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Glacée, figée, pétrifiée. Dans ta beauté, certes, mais d'avantage encore à l'intérieur de toi-même. Tu étais cette statue, ce bout de perfection pourtant si vil, cette princesse lasse qui ne s'intéressait que très peu de temps à quoi que ce soit. Même lasse de sa propre beauté indéfigurable. Tu n'étais pas des ses narcissiques qui embrassaient leurs glaces, tu finissais par trouver cela ennuyant. Il te fallait mieux, plus, du divertissement, des baisers ou du sang. Voilà certainement pourquoi tu serais les pires des fiancées existante. Que le choix se pose finalement sur Marcus, le temps que ça durerait, ou que ce soit un autre, ce serait le même calvaire. Non seulement tu te déroberais de la couche, mais ce ne serait que pour mieux de glisses dans d'autres bras. Tu savais dors et déjà que tu ne pourrais jamais lui démontrer une once de fidélité, et pourtant. Peu importe ce que cela t'apporterait en retour, claques, réprimandes ou pire. Surtout étant donné les rumeurs concernant ton futur fiancé. On disait qu'il était des plus violent avec les femmes qui passaient dans sa vie. On disait aussi qu'il était ami avec les moldus, ce qui faisait d'autant plus douter le père, pire, le frère. Il n'était pas bon de foutre sa fille dans les pattes d'un type qui s'attirerait les foudres du gouvernement en place. Le mot d'ordre était donc apprend à connaître Marcus et tente de voir rapidement si les rumeurs sont vraies ou fausses avant qu'on ne donne notre réponse finale. Cela impliquait donc de passer du temps avec lui, le plus tôt possible, ce qui ne plaisait pas à tout le monde. Tu te préparais à votre entrevue, brossant ta chevelure devant la glace, glissant du parfum dans ton cou sous le regard désapprobateur de ton frère, couché à plat ventre dans ton lit, inquiet et rageur tandis que ton regard croisais le sien. Tu soupirais longuement sous la pression qu'il te mettait, lui qui ne supportait pas les moldus, hors de question que ton fiancé soit faible devant eux, ça vous tueraient tous les deux sinon. Ton frère se relevait, s'approchant dans ton dos, une main se posant sur ton épaule couverte de la dentelle de ta robe blanche. « Laisses-moi venir avec toi. » Impératif, bien qu'une demande. Ses doigts caressent doucement ton épaule tandis que tu te retournes vers lui. Ça le ronge de te savoir seule avec lui, sans vos parents. Te savoir à sa merci, avec sa rebut payée trop cher pour rien, c'était pire que tout. « Je suis une grande fille, je vais me débrouiller sans toi. » Lui répond tu, posant ta main sur la sienne avant de n'envoyer te cheveux valser vers l'arrière pour te relever de devant ta maquilleuse pour tourner les talons et sortir de la pièce. Il te retient, de sa main qui attrape la tienne alors que tu te retournes vers lui. « Je te raccompagne chez-lui et tu me fais signe s'il y a le moindre problème. » Tu roules tes yeux devant la surprotection de ton frère. Tu te diriges vers ton placard, enfile des chaussures, attrapes ton sac, puis revient vers lui et attrape sa main.

Marcus n'habite pas particulièrement loin de chez-vous, mais pas questions de marcher pour ton frère. Vous transplanez tous les deux jusqu'à sa porte. Maintenant, il faut convaincre ton frère de partir. Parce qu'il reste planté à tes côtés comme s'il attendait que tu cognes, que tu entres pour jeter un regard à Marcus lui promettant le pire de mal s'il fait mal à sa soeur. Pour l'instant, c'est toi qui lui lance un regard réprobateur. Il soupire d'exaspération en laissant tomber ses armes sur le sol. Il s'avoue vaincu, pose un baiser sur sa joue, tout près de ta bouche, glissant furtivement sa main dans ta chevelure soyeuse. Il se défait de toi, puis disparaît dans un tourbillon. Tu renvoie tes cheveux vers l'arrière, t'armes d'un sourire, comme si tu étais contente d'être là, contente de le voir. Ta main se tend pour sonner à sa porte. Tu sais pourtant très bien qui répondra à la porte, cette demoiselle au sang aussi désagréable que celui de Jaz. Pourtant, pour cette dernière, tu n'as aucune pitié. Ce sera le moment de voir s'il tient vraiment plus aux moldus qu'il ne souhaite le montrer. Et c'était justement ce qui inquiétait ton demi-frère, qu'il s'en prenne à toi pour venger son ordure.  
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Je m’assois dans le salon. Vide. Froid. Trop grand pour nous deux. Trop luxueux pour elle. Taegan apparait. Avec ses grands yeux émeraude. Et son sourire ridicule. Elle est plus présentable maintenant. Le jour des enchères, elle ne ressemblait à rien. Avec son émerveillement. Grotesque. Inapproprié. Ses vêtements sales. Sa tignasse emmêlée. Je ne l’entretiens pas. Mais au moins, elle est propre. Son odeur de sang-de-bourbe empeste déjà assez. « Le travail c’est bien passé, monsieur ? » Je souris. Encore des nées-moldus. Traqués. Emprisonnés. Des choses. De sa race inférieure. Remis à leur place. « Moins d’usurpateurs dans les rues. » Elle reste impassible. Aucune colère. Aucune rancœur. Aucune contrariété. Pas une once de tristesse non plus. Ça m’irrite. Presque. « Ça ne te touche pas ? » « Monsieur ? » « Savoir que je participe à la chasse des parasites de ton espèce ? » Je me lève. Lui fait face. « Non. » Elle ne semble pas mentir. Elle semble sincère. C’est agaçant. Peut-être aurais-je du prendre un autre rebut ? Avec plus de caractère. Avec une véritable position. Un rebelle à faire taire. Un chiot à recadrer. Quelque chose à dresser. Elle m’ennuie. Elle a décidé d’être docile. Aujourd’hui. Il n’y a rien à casser chez elle. Elle m’ennuie. Poupée obéissante. Soumise. « Une guerre ne se gagne pas par des lâches et des orgueilleux. Les animaux, ce n’est pas nous, c’est vous. Avec toute l’inhumanité dont vous faites preuve.  » L’air claque. Son visage pivote. Par la force de la gifle. Elle ne couvre pas sa joue. Rouge. Et enflammée. Elle ne le fait plus. Mes phalanges agrippent son menton. Resserrent leur prise. Ses iris captent les miennes. Je n’y lis pas de peur. Pas d’angoisse. Elle ne tremble pas. Elle me défie. Là où mon ex-fiancée aurait déjà sangloté. Telle une gamine stupide. Taegan n’est pas comme elle. Elle aurait presque plus de valeur. Elle sait jouer la rebut parfaitement domptée. Elle sait me défier. Pour mon plaisir. Celui de la corriger. Elle sait me surprendre. Elle chamboule tout. « Tu … » On sonne. Je la lâche. Presque avec regret.  « On en reparlera. Va-y. » Elle file. Immédiatement. Je l’écoute descendre les escaliers. Rapidement. Bruyamment. Il va falloir lui apprendre la discrétion. Lui apprendre à s’effacer. Au moins en public. Elle joue ma réputation à chacune de ses respirations. J’ai pris un risque en l’achetant. J’espère ne jamais le regretter. Je n’ai pas tellement envie de m’en débarrasser.

Elle revient. Accompagnée. Beatrix pénètre dans le salon. Sûrement décidée à écouter son père. A faire connaissance. Pour le mariage. Quelle futilité. Elle rayonne. Eclipse presque la présence de Taegan. C’est de la triche. Etre une demie-vélane. Elle aura toujours l’avantage. Sans vraiment le mériter. « Monsieur, Lady Tra… » « Laisse-nous » Elle hésite. Ses prunelles se posent sur Beatrix. Puis sur moi. La mine renfrognée. Elle hésite. Un instant de trop. A quoi elle joue ? Mon sang bouillonne. La colère s’installe. « Monsieur, votre sécurité … » Elle plaisante ? « Va t’en, tout de suite. » Je gronde. Sale sang-de-bourbe. Elle quitte la pièce. Sans un mot de plus.  Elle referme la porte. Avec douceur. Je devrai songer à la dresser correctement. Au lieu de m’amuser avec son comportement de née-moldue. Avec la rumeur grotesque qui court. Taegan pourrait aggraver encore plus la situation. Elle serait assez stupide pour ça. Elle me surprend. Me perturbe. Mais elle reste une sang impur. Elle n’est pas grand-chose. Comme tous les autres. Je ne dois pas chercher à la différencier. « Désolé pour ça. » Je m’installe à nouveau au fond du sofa. « Prendre un elfe de maison aurait été plus sensé. »
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La porte s'était ouverte sur nulle autre que la rebute, désormais dépourvue de nom, si elle n'en avais jamais eut un. Une aussi frêle jeune femme venant ouvrir la porte, c'était presque dangereux. N'importe qui pourrait passer sur son corps frêle, s'introduisant dans la maison pour faire du mal à Marcus, alors qu'il n'aurait même pas le temps de réaliser ce qu'il se passait. Pour l'instant, ça ne te concernait pas, mais éventuellement, il y aurait des changements. Du moins, si les choses étaient menées à termes comme elles se devaient de l'être. Tu t'étais présentée comme étant sa fiancée, même si rien n'était conclut. C'était beaucoup plus simple ainsi. De toutes façons, ses oreilles indiscrètes devaient avoir entendus l'histoire plus d'une fois. La gamine t'avais escortée jusqu'au son maître qui se trouvait au salon, l'attendant. Elle t'annonçais, ou du moins, tentait de le faire : « Monsieur, Lady Tra… » « Laisse-nous » La coupe-t-il alors qu'elle ne bouge pas. Tes yeux bleus croisent les siens, émeraudes, un once de désolation qu'une demoiselle aux yeux si tendres ne soient pas d'un rang assez haut pour être considérée. « Monsieur, votre sécurité … » Tente-t-elle de nouveau, encore une fois, il ne lui en donne pas la chance. « Va t’en, tout de suite. » Un rire envahis doucement ta gorge alors que tu la regardes quitter la pièce. Un rire doux et cristalin, si charmant qu'il sonne comme une insulte aux oreilles de la rebute. Il se meurt doucement alors que ton prétendant reprend la parole. « Désolé pour ça. » S'excuse-t-il en reprenant place dans le sofa. Tu t'approches à ton tour, de lui, du dit sofa. Tu retires ta cape pour découvrir ta robe de dentelle blanche tandis que tu prend gracieusement place à ses côtés. Ton regard virevolte dans la pièce, sur les objets, ceux qui pourraient servir d'armes, sait-on jamais. Déformation professionnelle sans doutes, à force de passer tes journées à te battre contre des ordures, tu mesures les coups d'avance. « Prendre un elfe de maison aurait été plus sensé. » Avoue-t-il tandis que ton regard océan viens se poser sur lui, cet homme que ton frère déteste tant, sans raison apparente. Tu le gratifie d'un charmant sourire, croisant tes longues jambes pour déposer tes mains sur tes genoux. Ta visite n'as pas de but précis, sinon de gratter un peu la terre pour trouver ses secrets enfuis. Tu ne sais même pas si tu y arrivera.

« Plus ennuyant aussi. »

Ajoutes-tu dans un sourire que tu voulais complice. Pour ta part, tu préférais avoir un né-moldu à ton service plutôt qu'une créature magique. Les vélanes étaient peut-être considérés comme des êtres, mais ta soeur tenait particulièrement à te mettre au même niveau que les elfes. Tu n'avais pourtant rien d'une bestiole, te tenant gracieusement et dignement, une dame depuis tes trois ans. Ton regard reste figé sur le jeune homme, l'ensorcelant doucement jusqu'à ce qu'un bruit de fracas de verre venant de l'extérieur de la pièce n'attire ton attention. Sans doutes sa rebute qui avait fait un dégâts. Un autre charmant ricanement s'échappe de ta poitrine, fixant la porte fermée pendant un moment, tu te retournais ensuite vers lui.

« Elle est charmante, vraiment. » Te moques tu, toute en douceur pourtant. Parce que tu ne connais rien de cet homme qui te fait face. Tu ne sais même pas si ton charme lui fait un tant soit peu d'effet. Les hommes déjà complètement amoureux n'y sont pas sensibles. Il semble pourtant encore plus glacial que ton frère, dépourvu d’épanchement pour qui que ce soit. C'est le moment de tester le tout, tester les limites, peu importe les danger. Relativement près de lui, tu permets te tendre ta main, de la poser doucement sur le genoux du jeune homme, le caressant tout en te tournant un peu plus vers lui. Battant doucement des cils et souriant à belles dents. « J'espère qu'elle te divertit, au moins. Le temps doit être long, seul ici. » Le plains-tu de cette voix douce et innocente tandis que tu prend toujours la température de cet entretient. Pour ta part, tu sais que, seule avec une rebut, surtout si ce n'était pas Jaz, tu ferais beaucoup de dégâts, énormément. Le pauvre ou la pauvre devraient payer le prix de ton ennuis qui survenait très rapidement, à toutes heures du jour ou de la nuit.
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« Plus ennuyant aussi. » Je ne réponds pas. Il n’y a rien à ajouter à ça. C’est bien pour cette raison que j’ai pris un rebut. Pour ne plus m’ennuyer. Taegan n’est qu’un nouveau jouet. Mais un elfe de maison aurait été moins prise de tête. Pourquoi continue-telle à occuper mes pensées ? Mauvaise influence qu’elle a sur moi. Je n’apprécie pas cette perte de contrôle. Provoquée par une simple née-moldue. Je m’efforce de revenir auprès de Beatrix. J’accroche son regard. Elle est attirante. Séduisante. Désirable. Vraiment. Personne ne peut le nier. Mais c’est trop facile. De captiver et de charmer lorsque du sang de vélane coule dans les veines.  Du verre se brise. A l’extérieur de la pièce. Un soupire s’extirpe des mes lèvres. Un rire s’échappe des siennes. Il est presque mélodieux. Irréel. « Elle est charmante, vraiment. » Autant qu’un chiot. Qui pisse partout. Qui demande de l’attention. Et de la correction. Dépourvu d’intelligence. Taegan a décidé de me faire honte aujourd’hui. Cherche-t-elle ma colère ? Le fait-elle exprès ou est-elle vraiment si stupide ? La main de Beatrix éclate ma bulle. Je reste impassible. Aux caresses. Aux battements de cils. Je ne laisse rien transparaître. A vrai dire je ne sais pas quoi penser. J’ai accepté d’endosser le rôle du  prétendant pour mon père. Pour les Flint. Pour leur réputation. Et effacer les tâches sur la mienne. Je n’ai jamais vraiment considérer ce que ça pouvait engager d’autres. Pour moi.  Avec elle. Un mariage d’amour n’est pas envisageable. Alors quoi ? De l’indifférence ? Une relation platonique. Formelle. Elle ne lance aucun signe pour ça. Même si ce n’est pas à elle de décider. C’est mon rôle. Je contrôle. C’est à moi de le faire. « J'espère qu'elle te divertit, au moins. Le temps doit être long, seul ici. » On s’en fou. De Taegan. De ce que cette sang-de-bourbe peut m’apporter. Beatrix veut juste s’amuser. S’aventurer dans la séduction. A mes dépends ? Mes doigts attrapent le poignet de la poupée blonde. Pour éloigner sa main. Elle ne doit rien contrôler. Je commande. Je domine. « Non. » Un ton peut-être trop autoritaire. Impérieux. Mais comment lui faire comprendre ? Que c’est moi qui mène la danse. Mais si elle veut jouer. Jouons. Mes phalanges glissent. Le long de sa joue. Rose. Satinée. Mes pupilles captent les siennes. J’aurai pu plus mal tomber. Elégante. Plaisante. Tentante. Beatrix est loin d’être repoussante. Je pourrai m’y habituer. Peut-être. Mes mains s’enfouissent dans sa crinière dorée. Tirent légèrement son visage en arrière. Mes lèvres trouvent les siennes. Elles s’entrechoquent. Mon élan la renverse. Mes doigts  abandonnent sa chevelure. Capturent ses poignets. Les mènent au dessus de sa tête. Un bruit. La porte s’ouvre. Je me redresse. Presque aussitôt. Trouvant Taegan sur le pas de la porte. La mine empourprée. Gênée. Quelle conne. Dans un nouvel élan, rythmé par la fureur, je  traverse la pièce. Lui attrape fermement le bras. Rageusement. Et la traîne dans les escaliers. On monte jusqu’au grenier. Où je la projette sur le sol froid. Je lui remets ses menottes ensorcelées. « Tu vas finir par regretter Azkaban. Ne me provoque plus jamais. » . Elle reste muette. Tant mieux. Sa stupidité a ses limites. Elle a de la chance. Que Beatrix soit là. La punition est remise à plus tard. Et elle aura bien lieu. J’ai laissé passer trop de chose avec elle. Je retiens une gifle. Devant son regard anisé. Accablé. Devant son minois. Eploré. Sombre. Je laisse cette poupée fragile là. A sa place. Je ferme la porte à clé et redescend au salon. « Elle ne nous dérangera plus maintenant. »
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Ses doigts s'étaient enroulés autour de ton frêle poignets, forts et dominateurs, comme ton père lorsqu'il devait t'empêcher de faire des conneries, te foutre un peu de plomb dans la tête. Un léger hoquet de surprise te prend alors qu'il éloigne ta main, légèrement vexée qu'il te résiste. Tu n'aimes pas les gens plus têtus que toi, qui ne se laissent pas emportés par les effluves charmantes que tu dégages. Comme ton oncle, cet idiot qui s'obstine à préférer ton ignoble soeur, à te rabaisser à chaque moments possible. C'est peut-être même un peu à cause de lui que tu tiens tant à trouver toi-même le fiancé parfait. Grand, beau, fort, riche, sang-pur, mangemort reconnu serait encore mieux que mangemort à venir, mais tu fais comme tu peux. « Non. » Dit-il alors que tu arque tes sourcils, dans l'innocence et la tristesse qui envahis doucement ton doux visage. Tu te sens comme une petite fille qui a fait une bêtise et qui vas se faire châtier. Tu espères qu'il sera clément, tu n'ai pas habituée aux punitions. Tu le fixes, incertaine de la suite. Prêtes à quitter les lieux pour chercher un fiancée plus ouvert à ton charme. Il glisse pourtant des doigts le long de ta joue, te faisais sourire tendrement, son regard cueillant le tien. Ses doigts retrouvent tes cheveux, s'y forgeant leur chemin, ton corps se tendant doucement vers le sien. Ses lèvres se frappent au mienne avec appétit, dominantes comme peu que tu n'aies connues auparavant. Il te renverse sur le sofa, son corps par dessus le tien. La peur s'infiltre doucement dans ton ventre, le sang remontant à tes joues pour les rougirent tandis qu'il saisit et tiens tes poignets au dessus de ta tête. Tu te rend compte du grand méchant loup qu'il est. Plus fort que toi et avec personne pour l'arrêter. Il pourrait te mordre, t'arracher tes vêtements et croquer ta précieuse vertu sans la moindre honte. Il est certainement très passionné, mais tu n'es pas prête à te donner aussi facilement. Tu voulais simplement vérifier qu'il n'étouffait pas son désir comme Draco pouvait bien le faire. Tu en étais maintenant certaine, légèrement terrifiée. Pourtant, un bruit attire son attention, il se redresse. Ton regard tangue vers la porte, encore sa rebut qui fait des siennes, qui est entrée. Tu es soulagée, amusée aussi par ses joues qui font compétition aux tiennes. Il te quittes, rageur, attrapant le bras de la pauvre fille pour la traîner. Déjà tu cilles doucement, ton frère détestes tellement les moldus que, il l'aurait traînée par les cheveux. Tu entends quelques bruits à l'étage, puis Marcus réapparaît dans la porte qu'il referme derrière. « Elle ne nous dérangera plus maintenant. » Tu souris, ne laisses rien paraître de cette peur qui lèches frénétiquement tes entrailles. Tu souris en poupée bien dressée. Tu te relèves doucement en replaçant gracieusement les pans de ta robes, puis tes cheveux. Tu t'avances tranquillement vers lui, glissant ton bras autour du sien alors que t'y accroches doucement tes mains. Tu veux simplement t'éloigner de toutes position allongée qui risquerait de te mettre en danger. Quoi que, avec la fougue de Marcus, un mur risque de faire aussi bien l'affaire que n'importe quel comptoir. Tu voulais éviter, préserver ta pureté pour encore avoir une excuse de ne pas te donner à tous les hommes sans limites.

« Et si tu me faisais visiter ta demeure ? »

Proposes-tu, avec la charmant envie qu'il te fasse visiter l'endroit où il préserve sa rebut. Tu veux t'amuser avec elle un petit peu, encore d'avantage que tu ne veux qu'il s'amuses avec toi. Après tout, lorsque vous habiterez ensemble, elle devra se forger à ta main et tu veut être certaine qu'il ne tiens pas trop à cette sang-de-bourbe pour te laisser avoir le plaisir que tu mérites. Il marche sur des oeufs, d'une certaine façons. Le moindre faut pas pourrait annuler les fiançailles prévues. Tu n'y tiens pas particulièrement. Tu veux surtout tester les limites, mais sans te salir, pour pouvoir choisir de façon plus éclairée. 
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Elle s’avance. M’accroche le bras. Ce geste n’apaise pas ma colère. Ne me fait pas sourire. Ne me détend pas. Ce n’est sûrement pas le but. Ce geste n’en a peut-être pas. De but. Mais il éclate ma bulle. Eclaire mes pensées. Je réalise. Enfn. Je n’en veux pas. De Beatrix. Je n’aurai pas du en douter. Qu’a-t-elle de spécial ? Mis à part son sang de vélane ? Rien que j’apprécie. Ce n’est qu’une princesse. Pourrie gâtée. Une parmi tant d’autres. Elle n’est même pas une sang-pur. Pourtant, s’il le faut. J’accepterai ces stupides fiançailles. Pour mon père. Car il est la seule personne à qui je tiens. Assez pour écouter. Il aurait dû choisir quelqu’un d’autre. Mais je ne le ferai jamais changer de position. Il m’a façonné à son image. Arrogant. Imbus de soi. Trop pour se remettre en question. Mais en quoi promettre son fils à quelqu’un d’autre qu’une sang-pur agit pour le bien des Flint ? « Et si tu me faisais visiter ta demeure ? » Non. Elle n’a pas compris. Telle une gamine butée. Ce n’est pas elle qui décide. Surtout chez moi. Surtout face à moi. Sa requête m’ennuie. Son incompréhension énerve. Elle et la sang-de-bourbe. Deux gamines. Ça ne peut pas marcher. Pas avec moi. Jamais. Mais je suis coincé. Les deux jonglent avec ma réputation. Comment j’ai pu laisser faire ça ? Me laisser prendre au piège ? Perdre le contrôle. De ma propre vie. Confier mon sort à deux femmes encore inconnues ? Ce n’est pas digne d’un Flint. Ça ne colle pas. Avec les valeurs que m’ont inculqué mes parents. « Viens. » Froid. Distant. Je me défais de son emprise. Et l’invite à me suivre. Nos pas font craquer les escaliers en bois. On monte. Jusqu’au grenier. Je déverrouille la porte. Elle s’ouvre sur une petite pièce. Sombre. Poussiéreuse. Lugubre. Vide. Seule une minuscule lucarne éclaire faiblement les lieux. On la perçoit à peine. Dans un coin. Le corps frêle de Taegan repose sur le sol dur et froid. Je me rapproche de la silhouette chétive. Elle retient sa respiration. Elle ne comprend pas. Ce qui se passe, ce qui va lui arriver. Je la traîne vers la lumière du couloir. Par les menottes. La faisant balayer la pierre. Négligemment. Je la dépose. Comme un vulgaire sac. Elle se redresse. Se met à genoux. Les mains emprisonnées posées sur ses cuisses. La tête basse. Adoptant une posture de soumise. Ses muscles se raidissent. Comme pour se préparer. « Beatrix, puisqu’un jour on risque de tout partager … Même ça. » Le regard anisé de Taegan me fixe. Immédiatement. A travers ses mèches brunes. J’ignore son regard suppliant. Elle percute. Je ne lui ai jamais vraiment fait mal. Physiquement. Je n’ai jamais fait verser son sang impur. Ne lui ai jamais fait subir le sortilège Doloris. Je ne l’ai jamais torturé comme j’ai torturé mon ex-fiancée. Et j’ai eu tord. De ne pas le faire. Mais Beatrix. Elle ne la connait pas. Ni elle, ni moi, savons de quoi la poupée blonde est capable. Il est temps d’en apprendre plus sur elle. De déceler quelque chose de spécial. Mes iris accrochent le visage de Beatrix. Je cherche une réaction. Est-ce que je vais trop loin pour cette bâtarde privilégiée ? Pas si elle possède vraiment des valeurs de sang-pur. Pas si elle haït les nés-moldus. « Amuse-toi. »  Taegan gigote. Un signe de désapprobation ? Elle n’est pas en mesure de refuser. De protester. « Laisser une créature en battre une autre, vraiment ? C’est tout ce que vous avez trouvé pour vous divertir ? » Et pourtant elle le fait. Sale sang-de-bourbe. Elle se permet. Elle ose. Un chiot apeuré. Qui montre les dents. C’est ridicule. Mes doigts attrapent ma baguette dans ma poche. Rapidement. Ça suffit maintenant. Mais je retiens mon sort. Ce n’est pas à moi de me dévoiler. « Elle est à toi. »
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Les hommes se croient forts, invincibles et virils. Ils croient qu'ils peuvent tout mener, qu'ils peuvent mener le monde seulement parce qu'ils ont de la testostérone. Ça t'amuses quelque part de les voir tous si durs, si inébranlable, indétrônables, à s'entre-dévorés comme des rats pour savoir qui est le plus fort. Toi, tu connais tes faiblesses, même si tu les caches. Tu les connais, tu te connais, tu sais où tu ne dois pas t'aventurer. Tu le sais et pourtant t'y fonces quand même. Tu te joues de la vie, tu t'en fou un peu, jusqu'à ce qu'on te blesse, qu'on te fasse peur ou qu'on te brise le coeur. Quelque part, tu joue aussi à ses jeux pour posséder le trône, seulement toi, tu n'es pas persuadée qu'il te revient. Tu es prête à te battre pour l'avoir, à te faire mal, à tomber, à te faire trahir, te faire rabaisser, à ramper, à fourber les idiots. Intelligente, tu te fais souvent passer pour une idiote parce que tu es jolie, mais tu comprends très facilement, très rapidement. Expérimages, toujours à tester les limites. Même lorsque que tu proposes tout naïvement qu'il te fasse visiter ta demeure. Tout simple, comme ton père t'aurais sans doutes demandé de faire chez-toi pour passer un peu de temps avec ton prétendant. Pourtant, comme tu a remarqué que ça ne lui a pas plu que tu poses tes mains sur lui, initiant le flirt, il n'apprécie pas non plus que tu proposes la suite. Dominant. Tu comprends, mais maintenant il faut trouver un moyen, un bon moyen détourné d'agir, de lui plaire pour obtenir exactement ce que tu veux. Rien ne dit que t'y arrivera, mais ta cervelle se met déjà en marche alors que sa voix froide s'élève. « Viens. » Il se défait de ton bras, encore un contact que tu n'aurais pas dû initier. Tu accumules les échecs, mais tu ravales ton orgueil et tu le suis. Il dirige Bea, c'est lui le chef, ne l'oublies pas, tu le renverseras plus tard. Tu montes derrière lui l'escalier de bois craquelant. Il t'apportes jusqu'au grenier, tu le suis docilement, tes pas gracieux derrière lui. Tu espères pourtant qu'il ne t'entraîne pas jusqu'à sa chambre pour te jeter sur son lit et voir ce que tu vaut. Non. Il ouvre une toute petite pièce, il la dévérouille, y entre avant que tu ne le suive dans les ténèbres qui vous avalent. Tes yeux mettent du temps à s'habituer à la pénombre uniquement tuée par cette infime lucarne. Tu discernes un corps sur le sol, la rébut, à moins qu'il n'en ait plus qu'une ? Il s'approches tandis que tu restes derrière, simplement entrée dans la pièce. Il l'empoigne, la traîne et l'approche tandis que tu l'observes, un faible sourire aux lèvres. Il la pose au sol sans grande délicatesse, presque devant toi. La jeune femme se redresse, se met à genoux tandis que tu la regardes. Tu pourrais presque avoir pitié, de ses beaux et grands yeux, de son corps encore plus frêle que le tiens, mais non. Tu es indifférente. Tu ne la connais pas, ne lui portant ni haine ni amour. Elle n'est que la possession de Marcus, attachée et la tête basse tandis que, toutes deux, vous attendez la suite. « Beatrix, puisqu’un jour on risque de tout partager … Même ça. » Commence-t-il, ton regard se posant successivement sur ton futur fiancé et sur la jeune esclave. Tu ne bouges pas, attendant le directives. « Amuse-toi. » Ton regard se poses de nouveau sur le jeune homme. Tu ne sais pas ce qu'il attend de toi. Tu ne sais pas si tu peux te laisser aller ou si, vraiment, il espère autre chose. Tu ne sais pas ce que c'est ''s'amuser'' pour lui. Veut-il vraiment que tu t'amuses ou bien veut-il vérifier si tu es plus une Travers qu'une vélane, aussi impur soit ton sang. « Laisser une créature en battre une autre, vraiment ? C’est tout ce que vous avez trouvé pour vous divertir ? » Rage-t-elle, tendant de se défendre malgré l'air soumise qu'elle à pu avoir. Tu revois ton propre petit démon dans cette esclave qui attend qu'on la délivre. Marcus se tend, ton regard glissant sur lui alors qu'il s'est saisi de sa baguette, nerveux, explosif, atomique. Ça a quelque chose de dangereux, quelque chose qui te plaît. Comme boire de l’essence en fumant une cigarette. Et tu souris, encore, toujours, ta plus belle arme. « Elle est à toi. » Dit-il, presque entre ses dents, fermées ensemble pour éviter qu'il ne la morde.

Ton regard coule de dans le dos de Marcus, puis se pose sur la demoiselle. Tu t'approches, doucement, lentement. Jusqu'à la hauteur de la demoiselle, tu l'observes attentivement, tu la contournes une première fois, l'avalant de ton regard pour mieux la posséder. Tu penses à ce que tu pourrais faire pour t'amuser, par où commencer, surtout. Ton premier tour complété, tu captes son regard dans le tiens, ton doigt s'avance, coulant doucement sur la mâchoire de la jeune femme, descendant jusqu'à son menton. Tu parais douce, inoffensive, parfaite, mais tu ne l'es pas. Cette colère dans ses yeux, comment elle t'as appelé, ça réveille un désir profond en toi, une envie particulière.

« Je ne suis pas une créature. » Lui souffles-tu, douce, mais pourtant acerbe et sans détours. Ton regard noir possèdes le sien, ton sourire renaissant à tes lèvres. Avant qu'elle n'ai compris ce qui se passait, ta main s'était levée, s'était fermée en un poing et avait embrassé son visage d'un cou qui fit résonner ton propre poing à t'en faire mal, à l'écorcher. Oh, comme tu aurais que ton poing soit une masse, qu'il lui défonce ton visage. Créature. Ça te répugnais autant que ça te rendait fière. Toute ta vie, on t'avais mise entre parenthèse à cause de ton sang-mêlé. Le sang, toi, tu t'en fichais. Le Magister également, apparemment. Certains puristes avaient tendance à l'oublier. Le Magister avait même fait de nombreuses promesses aux loups-garous qui siégeaient dans son camp. Certainement pas aujourd'hui alors que tu t'approchais de nouveau de la jeune femme. Sa lèvre brisée d'où coulait le sang, c'était bien la seule façon qu'il compte pour toi. Le sang, tu t'en fichais. Qu'elle soit moldue, née-moldue ou sang-pure, tu n'en avais rien à battre, malgré ce qu'on avait tenté de t'inculquer et malgré ce que tu laissais croire. Le sang n'était important à tes yeux que lorsqu'on pouvait le voir, qu'il coulait encore et encore, partant avec toujours en peu plus de vie volée avec lui. Le sang chaud et au goût du fer, fer rouillé, rouge et douloureux. Tu la contournais encore, tu te remettais derrière elle, tu attrapais sa chevelure sans ménagement. Tu la relevais, la remettant sur ses genoux. Ton regard se levait un instant vers ton fiancé pour lui sourire. Pour qu'il te donnes cette permission muette de continuer.

« Toi non plus, tu n'es pas une créature. Tu es un objet. » Lui rappelles-tu, prouvant ta valeur en la rabaissant, convaincue que tu valais plus qu'elle. Ton sang n'était fait que de magie, du sang de sorcier pur et d'une créature magique, tu étais pure et personne ne pouvais te convaincre du contraire. Tu sortais ta baguette de la poche de ta robe pour la glisser ver sa gorge, serrant tes dents dans un sourire quelque peu déformé par le plaisir malsain que tu prend déjà alors que tu reportes ton attention sur elle. Tu ne tomberas pas, pas avant elle, pas sans un combat acharné. Tu veux la voir saigner et rampé, simplement parce qu'elle a osé se mesurer à toi. Un Diffindo informulé quittes ta baguette.  Lent, contrôlé tandis que tu contrôles tes émotions pour t'assurer que ta baguette ne te fasse pas défaut. Tu creuses une marque à la naissance de sa poitrine. Elle glisses, d'une épaule à l'autre, sous ses cris, ses tremblements et ses soubresauts qui rendent la ligne inégale. Tu remontes jusqu'à son épaule tandis que le sang envahis son vêtement qui s'est déchiré à l'avant par la même occasion. Tu arrêtes, tu relèves ta baguette. Tu te recules un peu dans son dos, lâchant  sa tignasse. Tu pointes ta baguette sur elle, recroquevillé. Tu lui lance  un autre sort qui lacère sa peau et la projettes sur le ventre par la force de celui-ci. Ton lèves ton regard vers Marcus, un tendre sourire aux lèvres tandis que tu jettes un deuxième sort à sa rebut, puis un troisième. Tu ne regardes même pas ce que tu massacres, tu veut voir son visage à lui. Tu veux l'inviter à venir s'amuser avec toi, sans pour autant l'obliger. Tu veux voir s'il y prend plaisir, s'il est aussi sadique que toi, si les sorciers de votre générations sont encore pires que ceux qui se croient actuellement invincibles, même si leurs têtes tombent.
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Elle lui tourne autour. Elle rôde. Installe une ambiance lourde. Le suspens s’étend. S’étire lentement. Tandis que le silence tisse sa toile. Intrigué, j’attends. Presque impatient de voir la suite. Est-elle aussi violente que moi ? Est-elle capable de faire ça ? Son dégoût et sa haine sont elles assez puissants pour ça ?  La poupée blonde s’arrête. Enfin. Elle jauge la captive. Réduite à une proie, Taegan se fige. Ses pupilles tristes me fixent. Elles sont comme éteintes. Suppliantes. Ternes. Ses émeraudes ont perdu de leur éclat. L’étincelle ne brille plus. Le jade de ses yeux ne brille plus. Elle me prie silencieusement. D’arrêter ça. D’empêcher l’irréparable. La mine blafarde, elle ne se détache pas de moi. Ses iris se bloquent dans les miennes. Ses traits sont crispés. En une terrible déception. Déception ?  Cette désillusion me perturbe. Douloureusement. Elle contracte mon cœur. Pourtant habituellement insensible. Son sourire. Son émerveillement. Ils ne sont plus qu’un pâle souvenir. Un mirage dans mon esprit embué. L’air semble s’être figé. Un instant. Je songe à retenir Beatrix. Le destin sadique l’a mis sur mon chemin. Je n’ai jamais lâché toute ma colère sur elle. Jamais. J’ai toujours réservé ma fureur. Je reconnais mon tort, un peu difficilement. Connaître ma philosophie lui aurait épargné ce désenchantement. J’éprouve néanmoins une certaine satisfaction. Malsaine. Mal placée. La voir dans cet état pitoyable rythme les battements de mon palpitant un peu fou. Ma nature reprend le dessus. Elle n’aurait jamais dû s’effacer. Pour être remplacée par un ridicule sentiment de compassion. Pour une impure. Pour cet animal si mal dompté. « Je ne suis pas une créature. » La princesse siffle. Vexée d’être comparée à sa future victime. Le premier coup part. Il fait couler son sang souillé. Celui que je n’ai jamais fait verser. J’observe sa lèvre ensanglantée. Presque avec regret. De ne pas être le responsable. Alors qu’elle la redresse, je croise son regard. Elle me demande silencieusement ma permission. Notre premier signe de complicité. Je hoche la tête, amusé. « Toi non plus, tu n'es pas une créature. Tu es un objet. » Et la torture commence. J’observe. Je scrute. J’analyse. Muet. Je contemple ce tableau sombre qu’elle m’offre. Ce spectacle funeste. Qui me captive. Tel un gamin. Cette représentation me ravi. Me fascine. M’enchante. Je suis envouté par le show qui se déroule devant moi. Et ce palpitant à l’intérieur de ma poitrine. Qui frappe. Qui frappe. D’excitation. Qui me donne l’envie de participer. Moi aussi. La colère toujours présente se mêle à cette douce ivresse. Tordue. Extravagante. Macabre intérêt. La sadique blonde continue. Ses prunelles éclatantes posées sur moi. Elle m’invite. Me convie. Deuxième moment de complicité. Je souris. Amusé. Ravi. Je lève ma baguette. Sur ce corps mutilé. Qui n’appartient plus à Taegan. Mais à nous. Elle n’est plus Taegan. Elle est une usurpatrice. Mal dressée. Qui ose me défier. Me provoquer. Elle a bravé tous les interdits. Elle doit en subir les conséquences. C’est comme ça. Ça ne peut pas en être autrement. Elle n’est plus qu’une silhouette à écraser. A détruire. Lentement. Son insolence, sa stupidité, ne doivent plus exister. Les sorts fusent. La silhouette se relève, se hisse grâce aux coups magiques. Elle retombe. S’abat sur le sol. Bruyamment. Ses cris ne sont plus qu’un déchirement. Désagréables. Mais pourtant si enivrants.

Le temps s’écoule. File. J’en ai perdu la notion. Les hurlements de la brune s’estompent. La douleur lui a fait perdre connaissance. Elle ne réagit plus. Mettant fin à notre jeu. J’abaisse ma baguette. Déçu. Je déplace ce corps. Répugnant. Mutilé. Je le remets à sa place. Dans la pièce sombre du grenier. Et je le laisse là. Inconscient. Exténué par la torture. Brisé par cette récréation. Elle se réveillera. Douloureusement. Mais elle se réveillera. Ce n’est rien. J’ai joué beaucoup plus longtemps avec mon ex-fiancée. Et elle a résisté. Taegan le fera aussi. Je verrouille la porte derrière moi. Je me tourne vers Beatrix, partenaire de jeu. Poupée blonde qui cache bien son jeu. J’écarte une de ses mèches dorées de son visage. Et presse mes lèvres sur le satin des siennes. Contradictoire. Il ne ressemble en rien au précédent. Il est moins fougueux. Presque tendre. Un échange presque bienveillant. Je me décolle sans m’écarter réellement. Nos souffles s’entremêlent encore. J’interromps ce baiser. Qui paraitrait normal. Si la scène de torture ne venait pas de se dérouler. Juste à l’instant. Où alors est-ce ça, ma normalité ? Je me savais violent. Sadique sur les bords. Mais jamais au point de partager ce moment. Et de l’apprécier. Avec une personne comme moi ou faisant semblant de l’être. Peu importe. Juste à cet instant. Mon cœur se détend. S’apaise. Anciennement lacéré par ma retenue. J’ai enfoui cette partie de moi depuis trop longtemps. Cette partie sombre et sinistre. Que j’ai voulu cacher à Taegan. Pour je ne sais quelles stupides raisons. « Etrange façon de faire connaissance, lady Travers. » Suis-je ravi de voir le masque tomber ? Et d’avoir lever le voile sur ma personnalité ? Difficile à dire. Je n’ai jamais aimé me dévoiler. Inconsciemment, j’ai perdu le contrôle de la situation. Elle a réussit. A me manipuler pour me trahir moi-même. Je préfère l’ignorer. Me persuadant que je l’ai voulu. « N’essaie plus d’être plus forte que moi. » Je redeviens autoritaire. Et froid. Gamin capricieux et égocentrique.
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La vélane est là, quelque part en toi, morte, gisante. Tu n'aideras pas à sauver l'esclave, même si c'est en pouvoir. Elle peut crever pour avoir tenter de te discréditer de la sorte. Elle saura désormais qu'elle n'as pas le droit de te traiter comme une moins que rien sans en subir les conséquences. Tu aimerais bien faire la même chose à tous ceux qui te veulent aussi misérable que la née-moldue, mais ils ne te sont pas tous offerts avec tant de facilité, en cadeau de probables fiançailles. Parce que rien n'est certain, malgré ton regard posé sur lui, et vos sourires échangés. Vos destins s'étirent comme deux reptiles ondulant, s'entrelaçant, peut-être même pour de bon. Son sourire élargis le tiens alors qu'il lève sa baguette dans l'air tortueux de nos folies qui pourraient bien êtres mortelles pour la jeune femme. Quel jeu cruel que celui des enfants sadiques que vous êtes. Son corps secoué comme celui d'un vulgaire pantin que la vie quitte à grandes gouttes et à longs cris s'échappant d'elle. Pas de repos, pas jusqu'à ce qu'elle tombe sur le sol brutalement. Ses yeux fermés, son corps inerte, même si sa poitrine se soulève encore. Tout comme la tienne, qui bat avec force de ce plaisir partagé avec lui. Elle n'as pas tenu bien longtemps, mais c'était tout de même amusant. Tu baisses ta baguette alors que les réactions ne viennent plus alimenter vos jeux. Marcus s'approche pour déplacer ce corps du milieu de la pièce, le remettant où il se trouvait initialement. Tu es tout aussi déçue. Il y a tellement de choses que tu voulais lui faire subir et que tu n'as pas mise à exécution. Une autre fois. Tu auras amplement le temps lorsque vous partagerez le même toit.

Vous quittez la scène du crime, il verrouille de nouveau la porte tandis que tu l'attends sagement, qu'il se retourne vers toi, toujours aussi souriante malgré les horreurs que vous venez de commettre sans aucunes raisons. S'approchant de moi, sa main glissant dans ma chevelure qu'il écarte de mon visage, tu le laisses faire, lui laisses avoir le contrôle. Ses lèvres retrouvent les tiennes. Tes mains remontent sagement à son ventre, s’agrippant à sa chemise malgré son étrange tendresse. Quelque part, ça te perturbes, ça te donne envie d'accepter vos fiançailles immédiatement. S'il t'aimes sadique, votre mariage sera certainement brillant. Des noces de sang, une union presque parfaite. Ses lèvres te quittent sans que lui ne le fasse pour autant. Son souffle brutalisant le tiens avec quelque chose de fort, un étrange attachement qui les coudent l'un à l'autre. Une anormale compréhension d'une tarée à un autre. Quand les génies se rencontrent, dit-on. « Étrange façon de faire connaissance, lady Travers. » Dit-il tandis que tu rigoles doucement, paraissant presque enfantine, innocente, du moins, s'il n'avait pas vu ce dont tu étais capable. Et encore, il n'avait pas tout vu de toi, comme tu en avais énormément à apprendre sur lui. Et pourtant, tu a l'impression de le connaître déjà mieux que tout le monde. Tu as l'impression de savoir ce qu'il s'attend de sa femme et c'est loin de te déplaire. Tu ne sais simplement pas comment tu pourras garder Jaz près de toi, sans qu'il ne la torture. Parce que ton avenir ne se fera pas sans elle, c'est certain. « N’essaie plus d’être plus forte que moi. » Te prévient-il malgré tout. De nouveau froid, comme un papa fier, mais fâché malgré tout qu'on ait défié son autorité. Tu dois t'y soumettre, encore un moment du moins. Tu dois le laisser croire qu'il contrôle tout, qu'il fait ce que tu veux. Après tout, tu n'es que la belle et docile fiancée, pas vrai ? Tu souris dans toute ta naïveté et ta fragilité. Tu souris, comme si c'était la seule chose que tu savais faire, la seule émotions que tu pouvais avoir.

« Je ne serais jamais plus forte que vous, Lord Flint. » Avoues-tu en le laissant tout en haut de la pyramide, pour sa propre et simple satisfaction. Pour flatter son ego, aussi fragile que le coeur d'une femme. Seulement, tu n'es pas une femme, mais bien vélane qu'il est difficile d'aimer et encore pire pour ce qui est d'obtenir son amour. Il ne peut pas de briser ainsi, tu en es convaincue. Vous êtes pourtant dans un combat silencieux alors que ton regard séduit le sien, que ton dos retrouve le mur tout près de vous, l'invitant à s'y presser contre toi. Tu mordilles doucement ta lèvre inférieure, la relâchant, la laissant pendue et invitante. Tu expérimentes déjà les meilleurs façons de le manipuler. Tu es bien décidée à être la femme soumise la plus rusée qui ait vécut.
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« Je ne serais jamais plus forte que vous, Lord Flint. » Elle me dit ce que je veux entendre. Princesse sadique. Manipulatrice. Ça ira pour le moment. Je me force de l’accepter. Il ne s’agit que d’une seule fois. Où je me suis finalement amusé. Même s’il est difficile pour moi d’admettre d’avoir perdu le contrôle. Face à quelqu’un d’autre que mon père. Personne d’autre n’a le droit de le faire. De me forcer à obéir. D’obtenir sans mon approbation. Il a imposé son autorité paternelle. Que je reconnais totalement. Et si un jour, j’ai des enfants. Je m’attends à ce qu’ils fassent la même chose. Parce que les Flint sont comme ça. Depuis des générations. Et ils le resteront.

Le corps de la poupée blonde se presse contre le mur. Mes mains se posent machinalement de part et d’autre de son visage. La faisant prisonnière. Ma prisonnière. Ma bulle éclate. Délivrant mes pensées encore récemment enchaînées. Ces fiançailles n’engagent qu’une seule chose. De réellement important. Quelle soit mienne. Uniquement. Strictement mienne. Elle deviendra mon exclusivité. Ma possession. Ma propriété. Que je ne saurai partager. « Avec combien d’autres prétendants fais-tu connaissance ? » Et qui ? Avec quels autres sangs-purs suis-je en concurrence ? Je n’aime pas perdre. Ce n’est plus seulement des fiançailles. C’est une compétition. Que je dois absolument gagner. Si je veux la gagner. J’ai encore des doutes là-dessus. Ne supportant toujours pas l’idée d’être coincé. Avec n’importe quelle femme. Un peu captif. Un peu geôlier. Je ne suis pas sûr de savoir un jour m’y habituer. « Combien ? » Je m’emporte. Sans qu’on m’y est invité. La colère charge droit. Sur ce palpitant infirme. Camé. En manque. Il en demande plus. Encore plus de violence. Une tempête intérieure gronde. Ses opales célestes ne m’apaisent pas. Elles ne l’ont jamais fait. Elles ne le feront sans doute jamais. Tant mieux. Je ne veux pas me laisser attendrir. Me rendre faible. Cette idée m’écœure. Est-ce qu’on est sûr de vouloir se fiancer ? Se laisser capturer par ce mariage. Se condamner. « Il faut que tu comprennes, si on va plus loin, je ne te partagerai pas. Tu deviendras une Flint. Avec leur idéologie et façon de vivre. Et tu n’auras pas le choix. Tu devras te plier à mes volontés. Que ça te plaise ou non. Que ça plaise à ta famille ou non. » Je lui ôterai sa liberté. De n’importe quelle manière. Je n’envisage pas la situation autrement. Mon père me laissera faire. L’important pour lui c’est de laver ma réputation. Celle qui souffle et murmure la traîtrise de la part d’une famille de sang-pur. Comme si un jour, je pouvais concevoir apporter une quelconque aide à un sang-de-bourbe ou un insurgé. Alors que je ne les considère même pas comme des humains. Cette idée ne fait qu’accentuer ma colère.

Je ne m’écarte pas. Je laisse cette proximité entre nous. Que je ne déteste pas. Sans l’apprécier. Je m’y adapte facilement. Toujours emprisonnée par mes bras, je la scrute. A l’affut d’une réaction. Je ne m’attends pas à la voir effrayée. Rageuse peut-être. Soumise aussi. Mais certainement pas apeurée. Je ne la connais pas vraiment. Mais suffisamment, pour affirmer qu’elle n’est pas de ce genre là. Comme mon ex-fiancée. Craintive. Dotée d’une risible lâcheté. « C’est ta seule chance de refuser tout ça. C’est moi qui prendrais la décision finale. » C’est la dernière fois que je lui demande son avis. Que je prends en compte ses sentiments. Si elle rejette ma proposition, alors on s’arrêtera là. Elle restera cette inconnue. Fragile et robuste à la fois. Sadique et candide. Cette poupée blonde presque imposée par nos familles. On dira qu’on ne s’est pas plu. Qu’on n’a pas su s’apprivoiser. Demie-vérité. Et on ne se reverra sans doute plus jamais.
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