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sujet; Everything is rusted, the color of blood {Ekkaël}

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Everything is rusted, the color of blood {Ekkaël} Empty
everything is rusted
“ Oh, there’s something coiled around my chest. Again. I did not know that snakes could hibernate, until this one woke up. ” ― Madeleine C.

Le mal existe. Tu l’as compris dès ton jeune âge, le mal est en chacun, le mal n’épargne rien ni personne. Le malheur est une partie prenante de la vie, il en possède même une large part. Il aime parfois y régner, tout chambouler, tout dérangé. Le malheur est parfois un enfant, un terrible hadès qui touche tout avec ses doigts, qui renversent les situations comme les enfants font tomber les jouets, puis les vases couteux. Toute ta vie, tu t’es acharné à l’accepter, à lui laisser de la place, à ne pas le considérer comme un ennemi. Le mal est nécessaire, le mal n’est pas toujours ce qu’il y a de pire, parfois il est même la seule alternative. Tu as appris à t’en faire un allié, pour peu qu’il soit d’accord et qu’il accepte de jouer avec toi, pour peu que tu te plis à ses règles et à ses caprices. Parfois, c’est toi qui es allé le récupérer, parfois c’est lui qui t’a trouvé. Et de temps à autre, il t’empêche de dormir, détestable compagnon de vie, trop exigeant, trop présent. Harcelant. C’est Bartholomei, ton fils cadet, ton dernier né, qui a trouvé un nom à ses phases qui te hantent, de temps à autre, sans jamais s’annoncer, sans jamais attendre : la punition. Petit, tu détestais déjà les punitions, mais maintenant que tu es grand, maintenant que tu es le maître de ton destin, c’est ta conscience qui se joue de toi. C’est ton subconscient que parfois le malheur visite, dérangeant tes nuits sans pitié.

Samaël. Ce prénom ne t’a jamais vraiment quitté, pas plus que le sentiment de culpabilité l’accompagnant. Un goût de cendre dans la bouche. La chaleur des flammes contre tes yeux, jusqu’à les rendre humides. Des regrets plein la poitrine, mais une résignation immonde pour tout relié ensemble, pour enfoncer les mauvais sentiments, les remords, plus loin. Derrière les poumons, contre ton dos. Pour que tu les écrases contre des dossiers, pour qu’ils étouffent contre le matelas. Mais on ne peut pas tuer les regrets, on ne peut pas effacer le passé. Tu as bel et bien tué l’un de tes fils. Quand bien même Samaël ne l’a probablement jamais réalisé, jamais su, tu l’aimais. Merlin que tu l’aimais. C’était un enfant intelligent, malgré sa différence, malgré sa maladie. Si tu avais pu, si tu n’avais pas autant crains qu’il ne contamine le reste de ta descendance, jamais tu ne l’aurais libéré de la vie. Parce que c’est ainsi que tu te représentes la chose, encore aujourd’hui : une libération. Il ne souffre plus. Il n’est plus un fardeau. Sa vie n’est plus une longue attente de la fin. Samaël c’en est allé. En paix. Purifié par les flammes, pauvre enfant mal aimé, pauvre enfant rejeté. Mais sa perte n’a pas eu que du positif, parce qu’il te hante, parce qu’il est en toi, dans une part sombre qui exige de l’attention de ta part. Celle que le mal aime visiter et renvoyer à la surface, t’empêchant de dormir. T’empêchant de trouver la paix.

C’est donc suite à une semaine de ce genre, à perdre le sommeil, à chercher l’appétit, des cendres sous la langue et la chaleur du feu contre la peau, que tu t’es décidé à chercher une solution. L’alcool n’a pourtant pas effet plus de quelques jours, quant à la drogue, tu es bien trop vieux pour ce genre de chose. Et les femmes ? Les femmes manquent à l’appel, trop occupé à chasser les jeunes héritiers plutôt que les véritables hommes, ceux ayant réussis leur vie, ceux aptes à prendre soin d’elle. Tant pis. Puis tu as eu vent des rumeurs, transportés à tes oreilles de par la bouche élégantes de ta belle-fille en devenir : Garden. Un homme, « Sans visage » serait capable de guérir les gens. Phénomène de foire, il dissimule son visage, mais ses séances font des miracles. Vérités ou fabulations ? Tu ne sais pas. Elle non plus. Ni Paris. Mais tu t’es retrouvé intrigué, curieux, la faute à ton intelligence, à ton sang ambitieux. Il te fallait rencontrer cet homme sans visage, il te fallait voir avec tes propres yeux. Alors tu t’es procuré son adresse du moment et au risque de ne pas être reçu, tu te décides enfin, au bout d’une semaine de « punition » à aller quérir son aide. Évidemment, te déplacer dans le monde des moldus n’est pas de ton goût, les moyens de transport se voulant plus compliqué, mais tout maux se doit d’avoir un médicament, même ceux de l’âme.

Sans-visage, comme il se fait appeler, a le sens du tragique, à défaut d’avoir celui du bon goût. La demeure que tu gagnes est peut-être spacieuse, mais elle ne te sied pas. Trop froide. Trop humide. Mais sans la douce chaleur, sans le luxe de Pembroke. Cet endroit est tout juste bon pour disparaitre, pour se dissimuler, mais n’est-ce pas ce que l’homme, la créature, tente de faire ? Évidemment. Tes pas résonnent doucement alors que tu t’avances, claudiquant dans ta démarche habituelle, noble à tout égard. Le pommeau de ta canne, gravé d’un lion rugissant, scintille sous la lueur des bougies et tu t’arrêtes alors que l’entité se tourne dans ta direction. Sans visage porte bien son nom, un masque le dissimulant et déjà un petit sourire, poli, intrigué aussi, fait jouer les pattes d’oies aux coins de tes lèvres. « Sans-visage, je présume… je viens quérir vos services. Il semblerait que vous soyez apte à apaiser les corps et les âmes… » Il remarque ta canne, ou ta jambe, tu ne sais pas, mais tu échappes un petit rire. « Oh, ce n’est pas pour ma jambe. J’ai accepté son état il y a bien longtemps déjà. » Tu t’arrêtes près de lui, plissant les yeux pour l’observer, les lueurs des bougies dessinant des expressions presque humaines, sur le masque. « Pouvez-vous réellement apaiser les âmes ? … »
© GASMASK
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Everything is rusted, the color of blood {Ekkaël}

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