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sujet; let us put our griefs to rest in our own hearts. (dracodore) |
HUNTED • running man Theodore Nott ‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.
‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4368
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).
J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
| What rough campaigns they'd fought to an end together, what hardships they had suffered, cleaving their way through wars of men and pounding waves at sea. The memories flooded over him, live tears flowing, and now he'd lie on his side, now flat on his back, now facedown again. At last he'd leap to his feet, wander in anguish, aimless along the surf, and dawn on dawn flaming over the sea and shore would find him pacing. “ Mister Nott, are you alright? Tipsy can make you tea, if you like, or coffee, or Tipsy can pour you a finger or two of Firewhisky, if this is what mister Nott wants, Tipsy also can- - — I'm fine, Tipsy. ” L'appartement est vide, sombre, froid. À quand remonte la dernière fois qu'il y a mis les pieds? Quelques semaines à peine; Theodore a l'impression que ça fait des lustres, trois éternitées, cinquante-mille ans. Il n'y a que l'elfe pour l'accueillir, qui vient de lui ouvrir la porte et pendant un instant, il a hésité à entrer. Après tout, quand il a parlé à Draco — en filigrane — de son statut de plus ou moins sans abri, son ami de toujours lui a proposé de venir dormir quand il le désirait. Ce à quoi Theodore a rechigné jusque là. Si à Nephtys il n'a pas hésité à demander, si avec sa cousine il a longuement hésité et ravalé sa fierté pour le faire, avec Draco... tout est différent. Ce n'est pas qu'il ne lui fait pas confiance, non, pas du tout. C'est juste qu'il ne peut pas — non ne veut pas — se permettre un rien de faiblesse face à lui, son ami, son collègue, son frère. Pur péché d'orgueil, d'hybris maudit par les dieux. Mais il est tout de même rentré, après une hésitation, Tipsy s'effaçant — son maître avait apparemment prévenu l'elfe. Il était déjà tard, presque dix heures et pourtant, aucune trace de Draco. Theodore l'avait vu quitter le laboratoire, Valkov sur les talons, un peu plus tôt dans la journée; il n'avait pas pris le temps de le prévenir qu'il allait peut-être crash chez lui le soir-même. En fait, il ne l'avait lui-même pas prévu mais après le silence assourdissant de Nephtys en réponse à ses dernières missives, il avait décidé de lui faire la tête. Voilà. (Il se doutait qu'elle s'en fichait comme d'une guigne, et cette pensée l'agaçait aussi; et le fait qu'il y pense ainsi l'agaçait aussi; et le fait que toute cette prodigieuse réflexion l'agaçe l'exaspérait; et- bref, il était plutôt de mauvais poil quand il était sorti du bureau plus tard que le reste de ses collègues, à la fois ennuyé et morose).
“ Maybe one finger of Firewhisky. On the rocks, ” lâche-t-il après une hésitation. Theodore n'a jamais été friand d'alcool (mais grand amateur d'Orviétan — à l'évocation, même mentale, du fabuleux nectar, il ne peut s'empêcher de fermer les poings mais pas ce soir, on est que lundi et il ne peut pas se permettre d'autres inattentions au travail durant cette semaine) si bien qu'une seule goutte d'alcool pouvait soit le survolter, soit le plonger dans le plus profond des sommeils. Il savait les penchants de Draco pour la bouteille, mais n'aurait jamais osé le confronter à ce propos, parce qu'il savait que Malfoy se serait emporté en lui disant que non, évidemment que non, il n'était pas alcoolique. Theodore pouvait composer avec son ivrogne de meilleur ami. Ce avec quoi il ne pouvait composer, en revanche, c'était la tristesse de l'appartement inhabité; d'un mouvement de baguette, il envoya une flamme s'allumer dans la cheminée malgré ce début mai tiède et agréable, et alluma le candélabre magique flottant au niveau du plafond. L'Allée des Embrumes était bien calme ce soir — à moins que l'appartement Malfoy soit remarquablement bien isolé. “ Mister Nott? ” Il rouvre brutalement les yeux, prend le verre que lui tend Tipsy. Il s'est assis, comme dans un rêve, sur le canapé et a somnolé. Combien de temps? Pas plus d'une minute; pourtant, Theodore a l'impression que ça fait des heures qu'il dort. Il récupère le verre et Tipsy s'en va cahin-caha. Avec un soupir, parce que la journée et la soirée sont loin d'être terminées, Theodore sort de sa mallette en cuir qu'il a posé près de lui quelques dossiers — rien de compromettant (de toutes manières, ça n'aurait pas sorti aussi facilement de l'enceinte du Département), juste des documents légaux sur l'expérimentation animale et humaine, qu'il doit consulter pour remplir correctement la dose de paperasse qui permettra à Draco et Valkov de continuer leurs petites expériences.
Minuit approche quand Theodore entend quelqu'un s'appuyer contre la porte d'entrée pour ouvrir; aussitôt, dans un crac qui le fait sursauter, Tipsy se hisse sur la pointe des pieds pour observer qui vient à travers le judas magique assorti à son échelle. Elle n'a pas le temps de dire quoique ce soit que la porte s'ouvre; quelques pas dans le couloir et finalement, le salon éclaire les mèches blondes de Draco et sa mine défaite. Theodore remarque aussitôt qu'il a l'air hagard — a-t-il bu? —, la pommette ouverte comme à cause d'un coup de poing, les cheveux en vrac. Theodore arque un sourcil, repose l'exemplaire de la loi sur la table basse, se lève lentement en s'étirant. “ Well, you look like crap, Malfoy, ” lâche-t-il avec un sourire en demi-teinte. Lui-même ne doit pas être mieux, avec ses cheveux gras à force d'y passer les doigts ces dernières heures, son regard un peu vitreux du malheureux doigt d'alcool, sa chemise froissée, ses cernes violacés. “ Tell me who did that to you so I can pay them good money? ” Bien évidemment, il n'en pense rien, s'approchant rapidement de son ami avant que celui-ci se dérobe pour l'observer d'un peu plus près. Rien de grave, vraiment, mais un soupçon d'inquiétude se dilue tout de même sur les traits de Theodore. Il se radoucit un rien. “ What happened? ”
Dernière édition par Theodore Nott le Ven 29 Juil 2016 - 18:35, édité 3 fois |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy |
to rest in our own hearts DRACODORE & MAI 2003 Oh bon sang. D’une main rageuse, Draco s’efforce d’effacer la trainée de sang qui persiste à redessiner la courbe de son menton. A ses tympans résonne une litanie d’injures rageuses et de phalanges heurtant des mâchoires et de râles douloureux, de cartilages qui craquent. Ça s’est mal fini, comme toujours. Et il se demande pourquoi il prend la peine de continuer – ce qui le pousse à réitérer ces rencontres avec Greg, dont le dénouement s’arrose inévitablement de Firewhisky et de heurts. A croire que tu n’en subis pas déjà suffisamment sous les ordres de You-Know-Who… Souffle d’une autre vie – ça resurgit sans raison, sans crier gare. Il riait, à l’époque, rauque et amer, quand elle lui balançait cette absurdité. Astra. Ses grands yeux gorgés d’innocence détaillant l’état pathétique dans lequel il lui revenait, comme presque tous les soirs, mais pour avoir croisé Crabbe et Goyle cette fois ; volontairement, en dépit de la hargne naissante et de la soif d’émancipation que les Carrow nourrissaient en eux. Astra et son uniforme sage, ses mains délicates (contrastant avec celles ensanglantées de Draco) tentant d’effleurer les plaies de son fiancé avant d’être repoussées ; sa jupe plissée qu’il retroussait de ses genoux à ses hanches pour lui faire ravaler ses commentaires dérangeants, ses lèvres qu’il dévorait de peur qu’elle ne pose d’autres questions, ne verse inconsciemment du sel sur les blessures ouvertes en souhaitant aider. Il ne sait pas pourquoi ça lui revient maintenant – du moins, la pensée le titille un instant, perturbante, torture ses neurones englués par la boisson, avant qu’il n’appuie son front contre le chambranle de la porte en se remémorant précisément ce qui a entrainé ses pensées dans cette direction. Fuck. Il devait la voir ce soir, pour- pourquoi, déjà ? Oh, right. L’un de ces foutus exercices recommandés (imposés) par la psychomage Anguish. L’une de ces stupidités supposées les aider à communiquer, à se comprendre, à se respecter, à passer subitement d’enfants haineux et brisés et diamétralement opposés au statut de parents expérimentés et soudés. Et Scorpius, entre eux, les yeux brillant d’une lueur d’espoir qui rappelle à Draco Astoria lorsqu’elle n’était qu’une adolescente idéaliste, qui rêvait entre ses bras sans s’apercevoir qu’elle le perdait déjà. Qu’elle ne l’avait jamais réellement eu, à vrai dire. Qu’il se perdait de plus en plus profondément dans les ténèbres qui l’engloutissaient et que ses longs doigts tendus vers lui ne se refermeraient que sur le vide, sur le néant que renfermait son enveloppe de chair. Il n’y est pas allé ce soir, mais ne peut clamer l’oubli, se cacher derrière cette excuse pour s’expliquer. Il l’a volontairement évitée, s’est noyé dans la violence et l’alcool pour délaver les images mortifiantes qui tournaient en boucle dans son esprit. Il ne pouvait pas- il ne pouvait pas lui faire face, discuter tel l’honnête homme qu’il n’est pas, prendre son fils sur ses épaules, jouer le père de famille consciencieux tout juste sorti d’une journée de dur labeur. Mais pas parce qu’il n’en subit pas assez. Parce qu’au contraire, il en a trop vu. C’est la nuance qu’il n’a jamais souhaité expliquer à quiconque. Il faudrait alors mentionner l’agonie de son âme et décrire les abominations qu’il essaie désespérément d’effacer, de condamner dans les cases les plus inaccessibles de son esprit, avouer la conscience qui parfois s’éveille et le lamine. Il faudrait décrire l’indescriptible et mettre des mots sur sa peur de perdre le peu d’humanité qu’il lui reste, les quelques relations auxquels il se raccroche de tout son être. Parce qu’il faudrait expliquer que les simples bagarres occupent l’esprit et l’embrouillent suffisamment pour gommer le plus gore, temporairement du moins. Le seul fait d’y penser, dans un éclair involontaire de lucidité malgré sa lutte pour s’insensibiliser, lui arrache un grondement frustré. Il porte une paume à ses yeux et presse ses paupières closes pour chasser les flashs teintés de carmin qui lui reviennent par bribes, jure entre ses dents alors qu’ils persistent à le harceler à travers les points lumineux qui lui agressent la rétine. C’est la porte ouverte au cauchemar : la réalité se crashe entre ses synapses et l’espace d’une intense seconde, l’oubli bienfaiteur offert par l’alcool lui échappe et il se souvient. De Gregyback, désœuvré et furieux depuis que privé des rebuts dont il faisait allégrement ses jouets, ses mets parfois, en toute impunité. De sa meute, tournant inlassablement dans les salles du QG, loups-garous en cage. Du Mage Noir et de son empressement à assigner Draco (de nouveau) aux tâches les plus écœurantes, les plus terribles, depuis la mort de Narcissa ; de la liste d’enfants qu’on lui a remise entre les mains, chérubins prisonniers à ramener des cachots, à trainer sur les pierres froides, et à remettre sans ciller entre les griffes pataudes des loups une veille de pleine lune – offrande de chair vouée à apaiser leur insatiable cruauté. D-des restes à récurer après l’odieux festin, des odeurs, de l’horreur. Ça s’empile à toute vitesse, ça filtre entre les failles de ses barrières érodées par le whisky, ça s’impose durant un bref instant d’éternité et la seconde d’après il se barricade derrière son Occlumancie, classe-range-case-bannit et exhale la panique en un soupir tremblant. Une sueur glacée lui tapisse l’échine mais il cligne des paupières pour chasser les relents de dégoût qui s’y agglutinent encore. L’effroi, en s’atténuant, laisse place aux sensations immédiates et il se raccroche à elle pour oublier le goût de cendres qui lui pèsent sur la langue. Il tâtonne maladroitement et échoue à plusieurs reprises à glisser la clé dans la serrure, s’impatiente dans un tintement de métal qui s’entrechoque tandis qu’il pèse de tout son poids sur la porte, puis trébuche dans son entrée en sentant le panneau de bois s’écarter sans crier gare – et durant tout ce laps de temps il n’y a plus que ses jurons glapis d’une voix nasale, le sang qui déborde de son nez brisé tel un geyser malgré ses efforts pour contenir l’hémorragie – garder le visage tourné vers le ciel et le menton haut. Il n’y a que l’épuisement physique, les muscles épuisés, l’œil au beurre noir qu’il n’a pas pris la peine de soigner et qui se précise, détonnant sur sa peau pâle, rehaussant les autres contusions et coupures qui la maculent. Goyle ne l’a pas loupé ce soir, oh non, mais il se niche dans sa douleur comme dans une cape chaude et confortable, agrippe son estomac en obligeant ses genoux à continuer de le porter. Il lui faut tout ce temps pour s’apercevoir qu’il n’est pas seul. L’information met du temps à lui parvenir – mais tout à coup il en est péniblement conscient. Tispy, qui a roulé-boulé de la porte au sol lorsqu’il a brusquement fait irruption dans le vestibule, offre une image comique de membres disproportionnés entremêlés et d’yeux globuleux et de longues oreilles. Presque comique, mais Draco n’a pas envie de rire, pas même de se moquer de la peur que suinte l’Elfe par tous ses peurs, encore moins le cœur à l’envoyer rouler plus loin d’un coup de pied vicieux au creux des côtes. Oh, il ne veut même pas songer à des côtes et aux bruits qu’elles peuvent faire en craquant sous des crocs- Il est hagard et bouffi et, l’obstacle Tipsy enjambé, c’est un Theodore Nott qu’il trouve sur son canapé. Draco s’appuie contre le mur pour se redresser, semblant de prestance supposé compenser sa piètre entrée. Grince des dents sous le regard de Nott qui détaille son visage tuméfié et son allure indigne de son rang ; Nott qui arque un sourcil. « Well, you look like crap, Malfoy », assène-t-il tranquillement, et Draco laisse sa lèvre supérieure découvrir brièvement ses dents en un rictus mauvais, narrowed avant de baisser les armes et de lever les yeux au ciel, cédant à la lassitude plutôt qu’aux dernières braises de sa colère latente. « Thanks mate. Quit staring then ? » lâche Malfoy, ennuyé, sarcastique, d’un timbre râpeux. Mais Theo se lève et approche et Malfoy se braque, sentant venir des questions auxquelles il ne veut pas répondre, cherchant un moyen d’éviter – « Tell me who did that to you so I can pay them good money ? » – ça, précisément. Il passe une main impatiente dans ses mèches hirsutes, grimace en imaginant l’état dans lequel il s’est laissé surprendre. Détourne les yeux et sursaute de cet aveu de faiblesse, s’empresse d’affronter de nouveau Nott et ses attentions qui pourraient être rassurantes et familières si elles n’étaient par avance condamnées à dégénérer. Face à n’importe qui d’autre il aurait pu hausser négligeamment les épaules et répliquer qu’il s’est (juste) (encore) bagarré avec Goyle, rien d’énorme. Mais c’est Nott et la seule chose qu’il ait en commun avec Gregory est précisément la cause de ladite bagarre. Vince. « I’m sure you'd do just that if you knew », ricane-t-il (nerveusement) à l’abri de sa mâchoire douloureuse et crispée en se détournant de nouveau, cette fois pour se débarrasser de ses bottes, manquant de s’écraser au sol au passage. Il se retrouve il ne sait comment avec un bras enroulé autour de Nott, qui lui confère l’équilibre qu’il n’a pas, et laisse trainer aux soins de Tipsy ses chaussures maculées de sang et de boisson séchés. « You’re not bloody oil painting yourself by the way », qu’il observe en le gratifiant d’un sourire de guingois, ébouriffant sa tignasse sombre ; et d’ajouter, légèrement chantant – « Snape wants his greasy hair back. » Nott le pousse à avancer un poil plus rudement, mais la consternation déteint sur ses traits quasi inexpressifs. « Got a better idea » La voix de Draco, traînante, recèle une nonchalance feinte, et s’illumine alors que son œil vitreux se pose sur le verre posé sur la table basse du salon, et la bouteille qui le côtoie. Il se détache de son ancien coloc’ pour affaler gracieusement sa carcasse abimée au creux du canapé, ex et enfant oubliés ; épongé, aussi, le fait que son estomac s’est déjà vidé du trop-plein pas même une demi-heure plus tôt, sur un trottoir crasseux foulé sur le chemin du retour. « Let’s not talk about what caused our misery and- drown our sorrows in this fine bottle yeah ? » Mais lorsqu’il se penche, le goulot lui échappe juste avant qu’il n’ait eu le temps de refermer ses doigts avides autour, et il fusille Nott de son regard agacé, bien que sa vision se dédouble vaguement. « ’the hell is wrong with you ? » qu’il s’impatiente, mécontent de voir disparaître son îlot de paix liquide. Quelque chose à travers le brouillard qui le confine lui souffle que sa question n’est pas la bonne, qu’elle se retournera assurément contre lui. Let’s face it, il est celui qui fait n’importe quoi depuis son arrivée. Ceci dit, il est chez lui. « And why are you even here ? » L’ajout exaspéré le réveille plus ou moins cependant ; ses sourcils se froncent, une alarme résonne au fin fond de son esprit. Theo lui a parlé de la possibilité de squatter l’appartement de temps à autres et Draco lui a ouvert sa porte (celle qui était la leur il n’y a pas si longtemps) sans hésitation, mais il ne s’était rien passé depuis. Et Malfoy se doute qu’il était freiné par péché d’orgueil – jusqu’à ce qu’il-ne-sait-quoi le fasse céder ce soir, visiblement. Et puis Nott ne boit pas, mais ce soir, visiblement, si. « Did something happen ? » Cette fois, il n’y a que de l’inquiétude derrière son calme forcé. |
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HUNTED • running man Theodore Nott ‹ disponibilité : always.
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‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
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rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.
‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4368
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).
J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
| « Thanks mate. Quit staring then ? » Toujours ce ton indolent qui frise l'insolence: il n'y a rien de tel pour hisser un petit sourire un rien plus sarcastique sur les lèvres de Nott. Draco l'inquiète, pourtant. C'est stupide, parce qu'ils ont passé l'âge et le stade de l'amitié où chacun s'inquiète pour l'autre: ils mènent leurs vies, font leurs affaires, se croisent souvent et échangent des plaisanteries (et plus rarement, les clefs des secrets emprisonnés dans leurs coeurs) à l'occasion. Mais pour une fois, Theodore ne masque pas son affection et son inquiétude derrière une autre couche d'ironie et de sarcasme; pas ce soir, il n'en a pas la force. Il pourrait presque en blâmer le Whisky Pur Feu. Theodore n'est, après tout, pas un homme d'excès: il n'y a que dans l'Orviétan qu'il se vautre avec un sourire de bienheureux, qu'il se perd sans faire attention aux conséquences et aux addictions qui en découle. Pour le reste, en revanche, il fait ceinture et fait attention: pas trop de nourriture, trop de gras, de sucre, de gluten, d'alcool aussi. Si bien qu'il ne supporte pas, même, l'odeur de quoique ce soit qui soit distillé ou fermenté; le doigt de Whisky pour lequel il a été faible lui montent déjà la tête et la font tourner dans tous les sens désagréablement. Ainsi, si ses traits se détendent subitement alors qu'il prétend vouloir payer celui qui a transformé les beaux traits de Malfoy en un désastre ensanglanté et violacé, très vite, ses sourcils se froncent d'une inquiétude toute légitime. « I’m sure you'd do just that if you knew, » ricane maladroitement son ami. Et le sourcil de Theodore s'arque sur son front alors que sa bouche se plisse, incompréhensive. Mais il ne dit rien, grogne légèrement quand Draco se redresse après s'être penché pour enlever ses bottes, et passe un bras autour de ses épaules; machinalement, celui de Nott s'enroule autour de sa taille et il le serre contre lui, calant son épaule sous la sienne. « You’re not bloody oil painting yourself by the way. Snape wants his greasy hair back, » et de passer sa main dans ses cheveux, quelque chose que Theodore déteste par-dessus tout. “ Fuck off, man, ” grommèle-t-il, quoiqu'un peu embarassé de sa crinière mal entretenue aujourd'hui.
Il le guide fermement vers le canapé, il n'est évidemment pas en l'état de faire quoique ce soit d'autre. Il va lui faire servir de l'eau et s'assurer qu'il décuve un peu avant de le forcer à aller se coucher: ah! qu'il est bon pour jouer le déchet, Malfoy, derrière les portes closes et les fenêtres condamnées. « Got a better idea, » soufflète Malfoy alors que Nott l'abandonne sur le canapé et prend place à côté de lui dans un grognement de mauvaise humeur. Distraitement, il tend la main pour rassembler les papiers dans le dossier du Ministère, soucieux que Malfoy ne pense pas qu'il vienne seulement foutre le bordel chez lui. « Let’s not talk about what caused our misery and- drown our sorrows in this fine bottle yeah ? » Oh-oh. Les mains de Nott sont plus lestes et rapides; le dossier rassemblé, ses doigts volent vers la bouteille et l'attrapent avant que Malfoy ne s'en empare lui-même. « ’the hell is wrong with you ? — Aw, come on, man, ” soupire légèrement Nott, l'air consterné, en posant la bouteille hors d'atteinte de son ami, à ses pieds. « And why are you even here ? » Et puis: l'embarras, la honte, la timidité, l'incompréhension, l'awkwardness Nottienne inhérente à sa personne. Si c'était de son genre, il piquerait un fard et détournerait le regard en se mordant les lèvres; mais plutôt, Theodore fait mine de se focaliser sur le dossier et s'assure qu'aucun des feuillets qui le compose ne s'échappe de ses bords. Il s'apprête à lui dire vertement: tu m'as invité à venir en cas de besoin, mais je vais partir maintenant; mais Draco le prend de court en ajoutant un « Did something happen ? » inquiet, tellement inquiet. Ça le rassure, cette amitié indéfectible, sans trahison, sans mauvais sentiments, cette amitié plus forte que la vie et la mort. Il a envie de tout lui racouter: sa fausse mort, sa mère, son fantôme, le manoir, Nephtys, Maggie mais surtout, Nephtys, Nephtys, son envie de l'embrasser, de comprendre, de la prendre dans ses bras, son désir de tout faire, tout savoir, tout vivre, tout- mais non. Quelque chose l'en empêche, Theodore ne sait pas trop quoi. Peut-être que certaines choses ne méritent pas d'être dites à haute voix. Et puis même si il l'adore, Theodore ne veut pas être affaibli ou faible aux yeux de celui qui considère plus volontiers comme son frère que son ami. “ I'm fine. ” Et ça sonne comme un gros mensonge, bien évidemment. Et pour un peu plus, Theodore serait presque tenté de se laisser perdre dans les affres et volutes parfumées de l'alcool: fermer les yeux et enfiler les verres, rire et rêver comme avant, comme au début de sa consommation d'Orviétan. Mais quand il zyeute en coin l'état de Malfoy, il se dit qu'il n'est pas plus mal plus ou moins sobre.
“ Your face's a mess. Is that how you get all the ladies on their knees? ” Il lève les yeux au ciel, comme frère blasé du comportement de son cadet. “ Let me have a wee look at it, will you? Bloody hell, we're supposed to be working tomorrow, Malfoy, and I don't think Rookwood will let you into your own office with you looking like you fought half the city of London. ” Et sans autre forme de procès, il s'approche en repliant un genou sous son auguste fessier de sang-pur, prenant le visage de Malfoy entre deux mains sans lui laisser la possibilité de s'échapper. “ Don't be a child, Malfoy, grommèle-t-il en le forçant à garder la nuque droite. Tipsy, fetch us some cotton. You wanted your liquor, Malfoy? Here it comes. ” Et en relâchant une des joues de Malfoy, Nott fait voler jusqu'à eux la bouteille de Whisky alors que l'elfe de maison disparait puis réapparait, et se précipite pour lui mettre dans les mains une bande immaculée de coton. Sans attendre, la bouteille s'ouvre et déverse un rond d'alcool au creux de la bande et, avant qu'il n'ait eu le temps de se plaindre, Theodore plaque l'élément désinfectant de fortune sur le visage de Draco avec un sourire un rien sardonique: “ take it like a man. ” Il s'occupe rapidement des coupures les plus proéminentes, fait attention à ne pas trop appuyer sur son nez ou autour de son oeil. Il travaille en silence, un sortilège venant parfois se glisser à la surface de l'épiderme de Draco pour lui redonner des couleurs ou en effacer des traces sales et sanglantes; Theodore n'a d'yeux que pour ses propres doigts qui volent à la surface de la peau de son ami, indifférent au silence étonamment confortable qui règne. “ Your reasons for drinking so much will never make sense to me, Draco, lâche-t-il dans un soupir, presque vulnérable alors qu'il reprend les bandelettes désormais rosées et les envoie valser sur la table basse. Ça ne lui ressemble pas, de l'appeler Draco, tout comme ça ne lui ressemble pas de lui reparler de son alcoolisme flagrant; mais cette fois, tout semble possible. Il s'éloigne du visage tuméfié de son collègue. You're just ruining yourself. ” Haussement d'épaules, il fait signe du menton à Tipsy de débarasser la table du coton sale. |
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