre puisque Huis Clos chez les sorciers MAIS elle a choppé une vision de la très prochaine seconde guerre du golfe
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| Oh putain, elle pouvait bien le regarder avec toute la haine qu’elle voulait, il s’en contre-foutait mais à un point ! Si ce genre de regard avait suffit pour l’arrêter il ne serait pas allé bien loin. Visiblement le fracas causé par le bruit de ses affaires tombant sur le sol lui renforçait son mal de tête ; oh la pauvre petite choute. Elle avait mal à la tête ? Elle était perturbé par le vilain, vilain Mangemort ? Putain ! Est-ce qu’elle ne pouvait pas juste se rendre compte qu’un peu de coopération ferait du bien à tout le monde ? À elle comme à lui ? Mais non, voilà il n’avait pas affaire à une adulte, il avait affaire à une gamine qui n’avait pas encore passé sa phase d’adolescence et se plaisait à faire la rebelle, à fumer, boire et rester au lit toute la putain de journée. Qu’il aille se faire foutre, c’était ce qu’elle devait penser en cet instant. Qu’elle aille se faire foutre, elle, songea-t-il un instant dans une énième vague d’énervement. Par Merlin s’il ne pouvait pas lui faire cracher ce qu’il voulait, il l’écraserait. Il se le promettait. Mais évidemment pour le moment il ne pouvait pas se le permettre. Il devait la garder en vie. Parce que si une voyante venait à leur claquer entre les doigts, c’est lui qui claquerait. Et fissa. Bordel ! Le sentiment de panique qu’il avait ressenti en ne la voyant pas venir commençait tout juste à véritablement s’atténuer, il sentait encore la brève crainte qu’il avait ressenti s’entremêler à sa rage tandis que la gamine retournait vers son lit. Est-ce qu’elle comptait se rendormir ? Oh b-o-r-d-e-l il ressentit encore plus violemment l’envie de la tuer, sa main sur sa baguette ce serait si simple de juste la foudroyer sur place. Mais elle se contenta de récupérer quelque chose. Mais franchement, qu’y avait-il de compliqué à simplement se montrer coopérative ? Juste… un peu de bonne volonté. Elle le détestait, soit (il voulait bien la comprendre). Mais lui aussi travaillait avec plein de gens qu’il haïssait. Cette gosse ne comprenait vraiment rien ! « Le truc, ceci dit, c’est que vous avez besoin de moi… » Ah, peut être qu’en fin de compte elle comprenait quelques petites choses… Comme quoi tous les neurones n’étaient pas encore morts dans sa petite boîte crânienne. C’était heureux, il semblait à Rabastan que les neurones devaient être important dans la voyance ; si un légume aurait pu lui transmettre des informations cela aurait fait longtemps que Shafiq aurait atteint cet heureux stade. « Pourquoi moi et pas le fiston, ça c’est une bonne question, mais ça ne change rien au fait que vous avez besoin de moi, parce que ça fait des mois que vous insistez et genre, là, vous débarquez, comme ça, tranquille… » Et pas le fiston. Non ce n’était pas une bonne question. C’était une question stupide : pourquoi Rabastan irait-il faire subir ça à son propre enfant alors qu’il peut le faire sur une gamine appartenant à une famille que les siens méprisent par principe ? Franchement, il voulait pas qu’on l’admette cruel mais pas idiot. Le favoristime ? Il s’en tapait comme de l’an 40 de faire du favoritisme, putain il n’avait pas traversé tout ça pour se retrouver à la place d’un simple pion. Si Shafiq voulait une place un tant soit peu enviable elle n’avait qu’à se bouger le cul. À ses risques et périls. On ne gagnait pas à tous les coups et ça il se le savait très très bien. Elle se remis sur ses frêles petites jambes et le regarda en s’appliquant très certainement à mettre tout le mépris du monde dans son regard. Ouh, il tremblait…. Puis elle entreprit d’ouvrir le petit carnet qu’elle venait de ramasser. « J’suis en danger, mes jours sont comptés, ma famille, tout ça, mais le truc c’est qu’avec toutes ces menaces, j’ai pas grand-chose à perdre au final, vous semblez déjà décidé… » Ouais, pour dire ça c’était clairement qu’elle n’avait pas grande idée de ce qui pouvait se passer. Il y avait plusieurs plans, plusieurs stade et on va dire que mourir était le plus léger de tous. Toutes les personnes qui affirmaient ne plus avoir grand-chose à perdre ne se rendaient jamais compte de ce qui leur restait encore de précieux. Shafiq avait beaucoup de choses à perdre. Sa soit-disant liberté, ses parents, ses amis, sa vie, son âme… Mais il n’eut pas le temps de lui en faire la remarque parce que tout en feuilletant négliglemment son petit cachier (qu’est-ce que c’était d’ailleurs ? Son journal intime ? Putain, pourquoi est-ce qu’il ne se contentait pas de lui envahir la cervelle et de tirer ce qu’il pouvait y avoir puis de se casser ?) « Qu’est-ce qu’il se passe, si là, de suite, je saute par la fenêtre ? Le grand patron va pas apprécier, non ? Il a l’air plutôt déterminé à savoir ce que j’ai ou non à lui apprendre… » Il eut un très bref mouvement de recul, avant de se reprendre. Elle ne le ferait pas. Les pleurnichards ne le faisaient jamais. Et si elle pensait vraiment que c’était la solution la plus probante pour l’emmerder, elle l’aurait déjà fait. Par contre elle avait raison sur ce point, le grand patron n’apprécierait guère. Rabastan lui sur le moment par contre pourrait bien savourer la scène. Et puis après tout, il y avait toujours Avery, le meilleur bouc-émissaire que ce monde eut porté. « Non parce que sinon, pourquoi envoyer la crème de la crème… » Il haussa les sourcils, leva les yeux au ciel. Un peu plus et il serait heureux de ne pas avoir eu à connaître ses enfants pendant leur adolescence, si c’était pour supporter ce genre de comportement à longueur de journée… À son âge Rabastan se serait fait assassiné dans les règles s’il n’avait fait ne serait-ce que le quart de ce que Shafiq lui servait. Mais comme un professeur face à un élève particulièrement chiant et insolent qu’il était impossible de virer, il devait tenter de faire à peu près bonne figure et se contrôler pour ne pas commettre l’irréparable. « Ce n’est pas avec de la flatterie que tu arriveras à quelque chose Shafiq. » prévint-il avec un rictus qui indiquait bien ce qu’il pensait de ses remarques. « Je vois bien que visiblement tu te sens au dessus de tout mais prends garde, je jour où ça te retomberas dessus je prendrais un putain de plaisir à t’entendre chouiner. » Tout en parlant il tendit sa main pour saisir le carnet qu’elle lui tendait fort obligemment. « Qu’est-ce que c’est ? » demanda-t-il de façon un peu stupide. Une recette de cuisine, crétin ! Ok, bon elle l’avait énervé et quand il était énervé il était une vraie catastrophe, des réflexes de merde et une réflexion de merde. Fallait s’y faire. « Ton journal des rêves ? » Il se souvenait vaguement d’une connerie du genre en divination, on notait ses rêves et on les analysait. Rabastan n’avait jamais participé. Merci bien, il n’avait pas besoin que ses camarades de Serpentard et les autres de Serdaigles se liguent pour tenter de psychanaliser ce que son cerveau décidait de lui passer en boucle la nuit. Il regarda le carnet à la page où elle le lui avait ouvert. Quelques mots y étaient gribouillés dans une écriture un peu hasardeuse mais lisible :
What is 9/11 ? Muggles ? British muggle army in the desert. War. They’re gonna regret it. It’s gonna make them weak. Are we waiting for that ? MUGGLE WAR. Death. Lots of death in the US ? What the fuck was 9/11 ? Qu’est-ce que c’était que ce putain de charabia ? Bon après il ne s’était jamais attendu à ce qu’on lui serve quelque chose de clair et précis. En fait c’était presque mieux que tout ce qu’elle avait pu débiter auparavant. Parce qu’il retenait une chose (hormis le fait que les moldus étaient trop présents à son goût) c’était que les Ricains allait bientôt morfler. Enfin si la vision était exacte. Qu’est-ce c’est que ce putain de 9/11 ? il avait l’impression qu’il aurait du savoir mais… Bon, ce n’était pas tant son travail de décrypter que de récupérer. Comme elle pouvait si joliement le formuler, c’était le grand patron qui allait gérer ça après. Il conserva le carnet dans ses mains et entreprit de tourner les pages, de la même manière qu’elle avait pu le faire un peu avant, nonchalemment, tout en parlant d’un ton cette fois plus détaché (certainement parce que la présence, at last d’une information à servir à son Maître le calmait) : « Eh bien… félicitations, je suppose. Tu as gagné un temps de répit. » Sur les autres pages du carnet il n’y avait pas grand-chose que des gribouillis de paroles. Dommage. « Et je suppose également que ça te tuerait de venir me voir directement si jamais tu as ce genre de vision, plutôt que d’attendre comme une imbécile que je vienne te chercher ? » Quoi ? Elle ne s’attendait tout de même pas à ce qu’il lui offre des fleurs et du chocolat ? « Si tu te comportais un peu mieux, avec un peu plus de rigueur Shafiq peut être que ta situation s’améliorerait. Mais non tu préfères de loin rater les séances pour pouvoir ensuite te conforter dans l’idée que je suis un putain de monstre. » Il referme le carnet et hésite un moment avant de lui tendre. Il aurait bien aimé essayé de le garder, rien que pour la mettre un peu plus sur les nerfs mais ça ne lui aurait rien apporté. « Je ne te conseille pas de me mettre en colère rien que pour pouvoir constater à quel point tu me hais. C’est contre productif pour toi et pour moi. » Il fait un geste vague pour indiquer le bazar causé dans la pièce : « Si tu te bougeais un peu le cul et si tu daignais te montrer à temps aux convocations, rien de tout ça ne serait arrivé. Et si jamais je me rends compte que tu ne me fais pas part de tous les rêves que tu peux avoir… Je me verrais obligé en plus de ce que tu subis déjà de vérifier en profondeur chacune de tes pensées. Ça me fatigue et ça ne te ferais pas du bien. Alors par Merlin putain de merde Shafiq, grandis un peu et cesse de déconner ! »
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