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sujet; I live in a golden cage [Alec]
MessageSujet: I live in a golden cage [Alec]   I live in a golden cage [Alec] EmptyMar 22 Sep 2015 - 16:05

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Trois coups retentirent sur la porte de la chambre d’hôtel, un hôtel encore différent des précédents. Bonnie avait l’impression d’avoir parcouru une bonne partie du Londres moldu à force de suivre Alec, un comble pour un mangemort. Mais elle en avait besoin, pour deux raisons. D’abord, parce que c’était le seul à lui fournir quelques ressources utiles et pas forcément légales ni même d’usage chez les mangemorts, ensuite, parce qu’elle avait toujours été proche de lui, depuis son arrivée à Poudlard. Elle lui vouait une sorte de culte, admirant sa capacité à être toujours fourré dans les bons coups, et le suivait souvent dans ses combines. Ils étaient devenus amis et l’étaient toujours restés après Poudlard, avec quelques bénéfices en prime. Et c’était l’une des rares personnes avec qui elle pouvait agir sans artifice, sans cette carapace de glace qu’elle s’était forgée, et elle se sentait beaucoup plus libre et à l’aise. Cette image froide et coincée qu’elle renvoyait n’était pas quelque chose qu’elle s’imposait de force, c’était simplement sa façon d’agir en société, un réflexe qui s’était créé au fil du temps, mais elle avait parfois besoin de relâcher la pression, et quand c’était possible, elle ne faisait pas dans la demi-mesure.

Quand la porte s’ouvrit sur Alec, elle l’étreignit prestement puis entra en trombe dans la chambre sans même laisser le temps au jeune homme de prononcer le moindre mot. « Tu as quelque chose à boire ? » demanda-t-elle en ouvrant le mini-bar. Elle se servit un verre de whisky et se laissa tomber sur le lit. « J’en ai besoin », affirma-t-elle d’un ton péremptoire comme si elle s’attendait à ce qu’il lui interdise de boire. Elle joignit le geste à la parole en avalant son verre d’une traite. « Bonne nouvelle ! », lança-t-elle avec un sourire légèrement crispé qui laissait entendre qu’elle ne l’était pas tant que ça. « Mes fiançailles sont rompues. Je ne vais pas être obligée d’épouser un imp… un sang-mêlé. » Elle s’était évitée de prononcer le mot « impur » pour ne pas vexer Alec, mais sa phrase était tout autant discriminante. Alec devait toutefois être habitué à ce genre de remarque déplacée typique de certains sangs-purs. « Tu comprends, depuis la mort de mon frère, il ne reste plus que moi, alors il faut bien assurer la descendance. » Elle leva les yeux au ciel. « Du coup, mauvaise nouvelle », continua-t-elle en se resservant un verre d’alcool, « je vais avoir un nouveau fiancé, encore mieux que le précédent. » Elle leva son verre devant elle comme pour trinquer avec Alec et le but également cul-sec. Puis elle le posa et se laissa tomber en arrière, allongée sur le dos. Elle replia ses bras devant son visage comme si elle cherchait à se portéger d’un soleil qui n’existait pas. Elle donna ainsi l’impression qu’elle allait pleurer, mais il n’en fut rien.

« Mon père a décidé de me pourrir la vie », soupira-t-elle d’un ton las. Elle se redressa sur ses coudes pour lancer un regard courroucé à son ami. « Il veut que je me marie avec ce petit con de Malfoy ! » s’exclama-t-elle, irritée, sachant pertinemment qu’Alec voyait très bien de qui elle parlait. Puis elle reprit sa position ainsi qu’un ton plus calme, comme si de rien n’était. « Mais bon, c’est un sang-pur, il est riche, je vais bien devoir faire avec. Et quand le mariage devra être consommé, plus de contraceptif jusqu’à ce que j’aie pondu un gosse qui sera même pas un héritier, le rêve de toute une vie. » Derechef, elle s’appuya sur ses coudes pour regarder le jeune homme. « Parfois, j’aimerais bien être à ta place. Ça doit être génial, la liberté… » Elle soupira. Elle avait toujours été fière d’être de sang pur, mais il pouvait lui arriver parfois d’être fâchée avec les traditions, et particulièrement quand ça la concernait. Elle ne se voyait pas épouser autre chose qu’un sang pur, mais elle aurait au minimum aimé pouvoir le choisir. Les mariages arrangés la débectaient. N’y avait-il pas d’autres moyens de faire affaires sans avoir à sacrifier l’un de ses enfants ?
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MessageSujet: Re: I live in a golden cage [Alec]   I live in a golden cage [Alec] EmptyJeu 1 Oct 2015 - 23:16

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Il s'amusait à faire tourner sa baguette entre ses doigts, la contemplant sans la voir, vautré sur le lit d'une manière qui évoquait plus la paresse que l'élégance. Il réfléchissait, repassait dans sa tête les évènements de Godric's Hollow et leurs conséquences, méditait aussi sur la notion d'identité et sa futilité manifeste.

Trois coups résonnèrent et il fut debout. La pièce débutait.

Il eut à peine le temps d'ouvrir que Bonnie se jeta dans ses bras... pour les quitter presque immédiatement et trouver dans le contenu du minibar un compagnon plus à son goût. Que ce cher Johnnie ait plus de charme que lui le révoltait. Comment pouvait-on lui préférer un Écossais ? N'était-il pas tout aussi capable de provoquer l’ivresse ?

Il mit tout cela de côté en remarquant qu'elle avait continué à parler. Fiançailles annulées, altérées, lapsus insultant qu'il fit mine de ne pas remarquer. La pureté du sang n'était qu'une vaste fumisterie. Il le pensait, comme sa mère avant lui et ses grands-parents avant elle. Et lorsqu'on connaissait leurs lignées à eux, ils devaient savoir de quoi ils parlaient.

« L'herbe est toujours plus verte dans le pré d'à côté. »

Ce n'est pas parce que ça a l'air facile que ça l'est. Les pensées de la soirée revinrent un instant le tourmenter. Ce qu'il avait ressenti dans ces circonstances... ce n'était pas sain. Une inspiration profonde chassa tout cela et il tenta d'apporter une solution au problème en cours, reprenant la posture qu'il avait dû quitter.

« Le mariage arrangé n'est pas une obligation. On attend de toi que tu épouses un bon parti. Au fond, n'importe quelle bonne lignée fera l'affaire. Et l'aristocratie sorcière n'est pas limitée à l'Angleterre. Ton charme ne s'arrête pas à la frontière, que je sache ? »

La France, la Russie, l'Espagne ou l'Italie, peu importait, au fond. L'idéal aurait été loin, très loin d'ici. Mais marquée comme elle l'était, elle était une récompense pour l'un des serviteurs du Magister ou un moyen d'appâter des sangs purs étrangers. La première option, au vu de son fiancé. Alec lui-même peinait à comprendre comment si peu de sangs purs se rebellaient contre les règles de leur condition. Surtout les sorcières, ce modèle médiéval était marqué d'un machisme primaire et complètement dépassé. Mais bon, la figure maternelle d'Alec était une auror sûre d'elle qu'on avait surnommée "la Furie". Ce n'était peut-être pas vraiment la norme d'avoir une femme indépendante, capable -si l'on en croyait la rumeur- de noyer l'Ulster sous les tempêtes à la moindre colère, dans ce rôle ?

La baguette recommença à tourner entre ses doigts. Il réfléchissait de nouveau, mais à quelque chose de plus concret. De toute façon, il devrait le lui annoncer, alors autant en venir directement au fait. Le changement de sujet fut brusque et sans ambages, même s'il portait encore les traces du premier abordé :

« Enfin, je ne vais plus pouvoir te fournir de contraceptifs, de toute façon. Dans quelques jours, je disparaîtrai. »

Brutal. On avait dépassé de loin le stade du direct. Il aurait pu faire preuve de tact, mais la vérité nue lui plaisait. Il l'avait toujours aimée. Si précieusement qu'il préférait souvent la voiler, pour mieux la révéler ou la dissimuler. Il n'avait pas ajouté "et tu ne me reverras probablement plus jamais", trop mélodramatique, et ç'aurait été provoquer le sort que de prononcer de telles paroles.
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MessageSujet: Re: I live in a golden cage [Alec]   I live in a golden cage [Alec] EmptyLun 5 Oct 2015 - 16:13

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Le jeune homme semblait l’entendre sans vraiment l’écouter. Il paraissait songeur, soucieux. Mais Bonnie ne s’en préoccupait pas dans l’immédiat, trop impliquée dans l’histoire qu’elle lui racontait. Elle avait juste besoin d’une oreille, de quelqu’un sur qui elle pourrait déverser toute sa rancune sans jugement en retour, et Alec était l’homme parfait pour ça. Elle avait l’impression qu’elle pouvait tout lui dire, lui parler sans se cacher derrière une carapace. Elle ne se rendait hélas pas compte que tout cela n’allait que dans un sens. Pour elle, sa façon de le remercier pour son amitié était de coucher avec lui. Elle avait été conditionnée comme ça, dans des traditions patriarcales et sexistes qui établissaient que la femme n’était là que pour la bagatelle et les tâches ingrates. Et elle s’en était incommodée, du moins pour la bagatelle, tout simplement parce qu’elle aimait ça. Mais elle continuait de considérer ça comme une récompense qu’elle offrait.

Elle ne trouva pas sa réponse satisfaisante, tout simplement parce qu’elle l’avait déjà entendue, sous diverses formes. Bien sûr, il y avait plus à plaindre qu’elle, bien sûr, elle savait depuis toute petite qu’elle devrait en passer par là. Mais devait-elle tout accepter pour autant ? N’y avait-il pas une alternative ? Alec sembla soudain lire dans ses pensées puisqu’il lui suggéra de s’intéresser aux partis d’origine étrangère. Hélas, c’était impossible, sauf si bien sûr elle se rebellait contre son père, mais quitte à se rebeller, elle préférait autant épouser un homme qu’elle aurait réellement choisi, même s’il n’entrait pas vraiment dans les critères, comme Aksel, qui par ailleurs était lui-même un étranger. En revanche, elle n’était pas encore assez ouverte d’esprit pour accepter d’épouser un sang mêlé. Elle croyait en la magie ancestrale que l’on utilise et encense chez les sangs-purs. Elle tenait à engendrer un enfant au sang aussi pur qu’elle. En dehors de cette condition de taille, elle se serait certainement vue passer sa vie aux côtés d’un homme comme Adam. Ou comme Alec. Un homme avec qui elle ne s’ennuierait jamais au quotidien. Alec n’était certainement pas un homme qui se laissait envahir par la routine, et cela faisait partie de ce qu’elle aimait chez lui. « Impossible », rétorqua-elle, « mon père est un incorrigible xénophobe, il refuse que j’épouse autre chose qu’un anglais. » Sans quoi, elle aurait certainement été fiancée à Sergueï Moltchaline suite à la disparition de Lucrezia.

Elle l’observa alors et constata qu’il était plongé dans ses pensées. Elle fronça les sourcils, soudainement inquiète. Elle l’avait souvent vu taciturne, mais pas au point d’avoir l’air anxieux. Puis le couperet tomba, mettant fin au suspense, et sur le coup de la surprise elle lâcha le verre qui se fracassa sur le sol. Mais elle n’en tint pas compte, abasourdie par ce qu’elle venait d’entendre. « Non », réussit-elle seulement à articuler d’une voix étranglée. Elle craignait de comprendre. Elle ne voulait pas revivre ça. Il ne pouvait pas lui faire ça. Pas maintenant, ni même jamais. Elle comptait beaucoup trop sur lui, et il ne s’agissait pas seulement de se fournir chez lui, non, elle avait besoin de son épaule. Il n’avait pas le droit. « Non ! » répéta-t-elle plus fort, horrifiée. « Tu ne peux pas, tu… tu vas te mettre en danger ! » Elle pensa à son frère mort dans les émeutes et une boule apparut dans sa gorge. « Je refuse que tu partes », insista-t-elle d’un ton péremptoire. « Si tu pars, je ne pourrai pas te protéger. » Puis soudain, elle se jeta dans ses bras. Mais cette fois, elle ne comptait pas en partir. « Je t’en supplie… », murmura-t-elle. « J’ai trop besoin de toi… » Après le déni et la colère, l’imploration.
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Les réponses apportées ne semblaient pas lui convenir. Sur ce plan, la satisfaire était difficile. Une part de lui continuait à vouloir apporter des solutions, réflexe conditionné. Même s'il savait parfaitement qu'elle voulait juste être écoutée. Puis, il lui avait surtout répondu pour paraître intéressé. Il aurait aimé pouvoir s'en aller sans se retourner. Les adieux, ce n'était pas pour lui. Lorsqu'il quittait la scène, c'était dans un déluge pyrotechnique, un rire et un nuage de fumée, pas en ayant des mots à échanger.

Sa réaction le surprend. Les mots se mélangent. Ils n'ont pas vraiment d'espace, tels qu'il les perçoit. À peine entrecoupés d'une étreinte affolée. Qu'il lui rend, tout en sachant que cela ne suffira pas à l’apaiser. De ses suppliques, ses refus, il ne garde que la fin.

« J’ai trop besoin de toi… »

Mais moi, je n'ai pas besoin de toi. La pensée fuse, mais ne se change pas en mots. Il n'est pas si cruel. C'est pourtant vrai. Lorsqu'on a entraîné la mort dans une danse de séduction, les humbles mortelles ne peuvent rivaliser. Avec Bonnie, particulièrement, la chasse est inexistante, la victoire trop facile. Il la connait trop bien, depuis trop longtemps, discerne chaque bon geste et les moments où les prodiguer. Il n'y a plus vraiment de mystère ou de secret.

Face au danger, il est mortel de succomber. La lutte est grisante et, lorsqu'elle arrive à son terme, la vie prend une nouvelle saveur. Les aliments ont plus de goût, les odeurs sont plus entêtantes, les sons plus marquants. Sa nature serpentine aime les jeux de séduction, les luttes et les frissons. Il se sent presque égoïste de ne pas être triste, mais maintenant qu'il y a goûté, elle ne peut que l'ennuyer.

C'est la vérité. Aujourd'hui, plus que jamais, il comprend que son rôle est de la dissimuler. La cacher derrière un voile qui la mette hors d'atteinte de l'affligée. Pour ne pas la vexer. Ne pas la blesser. Alors, il argumente, triche pour gagner.

« Je suis un grand garçon, tu sais. Et puis, tu cours un plus grand danger avec moi que séparée... »

Il sait pertinemment que la logique ne peut pas influer. Il reste un instant sans rien ajouter, cherchant le moyen de gagner. Ce n'est pas une question d'honneur ou de fierté, juste un moyen de la sauver. Louve parmi les loups, elle n'a rien à redouter. Ce sont ces mêmes 'loups' qui lui donnent la clé. Dans un murmure, comme un aveu, mais toujours quelque peu dépassionné, il se risque à dévoiler :

« J'étais à Godric's Hollow. Pendant l'assaut. »

Inutile de préciser dans quel camp. Elle devait s'en douter. Sa réaction lorsqu'il avait parlé de disparaître était plutôt claire. S'il s'en allait, ce n'était pour s'éloigner. C'était pour en rejoindre d'autres comme lui, défendant la cause qu'ils avaient choisie d'embrasser.

C'était ainsi, sa destinée. On aurait pu le lui dire et répéter, il n'en aurait pas été plus déterminé. Elle avait besoin de lui, mais elle n'avait pas besoin d'être vraiment sauvée. Combien d'autres sorcières et sorciers souffraient pendant qu'il tergiversait ?

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MessageSujet: Re: I live in a golden cage [Alec]   I live in a golden cage [Alec] EmptyMer 7 Oct 2015 - 17:11

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Il l’accueillit dans ses bras, mais son étreinte n’avait pas la chaleur qu’elle aurait espérée, celle qu’elle avait déjà connue auparavant. Elle devait se rendre à l’évidence, quelque chose s’était brisé, et il était impossible de revenir en arrière. Elle s’accrochait à lui pourtant, dans tous les sens du terme, avec l’infime espoir encore que tout cela n’était qu’une simple blague idiote. La nouvelle était beaucoup trop abrupte, et inconcevable. Il avait été à Serpentard comme elle et avait toujours été de tous les mauvais coups. Il avait toujours été rebelle. Oui, rebelle. C’était bien ça le point. Aujourd’hui, les transgressions, ce n’était plus les Serpentard. Les transgressions, c’était les insurgés. L’autorité, c’était les mangemorts. Elle douta cependant qu’Alec ait fait ce choix par pur esprit de contradiction. C’était un homme intelligent, calculateur, qui ne faisait jamais rien à la légère. Nul doute que son choix avait été mûrement réfléchi, et c’était sans doute cela le plus difficile à avaler.

Elle ne répondit pas à la première remarque. Rien de ce qu’il aurait pu lui dire ne l’aurait rassurée de toute façon. Il n’y avait pas vraiment de solution envisageable puisqu’il avait pris sa décision. Elle ne pouvait que l’accepter, le retenir serait purement égoïste. Elle resta cependant dans ses bras, son visage enfoui dans son cou, ses doigts caressant doucement sa nuque. Elle voulait s’imprégner de son odeur puisqu’elle ne pourrait plus jamais la sentir. Et ce fut quand il lui assena une nouvelle vérité qu’elle se décida enfin à le lâcher et à s’écarter de lui, le cœur lourd, et à lui planter un regard acéré. Godric’s Hollow. Elle avait fermé les yeux, comme toujours, parce qu’elle se devait d’obéir, parce qu’elle devait accepter que c’était pour la bonne cause et que les morts n’étaient que des dommages collatéraux. Après tout, tout cela était la faute des insurgés. S’ils ne se rebellaient pas ainsi, tout irait bien. Elle avait eu cette conviction pendant des années. Et quand elle avait pris connaissance de l’attaque de ce village, elle n’avait pas bronché. Parce que Rabastan et Rodolphus en faisaient partie, et qu’elle ne jurait que par eux. Mais il était peut-être temps qu’elle retire ses œillères.

« Ce n’est pas pour moi que j’ai peur, mais pour toi », lança-t-elle soudain d’un ton acerbe. « Je te rappelle, au cas où tu l’aurais oublié, que mon frère est mort durant une émeute. » Oui, elle lui en voulait d’avoir risqué sa vie comme l’avait fait Diogène avant lui, et elle tenait à ce qu’il le sache. L’amertume pouvait se lire sur son visage. Elle baissa soudain la voix, chuchotant presque, comme si elle s’apprêtait à faire un aveu honteux, ou plutôt, comme si elle avait peur d’être espionnée. « Tu sais très bien que ce n’est plus vraiment par conviction que je suis dans ce camp, mais par instinct de protection. Et si je le pouvais, je protègerai tous les gens que j’aime, mais hélas, c’est impossible. » Elle pensa également à Aksel, qui avait suivi ses sœurs. « Je ne peux évidemment pas t’empêcher de partir. Mais je voudrais être certaine que tu fais le bon choix. » Elle retourna s’asseoir sur le lit, ignorant les débris de verre qui gisaient sur le sol, et tapota la place à côté d’elle. « Raconte-moi en détails ce qu’il s’est passé à Godric’s Hollow. Je veux une autre version des faits. »
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MessageSujet: Re: I live in a golden cage [Alec]   I live in a golden cage [Alec] EmptyMer 7 Oct 2015 - 20:26

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Elle s'écarte, rompant cette union qu'il n'est pas réellement capable d'assumer. Pas ce soir, pas avec cette marque sur son bras. La marque des bourreaux, ceux qui sont la cheville ouvrière de la tyrannie.

Elle était cool, Bonnie. Il la trouvait jolie, aussi, mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, il devait lutter pour ne pas l'assimiler aux autres marqués. Les puristes, disait Angélique, avec mépris. C'était le terme qu'ils employaient, là-bas. Plutôt approprié.
À quoi bon s'attacher autant à une idéologie faussée ? Une philosophie reposant sur un mensonge à la vacuité cent fois prouvée.

Enfin. Pouvait-on vraiment lui reprocher de ne pas s'opposer fièrement à une idéologie qui la mettait sur un piédestal ? Aurait-il agi autrement si les rôles avaient été inversés ? S'il avait été, dès son plus jeune âge, éduqué dans cette manière de penser ?

« Je te rappelle, au cas où tu l’aurais oublié, que mon frère est mort durant une émeute. »

Il le sait, s'en souvient. Elle était triste, il avait tenté de la réconforter. Il aurait dû le faire, maintenant, mais c'était difficile.

« Tu sais très bien que ce n’est plus vraiment par conviction que je suis dans ce camp, mais par instinct de protection. Et si je le pouvais, je protègerai tous les gens que j’aime, mais hélas, c’est impossible. »

Impossible n'est pas français. Les mots d'Angélique encore. Depuis quand ne se sont-ils plus vus ? Son retour de Cologne, probablement. C'était il y a trois ans. Trois ans depuis sa dernière visite à celle qui était son mentor. Il lui devait sa maîtrise du français, ses manières impeccables en société, sa connaissance des lignées. Les enchantements avancés, aussi. De cette femme trop dynamique pour qu'il n'ose l'appeler 'grand-mère' de peur de la vieillir. On ne devrait pas rester si longtemps séparé de sa famille.

« Peut-être que, si tu étais dans le bon camp, tu le pourrais.  »

Parce qu'il y avait un bon et un mauvais camp. Il ne fallait pas se leurrer. Et surtout, que de là où elle était, elle restait à leur merci, facile à contrôler. Tout ce qu'elle pouvait faire de là où elle était, c'était d'être aux premières loges lorsque les siens seraient menacés.

« Raconte-moi en détails ce qu’il s’est passé à Godric’s Hollow. Je veux une autre version des faits. »

Il ne veut pas en parler. Il ne saurait même pas l'expliquer. Tout était flou, chaotique. Un changement d'identité, rencontres et diversions, tenter de rester en vie. Tenter de leur sauver la vie. C'était un miracle que son plan n'ait pas foiré, qu'il ne l'ait pas oublié. Il va tout de même s'asseoir et tente médiocrement de raconter :

« C'est compliqué... Mes doutes ont été confirmés, ils ont besoin de mon aide. À chaque fois, ils manquent de foirer. »

La haute opinion d'Alec pour les insurgés. Mais, parfois, il se demande si c'est le gamin qui monte leurs plans à l'arrache, autour d'une bière avec ses potes. Si le sens du terme "stratégie" leur évoque plus qu'une forme de magie inconnue.

« Tu ne veux pas plutôt qu'on parle des horribles défauts de ton futur fiancé ? »

Finalement, ce sujet futile a peut-être un intérêt. Celui de faire naître l'ombre d'un sourire sur ses traits, tandis qu'il prend la main de la sorcière en tentant d'avoir l'air plus apaisé.
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MessageSujet: Re: I live in a golden cage [Alec]   I live in a golden cage [Alec] EmptyJeu 8 Oct 2015 - 10:00

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Le bon camp. C’était le terme qu’il avait employé. Par conséquent, Bonnie se trouvait dans le mauvais. Pour elle, c’était sans doute plus compliqué que ça. En toute logique, puisque son camp était à la tête du monde magique, ça ne pouvait être que le bon, d’autant que les insurgés étaient ceux qui mettaient la pagaille, ceux qui provoquaient des émeutes entraînant la mort de nombreuses personnes. C’était ainsi qu’elle avait vécu la mort de son frère. Il avait commis une erreur en rejoignant ces gens, et c’était à cause d’eux qu’il avait perdu la vie. Parfois, quand elle était en colère, elle pensait qu’il l’avait mérité. D’autres fois, qu’il avait simplement été aveugle. Mais aujourd’hui, elle se posait un peu plus de questions. Elle ne s’en était pas vraiment posé pour Aksel. Ce n’était pas par conviction qu’il avait rejoint les insurgés, mais pour protéger ses sœurs. Mais Alec n’avait personne d’autre à protéger que lui-même, et elle le connaissait suffisamment pour savoir qu’il avait une excellente raison de partir. Elle voulait donc savoir ce qui s’était passé à Godric’s Hollow, ce qui avait pu précipiter ainsi son départ.

Il vint s’asseoir à ses côtés comme un réflexe, mais ne semblait pas vraiment enclin à lui détailler cette attaque. Il resta succinct et énigmatique, ce qui n’apprit pas grand-chose de plus à la jeune femme. Déçue, cette dernière fit la moue. Elle avait bien compris qu’il voulait leur apporter son aide parce qu’ils en avaient besoin, ce qu’elle voulait savoir, c’était pourquoi il tenait tant à les aider. Il devait certainement y avoir eu un élément déclencheur, mais Alec ne voulait visiblement pas en parler. Elle lui planta à nouveau ses prunelles céruléennes, tentant de déceler une information dans les yeux du jeune homme, mais il restait fermé. Et soudain, il changea de sujet, préférant finalement revenir à quelque chose de futile, sans doute pour détourner une conversation qui l’embarrassait. Elle lui adressa un sourire triste. Ce sujet lui paraissait bien ridicule à côté de l’annonce du départ d’Alec. Elle s’en moquait à présent éperdument.

Il lui prit la main, et elle sentit une douce chaleur l’envahir. C’était pourtant un geste bien anodin en comparaison de tout ce qu’ils avaient pu vivre ensemble, mais il prenait toute son importance en cet instant. « Tu as au moins réussi à les faire passer au second plan », répondit-elle, « même si j’aurais préféré que ce soit dans d’autres circonstances. » Elle passa tendrement son pouce sur la main du jeune homme. « Tu vas me manquer… », se lamenta-t-elle. « Tu étais le seul auprès de qui je pouvais être moi-même. » Elle plongea son regard dans le sien, cherchant une dernière lueur de tendresse en lui. Mais elle ne se leurrait pas. Ils étaient à présent ennemis, et il allait très certainement l’oublier, peut-être même ne plus avoir pitié d’elle. Elle retira sa main, soudain mal à l’aise, et baissa les yeux, un demi-sourire amer sur les lèvres. « Je dois te dégoûter à présent, n’est-ce pas ? » Elle avait une boule dans la gorge. Elle aurait voulu le rejoindre, goûter à la liberté avec lui, mais elle savait que c’était impossible. Même si elle prenait cette décision de façon mûrement réfléchie, il lui restait cette marque odieuse sur son avant-bras, qui la rappellerait toujours au Lord, et elle ne savait comment s’en défaire.
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MessageSujet: Re: I live in a golden cage [Alec]   I live in a golden cage [Alec] EmptyJeu 8 Oct 2015 - 17:29

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De but en blanc, brisant son propre changement de sujet, il pose la question qui n'en est pas vraiment une. Parce qu'il ne comprend pas qu'elle ne comprenne pas ce qui est pourtant l'évidence même à ses yeux. Et, parce qu'aujourd'hui, il est décidément inconstant.

« Est-ce si étonnant ? »

Il est fils d'auror, petit-fils d'auror, son père est un moldu. Il n'a certes pas hérité du côté Gryffondor de la famille, mais ça ne l'empêche pas d'avoir des valeurs. Et des convictions. Depuis longtemps. Depuis qu'il sait que la maison des serpents a produit de grands sorciers, le plus grand de tous, en fait. Il rêve de marcher sur les traces de Merlin, de prouver qu'à nouveau les Serpentards peuvent être au service du bien.  Il s'est jeté à corps perdu dans la recherche magique, au lieu d'oubliator, il aurait dû être langue-de-plomb. Égoïstement, peut-être, il ne voulait pas partager les savoirs accumulés. C'était probablement plus par méfiance envers le ministère et ses sorciers. Si les insurgés le lui demandaient, il partagerait. Pas tout, cela dit. Certaines choses ne doivent pas être dévoilées.

Il a grandi. Il n'est plus l'enfant rêveur, l'adolescent rebelle. Il est adulte, maintenant. Et ce sont des préoccupations d'adulte qui le poussent à faire ses choix. Son inquiétude pour la génération qui suit, celle qui héritera de lui. Il ne peut pas vraiment lui expliquer ça, elle pour qui avoir un enfant semble être synonyme de corvée. Ou est-ce parce que le père lui est imposé ?

« Tu vas me manquer… Tu étais le seul auprès de qui je pouvais être moi-même. »

Il esquisse un sourire, amusé. Probablement le premier de la journée. Mine de rien, elle parvient à le détendre, même si c'est d'une manière plutôt triste, finalement.

« Je ne suis pas encore mort, tu sais. Et j'ai assez de projets d'avenir pour rester vivant. Alors, ne m'enterre pas trop vite, d'accord ? »

Essaye de rester en vie. C'est ce qu'il voudrait lui dire, mais seule cette réplique d'un goût douteux lui est venue. Après la guerre, peut-être, ils se recroiseront. Entre-temps, c'est probablement une mauvaise idée. Il ne veut pas lui faire courir de risque en lui demandant de jouer les infiltrées.  

« Je dois te dégoûter à présent, n’est-ce pas ? »

Pas vraiment. La part rationnelle de lui comprend. La part émotionnelle est encore affectée par les évènements. Il tente de faire la part des choses. C'est juste difficile. Les mots l'orientent vers un sujet qu'il ne devrait pas aborder. Il ne devrait pas savoir, ne veut pas savoir, mais trop habitué à rechercher la vérité, il demande :

« Tu as déjà tué ? »

Peut-être est-ce trop brutal ? Il ne serait pas choqué si elle le giflait. Après tout, ce n'est pas le genre de question qu'on pose en société. Mais ils ne sont pas en société. Ici, c'est juste elle et lui, sans convention et sans souci. Enfin, si, avec des soucis. Juste pas ce genre de souci.
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MessageSujet: Re: I live in a golden cage [Alec]   I live in a golden cage [Alec] EmptyVen 9 Oct 2015 - 15:34

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Il n’était pas mort, certes, mais pour elle, c’était presque tout comme. Si elle venait un jour à le recroiser, ce ne serait certainement pas pour le serrer dans ses bras. La fatalité la frappait de plein fouet. En temps de guerre, hélas, les sacrifices sont légion, et elle s’en rendait compte tous les jours. Et même si ce conflit venait à se terminer, quel que soit le vainqueur, l’un d’eux finirait sans doute emprisonné, sinon pire. Aucune perspective n’était réellement réjouissante finalement. Depuis toute petite, elle avait été élevée dans un cocon, et il lui sembla qu’elle y était restée bien trop longtemps, avec des œillères qui la protégeaient de toutes les horreurs qui pouvaient se dérouler autour. Mais petit à petit, ces œillères commençaient à se décoller, et elle entr’apercevait une réalité qui lui avait échappé jusqu’à présent.

Elle acquiesça néanmoins d’un signe de tête, esquissant un léger sourire, un peu forcé. Mais elle savait qu’il la voyait autrement à présent, et elle avait peur d’être considéré comme un monstre à ses yeux. Elle comprit que ses craintes étaient fondées quand il lui demanda si elle avait déjà commis un meurtre. Choquée, elle le regarda comme s’il venait de l’insulter. « Non ! », s’exclama-t-elle d’un ton indigné. « Bien sûr que non ! Pour qui tu me prends ? » Certes, elle faisait la fière devant Rodolphus quand ils travaillaient tous deux sur les impardonnables, mais elle était strictement incapable de jeter un avada sur qui que ce soit. Ça lui faisait déjà suffisamment mal au cœur d’en jeter sur des animaux pendant l’entraînement, mais elle devait hélas faire semblant de ne pas en être affectée, exactement comme elle feignait au quotidien d’être une femme sans cœur. « Tu me connais, Alec, tu sais que je ne suis pas celle que je prétends être. Je suis incapable de tuer quelqu’un. » En revanche, elle fermait les yeux sur les meurtres des autres, et en cela, oui, elle était certainement un monstre. Mais elle était bien trop lâche pour risquer sa vie en protégeant celle des autres comme Alec comptait le faire.

« Je ne suis pas quelqu’un de foncièrement mauvais, j’essaie juste de me préserver et de préserver ceux que j’aime. J’aimerais avoir ton courage Alec, j’aimerais pouvoir te dire que je te suivrai les yeux fermés mais j’en suis incapable. » Elle avait honte de dire ça, mais d’un autre côté, pouvait-on réellement faire culpabiliser quelqu’un qui avait toujours reçu une éducation dans ce sens ? « De toute façon… », poursuivit-elle, « même si je le voulais, même si je partais avec toi, je ne pourrais pas me débarrasser de… cette chose », dit-elle amèrement en désignant son bras d’un signe de tête comme s’il s’était agi d’une bête venimeuse. Il fut un temps où elle était fière de porter cette marque, mais à présent, elle la portait comme un boulet. « Mais je suis stupide de te dire ça en fait », se résigna-t-elle tout-à-coup. « Tu ne m’as jamais demandé de te suivre. » Ce qui était tout à fait vrai. Il lui avait annoncé qu’il disparaissait, il n’avait jamais émis l’hypothèse qu’elle pouvait partir avec lui. Elle venait peut-être de se montrer un peu trop présomptueuse.
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MessageSujet: Re: I live in a golden cage [Alec]   I live in a golden cage [Alec] EmptySam 10 Oct 2015 - 0:42

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Ça le rassure de savoir qu'elle a pu garder les mains propres malgré sa situation. Même si ça la met probablement un peu en danger. Il espère qu'elle a pu se trouver des alliés, des gens plaidant en sa faveur qui sauront faire en sorte que le pire lui soit épargné.
Voilà qui donne un tout autre intérêt à ses fiançailles avec le fils Malfoy. Pour un peu, il l'encouragerait à l'épouser. Qu'est-ce qu'un mariage malheureux si elle y gagne sa survie ?

« Je ne suis pas quelqu’un de foncièrement mauvais, j’essaie juste de me préserver et de préserver ceux que j’aime. J’aimerais avoir ton courage Alec, j’aimerais pouvoir te dire que je te suivrai les yeux fermés mais j’en suis incapable. »

A la mention de son 'courage', il ne peut s'empêcher de laisser échapper un petit rire. Lui ? Courageux ? Allons, sérieusement ? Il est un serpent, pas un lion. Juste très sûr de lui, mais pas vraiment téméraire.

« Peut-être que je suis juste très con, tu y as songé ? »

Il doit bien avouer que même lui n'y a jamais songé. Peut-être est-il trop arrogant, mais tant qu'il ne se cassera pas les dents, il continuera à croire en ses talents.
Elle enchaîne sur sa marque, indélébile, pour ce qu'il en sait. Ce n'est pas comme s'il avait réellement eu l'occasion de bosser le sujet.

« Je pourrais chercher un moyen de l'effacer, mais honnêtement, je pense que ça ira plus vite de le tuer. »

Aucun doute ici. Le gamin l'a déjà fait et s'en est toujours sorti. Que ce soit par chance, talent ou une ancienne prophétie, qui s'en soucie ? Le rôle d'Alec est de réunir les conditions, de dégager la voie au garçon. Et bon, s'il n'y arrive pas, même un sorcier de la trempe du magister ne pourra résister à l'essentiel de sa population. Il n'est qu'un homme, bien qu'il n'en ait plus vraiment l'aspect.

« Mais je suis stupide de te dire ça en fait. Tu ne m’as jamais demandé de te suivre. »

Cela semble l'attrister, pourtant c'est une décision soigneusement méditée. Il n'y a pas photo, elle est plus en sécurité là où elle est qu'au milieu des insurgés. Ils ne lui feraient probablement pas confiance, de toute façon. Et lui-même serait certainement trop absorbé par son projet pour avoir du temps à lui accorder. C'est l'une des premières fois de sa vie qu'il a un véritable plan et, sans se vanter, il le trouve plutôt brillant. Il se rappelle, toutefois, qu'elle n'est pas legilimens et explique :

« Tu sacrifierais tout ce que tu as pour finalement ne rien y gagner ? Je préfère te savoir parmi eux, il désigne la marque, en sécurité que vulnérable et en proie à la méfiance des insurgés. Il soupire. Mais tu es une grande fille et plutôt entêtée, tu feras ce que tu voudras et pas ce qu'on attend de toi.  »

Une pointe de réalisme de cette pensée paternaliste. Il n'est pas dupe. Quoi qu'il dise ou fasse, elle ne fera finalement qu'à sa tête.
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