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" we’re rotten fruit
we’re damaged goods
what the hell, we’ve got nothing left to lose"
Radiohead

"


« Je n'ai pas trop suivi le quidditch, récemment. Et tu ne devrais pas non plus t'en soucier, cela fait presque cinq ans que vous perdez cette guerre... »

Ron s’arrêta d’un coup, la mâchoire crispée.

Ça ce n’était vraiment mais vraiment pas le truc à dire au rouquin mais Alec devait le savoir et en jouer. On n’avait pas de temps à perdre avec des gens qui pensaient qu’ils auraient fait mieux. Un équipage ça se guidait sans états d’âmes quelconque et Harry, Hermione et lui avaient été jetés dans ce marasme malgré eux. Ils avaient appris sur le tas. Ils avaient dû se faire violence pour non seulement défaire la propagande ministérielle journalière dans leurs propres rangs mais en plus diriger au mieux des sorciers hétéroclites qui semblaient tous persuadés d’être le nombril de l’univers.

« On gagne plus lentement que prévu parce que certains sorciers n’ont pas eu de couilles quand il aurait fallu en avoir. Nuance. »

Qui ne disait mot consentait. Et ils avaient consentit non ? Voldemort était entré au pouvoir par un coup d’état en douceur en promettant l’ordre, en promettant la paix et la supériorité incontestée et incontestable des sorciers et beaucoup –trop- avaient été parfaitement d’accord avec cet état de fait. Ron leur en voulait quelque part malgré les paroles pleines de bon sens de certains amis et de certains frères. C’était peut-être l’un des rares points où Ron rejoignait des groupuscules plus alternatif : Les sorciers auraient dû choisir de dire non au lieu de laisser faire de manière indolente. Bill prétextait que la peur était mauvaise conseillère et Ron en savait carrément quelque chose mais ce n’était pas une raison assez valide à ses yeux. Pas quand il avait des années d’errance dans les pattes en tout cas.

Harry leur avait dit qu’ils mentaient. Putain, même Dumbledore leur avait dit.

L’autre raison –malheureusement – était les belliqueux. Des petits cons qui se la jouaient Insurgés mais qui ne valait pas vraiment mieux que des mangemorts sous couverts de bons sentiments si on regardait les choses froidement. Hermione avait prévenu Harry et Ron. Elle avait vu juste rapidement – comme d’habitude.  Compliqué de les convaincre de se rallier à eux. Trop de sang et une idéologie bien trop différente. Il fallait les dissoudre comme une aspirine dans de l’eau gazeuse : sans faire trop de mousse. Harry s’en occuperait surement.

Évidemment l’histoire des horcruxes demeurait fondamentalement secrète et Ron ne cilla pas du regard. On venait donner des leçons hein ? Eh bien pourquoi pas. Pourquoi ne pas lui laisser la « chance » de faire au mieux au sein de la rébellion ? Il fallait du sang neuf, il fallait une vision neuve aussi. Ne jamais s’enfermer dans une routine, pas quand on était en guerre. Laisser sa chance à tous tant qu’on pouvait contenir.

« Si on ne redresse pas la barre, ce sera fini dans un an ou deux et pas d'une manière joyeuse, crois-moi. Alors, si on revenait à nos moutons ? »

C’était carrément de la présomption. Voir de de la stupidité en fin de compte quelque part mais l’histoire de revenir à des moutons (quoi ?) amusa le sorcier qu’était Ron et qui n’avait pas nécessairement connaissance de certaines expressions typique des moldus.

(Il avait noté le "on" aussi, subtilement là. Subtilement porteur d'espoir.)

« T’as des dons de voyance ? » Le pire c’est que c’était une véritable question. Dans un monde où la magie était de mise, il était de bon ton de s’assurer qu’il ne s’agissait pas là d’une vision. Hermione avait beau faire sa sucrée sur le sujet, en attendant Mme Trelawney avait fait une réelle prophétie. Cela dit Alec n’avait pas le look et Ron haussa les épaules. « On n’a pas de moutons en l’occurrence, ce serait un peu infernal à gérer… » Et nous ne sommes pas toujours là.

Il ne connaissait pas tous les insurgés. C’eut été une gageure. Il ne savait pas nécessairement toute leurs histoires pas plus qu’il ne connaitrait nécessairement celle de Donovan. Il en connaissait leurs passions et leurs efforts, leurs noms et leurs courages. Il entrevoyait souvent leurs faiblesses mais les siennes étaient tout aussi grandes aussi valait-il mieux ne pas trop s’y attarder et adapter.  

On ne parlait pas forcément, on n’échangeait pas sans arrêt, on n’en avait pas le temps. Les missions étaient distribuées au mieux, les dommages collatéraux étaient englobés au possible. Ce que Ron percevait c’était avant tout l’énergie et l’espoir d’un monde à venir qui serait meilleur. Parfois on était épuisé -oui- mais on se relevait et on y allait quand même, et ça, ça n’avait pas de prix.

« Les gens qui sont avec nous ont leurs défauts comme… tout le monde. Ceux qui viennent au point de prendre des risques… ils ont toutes les grâces, Donovan. On manque de moyens, on manque d’hommes, on manque de vivres et pas qu’un peu… tu seras coupés des tiens parfois, il faudra faire des choix qui n’iront pas toujours pas dans le bon sens mais t’auras pris une décision hors du commun. Alors oui, on se bat encore après 4… 5 ans ? A ce stade je compte plus mais on se bat. On sait pourquoi on le fait en l’occurrence. Mais si tu crois que tu peux apporter quelque chose et je suis sûr que oui alors bienvenue à bord. »  Les cheveux bruns commençaient à prendre une teinte rousse, lentement et le corps du postier semblait s’allonger au fur et à mesure. « Beaucoup payent de leurs plaisirs, des amis qu’ils ont eus, de leurs sacrifices et de leurs vies.  C’est à toi de voir. On a pas le building du Magister mais on a l’envie. Je te laisse réfléchir et choisir. Si t’es partant, tu peux répondre comme le ferait Donovan à son postier favori : via le journal. »

Un sourire en demi-teinte glissa sur Ron. Harry était l’Élu. Ça le dépassait toujours que les gens ne le voient pas mais ils n’avaient pas le même rapport que lui à l’héritier des Potter.  Il n’était toujours pas certain d’être à sa place. Harry aurait sans doute bénéficié d’un meilleur ami plus charismatique même si le nécromancien affirmait le contraire, mais enfin il était là, autant faire avec.

On ne devenait fort que par la force des choses, comme il endossait ce rôle parce qu’il fallait le faire. Il fallait que l’autre vous accorde un semblant de confiance. Qu’il vous croit. Qu’il croit en vos propos et en soi c’était un honneur. C’était toujours très fort dans le regard de l’autre et Ron – qui avait retrouvé son aspect original, le vêtement trop large et trop court pour lui- regardait avec une certaine sincérité le trafiquant.

Les Insurgés construisaient. Bancalement certes, avec les moyens qu’on leur avait donné, avec la jeunesse aussi de ceux qu’on a jeté dans la mêlée sans les préparer. Ron avait commencé cette guerre avec à peine 17 ans et il avait survécu. Ils construisaient ce qui serait l’avenir. Ron y croyait. En l’excellence des autres. Parfois des équipiers dépassaient les limites de leur résistance, ils se dépensaient trop. Le campement des Audacieux avait ses revers et ne pardonnait rien. Les gens s’y voyaient nus dans la peine, la peur ou la joie. On n’avait pas les maisons cossus d’Herpo Creek, ni les bureaux suaves du Magister.

C’était l’école de l’impossible et de la tolérance, de la rugosité comme de la tendresse.

On n’imposait pas aux gens de devenir insurgés. Jamais.

Ils fallaient qu’ils veuillent le devenir.  De ça, Ron en était certain.
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« On gagne plus lentement que prévu parce que certains sorciers n’ont pas eu de couilles quand il aurait fallu en avoir. Nuance. »

Alec eut un moment d'hésitation. Lui dire ? Ne pas lui dire ? Il faudrait que la vérité ressorte un jour, mais aujourd'hui était-il le bon moment ? Il était encore jeune, peut-être trop, pour encaisser cela. Surtout après cinq ans à s'être démené. Cela dit, il y avait un point qu'il ne comprenait pas et qu'il fallait clarifier.

« Aux yeux du peuple, vous êtes de dangereux terroristes, pas des héros. Trouves-tu étrange, dans ce cas, qu'ils ne veuillent pas vous rejoindre ? Ça ne veut pas dire qu'ils acceptent le seigneur des ténèbres, c'est juste qu'ils ont trop peur de lui et pas assez foi en vous.  »

Et qui pouvait leur en vouloir lorsque certains insurgés n'hésitaient pas à employer les armes de l'ennemi, souvent à tort et à travers ? La magie noire, les impardonnables, le meurtre et les dommages collatéraux, ce n'étaient pas les attributs des héros.

« T’as des dons de voyance ? »

Il eut un rictus, ombre de ce qui aurait pu devenir un rire, si les circonstances étaient différentes.

« Vous menez une partie d'échecs sans pions ni fous contre un adversaire disposant d'un seul fou et d'une belle rangée de pions. Aucun des jeux n'est parfait, mais les pronostics sont faciles à faire, même si rien n'est encore joué. Pour peu que vous trouviez les pièces manquantes et sachiez les employer au mieux.  »

Il avait eu le temps de réfléchir, en tenant compte des points qu'il connaissait. Une idée était là, encore floue, se formant petit à petit au fur et à mesure qu'il réfléchissait et en apprenait plus. Ce n'était pas prêt. Il devait mieux connaître les insurgés, les personnes qui formaient ce groupuscule, pour être sûr.

« Les gens qui sont avec nous ont leurs défauts comme… tout le monde. Ceux qui viennent au point de prendre des risques… ils ont toutes les grâces, Donovan. On manque de moyens, on manque d’hommes, on manque de vivres et pas qu’un peu… tu seras coupés des tiens parfois, il faudra faire des choix qui n’iront pas toujours pas dans le bon sens mais t’auras pris une décision hors du commun. Alors oui, on se bat encore après 4… 5 ans ? A ce stade je compte plus mais on se bat. On sait pourquoi on le fait en l’occurrence. Mais si tu crois que tu peux apporter quelque chose et je suis sûr que oui alors bienvenue à bord.  Beaucoup payent de leurs plaisirs, des amis qu’ils ont eus, de leurs sacrifices et de leurs vies.  C’est à toi de voir. On a pas le building du Magister mais on a l’envie. Je te laisse réfléchir et choisir. Si t’es partant, tu peux répondre comme le ferait Donovan à son postier favori : via le journal. »

Il avait pris ses précautions. Les siens savaient se défendre et il s'en était écarté assez tôt pour leur bien. De ce côté-là, au vu du tempérament de ses géniteurs, il craignait plus pour ceux qui risquaient de les trouver que l'inverse. Il ne comptait pas non plus perdre la vie, mais à ce niveau, il n'avait pas trop le choix. Il fallait s'exposer au danger, il le ferait intelligemment. Non, il n'y avait que certains sacrifices auxquels il n'était pas prêt.

« Je pourrais te dire 'oui' tout de suite, mais le doute subsisterait. Ce ne sont que des mots et je ne suis pas le plus honnête qui soit lorsqu'il s'agit d'en user. Je préfère laisser mes actes parler dans ce cas précis. Recontacte-moi lorsque tu auras la réponse, je pense qu'on aura pas mal de choses à se dire à ce moment là. »

Oh, il le saurait lorsqu'Alec répondrait. Ce serait évident. Aussi évident qu'une soudaine apparition de ronflaks cornus dans le ciel. Oui, au moins aussi évident.
Il fut cependant distrait de son moment d'anticipation par l'aspect de son interlocuteur. Le polynectar perdait rapidement de son effet. Mieux valait conclure la transaction. S'il avait osé, il aurait pu dire que ça sentait le roussi, mais ç'aurait été pousser le bouchon. A la place, il donna un coup de baguette vers le mur de gauche et la marchandise apparut, recouverte d'une bâche verte. Plus pratique à désillusionner que chaque élément séparé.

« Il est temps, je crois. Ne pars pas sans ta commande... » Une pause. « Tu peux transplaner d'ici, si tu veux. »

Il avait encore des choses à mettre en ordre avant leur prochaine rencontre. Bien que les circonstances de sa réponse ne soient pas encore claires, il saurait guetter l'opportunité et lui sauter dessus comme un chat sur sa pâtée. Sans plus un mot, il se dirigea vers l'autre sortie de la ruelle, celle par laquelle il était entré. Il avait oublié de faire payer le chargement, mais s'en moquait. Il n'avait jamais été un très bon contrebandier, sur cet aspect.
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