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sujet; DAGS + in a world with no sunlight
MessageSujet: DAGS + in a world with no sunlight   DAGS + in a world with no sunlight EmptyMar 21 Juil 2015 - 9:34

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14097
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
DAGS + in a world with no sunlight 489546spea
Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
http://www.smoking-ruins.com/t4710-draco-there-s-a-hole-in-my-so
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In a world with no sunlight,

When you wake up you know it's darker than last night
5 JUILLET 2002 & DAGS



   
   
   
(previously) CRAC. Destination, détermination, décision. Il y avait eu une carence à une étape – laquelle ? Il n’aurait su le dire, mais la spirale écarlate qui lui découpait la jambe ne laissait guère place au doute. Le membre était partiellement privé de chair – comme s’il avait été évidé au couteau –, blessure béante tourbillonnant autour du point précis où les dalles lui avaient emprisonné le genou en s’effondrant autour de lui. Le diagnostic était évident : désartibulation. Le rire nerveux de Draco s’étrangla alors qu’il heurtait lourdement le sol, amortissant péniblement la chute d’Aramis, qu’il avait transporté avec lui. Leur imposer un transplanage dans leur état, à Guenièvre et lui, était un acte fou, mais ils n’avaient pas eu le luxe de se soucier du protocole et des contre-indications. Le temps jouait contre eux et il était incapable de se remémorer ce foutu sort de soin. Vulnere… Vulna… Un flot d’hémoglobine jaillissait sans discontinuer des plaies qui leur zébraient le visage et le torse. « 17… Snape.. ! » s’exclama Malfoy dans un râle, s’adressant au seul de leur quatuor d’éclopés à être à même d’alerter le Maître de Potions, dont ils avaient désespérément besoin de l’intervention. Il se sentait fracassé – trop pour se repérer dans ce lotissement insipide où tout semblait triste et gris, du ciel couvert au sol bétonné – et un gouffre de panique menaçait de l’engloutir à tout instant alors qu’il luttait contre l’inconscience. Il fallait qu’il garde la tête froide, mais la douleur (il avait égaré une partie de son corps durant le trajet, sacré nom de Merlin), couplée à la peur d’arriver trop tard, décimait son sacro-saint contrôle. Et l’atmosphère lourde pesant autour des mornes résidences moldues le rendait malade, mais pas que. Il y avait les actes de cette atroce journée qui revenaient en rafale (il avait ôté des vies, encore, et encore, mais les remords se teintaient d’une odieuse envie d’en supprimer par centaines dans le seul espoir de racheter celles des deux êtres baignant le sol de leur sang, à ses côtés). Il était devenu un monstre, un monstre aux paumes maculées d’un rouge indélébile – que seule distinguait son âme tourmentée. « Il saura q-quoi fai…re », expia-t-il difficilement – pour éclairer le russe quant à la raison de leur présence en ces lieux ou pour se rassurer ? Un peu des deux, sans doute.

Ils étaient trop bruyants. Souffles rauques de l’un, agonie des autres, pas pressés du dernier – même ses ongles ras râpant le sol tandis qu’il s’acharnait à tenter de se mettre sur pieds –, chaque son se répercutait à l’infini dans l’allée silencieuse et déserte, comme morte. Alors que Sergueï s’était éloigné pour tambouriner à la porte de leur pseudo sauveur (Draco ne le blâmerait d’ailleurs certainement pas d’exploser cette foutue porte, tant elle tardait à s’ouvrir), le blond frôla l’infarctus en repérant le regard écarquillé d’un môme, quelques mètres plus loin ; au-dessus du rempart de brique qui encadrait l’une des innombrables maisons qui se multipliaient, toutes hideuses et foutrement identiques (guère plus grandes qu’un caveau familial de sangs-purs aristocrates). Une certitude effarante envahit son esprit fiévreux : il fallait éliminer le témoin, et pourquoi pas détruire ce quartier immonde, il fallait… dans sa frénésie pithiatique, il parvint à refermer les doigts sur sa baguette – par malheur – et fut arrêté de justesse, alors qu’il s’apprêtait à asséner un sort à la demi-portion figée par le spectacle dérangeant que représentait le petit groupe de sorciers. L’Erable jaillit hors de sa prise et alla rouler plus loin, tandis que claquait sèchement la voix du nouveau venu : « Tiens-toi tranquille, Draco ! » Snape, livide. Le marasme de ses pensées (qui tourbillonnaient, se mêlaient et s’entrechoquaient en une cacophonie menaçant de lui faire perdre la tête) s’apaisa plus ou moins alors qu’il se focalisait sur l’espoir que traînait le directeur de Poudlard dans son sillage. Celui-ci émit un claquement de langue furieux en constatant leur état. « Moltchaline, aidez-moi à les transporter à l’intérieur. » Non. Non, ils ne pouvaient pas se permettre de gaspiller de précieuses secondes – Snape était intervenu immédiatement pour lui à l’époque, pourquoi différer les soins alors que le transplanage avait aggravé l’état des Lestrange ? Ses doigts abimés s’agrippèrent à la cape que l’homme avait vraisemblablement enfilée à la va-vite pour les rejoindre. « Vous ne pouvez pas – » les faire attendre, vous devez les sauver ! La violence d’un élancement le coupa à mi-phrase ; mais le professeur, ayant compris son inquiétude, persiffla, d’un ton trop définitif pour tolérer la moindre protestation : « Je ne peux rien faire ici. » Oh, bien sûr. Il ne fallait pas risquer d’être vus, il fallait se cacher, incessamment, telles des anomalies de la nature. Et tout cela pourquoi ? A cause de ces attardés de moldus. (Il voulait croire que tout était de leur faute, la guerre, les pertes, la folie, tout ; ne pas remettre en question deux décennies de certitudes).

Malfoy trouva appui sur l’épaule de Sergueï tandis que Snape se débattait pour déplacer (moitié lévitant, moitié trainant) Gwen et Aramis, imbriqués dans les bras l'un de l’autre telle une entité unique. Le sol tanguait (Draco songea avec aigreur que décidément, tout fonctionnait de travers chez les moldus), son genou atrophié et sa cheville sensible menaçaient constamment de se dérober sous lui, et il se sentait pathétique, diminué (et anxieux au possible). Comment la situation avait-elle dégénéré à ce point ? Le trajet, bien que court, lui parut interminable ; il n’eut même pas conscience de franchir l’entrée, d’être trainé jusqu’à un canapé à peine confortable. Il constata seulement le contact râpeux du tissu contre sa joue tapissée d’une sueur glacée. Engourdissement des sens. Un enchaînement de mots et d’actions lui parvint dans un flou déstabilisant : « Il y a une bouteille d’essence de dictame dans le deuxième tiroir, en haut à droite. » L’indication adressée à Sergueï fut succincte et, sitôt qu’elle eut été prononcée, Snape s’abima au-dessus des deux autres dans une incantation qui déverrouilla les souvenirs de Draco. « Vulnera Sanentur, Vulnera San… » Un son exaspéré rompit la litanie curative ; et puis un reproche, pressant. « Je n’arriverai à rien si vous ne décidez pas à lâcher votre sœur un instant ! » Ah. Aramis. Le visage grave de Sergueï réapparut dans le champ de vision de Draco, difficile à distinguer à travers ses paupières mi-closes. « De b-bourreau à... héros, t'auras endossé t-ous les rôles aujourd'hui » ricana-t-il avec peine en se fendant d'un simili-sourire (grimace), avant de frémir de tous ses membres, le souffle court, sous le poids d’une nouvelle vague de douleur.


Dernière édition par Draco Malfoy le Mar 18 Aoû 2015 - 16:30, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: DAGS + in a world with no sunlight   DAGS + in a world with no sunlight EmptyMer 22 Juil 2015 - 16:10

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“The world breaks every one and afterward many are strong at the broken places.” Ernest Hemingway

"


Son cœur battait. Fort. La partie s’était annoncée bien plus serrée que prévu. Que les insurgés tentent un esclandre cela avait été aisément prévisible au vu de l’identité de certains condamnés à mort mais le Magister avait été prudent : des mangemorts en nombre, des détraqueurs, une estrade et surtout beaucoup de civils.

Ils fallaient croire que le camp d’en face ne jouaient plus avec ses propres règles.

Ils seraient aisés de retourner l’opinion en leur faveur mais pour ça il fallait des martyrs. Sergueï se retourna brièvement sur ses trois camarades. Des martyrs, malheureusement, ils en avaient. Le transplanage d’urgence lui avait laissé un gout de bile sur la langue. De tous, il était le seul qui n’avait été touché par aucun sortilèges et il se releva aussi rapidement que possible, faisant disparaître son masque et celui de ses camarades. L’odeur métallique du sang effleurait ses sens, qui, combiné à la chaleur moite de ce mois de juillet, provoqua un haut-le-cœur qu’il parvint à refouler.

Un coup d’œil pour voir les dégâts tandis qu’il tambourinait déjà à la porte de Snape sans souci des moldus possible aux alentours ( Iest tcheloviek, iest problema. Niet tchelovieka, niet problemy. .. et il n’était plus à ça prêt). Gwen était recouverte de sang. Le vermillon striait sa peau délicate tout comme ses vêtements en lambeaux. Il y avait une beauté mortuaire que le russe ne chercha pas à éluder. Une inquiétude -réelle- le traversa en passant son regard sur l’état délabré d’Aramis qui refusait de lâcher sa sœur.
Ils devaient être soignés. Maintenant. Draco les avaient emmenés ici plutôt qu’à Sainte Mangouste et Sergueï faisait confiance sur ce point. Il n’y aurait eu aucun intérêt à ne pas agir au mieux dans cette situation.

« Otkryt' etu tchertovu dver' » Ouvrez cette fichu porte.

Les coups redoublèrent avant d’entendre un cliquetis et la porte s’ouvrir.

« Sectumseprrrrrra et Tuom morrrrtem pourrrr les Lestrrrranges. » Enchaina immédiatement Sergueï dans une économie de mots, les capes noires voletant tandis que Snape se précipitait vers le trio. Il avait vu et entendu les sortilèges pour Aramis et Guenièvre mais il y avait autre chose pour Draco. Aucune idée et quand on ne savait pas ce qu’il en était, Sergueï trouvait pertinent de ne rien dire. Car si Gwen était rouge, si Aramis était grenat, Draco était blanc. De ses pâleurs maladives qui vous donnaient l’aspect d’une statue en marbre prête à exploser.

« Moltchaline, aidez-moi à les transporter à l’intérieur. »

Des gémissements s’échappèrent du frère et de la sœur et Sergueï s’efforça d’inspirer lentement. La première règle en gymnastique était d’avoir une maitrise complète de son corps. Les battements de cœur pouvaient tambouriner dans votre cage thoracique : ce n’était pas un souci en soi et la machine humaine était ainsi faite. Mais tout le reste devait être sous contrôle : les gestes se devaient d’être efficace. Si vous ne tendiez pas vos bras à temps pour attraper les anneaux, c’était la chute assurée.

Sergueï avança de ses longues jambes pour aider Draco dont le corps semblait s’affaissait avec une lenteur quasi mécanique. Quelque chose n’allait pas. Une part du contrecoup de la situation certes (et c’eut été compréhensible) mais Malfoy -même fébrile- restait en général rectiligne.

« Il y a une bouteille d’essence de dictame dans le deuxième tiroir, en haut à droite. »

« Da. »

Une fois Draco installé, le russe s’avança nerveusement vers le dit-endroit, les mains frénétiques bien que glacées dans une allure sempiternellement flegmatique dont seul les contractions de la mâchoire trahissaient l’état intérieur.
La menace pesait partout sur la pièce : elle avait l’odeur d’une sueur froide et celle plus épicée du sang, elle avait pour musique des incantations fiévreuses comme des compte-à-rebours et le toucher du genou de Draco sous ses doigts tandis qu’il étalait le produit consciencieusement. « Derzhat'sya » Tiens bon.

« De b-bourreau à... héros, t'auras endossé t-ous les rôles aujourd'hui »

Sergueï coula un regard silencieux vers le jeune homme blond. Le genou semblait encore rachitique. Quelque chose lui échappait. Un long râle zébra le corps de son ami et Sergueï leva les mains quelques secondes en l'air, laissant la douleur accomplir son travail de lutte.

Lutte contre quoi exactement ?

« Toi pas t’endorrrrmirrr Drrraco. Ca êtrrrre dangerreux. Toi citer équipe de quidditch. Applebys Arrows… » Commença Sergueï en regardant en arrière, le bras de Gwen pendant dans le vide, le sang perlant en gouttes hypnotiques au sol. Le russe revint, impassible, sur Draco et entreprit de le débarrasser de la lourde cape noire des mangemorts afin qu’il respire mieux. Pas de traces de coupures apparentes, du sang -oui- mais lui-même en était recouvert et c’était celui majoritairement des Lestranges. Il était inutile de lui demander d’où venait la douleur, elle semblait irradier presque de sa personne en cet instant.

Il n’était pas médicomage et la menace pesait partout sur la pièce. La menace de mourir.

Aucun des trois ne semblaient aller mieux.
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MessageSujet: Re: DAGS + in a world with no sunlight   DAGS + in a world with no sunlight EmptyVen 24 Juil 2015 - 21:15

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regarde-toi, assise dans l'ombre,  à  la lueur de nos mensonges.
les mains glacées jusqu'à l'ongle.
regarde-toi à l'autre pôle,
fermer les yeux sur ce qui nous ronge
(play)

La douleur explose, implose. Et dans un gémissement, tu enfonces tes ongles dans sa peau pâle. Ne pas la lâcher. Ne pas l'abandonner, ne plus jamais l'abandonner. Tu griffes en douceur, en lenteur. Elle inspire, elle expire.  Elle respire. « Je suis là. », un souffle contre son oreille, une doucereuse promesse, caresse. Tout est allé trop vite. Tout t'a échappé. Le contrôle a vacillé, s'en est allé. Il t'a laissé, délaissé. Prince des glaces, ton monde a valsé, dévasté, ravagé. Il n'est plus que fumée noire & désespoir. Il n'est plus rien. Les corps se vident, avides d'une vie dépassée, balayée, agacée. Son corps fuit au rythme du tien. L'odeur du sang se fait ferreux, victorieux entre vous. Et tu ne sais plus bien, tu ne sais pas quand tout se propulse, pulse sous ta peau, sous tous les maux. Crac. Ta tête se tourne, se détourne. Tu as mal & tes doigts blanchissent contre sa peau. Tu serres fort, trop fort. L'entaille sur ta joue verse encore son sang, sali, trahi le noir macabre.

Le rire t'écorche le cerveau. Vomir, tu veux vomir. Et ça s'embrouille dans ta mémoire, ça t'encrasse, ça te crevasse les intestins, le destin. La montée acide te laisse pantelant, agonisant. L'odeur de la chaire & du sang se mêlent, s'entremêlent. D'un œil torve, tu détailles le genoux de ton cousin ou ce qu'il en reste. Il n'y a rien, plus rien. La nausée se fait cruelle, trop belle. Alors, tu serres plus fort Gwen à l'en étouffer, à la tuer, mêlant un peu trop ton sang au sien. Tu as juré. Tu aurais tué. Pour elle. Juste pour elle. « Draco. », ta voix s'étouffe, n'est qu'un filet d'incertitudes mêlé à tes vieilles certitudes. La voix se bloque, ricoche. Depuis quand est-ce si difficile, tellement pénible ? Ton corps te lâche, subissant le carnage & les ravages. « … Genoux. », glapis-tu, dans cette inquiétude d'enfant, un peu innocente, tellement tremblante. Peur, la peur glisse, s’immisce. Tu ne peux pas perdre, les perdre. Pas encore, pas toujours. Tu ne peux pas, tu ne veux pas. « 17… Snape.. ! » , jappe-t-il dans un râle de cadavre alors que tu détailles l’œuvre morbide. Aussitôt, le cœur se soulève, chutant dans ton bide. Bordel de merde, déchiqueté, dévoré, l'horreur s'étale dans sa douleur. Et le sang gicle, gifle le sol. « Il saura q-quoi fai…re » , la voix déraille, s'éraille & tu déglutis difficilement, enfouissant le visage de Gwen dans ton torse. Elle ne doit pas voir, pas apercevoir le désastre.  Et le blond des boucles s'active. Un rire amer filtre, il est le seul à être indemne. Il est le seul en vie.

« Otkryt' etu tchertovu dver' » , les coups se font plus secs, plus vindicatifs. «  … Ira bien. », un autre murmure alors que les mots s'échappent. « … Manger croque-mons - », la langue se fait trop lourde, trop pâteuse. Tout est vaseux, douloureux.  La voix du russe évolue entre la Sibérie & la capital de toutes les Russie. Il s'angoisse de la pointe de tes yeux clairs, de tes yeux éclairs. « Sectumseprrrrrra et Tuom morrrrtem pourrrr les Lestrrrranges. » , la porte s'ouvre, laissant place à un vieux cauchemar, qui pousse à la trouille, à l'embrouille. Les capes noirs flottent contre le sol, ton sourire se tord en une grimace. Tu ne laisses pas ta place. Tu n'autorises pas. Tu n'autorises personne. « Tiens-toi tranquille, Draco ! » , la baguette roule & le directeur impose, ose. Tes sourcils se froncent, tu valdingues, deviens dingue, ne trouvant d'accroche qu'en Gwen. « Moltchaline, aidez-moi à les transporter à l’intérieur. » , « Serg. », un soupire dans une langue aigre-douce, bien maigre sur tes lèvres. Dans une reconnaissance bienveillante, tu sais, tu es conscient ; Il te sauve. Toujours. « Vous ne pouvez pas – » « Ira bien. 'Coute le monsieur. », tu bouffes les mots, tanguant entre conscience & inconscience. Il a toujours été trop inquiet, trop bébé. Déjà enfant, quand les jeux couraient, s'anoblissaient entre vos doigts, tu sais ses airs de petits prince. Tu les as eu aussi. Tu les as toujours eu. Les caprices ne sont pourtant plus du temps de toutes les malices. Ah, quel bébé Je ne peux rien faire ici. »

Et tout s'active, s'esquisse. Les gémissements grandissent. Tu as mal, putain. Et elle aussi, dans toute sa fragilité, sa douce ambiguïté & tous ses secrets. Gwen a toujours été de ses enfants si souvent malades, parfois douloureuses, sans cesse orageuses. Tu l'as aimé ainsi. Tu l'as toujours aimé. Et tu refuses de la lâcher, de la donner. Alors le poids se fait plus lourd, il vous traîne, il vous entraîne. Le tapis tombe sèchement sous vos fesses, très loin de ses vieilles promesses. Le sang souille, s'embrouille sur le tissu délicat. Et tu grondes quand il approche. Tu grondes malgré les précieuses secondes. Animal furieux, tu montres les dents. « Il y a une bouteille d’essence de dictame dans le deuxième tiroir, en haut à droite. » , glisse la voix familière, pourtant si lointaine. Tu le tues si il crève. Même si c'est en rêve. « Vulnera Sanentur, Vulnera San… » , il se penche dans cette prière au chant du désespoir, mangeant tous les espoirs. Tu chasses les mèches poisseuses de sang de Gwen d'une main tremblante, la gorge nouée, le cœur en tombeaux, en lambeaux. Tu as tellement échoué. « Je n’arriverai à rien si vous ne décidez pas à lâcher votre sœur un instant ! » , la bête montre les dents. La force t'enlace, te dépasse & la baguette de chêne rouge se pointe, souveraine, reine. « J-Je ne lâche pas Gwen. ». Plus jamais, tu ne la laisseras s'échapper. Tu ne veux plus reculer, l'abandonner.  « On croirait cet imbécile de Gryffondor. », siffle-t-il alors que tes yeux accusent, médusent. La baguette est planté sur sa peau, offrant la gorge à ta merci. « Plus de folie que de courage. Plus de ravages que de miracles. », sa langue tombe, assassine, sublime. Et le gémissement de douleur te fait criser, réviser ta décision, te poser de nouvelles questions. Tu abîmes tes lèvres de tes dents, tu vacilles, t'interdis. « Elle en premier. », craches-tu en te défaisant en prudence, en méfiance de son corps. Tu ne fais pas confiance, tu ne fais jamais confiance. « Draco ensuite. », siffles-tu dans un souffle de pure souffrance, de pure insolence. Et pourtant, tu te saignes de milles sacrifices, de centaines de maléfices. « Moi, en dernier. », murmures-tu dans une toux sanglante, sanguinolente.   Pour eux, un million de fois.

« De b-bourreau à... héros, t'auras endossé t-ous les rôles aujourd'hui » , il ricane & tu fais tomber ton dos contre un meuble à proximité, laissant ta fidèle amie rouge rouler entre tes doigts. Déjà le directeur s'active, domine. Tu es un peu rassuré, un peu moins inquiet. « Toi pas t’endorrrrmirrr Drrraco. Ca êtrrrre dangerreux. Toi citer équipe de quidditch. Applebys Arrows… » , tu ricanes à ton tour, en toussant, à deux doigts de l'évanouissement. « Demande-lui plutôt de citer le nombre de nanas qu'il se tape. », souffles-tu, terriblement amer pour ces jeux sans queue, ni tête. « Et d-dis lui que je vais le cogner si il dort. », souffles-tu. « Il n'a pas le droit de mourir. », grognes-tu, entre froideur & chaleur. Ton royaume s'ouvre, laissant se mouvoir les ombres de tes masques sur ton visage. « Par ordre alphabétique, les nanas, sinon c'est loin d'être drôle. », la politesse s'échappe, la délicatesse se fracture,  tu deviens une ordure. Pourtant tes yeux restent inquiets, myriades d'océan prêt à décimer, déchirer le moindre enfer, la moindre guerre pour eux. « On ira voir les dragons après ça, hein ? », chasses-tu du bout de ta langue, les paupières rivés, fixés vers d'autres rêves, d'autres lèvres. « Nyssandra. », le prénom filtre, s'infiltre. Doux murmure perdu dans la nature entre demi-rêve & demi-éveil.
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MessageSujet: Re: DAGS + in a world with no sunlight   DAGS + in a world with no sunlight EmptyLun 27 Juil 2015 - 15:39

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Rien n’ira jamais « bien ». Les rebuts étaient morts, certains de la main même de ma famille, d’autres brulés vifs. J’avais eu raison d’attirer l’attention du jeune Weasley, d’aiguiser sa méfiance. Ma vie était-elle si importante que cela pour les mangemorts ? Si Aramis, Draco et Rabastan n’avaient pas été là, ma vie n’aurait pas valu celle de Ginny Weasley et nous serions mortes, toutes les deux. Au fond n’étais-ce pas ce que j’avais voulu en me jetant presque dans les bras des insurgés ? En offrant à Fred un sort qui pouvait me tuer sur un plateau d’argent ? Ah quoi bon vivre quand toutes les personnes à qui vous tenez meurt les unes après les autres ? Je me vidais de mon sang dans les bras de mon frère. Un « pardon » murmuré alors que nous nous retrouvions au sol et qu’il me hurlait de rester en vie, de rester près de lui. A quoi bon… il avait Nyssandra, il serait mieux sans moi, loin de mes secrets et de mes mensonges. La douleur irradiait dans tout mon être, la vie me filait entre les doigts mais il était près de moi, sa voix m’apaisait, sa chaleur était tout ce dont j’avais besoin. Juste fermer les yeux et ne plus penser à rien. Se laisser sombrer jusqu’à ce qu’un sort ne vous torture, qu’IL se mette en danger pour moi. Qu’il use de magie noire afin de sauver une vie qui semblait perdue, qui voulait être perdue. La douleur s’enchaine, entraine la peur, l’angoisse de le voir disparaitre à son tour.  Aramis non… Un cri perdu parmi d’autre, une plainte rendu muette par sa ténacité. La voix de Draco puis celle de Sergueï, tout va trop vite, tout perd de son sens. CRAC. Le sang condamne, il fui mon corps et mon cœur, le transplanage m’achève. Je me retrouve pantin dans les bras de mon frère. Poids mort dans son étreinte furieuse, dans son désir ardent de me garder en vie. Inconsciente je ne vois pas l’orage arriver. On me porte, on me supporte mais je suis déjà loin. L’image de Liam apparait, souriant, je retrouve ses lèvres, la douceur de sa peau. J’ai froid, si froid. Nyss, Eris et Sue sont là elles aussi, portant un toast entre deux rires. Les images s’enchainent, s’égrainent sans que rien au-delà ne parvienne à me ramener. Poudlard, mes camarades, mes amis. Le regard fier de Severus lorsqu’il ne parvient plus à lire mes pensées avant ça lorsqu’il découvre ma forme de vipère… Une soirée de l’élite, ma première danse avec mon cousin, Draco, souriant regardant au loin sa mère comme pour s’assurer qu’il danse convenablement… Une ballade anodine sur le chemin de traverse ou une enfant de 7 ans tiens les mains de ses frères en souriant, Aramis, Arsenius… Et puis là au bord du précipice les rires se mêlent au chant joyeux, on fête mon anniversaire. Jeanne  viens souffler tes bougies…   Fais un vœu mon cœur…   Le clown souri, il me regarde jusqu’à ce que le maquillage sur son visage ne se couvre de sang. La baguette me pointe et la douleur me réveille, m’extirpe de ma torpeur. On m’enlève à eux une fois encore, alors que mes souvenirs s’éveillaient, leurs voix étaient audible, leurs visages se révélaient. Le passage de l’inconscient au conscient est douloureux, acre. Le sang dans ma bouche m’étouffe. Un cri d’agonie s’échappe de mes lèvres. NON…   Severus est au-dessus de moi, marmonnant des sorts de soins. Impasse du tisseur, cette odeur d’onguents, cette douleur insupportable, et ce sang, tout ce sang, encore. Non l’histoire ne peut pas se répéter, je n’aurai pas la force de revivre tout ça. Je bouge, m’agite, il ne peut pas me faire ça de nouveau, il ne comprend pas, j’étais avec eux. Sa main me tient fermement par l’épaule. Calmes-toi gamine.   Rien n’y fait, la panique s’enchevêtre à la peur, silencieusement, douloureusement mes larmes coulent se mêlant au sang, je n’ai pas assez de force pour résister. La voix d’Aramis me parvient, il est là, en vie. Mon regard embué et perdu cherche le sien. Potion de régénération sanguine, fioles vertes en bas à droite Moltchaline, pour les trois.   Sergueï… mon regard se pose sur lui et lorsqu’il se relève sur Draco. Ils sont en vie… que s’est-il passé ?? Pourquoi suis-je encore là ? Draco est livide, Aramis au bord de l’évanouissement… Ce n’est pas vous qui allez m’apprendre à traiter les urgences.   A qui parlait-il ? Mes oreilles bourdonnaient, seul le son des battements de mon propre cœur me parvenait clairement. Mes dents claquent, je suis frigorifiée, le sommeil est si proche, si facile. Les plaies les plus importantes, les plus « vitales » se sont presque toutes refermées et déjà  Severus s’éloigne de moi pour porter secours à Aramis.
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MessageSujet: Re: DAGS + in a world with no sunlight   DAGS + in a world with no sunlight EmptyMar 18 Aoû 2015 - 14:33

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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14097
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
http://www.smoking-ruins.com/t4710-draco-there-s-a-hole-in-my-so
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In a world with no sunlight,

When you wake up you know it's darker than last night
5 JUILLET 2002 & DAGS



   
   
   
« Draco ensuite. » Le concerné émit un son entre claquement de langue et sifflement désapprobateur. « Poufsouffle », lâcha-t-il. Trop de grandeur d’âme. Il marmonna péniblement : « L’écoutez pas. » Il avait foiré son transplanage, la belle affaire. Aramis était couturé de coupures qui menaçaient de le saigner à blanc si elles n’étaient correctement prises en charge. S’il n’avait lui-même expérimenté le sort, il aurait été partisan du « moi d’abord », mais l’agonie de sa sixième année l’avait marqué au fer rouge. Et Gwen… il en eut la nausée. Elle semblait si fragile. Weasley méritait de goûter au maléfice avec lequel il s’était amusé. D’où le connaissait-il, par ailleurs ? « Foutu balafré », ragea-t-il en basculant sur un côté pour capter le regard de Snape, les mots entrecoupés par ses inspirations difficiles. « Il a sûrement montré le m-maléfice… » Qui l’eût cru ? Saint Potter avait peut-être bien perdu son âme dans cette guerre. Draco trouva l’idée curieusement juste et espéra que le brun, comme lui-même, voie s’étioler sa santé mentale. Serves him right. « Je ne vois pas d'autre explication. » Snape avait répondu d'une voix placide et sans entrain, en fixant Gwen avec insistance, mais Draco ne s'en aperçut pas.

Il grimaça lorsque la potion fuma au creux de sa plaie immonde. C’était étrange – certes, se désartibuler était à peu près aussi confortable qu’être proprement éventré ; mais il était certain de ne pas en avoir subi l’impact de façon si lancinante, si intense, l’unique autre fois où il avait été confronté à l’expérience. Les mouvements réguliers et maîtrisés de Sergueï conféraient un semblant d’ordre au chaos, s’appliquaient à dissiper la brume qui embrumait l’esprit du blond. Il se concentra de son mieux sur les gestes, leur logique, raccrochant désespérément son attention à tout ce qui n’était pas son corps. Que s’était-il passé ce soir ? Il n’était même pas certain de le savoir. Déshumanisé durant la majeure partie de la joyeuse sauterie orchestrée par le Lord.

Lord qui n’avait guère daigné venir. Occupé ailleurs, affirmaient les prétendus privilégiés de son sacro-saint Cercle, avec cet air de « ne mets pas ton nez dans des affaires qui ne te concernent pas ou sinon… ». Que pouvait bien chercher le Maître par-delà les frontières, alors même qu’il affirmait que le paradis des élitistes ne se trouvait nulle part ailleurs qu’entre les barrières cloîtrant l’Angleterre ? Lucius avait brusquement abattu le pommeau de sa canne sur la main de Draco, lorsque ce dernier avait fait mine de déchiffrer subrepticement l’ordre de mission qui avait poussé son père à l’étranger, lui aussi, courant juillet. Comme d’autres fidèles, plus ou moins bien placés, qui étaient demeurés muets à propos de leurs escapades organisées. Loin des remparts, de ce qui s’apparentait de plus en plus à une prison dont les barreaux d’or plaqué s’étiolaient, s’écaillaient, et laissaient percevoir une base en putréfaction.  

Bien qu’absent, en tout cas, le Magister ne négligeait guère de peaufiner son règne de terreur et c’était à ses mangemorts, bien sûr, que revenait la lourde tâche d’en encaisser (réduire) le contrecoup. Il y avait un nœud au creux de l’estomac de Draco – pelote tissée de nerfs à vif et de frustration trop longtemps étouffée, mais d’appréhension également. Ils avaient tenté de faire au mieux ce soir, et tout cela pourquoi ? Pour finir brisés, réfugiés, se raccrochant désespérément les uns aux autres dans l’espoir de parvenir à se relever. Il avait commis des meurtres froids, sans même l’excuse de la légitime défense, et les remparts de son esprit menaçaient de rompre tandis que les images lui revenaient par flashs. Les regards effarés, lobotomisés par l’imperium. Miroirs du sien. Les visages amaigris et blafards. Ils l’avaient mérité, bien sûr. Bien sûr. Peut-être qu’il pouvait juste… fermer les yeux et cesser de penser. D’y penser. De se torturer. Lucius l’avait simplement poussé à faire ce qu’il fallait. Il invoqua l’image de Narcissa derrière ses paupières pour dissoudre la détresse, le sentiment de perdition. Cesser de penser, mais surtout de ressentir – un curieux Mal semblait s’être éveillé cette nuit et enfler en lui, inexorablement ; il le sentait aux tréfonds de son être, douleur sourde et inconnue au creux de ses membres. Il pouvait juste… dormir, oui, et prétendre que tout allait bien. « Toi pas t’endorrrrmirrr Drrraco. Ca êtrrrre dangerreux. Toi citer équipe de quidditch. Applebys Arrows… », le ranima Sergueï de sa voix rendue roque par son accent marqué. L’attention de Draco s’accrocha aux consonnes qui roulaient au fond de sa gorge. « Q-quidditch ? » Ça lui parlait, ça. Les vieilles passions ne nécessitaient habituellement pas d’effort pour être évoquées, mais pour le coup, il peina à se remémorer les noms les plus basiques. « Bally…castle Bats… » Il avait du mal à ne pas trébucher sur les syllabes. « Catapults… Ce… Caer – » Front plissé par la concentration et brillant de sueur, il fut interrompu par le ricanement d’Aramis. « Demande-lui plutôt de citer le nombre de nanas qu'il se tape. » Même derrière le voile de ses perturbations, Draco ne pouvait manquer l’amertume, l’accusation. « Et d-dis lui que je vais le cogner si il dort. Il n'a pas le droit de mourir. » Aramis, paradoxal, contradictoire. Furas, soucieux. Le blond enfonça son simili sourire (grimace) dans un coussin. Le mal être ne refluait pas. Les chairs se reformaient cependant. Ça faisait putain de mal. « Par ordre alphabétique, les nanas, sinon c'est loin d'être drôle. » Draco cracha un bref éclat de rire. « Who cares about their names ? » C’était pure provocation, que de laisser croire qu’il ne se souciait que de corps sans s’embarrasser du minimum de détails. Juste de quoi heurter les codes auxquels son cousin était demeuré attaché, tandis que lui-même s’égarait dans des dépravations indignes de ses propres critères. Il n’était, tout de même, pas tombé si bas ; il connaissait les noms… peut-être. Il n’en était plus certain. « On ira voir les dragons après ça, hein ? » « Uh, t’es trop jeune pour ça », marmonna-t-il par automatisme. Scorpius ne parlait que de dragons lorsqu’il ne rêvait pas de devenir le meilleur attrapeur de tous les temps, alors qu’il finissait toujours tête à l’envers sur son toy broomstick. Et puis le fait que la requête venait d’un autre percuta Draco, qui lâcha un « Quoi ? » perplexe et de piètre éloquence. « Nyssandra... » Perplexe, oui, de plus en plus. Une vague de douleur le transperça et il se blessa la lèvre en la torturant de ses incisives rageuses pour ravaler un cri. Au lieu de quoi, son poing alla cogner dans le coussin et – crac. Les phalanges gémirent en cédant, son écœurant. Il les fixa, la bouche ouverte. Perplexe, encore, trop pour même prendre conscience de l’éclair inconfortable que le choc envoya le long de ses doigts abimés avec une ridicule facilité, et répercuta le long de son bras. C’était perturbant. Il étouffa un gémissement, de nouveau, et rejeta la tête en arrière en taisant les questions qui explosaient dans son esprit. La potion achevait péniblement son effet sur son genou, et le soulagement compensait... le reste. « Hey », il força un air rieur, désigna à Sergueï son cousin d’un vague mouvement de menton. « Rami a une amoureuse », chantonna-t-il d’une voix roque, usant d’un surnom vieux comme le monde qu’ils avaient enterré depuis des lustres. C’était juste tellement incongru qu’il ne prenait pas, lui-même, l’idée au sérieux. Aramis et son cœur de glace, se fendre pour Nyss, l’empathe saturée d’émotions ? C’était incongru, mais… « Intéressant… » A creuser, plus tard. Gwen, par contre, était trop silencieuse, et le semblant de sourire qu’il avait maintenu tomba en cendres. « Et pas de menaces pour réveiller Gwen ? C’t’injuste… » marmonna-t-il, les yeux clos, une question entrelacée d’inquiétude dans la voix : comment va-t-elle ? Ne pas dormir. Même s’il était terrassé par la lassitude, même si l’option était alléchante, facile.
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MessageSujet: Re: DAGS + in a world with no sunlight   DAGS + in a world with no sunlight EmptySam 29 Aoû 2015 - 12:42

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- There's been progress at work...
- My conquistador! Always conquering...  

"

Draco et Aramis plaisantaient entre eux. Bonne chose : qu’ils rient l’un et l’autre, le rire permettait de souffrir les traitements infligés. « Il n'a pas le droit de mourir. » Ah, Aramis et son romantisme exacerbé, Sergueï le reconnaissait bien là. Des envolées lyriques et de grandes paroles. Interdire. Typique. Les mangemorts britanniques avaient cette tendance, Sergueï l’avait noté. Ils oubliaient rapidement –peut-être trop selon le russe- que la solitude était le seul moment réel de nos vies et qu’interdire était un élément de masse et non pas individuel. Que ce qui faisait l’essence d’une vie était, par définition, solitaire et libre. La mort l’était encore plus que tout le reste et on avait beau tenir la main d’un mourant de toute ses forces, ou vouloir comme Aramis à cet instant, arracher des corps à l’entité à la faux, ils partaient.

Les choses fortes de l’existence étaient toujours solitaires. Irrémédiablement. Comme on était nombreux, Sergueï présupposait que l’on tentait de se reconstituer un monde où l’on serait ensemble. L’esprit avait cet amour de l’illusion. Il aimait à tisser des méandres entre les âmes, entre les corps, et un décor digne de ce nom. Mais la vérité –celle qui semblait pur comme l’eau des lacs qui serpentait dans la toundra sibérienne- était que chacun des trois sorciers que Rogue et lui s’efforçait de soigner étaient prisonniers d’une solitude forcée. D’autant plus dangereuse qu’ils la subissaient chacun à leur manière. Malgré eux.

Draco remua ses lèvres et le regard incisif du russe se posa sur lui pour l’encourager. « Bally…castle Bats… Catapults… Ce… Caer – ». L’intervention d’Aramis ne le fit pas réagir pas plus que la réplique de l’héritier Malfoy. Ils étaient inconséquents et les masques d’indifférence n’étaient que des leurres aisément visibles.  C’était toujours au final la même notion de solitude dans les paroles de l’un et de l’autre.

« On ira voir les dragons après ça, hein ? »


« Uh, t’es trop jeune pour ça »

« J’aurrrais crrrrru que cela t’aurrrrrrai interrrressé au vu de ton prrrrrénom, Drrrrraco. » La teinte plus exotique donnait une notion plus spectaculaire. Draco était un dérivé étymologique de ce qui désignait les dragons.
 Aramis s’était refermé dans une solitude et une prison de sentiments, le nom de sa compagne glissant en écho dans la pièce. Ils étaient venus directement ici et Sergueï savait qu’à un moment ou à un autre,  l’esprit fuserait sur ceux qu’ils avaient laissés en arrière. Des masques déshumanisés pour la plupart recouvrant des visages qui lui étaient devenus familier à défaut d’être chers. Draco s’arqua à nouveau et  le russe émit un fin sortilège qui enveloppait d’une chaleur bienheureuse les membres, un de ceux qu’on utilisait à Koldovostoretz quand les séances d’entrainement à l’extérieur se faisaient trop intenses et que le corps n’était plus que froid et douleur.  « Ne ponimayu. » Il ne comprenait pas. La désartibulation avait dû froisser autre chose, peut-être intérieur. Le cocon brillant et transparent scintilla sous ses doigts et le russe se releva. La plaie s’était résorbée en un magma rose. La plaie se comblait elle-même de chair et de vaisseaux souterrains. Kirill aimerait énormément. Kirill serait plus à même d’aider Draco.

Un son désagréable régala l’espace étroit entre les deux blonds et Sergueï daigna montrer en un froissement de sourcil que l’inquiétude commençait à perler. Le genou était en cours de guérison, il n’y avait pas d’autres craquement à avoir.

« Rami a une amoureuse »

« Da. » Sergueï cilla dans un mouvement qui se voulait léger. « Ollivanderrrrr. Vos baguettes choisissent les sorrrrciers. » La remarque était incongru mais le système des baguettes chez Ollivander lui était en quelque sorte fascinante. Sans doute, lorsqu’il rencontrerait enfin Nyssandra, il le lui demanderait. Il était peut-être trop calme pour elle mais enfin elle supportait stoïquement la mélancolie passionnelle d’Aramis, elle supporterait sans nul doute le froid glacial inhérent et calme du russe. « Arrrrramis a une amourrrreuse, toi tu en as trrrrrrrop. Equilibrrrrre familial parrrrfait. »

Humour. Si,si.

Il ne voyait à vrai dire qu’une même façon de faire dans l’attitude de l’un et de l’autre. Un rapport reptilien qui tendait à ne se centrer que sur eux-même. Aramis se perdait volontairement dans les bras d’une fille qui ressentait tout trop fort. Une façon détourné de préserver son humanité. Quand à Draco, il se perdait lui aussi dans un tourbillon aux origines archaïques où le vocabulaire –les noms- n’avaient plus d’importance et où seul la sensation préservait d’une folie ambiante.

Deux revers d’une même pièce.

Sergueï tourna son visage vers Gwen tandis que le cocon chaleureux apaisait au mieux Draco. « Et pas de menaces pour réveiller Gwen ? C’t’injuste… » C’était injuste mais le silence était tout aussi effectif. Aramis s’était enfin détaché un peu de sa sœur sous l’égide courroucé de Rogue. « Je vais aller voirrrr. »

Sergueï prit quelques secondes, les décisions tiquant dans le bleu cobalt des yeux. « Veux-tu que je prrrrrenne des nouvelles d’autrrres perrrrsonnes pourrr toi Drrrraco ? » Il n’était plus utile en tant que tel. Dès que Draco lui répondrait il irait parler à Rogue à demi-mots de l’étrangeté douloureuse chez le serpentard. « Le corrrrrps crrrrraque. » Seront ses termes.

Il irait également glisser silencieusement sa main dans celle –sanglante- de la jeune femme. Pas de menaces pour la réveiller chez lui non plus. Injuste. Mais Sergueï ne s’était jamais targué du contraire.
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regarde-toi, assise dans l'ombre,  à  la lueur de nos mensonges.
les mains glacées jusqu'à l'ongle.
regarde-toi à l'autre pôle,
fermer les yeux sur ce qui nous ronge
(play)

La fièvre se fait douce-amère sur le bord de tes lèvres. Elle provoque les nuées d'horreurs, de douleurs.  Le sang trop pur trempe les ténèbres des vêtements, te colle à la peau à chaque mouvement de trop. Gémissement.  Les bras nus te manquent, les baiser t'entêtent, t’obsèdent. Tu as l'impression que plus rien ne sera de même. Ce quelque chose a sombrer, t'a dévasté. Et les rêves qui t'ont soulevés sont retombés, annihilés, pulvérisés. Et le glas de ton existence tonne, les cris résonnent.

Violence, indifférence, défiance, on a tués les derniers brins d'innocence. L'absence, les fausses présences, les dernières confiances condamnent à la démesure de vos indécences. De vanité en fierté, que reste-t-il derrière le regard embrumé, aseptisé ? «  … Pas vous qui allez m’apprendre à traiter les urgences.   », un grognement franchit la barrière des brumes. « Draco. », grinces-tu, en enfant boudeur, destructeur. Tu veux lever la baguette, le menacer, prince voleur & rageur. Égoïste, tu refuses de les voir périr, mourir. Tu ne veux pas être abandonné. Tu ne veux plus être délaissé. Les bras sont lourds, ton corps refuse d'obtempérer, d'avancer. Touché. Coulé.

«  Touchez-moi & je vous étripe. », les mots roulent cassant, hésitant pourtant chargés de ses menaces tenaces, vivaces. Tu ne mens pas. Jamais. « Poufsouffle » ,  un soupire dans un rire. « L’écoutez pas. » , une moue boudeuse plisse ton visage. Tu avales ta  langue. Tu avales les mots comme des couleuvres sans saveurs, ni odeurs. «  … Te hais. ». Mensonges. Tu tombes en miettes, en morceaux, lambeaux jetés au quatre vents. Tu n'es plus que poussières balayées, soufflées, bousculées. Sans importance, tu tangues, valdingues. Est-ce ainsi que vous finirez tous ? Bousillés, écrasés, terrassés.   Est-ce là le destin des princes de rien, des vauriens ? Est-ce là l'histoire de vos vies ? Rêves gâchés, on vous a déjà tellement condamnés, tués.

Ta tête roule, tu pousses tes doigts vers elle, frôlant en douceur, en lenteur la peau. « Gwen. », un murmure dans le silence de ses injures, de ses blessures. La peau s'est refermée, le sang a cessé de se verser, de se renverser. Les tremblements font place au soulagement.  Elle va bien. Tout ira bien. « Arrêtez de bouger, Lestrange », claque la langue du maître des potions, agacé, brisé par ta désobéissance croissante. « Et taisez-vous. Vous pourrez parler quand je vous aurai soigné. », il fait taire les plaintes, les bêtises & les surprises. Parler devient ta hantise. Tu veux juste la toucher, l'inspirer, voir qu'elle ne va pas te laisser, te délaisser. Tu tends encore la main, menaçant de t'écrouler. Il soupire un « Stupéfix. »,  & tes membres se raidissent, ton corps sombre & le grognement s'échappe, t'érafle. La colère pulse, s'amuse, virevoltant dans ton corps prisonnier, brusqué. Merde, tu voulais juste la sentir, la ressentir. Tu voulais juste la voir ivre de vie, ivre de  tes maigres sacrifices, de tes supplices. Merde. Merde. Merde. La colère afflue & reflue, elle te bouleverse brutalement, douloureusement. La  faiblesse se referme dans une fugitive & explosive caresse. Tu n'as rien appris, tu n'as toujours pas grandi. Le cœur en enclume, tu restes ridicule, soumis. Les mains s'activent contre toi, tu craches ton dégoût, te repliant sur tes démons. Impuissance, ton corps se recroqueville contre l'innocence tremblante. Tu n'autorises pas. Tu ne permets pas. Tu ne veux pas.

Et bientôt la douleur se dilue. Les yeux dans le vide, tu observes le corps de tous les soucis, de tous tes dénis. «[color=seagreen Q-quidditch ?[/color]  , la voix se fait lointaine, peu familière, loin d'être guerrière. Tu n'as pas vu trembler Draco depuis des années, depuis que les larmes salées aux rebondis sur tous les baisers. Il n'a pas le droit de perdre. Tu ne lui donnes pas l'accord de mourir, il doit juste te revenir, guérir. Lui aussi, il ne peut pas t'abandonner. Toi aussi, tu ne peux pas renoncer. Bally…castle Bats… ». Les mots ricochent dans ta caboche, ils t'écorchent. Tu inspires au fil des « Vulnera Sanentur ». Tu respires. L'air pénètre, féroce, véloce, dans tes poumons. Il ne laisse ni question, ni hésitation. Tu reprends vie. Tu survis. « Catapults… Ce… Caer – »  . C'est bien, ne me laisse pas. Et bientôt, le  maître des potions te libère. Le corps vidé, exténué, tu roules sur le parquet. « Who cares about their names ?» , le rire te fait sursauter. Tu souffles lentement, doucement ; «  Moi. ». Tu es encore le seul à se soucier de sa pureté souillée par des millions de bras, de draps. Tu es le seul à vouloir le préserver, le garder. Tu ne veux pas qu'on profite de lui. Tu ne veux pas voir l'amour le fuir dans les plaisirs. Les indécences te font tiquer, frissonner d'horreurs & de rancœurs. D'honneurs en déshonneurs, tu ne supportes plus les écarts de ses funestes étreintes. Tu ne supportes plus les oiseaux de passage traîner dans ses sillages. L'amertume gronde dans un souffle, tu t'essouffles sur les écumes de ces réflexions, inflexions sans queues ni têtes. Au fond de tes yeux ne demeurent que l'impatience, l'insolence de ces amours trop noueux, douloureux. « Uh, t’es trop jeune pour ça »  « Tu es surtout trop jeune pour visiter toutes les cuisses d'Angleterre. », un marmonnement dans le demi-sommeil, dans les demi-questions, dans les brutales interrogations. Jeux de mains tentatrices ne laissent place qu'aux courbes séductrices & au prochain supplice, tu le sais bien. Il devrait aussi le savoir. « J’aurrrais crrrrru que cela t’aurrrrrrai interrrressé au vu de ton prrrrrénom, Drrrrraco. » . Un ricanement sous le voile de la conscience & des brutales taquineries qui t’agitent. « Il est surtout bon pour chevaucher. », un sourire s'arraache, se cache, alors que tu te traînes, t’entraînes contre Gwen. Il y a d'autres dragons qui plus dangereux que Draco. Il y a bien d'autres prédateurs sans cœurs qui ont soif de rancœurs. Il y a toi. Geignement, tu ne la partages plus. Tu ne la laisses plus.

Plus jamais ça.

« Rami a une amoureuse » , tu sursautes. Ton cœur parle, s'arme plus vite que ta tête. Un rictus se forme sur tes  lèvres, meurt dans le creux de ces rêves sans trêves. « La ferme, par Rowena », la langue claque, sauvage & bercée dans des milliers d'orages. Pas Nyss. Pas elle. Jamais elle. Ton corps devient  imbécile futile. Ton âme dérape, se rappe.   « Intéressant… » , un grondement répond, brutalisé sur le bord de ta bouche. C'est louche cette odeur d'amour, ce besoin d'elle. « Arrrrramis a une amourrrreuse, toi tu en as trrrrrrrop. Equilibrrrrre familial parrrrfait. » , l'accent de  Sergueï roule, s'enroule, un sourire s'éclipse dans le cou de Gwen. L'humour se saisit. Tu en as compris, appris les contours & les atours. « Je n'ai pas ... », tu veux nier, t'indigner. Tu sais pourtant où est la vérité. Ta bouche se tord, tu mords tes lèvres. C'est ton amoureuse orageuse. Ce sont les passions qui s'éclipsent  s'harmonisent & se détruisent dans un accord parfait. Entre sensualité & tendresses aiguisés, il n'y a de place que pour les caresses, les délicatesses.  Des années à se chercher pour enfin se trouver. Elle ressent trop. Tu ne ressens rien. Peut-être est-ce là l'équilibre fragile, indocile des amours ? « Tch. C'est juste Nyssandra. », les guerres sont depuis longtemps déclarés sans pour autant être gagnés. Vous attaquez, griffez, ratez & vous, vous aimez. C'est juste Nyssandra. Juste toi. Juste vous.

Les cœurs s'entremêlent dans les passions cruelles.
Et tout est pourtant réel, matériel, éternel.


« Et pas de menaces pour réveiller Gwen ? C’t’injuste… » , murmure Draco. Et tu serres un peu plus Gwen, tu t'abats de tout ton poids, sous toutes les lois. Le pou s'agite, la vie rythme, l’abîme. Tout va bien. Tout ira bien.  « Je vais aller voirrrr. »  « Je vais croire que tu es intéressé par ma sœur. », cinglant, tu te fais moins reconnaissant, un peu plus pressant. L'acidité ronge les peaux, les maux. Personne ne touchera ta sœur. Et tant pis si elle ne l'est pas vraiment, pas tellement. Le bleu froid se pose sur la silhouette noueuse, précieuse de Serg. Tu l'observes s'agiter, s'intéresser. Le calme tranquille de l'Est marche, est en marche. « Attention où tu mets ta baguette. », l'humour éclaire, s'éclaire. Peut-être n'est-ce pas vraiment une menace ? Peut-être n'est-ce pas tellement un coup de patte pour le remettre à sa place ? Trop protecteur, tu échoues à tous les rôles. Trop voleur de cœur, tu te fais vengeur de ton passé imparfait. Tu veux te faire pardonner, accepter, aimer.  La main attrape, embrassant le vêtement dans un frisson de dégoût sommaire. «  Nyssandra. Est-ce que tu peux savoir où est Nyssandra ? Tu hésites, insistes, les yeux perdus dans les affres du vide. S'il te plaît. ». Tu relâches en douceur, en lenteur, cachant mal les craintes qui t’embarrassent & t'embrassent. Elles se font plus douteuses, noueuses. Tu en as besoin. Tu en as toujours besoin. La main relâche, lâche, se perdant dans les plis ensanglantés de la robe. « Juste Nyssandra. ». Tu mens si mal, tellement mal. Amoureux, sans doute, es-tu plus dangereux, aventureux ?

Et du bout de tes doigts, tu traces un toujours pour Nyssandra.
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Faire le point. Tenter de comprendre qui, quand, comment et pourquoi? Pourquoi j’étais toujours là, en vie dans l’antichambre de l’enfer qu’était devenue ce salon déjà témoins de tant de souffrances passé et présent. L’image d’Aramis partageant mes plaies s‘imposait à moi, je ne devais ma survie que grâce au sort dont il avait usé afin de me sauver la vie. Pourquoi avait-il fait ça? Pourquoi personne ne voulait jamais me laisser faire mes propres choix? Je ne lui avais jamais rien demandé alors pourquoi Severus et lui s’évertuait à faire durer mon calvaire? Qu’avais-je fait pour mériter cela? Oui bien sûr moi moi moi et encore moi. Etais-je à ce point égoïste pour ne pas penser à la peine provoquer par ma disparition? était il réellement égoïste de vouloir maîtriser sa propre vie? Aramis ne m’avait pas demandé mon avis lorsqu’il avait pris mes douleurs, lorsqu’il avait fait coulé son propre sang manquant à son tour de mourir. Severus ne s’était pas posé la question une seule fois de savoir si j’avais “envie” d’être sauvé. Il n’avait vu que ce corps blessé, ces chaires meurtries et tout ce sang comme un mauvais flashback. Alors oui, j’étais la plus égoïste qui soit et je leurs en voulait, à tous d’être là, d’encore supporter la douleur quand j’aurai pu rejoindre un monde sans doute bien meilleur que celui-ci. J’acceptais d’être la méchante de notre quatuor et pire que tout je n’en avais rien à faire. Et pourtant la douleur physique s’estompait peu à peu, mon sang ne se déversait plus sur le tapis, j’étais faible mais assez consciente de ce qu’il se passait autour de moi. Sergueï était présent lui aussi, et Draco... Draco... Je ne voyais que l’éclair vert de sa baguette frapper Liam lorsque j’apercevais mon cousin. Comment avait il pu? Les doigts de mon frère me touchent, m’effleurent, je frissonne. Contact brulant mais ô combien nécessaire afin d’être certaine qu’il était bien en vie malgré la folie qu’il avait commise. Je reste muette, ne le regarde pas, j’en suis incapable. Severus ne murmure que des sorts de soins ne jetant aucun regard dans ma direction, a-t-il, à raison, peur de lire en moi la vérité? Je tentais de discerner les paroles de chaque personne, comprendre ce qu’ils disaient... surprise d’entendre que le sujet de conversation était tour à tour le quidditch, les dragons et les relations amoureuses et tumultueuses de mon cousin puis de mon frère. Impossible, toute cette histoire devait être un mauvais film, ils ne pouvaient pas blaguer ensemble dans de tels circonstances. Transplaner, vite, loin, disparaitre. Destination, n’importe ou, loin d’eux et de leurs conversations. Loin de tous ces souvenirs, de toutes ces paroles que je ne pouvais pas supporter. Détermination, aucun doute je n’en manquais pas. Décision, maintenant. Mais rien, bien sûr. Je n’ai absolument pas la force de transplaner quand bien même l’envie est forte. Je n’ai d’autres choix que d’entendre... les entendre parler des cuisses des femmes... de la vertu perdu de Draco, du besoin pressant de mon frère de conserver une pureté imaginaire et du couple surprenant qu’il forme avec ma meilleure amie.... Ils parlent d’amour, ils parlent sans savoir, sans comprendre d’ou viennent mes larmes, d’ou provient cette douleur qui me tue de l’intérieur. Chaque mot me fait l’effet d’un sort bien placés. Ils discutent entre homme et je ne suis qu’une spectatrice impuissante. Sergueï parle d’un équilibre familial qui n’existe pas, qui n’existera jamais... Notre famille n’est qu’une vaste blague, une scène de tragédie ou les comédiens gesticulent dans tous les sens hormis le bon. Aramis s’approche, mes yeux se ferment. Il me sers contre lui, je me fais violence pour ne pas bouger, ne pas l’éloigner de moi. Je dois prendre sur moi, il ne peut pas comprendre pourquoi je le rejette. Il ne mérite pas ça. Je sers sa main et ouvre les yeux. Il souri... je ne peux pas... ils blaguent... Draco se préoccupe de ma survie et malgré l’amertume dans ma bouche je répond. Je...  ma bouche est pâteuse, les mots sortent difficilement. Je vis est une réponse honnête mais elle inquiéterait Aramis. ça va...  Bien sur que non mais je tente tant bien que mal de reposer sur mon visage le masque de Cedrella. Blessée grièvement mais soignée à temps elle n’a aucune raison de pleurer, aucune raison valable. Sergueï s’approche et glisse sa main dans la mienne. Je sers la sienne, prière silencieuse d’abandon. Qu’il m’emmène ou il le souhaite mais loin. Qu’il m’emmène découvrir ses lac gelés, ses troncs d’arbres et ses spécialités culinaires, loin si loin au nord que le froid gèlerait mes larmes. Laisse le... tranquille...  Il n’y avait rien entre Sergueï et moi comment pourrais-je penser à ça maintenant? Mon frère lui demande des nouvelles de Nyssandra, il va partir... mon coeur s’affole, non, il ne peut pas me laisser seule avec eux. Tous les trois aux commandes de mes douleurs... Il ne peut pas. Mais le ton d’Aramis est sans appel, il a besoin de savoir, besoin d’être près d’elle. Comme je le comprends... Je lâche la main de Sergueï, abandonnant de ce geste mon seul espoir. Mon regard croise le sien, mais nulle sourire vient éclairer mon visage. Peux-tu... m’aider à m’asseoir?   Avec toutes les précautions du monde je parviens à me caler, dos à la bibliothèque, en face du canapé. Canapé sur lequel Severus est penché sur Draco, j’ignore tout du sort qu’il a subi et je ne peux éprouver aucun sentiment plaisant à son égard. Etre en sa présence m’est difficile mais j’y suis contrainte. Spasibo. Merci, en Russe, un simple merci pour son aide et cette cape qu’il m’apporte et que j’use comme d’une couverture. Merci avant qu’il disparaisse. Qu’il parte, comme le font ceux qui me sont proches, les uns après les autres. Qu’il parte et qu’il emmène mon frère avec lui. Il sera bien mieux entre les bras de Nyssandra. Il est déjà à elle de toute façon, il ne m’a jamais vraiment appartenu, il s’est progressivement éloigné depuis cette nuit bruyante à moins que ce ne soit bien avant ça. Qu’ils partent tous, j’ai l’habitude. Mon égoïsme et moi-même étions très bien ensemble après tout.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14097
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
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In a world with no sunlight,

When you wake up you know it's darker than last night
5 JUILLET 2002 & DAGS



   
   
   
La présence de Sergueï, force tranquille aux philosophies et à l’humour décalés mais crédibles, avait quelque chose de rassurant. Draco laissa s’égrainer un bref éclat de rire lorsque le russe compara ses travers à la stricte réserve d’Aramis. Un claquement de langue de Snape interrompit leurs échanges quelque peu chaotiques. « Abrégez ces inepties. Moltchaline – faites boire ceci à Draco pour le remettre sur pieds. Qu’y a-t-il ? » La Marque du jeune étranger devenait sensible et le message fut limpide lorsqu’il releva sa manche pour la découvrir irritée : il était appelé. Snape hocha la tête, pressant. « Allez-y, ne vous faites pas attendre. » Ils savaient tous ce que coûtaient un retard – et le fait que le Lord réclame des présences signifiait une chose : il était en territoire anglais. Déjà au fait des évènements de l’après-midi, peut-être. Aramis glissa une requête avant que l’autre ne s’éclipse – des nouvelles de Nyss.

Malfoy ingurgita d’une traite la fiole que lui glissa Sergueï avant de s’éclipser et ferma les yeux, les traits tirés par l’épuisement. La potion circulait remarquablement vite, semblant éveiller ses membres engourdis, rendre ses sens plus alertes, lui insuffler une énergie factice. Il ouvrit et referma les mains, une autre fois encore, puis tourna les chevilles et plia les genoux, pour tester les articulations. Le fantôme de la douleur fugace qui lui avait traversé les membres un peu plus semblait refluer – il était perplexe. Peut-être n’avait-ce été qu’un mal imaginaire, contrecoup des traumatismes de la soirée, conséquences de… non. Ne pas penser aux corps qui se dressent, s’effondrent puis s’entassent. Ne pas songer aux éclairs verts qui frappent et terrassent. Aux regards vidés de toute étincelle, de toute trace de vie. Oublier les visages blafards et inexpressifs tournés vers un ciel impitoyable, les bras en croix. Il se redressa d’un bond, soulagé de retrouver sa motricité, dejà oublieux du sort l’ayant frappé – ce qu’il croyait manqué, à tort. Mais Snape fondit sur lui en une seconde. « Assis. » La lèvre supérieure du blond se retroussa en un rictus menaçant. « Je ne suis pas un chien et vous n’avez pas à me donner d’ordre. » « Assez, Draco. Je n’ai pas de temps à perdre avec tes crises d’égo, il me faut t’examiner. » « Je vais très bien », rétorqua Malfoy, mais il eut beau dire, Severus obtint gain de cause. « Tes réactions de tout à l’heure n’était pas normales, une simple désartibulation n’a pas tant d’impact. Si tu remarques la moindre anomalie, reviens me – » « C’est ça oui, j’y penserai », répliqua-t-il en levant les yeux au ciel, mal à l’aise de voir s’agiter l’ancien professeur de potion – exaspéré – autour de lui. « A croire qu’être de mauvais malades est un sport de famille », s’agaça l’homme en le laissant se relever. Il sembla hésiter un instant, puis – « Miss Lestrange, j’ai un mot à vous dire. De la part de votre mère. » Loin de se douter qu’il ne s’agissait que d’une excuse, Draco les regarda s’éloigner d’un œil curieux, mais choisit de mettre l’instant à profit pour rejoindre Aramis. « Nyssandra et toi, alors ? » Son sourire en coin était quête d’un sujet sans danger, son regard hanté parlait un tout autre langage. « J’aurais dû me douter que vos chamailleries à répétition cachaient quelque chose… » En réalité, non, il ne l’aurait jamais soupçonné, et il était clairement perplexe. Pas encore certain de savoir quoi en penser. Assurément, sans ce dérapage dû au bref délire induit par les plaies et les soins, Aramis aurait porté son secret longtemps encore avant de laisser transparaître la vérité.
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regarde-toi, assise dans l'ombre,  à  la lueur de nos mensonges.
les mains glacées jusqu'à l'ongle.
regarde-toi à l'autre pôle,
fermer les yeux sur ce qui nous ronge
(play)

« Laisse le... tranquille... » , une moue boudeuse fleurit sur tes lèvres & tu souffles. « Non. ». Non comme un prince capricieux, comme un prince tempétueux que tu es & que tu as toujours été. « Non, je ne le laisserai pas tranquille » et je ne te laisserai pas tranquille, non plus. Trop protecteur, il n'y a jamais eu que Gwen dans tes yeux, sur tous les aveux. Il n'y a jamais eu que sa fragilité, sa vulnérabilité. Il n'y a jamais eu que sa sécurité. Et tant pis si elle ne le veut pas. Et tant pis si il est trop tard.

Une poignée d'odeurs tenaces, voraces te rappellent les corps carbonisés, le sang poisseux imbibant encore tes vêtements. Une poignée de seconde te murmure que tu l'as presque perdu, qu'on t'a presque vaincu. Et c'est déjà trop. C'est déjà tellement. Et le regard se fait glacial sur les doigts entremêlés, sur un sentiment de suspicion. Il va lui faire mal, il va lui broyer le cœur, ne laissant qu'une traînée de douleur. Et subtilement, intentionnellement, soudainement, tu ne veux plus de lui dans ton univers, dans son univers. Et Serguei s'éclipse sous tes directives, sous tes indicatives. Nyssandra, les horreurs se tissent, s'épaississent. Les questions s'amoncellent, éternelle ritournelle, sempiternelles émotions cruelles. Et si tu avais aussi échoué avec elle ? Tu ne te le pardonneras jamais. « Spasibo. »  , lâche-t-elle dans une amertume qui ne reflète que l'écume de ta colère, de ta fièvre possessive, électrique. Et il s'efface, te laissant une petite place.

« Assis. » , grogne Snape. Dressé dans ses robes noires, couvrant d'un regard sévère ton cousin levé, épargné. Et un soupir soulagé passe tes lèvres, trépasse dans une toux sèche & amère. « Je ne suis pas un chien et vous n’avez pas à me donner d’ordre. » , tu roules des yeux. Têtus, obtus, certains de votre bon droit, au fond, vous êtes les même dans chaque veines. « Assez, Draco. Je n’ai pas de temps à perdre avec tes crises d’égo, il me faut t’examiner. » « Je vais très bien » . Un soupir & un sourire, oui, il va bien. Vous allez bien, enfin. Tu te souviens du corps qui s'effondre sur lui, de la peur qui t'a tétanisé, glacé. Tu te souviens d'un instant bref & funeste où tu as cru le perdre. « Poufsouffle », renvoies-tu dans un souffle, un sourire taquin accroché à la bouche, le cœur plein de douceur, plein de candeur. Un chassé-croisé s'est toujours pressé entre vos doigts. Entre rivalité & vieille amitié, tout est si naturel, tout est si facile, fragile. « Tes réactions de tout à l’heure n’était pas normales, une simple désartibulation n’a pas tant d’impact. Si tu remarques la moindre anomalie, reviens me – » « C’est ça oui, j’y penserai » , un froncement de sourcils & tu repenses à la sourde évidence de ses réactions indifférentes, fiévreuses, douloureuses. Tu repenses à son état de simple statut glacé, vidé comme si on l'avait déjà tué, comme si on te l'avait déjà volé. Et tu oublies les réactions saccadés, les plaies béantes, brûlantes. Tu oublies de t'intéresser au sort raté. Si seulement, vous avez su.

 « A croire qu’être de mauvais malades est un sport de famille » . Un souffle & tu le jauges, t'interposes ; « Nous n'aimons pas rendre la tâche facile. ». Autant pour vous tuer que vous soigner, le mot facile n'a jamais été une option, une question. Vous avez trop à perdre. Tu as trop à perdre dans ta fidélité exacerbée, dans ton cœur passionné par ce sang qui vous est commun, qui vous est nécessaire. « Miss Lestrange, j’ai un mot à vous dire. De la part de votre mère. » , tu glisses un baiser à même la peau de Gwen, la laissant s'évader, se retirer. Elle n'a plus que des airs de poupée macabre dans sa robe ensanglanté, déchirée. Les yeux murmurent de ne jamais te laisser, de ne pas t'abandonner. Et tu les regardes se retirer, se déplacer loin de toi, loin de tes bras. Tu tiques, peinant à la laisser s'éloigner. Tu as peur de la quitter des yeux & de ne plus la revoir, l’apercevoir.

 « Nyssandra et toi, alors ? » , et tu tournes la tête vers le blond, rencontrant son sourire en coin. Les yeux parlent un tout autre langage, flirtant avec des naufrages. Il a besoin de parler pour ne pas s'effacer, pour ne pas trembler. « Assieds-toi & fais lui plaisir avant qu'il nous fasse un infarctus. », cales-tu en tendresse, en finesse, dissimulant les fondements d'une inquiétude sous une dose d'humour, d'amour. « J’aurais dû me douter que vos chamailleries à répétition cachaient quelque chose… »  « Peuh, lâches-tu, dédaigneux & impétueux prince gêné, abîmé, éreinté. Ne te fais pas d'illusions, elle aime toujours autant me lancer des pièces d'échec au visage quand on parle de Ianinutile Ecoeurantman. ». Le frisson d'un rire glisse sur ta langue sous une couche de jalousie bien installée, bien vissés à ton cœur. Tu n'as jamais pu le supporter, tu n'as jamais pu l'encaisser de ne plus être le premier, de passer en dernier. Les chamailleries ne cachent encore que les dysfonctionnements, les reproches & l'amour bien présent, évident. Mais tu n'as jamais su lui parler, tu ne sais même pas si tu peux la garder. Et le sourire s'évanouit, une tristesse au fond des yeux te trahit. « Je ne supporterai pas si il lui est arrivé quelque chose. ». Sous tes côtes, il y a des serments de ne plus jamais abandonner, de ne jamais renoncer à eux. Il y a un besoin de les protéger, de les aimer.

En douceur, tu fais glisser Draco à tes côtés. « Il a encore des patacitrouilles, tu crois ?, un froncement de sourcil. Je sais qu'il en a donné à Scorpius la dernière fois que je suis venu. ». Tu te souviens du sorcier agacé, exténué qui a posé dans les mains du garçonnet tout un trésor. Une mouvement de baguette & un murmure, le paquet rencontre ton ventre brutalement, férocement, te coupant le souffle. Et il y a une odeur d'enfance, un sentiment d'innocence quand tes doigts longs & fins brisent l'étau du paquet. « Je savais que Snape cachait bien son jeu. », tu tends l'objet à Draco, pas si éloigné de la vérité. Et tu hésites un instant, un moment ; « Avant d'en avoir, tu dois me dire quelque chose. Tu prends ton courage, accusant tous les ravages de ta froideur, de ton absence de candeur. Qui t'a mis sous imperium ? ».

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