|
sujet; Chacun ses sources, chacun ses alliés, chacun sa force. - Draco |
HERO • we saved the world Severus T. Snape ‹ inscription : 03/01/2016
‹ messages : 341
‹ crédits : ultraviolences.
‹ dialogues : #006633
‹ âge : 44 (09/01)
‹ occupation : En recherche d'emploi, il se demande surtout à quoi il pourrait bien servir aujourd'hui.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : De septembre 1971 à juin 1978.
‹ baguette : Elle est sculptée dans du pin, contient une plume de phénix et mesure 29.3 centimètres. Idéale pour les sorts informulés, elle est souple mais difficilement maniable.
‹ gallions (ʛ) : 3833
‹ réputation : Il est le plus grand arnaqueur de la dernière guerre. Bras droit du Lord il a réussi à obtenir le titre de War Heroes et ça ne plaît pas à tout le monde. Pourtant, certains aujourd'hui reconnaissent son implication auprès de Dumbledore et ne le jugent plus coupable de sa mort. Le gouvernement a essayé d'utiliser son procès pour apaiser les foules et les #nomoresirius mais fort heureusement personne n'a l'air d'y avoir prêté une grande attention. Ou tout du moins quelques personnes se sont insurgées sur MSN avec le hashtag #SeverusSnapeTheHero.
‹ particularité : Legilimens, Occlumens et pratiquant le vol sans balai mais il n'est plus autorisé à utiliser ses particularités depuis son procès. Il lui reste cependant une importante prédisposition pour les sorts informulés.
‹ faits : Il est resté dans les geôles du ministère pendant deux mois. Son procès s'est tenu le 27 février 2004 et a duré plusieurs jours. Il a finalement été relâché grâce à sa sorcière de la défense qui a fait un travail exceptionnel, au soutien de Meda et à de nombreux témoignages (June/Fred/...). Depuis il doit se rendre à Sainte-Mangouste pour un bilan médicomagique et psychomagique complet deux fois par mois. Il est aussi à la recherche de Gwen, sa protégée qu'il n'a pas revu depuis des mois. Il s'apprête également à travailler sur des potions destinées aux lycans en collaboration avec June.
Or lors des perturbations liées à l'orage magique, Meda a perdu la vie. Depuis ce jour, dans l'obligation de confier Teddy à son parrain et à sa marraine, Severus se sent très seul. Meda était l'une des seules personnes à le pousser à reprendre sa vie et à aller de l'avant. Encore plus perdu qu'à l'annonce de la fin de la guerre il ne sait plus quoi faire.
‹ résidence : Dans la maison de Meda à Londres. Cette dernière lui avait confié qu'il était le bienvenu aussi longtemps qu'il le souhaitait et qu'elle désirait conserver cette maison pour son petit-fils Teddy quand il serait plus grand.
‹ patronus : Une biche
‹ épouvantard : Le monde sorcier plongé de nouveau dans la guerre.
‹ risèd : Meda à ses côtés. Meda le poussant à sortir de chez lui et à ne pas prêter attention aux regards défiants.
| 17 JANVIER 2003 - Draco & Severus Le temps. L'entité manquante. L'inconnue évaporée de l'équation. Un retourneur lui-même n'y pourrait rien. Indéniable vérité qui ne cesse de s’immiscer dans le quotidien de Snape. La magie est un don à double-tranchant, permettant rarement le meilleur et toujours le pire. Un besoin d'ailleurs qui ne pourrait s'exaucer qu'une fois cette guerre anéantie. Il y aurait un vainqueur à cette bataille, qu'importe qu'il s'agisse du bon ou du mauvais. Le régime du Magister est voué à être renversé, tout autant que celui défendu par les Insurgés. Les hommes n'ont que faire de la paix, les sorciers ne connaissent que la guerre. Celle qu'il faut mener coûte que coûte à renfort de convictions et d'idées. Chacun est faible, ou alors il le devient avec le temps. Severus était une personne épuisée. Il ne le montrerait jamais aux yeux de tous. Certainement pas. Enfermé dans une vie subsidiaire où l'erreur n'est tout simplement pas pardonnée. Sûrement pas. Alors, dans ce monde qui devenait chaque jour un peu plus un enfer, il survivait. L'occupation n'était pas ce qui lui manquait. Un devoir de présence et d'action sur tous les fronts. Même aux côtés des Expérimages les plus incompétents qu'il lui ait été donné d'encadrer. L'un d'eux venait justement de partir de chez lui. Arrivé la veille en début de soirée et délogé avec difficulté à l'aube. Une nuit blanche de plus au compteur du directeur de Poudlard. L'école lui demandait énormément d'attention et bien entendu il n'avait pas la capacité de se dédoubler constamment. Heureusement, pour sa santé physique et mentale, Snape pouvait compter sur les Carrow. Il ne cautionnait nullement leur vision de l'éducation et de l'enseignement, cependant ils étaient toujours sur le qui vive pour veiller à condamner correctement les infractions des élèves. Non cautionné également. Tandis que l'intrus disparaissait de son salon par le biais du réseau de cheminette, Severus laissa retomber son affliction. « Ne revenez plus tant que vous n'aurez pas mis au point cette potion d'aveuglement! » Libéré de son devoir de contrôleur, le sorcier alla chercher sa décoction dans le sous-sol aménagé de la maison. Un laboratoire ainsi qu'une réserve, creusés à même les fondations dans le but d'exercer son génie chez lui au plus près de son domicile. Le sorcier ne se souvenait plus de la première fois où il avait eu recours à la fameuse potion. Aujourd'hui, il ne pouvait tout simplement pas s'en passer. Apaiser les migraines. Rester éveillé au delà de l'épuisement. Une récente faiblesse causée par le Lord lui même. Les informations que Severus transmettait à son maître n'étaient jamais suffisantes, jamais assez fiables. Ni assurance, ni confiance. L'occlumancie avait ses limites et même si ses souvenirs compromettants étaient en lieu sûr, les intrusions du Seigneur des Ténèbres ne cessaient de le blesser à petit feu. La baguette de sureau. C'était lui qui l'avait mis sur la piste. Guidé au grès de ses recherches dans les livres de la bibliothèque familiale ainsi que des recueils subtilisés dans la réserve de Poudlard. Sachant pertinemment que l'allégeance ne correspondrait pas, un nouveau problème se profilant à l'horizon. Et le jour où le Lord en prendrait conscience... Il n'osait imaginer les tournures de la situation. Car Snape était avant tout un homme inquiet. De l'avenir. De ses protégés. Des vies détruites et des corps qui tombent dans les limbes à chaque coin de rue. Son esprit était sous l'emprise de réminiscences préjudiciables. S'en libérer. Immédiatement. Au plus vite, avant d'être discrédité et tout perdre une nouvelle fois. Sa vie n'était que le berceau de catastrophes et de sauvetages. Un cycle infini à l'origine de toutes ses souffrances. Severus se rapprocha de l'armoire en bois massif trônant, traînant en vérité depuis des lustres, dans sa réserve. Le battant munit d'un verrou renfermait son plus grand trésor. Il l'ouvrit d'un sortilège créé par ses soins. Parallèle probant avec le système de la Carte des Maraudeurs. Quiconque tenterait d'accéder à sa pensine et stock de fioles découvrirait des bocaux renfermant leurs pires cauchemars. Un épouvantard sur mesure. La peur enfermée dans un flacon. Son regard se posa sur ses multiples souvenirs. Des récents, des plus anciens, des bons mais surtout des mauvais. L'esprit embrumé, la pointe de la baguette de pin toucha la tempe de Snape et préleva les souvenirs à l'origine de son anxiété. Le filet argenté fut enfermé avec précaution dans une fiole. Ses mémoires lui étaient extrêmement précieuses. Plus que sa vie. Car c'était bel et bien là que se cachait la vérité. Le Severus dissimulé par des années de mauvais choix, de fascinations et de regrets. Alors qu'il remontait à la surface pour se préparer un thé bien nécessaire, le sorcier fut interrompu par le venue qu'une personne. La porte d'entrée restait constamment ouverte, la maison de son enfance n'en était pas pour autant un moulin. Récemment débarrassé d'un expérimage, voilà qu'un autre intrus venait de pénétrer dans son antre. Quelque chose d'intriguant régnait pourtant. Le directeur comprit bien vite que son invité avait des secrets. Le besoin de consolider le voile de ses pensées. Un occlumens. « On toque avant d'entrer chez les gens. » L'accueillit-il en traversant la porte menant au salon. Son regard se posa sur le jeune homme. Il n'avait pas prédit que le sorcier en question n'était nul autre que Draco Malfoy. Pas étonné pour autant. Il lui sembla dans une mauvaise passe. Mais comment aurait-il pu en être autrement? Le Seigneur des Ténèbres ne l'épargnait pas ces derniers temps et puis, son géniteur refusait de voir la vérité en face. Le jeune père allait mal et Lucius était incapable d'ouvrir les yeux. Severus détailla du regard le mangemort avant de le mettre en garde. « Je n'ai rien pour toi. » Plus d'Elixir d'Euphorie. Plus de psychotropes. A présent, il allait devoir apprendre à fonder sa force sur sa douleur. Le directeur était encore loin d'un résultat probable mais l'espoir subsistait. Draco devrait se relever. Pour sa mère. Pour Scorpius. Et il devrait le faire seul afin que ses actes prennent de l'importance et de la considération. |
| | | |
PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy |
chacun ses sources, chacun ses alliés, chacun sa force 17 JANVIER 2003 - Draco & Severus Les bonnes résolutions, ça revigore. C’est une claque, ça secoue, ça résonne, véritable bouffée d’adrénaline pour une motivation en berne. Il a vidé consciencieusement toutes les bouteilles qui lui sont tombées sous la main, Draco, avec une volonté digne du fantôme de sa force mentale teintée d’orgueil d’autrefois. Il a regardé s’écouler le liquide-refuge sans une once de regret – presque avec jubilation, même. C’était comme se défaire de ses démons et esquisser un pas en avant, et ça lui a éclairci les idées de façon remarquable. Son nuage alcoolisé dissipé, il a pu penser à tout ce qu’il avait négligé, et il était temps : les vieilles douleurs apaisées par l’animagie recommencent à se manifester de façon aigue depuis plusieurs semaines, il manque de pratique et de rigueur. Encore des efforts à faire pour tout à fait maîtriser sa forme, pour se sentir à l’aise sur ses quatre pattes, pour faire de l’odorat canin un atout plutôt qu’une gêne, et tant d’autres détails tout sauf superficiels. L’esprit bondé des éclats de rire hésitants arrachés à son fils durant leur sortie deux jours plus tôt, il a aussi trouvé l’envie de faire un tri dans ses obligations, de rédiger une lettre pour le travail (son ‘congé’ s’étire indécemment et il lui tarde de se noyer de nouveau dans les expériences en atelier plutôt que dans la paperasse de bureaucrate), d’organiser les étapes de préparation de ses potions… il lui a fallu ça pour prendre conscience d’un élément important : il a littéralement oublié Lovegood et sa réserve de polynectar mensuelle. Fioles supposées durer douze heures chacune et être utilisées H24 : soit deux doses par jour, 56 au total pour le mois de février à venir, à livrer d’ici quatorze jours. Il a deux semaines de retard sur le mois de préparation requis, et aucun plan de secours auquel se raccrocher – la Granger lui a bien fait comprendre qu’il lui était impossible de piller aussi intensément l’approvisionnement des insurgés sans se faire remarquer. Avec précipitation, il consulte ses carnets de contacts, cherche un fournisseur potentiel, mais la tentative est vaine et il le sait : le trafic de polynectar est tel, en cette période de guerre, que le moindre achat est tracé, épié. Il ne peut pas se permettre de se faire débusquer. La marché noir est l’un de ses recours habituels, mais il ne peut pas espérer mettre la main sur une telle quantité sans attirer l’attention. C’est un problème. Un problème considérable, tant pour Lovegood que pour sa propre vie. Il y a bien une option, mais… Il hésite, torture la lippe de ses incisives nerveuses, sourcils froncés et talon battant la cadence sous le bureau. Il y a bien une option, oui, mais incroyablement risquée. Snape. Ancien tuteur, connaissance familiale de longue date, bienfaiteur de sa mère, parrain de son fils – lié à lui par un double serment, donc. Certes. Mais tous ces arguments semblent avoir le poids d’une plume lorsque confrontés, sur la balance, au contre-argument fidèle du Lord. L’enjeu vaut un risque, mais de cette ampleur ? Il n’en a pas la moindre idée, Draco, d’autant plus qu’il est confronté à un autre rempart : Snape voudra assurément des raisons claires pour une étudier une telle requête, or pour se défendre, il lui faudra envisager de dévoiler la vérité – la survie de Loufoca. Chose qu’il ne peut faire sans l’autorisation de Granger, tenu qu’il l’est par le contrat passé avec elle plusieurs mois plus tôt. C’est une quasi impasse et pourtant, Merlin’s balls, il ne voit pas d’autre solution viable. C’est la raison pour laquelle il rejoint sa chambre, déverrouille le compartiment caché de sa malle à fonds multiples et dévale les escaliers permettant d’y accéder. A l’intérieur sont stockés des objets importants, parmi lesquels le miroir à double-sens qu’il consulte régulièrement mais évite autant que possible de porter sur lui, à présent que la paranoïa du Maitre atteint son paroxysme. « Otter », prononce-t-il clairement au-dessus de la surface réfléchissante, et elle ne met que quelques secondes à lui répondre. « C’est une urgence ? » Il distingue partiellement son visage – ça se déplace des lèvres pincées au regard grave de Granger. Il acquiesce. « Je ne pourrai pas fournir les prochaines doses de polynectar avant le 14 février. » Annonce déballée d’une traite, pour lui donner le temps d’en cerner toutes les conséquences. Elle ne met même pas une demi-seconde à en prendre pleinement conscience, son regard écarquillé parle pour elle et il peut d’ici voir s’activer les rouages de son cerveau. « Comment ? C’est dans bien trop longtemps, on ne tiendra pas jusque-là. » Elle jette un coup d’œil anxieux par-dessus son épaule, ouvre la bouche – il la prend de vitesse. « Je peux m’adresser à un potionniste pour compenser les deux semaines de retard, mais il me faut ton aval pour… lui expliquer la situation. » Lourd silence. « Dis-moi que tu ne parles pas de Snape. » « Always the clever one », réplique-t-il, et la remarque sonne comme tout sauf un compliment, soulignée qu’elle l’est par un rictus dédaigneux et un timbre sarcastique. « Il n’en est pas question. » Voix toujours basse mais insistante, hachée, et regard lançant des éclairs. « Tu crois que ça me plait, de prendre un tel risque ? C’est notre ultime recours Granger, tu penses bien que j’ai cherché toutes les solutions possibles avant de me rabattre sur celle-ci. » Le débat perdure de longues minutes, cela dit, avant qu’elle ne coopère, pour Luna. « Ne lui parle que du strict nécessaire. » C’est bien son intention, mais il n’a pas le temps de le lui cracher qu’elle disparaît déjà de la surface du miroir. Le juron de Draco ne rencontre que son propre reflet – cette femme n’a décidément aucune manière. […] « On toque avant d'entrer chez les gens. » Draco se fend d’un léger sourire ironique et… toque. De l’intérieur. Snape le toise d’un regard pénétrant qui le met mal à l’aise ; mais défiant comme à son habitude, il ne détourne pas le regard. « Je n’ai rien pour toi. » « Je peux prendre soin de moi-même », qu’il rétorque par automatisme, piqué au vif par la façon dont Severus le regarde – il a presque l’air d’un assisté. Cela dit, il est stupide de clamer une telle affirmation alors qu’il vient précisément quémander qu’il le dépanne. Ces derniers jours, il a énormément compté sur l’Elixir d’Euphorie recommandé par le Maître de Potions, pour palier le désarroi induit par la mort de Susanna. Et sa conscience torturée. C’est un moyen efficace de ne pas miser exclusivement sur l’Orviétan que fourni par Anastasiya par le biais de Joy – il sait que la trafiquante fulmine de le voir plonger dans la dépendance alors même qu’elle s’est risquée à lui en dévoiler les véritables implications. C’est aussi un excellent moyen de fuite, méthode qui s’accorde royalement à son tempérament. Mais contre toute attente, Eris Burke lui a récemment suggéré une méthode dont les conséquences, bien que douteuses, s’avèrent… terriblement prometteuses. Alléchantes. « L’Elixir ne sera une option qu’en cas de dernier recours, désormais, et je compte cesser d’en faire usage d’ici peu. Quelques semaines tout au plus. » Il bénit l’Occlumencie à cet instant, certain que son vis-à-vis n’aurait assurément aucun scrupule à miser sur la Legilimencie pour découvrir ses intentions. Sa mine se fait sombre, cependant, alors qu’il se concentre sur ses véritables préoccupations. « A vrai dire je suis confronté à une complication autrement plus importante », reprend-il finalement, grave et soucieux. « Et je suis très pris par le temps. Pouvez-vous m’accorder un moment ? » Il préfère s’en assurer avant de plonger dans le vif du sujet : le bruit court que Snape a été récemment chargé d’un projet, et Draco ne peut se risquer à être entendu par des oreilles curieuses, si les expérimages placés sous sa responsabilité pour l’occasion se trouvent à l’intérieur.
Dernière édition par Draco Malfoy le Mer 2 Mar 2016 - 16:56, édité 2 fois |
| | | |
HERO • we saved the world Severus T. Snape ‹ inscription : 03/01/2016
‹ messages : 341
‹ crédits : ultraviolences.
‹ dialogues : #006633
‹ âge : 44 (09/01)
‹ occupation : En recherche d'emploi, il se demande surtout à quoi il pourrait bien servir aujourd'hui.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : De septembre 1971 à juin 1978.
‹ baguette : Elle est sculptée dans du pin, contient une plume de phénix et mesure 29.3 centimètres. Idéale pour les sorts informulés, elle est souple mais difficilement maniable.
‹ gallions (ʛ) : 3833
‹ réputation : Il est le plus grand arnaqueur de la dernière guerre. Bras droit du Lord il a réussi à obtenir le titre de War Heroes et ça ne plaît pas à tout le monde. Pourtant, certains aujourd'hui reconnaissent son implication auprès de Dumbledore et ne le jugent plus coupable de sa mort. Le gouvernement a essayé d'utiliser son procès pour apaiser les foules et les #nomoresirius mais fort heureusement personne n'a l'air d'y avoir prêté une grande attention. Ou tout du moins quelques personnes se sont insurgées sur MSN avec le hashtag #SeverusSnapeTheHero.
‹ particularité : Legilimens, Occlumens et pratiquant le vol sans balai mais il n'est plus autorisé à utiliser ses particularités depuis son procès. Il lui reste cependant une importante prédisposition pour les sorts informulés.
‹ faits : Il est resté dans les geôles du ministère pendant deux mois. Son procès s'est tenu le 27 février 2004 et a duré plusieurs jours. Il a finalement été relâché grâce à sa sorcière de la défense qui a fait un travail exceptionnel, au soutien de Meda et à de nombreux témoignages (June/Fred/...). Depuis il doit se rendre à Sainte-Mangouste pour un bilan médicomagique et psychomagique complet deux fois par mois. Il est aussi à la recherche de Gwen, sa protégée qu'il n'a pas revu depuis des mois. Il s'apprête également à travailler sur des potions destinées aux lycans en collaboration avec June.
Or lors des perturbations liées à l'orage magique, Meda a perdu la vie. Depuis ce jour, dans l'obligation de confier Teddy à son parrain et à sa marraine, Severus se sent très seul. Meda était l'une des seules personnes à le pousser à reprendre sa vie et à aller de l'avant. Encore plus perdu qu'à l'annonce de la fin de la guerre il ne sait plus quoi faire.
‹ résidence : Dans la maison de Meda à Londres. Cette dernière lui avait confié qu'il était le bienvenu aussi longtemps qu'il le souhaitait et qu'elle désirait conserver cette maison pour son petit-fils Teddy quand il serait plus grand.
‹ patronus : Une biche
‹ épouvantard : Le monde sorcier plongé de nouveau dans la guerre.
‹ risèd : Meda à ses côtés. Meda le poussant à sortir de chez lui et à ne pas prêter attention aux regards défiants.
| 17 JANVIER 2003 - Draco & Severus Des visages. Des personnalités toutes plus différentes les unes que les autres. Plusieurs centaines d'entre elles ayant croisé le chemin du professeur. Si ce n'est des milliers. Et puis certaines personnes avaient plus retenu son attention que d'autres. De manières toutes plus variées et inavouables - un homme de secret. Car si les sorciers l'avaient fasciné, les plus jeunes ne le laissaient pas de marbre. Était-ce sans aucun doute égoïste ou impérieux de sa part, mais Severus exaltait à l'idée de former un sorcier. De modeler son esprit envers une société où ce dernier devrait trouver sa place. D'espérer en faire une personne bien, défendant une morale sans faille. Une version subjective tout du moins. De veiller à ce que le gamin ou la gamine entre ses mains ne s'écarte jamais du droit chemin. Et surtout, à retirer les obstacles avant même que son élève ne découvre la notion de difficulté. Un défaut que l'espion ne s'avouerait, à s'y méprendre, jamais. Trop aveuglé par le dessein de parvenir un jour à ses projets. Et c'est ainsi qu'il avait dirigé des enfants fragiles dans les tourments de la guerre. Déboussolés et perdus, n'ayant pas traversé une seule fois les affres de la vie. Des sorciers trop sûrs d'eux également, pensa Severus alors que Draco se permettait un acte d'insolence. Le tout argumenté d'une phrase qui lui donna envie de rire noir. « Je peux prendre soin de moi-même » Il s'abstenu cependant, bien trop préoccupé par la vérité que s'efforçait de lui cacher le jeune homme lui faisant face. Un léger rictus s’étira à l'une des commissures de ses lèvres. « A n'en pas douter. » Affirma-t'il en signe de fausse rédemption. Malgré tout, le Malfoy comprenait de quoi il en retournait et se rattrapa bien vite. Tel un enfant débitant un mensonge en guise d'excuse. Mensonge ne paraissant réaliste qu'à lui seul et ne pouvant tromper une quelconque autorité supérieure. « L’Elixir ne sera une option qu’en cas de dernier recours, désormais, et je compte cesser d’en faire usage d’ici peu. Quelques semaines tout au plus. » Severus n'était plus son professeur, nullement lié par le sang, encore moins son père. Pourtant, le nombre de serments prononcés à son encontre, la quantité de services judicieusement rendus et l'ensemble des choses qu'il lui avait enseigné, rendaient son inquiétude légitime. Tant d'ironie en si peu de mots et de convictions. Draco était-il vraiment sérieux? Se pensait-il véritablement capable de décrocher aussi facilement? Et pour s'abandonner à quelle substance encore plus destructrice? Le père qu'était le blond n'avait pas dû prendre en compte Scorpius. Lui, doté d'un fils déjà prêt à tout pour le rendre heureux. Dévoué et attentionné alors qu'à cet âge il devrait être l'enfant jaloux et égoïste. Le mangemort n'attendit pas longtemps avait d'exprimer son avis sur la question. « On ne peut pas décrocher de cette saleté, surtout après les doses que vous avez ingéré Malfoy. A moins de... » Severus tût ses derniers mots ne préférant dire à haute voix de telles possibilités. Car il existait pire que l' Élixir d'Euphorie en question mais il y avait aussi et surtout mieux pour s'en sortir que de descendre encore un étage plus bas. Ou de gravir un échelon - selon les points de vue. Le sorcier ne sembla pas prêter attention au commentaire de son ancien professeur. Préférant s'attarder sur l'origine de sa visite. « A vrai dire je suis confronté à une complication autrement plus importante » Il avait bien plus d'ennuis qu'il ne voulait laisser paraître. Et cela commençait à faire beaucoup sur la liste des problèmes à régler de Draco Malfoy. Qu'allait-il encore lui annoncer? Un nouvel enfant? Un besoin de protection? Encore une idée de plan sordide, irréaliste et précipité pour mettre à l'abri sa mère? Son ton n'en restait pas moins grave et le blond fit l'effort d'apporter une importance à la complication en question. Severus s'appliqua à rester inexpressif, attendant la suite des événements pour se prononcer. « Et je suis très pris par le temps. Pouvez-vous m’accorder un moment ? » Le sorcier serait toujours là pour apporter un appui à ses protégés et les proches de ces derniers. Il n'en restait pas moins qu'il ne pouvait montrer cette satisfaction, ce besoin presque de répondre à chaque appel à l'aide. Au service des autres comme pour chercher à combler le secours qu'il n'avait su apporter à Lily il y a bien longtemps. « C'est envisageable. » Lâcha-t'il à son interlocuteur sans pour autant affirmer une future implication. Une technique pour gagner du temps. Se préparer à l'énormité que pourrait lui annoncer d'une minute à l'autre l'homme qu'il avait vu grandir. En temps de guerre, l'inimaginable et l'incongru le deviennent. Même l'impossible se révèle possible. Quand il jugea avoir fait le tour de la situation, Snape le mit en garde. « Cependant, je ne peux vous promettre de vous accorder tout mon temps. » Sans ornement ni fioritures. Il ne pouvait s'engager sur ce point. Tout du moins, plus depuis que son habitation était devenue un refuge mais aussi un lieu clef pour le Magister. Ne voulant décevoir le blond ou lui faire se poser plus de questions que nécessaire, il s'expliqua. « Mon réseau de cheminée est directement relié au manoir. Et j'ai l'interdiction de le désactiver. Ordre du Seigneur des Ténèbres. » Si la consigne venait de lui, Draco comprendrait bien que le directeur de Poudlard ne pouvait s'y opposer de quelques manières que ce soit. C'est sur cette mise en garde que Severus débuta son enquête. La méfiance qu'employait le mangemort dans ses propos, ainsi que l'usage intensif de son don d'occlumens ne le rendait que plus inquiet. Il partit donc à tâtons à la recherche d'indices pour estimer le besoin de confidentialité requis. Avec Guenièvre tout était simple, son existence elle-même étant un mensonge austère, chaque mot prononcé se voyait dissimulé sous de multiples sorts instaurant le secret. Le cas du Malfoy était plus complexe. Ne pouvant avoir recours avec chacun de ses invités à la dissimulation, ce qui attirerait les suspicions, Snape se devait d'évaluer au cas par cas. Draco était et ce depuis toujours dans le collimateur du Maître. Et Severus soupçonnait le Lord d'espionner le fils Malfoy jusque dans le maison de son bras-droit. « Encore besoin d'un service je suppose? » Une manière comme une autre d'appréhender - et ce sans émettre trop d'inquiétude. Le ton qu'employa le jeune homme pour lui répondre, mais aussi l'expression qui apparue sur son visage lui permit de saisir rapidement la singularité du propos et de la requête. Il n'avait pas le choix, c'était lui ou personne. Une tendance à venir le consulter en dernier recours qui l'agaçait de plus en plus. Or, au fond, sa part de fierté enfouie très très profondément aimait se voir sortir des vieux placards de temps en temps. « Suivez-moi. » Lui demanda-t'il l'air sérieux et compréhensif de la possible gravité de la situation. Severus se dirigea vers la cuisine, la véritable pièce où toutes les confidences les plus interdites avaient eu lieu à ce jour. Moins formel qu'un bureau, plus étroit que le salon, plus approprié que la chambre, plus éloigné du danger que son laboratoire... En somme, l'endroit idéal à la résolution de problèmes en toute diplomatie. Une fois Draco dans la pièce, le mangemort sortit la baguette de sa robe de sorcier et effectua une multitude de sorts de dissimulation dont celui d'impassibilité. Nul doute sur la qualité des sortilèges employés par le sorcier. Cette tâche terminée, le directeur se retourna pour faire face au jeune homme. Le détaillant du regard, il finit par lui demander de ce qu'il en retournait. « Je vous écoute Malfoy. » L'heure des secrets était passée. Celle des révélations venait de sonner. Draco n'aurait pas à tergiversé, Snape voulait du vrai. Des demandes précises mais aussi des arguments et des explications rigoureuses. Respectueux d'un côté de l'emploi de l'occlumancie de la part de son protégé en toutes circonstances, - une preuve de la qualité de son apprentissage à la méfiance . L'idée ne pouvait lui échapper que le fait de baisser le voile rendrait peut être le tout plus simple. |
| | | |
PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy |
chacun ses sources, chacun ses alliés, chacun sa force 17 JANVIER 2003 - Draco & Severus La méfiance latente lui parvient par vagues, la suspicion de Snape s’enroule autour de lui comme si l’homme tentait de deviner les secrets qu’il lui cache. Draco a été formé exactement pour ça, cependant – pour pouvoir encaisser ce regard scrutateur sans se démonter, sans laisser échapper ses secrets. Leur relation pourrait sembler étrange – mais ils sont tous deux issus de Serpentard et, si la solidarité des membres de cette maison échappe royalement au commun des mortels, leur nature circonspecte est une de leurs marques de fabrique. Draco est, ainsi, à la fois capable de considérer Snape comme un potentiel soutien et à la fois réticent à lui livrer tous ses secrets ; probablement parce que la vie même de son vis-à-vis se trouve être une toile tissée de secrets et de mystères impénétrables. Le sujet à aborder à présent, le blond aurait sans doute aucun préféré n’avoir à le partager avec quiconque. Et si les muscles noués de ses épaules se détendent un tant soit peu lorsque le Maître de Potions accepte au moins d’entendre sa requête, il ne se sent pas plus tranquille pour autant. Pas alors qu’il s’apprête à placer rien de moins que sa vie entre les mains de cet homme, une fois de plus ( une fois de trop ?). « Cependant, je ne peux vous promettre de vous accorder tout mon temps. Mon réseau de cheminée est directement relié au manoir. Et j'ai l'interdiction de le désactiver. Ordre du Seigneur des Ténèbres. » L’avertissement est limpide – n’importe qui pouvait apparaître n’importe quand dans l’âtre, tant pour un appel impromptu que pour une potentielle visite. Il ne retint pas un coup d’œil vers le manteau de cheminée qui, tout à coup, semblait nettement moins inoffensif, nettement plus menaçant. « L’échange peut-être bref. Tout dépend de vous. » Evidemment, il pourrait tout simplement accéder à sa requête sans leur imposer à tous deux une pénible discussion vouée à décortiquer la situation pour décider si oui ou non il accepterait d’intervenir. Draco hausse légèrement les épaules, l’air de dire qui ne tente rien n’a rien, mais il sait pertinemment qu’il n’y a aucune raison de nourrir un tel espoir : Snape n’a jamais rien eu de l’apothicaire prompt à distribuer des flacons de potions sans savoir précisément quel en sera l’usage. C’est d’ailleurs sans même prendre la peine de répondre à sa suggestion que l’homme le ramène au vif du sujet, en l’abordant de la façon la plus indélicate possible. Typique de lui. « [color:2d02=009966]Encore besoin d'un service je suppose? » La lèvre supérieure de Draco se plisse, mais il se retient de lâcher les mots qu’il a sur le bout de la langue – comme c’est de la cas de chacune des rares personnes qui vous côtoient, voudrait-il cracher, sur la défensive. Oh, comme il hait être redevable. Comme il peine à l’être à ce point vis-à-vis de Severus. Comme sa fierté se rebelle à chaque pierre ajoutée à l’édifice de ses dettes. Mais il serait contre-productif de se braquer dans une vindicte qui ne ferait que le mettre en difficulté. Snape en sait trop à son sujet pour ne pas pouvoir le remettre à sa place, d’une part, et surtout, il serait stupide d’entamer une requête de cette façon. Raison pour laquelle il élude le oui convenant fatalement à la question qui vient de mettre ses nerfs à rude épreuve, restant muré dans un silence agacé qui parle pour lui. Et peut-être est-ce sa volonté de faire taire son terrible orgueil qui contribue à témoigner de la gravité de la situation, puisque Snape le précède enfin jusqu’à la cuisine, puis bombarde les environs de sortilèges puissants et précautionneux. Tacitement, son homologue semble l’exhorter à faire simple et concis. Plus aisé à dire qu’à faire – il lui semble avoir la langue scellée par l’appréhension, et il est à peu près certain d’être sur le point de déclencher une tempête. Snape semble prêt à tout entendre et désireux de veiller à ce qu’aucune information compromettante ne filtre… certes, mais jusqu’à quel point est-il décidé à le couvrir ? Quelles sont les limites ? Toutes ces années, Draco n’en a jamais été certains, et il craint de les franchir aujourd’hui. Ce sorcier est un fidèle lieutenant du Lord, par Merlin. C’est le moment que choisit la panique pour s’insinuer dans ses veines. « En tant que parrain de Scorpius vous avez juré de tout faire pour le préserver », entame-t-il d’une voix tendue. « Me conduire à une mort certaine reviendrait à trahir ce serment. » Et c’est probablement le seul semblant de garantie concrète sur lequel il peut miser pour espérer ne pas être trahi. C’est maigre – tout son corps se rebelle à l’idée de se rendre si vulnérable, mais il n’a pas le choix. « Si je m’en remets à vous aujourd’hui, c’est parce que j’ai besoin d’une quantité considérable de Polynectar. 42 doses. Toutes d’une concentration maximale : leurs effets doivent durer 12 heures. » Les Chrysopes ne sont pas un problème heureusement : il en a toujours une réserve de secours, mi-précuites et soumises à des sortilèges de conservation extrêmement pointus enseignés par nul autre que son ancien professeur. Il aurait donc dû pouvoir se contenter d’une avance de 24 doses et pouvoir prendre la suite – le problème, qu’il s’est refusé à mentionner à Granger au moment des négociations, est qu’il ne peut mettre un chaudron sur le feu avant sept jours. La lune n’est supposée être de nouveau pleine qu’au 24 janvier – impossible, donc, d’espérer entamer des préparatifs avant cette date : il lui manque le Sisymbre fraîchement cueilli à la pleine lune. Rien ne peut donc être prêt avant le 21 février, mais il tient trop à la vie pour l’avouer à son infernale partenaire. Le sortilège explosif est lâché, et il s’attend à se heurter à des réticences – la potion est soumise à restriction en ces temps de guerre, ce qui la rend incroyablement précieuse en plus d’éveiller, forcément, la méfiance. « Avant que vous ne posiez la question, non, je ne suis mêlé à aucun trafique douteux. » (si l’on exclut celui de psychotropes mais cela, il se garde bien de le mentionner). « Et je ne prévois pas d’approvisionner un régiment. » Salazar sait combien les insurgés sont friands de polynectar, ceci dit, et Draco ne peut s’empêcher de serrer les poings à la pensée de ceux d’entre eux qui ont récemment usurpé son identité et manqué de peu le faire condamner pour trahison. « Toutes ces doses ne sont que pour une personne. » A cet instant précis, une tasse de thé ne serait sans doute pas un luxe tant le stress lui assèche la gorge ; il s’humecte brièvement les lèvres, sourcils froncés, et son regard passe rapidement sur la porte à travers laquelle aucune silhouette étrangère ne se profile heureusement –il lui faut fournir un effort considérable pour parvenir à formuler les deux derniers mots de son aveu : « Luna Lovegood. » Traître, lui hurle aussitôt son esprit. Et les phalanges de sa main droite s’agrippent au comptoir de la cuisine tandis que, machinalement, la gauche fait glisser sa baguette hors de sa manche pour s’enrouler autour du bois rassurant. Bras droit du Lord, martèle cette insupportable voix de sa tête. C’est de la folie !. Indeed. |
| | | |
| | | | | Chacun ses sources, chacun ses alliés, chacun sa force. - Draco | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
|
|
|