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sujet; it's all fire and brimstone baby, i got my brand new pistol baby - marcatrix

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Facile. Quotidien. Habituel. Les hommes t'ennuient sans trop le faire exprès. Ils sont tous les mêmes, tous faibles, encore plus vulnérable lorsqu'ils luttent. Tu ne sais pas comment leur plaire entièrement pourtant, tu te retiens, évitant que les choses ne dérape, même si tu l'invites silencieusement à se presser à toi, contre ce mur. Tu ne détestes pas ses contacts puant la sensualité, mais tu ne fera certainement pas le premier geste déplacé qui ferait tout basculé. Pas avant le mariage, c'était ta seule excuse. Elle te sembles pourtant peu convaincante face au colosse qui fait de ton visage son prisonnier. Tes grands yeux percent les siens, accroc sans le savoir à ce regard dangereux qui te promets de t'exploser dès le premier faux mouvement. Vivre dans le danger, pour se sentir réellement vivre, rien de moins. Marcus te semble si fort, si cruel, si solide qu'il arrive presque à être différent des autres. « Avec combien d’autres prétendants fais-tu connaissance ? » Demandait-il, quelque chose de dingues dans ses yeux tandis que tu te déchires, entre l'envie de le provoquer ou d'être bien sage. Tu restes silencieuse dans ta décision, ce sourire en coin toujours accroché à tes lèvres, pendues quelque part près des siennes. Tu te retiens pourtant, voulait faire de vous une équipe, une équipe gagnante, loyale et imbattable. « Combien ? » S'énerve-t-il doucement, ton ventre se serrant sur cette colère qui t'excites et t'invites autant qu'elle te rebutes et te donnes l'envie d'aller te mettre à l'abris. Tes yeux fixent les siens, fascinés, sans chercher à les charmer ni même à les calmer. C'est toi qui est sévèrement ensorcelée par cette rage qui gronde en lui, qui te rend aussi louve que chatte. « Il faut que tu comprennes, si on va plus loin, je ne te partagerai pas. Tu deviendras une Flint. Avec leur idéologie et façon de vivre. Et tu n’auras pas le choix. Tu devras te plier à mes volontés. Que ça te plaise ou non. Que ça plaise à ta famille ou non. »  T'avertit-il, se montrait très peu humain sur ce point. Ne serais-tu donc autre chose que son petit pantin jusqu'à ce que tu te retrouves désarticulée sur le sol ? Était-ce ainsi qu'il en était venu a bout de son ancienne fiancée, par ce pacte du diable scellé dans un baiser contre un mur. Tu n'étais pourtant pas si idiote, tu ne signais pas un contrat sans le lire.

Tu ne réponds toujours pas, le fixant, réfléchissant très sérieusement à tout cela. Sa proximité toujours à animer ton étrange fascination pour cet être à peine un peu humain. Pourtant, ce n'était pas lui qui avait commencé à torturé cette pauvre vivre qui gisait encore inconsciente dans la pièce d'à côté. « C’est ta seule chance de refuser tout ça. C’est moi qui prendrais la décision finale. » Ajoute-t-il finalement. C'est à toi maintenant d'accepter ou de refuser. Pourtant, es-tu véritablement en position de refuser ? Adossée au mur, soumise, un non te coûteras très certainement ta peau douce et rayonnante. Tu dois faire mieux, te faire Shéhérazade lui promettant que chaque nuits serait la bonne, jusqu'à ce qu'il meurt sous son envie, qu'il meurt simplement. Ou alors devrais-tu te donner simplement à lui, tentant de gagner son respect par la suite ? Risqué, très risqué. Tes doigts se posent doucement, faiblement, presque tendrement sur le ventre du jeune homme. Ils s'invitent furtivement, lui demandant la permission du regard, encore et toujours. Faussement soumise pour mieux lui plaire et l'attraper. Il ne te connaissait que de réputation, il ne pouvait prévoir tes sombres plans d'égalité, d'équipe sadique et imbattable.

« Qu'est-ce que tu attend de moi exactement ? » Lui demandes-tu de ta petite voix tendre, sans pour autant être faible. Tu veux simplement savoir les termes de l'entente. Tu ne sera pas sa rebut, ni son ancienne fiancée, tu es mieux, plus précieuse et plus terrible. Ce qu'il demandera de toi, tu le demanderas en retour. Si c'est la fidélité, soit. S'il se donne le droit de goûter à d'autres jeunes femmes, toi aussi alors. Femme terrible que tu sera, lorsque ta pureté sera perdue. C'est encore ce qui t'empêches de dominer le monde, de tordre chaque mâles à tromper leurs femmes par ton charme irréel. Tu ne poses encore aucunes conditions, tu écoutes les siennes avant toute chose. Tes doigts remontent pourtant doucement, lui demandant cette permission muette, toujours, pour ne pas briser ce coeur d'homme qui bat au travers de son orgueil gorgé de son sang si pur, si souhaitable pour beaucoup. 
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Ses doigts se baladent. Dangereusement. Toutefois, je la laisse faire. N’ayant rien contre ce contact de plus. Persuadé que cette proximité ne peut tourner qu’à mon avantage. Que ce geste est une preuve d’attention et de désir. « Qu'est-ce que tu attend de moi exactement ? » Elle n’accepte pas. Elle ne refuse pas. Elle questionne. Elle s’interroge sur ce qui va se passer pour elle. Une fois l’offre acceptée. Une fois prisonnière. Je ne peux pas en vouloir à une preuve intelligence. Elle me montre qu’elle n’est pas naïve. Ni stupide. Elle possède un peu de discernement. Sa question ne m’irrite pas. Elle n’enfle pas ma colère. Son interrogation est la bienvenue. Tant mieux. Elle ne pourra pas dire que je ne l’ai pas prévenu sur ce qui l’attendait. Mais qu’imagine-t-elle ? Je ne la mettrai pas au même niveau que Taegan. Une épouse a quand même plus de valeur qu’une rebut. Mon père n’a jamais rabaissé ma mère. Parfaite épouse docile. Qui ne sert pas à grand-chose. Si ce n’est à faire joli aux bras de mon père. De compléter les sangs-purs Flint.

Ce que je veux ? Je veux beaucoup de choses. Je désire le pouvoir. Absolu. Le contrôle intégral. Tel un gamin capricieux. Têtu et insolent. Tel un Flint ambitieux et avide de domination. Ce que j’attends d’elle ? C’est assez simple. « De l’obéissance. Que tu n’essayes pas d’imposer ton contrôle sur moi. Jamais. De faire et respecter tout ce que je te dis. D’être une Flint. Purement et simplement.» Qu’elle me soit soumise. Ma captive. Parfaite et docile. Rien de plus qu’être ce que je souhaite. J’ai besoin de quelqu’un sans prise de tête. Pas aussi compliquée que la rebut évanouie à côté. Pas aussi troublante. Quelqu’un qui me soit naturellement conquise. Une épouse parfaitement obéissante. Je ne veux pas m’inquiéter de ses gestes. Craindre ses paroles. En public. Qu’elle ne me fasse pas honte. Qu’elle ne me mette pas dans l’embarras. Qu’elle remplisse le rôle que prévoie mon père. Celui de laver ma réputation. Ce n’est pas une requête complexe. Je n’ai pas l’impression d’en demander beaucoup. D’en vouloir trop. Ce que je souhaite est raisonnable. Rien d’humiliant. Rien de dégradant.

Mes mains capturent ses joues satinées. Tandis que mes opales s’emparent des siennes. Sa part de vélane m’envoute. Plus que je le voudrai. Cette tricherie, je m’y habituerai. Ce sera ma seule contribution à notre relation. Grand palier franchi. Pour un arrogant et égoïste comme moi. Cet arrangement me demande beaucoup. Certainement plus que ce que je lui ordonne. « Je veux que tu sois exclusivement mienne. » Nos souffles se confondent toujours. Mes phalanges glissent jusqu’à sa nuque fragile. La distance n’existe plus entre nos deux corps. « Je veux pouvoir te faire confiance. » Si c’est possible. Eventualité encore nouvelle et dangereuse. Mon ex-fiancée n’a jamais réussit un tel exploit. Sang-mêlée beaucoup trop stupide et étourdie. Apeurée et lâche. Comment aurais-je pu lui accorder ma confiance ? Risquer ma réputation, ma valeur, ma crédibilité et ma notoriété à chacune de ses respirations. Je l’ai mis au pas. De manière brutale. Car il n’y a que ça qui marche sur elle. Mais je n’étais pas à 100% sûr de sa loyauté. Tellement son idiotie était considérable. Et puis elle était lassante. Inutile. Elle ne me distrayait plus. « Tu peux refuser. C’est la dernière fois que tu le peux. » Beatrix devrait se sentir chanceuse. Je ne permets à personne de choisir. De se défiler face à moi.  Mes lèvres frôlent les siennes. Un instant. Et s’éloignent. Je libère la poupée blonde. Je m’écarte de sa silhouette de princesse. Lui montrant que la fuite est encore possible. « C’est oui ou c’est non ? »
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Tu gagnes du terrain parce qu'il ne connaît pas ton armée, ton nom, tes tactiques. Tu ne connais rien des guerres qu'il a menés avant non plus. Tes valeureux soldats remontant vers son ventre, tranquillement, s'insurgeant sur sa chemise avec une innocence qui n'est pourtant pas feinte. Tu attends avec patience et candeur la sentence de ton bourreau. Tu le regardes tranquillement aiguisé sa lame pour trancher ta tête. « De l’obéissance. Que tu n’essayes pas d’imposer ton contrôle sur moi. Jamais. De faire et respecter tout ce que je te dis. D’être une Flint. Purement et simplement. » Elle tombe, comme la lame sur ta tête qui roule sur le sol alors que ton âme te quittes. Soumise. Tu ne sais pas si tu y arriveras, pas en permanence du moins. Même si tu tiens particulièrement à ce que les gens sachent que tu n'es pas une créature, ta moitié vélane gagne pourtant parfois sur la sorcière. Est-ce possible de soumettre une vélane comme on tente de soumettre un dragon ? Avec un être raisonnable, être obéissante, ce n'est pas grand chose. Pourtant avec Flint, tu as peur que cela n'implique bien plus que prévu. Tu as peur qu'il te fasses ramper sur le sol, qu'il t'humilies, te pousses au pire sans que tu ne puisses rien faire contre lui.

Tu réfléchis encore, ses mains attrapant ton joli visage, l'approchant irrévocablement du sien. Tu n'as même pas peur de lui, tu es surtout songeuse, tentant de prévenir cet avenir que personne ne connaît trop. « Je veux que tu sois exclusivement mienne. » Fait-il claquer contre nos bouches. Ses mots entrent en toi, résonne à l'intérieur de toi comme la plus grosse menace pesant sur toi. Exclusivement sienne, sinon quoi ? Tes pensées coulent sur Jaz, convaincue que tu ne pourras jamais arrêter, que tu ne voudras pas arrêter. Est-ce que ça te coûtera la vie ? Ses doigts retrouve ma nuque si faible qu'il pourrait la briser, simplement pour le plaisir. Son corps encastré dans le tiens, tu ne peux plus t'enfuir. « Je veux pouvoir te faire confiance. » Ajoute-t-il, mais toi, pourras-tu jamais lui faire confiance. Il y a déjà assez de gens qui veulent te faire périr sans que ton fiancé ne s'y mette également. Tu crains la mauvaise décision, celle qui marquera ta chute infernale. Tu ne veux pas être de ses femmes effacées, trompées et bafouées. Tu veux être cette femme forte qui trône à son bras, qui le rend fier, qui le défend autant qu'il peut la défendre. Une équipe indétrônable. Tu restes encore taciturne. « Tu peux refuser. C’est la dernière fois que tu le peux. » Répète-t-il. Tu peux refuser. Tu peux refuser alors que ton corps et coincé contre le sien. Tu peux refuser alors que ses mains n'ont qu'un mouvement à faire pour t'étrangler. Tu peux refuser alors qu'il n'as que quelques dentelles à déchirer pour te voler ta pureté et te digérée, baisers par baisers. Tu peux te refuser à lui comme refuser de vivre. De refuser ses lèvres frôlant les tiennes dans ce qu'il y a de moins chaste. Il te libères pourtant, te laissant haletante face à ce choix. Oui, tu peux réellement partir, maintenant. Maintenant ou jamais. « C’est oui ou c’est non ? » L'ultimatum vient d'être posé. Il ne reste plus que les claquements avant l'explosion de la bombe. Est-ce que tu veux être sienne, est-ce que tu veux lui donner l'exclusivité, tous les droits sur toi. Qu'un homme t'expose comme une bête de cirque, ça te dégoutte quelque part. Ton coeur bat frénétiquement alors que tu es sur le point d'accepter, mais pas sans quelques promesses. La violence battait dans ton ventre, tu ne savais pas si tes conditions que tu quémandais comme une mendiante allait le frustrer comme lorsqu'il voulait savoir combien de prétendant tu voyais. Tes yeux aussi charmeur que tu les pouvaient se posaient sur lui sans que tu ne bouges.

« Seras-tu miens comme je serai tienne ? » Le questionnes-tu de ton souffle court et inquiet. Tu veux qu'il te promettes sa fidélité comme tu lui promets la tienne. Parce que même si son sadisme te plaît, tu ne veux pas qu'il s'abatte sur ta personne pour un rien, par lassitude. Tu vois déjà ta soeur venir grimper dans le lit de ton fiancé, lui faire des bâtards de sang pur simplement pour t'énerver et te blesser. Tu fais un pas vers lui, ne sachant pas toi-même si tu retrouvais sa proximité pour l'amadouer ou parce qu'elle avait quelque chose de rassurant. Tes doigts se glissent lentement vers le siens, caressant le bout de ses phalanges avant de doucement enlacer vos mains, étreindre vos regards dans une intimité nouvelle qui est bien vôtre. « J'ai beaucoup d'ennemis, Marcus. J'ai besoin de savoir que mon mari n'en sera pas un. Qu'on luttera ensemble pour mettre les autres à terre. Qu'on s'amusera ensemble, pas l'un contre l'autre. Je peux t'amener au sommet, Marcus, mais je ne serais pas ton ombre. Je brillerai à tes côtés. Si on fait équipe, je ne te laisserai jamais tomber, je peux te le jurer sur ma vie. Si tu me fais passer avant tout le monde, tu seras aussi le centre de ma vie. » Tu lui souris, incertaine pourtant de si ce semblant d'égalité est concevable pour lui. Pourtant, il faut qu'il soit conscient que tu as beaucoup de prétendants et malgré son sadisme te séduisant, tu n'en feras pas masochistement les frais uniquement pour ses beaux yeux. S'il faut que tu trouves un autre fiancé parce que Marcus ne veut que te posséder et te contrôler, tu le feras, tu le feras à regret qu'il ait ce putain d'ego de dingue. Tu es encore pendue à lui, espérant qu'il veuille ou qu'il essaie du moins.
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« Seras-tu miens comme je serai tienne ? » Je reste muet. Ne connaissant pas la réponse. J’ignore complètement si je peux lui rester fidèle. Peut-être si elle me contente. Qu’elle reste à sa place. Peut-être si je ne rencontre personne d’autre. Peut-être que je peux essayer. D’être loyal. Envers quelqu’un qui n’est pas né Flint. Je ne l’étais pas vraiment avec mon ex-fiancée. Mais c’est différent. Elle ne méritait pas mon respect. Alors encore moins ma fidélité. Et puis, elle n’est pas Beatrix. Poupée sadique. Imposée. Mais estimable. Malgré le statut de son sang. Elles s’opposent. Radicalement. Une est digne. Vénérable. Séduisante. Tandis que l’autre est lâche. Stupide. Et méprisable.

Ses mains trouvent les miennes. Ses doigts entrelacent  les miens. J’ignore si c’est son charme de vélane. Ou mon bon vouloir. Mais je la laisse faire. Presque  quémandeur. De plus de contacts. Je presse notre étreinte. Comme pour signifier mon accord. « J'ai beaucoup d'ennemis, Marcus. J'ai besoin de savoir que mon mari n'en sera pas un. Qu'on luttera ensemble pour mettre les autres à terre. Qu'on s'amusera ensemble, pas l'un contre l'autre. Je peux t'amener au sommet, Marcus, mais je ne serais pas ton ombre. Je brillerai à tes côtés. Si on fait équipe, je ne te laisserai jamais tomber, je peux te le jurer sur ma vie. » Je ne vois rien à redire à ça. C’est ce que je veux aussi. En un sens. Tant que je garde le contrôle. J’insiste. C’est ce que je suis. Sadique et dominateur. Je le resterai. Même si elle parvient un jour à m’adoucir. J’en doute. Même si j’ai l’impression de progresser. A ses côtés. Après un moment cruel partagé. Je lui accorde une décision. Lui permet de prendre des initiatives. C’est plus que n’importe qui. « Si tu me fais passer avant tout le monde, tu seras aussi le centre de ma vie. » Non. Je ne peux pas faire ça. Elle n’a toujours pas compris. Quel gamin égoïste je suis. Impétueux et capricieux. Imbus de soi. Je peux la passer avant beaucoup de monde. Quasiment toute la communauté entière. Mais pas avant les nés Flint. Ni même moi. Une épouse ça se remplace.  Pas des générations entières de sangs-purs. Qui se sont battus pour leur nom. « Bea, je ne t’ai jamais demandé de devenir une rebut ou mon souffre-douleur. Ce qui s’est passé avec cette sang-de-bourbe, ça ne t’arrivera pas. Tu deviendras une Flint. Evidemment que tu auras mon respect. Comme n’importe quel membre de la famille. » Je suis sadique. C’est vrai. Mais moins que violent et coléreux. Moins qu’impulsif. Je ne prétends pas être le plus intelligent. J’ai cependant assez de discernement. Pour savoir ce que je fais. Je ne chercherai pas à l’humilier. Ni à la rabaisser. Que ce soit en public ou en privé. Si elle fait ce que je dis. Seulement à cette condition. Si elle devient la prisonnière docile que je souhaite. Que je désire. Je ne vois aucune raison de lui faire subir le même sort que mon ex-fiancée. Ou que Taegan. En acceptant ses fiançailles, son statut changera. Et une Flint se fait respecter par les autres familles. Se vante. Brille socialement. Défend son patronyme. Ma mère peut jouer l’inutile. Peut paraître potiche aux bras de mon père. Mais elle honore son nom. Avec habilité. Dès qu’il le faut. Comme les autres femmes de cette famille. Et ce profil correspond à cette princesse blonde. C’est sûrement pour cette raison que mon père m’y pousse. Dans cet engagement. Car elle est capable de le respecter. Je comprends enfin. Pourquoi m’imposer une demi-vélane. Une hybride. La plus noble qui soit.

Mes mains entraînent les siennes. Les posent sur ma taille. Pour se libérer. Et encadrer une fois de plus son visage de poupée. « Je ne te traiterai pas comme ça. Si tu arrêtes de me défier. » C’est tout ce que je demande. Une simple requête. Je la maintiens. Et l’imposerais. Jusqu’au bout. Mes phalanges glissent dans sa chevelure dorée. Sur sa nuque si fragile. Et descendent le long de son dos. Lentement. Presque avec tendresse. « Mais je ne peux pas te promettre ma fidélité sans savoir si je suis capable de l’être. ». Mes doigts, collés contre ses reins. La ramènent à moi. Effaçant de nouveau toute distance entre nous. Redevenant un instant son geôlier. « J’imagine que je peux toujours rendre ça possible. Si je suis certain que de ton côté, il n’y a personne d’autre. » Qu’elle me le promette. Qu’elle tienne parole. Sinon ces fiançailles ne s’engageront sur rien de bon. Sur rien de sain.
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Ses rumeurs qui galopaient tel de chevaux sauvage dans  une forêt enflammée, te touchaient sans que tu ne le veuilles. Tu n'étais pas spécialement effrayée, mais tu préférais simplement te protéger de toutes éventualité. Surtout que tu doutais de ta propre fidélité envers lui. Tu souhaitais simplement connaître toutes les clauses, même celles écrites en petits caractères. Tes mains dans les siennes, sans que ce soit pour le charmer ni le faire plier, t’annoncent pourtant vendue. Quelque part ça fera sans doutes mal à Jaz, mais c'est bien tout ce qu'elle mérites pour la façon dont elle te traites. Tu espères qu'elle pleura, que son coeur aura aussi mal que le tiens peut parfois hurler. « Bea, je ne t’ai jamais demandé de devenir une rebut ou mon souffre-douleur. Ce qui s’est passé avec cette sang-de-bourbe, ça ne t’arrivera pas. Tu deviendras une Flint. Evidemment que tu auras mon respect. Comme n’importe quel membre de la famille. » Promet-il en invitant ton sourire à renaître sur ton visage. Il te donneras donc du respect en échange de la possession de ton être. Tout entier. Pour qu'il te bouffe vivante. Comme un cannibale qui a sauté son dernier repas. Il tire tes mains des siennes pour le poser sur ta taille, s'appropriant de nouveau ton visage, ton doux regard se posant dans le sien. Même si tu savais préférer les filles, il y avait quelque chose de plaisant pour toi entre les bras de Marcus. Quelque chose que tu n'arrivais ni a saisir ni à décrire. Quelque chose d'aussi bon que besoin. Une petite mort lente, une folie qui prenait toute la place qu'elle voulait, qui étranglais avec délice. « Je ne te traiterai pas comme ça. Si tu arrêtes de me défier. » Promesse. Avertissement. Requête. Si tu le défiais, une fois seulement, serais-tu sa pauvre petite chose ? Le truc à prendre en considération pourtant c'était bien que tu n'étais pas une femme comme les autres. Tu doutais même qu'avec toute la force que tu possédais, tu contrôlerais tes envies de charmer, ou ton charme au naturel, sans que tu ne le forces. Ne pas le défier. Ne pas le tromper. Ne pas le contredire. Il en demandait beaucoup à une jeune femme toute aussi enflammée que peu contrôlable. Ses doigts plongent dans tes cheveux comme si tu étais déjà toute à lui, coulant à l'arrière de ton cou, dans ton dos qui frissonnait sans que tu ne puisses en amoindrir les coups te rendant fébrile sous ses doigts. C'est sans doutes sa douceur qui te fais le plus peur. Est-ce ainsi qu'il arrivera à te tenir captive, avec cette tendresse que trop peu t'avais montrés. Tu ne le laissera pas t'enchaîner, même avec du velours. « Mais je ne peux pas te promettre ma fidélité sans savoir si je suis capable de l’être. » Et pourquoi serait-ce différent pour toi. Tu ne sais pas non plus si tu peux lui être fidèle. Tu ne sais pas s'il finira par faire éclabousser ton coeur de rouge, si tu lui en voudra à mourir pour cela. Il resserre votre étreinte, te laissais cruellement hoquetante sous vos corps ainsi unis, imprégnés l'un de l'autre. Ça aussi, ça te fait peur. Plus encore que les coups qu'il pourrait te donner, ceux avec ses reins risque de t'achever, de te faire pleurer. « J’imagine que je peux toujours rendre ça possible. Si je suis certain que de ton côté, il n’y a personne d’autre. » Tu avales difficilement ta salive. Elle s'est épaissi et tu ne sais pas si c'est la faute de son corps brûlant le tiens ou de cette promesse d'exclusivité qu'il tient tant à te voir lui faire. Tu lui souris doucement malgré la frayeur qui menace ton ventre de se briser sous le sien.

« Si tu je suis la seule femme dans ta vie, tu sera le seul homme dans la mienne, je te le promets. » Le souffles-tu suavement tandis que tes doigts s'agrippent doucement au tissus de sa chemise. Tu cherches son sourire de vainqueur. N'est-il pas content ? Il en demandes plus ? Encore et toujours. Gamin jamais satisfait. S'il te demande autre chose pourtant, il devra en donner en retour. Tu fixes donc celui qui sera ton seul amant, ça c'est si ton frère ne le tue pas. Quand il l'apprendra, il voudra sans doutes lui faire la peau, convaincre votre père de sa mauvais idée. Pourtant plus le temps coule et plus les jours tombent avant l'annonce de vos fiançailles, du mariage, de votre emménagement ensemble, puis des mômes. Ça t'occuperas, te nuira surtout. Ça c'est si un seul de des enfants survis près de la démoniaque Sue qui changera certainement le lait de tes poupons en poison leur arrachant leurs jeunes vies.
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« Si je suis la seule femme dans ta vie, tu sera le seul homme dans la mienne, je te le promets. » Non. C’est l’inverse. Si c’est elle me reste loyale, je le resterai aussi. Pas le contraire. Elle essaye de se mettre sur un pied d’égalité. Presque de renverser mon autorité. Ma fidélité est liée à son obéissance. Je n’ai pas l’habitude de faire des compromis. De m’accommoder aux requêtes des autres. Je n’aime pas céder. Me rendre vulnérable. Cette idée me révulse. Tel un gosse voulant jouer au plus fort. A l’invincible. S’imaginant le monde à ses pieds. Applaudissant la possession d’un nouveau jouet. Je devrai peut-être refuser. C’est plus sage. Plus raisonnable. Même si mon père y tient. Je trouverai une excuse. Un mensonge. Une vérité. Une justification acceptable. Elle n’était pas prête à devenir une Flint. Il le comprendra. Dès que j’amènerai l’honneur de notre famille. Dès que je lui avouerai. Ne pas vouloir être celui qui rompra la lignée des sangs-purs. Trop honteux et orgueilleux pour le souhaiter. Il pourra le concevoir. Presque facilement. Je le sais. Il m’a façonné à son image. Je garde cette porte de sortie entrouverte. Paré à la franchir. Dès qu’il le faudra.

Sa crinière dorée. Ses opales célestes. La soie de sa peau. Les traits fins de son visage. De princesse. De poupée de porcelaine. Tout est fait pour y succomber. Si seulement, elle consentait à obtempérer. A devenir mienne. Sans question. Sans contrepartie. Sans me demander de devenir faible. De devenir son égal. Juste accepter. Rien de plus. Elle continue à jouer. A vouloir être la plus forte de nous deux. Elle pense encore pourvoir me manipuler. Me contrôler. Elle évite d’accéder à mes demandes. Feignant une intelligence. Qui ne m’impressionne plus. Le temps des suppliques est terminé. Elle a dépassé mes limites. De compréhension. De tolérance. De bienveillance.

Ses doigts s’agrippent à ma chemise. Réveillant colère et ferveur. Emportement et caprice. Et je ne tiens plus. Elle me rend incapable de me retenir plus longtemps. Mon corps pousse le sien contre le mur. Dans un élan brusque. Sous une ivresse fervente. Mes mains derrière sa nuque. Mon torse contre son buste. Mes lèvres pressées aux siennes. Jouent. Avec ardeur. S’aventurent dans un baiser. Avide. Epris. Enflammé et désireux. Mes phalanges tombent. Le long de son corps parfait. Finissent leur course sur ses cuisses. Qu’elles attrapent après une caresse incendiée. Et les soulèvent. Avec facilité. Pour les faire encadrer mes hanches. La rendant prisonnière. Captive. Esclave de mes gestes. J’emprisonne sa silhouette. Mince et fébrile. Capture son corps brûlant. Mon emprise se renforce. Fond dans une rage. Presque destructrice. Rendant ma poigne plus ferme. Plus sévère. Et mon palpitant. Qui frappe. Frappe. Ses battements suivent la cadence de ma fougue. Cette dernière se confondant avec ma fureur. Ma colère devient excitation. Ma passion devient déchainement. Flamboyant. Hargneux. Ma frénésie me murmure fiévreusement. Que la jeune femme ne sera pas la plus forte. Qu’il n’y a plus de limite. L’impatience me brûle les muscles. Elle guide mes gestes. Tandis que ma raison me prie. De profiter de la situation. Mon corps s’apparentant à une cage. Beatrix est à ma merci. Complète. Mes lèvres se décollent. Prêtes à former une nouvelle offre. Un chantage. Mon front se pose sur le sien. Ne désirant pas couper notre proximité. Laissant nos souffles s’entrechoquer. « J’arrête si tu acceptes nos fiançailles. »

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Grand, puissant, ténébreux et séduisant étranger portant la nom de la mort. Marcus, ta petite et ta grande mort, que tu le veuilles ou non. Tu joues comme une enfant qui aurait mieux fait de se sauver et de rentrer chez-elle dès que possible. Tu joues naïvement à ce jeu dont il connait mieux les tactiques que toi. L'honneur et la bienséance ? Ailleurs. Il n'y en a pas dans la maison de Marcus. Il n'y en a pas dans cette demeure aux portes aussi bien verrouiller que les fenêtres. Tu es à sa merci, tu l'es depuis le tout début. Tu ne peux rien faire contre lui, absolument rien. Tu tentes bien de lui refuser, de te battre, d'obstiné, en oubliant presque le fait que tu ne soit qu'une gamine frêle malgré tout goût prononcé pour la sadisme. Il te veut de toutes les manières possibles. Il te veut sage, obéissante, sienne, soumise, fidèle et catin. Il te veut même contre un mur avant que tu ne comprenne ce qui se passait, ce qui lui prenait. Ta vertu se retrouve devant le bûcher bien avant ton mariage, toi qui croyait t'en sortir.

Tu cherches ta faute, ce qui a provoqué cette colère sourde qui brille dans son regard nocturne. Ta palabre ou tes doigts presque invitant au viol ? Il te pousses contre ce mur que tu viens tout juste de quitter. Brusquement, coinçant ton corps contre le sien. Il se fait bourreau alors que tu lui offre ce hoquet de surprise qui s'étouffe dans ta gorge, tu lui offres en cadeau, en jouissance sourde. Tu te hargnes à penser encore que peut-être tout cela n'est que chaste désir ne pouvait être exprimé autrement. Dans ton regard, la peur prend malgré tout sa place, la peur de perdre la seule chose qui t'es encore précieuse. La retenue se mélangeant à l'envie, à la détresse. Ses mains sur ton cou qu'il n'as pas encore brisé, mais ça ne tardera pas, tu le sais. Sa poitrine écrase la tienne à t'en couper le souffle et la raison quelque part. Tu n'as aucunement le contrôle, mais quelque part tu touches au summum de la séduction. Quelque part tu vas déjà plus loin avec lui qu'avec tous les autres. Il t'embrasses, ayant raison de ce qu'il pouvait bien rester de rouge sur tes lèvres. Il t'arraches ses baisers comme le ferait un cannibale, effrayant, morbidement attirant. Tu ne sais même plus comment respirer correctement, il t'as fait oublié. Il a faim et tu es malheureusement trop appétissante pour ton propre bien. Tu le suis dans sa folie, croyant encore naïvement que tu peux demander au loup de ne pas dévorer la petite fille avant la tombée de la nuit. Il brûle pourtant la forêt toute entière, semant chaos et confusion en toi. Il fait rouiller le bois de ta retenue qui se retrouve bientôt léchée par les flammes de son enfer. Ses mains sur toi, sur ton corps encore inexploré. Ses mains qui foutent le feu à tes cuisses frissonnantes sous ta robe qui ne semble pas être un obstacle pour lui. Ses mains, fortes, puissantes et meurtrières attrapent tes cuisses, le relevant, s'y ouvrant un passage que tu ne peux fermer, ne faisant que le faire se serrer autour des hanche du jeune homme. La chasteté de tout cela se noie dans la luxure. Tu tentes de te défaire, ne serrais-ce qu'un peu, mais sa poigne se resserre. Tes yeux pris de panique cherchent les siens, y cherchent l'humanité en n'y trouvant que fureur. Qu'est-ce que tu as fait, vilaine petite fille ? Il te libères de sa bouche ne faisant que te promettre de t'avaler plus tard. Son front contre le tiens, ses lèvres prêtes à t'arracher de nouveau ton souffle. Tes yeux suppliant dans les siens, tes mains qui avaient remonté contre sa poitrine au travers de toute cette lutte. Tu ne sais plus ce qu'il attend de toi, ni comment lui dire non.« J’arrête si tu acceptes nos fiançailles. » Menace. Promesse. Chant sadique. Tu lui offres ton regard d'enfant qui ne comprend pas bien la consigne, qui n'as rien pigé au jeux que vous jouez. Tu ne sais pas qu'à la fin, celui qui gagne dévore l'autre. Comment pourrais-tu le savoir, tu n'avais même pas envisagé la possibilité qu'il aille contre ton gré. Tu ne t'es pas encore plainte, ne jugeant pourtant que rien de déplacé n'avait encore été perpétré.

« Tu arrêteras quoi ? » Demandes-tu en enfant naïve. Comme si tes jambes enroulées contre ton gré autour de son bassin n'était pas une preuve assez évidente de ses intentions. Il n'était pas encore allé trop loin, tu ne t'étais pas mise à gémir comme cette idiote de Jaz lorsque tes lèvres avaient bien pu glisser de son cou à sa poitrine jusqu'à son ventre alors qu'elle te suppliait d'arrêter. Ton regard est simplement incompréhensif et naïf, air que tu te donnes, que tu veux te donner. Lorsque ton frère voudrait aller trop loin, ça suffit. Il revoit la petite fille en toi et se dit qu'il ne peux pas violer une enfant. Pourtant tu doutes que Marcus possède la moindre pitié. Tu ne comprend pourtant pas son empressement. Qu'est-ce que ça fait que tu acceptes les fiançailles ce soir ou encore demain ? Alors la question, peut-être embarrassante passes tes lèvres, évitant de répondre a sa question en lui en posant deux. « Pourquoi tu y tiens tant ? Il y a d'autres filles au sang pur qui seraient certainement ravies de t'avoir comme fiancé. Pourquoi moi ? » Ta voix se brise doucement en éclats d'incompréhension. Tu craques sous la pression, sans pour autant pleurer. Tu deviens simplement fébrile, atteignable, destructible. Tu espères qu'il sache te répondre par des mots, qu'il évite de terrifier ta pudeur. Qu'il te laisses encore cette excuse pour ne baiser ta place jusqu'au sommet du monde. S'il ouvre ta boîte de Pandore, tu sais que ta rage ne pourra plus être contrôlée, tu ne pourras plus être réduite, tu aurais toutes les raisons du monde de ne pas lui être fidèle.
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« Tu arrêteras quoi ? » La ressemblance me frappe. Au plein cœur.  Ce masque de naïveté. De stupidité. Ses grands yeux naïfs. Qui feignent l’ignorance. Ce sont les mêmes que ceux de mon ex-fiancée. Ceux qui réveillent la tempête. A la seconde. Qui font vibrer la fureur dans mes veines. Je la lâche. Sans prévenir. Sans aucune douceur. Et me retourne. Hargneusement. M’éloigne de quelques pas de Beatrix. Pour m’ôter cette vision des yeux.  Cette illusion contrariante. Insupportable.  Elle n’avait pourtant rien en commun. Elle s’opposait. Pourquoi cherche-t-elle toujours à me contredire ? Le poing serré. Posé contre mes lèvres. Pour me retenir. Empêcher le coup de partir. Je ne peux pas me permettre. De gâcher les plans de mon père. A cause de mon comportement de gosse. Capricieux et irresponsable. Et cette violence. Qui ne me lâche jamais. Imprimé à vif sur mon palpitant camé. « Pourquoi tu y tiens tant ? Il y a d'autres filles au sang pur qui seraient certainement ravies de t'avoir comme fiancé. Pourquoi moi ? » Ma rage continue de me brouiller la vue. Tandis que ma raison essaye de s’imposer. Faiblement. Avec peine. Je tente de me ressaisir. De trouver une réponse. Qui conviendrait. Sans pour autant dire toute la vérité. Je ne compte pas me confier à une inconnue. Personne ne sait à quel point mon père se tient haut dans mon estime. On s’en doute. Mais on ne s’imagine pas l’ampleur. Ni la puissance du lien qui nous unit. Ce n’est sûrement pas cohérent avec l’image sadique que je renvoie. Il reste le seul à avoir une influence sur moi. Je ne permets à personne de décider pour moi. Normalement. Encore doux rêveur de pouvoir. Absolu. Si on ignore les moments passés avec Taegan ou Beatrix récemment. Ne comptant pas non plus Alecto. Mentor s’apparentant à une sœur aînée. Presque à une mère. Qui a vu en moi un fils prometteur. A travers mon sadisme et ma violence. Elle me conseillerait sûrement d’envoyer balader cette hybride. Sans grand intérêt.

Même si je peux trouver une excuse. Pour empêcher ce mariage. Ce serait contrarier mon père. Gamin impulsif mais obéissant. Fils à papa bien éduqué. Je ne contredis jamais mon paternel. Me soumet à chacune de ses requêtes. Approuve chacune de ses paroles. Ce serait la première fois que je n’obtiens pas ce qu’il souhaite. Et j’ai peur. De le décevoir. Cette pensée m’horrifie. Je n’ai pourtant rien à craindre. Il ne m’a jamais battu. Il ne sait jamais m’y en colère. Il n’a jamais projeté de me déshériter. Mais seulement parce que je ne lui en ai jamais donné l’occasion. Je fais toujours en sorte d’être le fils digne. Honorable. Méritant. Celui qu’il veut. Celui qui le rend fier. Qu’il ne rejette pas.

Je me retourne vers cette princesse. Troublante. Consternante. Qui comme tous les autres ne sait pas m’apaiser. Je n’ai qu’une raison pour vouloir absolument nos fiançailles. Une seule. Le reste me pousse à la rejeter. A l’ignorer. Pourtant, le pour et le contre ont autant d’importance. L’un que l’autre. Aucun ne se démarque. « Tu poses trop de questions. » Ce n’est pas une observation. C’est un reproche. Cinglant et méprisant. Mais ma colère est contrôlée. Pour le moment. Elle reste emprisonnée. Par les chaînes de mon palpitant consumé. Mes pupilles, imprégnée par la haine capturent les siennes. D’une incompréhension déconcertante. « Il ne s’agit pas de toi. Ou des autres femmes. Je n’aime juste pas être pris pour un con. J’ai besoin de savoir maintenant. Parce que je ne suis pas le genre de mec à poireauter ridiculement. Et attendre gentiment qu'on me dise ce que je dois faire. » Vérité. Incomplète. Mais je reste honnête. Alors qu’elle ne le mérite pas vraiment. Elle n’a pas arrêté de me chercher. Depuis qu’elle a franchit la porte d’entrée. Elle joue. S’amuse. A essayé de me manipuler. Elle peut s’estimer chanceuse. D’être encore indemne. De tenir encore sur ses jambes. Mon ex-fiancée n’aurait pas fait long feu. Avec un comportement pareil. Avec cet acharnement. Pour faire naître ma colère. Pour éveiller tout ce qu’il y a de mauvais en moi. « Tu devrai peut-être t’en aller. Rejoindre tes autres insignifiants prétendants. » Je lui offre une nouvelle fois une porte de sortie. Espérant secrètement qu’elle ne la prenne pas.
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Ses intentions sont évidentes, mais tu les ignores. Comme une petite fille à qui on promet que sous la fermeture éclair, il y a une autre sucette. D'un côté, tu ne sais réellement pas ce qui t'attend, ce qu'il peut te faire de mal, mais tu préfères ne pas le savoir maintenant. Pour la nuit de noces la torture, même si tu te doutes qu'il ira ailleurs se combler en attendant cette nuit. Surtout si votre mariage tarde. Tu t'attends même au jour où il te forcera, tu espères simplement ne pas avoir de mômes avant ta robe blanche. Tu espères ne pas en avoir avant ta soeur, une façon de plus pour te faire de mal que celle de mettre ta progéniture en danger. Si elle la laissait naître sans entraves, miracle encore plus grand. Pourtant loin de sa réalisation alors que Marcus te presses et que tu refuses de lui donner une réponse hâtive, des promesses que tu ne pourrais pas tenir. Ça le fâche alors qu'il te lâche brusquement. Tes jambes retombant sur le sol, entraînant ton corps avec. Tu te retiens au mur, tu te redresses fièrement, renvoyant ta crinière vers l'arrière, le souffle court. Et déjà sa présence t'ayant quittée te glace le sang. Tu ne comprend même pas pourquoi tu as désormais besoin de l'avoir près de toi. Tu as besoin qu'il te réchauffes doucement dans sa maison glacial, qu'il chasse ses frissons qui viennent couvrir tes bras. Pourtant tu doutes que ses bras protecteurs ne puissent tout simplement t'envelopper toute la nuit, sans rien de plus. Pas pour le tester ni le défier. Simplement parce que tu n'es pas prête à sauter le pas, certainement pas ce soir alors qu'il est bouillant d'une haine qui ne fera que te briser de l'intérieure comme de l'extérieur. Son poing serré contre sa bouche pourrait te briser n'importe quoi, tu le sais et pourtant tu embrasserais malgré tout ses jointures, doucement, pour le calmer, l'apaiser.


Tu ne comprends même pas cette étrange attirance que tu ressens pour cet être qui s'es prouvé sadique. Tu rêves de te tenir à ses côtés, indétrônable, inébranlable. Une Flint, une sang pure, plus une bâtarde Travers. Une sublime créature choisie par la famille pure comme un charmant trophée. Tu veux baigner dans leur statuts, rendre Marcus un tant soit peu heureux et qu'il te le rende. Tu doutes que de l'amour soit jamais possible, mais vous pouvez faire une équipe aussi cruelle que crainte. Tu veux être sa femme, même si la crainte et l'épanchement qui t'habites déjà te retiennes comme des chaînes. Tu as peur d'être démunie devant lui, de n'être qu'une jolie catin. Tu sais par ta propre famille comme les apparences sont plus importantes que la réalité. Tu as peur de ses secrets horribles que tu devra garder, de ses enfants à qui il fera peut-être mal, des bâtards qu'il ramèneras peut-être comme ton propre père l'avait fait.

Il se retourne vers toi, te retournant l'estomac dans l'air lourd qui roule. Ton corps se serre contre le mur comme s'il pouvait y disparaître pour ne plus être cruellement désirable. Tu ne sais pas encore s'il s'est calmé ou s'il prévoit de serrer ta gorge jusqu'à ce que ton souffles te soit arraché et que tu sois enfin obéissante. « Tu poses trop de questions. » Te reproche-t-il, tandis que tu ne répond que par une petite moue désolée, habituée à poser ses questions parfois troublantes, ensuite naïve, imprévisible. Tu voit le mépris dans ses yeux, préférant l'ignorer, ne pas le comprendre pour ne pas te dire que ton fiancé te détestes déjà alors que ce n'est pas encore son nom. Ton regard haineux ne te laisses pourtant pas la chance de jouer l'idiote, d'ignorer sa fureur. « Il ne s’agit pas de toi. Ou des autres femmes. Je n’aime juste pas être pris pour un con. J’ai besoin de savoir maintenant. Parce que je ne suis pas le genre de mec à poireauter ridiculement. Et attendre gentiment qu'on me dise ce que je dois faire. » Une autre petite moue aussi déçue que soumise aux grondements du grand méchant loup. Tu devrais pourtant mettre les virgules où il le faut, ne pas le laisser te marcher dessus. C'est un très mauvais début, mais peut-être qu'il t'as déjà gagné quelque part. Peut-être qu'il t'avais déjà gagner quand vous alliez rafler ensemble et que tu te tordais lascivement lorsqu'il faisait du mal à un impur. Aussi apeuré qu'excitée par le sang. Tu le sens te glisser entre les doigts, exaspéré. Il se trouvera une autre dulcinée, un point c'est tout. Tu paniques, bats des bras pour rester a la surface alors qu'on te tire vers le bas, les sombres profondeurs. « Tu devrai peut-être t’en aller. Rejoindre tes autres insignifiants prétendants. » Rejoindre ton frère, qui doit rôder quelque part près de ta chambre. Ton frère qui examinera minutieusement ton corps pour s'assurer qu'il ne t'as pas fait mal, qu'il te diras de tout lui dire, tu lui mentiras sans doutes un peu. Beaucoup. Tu offres ton petit air tendrement attristé au jeune homme. Roulant doucement une mèche de cheveux dans tes doigts, de décollant du mur pour t'éloigner doucement, sans pour autant lui faire dos.

« Moi qui allait accéder à ta requête... » Laisses-tu couler, te faisant plus charmante en posant son regard vers lui, battant doucement des cils. Qu'il ne te laisses pas partir, marchant sur son égo, poussé par une force surnaturelle qu'il ne contrôles pas. Aimes-moi, aimes-moi malgré toi. Triste. Magnifiquement blessée. Séductrice dans des pleurs qui ne viennent pas. Invitation à ses câlins tendres fait pour consoler les gamines brisées. Était-il seulement capable de tendresse, la vraie, la pure, désintéressée, de celle qu'on ne peut donner sans s'impliquer un peu. « Mais si tu préfères que je parte... » Retiens-moi. Lui crient tes yeux. Soit celui qui se compromets, pour une fois, rien qu'une fois. Laisses-moi gagner, rien qu'une fois et je t'offrirais mon paradis comme mon enfer, sans limites. Tu n'espères qu'il n'est pas sourd au chant de la sirène. Parce que déjà dans une œillade envoûtante, tes cheveux battent l'air, ton dos se tourne et tes jambes se séparent au ralentis pour guider ses pas qui ne naissent pas, mort dans l'oeuf.
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« Moi qui allait accéder à ta requête... » Elle continue. Malgré ma colère. Malgré mes menaces. Elle continue. De jouer. De se moquer. Par stupidité ? Par naïveté ? Ou peut-être est-elle simplement suicidaire. Elle veut enfiler le rôle d’une dame. Fière. Au comportement de sang-pur. Prête à torturer. Qui désire un peu de pouvoir. Complètement en contradiction avec son innocence. Et sa candeur. Elle dit vouloir briller à mes côtés. Très bien. Tant qu’elle reste à sa place. Je pense l’avoir assez mentionné. N’importe qui l’aurait compris. Et aurait pris une décision. Claire. Sans agacer mon impatience. Qu’espère-t-elle ? Je ne m’adoucirai pas. Pas devant ses grands yeux d’hybride. Son charme de vélane. Son extravagance de princesse. Je me suis déjà trop laissé faire. J’ai déjà trop perdu le contrôle. Elle a réveillé ma nature sadique. Quelque peu éteinte par l’arrivée de Lyubov. Et de son émerveillement perturbant. Elle est responsable de ma colère. De ma cruauté ranimée. Elle m’a remis à ma place. En quelques sortes. Qu’elle assume. Elle voulait me connaître. Ecouter son père. Et faire ma connaissance. C’est fait. Elle a aperçu le principal. Ma violence. Ma soif de contrôle. Elle est prévenue. Pourquoi continuer d’exciter ma fureur ?

« Mais si tu préfères que je parte... » Va t’en. Casses toi. Dégage. Mes mots restent bloqués. Par l’obéissance d’un fils méritant. Merde. Je ne peux pas la laisser partir. Pour ne plus la voir revenir. Mes excuses. Mon refus. Ils me paraissent risibles. Je décevrai mon père. Je le sais. Je ne peux pas me le permettre. Après vint-trois ans d’efforts. De loyauté. De discipline. Ses années de pression et de réussite ne peuvent pas voler en éclat. S’éteindre comme si elles n’avaient jamais existées. Pour elle. Poupée fragile. Aux airs de reine. Assise sur le mauvais trône. « Je préfère. Seulement si tu continues de jouer avec moi. Je ne supporte pas ça. Je pensais que tu l’avais compris. » Si elle savait. Si elle se rendait compte. De l’effort que ça me demande. De la peine que ça engendre. De me retenir. De maintenir ma violence. Dans ce palpitant enflammé. Déçu de cette promesse de tempérance. Inutile mais pourtant si nécessaire. Ma colère se contient. Difficilement. Crispant mes muscles. Douloureusement. Mon sang bouillonne. Alimentant ce cœur camé. Prêt à exploser. Qui hurle. Qui hurle. Appelle ma vraie nature à se montrer. A ressurgir. Pour enlever ce masque. Me révéler. Et enfin être à nouveau moi. Sadique. Brutal. Déchaîné. Torrentiel. Comme elle a pu l’entrevoir avec Lyubov et notre séance de torture.

Je ramène le visage de mon père. Dans mon esprit embrouillé. Pour retrouver la raison. Encore quelques instants. Je ne peux pas la frapper. Je ne dois pas la frapper. Et tout compromettre. Si seulement elle ne s’amusait pas à mes dépends. Mes envies ne s’allumeraient pas. Avec une telle puissance. Ce désir de la recadrer n’existerait pas. « Mais si tu consens à rester tranquille, ma maison est la tienne. » J’évite tout contact. Physiques. Seules mes prunelles l’accrochent. Durement. Cachant au maximum l’impétuosité qui m’anime. Qu’elle se sache encore libre de partir. Si cette illusion peut la bercer encore un peu. Et la plier à accepter. Ces foutues fiançailles. Que cette histoire soit réglée. Que je puisse moi aussi décider. Si je veux de ce mariage ou non. Même si ma réponse s’impose. Je veux, j’exige la décision finale. Leurre et fantasme tant désirés. « Je ne te ferai rien. Si c’est ça que tu crains. Je te le redis tu seras une Flint. Avec tout le respect et la considération que ça engendre. » Seulement elle reste tranquille.
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