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sujet; Christmas, a day with the Reichsführer — Caleb Selwyn

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Le destin. C’était là une notion à laquelle elle ne croyait que trop peu. Bellatrix Lestrange s’exaltait de la souffrance et de la cruauté. Elle ne connaissait ni véritable amour, si ce n’était ça vénération du Lord, ni émotions positives. Son karma était aussi sombre que les actes meurtriers arrachés de sa baguette. L’ainée des Black avait un désordre mental évident. Elle était loin d’être saine, même sous les apparences de la puissance. C’était ainsi qu’elle fonctionnait, véritable adolescente de cinquante-et-un ans incapable de se maitriser, capricieuse et enfantine. Tout ceci, la situation du monde, n’était qu’un jeu pour elle. Il n’y avait rien de très sérieux. Gwen et Caleb, Aramis et Nyssandra, les Malefoy, sa sœur Narcissa, tout cela n’avait que d’intérêt que parce qu’il s’agissait de l’existence de la famille, les héritiers malgré eux de noms terrifiants et le voisinage immédiat des actes de Bellatrix. Eux aussi étaient terrifiés par leur parente, exubérante et envahissante, qui ne connaissait de vie privée que le contenu de son coffre. Rien n’appartenait à personne sinon à elle. Sa vision des choses, égo-centrée, portait les stigmates de sa démence. Ainsi, se martyriser la main dans une poignée sanguinaire, les chairs tranchées par le verre, constituait un jeu qui ne s’arrêterait pas par elle. La douleur la remplissait d’une joie perverse. Caleb rentrait à pieds joints dans les relations sociales, façon Trixie. Il avait resserré lui aussi son étreinte dans un bras de fer macabre. Il s’exposait au danger. Les doigts de la sorcière, sans une seule hésitation, se crispèrent davantage contre la paume du jeune Selwyn. S’il souhaitait que ça cesse, il devait retirer sa main. La fin ne viendrait pas de Bellatrix Lestrange.

On sentait ce bonheur décalé au plus profond de ses prunelles sombres, illuminées d’enfance vicieuse. Elle s’esclaffait en animal violent, passant sur ses dents rafistolées, une langue affamée. La Favorite du Maitre, intime parmi les intimes, se délectait d’observer une telle ambition et une soif de servir aussi intense chez le jeune homme qu’elle avait rencontré ici, aperçu aux fiançailles. Le destin n’était autre que la volonté de Bellatrix de s’immiscer dans toutes les intimités, surtout celle de sa nièce, créature issue de Rabastan qui lui échappait plus que les mâles. D’un seul mouvement, la belle démente se redressa avec brusquerie. Rien ne pouvait plus lui faire plaisir que de montrer sa suprématie, son sadisme insouciant. De sa main valide, elle renversa la table, les verres et attrapa le cou de Caleb juste en dessous de la pomme d’Adam. L’infante Black le plaqua rageusement contre le mur, derrière l’échoppe, sous les regards fuyants et fascinés de la foule pétrifiée. Ses comparses se levèrent, baguette à la main, et d’un simple sifflement elle les réduisit au silence. Ils retournèrent à leur discussion, l’œil distrait par le duel. L’affrontement des deux mains ne cessait pas. Euphorique, c’était comme s’il elle ressentait la jeunesse et l’engagement du Selwyn s’infiltrer dans ses canaux veineux. « La destin, une excuse de lâche pour les défaites. Une raison pour les chanceux d’expliquer leurs injustes victoires. », chuchota-t-elle fébrilement à l’oreille de son protégé. Elle le tenait toujours à la gorge, le plaquant contre la brique du Chemin de Traverse, inconsciente de l’impression étouffante que donnait la pression de sa main sur la glotte masculine. Lâchant un rire guttural, serrant davantage les débris de verre dans leurs mains, elle plongea son regard intense dans le sien avant de déposer ses lèvres terribles sur son front, en un baiser maternel. « Mais c’est vrai. Je peux t’apprendre deux ou trois trucs ». Elle eut cette moue de bébé gênante, relâchant ses doigts de sa gorge afin de le laisser parler, toujours collé au mur.
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Soudainement, le monde bascula. Ou bien était-ce simplement la table ? Celle-ci s'envola bel et bien, renversant le commerçant qui devait regretter que son chemin ait un jour croisé celui de Bellatrix Lestrange. Quand à Caleb, il se retrouva soudainement pressé contre un mur, la gorge serrée dans un étau tandis qu'il broyait presque la main de Bellatrix dans la sienne, sentant craquer leurs phalanges respectives et les morceaux de verre s'enfonçant plus profondément que jamais dans sa paume et dans la sienne. Quelque part, il n'avait sans doute jamais été proche de quelqu'un au point de joindre son sang au sien alors que l'haleine avinée de sa vis-à-vis lui giflait le visage en de mots remplis de défis et de détermination, comme si elle cherchait à le provoquer, à le pousser à répliquer.

Elle n'avait sans doute pas idée à quel point Caleb avait envie de répondre à ces provocations, ni à quel point la violence qu'il sentait s'épanouir en lui ne désirait qu'une chose : s'exprimer. Il savait comment finirait un affrontement. Il savait que leur sang parmi les plus pur se répandraient bien plus que les quelques gouttelettes qui réussissaient à se frayer un chemin entre leurs mains qui ne tarderaient pas à êtres soudées dans le sang, tremblantes à cause de la force qu'ils mettaient à resserrer leurs doigts jusqu'à s'en briser les doigts ou presque.

Caleb ne s'attendait pas à un baiser sur son front qui désamorça légèrement sa colère, comme une preuve de tendresse malade après cette folie qui la poussait à vouloir du mal à ce tout ce qui s'approchait d'elle. Tout ceci n'était qu'une comédie absurde, mais il en connaissait l'intérêt. Caleb avait en lui cet attrait du pouvoir que même la tendresse de sa mère n'avait pas su influencer lorsqu'il était jeune. Il avait vu ce que le pouvoir conférait. Il en voulait sa part lui aussi.

-Dans ce cas j'attendrais mes premières leçons avec impatience.

Il lâcha sa main, déplaçant au passage les bouts de verre sur leur peau déjà meurtrie, mais quittant cette poigne en tout point désagréable et en écartant son autre bras d'un geste sec pour se dégager du mur et pouvoir retrouver un certain espace vital, sans quitter cette folle furieuse de Bellatrix Lestrange du regard, toujours aussi impressionné, mais toujours aussi méfiant et craintif.

-En attendant nous devrions partir, je déteste me donner en spectacle.

La foule ne s'était pas dispersée et regardait la scène avec de grands yeux, sans doute ravie de voir un peu d'animation, ou simplement étonnée d'observer deux Mangemorts parmi les plus purs se battre entre eux. Ce n'était pas l'image publique qu'il voulait donner, mais une image d'unité qui leur serait indispensable en ces temps troublés. Ils avaient évidemment besoin de gens comme Bellatrix pour garder le peuple au pas dans la peur et se montrer impitoyable avec leurs ennemis, mais ils avaient aussi besoin de personnes capable de les rassurer, de leur faire savoir qu'une force bienveillante planait au dessus d'eux. Voilà la vraie recette d'une bonne dictature selon Caleb, main de fer dans un gant de velours.

En parlant de main, Caleb avait tendu son bras le long de son flanc et l'ouvrit en grand, écartant les doigts comme si cela pouvait y déloger les éclats qui avaient changé de logement. C'était aussi ce qu'il y avait de plaisant à être quelqu'un comme Bellatrix. Elle pouvait tout se permettre. Qui viendrait lui dire ce qui était bon ou pas ?
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Se donner en spectacle. Voilà un art dans lequel j’étais au pire douée, au mieux une légende. Et quelle légende ! Les flammes, les cris, les pleurs, les morts, leurs cadavres, leurs familles, d’autres cadavres et la gloire. Quelle ronde fantastique et jouissive. N’aimait-il pas voir son sang répandu sur les pavés le pauvre Secondus ? Franchement, moi, j’aimais son sang, son filet de sang tiède, encore d’une jeunesse liquide et si fraiche. Fraiche, comme sa peau sous mes lèvres acharnées… Il ne me quittait pas des yeux l’effronté. J’adorais ça à vrai dire. On y lisait tant de chose à commencer par l’envie de puissance, l’envie de montrer qu’il pouvait aller très loin sur la voie du mal. Le vieux et maintenant froid Dumby se retournait sans doute dans sa pitoyable fosse en voyant cette jeunesse « perdue ». Perdue d’avoir trouver leur voie. Ce n’était pas vraiment la perdition dont je me plaignais le plus.

Tout le monde, vraiment tout le monde, se suspendait à ma petite scène. Présenter mon nouveau poulain méritait un tel scandale non ? Le nouveau membre de la famille méritait une intronisation publique digne du nom qu’il s’apprêtait à perpétuer en culbutant ma nièce. A quel point me haïrait-on en voyant ma patte s’imprimer autant dans la descendance des Lestrange ? J’avais partagé mon sang de Black avec ce garçon, et il allait bien me le rendre. Ô oui ! Quelle hâte de pouvoir jouer avec ce bonhomme tout plein d’ambition. Je jubilais en sautillant sur place, abandonnant le peu de retenue que je feignais depuis quelques jours. Ce n’était pas pour moi la comédie du tragique, comme si les gens avaient de l’importance, comme si ces badauds demandaient de l’humanité en Bellatrix Lestrange. N’importe quoi ! Illusion, poudre aux yeux, MENSONGE ! La femme qu’il voulait se tenait en face d’eux, prête à montrer que la règle du jeu ne souffrait d’aucune limite. C’était pour quoi je délaissais Caleb Selwyn pour attraper une criarde par la touffe capillaire. Il me suffisait d’un geste sec pour lui arracher ses cheveux. Un simple mouvement la fit choir, pantin articulé qui tremblait plus qu’il ne se débattait. Pas de nom, un visage usé par le travail, une anonyme surement sans enfant, ou peut-être pas. « Ne fais pas l’enfant Caleb, approche-toi et soit celui qui décide du spectacle. » Lui montrer que le spectacle ne faisait que commencer était une priorité. Il m’avait suffit d’une minute pour soumettre cette victime pitoyable, question d’expérience. Désormais, tout ne dépendait que de lui.

Je le poussai vers sa victime toute désignée, sans doute un peu fort au vu de mon exaltation. Pouvait-il sentir cette peur délectable que transpirait péronnelle en guenille ? Elle fondait en larmes, malheureuse charpie. C'était si amusant ! J'en aurais presque rigoler. Je jubilais. « Regarde-les, ils n’attendent qu’un signe de faiblesse pour te sauter à la gorge. Ils veulent de la peur. Veux-tu qu'ils t'admirent ou qu'ils te méprisent ? » Suspendu par la terreur, auraient-ils osés rebrousser chemin face à moi ? Face à Caleb ? Il devait montrer ce dont il était capable pour profiter de ce que le Maitre m’avait tant enseigner. « Tu connais les sortilèges mon garçon, tu sais l’allégresse de faire le mal et de le vouloir. » Je m’étais approché de son oreille afin qu’il captât le message plus aisément, isolant ses tympans du silence morbide, ce silence qui pousse les plus cruels à faire preuve de pitié. « Cette chose n’est qu’un tissu d’impuretés. Comment pourrait-elle retenir ta main de l’accabler, hein ? Tu n’es pas si faible. Tu ne seras pas éternellement la "secondus" roue du carrosse, n’est ce pas ? Alors, fais la crier. » Je ne retins pas cette manie d'infantiliser mes "apprentis". Ils souhaitaient alors tant me montrer qu'il n'y avait rien de naïf dans leurs compétences.
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Ne pas se donner en spectacle, Caleb aurait dû se douter que Bellatrix ne comprendrait pas. Après tout, sa vie toute entière n'était-elle pas une sorte de grand festival d'horreur, de cruauté et de folie ? À quel moment Bellatrix Lestrange avait-elle fait preuve de discrétion dans sa vie ? Il était persuadé que même devant le Lord elle ne savait pas se tenir, ne serait-ce que pour démontrer son fanatisme de l'extrême.

Cependant, attraper une pauvre femme par les cheveux pour la traîner jusque devant lui, sous les yeux de dizaines de personnes n'aurait aucun effet positif sur le peuple à part les faire les haïr encore plus. Mais Bellatrix se fichait de la haine du peuple. Elle se fichaient qu'ils soient outrés par le sort qu'elle réservait aux innocents. Ce qui comptait pour elle était la peur qu'elle pouvait en tirer, car elle partait du principe qu'un peuple effrayé se tiendrait à carreau et malheureusement Caleb ne pouvait pas être en désaccord avec ça.

Il s'approcha donc de sa nouvelle victime, poussé sans douceur par son nouveau professeur qui resta proche de lui. La femme pleurait devant lui, elle savait que la suite ne serait sans doute pas agréable. Elle savait qu'elle allait souffrir et sans doute mourir ici, mais elle n'avait même pas le courage ou le réflexe de supplier. Sans doute savait-elle que c'était inutile. Peut-être avait-elle déjà trop perdu dans cette guerre et n'avait-elle rien à perdre à part sa vie désormais.

Il regarda autour de lui pour scruter les autres, ceux qui étaient témoins de ce qu'ils auraient considéré comme impardonnable il y avait quelques années, mais qu'à présent ils se contentaient de regarder avec appréhension, avec terreur et certains même avec une certaine curiosité. La guerre changeait les foules, changeait les peuples, la terreur les rendait docile car personne n'avait envie de se soulever contre homme capable de raser tout un quartier par simple caprice. Personne n'avait non plus envie de se soulever contre Bellatrix malgré le fait qu'ils étaient des centaines sur cette place et qu'elle n'était accompagnée que de quatre personnes, dont lui-même. Il ne voulait pas se montrer faible. Il ne voulait pas qu'ils sentent qu'une occasion de lui faire du mal à lui ou à sa famille existait. Il voulait qu'ils sachent qu'ils en payeraient le prix.

Empoisonné par les paroles de Bellatrix, Caleb sortit sa baguette d'un geste sec et la pointa vers sa future victime qui se recroquevilla, frissonnant de sentir cette voix pleine de folie et d'un plaisir malsain complètement contre son oreille. Il connaissait le sortilège. Il se rappelait de sa dernière année à Poudlard et de ce que les Carrow leur avait fait faire. Caleb avait fini par apprendre à lancer un doloris correctement. Au bout d'un moment, il n'y avait qu'une seule question à se poser et cette question était particulièrement simple. Est-ce qu'il avait envie de finir à leur place ? Non, alors il cherchait en lui ce plaisir qu'il pouvait ressentir dans la violence, cette chose qui existait tout au fond de lui et qui avait su lui attirer des problèmes dans les jeunes années de sa scolarité, lorsqu'il se battait à mains nues parce qu'il n'avait pas encore appris les sortilèges utiles pour se battre.

Personne ne parle autour d'eux, le seul son provient des sanglots de cette femme dont il ne sait rien et des chuchotement hypnotisant de Bellatrix Lestrange. Non il n'était pas faible. Le rappel de son deuxième prénom, cet humour douteux de la part d'un père qui n'a que faire d'un second tant que le premier brille suffisamment, ce patronyme qu'il hait au plus profond de lui-même lui fit serrer les dents et crisper sa main sur sa baguette. Il sait comment faire. Il connaît l'importance de vouloir la souffrance de l'autre et d'en tirer un certain plaisir. Caleb savait faire ça. Le plaisir qu'il pouvait tirer de la souffrance de cette femme correspondait exactement à la dose de puissance qu'il avait l'impression de tirer à chaque fois qu'il utilisait ce sortilège impardonnable sur quelqu'un. Il allait gagner le respect de cette foule de témoins silencieux aujourd'hui.

-Endoloris !

Sa voix claque comme un fouet dont l'extrémité s'abat en sifflant sur cette pauvre femme anonyme qui se met à hurler de douleur devant lui et Caleb songe soudainement que ce qui est dommage avec les sortilèges c'est qu'il n'y a pas vraiment la satisfaction de se sentir se défouler sur sa victime. Cependant, Caleb n'arrivait pas à dissimuler le fait qu'il prenait un certain plaisir à l'entendre hurler. Tout comme il avait prit un certain plaisir à tuer ces gens pendant sa mission avec Elain. Il fait cesser le sortilège et sa victime supplie, mais Caleb avait quelque chose à prouver à Bellatrix Lestrange et il ne comptait pas s'arrêter si vite. S'il s'était arrêté, ça n'était pas par pitié, mais pour regarder les gens autour d'eux, ceux qui voyaient la scène, ceux qui avaient largement l'occasion et le pouvoir de faire cesser ça mais qui ne bougeaient pas, par peur, parce qu'ils étaient trop faibles et lui trop fort. Son bras se tendit à nouveau vers sa victime suppliante et il n'hésite pas à lancer le même sortilège, plus fort encore, renvoyant ses cris dans les aiguës Alors qu'elle se tordait sur le sol tandis qu'un rictus mauvais étirait ses lèvres. Il avait réellement l'impression de se sentir puissant.

Il fit durer le sortilège aussi longtemps qu'il y prenait du plaisir, assez longtemps pour que cette femme ne semblait plus être autre chose qu'un tas de chaire qui répétait sans arrêt la même litanie avant de se tourner légèrement vers Bellatrix. Maintenant quoi ?
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Je jubilais. Caleb Selwyn se révélait être un instrument prometteur de l’œuvre du Magister. Rien à voir avec ces « mangemorts » à demi-teinte. Il témoigna un réel plaisir à l’utilisation de mon sortilège fétiche. Voilà qui n’était qu’une audace supplémentaire et pour le moins réussie. En novice en la matière, ce maléfice dépassait le simple exercice pratique. Il m’était dès lors impossible de ne pas montrer ma joie à ce spectacle. Il fallait sans doute faire preuve de retenue. Mes envies allaient à la destruction de ce village minable, construit pour assurer aux populations le vivre ensemble sous le régime du Seigneur des Ténèbres. Une bête idée de communicant et de gratte parchemin. Il n’y avait pas de quoi noyer le strangulot... Jerald Macmillan souffrait d’un manque d’imagination flagrant. La terreur ne signifiait pour lui que la croissance des insurgés. Nous aurions pu plus facilement les pister mais enfin. La politique et toutes ces inutilités de bureaucrates me laissaient bien indifférente. La lassitude me prenait toujours aux tripes lorsqu’on me forçait à aborder l’actualité. Je demeurais cette femme d’action qui avait voué sa vie toute entière à son Maitre.

Cela me donnait la permission de gâcher l’esprit de Noël. En bon samaritain, je me devais d’être honnête avec le public. Bellatrix Lestrange n’était pas absente d’une société apaisée. J’étais là pour rappeler qu’il fallait davantage profiter des bons moments et faire profil bas. « Bravo » Je frappai rageusement mes mains l’une contre l’autre, sorte d’applaudissement dont le rythme épousait un rire gras et guttural. Je ne pouvais m’empêcher de saliver en attendant ces cris. Je considérais la foule du regard, et j’en entendais le dégoût dont l’écho déformait leurs traits d’indigents. Leurs mains se levèrent à contrecœur pour imiter une ovation morbide. Cette manifestation sous la contrainte m’empêchait d’arrêter de rire. Cette pauvre loque criarde qui se débattait sur le pavé m’indifférait profondément. Ses supplications en revanche m’arrachèrent un frisson de plaisir. Mon nouvel apprenti embrassait les ténèbres facilement, presque naturellement. Cela m’avait toujours fasciné, le pouvoir d’attraction du pouvoir, de notre pouvoir. Vas-y petit Caleb, suis moi sur cette voie et je ferais de toi un grand sorcier. Pourquoi t’arrêtes-tu soudainement ? T’ai-je dit de cesser ta première œuvre d’art noir ? Il me décevait un peu mais je le comprenais. Les Carrow n’avaient pas appris aux jeunes l’importance de l’imagination dans le processus ; il faut dire que ces espèces de brutes ne comprenaient rien des subtilités de la magie noire. On leur avait confié une baguette, des tortures, en oubliant le mode d’emploi. Quoiqu’il en soit, il fallait bien me rendre utile et justifier mon tutorat sur ce garçon. Le Maitre serait content : même avec le sabotage de ce marché d’hiver, j’aurais eu l’assurance de lui livrer un nouveau soldat en ordre de bataille. Qui plus est le Don Juan de Cedrella. Pauvre petite, qui aurait cru que ton union aurait été celle que j’appelais le plus de mes vœux. « Caleb, Caleb, Caleb… N’as-tu donc pas lu les livres d’Histoire ? Souviens-toi de mes exploits de guerre. Ces gens t’adorent déjà. Ne les laissent pas sur leur faim… Fait preuve d’imagination ». Ma baguette se levait toujours avec ce même entrain enjoué. J’en ressentais le désir brulant de destruction. Mon amie de toujours ne décevait en rien les attentes de ma rage. « Je sais que ma pauvre réputation te guide vers le Doloris comme instrument de torture. Néanmoins, il y a d’autres chemins pour se faire plaisir ». Je plongeais un regard noir et austère dans les globes humides et rouges qui servaient d’yeux à la femme chiffon.  

Il fallait prendre le temps de l’observation pour combler les tortionnaires d’un bonheur innommable. Oui, les rumeurs sur le sadisme et mes dérives un rien fantaisistes se vérifiaient chaque jour que Salazar faisait. Qui aurait osé m’en blâmer. « Tergeo ! » Rien ne se passa pendant une minute. La tension des applaudissements s’envola comme fond neige au soleil. Bellatrix Lestrange venait-elle de rater un sortilège ? Devenait-elle trop vieille ? Non non non bande de trolls sans cervelle. N’entendez-vous pas la victime toussoter ? Le sortilège de récurage, quelle merveilleuse invention. Ce savon se met partout, y compris dans les espaces vacants de vos organes. Les bulles remontaient déjà par son nez et la noyaient dans des nuages aux odeurs de lavande. Quelle belle et poétique torture n’est ce pas ? Sa toux, sa respiration étouffante, tout ça me faisait tant plaisir. Cette fois je laissais mes lèvres vibrer au rythme de ma démence. Ce silence et cette agonie devenaient insupportables à la masse. Elle essayait de se faire vomir la pauvre, ses poumons désormais colonisés par le produit ménager. Aucun aigu, juste le sentiment qu’elle soufflait en vain dans l’eau du bain, priant Merlin de trépasser rapidement. Rien n’était jamais rapide sous la baguette d’une Lestrange. Ses râles longs sentaient bon la Provence alors que mon talon s’enfonçait dans son ventre, innocemment. Sa toux se déclencha sous la pression en faisant jaillir des monceaux de mousse tâchés de minuscules tâches rouges. Imaginez qu’une éponge gratte l’intérieur de vos organes rageusement, sommairement... « Alors sale goule, tu te sens lessivée ? » Le même rire gras que j’adorais partagé résonna vers Caleb. Prenait-il plus de plaisir qu’avec le sortilège canonique ?
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Le rire de Bellatrix viole le silence uniquement brisé par les sanglots de leur victime du jour. Car ce n'était pas uniquement la victime de Bellatrix. Pas uniquement celle de Caleb non plus. Ils étaient désormais liés par un crime que les passant se forçaient à applaudir, encouragés par Bellatrix. Une preuve de plus qu'on ne pouvait rien refuser à cette femme. Lui-même ne pouvait refuser ce que la morale lui aurait imposé. Il ne pouvait refuser de torturer une pauvre femme qui lui donnait l'impression de gagner un peu plus de pouvoir à chacun de ses hurlements. Il ne se posait pas de question sur le moment. Il n'avait pas envie de s'en poser. Cependant il regrettait la folie furieuse qui semblait posséder Bellatrix Lestrange à chaque instant de sa vie. Un homme plus fou aurait sans doute lever les bras en l'air pour saluer la foule faussement en délire. Il aurait sans doute courbé le dos en une parodie de révérence d'artiste en face de son public. Caleb se contentait de rester droit et immobile, le simple mépris éclairant ses prunelles sombres.

Parmi eux, qui avait osé se lever contre lui ? Qui avait osé ne serait-ce qu'émettre un simple mot de protestation ? Qui aurait pu, de toute façon ? Quel aurait été son sort ? Mais non content de rester enfermé par leur lâcheté, par le symbole de l'autorité et de la puissance que Bellatrix et Caleb semblaient porter comme des talismans grâce à leurs agissements anciens ou récents, aucun d'entre eux n'avaient eu la décence de passer leur chemin. Tous ces témoins qui étaient massés autour d'eux, qui applaudissaient à contre cœur, chacun d'entre eux avaient observé la scène avec cette fascination perverse pour la violence qui semblait les clouer sur place. Voilà pourquoi les Insurgés ne pouvaient pas gagner cette guerre. Le peuple n'aime pas la paix, tout simplement. Ils se cachent derrière la morale pour ne pas faire ce que Caleb et Bellatrix accomplissaient devant leurs yeux, cependant ils s'enjaillaient à observer cet étalage de douleur et de violence qu'on leur proposait comme spectacle, à peine quelques jours après les célébrations de noël sensé rassembler les humains entre eux dans l'amour et la gentillesse pour leur prochain. Ce monde était pourri. Il avait besoin de gens pourris pour le maîtriser.

Bellatrix répète son prénom qui sonne presque comme une offense à ses oreilles. Sa voix à elle aussi est perverse, elle coule dans ses oreilles comme de l'huile trop grasse à laquelle on s'apprête à mettre le feu. Elle lui ment, elle lui parle de l'adoration du peuple, elle lui demande de ne pas s'arrêter. Pire encore, elle veut qu'il soit plus imaginatif dans les traitements qu'il fait subir à sa récente victime. Le peuple ne l'adore pas, mais pour le moment il s'en fiche. Il ne s'attend pas à ce que ces gens le comprennent. Il ne le souhaite pas de toute façon, que ferait-il de leur minable compréhension, lui qui leur était supérieur par le sang et par le rang ?

La cruauté semble alors faire un bond en avant lorsqu'elle pointe à nouveau sa baguette sur cette femme qui n'était sans doute là que pour acheter des présents à ramener à sa famille, à ses amis. Peut-être manquerait-elle à quelqu'un. Peut-être n'était-elle qu'une femme horriblement mauvaise qui méritait ce qui lui arrivait. Caleb n'en savait rien. Caleb ne se posait pas la question, ça valait mieux pour le moment. On ne devenait pas Mangemorts en ayant des principes moraux élevés et c'était tant mieux car lorsque la femme fut prise de convulsions et de hoquets savonneux, Caleb ne su plus très bien s'il devait détourner le regard ou au contraire continuer à regarder. Bellatrix s'approche alors et enfonce son talon dans le ventre de sa victime qui crache de plus en plus de mousse. Une insulte fuse de la bouche de Bellatrix, suivit d'un autre rire que Caleb aurait sans doute dû imiter. À la place il s'approche de la femme et s'accroupit à ses côtés, comme pour observer de plus près tous les effets de ce sortilèges surprenant sur le corps humain.

-Amusant... ça ne suffira pas à laver son sang, cependant.

Les personnes de sang pur étaient bien connu de leurs pairs et ce visage là lui était totalement inconnu. Une quelconque sang mêlée, voilà ce qu'elle était. Il y avait sans doute du moldu dans son arbre généalogique. Autrefois on s'amusait à brûler les personnes dont le sang était souillé par la magie, voilà ce qu'il avait retenu de ses leçons d'histoire. Aujourd'hui Caleb avait envie de faire l'inverse, mais de façon à plaire à Bellatrix Lestrange. Il attrapa la femme par la mâchoire et la força à ouvrir la bouche. C'était à la fois une façon d'abréger ses souffrances et de les prolonger encore suffisamment pour que Bellatrix soit satisfaite de lui. Il ne comptait pas torturer cette femme jusqu'à la nuit devant une foule de gens. Finir en beauté, voilà ce qu'il souhaitait. Il approcha alors sa baguette de la bouche de l'impure et murmura ce sortilège que la plupart des élèves de deuxième année connaissait. Ce sortilège permettait d'enfermer des flammes dans un endroit clôt et Caleb songea que son estomac ferait l'affaire. Elle allait se consumer de l'intérieur. Il se redressa alors et s'écarta un peu, comme pour admirer son travail.

-C'est la seule purification qui fonctionne.

Les flammes de ce sortilège avaient pour avantage de ne pas s'éteindre tant qu'elles étaient dans le support sur lequel on les avait créé. Leur autre avantage était de ne pas être particulièrement grande, mais terriblement chaude. Cette femme allait mourir par combustion spontanée, à petit feu, sans aucune précipitation et sans aucune aide de la part des passants. Regardant autour de lui, scrutant les regards parmi les plus lâches, Caleb reprit la parole,s s'adressant directement à la foule, la haranguant.

-Est-ce que l'un d'entre vous veux prendre un pari ? Proposa-t-il d'une voix forte. Allons, pariez ! Celui qui me donnera la meilleure approximation du temps qu'elle mettra à brûler remportera la moitié de mon sac de galions, l'esprit de noël me rend généreux...

Qui pourrait y résister en ces temps troublés ? Mais est-ce que quelqu'un serait assez courageux, assez fou pour s'exprimer et parier sans qu'on ne vienne le chercher ? Alors que personne ne souhaitait ne serait-ce que murmurer contre ce qu'il se passait ?
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Non non non et non ! Il avait condamné mon jouet à la mort ! Ça ne se faisait pas en ces termes ! C’était de l’anti-jeu. Il s’agissait de l’esprit de Noël oui ou non ?  Un mauvais point pour mon nouvel apprenti. En plus, on ne prenait pas de paris comme ça. On n’était pas chez les frères Weasley bon sang de Botruc ! Il avait tout simplement cassé le groove de l’impératrice de la torture. Torture, pas meurtre pas le feu ! Bon an mal an, on ne pouvait pas non plus regretter qu’il prenne tant de plaisir à se donner en spectacle. Cela le décoinçait un peu le jouvenceau qui sauterait bientôt ma nièce sans scrupule. Avec amour soit, mais il la sauterait quand même. Oui Gwen, je vois déjà ton regard en lisant ces lignes ! M’approchant de Caleb, je lui arrachai sa baguette sans nul autre procès. « Le jeu est terminé, ça m’ennuie ». Mes sautes d’humeur ne devraient pas l’étonner. J’en avais marre d’entendre crier cette impure aux yeux globuleux. J’avais quand même fait l’effort de prendre une fille un peu moche, il n’y avait donc rien à regretter. C’était une histoire de sang, tout ça, bagatelle des bagatelles du monde sorcier du Magister. Lorsqu’il y avait une tare chez la chienne, on retrouvait cette même tare chez le chiot. Règle UNIVERSELLE. D’où l’importance d’un sang-pur, préservation des préservations face à la décadence des infâmes mêlés. CQFD. On n’avait jamais vu un dragon avec un orteil supplémentaire…

Je me plaçai soigneusement derrière Caleb Selwyn, histoire qu’il se trouvât entre sa victime et son mentor. Dépourvu de sa baguette pour quelques instants, je lui chuchotai de ne pas trop bouger. Je ne tenais pas à recevoir des bouts de cerveau savonneux et enflammés dans les cheveux. La dernière fois que c’était arrivé, il m’avait fallu trois douches consécutives pour retrouver tous les bouts. La matière grise collait plus encore que de la glu perpétuelle. Entre les jambes de mon élève, je glissai les deux baguettes – peut-être en frôlant son intimité mais franchement c’était bien là le cadet de mes soucis. D’un informulé, les deux instruments made in Ollivander crachèrent un sortilège bruyant. La moitié de cadavre explosa littéralement du pavé aux façades dans un souffle dégoutant. Protégée des éclaboussures par ce petit bonhomme de la maison Selwyn, je glissai sa baguette dans une de ses poches. Ni vu, ni connu. Je poussai alors un rire dément en voyant les quelques ossements résiduels. Le corps des impurs étaient fascinants à l’explosion. L’odeur de cochon cuit ne me gênait jamais. C’était même un parfum hilarant.

« C’était FA-BU-LEUX. Tu viens j’ai pas fini mon verre » Me trémoussant sur une musique imaginaire, je rejoignis pas à pas la table du stand d’hiver. C’était idiot qu’un jeu me fasse oublier qu’il était important de faire vivre l’esprit de Noël. Vu les regards affligés et les relents âcres des estomacs mal accrochés, les nettoyeurs allaient sans doute se pointer d’une minute à l’heure. Dans la plus grande déférence, tout cela allait être indifféremment effacé. Dommage, c’était toujours mieux quand la décoration était organique. Mon rire se transforma en soupir, mon soupir en gorgée de vin  rouge particulièrement bienvenu même s’il n’était pas à mon goût. En plus, c’était vraiment rigolo de souffler des bulles dans ce verre à pied… Étrangement, je retrouvais ce goût de l’adolescence, lorsque je tentais de noyer les sangs-de-bourbe dans les toilettes de Mimi Geignarde.
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Sa baguette lui fut arraché des mains et pour une fois ce fut presque un soulagement, bien que la panique qui accompagnait une séparation avec sa baguette était bien présente également. Il ne pouvait plus faire de mal à cette femme désormais, mais rien n'empêchait Bellatrix de briser sa baguette entre ses doigts si prompt à se serrer autour de la gorge. Elle ne semble jamais réfléchir aux conséquences de ce qu'elle fait. C'est à la fois fascinant et dangereux. Elle n'a pas besoin de s'en encombrer, comparé au reste des mortels.

Elle se glisse derrière lui et Caleb n'ose pas se retourner. Il ne peut pas vraiment prétendre avoir confiance, mais pour des raisons logiques il sait qu'elle ne lui fera pas de mal. Ou du moins, pas directement. Caleb était assez arrogant pour s'imaginer être ce qui se rapprochait le plus du Mangemort modèle, il était donc hors de danger, d'autant plus que Bellatrix souhaitait faire de lui son apprenti.

Celle-ci semble se rapprocher dans son dos, ses bottes claquant sur le pavé dans le silence toujours aussi lourd de la scène. Pour un peu, Caleb se serait cru seul avec elle. Avec elle et avec cette forme qui se tordait sur le sol, hurlant à cause du feu qui dévorait ses entrailles peu à peu. Cependant, impossible pour elle de couvrir le chuchotement de Bellatrix lorsqu'elle demanda au jeune homme de ne pas bouger avant de se baisser derrière lui. Quelque chose frôla son entrejambe et il faillit faire un bond, cependant il se retint avec violence pour suivre les ordres de Bellatrix. Pas bougé.

Soudainement, le corps encore mouvant de leur pauvre victime explosa avec une brutalité qui laissa Caleb cois et bien s'en fut car des morceaux de diverses parties de son anatomie volèrent dans tous les sens, la tapissant de morceaux plus ou moins gros et l'éclaboussant de sang de la tête au pied. La première chose qui le frappa alors fut l'odeur. À la fois une odeur de fumée causée par son propre sortilège et de porc à moitié cuit pendant que le reste lui agressait les narines avec une odeur de sang et de viscères immondes. Il s'était rarement sentit aussi souillé et n'avait qu'une envie, se purifier lui-même pas le feu plutôt que de rester couvert d'immondices et de sang impur.

Bellatrix glissa à nouveau sa baguette dans sa poche et s'éloigne d'un pas tranquille, comme si tout était parfaitement normal, éclatant de rire à nouveau. Elle reprit la parole plus franchement et Caleb sursauta, figé comme il l'était dans la contemplation du cadavre, perdu dans son dégoût pour tout ce qui se trouvait sur son corps. Elle lui proposait un verre, mais Caleb ne se sentait pas de l'accompagner. Non en vérité il allait sans doute rentrer chez lui et vomir avant faire brûler ses vêtements, puis de prendre la plus longue douche de sa vie, puis filer directement à sainte Mangouste pour se faire soigner sa main sans doute pleine de débris de verre oubliés depuis longtemps à présent et de sang provenant de deux personnes différentes. D'un revers de manche propre, il s'essuya la bouche avant de parler.

-Je suis désolé Bellatrix, ce fut une entrevue fort divertissante, mais je dois vous laisser. Ces... activité m'ont mises en retard. Je vous souhaite une bonne fin d'après midi.

Il s'inclina légèrement devant elle, mais sans doute ne prêtait-elle même plus attention à lui. En vérité, peut-être avait-elle même cessé d'écouter à « je suis désolé ». Quoi qu'il en fut, Caleb tourna alors les talons, direction l'Allée des Embrumes pour trouver le réconfort d'une bonne douche.
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