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Elle est toute fière, la gamine. Guillerette alors qu'elle descend de l'étage où elle est allée se rafraîchir (après avoir subi l'épreuve terrible du Transplanage d'Escorte). Dans ses doigts, il y a sa nouvelle (mais pas neuve) baguette, longue, noire et fine. Bill lui a promis de l'entraîner aujourd'hui - et même les jours suivants vu qu'elle reste à Shell Cottage pour quelques jours. Ce n'est pas grand chose, c'est sûr. Un bon lit, un peu d'attention, des leçons de magie, un bon repas. Blair n'est pas difficile à contenter au fond. Et elle est contente d'avoir quitté le toit de Guipure pour quelques jours. Finley ne lui parle plus, Cameron lui reproche ses mots blessants envers leur frère et Lancelot l'évite comme la peste (tandis qu'elle l'évite comme le choléra).

Bref. Elle est fort contente de changer un peu d'air.
Et elle adore Fleur et Shell Cottage.

« Poupette ! » Le surnom infantilisant retient ses pas sur les dernières marches de l'escalier. Il est inutile de regarder qui l'a appelée comme ça avant de gonfler les joues de contrariété. Déjà parce qu'elle connait bien cette voix et ensuite parce qu'il n'y a que Ron pour lui parler comme si elle était encore un bébé. Pff. La rouquine sait bien que sa poitrine est encore un peu plate (et par automatisme, son regard glisse vers ses seins qui ne sont pas aussi ronds qu'elle le voudrait) mais elle dépasse beaucoup de femmes en taille avec son mètre soixante-quinze (la joie immense de pouvoir toiser Susan la Très Chiante est indescriptible). « Ne m'appelle pas comme ça, Ron. » Proteste-elle en prenant un ton un peu geignard pour faire bonne mesure. « Ça va ? » Blair acquiesce en sautant la dernière marche et sa frimousse se pare d'un sourire satisfait. Oui, elle va plutôt bien. Elle a une baguette, c'est une vraie sorcière de nouveau. (Même si Finley ne lui parle plus, que Cameron lui fait des reproches et qu'elle n'a pas vu Lancelot depuis presque un mois) Sa bouche rose s'ouvre pour lui renvoyer la question quand il la coupe : « D’où t’as une baguette magique ? » Dans son contentement, la jeune sorcière en loupe la contrariété du roux. (honnêtement, ça pourrait aussi bien être parce que Ron a mal dormi ou n'importe quoi d'autre) (Blair est certaine que lui, au moins, est content pour elle) (pas comme Finley ou Cameron ou tous les autres au campement) « C'est Monsieur Davius qui me l'a donnée. Elle est belle, hein ? » La baguette est un peu trop longue à son goût, mais détail mis à part, c'est la plus baguette du monde pour elle. Peu importe si ce n'est pas la sienne à l'origine, ou si elle a appartenu à un Mangemort ou si elle a encore des traces qui inquiètent Finley et font froncer les sourcils à Cameron. C'est la première baguette qu'elle a en quatre ans et sentir le bois chauffer doucement dans sa paume, c'est forcément un trésor inestimable pour Blair. « Il a dit que c'était du saule avec un ventricule de dragon ! C'est bien, pas vrai ? » Babille la gamine. Et c'est qu'elle en est toute fière. Même si c'est stupide, même si c'est injustifié. C'est sa baguette. A elle et à personne d'autre. « Tu veux la voir ? » Sa main hésite un peu, mais se tend finalement vers Ron, les doigts fermement serrés autour du bois magique. Blair veut bien montrer, mais pas donner. Elle a un peu de mal à lâcher la baguette, comme si elle craignait que l'objet ne s'évapore dans un moment d'inattention. (Merlin, elle a tellement tellement tellement peur de ne plus avoir de baguette qu'elle dort avec l'objet dans sa main, la nuit). « Et Bill a dit que maintenant que j'ai une baguette, on va pouvoir s'entraîner à autre chose que les potions ! » Ajoute-t-elle, l'enthousiasme en déborde de ses yeux et de son sourire.

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« Tu veux que je t’appelle Weasley ? » Blair en grogne de contrariété et une moue se peint, entre l'adulte et l'enfant, alors qu'elle croise les bras. Blair est assez fière d'être une Hughes, au fond. (Même si Finley est un idiot et que Cameron est une lâche, elle aime sa Maman et son Papa) « Tu te fondrais dans la masse poupette. » Avec ses tâches de rousseur toutes moches, ça l'étonnerait ! « Rooooh, proteste-t-elle : Pourquoi tu ne m'appelles pas Blair ? Poupette, c'est pour les bébés. » Et j'ai seize ans ! C'est ce que disent les sourcils qui s'arquent au-dessus d'un regard dubitatif. Blair n'est plus une enfant. Elle veut être forte, elle ne veut plus avoir peur ou être impuissante. Quatre ans à être ballottée au gré des circonstances et des caprices des autres ... on finit par y gagner des envies d'indépendance.

Blair n'est pas obligée d'être faible et de n'avoir aucun contrôle sur sa vie, pas vrai ?
Et cette baguette magique dont elle fait les éloges, c'est le premier pas.

« Ouais c’est pas mal. Hermione en a une avec du ventricule de dragon aussi. » A peine un haussement d'épaules alors qu'elle détourne la conversation avec un « et la tienne, c'est quoi ? » curieux. Blair ne connait pas bien Granger et ne tient pas vraiment s'attarder sur le sujet. La fille du Trio est trop proche du Survivant, trop souvent collée à lui. La rouquine refuse de l'approcher, de loin ou de près, parce que ça signifie approcher Potter aussi. Qu'elle déteste. De tout son coeur. Son malheur est la faute des Mangemorts qui l'ont torturée. Et celle des collabos qui collaborent et laissent faire. Et aussi, c'est celle de Potter qui défie le gouvernement, pénètre stupidement dans Poudlard, se fait repérer et s'enfuit lâchement en laissant les autres prendre les coups, et les sorts, et les châtiments à sa place. Alors Blair déteste Potter. Parce que le monde n'a pas de sens, n'en a plus depuis longtemps. Mais l'existence de l'Elu, elle, fait parfaitement sens dans ce bordel. Potter, c'est Celui qui Survit et Laisse Mourir les Autres.

Alors Blair ne veut pas l'approcher - elle a pris assez de coups pour lui (pour rien).
Ni lui, ni Granger qui n'est jamais loin de lui.

Ron, c'est différent encore. La gamine l'a rencontré pendant sa convalescence, elle l'a connu comme Ronald Weasley et pas comme un membre du Trio. Il était seul, une personne indépendante de Potter. Et quand la vérité a éclaté, une seule pensée lui est venue : Potter ne mérite pas l'amitié de Ron. Parce qu'il a aussi abandonné Ron aux Pacifistes pour faire la guerre comme il abandonne tous les autres.

« Baguette puissante. Tu l’utilises prudemment d’accord ? Et je peux pas la toucher ? T’as peur que je la mange ? » Inconsciemment, ses doigts se resserrent sur l'objet, et l'émail d'une dent malmène sa lèvre. La gosse n'ose pas dire à Ron qu'elle a peur de perdre sa baguette - encore. D'abord, parce que c'est stupide. Ron ne va pas la lui voler - il sourit même, il a l'air content pour elle, non ? Ensuite, parce que c'est la honte d'avouer qu'elle a peur. Ron, c'est un Gryffondor, il est courageux et n'a peur de rien. C'est un peu comme un modèle. Bien sûr, Blair voudrait surtout être aussi forte que Monsieur Davius, mais elle n'aurait rien contre ressembler à Ron non plus (bon, sauf si on l'oblige à être amie avec Potter - beurk). « C'est que ..., elle s'arrête un instant, goûtant les mots sur sa langue : J'aime bien la tenir. Ca fait longtemps que ... jen'enaipaseudanslamain ... tu vois ? » Un instant de plus. Juste un, et elle passera sa baguette à l'autre, décide l'adolescente, résolument. Mais Ron semble avoir compris son trouble car il propose : « Allez, montre-moi ce que tu sais faire ! Tiens, Wingardium Leviosa. Et souviens-toi c’est leviooosa pas leviosaaa. » Blair ne se souvient pas vraiment en réalité - c'était il y a longtemps, les salles de Poudlard et le professeur Flitwick sur sa pile de grimoires. Et elle n'a pas vraiment osé utiliser sa baguette dans le campement des Silencieux où on fixe l'objet comme si c'était un objet de magie noire. (Bien sûr, il y avait des traces mais Monsieur Davius dit qu'il l'a purifiée, alors elle lui fait confiance) (Comme il lui a fait confiance en lui donnant cette baguette et en disant qu'il l'amènera sur le terrain. Un jour.) « Tu sais, je suis pas trop pour que t'ailles en mission poupette. C’est dangereux quand même. Puis.. c’est con mais tu pourrais être prise pour une Weasley. Vraiment. Merlin seul sait ce qu'on pourrait te faire du coup en plus. » La rouquine soupire bruyamment. Elle n'est pas en sucre ! Et la protestation indignée suit immédiatement : « Mais je veux aider ! Est-ce que tu penses aussi que je suis inutile ? » C'est ce que dit Finley sans cesse. Qu'elle fait des choses inutiles, qu'elle veut des choses inutiles. Blair sait bien qu'elle n'est pas Monsieur Davius, ou Bill, ou Ron. Elle n'est même pas au niveau de Lancelot ou de Murphy (qui a un an de moins qu'elle, et c'est vexant comme idée). « Je ne suis pas faible, tu sais. J'ai réussi à me débrouiller toute seule pendant presque quatre ans ! » Elle a survécu aux cachots de Poudlard, à Azkaban et à Werner. Alors ça doit bien compter pour quelque chose, pas vrai ? « J'ai même tué un rafleur une fois ! » La vantardise fait vibrer sa voix un peu trop fort, parce qu'il faut bien cacher que ça lui a fait peur le sang et le crâne éclaté du sorcier sous ses doigts, sur ses mains. Sauf que Blair a décidé d'être forte - comme Monsieur Davius et Bill et Ron et Lancelot. Alors sa peur doit rester à l'intérieur.

« Regarde. » Ses doigts viennent replier le tissu abîmé de la chemise trop grande qu'elle porte et tout le corps pivote sur ses talons pour faire face à la pierre désignée par Ron un peu plus tôt. Oui, voilà. Il lui a demandé un Wingardium, pas vrai ? Elle peut le faire, elle n'était pas mauvaise en sortilèges (elle se rappelle qu'elle n'était pas aussi forte que Juni mais elle se débrouillait, quand même). Ce n'est qu'un sort de première année donc elle peut le lancer elle aussi. Même Murphy sait le faire. Et, elle a réussi à envoyer voler Finn, alors c'est qu'elle peut encore faire de la magie. Un. Deux. Trois. « Wingardium Leviosa. » Mais rien ne se passe, le caillou ne tremble même pas. Ni là, ni les quatre fois suivantes alors que monte la frustration et la colère de l'adolescente. Et l'angoisse quand ses yeux se posent sur la baguette restée indifférente à ses ordres. « Je- sa lèvre tremble et elle refuse de faire face à Ron qui, soit se moque d'elle, soit est déçu (et elle ne sait pas ce qui serait le pire) : Je suis juste un peu fatiguée et j'ai l'estomac barbouillé, tu vois. Je ne supporte pas encore le Transplanage d'Escorte et Bill dit que c'est normal. Et Monsieur Davius a dit que la baguette serait capricieuse, elle est sûrement pas contente. Ou elle fait la sieste. Mais je suis une vraie sorcière, c'est vrai ! » Son charabia débité à toute allure ne fait pas vraiment sens, ce n'est finalement qu'un bouquet d'excuses trouvées à la va-vite et enrubannées de mauvaise foi. Parce que, bien sûr que c'est elle. Bien sûr que le problème vient d'elle. Monsieur Davius ne lui aurait jamais donné une baguette qui ne fonctionne pas bien. Alors c'est elle qui cloche. Forcément, hein. « Je suis une vraie sorcière quand même, hein ? » Marmonne la gamine en baissant les yeux vers ses pieds. Ses poings se serrent. Elle ne veut plus être juste une jolie boîte à musique qu'on répare et qu'on casse ...

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C'est affreux. Elle va pleurer. Elle veut pleurer. Et c'est exactement là que se situe la différence entre ce qu'elle veut être et ce qu'elle ne veut pas être. Ce qu'elle veut encore moins être devant Ron. Le roux n'est pas assez méchant pour se moquer d'elle, Blair le sait bien, mais elle n'a pas envie qu'il pense qu'elle est une pleurnicharde inutile, même pas assez bonne pour être une vraie sorcière. « Bien sûr que t’es une vrai sorcière poupette ! C’est le vent. Il est fourbe. » ... et c'est encore pire avec les explications de Ron (les excuses de Ron). Elle est certaine qu'il est infiniment déçu maintenant. Le bisou sur la tempe, c'était uniquement parce qu'il est trop gentil pour la jeter froidement. « Les baguettes se soumettent pour peu qu’on en ait la volonté même si c’est quand même elles qui décident. Elles répondent plus ou moins bien cela dit… c’est dommage que les Ollivander's ne soient plus là. A tous les coups le gouvernement les tient en cage. » Sous les mèches rousses, elle lève un oeil vers lui, le regard glisse entre le dubitatif et l'hésitant. C'est qu'elle aimerait bien le croire mais elle est certaine que sa baguette à lui a toujours été obéissante. C'est un sorcier puissant, après tout. Et il n'est pas comme elle : il est doué. Blair est sûre qu'il avait de bonnes notes à Poudlard (alors qu'elle n'a eu sa première année que de justesse ...) (peut-être qu'ils ont raison, là-bas, de dire qu'elle n'est pas une vraie sorcière).

Non. Elle. Est. Une. Vraie. Sorcière.
C'est ce qu'elle a décidé, pas vrai ? Et elle a aussi décidé que plus rien ne l'empêcherait de faire ou d'être ce qu'elle voulait. Alors les dents s'enfoncent dans la lèvre et ses poings serrent à en blanchir autour du bois sombre. « Vas-y, refais. Fais là » Elle peut le faire. Ron a dit qu'il fallait de la volonté. De la volonté. Elle peut le faire ça. « Wingard- » « exploser tiens. » Un instant, elle veut changer de sort mais sa langue est déjà entraînée par le rythme de la formule. « -ium Levio- » Et de toute façon, elle ne connait aucun sort explosif. « On ira mettre des cailloux tout autour des serpents de Lucrezia comme ça. » Lucrezia. Rowle. Fourchelangue. Davius énervé. Les serpents. Les serpents. Les serpents. Et soudain, la magie prend l'impulsion de la peur panique et s'explose contre la pierre dans un craquement sonore alors que la surprise pousse Blair contre Ron et qu'elle lâche un glapissement trop aigü : « AAAAAAAH ! » (Bon, au moment, elle n'a pas pleuré, n'est-ce pas ?) « Ne parle plus jamais des trucs de cette Mangemorte. » Couine-t-elle, scandalisée. Blair n'ignore pas que Lancelot a défendu Lucrezia Rowle contre Davius, mais elle suppose que c'est uniquement parce que son meilleur ami est toujours trop gentil. Blair, elle, sait bien ce que ces gens-là font. Elle a vécu avec l'un d'eux pendant des mois. Et puis, c'est comme Potter ou On-Savait-Qui : les gens qui parlent aux serpents ne sont pas recommandables (faut être sacrément maboule pour fréquenter des bestioles pareilles, de base !)

« Oh, tu as vu ? demande-t-elle soudainement, détournant le sujet de la conversation (les serpents, moins elle y pense et mieux elle se porte) : La pierre est fendue en deux. C'est bien déjà, pas vrai ? » Même si c'est juste un peu, je suis utile, pas vrai ? « T’es pas inutile. » Autant dire qu'elle n'a jamais autant rayonné de contentement depuis longtemps. « J’oublie que t’as pas été gâtée aussi. Autempspourmoi. » Distraitement, elle secoue la main en l'air. Chasse les mauvais souvenirs. Et elle force une grimace indifférente et un ton badin quand elle annonce que « on s'en fiche, c'est loin ça ! » Pourtant, les doigts viennent trouver le pansement, les ongles grattent un peu la peau. Ce n'est pas vraiment loin, elle s'en souvient même trop bien. Mais elle ne veut pas y penser, pas plus qu'elle ne veut en parler. Parce que c'est déplaisant au-delà du déplaisant, et comme avec tout le reste désormais, Blair ne fait pas ce qui est déplaisant.

En revanche, discuter avec Ron de missions, ça, c'est excitant !
(Et c'est une parfaite occasion pour fuir loin des mauvais souvenirs)
Alors il a à peine besoin de lui impulser le mouvement qu'elle s'échappe en riant jusqu'à la porte de la maison avant de se retourner pour lui faire signe d'aller plus vite.

« Hey, si j’essayais de faire de la bièraubeurre ? » Ooooooh. De la bièraubeure ? Son regard s'éclaira brusquement de gourmandise et la rouquine s'en lécha presque les babines. « J'en ai jaaaaaaamaaaais bu. C'est bon ? Ca a quel goût ? » Autant dire qu'il n'en faut pas plus pour que Blair s'active, ouvre tous les placards à la recherche du bol demandé. C'est un autre truc qu'elle pourra raconter à Lancelot, ça. (Et à Murphy) (L'autre rouquine qui ne manque jamais de se vanter que Ron lui a confié la mission de trouver toutes les tasses blaireau du monde va en être folle de jalousie) (Bien fait pour elle, haha !) « Tu me dis ce que je dois faire, hein ! » L'exigence lui fait secouer la tête, promettant des tempêtes s'il ose tout faire tout seul. Qu'est-ce qui est mieux que goûter de la bièraubeurre pour la première fois ? La préparer ! (Il faut dire qu'elle pâtissait souvent avec sa Maman) (et le mieux, c'était de s'installer avec leur gâteau devant la télé pour savourer) « Pour la mission, je ne sais pas trop ... » Avoue-t-elle en haussant une épaule. Elle n'y a jamais vraiment réfléchi, elle n'a pas vraiment envie de voir toutes ses incapacités. Et puis ... elle veut juste aider. « N'importe quoi tant que ce n'est pas un truc de bébé. » C'est-à-dire tant que ça n'implique pas de rangement, pas de vaisselle, de pansements à changer ou de caisses vides à déplacer. « Ca amuse peut-être Cameron de laver des fioles et de préparer des potions au campement toute la journée, mais moi, je trouve ça nul. » Elle soupire, pleine d'incompréhension et de déception envers sa soeur aînée autrefois si téméraire qui se cache maintenant comme un lapin apeuré par son ombre. « Je voudrais bien une mission qui soit ... dehors, tu vois ? » Mais elle espère un peu, sans oser le dire, qu'on ne lui fera pas tuer des gens. Rien que l'idée la fait frissonner d'angoisse.