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sujet; [MISSION] There's always a choice - August 2002 |
| Hush! Do not say a word. Might be we are trapped cause they want us to stay. Wait for nights to come, wait for shiny stars above to light our way into better days. Now that we feel as one, they won't keep us down. Once that we are gone, they will speak of us as those who always tried to win an endless fight. Le soleil venait de passer l’horizon, ce qui en disait long pour une journée d’été. Hannah portait une lourde sacoche sur son épaule gauche, remplie de vivres et de matériel pour le camp. Elle et Alan avaient été en mission de ravitaillement et descendaient à présent les rues de la petite ville moldue de Presteigne, pour aller transplanner dans la campagne sans éveiller de soupçons. C’est alors qu’un crac sonore résonna dans le silence nocturne.
Hannah se raidit, reconnaissant sans hésitation le bruit d’un transplanage. Deux sorciers venaient d’apparaître à quelques centaines de mètres d’eux, en bordure des maisons moldues, à peine visibles dans la pénombre du soir. Hannah s’accroupit tout de même derrière un muret pour ne pas être aperçue, et quand elle regarda Alan, elle reconnu sur son visage la même expression de suspicion que la sienne : deux sorciers se rendant le soir dans un village moldu, cela ne présageait rien de bon. D’un signe de tête en direction des sorciers, Hannah proposa silencieusement à Alan de les suivre. La sorcière pris sa sacoche sous son bras droit afin d’en amortir les bruits de fioles s’entrechoquant à l’intérieur.
Les Insurgés suivirent les deux sorciers le longs des rues, se dissimulant derrière les boîtes aux lettres, poubelles et arrêts de bus, jusqu’à ce qu’ils ne les voient sonner à la porte du 4 Mill Loan. Cachés derrière la haie de laurier, Hannah les entendit se présenter comme des agents du Ministère de la Magie. Fronçant les sourcils, elle se tourna vers Alan, et d’un nouveau signe de tête, lui fit signe de la suivre. Contournant la maison, ils se faufilèrent dans le jardin et passèrent d’arbre en arbre pour venir s’accroupir pile en dessous de la fenêtre de la salle de séjour…
Les voix leur parvenaient de l'intérieur alors que les habitants et les supposés représentants du Ministère s'installaient dans la salle de séjour... « Tasha et Rob ? Oui, ils sont dans leur chambre. Je vais les chercher. » « Merci, Madame. » Des pas sur des marches en bois. Hannah risqua un infime coup d’œil par-dessus le bord de la fenêtre. Les deux sorciers étaient assis sur le canapé, lui tournant le dos. « Dès qu’il descende, je me débarrasse du garçon. Occupe-toi de la fille. » « T’inquiètes ! Des sang-de-bourbe de douze ans, ça sera vite reglé ! »
Le sang d’Hannah se glaça dans ses veines. « Raffleurs » fit-elle silencieusement sur ses lèvres à l’attention d’Allan. Hannah se cacha à nouveau derrière le mur et sortit sa baguette. Mais elle n’avait aucune envie de se jeter dans la gueule du loup. Elle n’était pas encore bien habituée à cette baguette qui lui avait été donné par les Insurgés à sa libération. De plus, les ingrédients qu’elle portait dans son sac étaient fragiles et difficiles à obtenir. Elle doutait fortement qu’ils puissent traverser un duel indemne… Mais au fond d’elle, Hannah savait qu’elle ne pourrait jamais se regarder dans le miroir après avoir abandonné deux jeunes sorciers à leur sort. Hannah regard Allan en secouant la tête pour lui exprimer son incertitude, montrant du doigt sa sacoche, puis la fenêtre, puis haussant des épaules. Que pensait-il qu’ils devaient faire ?
©Pando |
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| Le calme. La campagne. Le léger son de carillon provoqué par les fioles dans le sac de son acolyte. Pour un peu, Alan se sentirait détendu. Il se rappelait des randonnées de son enfance, le poids d'un sac sur son dos, la brise sur son visage et l'obscurité qui les enveloppait lentement mais sûrement. Cependant aujourd'hui sa promenade n'avait rien d'une détente légère comme son passé avait pu en connaître, on pouvait le sentir dans l'air entre les deux Insurgés.
Alan était tendu, comme toujours. Il avait été collé avec Hannah pour cette fois afin de la protéger, elle et le ravitaillement, en cas de problème. Sa baguette fraîchement arrachée à la main d'un Mangemort qui passait un peu trop près avait déjà fait ses preuves le jour de sa libération, il avait donc confiance en ses capacités et son habileté à réagir vite en cas de soucis. Soudainement, déchirant le silence tranquille du village, un craquement sonore se fit entendre et Alan passa immédiatement en position accroupie, entraînant Hannah avec lui. Ils échangèrent un regard dans lequel on pouvait lire une certaine appréhension. Ils se doutaient tous les deux que ce son n'annonçait pas des renforts.
Pour une raison inconnue, Hannah voulu les suivre et avant que Alan ne puisse protester, elle s'en allait derrière eux avec leur si précieux sac, le forçant à la suivre. Ils filèrent donc deux hommes, beaucoup trop bien habillés pour être des Insurgés, qui se présentèrent à l'une des portes du village comme des agents du Ministère. Hannah lui fit un nouveau signe de tête, mais Alan la retint par le bras en secouant la tête pour lui faire signe de partir. Ça n'était pas leur affaire.
À peine l'avait-il lâchée qu'elle se dirigeait sous la fenêtre de la maison, forçant Alan à la suivre sans laisser échapper un seul des jurons fleuris qui lui venaient à l'esprit. Des voix leur parvinrent de l'intérieur, visiblement ils étaient là pour tuer des enfants et Hannah sembla enfin comprendre à qui ils avaient à faire. Des raffleurs. Il leva un pouce pour lui signifier que oui, il avait compris, puis il fit un geste sec vers son dos pour lui dire de ficher le camp avant d'être impliqué dans une bataille rangée au milieu d'un village de moldus.
Il commença à s'éloigner, prenant bien garde à ne pas faire de bruit pour éviter d'attirer l'attention des deux agents ennemis, mais quelque chose au fond de lui sentait qu'il prenait la mauvaise décision. Il se doutait lorsque les raffleurs étaient arrivés qu'ils seraient là pour une mission de ce type, mais les entendre distinctement parler de tuer des enfants de onze ans était un peu différent. Sans doute son côté Poufsouffle qui refaisait surface au pire moment. Mais je suis un Poufsouffle. Il n'y avait aucun doute là-dessus.
Sa maison n'était-elle pas celle de la loyauté cependant ? Et à qui allait sa loyauté ? Aux insurgés plus qu'à deux enfants innocents ? Oui, aucune doute. Les combattant de la liberté avaient besoin de ce que contenait le sac de son acolyte. Qu'allaient-ils faire des enfants une fois les raffleurs éliminés ? Ils ne pourraient pas les emporter avec eux, ni les laisser à leur parents traumatisés. Ce n'était pas la bonne solution. Il devait rester fidèle à ceux qui luttaient. Des enfants tués par le Gouvernement, il y en aurait d'autres. Sans doute y en avait-il déjà d'autres en ce moment même. Ça ne pourrait s'arrêter qu'une fois qu'Alan et les siens auraient mis à bas cette suprématie du mal et pour ça il devait accomplir cette mission. Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir le cœur brisé. Les poufsouffle ont un grand cœur, fait commun et après tout, he was sorted this way. |
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| Hush! Do not say a word. Might be we are trapped cause they want us to stay. Wait for nights to come, wait for shiny stars above to light our way into better days. Now that we feel as one, they won't keep us down. Once that we are gone, they will speak of us as those who always tried to win an endless fight. Allan levant le pouce par-dessus son épaule lui signifiait son intention de partir. Il avait raison, se dit Hannah, leur mission n’était pas un sauvetage, mais le ravitaillement d’ingrédients rares dont le Insurgés avaient besoin. Ils n’avaient ni le nombre, ni la capacité de battre à coup sûr deux raffleurs à eux seuls. Hannah n’avait jamais fini ses études à Poudlard, et de plus, ce n’était même pas sa propre baguette qui se trouvait dans sa poche. Hannah avait encore parfois des difficultés à l’utiliser correctement…
Allan lui avait déjà tourné le dos, s’apprêtant à retourner à l’extérieur du village pour transplaner au repère des Insurgés. Hannah remit délicatement sa sacoche sous son bras pour en étouffer le bruit, et s’apprêta à la suivre, quand une voix lui revint en mémoire. La voix de Susan. Susan, qui elle aussi avait été tuée dans sa maison sans que personne ne lui vienne-t-en aide… Hannah s’arrêta net. Elle ne pouvait pas faire un pas de plus. Elle essaya de se dire que Susan était bel et bien partie, que sauver ces gosses n’y changerait rien, que c’était différent… ça ne l’était pas. Ces jeunes enfants allaient mourir à cause de leur sang sans que personne ne vienne les aider. Pire, quelqu’un avait su, et avait simplement choisi de détourner le regard.
« Allan! » se risqua-t-elle à chuchoter pour l'arrêter, un souffle à peine plus audible que la brise nocturne dans les branches des arbres du jardin moldu. Lentement, s’assurant de ne faire aucun bruit, sortit sa baguette de la poche de sa veste, perdant soudain toute assurance. Elle n’était absolument pas sûre qu’ils aient la moindre chance. Rien ne pouvait leur assurer qu’ils puissent vaincre les raffleurs et sauver les enfants, et encore s’en sortir vivants. Mais Hannah était sûre d’une chose, elle ne parviendrait jamais à vivre avec sa conscience s’ils partaient sans au moins tenter de venir en aide à ces enfants. En cet instant, Hannah regrettait de ne pas avoir appris avec plus d’application de langage des signes des Silencieux, qui les avaient accueillis dans leur repère. Hannah ne pu que pointer son doigt vers l’étage, pour tenter de faire passer le message à Allan : ne pouvaient-ils pas au moins tenter de les alerter ? Ou de faire diversion ?
©Pando |
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| Encore une fois, alors que Alan était presque repassé de l'autre côté de la barrière pour fuir cette maison de malheur, Hannah eu l'audace de le rappeler, à voix basse prenant le risque qu'ils se fassent repérer par les rafleurs qui se trouvaient dans la maison. Il serra les dents et se tourna vers elle, la fusillant du regard avant de l'attraper par le col pour la secouer légèrement. Il fallait qu'elle se remette les idées en place bon sang ! Ça n'était pas leur mission !
Il la lâcha et regarda la maison en imaginant les enfants descendre les escaliers pour se retrouver devant les deux tueurs de né moldu. Il n'avait jamais eu d'enfant et ne pouvait pas réellement compatir, mais il savait qu'il n'aurait pas voulu que sa vie s'achève ainsi. Il poussa un grognement dégoûté agrémenté d'un juron avant de décider qu'ils n'avaient plus le temps pour de la subtilité. S'il n'agissait pas lui-même, Hannah allait s'amuser à jouer les héros et ils allaient perdre le véritable objet de leur sortie.
Sans plus d'hésitation, il bondit sur ses pieds, sorti la baguette qu'il s'était approprié le jour même de sa libération puis couru se jeter sur la porte qu'il enfonça d'un seul coup d'épaule, lourd comme il l'était. Bien entendu, ce fut la panique instantanément à l'intérieur et un sort lui frôla l'oreille. Il se jeta donc dans la pièce la plus proche d'une seule roulade avant de commencer à répliquer en faisant exploser le canapé pour les disperser.
-FUYEZ AVEC LES GAMINS ! hurla-t-il à l'intention des parents qui se trouvaient à l'étage.
S'ils avaient un peu de jugeote, ils les feraient sortir par la fenêtre. Quand Hannah, si elle avait un peu de jugeote également, elle resterait dehors pour les aider à descendre.
-HANNAH ! AIDE LES !
Pendant ce temps là, lui-même se contenterait de les retenir, de les abattre, à mains nues s'il le fallait. Alan avait soif de combat. A présent qu'il était jeté dans la mêlée, l'adrénaline parcourait ses veines comme un coup de fouet sur ses nerfs alors que tout son être était envahi par cette euphorie qui s'emparait de lui à chaque affrontement. |
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