sujet; Omen (Davius)
MessageSujet: Omen (Davius)   Omen (Davius) EmptyLun 13 Juil 2015 - 21:44

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Furieuse. Elle est furieuse et elle ne parvient pas à départager ce qui la rend le plus en colère. Que son frère soit sorti du coma sans qu'on la prévienne sur le champ ou qu'elle n'ait pas été présente à ce moment là. Sept jours… sept putains (UNE SEMAINE BORDEL DE MERLIN!) de jours que Davius est revenu à lui, et personne, personne n'a été foutu de lui donner la nouvelle. C'est même presque pas accident qu'elle l'a su, comme une information lâchée par hasard, une information qu'on ne doit pas communiquer et qu'on laisse échapper par mégarde. D'accord, Davius et elle ne sont pas particulièrement proches, et d'accord leurs relations ont toujours été tendues, et oui, ils passent plus de temps à s'embrouiller en temps normal qu'à se confier. Mais Davius est son frère, la seule famille qu'il lui reste, c'est le père de ses nièces adorées, et malgré tout, elle l'aime. Et puis, ce sont loin d'être des temps normaux. Elle a eu envie de hurler, pendant un bref instant, puis de refaire le profil droit de celui qui vient de la prévenir avant de finalement serrer les mâchoires et ruminer. Ses yeux se sont faits froids et le silence s'est installé dans le petit groupe d'insurgés avant que quelqu'un ne lui dise d'une voix timide qu'elle peut partir et le retrouver, si elle le souhaite. Elli marmonne un vague merci avant de s'éloigner et de transplaner sans demander son reste.

Elle apparaît non loin du repère des insurgés et s'enfonce à pas rapide dans les rues de Londres. A cet instant, rien ne compte plus que de retrouver Davius, le serrer contre elle, peut-être, mais surtout, lui faire savoir à quel point il a été un sombre idiot de se croire suffisamment puissant pour affronter le sombre Lord lui-même, ou alors complètement demeuré de vouloir (encore) s'illustrer. C'est qu'elle e a des choses à dire, à son frère, des tendres et des moins tendres. Et surtout, elle doit savoir, elle veut savoir qui est le sombre crétin qu'elle doit traquer pour lui faire payer la mort d'Ava et Gemma. Nul doute que Davius nourrit un projet équivalent, mais il ne pourra pas l'empêcher d'en mener un équivalent, il sait l'amour que tu portais à tes nièces, sincères et fusionnels, il savait que tu aurais tout donner pour elles. Par réflexe, Elli passe ses mains sur son poignet, celui où elle s'est fait tatouer les initiales des deux gamines après avoir appris leur mort. Le A et le G s'entremêlent pour former un symbole qui n'a du sens que pour elle – et qui en aura probablement pour Davius.

Elle se glisse dans l'immeuble à l'abandon, et par chance, ne croise personne. « Dégagez », fait-elle une fois arrivée dans la pièce qu'occupe son frère. Quelques rares personnes se trouvent là, mais elle veut être seule, pour lui donner une bonne raison de regretter d'être sorti du coma. Par chance, personne ne bronche et tout le monde s'empresse de quitter la chambre, sentant probablement la tempête approcher. Tout se temps, Elli est restée droite, le visage fermé et le poing serré à s'en faire blanchir les jointures. Elle regarde son frère, et ce qu'elle voit la rend furieuse – il a maigri, trop, semble épuisé. « On peut savoir ce qu'il t'a pris ? commence-t-elle d'une voix où la fureur se dispute au soulagement de le voir bel et bien en vie. On peut savoir ce qu'il t'es passé par la tête ? UN DUEL AVEC TU-SAIS-QUI ? MAIS ENFIN DAVIUS LLEWELLYN DANS MON SOUVENIR TU AVAIS PLUS DE BON SENS QUE CA. MAIS PEUT-ETRE QUE DES ANNEES PASSEES A TRAQUER LES AUTRES DÉCÉRÉBRÉS T'ONT RENDU AUSSI DEMEURÉ QU'EUX ? » Tu n'as rien à casser, rien à attraper et tu retiens à peine d'attraper ton aîné pour le secouer et lui remettre les idées en place.

Mais par Merlin, que tu es ravie d'avoir encore de bonnes raisons pour gueuler comme une hystérique contre ton frère.
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MessageSujet: Re: Omen (Davius)   Omen (Davius) EmptyMar 21 Juil 2015 - 6:07

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Qu'est-ce qu'il a hâte de quitter les Pacifistes. Plus les jours passent, moins il peut supporter leur présence. Il supporte seulement celle de Blair, la petite (pas petite du tout) qui vient lui porter ses potions à chaque jour, recommençant à peine à parler, à murmurer quelques paroles en sa présence. Il ne sait pas ce que son maître lui a fait. Elle refuse d'en parler, comme elle refuse de parler de bien des choses – il se doute seulement que ce Werner ne doit pas être un grand amateur de bavardages.

Une fois, il lui a demandé si c'était vrai, qu'elle a tué un Rafleur – elle a hoché la tête, un peu, et elle a rougi furieusement quand il l'a félicité, lui a dit qu'elle en a fait bien plus que bien des insurgés. De plaisir, il espère.
Il était sincère.

La rouquine vient de partir, le laissant au calme de la chambrette qu'il a obtenu, à force de tempêter et d'emmerder les Pacifistes. Il la partage, la nuit, avec d'autres, mais le jour, il se contente de s'y terrer et d'accueillir les soins de Doc d'un côté, les potions de Blair de l'autre. En attendant de pouvoir retourner chez les Loups, dans sa grotte, en compagnie de Sam – celui-ci a commencé à aménager leur futur lieu de vie, du mieux qu'il peut, et il a hâte de l'y rejoindre. Il ne peut toujours pas transplaner, sa magie n'est encore qu'un filet incertain qui éclate entre ses mains et brûle au bout de sa baguette, mais il a besoin de la nature. Il en a assez d'être claquemuré dans ce bâtiment désaffecté.
Le silence le dure cela dit pas bien longtemps – il est dérangé par Finley, encore, et par Susan.
Ce serait rêver, que d'espérer être tranquille deux foutues minutes, dans ce clapier à lapins.

Heureusement, une visiteuse semble avoir raison des emmerdeurs.

La visite est de taille, en plus : elle se matérialise sous la forme de sa petite soeur, devant laquelle il ouvre des grands immenses, deux soucoupes qui mangent son visage terreux et mal rasé. Deux objets bleus, surpris, semblables à ceux qui le fixent avec colère. Il ne savait pas. Il ne... il ne savait foutrement pas. On lui a caché que sa sœur est là. Ici. Avec eux. Elli. Sa Elli. « On peut savoir ce qu'il t'a pris ? On peut savoir ce qu'il t'es passé par la tête ? UN DUEL AVEC TU-SAIS-QUI ? MAIS ENFIN DAVIUS LLEWELLYN DANS MON SOUVENIR TU AVAIS PLUS DE BON SENS QUE CA. MAIS PEUT-ETRE QUE DES ANNEES PASSEES A TRAQUER LES AUTRES DÉCÉRÉBRÉS T'ONT RENDU AUSSI DEMEURÉ QU'EUX ? »

Tout va bien.
C'est bien sa sœur.

Sa courte mèche est aussitôt allumée – il n'en faut jamais plus, entre les deux Llewellyn, pour que le feu brûle. Il se lève aussi sec, profitant des quelques centimètres qu'il a de plus qu'elle pour la toiser, sa voix éraillée lui répondant sur le même ton furieux qu'elle a employé : « Oh, parce que Madame qui a passé des années à jouer à l'autruche en amortissant des Cognards avec sa tête vide veut faire la morale, hein ? TU ÉTAIS OÙ, QUAND ON AVAIT BESOIN DE TOI ? Il manque déjà de voix, mais merde, ce n'est certainement pas cela qui va l'empêcher de gueuler. Il est tellement heureux de pouvoir gueuler sur elle à nouveau. J'EN AI FAIT PLUS DANS CE DUEL QUE CE QUE TU AS FAIT DANS TOUTE TA PUTAIN DE VIE, ELLI, ALORS MERDE, QUAND TU POURRAS COMPARER, TU REVIENDRAS M'EMMERDER ET PAS AVANT ! »
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MessageSujet: Re: Omen (Davius)   Omen (Davius) EmptyDim 26 Juil 2015 - 22:43

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Elle ne masque pas le sourire de plaisir qui lui décore le visage alors que Davius, aussi mal en point qu’il puisse être, se redresse, se relève et s’avance vers elle, pour s’époumoner, lui aussi ; et surtout, il ne vacille pas. Elle plante ses deux yeux aussi bleus que ceux de son aîné dans son regard et l’affronte, encaissant bien volontiers l’attaque.  Davius est vivant, et plus, il gueule – il va bien. Alors il peut l’attaquer comme ça frontalement, s’engouffrant dans la grande faille ; dont elle ne peut se défendre. Oui, son frère a fait bien plus qu’elle, mais c’est lui le preux chevalier entre les deux. Et puis, elle n’arrivera jamais à sa cheville –elle n’en a pas la prétention ni l’envie au demeurant, elle laisse les fous furieux aller au front les premiers, tâter l’humeur de la ligne opposée pour mieux frapper ensuite. Leur caractère si semblable et si contraire les oppose dans tout ce qu’ils font. Davius, c’est l’impétueux, il fonce sans réfléchir, sans y penser un minimum. Elli, elle, préfère prendre le temps de repérer un minimum le point de faiblesse pour mieux s’y engouffre et frapper fort pour faire le plus de dégâts. Et il peut carrer ses épaules et il peut la toiser comme il le fait, comme il l'a toujours fait, Elli le fixe avec son air de dire qu'elle n'a pas peur de lui -elle n'a pas peur de lui, d'ailleurs. Une enfance passée à se battre les a peu à peu rompus à l'exercice et ils ne vont jamais trop loin. Elle a l'air de lui dire de continuer, que son venin de l'atteint et d'une certaine façon, c'est vrai; elle s'attendait à ce que son aîné réagisse de la sorte. Il n'a pas changé, semblable au souvenir qu'elle portait de lui, toujours aussi charmant, elle l'imagine toujours aussi fort et costaud quand il est au mieux de sa forme -et non pas diminué comme il est à présent (elle se surprend même à penser qu'elle aurait une chance contre lui à cet instant). Mais quelque chose est irrémédiablement brisé en lui, elle le sent. Parce qu'ils sont fait du même tempérament elle devine sans peine le gouffre noir qui le ronge de l'intérieur, qui alimente sa rage et sa colère et qui le rend vivant-le même qu'elle. Alors, elle lui sourit, heureux et émue de retrouver son frère qui lui a été arraché bien trop brutalement il y a quelques années, elle comble d'un pas la distance qui les sépare et elle l'enlace aussi fort qu'il peut l'encaisser. Elle enfouit son visage dans le cou de Davius et garde le silence, et profite juste de la présence de son frère tout contre elle, dans ce geste affectueux qu'ils n'ont eu que trop rarement l'un envers l'autre mais qui en dit tellement plus qu'ils ne pourront jamais l'exprimer... Il raconte la terrible blessure que chacun d'eux porte avec la mort d'Ava et Gemma, il promet la vengeance, il murmure la joie de se retrouver et l'immense plaisir de se retrouver bien vivant. La batteuse reste silencieuse un temps, la gorge trop nouée pour parler.

Puis, finalement, elle libère son frère, et lui adresse un de ses sourires dont elle a le secret, ceux qui annoncent la victoire et la fierté qui l'accompagne.  « La moitié de l'équipe se trouve encore à Sainte-Mangouste avec des traumas importants, énonce-t-elle sur le même ton qu'elle emploierait pour annoncer qu'elle va acheter un nouveau balais, le coach, le manager et quelques financiers qui nous soutiennent. »  Elli observe son frère, en quête d’une réaction.« Yates s’en est sortie. Je lui devais bien ça, c’est elle qui m’a dit… » sa voix se brise tant l’émotion est encore bien trop vive après toutes ces années. « Je te pensais mort. Je te pensais mort et j’ai baissé les bras, j’ai arrêté d’y croire. Sans les filles, sans toi… J’avais plus de raison Davius… Et puis un jour, un débile a affronté le Lord, alors qu’on organisait un jeu monstrueux de chasse aux sorciers. Et tu étais là, vivant. Bien vivant. » L’émotion te noue la gorge « Alors j’ai tout plaqué. Parce que cette fois, c’était évident. Et ça avait du sens. » D’un geste automatique, elle caresse le tatouage qu’elle porte au poignet.
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MessageSujet: Re: Omen (Davius)   Omen (Davius) EmptyDim 2 Aoû 2015 - 15:06

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Davius connaît Elli par cœur. Certains aspects, dans tous les cas. Ceux qui concernent leurs hurlements communs, leurs bagarres, leurs chamailles, il les connaît sur le bout des doigts. Il a vu tant de fois cette expression frondeuse, attentive, celle qui encaisse pour mieux renvoyer le Cognard ensuite. Elle n’est pas batteuse pour rien. Alors quand sa voix lâche le dernier cri, le dernier mot, il attend qu’elle réplique, qu’elle renvoie. Même le sourire qu’elle étire ne lui laisse pas deviner la suite.

Il est soulagé, quand elle le prend dans ses bras.
Les épaules tendues s’affaissent. Il ne doit pas pleurer. Il passe ses bras autour du corps musclé de sa sœur, la serrant aussi fort qu’il peut, et tant pis si elle doit lui briser une côte dans cette étreinte dans il a besoin. Dont il avait besoin depuis longtemps. Qu’il attendait sans le savoir.
Ils restent ainsi jusqu’à ce que la batteuse le relâche. Il a le souffle un peu coupé, mais il est heureux. Il a retrouvé sa sœur. L’homme s’éloigne un peu et va chercher une fiole de potion, qu’il doit prendre quand il se sent épuisé, après des efforts même pas soutenus. Ridicule. Papi Llewellyn, sans aucun doute. Quand tout cela sera terminé… il ne remettra plus le pied au QG des Pacifistes. Il ira se faire soigner par Julian et c’est tout.
Cul sec.

« La moitié de l'équipe se trouve encore à Sainte-Mangouste avec des traumas importants, le coach, le manager et quelques financiers qui nous soutiennent. Yates s’en est sortie. Je lui devais bien ça, c’est elle qui m’a dit… » Il reste muet. Il laisse seulement un petit sourire décorer son visage, un sourire bêtement fier. Ha ça, on ne peut pas dire qu’elle n’est pas partie en grandes pompes et dans la discrétion. C’est bien sa petite sœur. Incapable de ne pas s’accaparer jusqu’aux dernières miettes qu’elle peut avoir, quand elle peut les obtenir. Un sourire qui disparaît quand elle aborde le sujet de Yates.
Une gentille fille, Yates. Une gentille fille qui a été le messager de la mort.
Sa main gauche agrippe son pantalon, les ongles cassés grattant le tissu abîmé. Nervosité. Il dépose la fiole vide sur le plateau, déjà rempli de fioles du même genre. « Je te pensais mort. Je te pensais mort et j’ai baissé les bras, j’ai arrêté d’y croire. Sans les filles, sans toi… J’avais plus de raison Davius… Et puis un jour, un débile a affronté le Lord, alors qu’on organisait un jeu monstrueux de chasse aux sorciers. Et tu étais là, vivant. Bien vivant. Alors j’ai tout plaqué. Parce que cette fois, c’était évident. Et ça avait du sens. » Il inspire. Expire. Il doit se calmer. Ne pas pleurer, encore. Elli est la seule qui peut en parler sans qu’il hurle. Sans qu’il frappe. La seule qui peut parler des filles. La seule avec qui il voudrait peut-être en parler, même. Peut-être juste… pas aujourd’hui. Il n’est pas assez fort pour le supporter.

« T’en a mis, du temps. » Il ronchonne. Un peu pour la forme. Un peu parce que s’il ne le fait pas, ce ne serait pas lui. Il s’éloigne pour fouiller dans son pardessus, abandonné sur une chaise, et en sort sa flasque de whisky, qu’il jette à Elli. Qui l’attrape, évidemment. « Hank me la remplit régulièrement. » En cachette, parce qu’il est encore interdit d’alcool, qui peut interférer avec les effets des potions. Un véritable ami, le Hank. Cette fiole est une façon, pour le Llewellyn, d’accueillir sa sœur, autrement que par des hurlements de harpie. « Moi aussi, j’ai pensé que j’étais mort. » Deux fois plutôt qu’une, Quand il a réussi à échapper aux Mangemorts, dans un état physique déplorable et dans un état psychologique encore pire. « Ou pire. Mort et pire encore. Il a besoin de penser à autre chose, alors il change quelque peu de sujet. Pour l’instant. Vic… tu te souviens de Victoria ? La femme de Keziah ? Elle est arrivée en septembre. Elle a aidé des nés-moldus à fuir une rafle. Un petit hochement de tête. Elles ont le même genre de caractère. Et qu’est-ce qu’il était content, lorsque la Gryffondor a rejoint les rangs. Il ne pensait pas pouvoir être plus ravi. Mais  Sam est revenu. Et Elli est là. Et toi tu détruis toutes les chances des Harpies d’accéder aux championnats d’hiver. Papa serait fier de toi. » Le sourire est revenu un peu. Bref. Présent.
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MessageSujet: Re: Omen (Davius)   Omen (Davius) EmptyMer 5 Aoû 2015 - 17:25

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« T’en a mis, du temps. » Elle hausse les épaules et marmonne quelque phrases inintelligibles. Oui, elle en a mis. Beaucoup trop, même. Pas qu'elle supportait d'une quelconque façon le gouvernement en place, non, loin de là. Avec le temps, ses apparitions publiques se sont espacées pour devenir très rare, quand elle n'avait pas vraiment le choix. Et même lors de ses événements où les figures populaires étaient instrumentalisées, elle ne pouvait s'empêcher de faire sa mauvaise tête, de traîner des pieds et de dire un peu trop fort tout le mal qu'elle pensait. Elle avait passé ces quelques années comme dans un semi coma, consciente de ce qu'il se passait autour d'elle, mais incapable d'en être actrice d'une quelconque façon. Et puis, après la nouvelle de la mort des filles, celle de Jillian, celle de Davius, il ne lui restait plus rien pour se battre. Alors elle s'était effacée et oubliée, cultivant sans s'en rendre compte rancœur et colère à l'encontre du gouvernement, de ses partisans, des mangemorts, de ces enflures qui ne méritaient pas l'air qu'ils respiraient là où Ava et Gemma auraient dû pouvoir rire, grandir, vivre. Elle a besoin d'en parler, mais Davius n'est pas prêt, elle le voit bien. Alors elle n'insiste pas, ils feront le deuil ensemble quand ils pourront encaisser sans que ça ne les torpille de l'intérieur à chaque fois, sans que ça ne les tue à nouveau. Elli attrape au vol la flasque que son frère lui envoie, l'ouvre et la porte à sa bouche. « Sympa, la pharmacie par ici. Je reviendrais », fait-elle avec un sourire goguenard. « Et encore une fois, tu n'en fais qu'à ta tête, tu préfères picoler plutôt que de te remettre en forme comme il faut ? Tu crois que je suis débile ou quoi ? Je garde ça, en gage de ta bonne fois. Et je te la rendrais avec une des meilleures cuvées de Pur-Feu quand tu seras capable de me tenir à nouveau tête sans avoir la tête qui tourne. » C'est brusque, froid, tranchant et surtout ce n'est pas négociable. La cadette plante ses yeux dans ceux de son aîné, pour le défier de lui tenir tête sur ce coup là. Elle sait qu'elle a raison, il sait qu'elle a raison. Et même qu'elle avale une nouvelle lampée de la mixture, alors qu'elle s'installe sur une table qui traîne là, les jambes en tailleur comme à son habitude.

« Vic… tu te souviens de Victoria ? La femme de Keziah ? Elle est arrivée en septembre. Elle a aidé des nés-moldus à fuir une rafle. » Elli sourit franchement. « Bien sûr que je me souviens de Vic. » Il arrivait parfois à Keziah de murmurer le prénom de l'irlandaise, quand ils se retrouvaient, plus jeunes. « Et ça ne m'étonne pas qu'elle vous ait rejoint ! D'ailleurs, l'autre branleur a suivi ? Ou alors il fait toujours un concours de charme pour le plus beau sourire ? Tu me diras, il ne doit pas avoir beaucoup de compétition ces derniers temps, ces gars doivent avoir des crampes à la mâchoire dès qu'ils esquissent un sourire. » Elle est de mauvaise foi, oui, comme d'habitude. « Et je peux t'assurer que les Harpies ne pourront pas sourire avant un moment » rajoute-t-elle en riant à moitié, levant le menton, fière. « De toute façon, on avait aucune chance de gagner le Tournoi, cette année. Il était temps de faire du ménage dans cette équipe... »

Elle regarde autour d'elle. Les longs discours ne sont pas leur fort, ils n'ont jamais appris à discuter, leur enfance s'est passée à négocier à coups de poings et de hurlements. Et alors qu'ils se retrouvent après autant de temps, maintenir la discussion n'est pas choses aisée, et d'autant plus compte tenu du contexte. Soudain sérieuse, elle observe son frère, et ce qu'elle voit ne lui plaît. Il est maigre, faible, diminué, bien loin de celui qu'il était quelques années auparavant. Elle a la sensation qu'elle pourrait le briser d'une poignée de main – sûrement qu'elle le pourrait, d'ailleurs. Et ses réflexions marquent son visage de cette moue boudeuse et mécontente. « T'as intérêt à faire des efforts, Davy, maintenant. Je suis là, et je ne vais pas te lâcher. Et tant que tu n'arriveras pas à suivre la cadence, je ne te laisserai pas. ». Et cette fois, c'est une véritable invitation au défi.
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MessageSujet: Re: Omen (Davius)   Omen (Davius) EmptyMer 21 Oct 2015 - 3:50

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C'est bien le genre d'Elli. Faites un geste pour lui être aimable et gentil, faites quelque chose de sympathique, et aussitôt, elle retourne la chose contre vous. Prête à mordre férocement la main qui la nourrit. Lui qui pensait faire un geste de bonne foi envers sa petite sœur, en lui permettant de mettre la main sur sa flasque secrète d'alcool... il faut qu'elle la confisque. Elli Llewellyn, dont l'obéissance aux règlements et à al bienséance a toujours été aussi aléatoire que majoritairement inexistante, lui confisque sa flaque. Sa mâchoire se crispe à nouveau. Il va s'en donner mal à la tête. Finalement, elle ne manquait pas tant que ça, sa sœur. « Sympa, la pharmacie par ici. Je reviendrais. Et encore une fois, tu n'en fais qu'à ta tête, tu préfères picoler plutôt que de te remettre en forme comme il faut ? Tu crois que je suis débile ou quoi ? Je garde ça, en gage de ta bonne fois. Et je te la rendrais avec une des meilleures cuvées de Pur-Feu quand tu seras capable de me tenir à nouveau tête sans avoir la tête qui tourne.  ... qu'est-ce que tu fais chier. »

Pas juste quand elle veut.
TOUJOURS.

L'Auror s'assit sur sa couche, reprenant la place qu'il occupait avant l'arrivée tonitruante de sa benjamine. Gardant uniquement sur elle un œil furieux, étincelle flamboyante qui témoigne bien que ce corps amaigri n'a certainement pas dit son dernier mot. « Bien sûr que je me souviens de Vic. Et ça ne m'étonne pas qu'elle vous ait rejoint ! D'ailleurs, l'autre branleur a suivi ? Ou alors il fait toujours un concours de charme pour le plus beau sourire ? Tu me diras, il ne doit pas avoir beaucoup de compétition ces derniers temps, ces gars doivent avoir des crampes à la mâchoire dès qu'ils esquissent un sourire. » Un petit signe de tête négatif. Pas de Keziah en vue, pour le moment. Pour des raisons familiales qu'il comprend – qu'il aimerait encore lui-même posséder. « Et je peux t'assurer que les Harpies ne pourront pas sourire avant un moment. De toute façon, on avait aucune chance de gagner le Tournoi, cette année. Il était temps de faire du ménage dans cette équipe... »
Rien à ajouter. Il est fier d'elle. Content qu'elle soit là. Malgré l'appréhension qui le prend quand l'expression d'Elli devient sérieuse, bien loin de tout ce qu'elle affecte habituellement. Il n'aime pas son regard sur lui. Il ne le supporte pas, comme il ne supporte pas ce même regard que pose Samwell sur lui. Ce mélange d'effarement, de peur, de mécontentement et, il espère qu'il la paranoïe plus qu'elle est réelle, de pitié.
Il n'est pas déçu quand elle parle à nouveau. « T'as intérêt à faire des efforts, Davy, maintenant. Je suis là, et je ne vais pas te lâcher. Et tant que tu n'arriveras pas à suivre la cadence, je ne te laisserai pas. » Un éclat d'un faux rire passe ses lèvres. Un peu ahuri, cet éclat. Pardon ? Non seulement elle se permet de lui confisquer sa flasque (il n'en revient toujours pas), mais elle se met aussi à la morale, désormais. Elli Llewellyn. S'il ne la connaissait pas si bien... il se demanderait si ce n'est pas en fait un Mangemort essayant très mal de se faire passer pour sa sœur. « Tu crois quoi ? Que je fais exprès ? Il souffle, il casse. Ma magie se barre, Elli. Même un Silencio, j'en suis incapable, alors que c'est pas l'envie qui manque, en ce moment. Clairement pas. Et pas seulement envers elle, qu'elle soit rassurée. Le problème, c'est pas ma baguette, c'est pas les potions, c'est moi. Et tout ce que je peux faire, c'est attendre que je sois capable de faire dix mètres sans m'évanouir. Encore. »

Parlons de choses vécues.
De la visite à Nyssandra Ollivander.
De la magie, toxique, trop forte, furieuse, coulant dans ses veines, le poison remplaçant son sang depuis Halloween.

Davius croise ses bras sur son torse et se couche sur son lit. Il fixe le plafond, une expression voisine de celle d'Elli au visage – boudeuse et mécontente. « Keziah n'a pas suivi. Il est avec Louise. Reniflement embêté. Ça lui donne un semblant d'excuse, lui. » Semblant. Hank a sa fille avec lui, après tout. Et Elli, elle, n'avait certainement aucune excuse.
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