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sujet; [MISSION] Seul le sommet lui importait [Partie III] [Caleb] |
| Si elle était prête ? Honnêtement, Elain était tellement au taquet qu'elle était prête à affronter des centaines de trolls à la suite. Enfin, c'était la dernière ligne droite de cette foutue mission. Elle voyait bien que Caleb avait atteint le point de rupture et honnêtement, c'était aussi son cas. Elle n'en pouvait plus tout ce qu'elle souhaitait c'était en finir. Retrouver Gregorovitch, l'humilier et se défouler sur lui pendant des heures et des heures jusqu'à ce qu'il ne puisse plus être défini comme un être humain. Et après le livrer au Lord, vivant bien sûr.
Prenant fermement le Portoloin, elle ressenti une sensation de très désagréable et, si son adrénaline n'était pas déjà à son paroxysme, elle aurait été capable de vomir sur son partenaire. Une perspective très peu réjouissante en somme. C'est après quelques instants que les deux Mangemorts arrivèrent devant un hôtel à l'aspect très luxueux. On y voyait d'ailleurs le drapeau de la Hongrie et il y avait beaucoup de balcons et de jardins. Un hôtel de riche. Il faut dire que Budapest était l'une des plus belles ville s d'Europe et était même au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Bien qu'il faisait chaud, les températures n'atteignaient pas celles présentes en Égypte. Prenant tout de même la peine de respirer quelques instants afin de s’acclimater à ce nouvel environnement, Elain fit un simple tour d'horizon de ce qu'il y avait dans son champ de vision.
Il y avait beaucoup de monde dans la rue et l'hôtel était gardé par un type pas très commode. Le genre qui pouvait briser une colonne vertébrale et qui avait la dégaine d'un agent d'espionnage, avec ses lunettes noires et son costume trois-pièces noir. D'un geste négligeant de la baguette, Elain mit fin à la vie de l'homme grâce à Avada Kedavra. Elle en avait assez de jouer de la subtilité, il était temps d'y aller d'une manière un peu plus... direct.
Les deux Mangemorts se dépêchèrent d'arriver à l'intérieur de l'immeuble et sans un mot ni une hésitation, Elain utilisa l'Impero sur la secrétaire qui s'occupait de l'accueil.
« Où est l'homme qui vient de passer ? Dans quelle chambre ? »
De l'impatience et de l'énervement. Voilà ce qu'était Elain en ce moment, plus aucune trace de diplomatie, elle allait droit au but. Une fois le renseignement en poche, la rousse commença à courir afin d'aller au troisième étage, chambre B-9, talonnée de près par son acolyte. Elain était tellement à cran qu'elle ne faisait même plus attention aux personnes qui passaient, se contentant d'utiliser Stupéfix sur elle pour les neutraliser proprement. Elle en avait assez et ne voulait pas en plus avoir la police moldue sur le dos car elle se trimbalait dans un état lamentable avec son collègue dans l'un des bâtiments les plus luxueux de la ville. Une fois près de la porte, elle lui fit signe d'ouvrir tout en chuchotant à son attention.
« J'en ai marre de ce petit jeu. On y va franco cette fois, pas d'entourloupe et surtout on va le démolir cet enfoiré de Gregorovitch. » |
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| Caleb ne se sentait pas beaucoup mieux que sa partenaire sous l'effet du portoloin qui les envoyait tourner dans les airs, puis atterrir dans une ville qu'il aurait pu conseiller à ses amis s'il n'y était pas venu dans ce contexte là. Ils devaient faire peur à voir tous les deux, habillés comme des touristes, le visage ensanglanté pour le cas de Caleb et la marque cuisante sur la joue d'Elain où il l'avait cueillit pendant qu'elle dormait.
Ils remontèrent la rue d'un air féroce, pressé, effrayant les quelques passants qui s'empressaient de changer de trottoir alors qu'ils passaient. En plus de toute la tension et de l'énervement, Caleb avait froid, les températures saisonnières Hongroises et Egyptiennes n'étaient pas du tout les mêmes. Le garde de l'hôtel de luxe fut neutralisé en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, puis la réceptionniste fut forcée de leur indiquer où était leur cible sans résister. Les moldus étaient tout de même bien pratique.
Caleb suivit Elain en courant, la baguette sortie et les sortilèges fusant pour se débarrasser des témoins qu'ils croisaient. Ils étaient quantité négligeable, mais il ne fallait pas laisser trop de morts non plus derrière eux, ils se contentaient donc de les assommer à coup de Stupéfix et de les laisser sur le sol couvert de moquette de l'hôtel. Très vite, ils arrivèrent devant la bonne porte, celle qui les intéressait et derrière laquelle se cachait enfin Gregorovitch. On pouvait entendre l'agitation qui régnait derrière, visiblement ils essayaient de rassembler leurs effets.
Sans prendre la peine de répondre oralement à Elain, se contentant de hocher la tête, Caleb envoya un sortilège primaire sur le verrou qui s'ouvrit sans faire d'histoire avant que Caleb ne mette un coup d'épaule dedans en surgissant dans la pièce, envoyant des sortilèges à tout va. Ce crétin d'Egyptien était là, miteux et il fut la première cible de Caleb qui l'envoya à travers la pièce s'effondrer comme un vieux tas de viande.
La chambre était suffisamment grande pour que plusieurs personne s'y trouve, y compris Gregorovitch que Caleb aperçu et tenta de viser d'un sortilège agressif mais non létal qui fut malheureusement contré par un protegeo. Ce fut ensuite son tour de se protéger, se mettant à couvert le temps que les sortilèges passent avant de se redresser et de se faire plaquer au sol par ce qui semblait fort être une armoire à glace et qui hurla en allemand à Gregorovitch de décamper. Bien entendu, celui-ci n'hésita pas un instant et réussi à s'enfuir juste sous leur nez, Elain étant trop occupée de son côté pour l'empêcher de filer. Caleb poussa un hurlement de rage et de désespoir avant d'envoyer un coup de genou vicieux à l'entrejambe de son assaillant qui se recroquevilla en roulant sur le côté. Caleb s'élança à la suite de Gregorovitch. |
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| Utilisant le sortilège « Alohomora », Caleb força l'entrée de la porte et commença directement les festivités. L'heure n'était plus à la subtilité mais au combat. Le talonnant de près, Elain constata qu'il avait déjà neutralisé l'Égyptien qui avait fui la dernière fois, c'était parfait. Rapidement, Elain fut aux prises avec un sorcier aux cheveux noirs d'âge moyen. Ce dernier semblait très expérimenté et Elain se rappela alors de pourquoi : cette enflure était un ancien Auror. Bon sang, ils ne s'en sortiraient jamais à ce rythme.
Malheureusement, Gregorovitch réussit à fuir, le fabricant de baguette ayant été protégé par le sort d'un de ses acolytes. En plus, Caleb était aux prises au sol avec une armoire à glace, un type très costaud qui ne se laissait pas faire. C'était la panique et les sortilèges fusaient à droite et à gauche. C'était des adversaires de taille et la fatigue était bien présente. De fait, le combat était bien difficile pour les deux Mangemorts qui faisaient ce qu'ils pouvaient pour s'en sortir. Finissant par donner un coup aux parties sensibles de l'anatomie de son adversaire, Caleb commença à tracer, tandis qu'Elain était toujours aux prises avec ses deux adversaires.
C'est d'un geste négligeant de la main qu'elle envoya un « Avada Kedavra » sur l'armoire à glace allemande, le tuant sur le coup. Bien, plus que deux. Le problème n'étant pas leur nombre mais surtout le fait que l'un des adversaires avait exercé la profession d'Auror et était donc un véritable expert du combat. Alors qu'elle venait de réussir à neutraliser d'un Stupéfix le troisième homme, l'ancien chasseur de mages noirs réussi à profiter de la brèche dans la défense de la jeune rousse afin de lui envoyer un sort. Fort heureusement, ce dernier n'était pas mortel mais lui explosa tout de même deux doigts de sa main gauche. Portant sa baguette de la droite, ce n'était pas tellement handicapant mais la vive douleur qu'elle ressentit alors lui fit perdre encore plus de terrain.
« VAS TE FAIRE FOUTRE ! »
Une explosion de magie se fit alors ressentir dans la pièce, montrant bien que les émotions d'Elain prenaient le dessus. Elle en avait assez et voulait en finir. Totalement hors de contrôle, elle lançait des Avada Kedavra à travers la pièce, hurlant à la mort. Elle venait enfin de craquer pour de vrai, la pression qu'elle accumulait depuis le début de cette fichue mission explosant en elle. Tuer, tuer, encore et encore ! Elle ne s'arrêterait pas avant de l'avoir vaincu.
« CRÈVE ! AVADA KEDAVRA, AVADA KEDAVRA... AVADA KEDAVRA !!! »
Enfin la libération tant attendue, la lumière verte atterrissant sur la tête de l'ex-Auror. Dans un claquement sec, son corps tomba alors, tandis qu'il mourrait. Elle l'avait enfin vaincue. Tombant à genoux, elle avait tout le corps qui tremblait tandis que l'adrénaline retombait peu à peu. Elle se sentait sale, blessée, tant physiquement que dans sa fierté. Mais elle était encore là, en vie. C'était tout ce qui comptait. D'un bref sort, elle stoppa l'hémorragie de sa main avec un sort de soin basique. Il faudra qu'elle récupère une potion pour que les os reviennent. En tout cas, c'était très désagréable ad'avoir deux doigts de moins.
Rapidement, tandis qu'elle était en train de cracher ses poumons afin de respirer le plus d'air possible, Caleb arriva dans la pièce. L'air plus fou que jamais, elle voyait bien qu'il avait échoué. Bon sang, ils n'en finiraient jamais à ce rythme, c'était une horreur. Tandis que son rythme cardiaque reprenait peu à peu sa cadence normale, elle parvint alors à articuler légèrement, pendant qu'elle essayait de se lever avec ses jambes encore tremblotantes.
« J'espère qu'on n'a pas fait tout ça pour rien. Interroge les deux survivants, histoire ce qu'on peut en tirer. Moi je vais fouiller la chambre...
Ça se voyait clairement à son visage mais elle avait atteint ses limites mentales et elle ne tolérerait pas le moindre écart à ses ordres. Elle n'en pouvait plus, tous les muscles de son corps criaient grâce et une forte migraine commençait à l'envahir.
« Au fait, l'Auror m'a explosé deux doigts. Si t'as une potion pour ça, je suis preneuse. »
Une belle bagarre en tout cas. Désormais debout, Elain contemplait le carnage avec les deux hommes morts et les deux qui étaient également K.O. Quatre adversaires très puissants. C'était sans doute les derniers alliés de Gregorovitch. Commençant à fouiller un peu partout, elle faisait de son mieux pour ne pas tomber au sol et s'endormir. Pas question cette fois, ils étaient trop prêts du but. Rapidement, l'attention d'Elain se reporta une photo.
Il y avait dessus deux personnes : Gregorovicth et un homme qui lui ressemblait trait pour trait. Son frère. Ce détail fit tilt dans sa tête et elle fonça alors, photo en main directement aller voir Caleb. Elle était souriante et radieuse tel un soleil. Si elle ne e trompait pas, ils pourraient retrouver Gregorovicth. Il n'y avait plus qu'à espérer que ça ça soit bien le cas. Montrant donc la photo à son acolyte, elle commença à parler tout en désignant le dernier homme qui commençait à reprendre ses esprits. Sa voix était fébrile et on voyait bien qu'elle était au comble de l'excitation, c'était bien lui.
« C'est son frère, Caleb ! On peut enfin lui mettre la main dessus à cette raclure ! » |
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| Caleb avait couru le long des couloirs, cherchant par où était parti Gregorovitch. Il l'avait reconnu, il l'avait eu au bout de sa baguette, mais le sorcier lui avait échappé une fois encore. Cet échec personnel lui semblait d'ailleurs être de plus en plus insupportable au fur et à mesure qu'il courait pour rattraper l'homme. Ils n'allaient pas revenir de cette mission avant des années désormais, car il était hors de question de rentrer à Londres avant d'avoir mis la main sur le vieux fourbe. Un crac sonore survint et l'homme s'était envolé. Il avait sans doute transplané à plusieurs reprises pour brouiller les pistes cette fois, sachant qu'il pouvait être traqué.
Il se passa une main dans ses cheveux définitivement en pétard désormais, puis il retourna en arrière au pas de course pour voir comment s'en sortait Elain et il la trouva à genoux par terre, mais vivante au moins, malgré le fait qu'elle se tenait une main dont deux doigts avaient salement souffert. D'un sortilège, il ligota les survivants inconscients et regarda Elain avec un grimace.
-Il existe une potion de ce type, mais elle met du temps à agir.
Un peu de poussos devrait faire l'affaire. Il lança un accio sur sa poche à grande capacité pour en sortir une fiole qu'il donna à Elain.
-Une gorgée suffira.
Ça n'était que deux doigts, il ne voulait pas la voir avec des excroissances osseuses partout à cause d'une erreur de dosage, ils avaient déjà perdu suffisamment de temps. Il allait s'approcher de l'Egyptien qui les avait balancé pour l'interroger à la Elain quand celle-ci le retint soudainement pour l'attirer à part et lui désigner une photo représentant Gregorovitch avec quelqu'un qui lui ressemblait assez pour effacer les doutes sur leur lien de parenté.
-Un frère... murmura-t-il.
Un homme qui se baladait avait une photo de son frère avec lui y était forcément attaché. Où était ce frère cependant ? Comment le trouver ? Était-il au moins encore vivant ? Était-il bien protégé ? Si jamais ils mettaient la main dessus, Caleb était certain que Gregorovitch ferait tout pour le secourir, y compris se livrer s'il n'avait pas d'autre choix. Un peu plus fébrile, il s'empara de la photo lui aussi, laissant une tâche de sang dessus sans le vouloir. Il s'était prit un éclat de bois sur le visage sans s'en rendre compte et avait étalé ce sang sur un de ses mains sans le vouloir. Tant pis.
Il s'approcha de l'Egyptien restant et le réveilla d'un coup de poing bien sentit, l'envoyant cracher par terre ce que son estomac ne pouvait pas contenir.
-Pas solide ces types. Toi là, tu nous as foutu dans la merde. J'ai pas envie d'être clément avec toi. Il désigna la photo. Dit moi qui est ce type et où il se trouve.
L'Egyptien commença à déblatérer des choses... en égyptiens. Caleb le fit taire d'une gifle seulement. Il avait l'air assez bavard pour se passer d'encouragement plus musclés.
-En Anglais.
-Pas tué, pas tué s'il vouplais pas tué moi !
Caleb leva les yeux au ciel. Ils étaient tombé sur un arriéré. Il le prit par le col et le secoua, répétant une dernière fois sa question. L'Egyptien se mit à trembler et commença à confirmer leur histoire, l'homme était le frère de Gregorovitch. Il n'était pas mêlé à la fuite de l'homme et était la dernière famille qu'il avait pour le moment, c'est pour ça que son existence toute entière était dissimulée depuis le début de la guerre. Caleb jeta un coup d’œil à Elain. Ils étaient tombés sur du lourd. Pour un peu, il aurait embrassé ce malpropre d'Egyptien.
-Et tu sais où il est, ce cher Gregorovitch numéro deux ? |
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| Du Poussos. C'était le nom de cette fameuse potion et Elain avait remercié son confrère avant d'en boire une gorgée, selon ses indications. Une fois la potion bue, elle avait une intense sensation désagréable qui lui parcourait l'intégralité de la main, tandis que le produit commençait à agir. Néanmoins, elle avait peu d'espoir d'être soignée totalement avant la fin de la journée, il ne fallait pas trop rêver. Au final, elle était assez contente car ils avaient une piste avec Gregorovitch junior. Il n'y avait plus qu'à espérer que cet Égyptien débile savait qui il était.
Au moins, ils n'avaient pas vraiment besoin de le brutaliser. En effet, l'homme semblait être un couard, comme quoi même Gregorovitch pouvait faire des erreurs. Et celle-ci serait sans doute la dernière qu'il ferait. C'était parfait. Pendant que Caleb était en train d'interroger l'Égyptien, Elain regardait un peu partout, observant d'un œil critique la pièce. Elle s'y était déjà attardé mais simplement pour recueillir des indices. Autrement dit, elle n'était allé qu'à l'essentiel et s'attarda alors un peu plus sur les détails. Elain nota d'ailleurs qu'il semblait avoir un certain goût pour l'art moldu, comme en témoignait le grand tableau de Picasso qu'il y avait dans la chambre. Décidément, ils ne se refusait rien ce sale russe.
Au final, l'Égyptien raconta ce qu'il savait, non sans bafouiller et revenir en arrière pour ajouter des détails. Son discours semblait cohérent et il avait l'air d'être dans un tel état de panique qu'il n'était même pas capable d'inventer quelque chose qu'ils pourraient gober. Et au moindre doute, un Impero aurait suffi, autrement dit il savait très bien que ça ne servait à rien de mentir.
Son frère donc. Makarov Gregorovitch était un peu moins âgé, de trois ans son cadet. Se faisant passer en tant que moldu, son faux nom était Meister et il habitait actuellement aux États-Unis, à Chicago pour être plus précis. C'était selon lui les seuls renseignements qu'il avait. Tss, bien maigre mais suffisant pour l'instant. Alors qu'Elain était en train de soupirer de lassitude avec une furieuse envie de se gratter, l'homme commença à les implorer. Il ne voulait pas mourir, il avait une femme et des enfants. Il était même prêt à rejoindre le Seigneur s'il le fallait. Il était en pleurs. Pathétique.
« Il ne voudrait même pas de toi en tant qu'esclave. »
Et la sentence finit par tomber. La lueur verte sortant de sa baguette pour aller vider de sa vie le pauvre égyptien qui continuait de pleurer. Le silence était retombé dans la pièce, Elain inspirant et expirant profondément. Ils touchaient au but, ils savaient qu'en trouvant Makarov, ils atteindraient Gregorovitch. Il n'y avait plus qu'à partir. Mais comment ? Avion ? Ce serait un peu trop long, il y avait sans doute un autre moyen.
« Bon, il suffit de se renseigner sur les coordonnées de de Chicago et ensuite créer un Portoloin qui s'occupera de nous y amener. Ça ne sera pas très précis mais ça suffira pour l'instant, je pense. »
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| Caleb voulu empêcher Elain de tuer l'Egyptien, mais s'écarta devant la lumière verte qui sortait de sa baguette. Inutile de se faire tuer pour sauver la peau d'un malpropre comme ce type. Néanmoins il râla profondément, ils auraient pu leur être utile à nouveau. Les gens lâches sont toujours utiles, puis ensuite seulement on s'en débarrasse, une fois leur maximum d'utilité atteint. Ce qui arrivait somme toute assez rapidement en général.
En tout cas, à présent qu'ils n'étaient plus pressés par le temps, Caleb sentait toute la fatigue lui reposer sur les épaules. Ils allaient sans doute l'avoir, leur nuit de sommeil, mais pas ici. Ils avaient vraiment mit le bordel dans cette chambre d'hôtel et Caleb aimait son petit confort personnel. En revanche, ils ne s'étaient pas battus dans la salle de bain et ça Caleb en avait définitivement besoin. Il avait vu son reflet dans les vitres trop propres en arrivant. Il n'avait même plus un visage humain.
-Ça va, je les connais. On a dû apprendre toute une liste de coordonnées par cœur pour entrer en tant que candidat dans le commerce. Vu qu'on est sensés être souvent en déplacement...
Il s'éclaircit la gorge, il avait la voix enrouée à force de crier et de perdre son souffle pour un oui ou pour un nom. Il reprit la parole en rêvant d'un verre de grand cru sorcier.
-Par contre je ne bouge pas d'ici sans prendre un bain.
Voilà, les bases étaient posées. Ça faisait une éternité qu'il ne s'était pas sentit propre et encore moins présentable. Malheureusement, présentable n'était pas pour tout de suite. En revanche il découvrit avec plaisir du vrai savon dans la salle de bain et ne perdit pas de temps à verrouiller la porte avant de commencer à retirer ses grossiers habits pour moldus souillés par le sang et la crasse des différents paysages visités.
Caleb fit couler l'eau chaude et se glissa dedans avec un plaisir évident, la regardant devenir sale alors qu'il s’immergeait et se frottait le visage avec force pour se débarrasser de son propre sang coagulé dessus. Ses cheveux subirent également un décrassage d'urgence avant qu'il ne vide la baignoire et ne la remplisse à nouveau pour pouvoir se prélasser dans l'eau chaude en se savonnant. Il avait l'impression de redevenir un être civilisé. Il se demanda vaguement ce que Gwen penserait de lui en le voyant tout au long de cette mission, puis préféra la chasser de son esprit. Elle était bien trop délicate pour certaines choses. Le voir couvert de sang, en pleine crise de folie en faisait partie.
Il laissa le temps s'écouler fermant les yeux, rêvassant sans s'inquiéter des moldus de l'hôtel. L'incident n'avait pas été très bruyant mine de rien, à part les courses poursuites et Elain qui hurlait des sortilèges impardonnables, mais les chambres devaient être suffisamment bien isolées pour palier au problème. En revanche, le cadavre devant la porte d'entrée pourrait éventuellement poser problème. Avec un grognement, il se décida à sortir du bain. Ils se chercheraient un hôtel ailleurs. À Chicago c'était très bien.
Caleb se sécha à l'aide d'une serviette et sortit enroulé dedans, enjambant les corps pour aller ouvrir les armoires et en sortir un chemise et un pantalon empruntés à l'un de leurs défunts amis qu'il enfila sans pudeur devant Elain avant de s'emparer d'un oreiller du lit pour l'ensorceler, marmonnant des sortilèges et remerciant Merlin de l'avoir poussé à choisir un métier qui le poussait à être en contact avec ce genre d'artefact.
-Bon, ça c'est réglé. Quand tu veux on y va. On se trouvera un endroit ou dormir là-bas. |
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| Bon, au moins il savait les coordonnées, c'était déjà ça. Elain se doutait effectivement que vu sa position, Caleb avait beaucoup voyagé et c'était tant mieux. Après tout, sans ça ils auraient été dans de beaux draps pour aller jusqu'à Chicago. Certes, ils n'étaient plus autant dans l'urgence qu'auparavant mais il fallait faire vite. Persiflant contre son collègue qui décida d'aller se nettoyer un peu avant de partir, Elain s'allongea comme une masse dans le lit, non sans s'être nettoyé rapidement avec un sort, pour faire un peu le point sur cette mission. Elle savait que faire parler Makarov ne serait pas une chose aisée, mais il y avait toujours un moyen, tout avait un prix en ce bas-monde, même les liens du sang.
Pendant de longues minutes, Elain prit la liberté de plonger dans un semi-sommeil, tandis qu'elle entendait l'eau couler. C'était tellement tentant de basculer dans les bras de Morphée, mais elle ne pouvait pas se le permettre, pas encore. C'est finalement après quelques minutes que l'homme finit par arriver de nouveau dans la pièce, en caleçon. Et ba, il était sans-gêne et si elle avait été en pleine forme, elle se serait bien moqué de lui. Même elle était plus costaude que lui, c'est dire.
Se relevant donc difficilement, la Mangemort s'accrocha à l'oreiller que Caleb avait ensorcelé pour en faire un Portoloin. Prête, elle hocha la tête afin de signaler qu'il était temps de partir. D'une simple impulsion magique, son collègue activa l'artefact qui leur permit donc de partir. Toujours cette sensation très désagréable, Elain était à deux doigts de vomir ; il faut dire qu'elle était presque à bout physiquement et les secousses violentes qu'elle subissait étaient de trop, même pour elle.
Néanmoins, elle ne relâcha pas son petit déjeuner. Tout du moins pas avant d'arriver à destination où, ne pouvant plus se retenir elle se mit à tour recracher... directement sur Caleb. Merde, c'était le mot. Elle voyait bien à sa mine que ce dernier était très choqué de ce qu'il venait de se produire. Au moins, ils étaient dans une allée sombre et il n'y avait personne dans les parages. La langue pâteuse, la rousse avertit alors son confrère.
« Même dans mon état je suis encore apte à te péter les deux genoux, donc fais gaffe à ce que tu dis. »
Sans plus de simagrée, la demoiselle qui était encore un petit peu pâle décida de partir alors en direction de la grande avenue, alors qu'elle voyait Caleb la talonner non sans s'être nettoyé avant. Une fois arrivée à destination, Elain ne put retenir un sifflement d'admiration. Il faut dire que Chicago était un centre culturel et économique des plus importants, même aux États-Unis. Il y avait énormément de monde, partout, à tousles instants et du bruit. Encore et toujours cette marée grouillante d'êtres humains qui ne pouvaient s'empêcher de parler via leurs téléphones.
« Il y a un hôtel, regarde. Il devrait faire l'affaire.. »
Tout en parlant, la Belth désigna du doigt un établissement. Ni luxueux, ni modeste il était dans la norme. D'une couleur grise déprimante au possible, l'hôtel faisait bien trois ou quatre étages de haut et semblait assez solide. Il n'y avait pas de garde à l'entrée, cette fois. C'est alors qu'un bruit de tonnerre retentit dans les oreilles de tous, tandis que la pluie commençait à tomber.C'est en commençant à courir qu'Elain prit une dernière fois la parole avant d'entrer.
« Dépêchons, la dernière chose dont nous avons besoin, c'est d'un rhume. »
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| Caleb faisait vraiment de son mieux pour garder son calme. Vraiment. Il avait vraiment passé des journées difficiles, il avait porté des habits de moldus terriblement moches, il avait enduré la présence disgracieuse mais néanmoins absolument indispensable de sa partenaire qui lui avait d'ailleurs brisé le nez dans un moment d'affolement. Il était resté couvert de sang, avait discuté avec des moldus comme si rien n'était. Il avait tué une petite fille d'à peine onze ans et s'apprêtait à aller kidnapper quelqu'un pour le torturer et pousser son frère à venir se livrer à lui. Il avait résisté. Il avait paniqué, mais il n'avait pas encore totalement perdu la raison. En revanche, se faire vomir dessus à peine cinq minutes après être sorti de la douche, ça... ÇA. Ça non. Il s'écarta bien trop tard, n'ayant pas vu les problèmes arriver et poussa un véritable rugissement en lâchant l'oreiller.
-PUTAIN DE BORDEL DE MERDE EST-CE QUE T'ES VRAIMENT TROP STUPIDE POUR TE DETOURNER QUAND T'AS ENVIE DE VOMIR ? Toi et tes menaces vaseuses, vas-y, pète moi les genoux, tu verras si on en reste là.
Caleb avait les moyens de faire de sa vie un enfer véritable, surtout avec le concours de sa famille. Elle n'était rien, absolument rien, juste une putain de sang-mêlée sans aucune importance, issue d'une mère ou d'un père moldu en plus de tout, qui osait vomir sur ses vêtements. Il sortit sa baguette et fit tout disparaître d'un evanesco bien sentit avant de suivre Elain avec un air furieux. Et en plus il commençait à pleuvoir.
-Non, la dernière chose dont j'avais besoin c'était qu'on me vomisse dessus. Dommage, c'est déjà fait, lâcha-t-il sèchement.
Il entra le premier et se dirigea directement vers le réceptionniste qui les regardait avec curiosité. Caleb demanda deux chambres à part, paya sa part en euro, qui fut bien sûr refusée avant qu'un léger sortilège de confusion n'arrange les choses et qu'il puisse s'en aller d'une humeur massacrante jusque dans sa chambre dont il verrouilla la porte avant d'aller s'écrouler sur le dos, dans son lit, les bras en croix. Enfin un peu de repos. Demain ils iraient directement chez le nouveau Gregorovitch pour lui rendre une petite visite, s'il n'était pas là ils se contenteraient d'attendre qu'il rentre, puis ils s'occuperaient correctement de sa personne jusqu'à ce qu'il se décide enfin à contacter son frère et qu'ils puissent rentrer à la maison.
Peut-être aurait-il dû se contenter d'un boulot sympa et tranquille. Peut-être n'aurait-il pas dû aller chez les Mangemorts, cette vie semblait bien trop pleine de rebondissement pour lui. Cette pensée ne resta cependant pas longtemps dans son esprit, convaincu qu'il était d'oeuvrer pour la bonne cause, ou plutôt, la plus grande de toutes. Si le Seigneur des Ténèbres avait besoin de son concours, il le lui donnerait, tout comme il s'acharnait à le faire depuis le début de la mission qui semblait d'ailleurs vouée à se terminer dans un bain de sang. À vrai dire il ne savait pas qui était le plus susceptible de le tuer entre Voldemort, Elain ou Gregorovitch. Sans doute les trois en même temps. |
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| Lorsque Caleb se réveilla après une nuit mouvementée, la nuit était tombée, bien entendu il se retrouvait totalement décalé à cause des six heures et quelque de décalage qu'il y avait entre l'Europe et Chicago. Qu'à cela ne tienne, lui et Elain n'étaient pas ici pour une visite de courtoisie, mais bien pour remplir une tâche qui commençait à vraiment mettre leurs nerfs à vif. Il se décida à reprendre une douche, encore, puisque cette malpropre d'Elain lui avait vomi dessus lorsqu'ils étaient arrivés. Alors qu'il se glissait sous l'eau chaude, défroissant également son visage encore marqué par le sommeil tout sauf réparateur, il commença immédiatement à anticiper la façon dont se passerait cette dernière partie de la mission. Car ils touchaient désormais au but, Caleb pouvait le sentir. Soit ils y passaient, soit ils réussissaient.
Trouver l'homme qu'ils recherchaient serait long, mais pas compliqué en soit. Ils connaissaient son faux nom, ils n'avaient plus qu'à le rechercher dans n'importe quel bottin qu'ils pourraient trouver. Il devait bien entendu y avoir plusieurs personnes portant ce nom ici, mais une visite à chacun d'entre eux étaient une peine qu'ils pouvaient se permettre si ça pouvait leur permettre de ne pas se faire tuer par le seigneur des ténèbres. En revanche, aucune chance que Gregorovich ne se rende sans combattre une fois qu'ils auraient capturé son frère. Ils allaient devoir soigneusement choisir le lieu, se mettre en position de force, bien faire comprendre qu'ils n'hésiteraient pas à mettre leurs menaces à exécution en cas de résistance et surtout, prévoir un combat sans doute acharné entre les mangemorts et les hommes de leur cible.
Lorsqu'il arrêta l'eau, il était toujours aussi pensif, mais les prémices d'un plan se dessinait déjà dans son esprit. Il allait devoir persuader Elain de ne pas tirer sur tout ce qui bougeait et de garder la famille du frère en vie, ils leur seraient d'une grande utilité. Ils allaient aussi devoir mettre des sortilèges de mutisme un peu partout pour rester discret et surtout ils allaient devoir se trouver un endroit à couvert, comme un vieux bâtiment de la vieille ville, abandonné ou bien un parking d'un endroit malfamé où personne n'ira. Au pire ils vireraient les junky dans un vieux squat pour s'en servir, il y avait toujours des issues partout dans ce genre de lieu.
Bien entendu Elain n'avait pas attendu qu'il soit prêt et était déjà entrée dans sa chambre, investissant les lieux comme la peste investirait un village du moyen âge, mais Caleb ne lui donna même pas la satisfaction de râler, se contentant d'un regard méprisant. Plus le temps avançait, moins il pouvait la supporter. Il s'habilla rapidement, répondant par monosyllabe lorsqu'il le fallait, puis il se décida enfin à se tourner vers elle pour lui parler du plan qu'il avait imaginé. Ils allaient se séparer pour gagner du temps, imposant d'office qu'il se chargerait des Gregorovich tandis qu'elle était toute désignée pour leur trouver un endroit tranquille. Ils reviendraient ensuite ici même et rejoindraient la planque d'où ils enverraient un message à Mykow Gregorovich après s'être convenablement installés.
Après une certaine prise de bec, elle sembla vouloir se résoudre à suivre son plan, bien que de mauvaise grâce et Caleb s'en alla donc de son côté en marmonnant que cette femme devait vraiment faire la rencontre d'un concept qui s'appelait « l'éducation ». Trouver un annuaire ne fut pas compliqué, il lui suffit de se trouver la première cabine téléphonique qui passait à sa portée et il trouverait son bonheur avec le faux nom de Makarov. Une chance pour lui, il n'y avait que cinq personnes dans cette ville qui portait ce nom il n'eut besoin de rendre visite qu'au trois premiers pour trouver son bonheur.
Capturer toute la petite famille ne fut pas bien compliqué. Seul Makarov en personne lui causa problème jusqu'à ce qu'il n'attrape l'un de ses enfants pour le menacer de mort. Il rendit alors sa baguette, sa femme également et Caleb les brisa toutes les deux devant leurs yeux avant de les neutraliser tous les deux d'un sort bien senti. La maison était bien entendu sans dessous dessus après la bataille, mais c'était bien là le dernier des soucis de Caleb qui devait s'occuper de transporter les otages jusqu'à l'hôtel. Heureusement, il était tard dans la nuit et les rues n'étaient plus aussi fréquentées. Un sort de désillusion suffirait amplement pour assurer la discrétion de la manœuvre et les otages n'étaient de toute façon pas près de se réveiller.
La retraversée de la ville fut bien plus longue que la première traversée évidemment, il ne pouvait pas transplaner en espérant que tout ce beau monde le suive et il mit une bonne heure pour retourner à l'hôtel, esquivant les moldus qui étaient décidés à ne pas dormir ou à lui chercher les problèmes, puis il s'étala à nouveau dans sa chambre en entassant les otages dans un coin. Plus qu'à patienter.
Elain ne revint qu'à l'aube, l'air plutôt satisfaite d'elle-même et un peu de sang tâchant ses vêtements. Lorsque Caleb lui en demanda la provenance, elle se contenta de dire que la ville contenait un certain nombre de junky en moins. Elle avait trouvé un squat et y avait visiblement fait le ménage. La deuxième partie du plan pouvait donc commencer. Caleb insonorisa la salle d'un sort et lui demanda de l'emmener sur les lieux afin de pouvoir y transplaner avec les quatre otages ligotés fermement et maintenus dans une transe magique.
Le déplacement se fit assez tranquillement, un seul aller fut nécessaire, chacun attrapant l'un des otage par le bras, puis il fut question de sécuriser les lieux, de poser des pièges magiques qu'ils pourraient déclencher par eux-même et de créer un portoloin d'urgence pour lui-même, en prévention du cas où l'échange d'otage tournerait mal. Enfin, une fois satisfait de l'installation des lieux, Caleb traîna le Makarov contre l'un des murs tagué du squat, en face de sa famille et le réveilla d'un coup de baguette magique avant de lui envoyer un coup de poing dans le ventre et de lui imposer le mutisme d'un deuxième sort.
-Makarov, enchanté, je m'appelle Caleb et voici Elain. Parfait, les présentations sont désormais faites et à présent je peux te demander très poliment de me rendre un petit service. Voici le marché que je te propose. Soit tu envois un message à ton frère pour lui dire de se dépêcher de se constituer prisonnier, soit je demande à ma collègue de faire hurler ta famille tellement fort que ça en fera bander notre Lord à tous, tu comprends ?
Et voilà, l'influence d'Elain. Il en devenait vulgaire. Il s'assura que le Makarov avait compris le message, puis il lui libéra la voix pour qu'il puisse lui expliquer comment contacter son frère. Il lui demanda de sortir un petit miroir de poche qu'il gardait toujours avec lui au cas où et de le mettre devant lui, ce que Caleb fit très gracieusement, le menaçant toujours de sa baguette. Makarov prononça alors le nom de son frère qui apparu dans le miroir et qui écouta attentivement les conditions de l'échange, y allant pour répondre dans une langue gutturale que Caleb comprenait à peu près. Il allait soi-disant se rendre. Caleb demanda alors à Makarov de rajouter que plus il attendait et plus ils s'en prendraient à sa famille. La communication se termina alors après quelques tentatives de négociation qui prirent fin lorsque Caleb leur fit comprendre qu'il n'était pas là pour négocier en demandant à Elain de faire crier l'un des gosses.
Une autre forme d'attente commença alors. Trop tendu pour rester immobile, Caleb faisait les cent pas dans la pièce où ils se trouvaient, révisant les détails du plan, restant proche des otages toujours assommé pour la plupart, à part bien entendu l'un des enfants qui avait subit un réveil fort peu agréable et Makarov en personne, la main toujours serrée sur sa baguette qu'il sentait chaude entre ses doigts. Il vérifiait souvent sa montre, les heures passant, enviant la façon dont Elain gérait son propre stress.
Puis, enfin, des voix leur parvinrent et Caleb remis Makarov debout pour s'en servir de bouclier alors que Elain restait près de la petite famille de l'homme, l'excitation précédant l'action bien visible sur son visage. Cet enfoiré n'était pas venu seul comme ils l'avaient demandé. En revanche, c'est bien seul qu'il entra dans la salle où ils se trouvaient, les mains en l'air en signe de non agression et un masque inquiet sur le visage. Caleb sentait l'entourloupe. Rien ne leur disait que cet homme était effectivement le bon. Il pouvait s'agir d'un homme de main déguisé à l'aide de polynectar ou d'un autre stratagème.
-J'avais demandé à ce que tu viennes seul ! Cracha-t-il.
-Je ne te fais pas assez confiance pour ça, rien ne me disait que tu laisserais partir ma famille après m'avoir capturé.
Caleb eut un rictus méprisant et lança le fameux Hominem revelio pour tâcher de voir qui se trouvait avec eux. En dehors de la pièce, il y avait encore cinq hommes armés de baguettes, prêts à intervenir. Le sort ne lui permettait pas de découvrir l'identité précise des personnes qui se trouvaient là, mais simplement leur position.
-Sort ta baguette et offre moi des fleurs, Gregorovich.
L'autre ne comprit pas ce que Caleb cherchait à faire et jeta un coup d’œil perplexe à son frère avant que le jeune mangemort ne s'énerve en répétant l'ordre, envoyant un jet de flamme à côté des enfants pour lui montrer qu'il n'avait pas le temps de plaisanter. Il prétendit ne pas avoir sa baguette sur lui, mais une fois de plus Caleb n'en cru rien et d'un accio, il attira la disparue dans sa main. On lui avait donné la description de l'homme qu'ils devaient ramené. Cependant on leur avait aussi donné la description de sa baguette. Or cette baguette... n'était pas celle de Mykov Gregorovich. Cette découverte provoqua un mouvement d'humeur justifié chez Elain qui envoya un doloris sur la femme de Makarov et celui-ci réussit à se débattre assez fort pour donner un coup de coude dans le nez de Caleb qui vit flou juste trois secondes.
Aussitôt, l'alarme fut lancée et les autres hommes présents investirent les lieux, parmi eux se trouvant le véritable Mykov, reconnaissable entre autre à la baguette qu'il portait. Caleb se mit immédiatement à couvert et vit Elain faire de même, emportant l'un des gosses avec elle tandis que des sortilèges fusaient dans tous les sens.
-ON A BESOIN DE LUI VIVANT, ELAIN ! Rugit Caleb par dessus le vacarme des langues qui s'entrecroisaient.
Un sort fit exploser une partie du pilier derrière lequel il se dissimulait mais le lanceur était à découvert et Elain ne se gêna pas pour le tuer d'un coup d'Avada. Caleb quant à lui visa la femme de Makarov sur laquelle il envoya un sectusempra qui creusa de profondes plaies dans son corps, presque comme des coups d'épée et qui eu pour effet de faire hurler son mari à la mort avant qu'il n'essaye de se jeter sur lui, trouvant un sort funeste également à la place. Cette fois-ci, ce fut à Mykov de hurler et de se perdre dans un excès de rage malvenu qui força Caleb à se replier dans une autre salle, priant pour qu'il le suive, ce qu'il lui fit l'honneur de faire.
L'endroit était truffé de pièges, certains létaux, d'autre destinés à capturer un homme en fuite, mais Caleb en connaissait parfaitement la disposition, courant dans ce petit labyrinthe de pièces et de piège, en traversant la plupart. Il ne mit pas longtemps à s'arranger pour que Mykov soit parfaitement neutralisé, bien que toujours en vie avant de lui arracher sa baguette de ses mains désormais inertes, puis de retourner voir comment Elain se débrouillait pour l'aider. Il n'arriva que pour voir celle-ci en plein combat contre trois adversaires à la fois, sauvage et déterminée. Cependant, alors que Caleb s'approchait pour lui prêter main forte, l'un des enfants de Gregorovich trouva le courage de la bousculer sans qu'elle ne s'y attende et elle fut alors totalement exposée à ses adversaires qui n'attendirent pas pour l'achever.
Caleb avait immédiatement tourné les talons pour retrouver son prix, scellant chaque porte avec un maléfice de glu perpétuelle au fur et à mesure, libérant le corps du Mykov inerte avant de lui coller le doigt sur le portoloin d'urgence qu'il avait eu la présence d'esprit de créer avant le début de cette dernière partie de leur mission. Il n'attendit pas plus longtemps pour l'activité et sentit cette incroyable sensation d'être crocheté au nombril lorsque la terre se mit à tourner. Jamais il n'avait ressenti un tel soulagement en empruntant un portoloin.
Ses pieds touchèrent alors le sol rocailleux non loin du repère des Mangemorts jusque auquel il traîna le corps inanimé mais toujours en vie du l'objet de sa mission. Une fois à l'intérieur, il se laissa tomber sur le sol, tremblant de la tête aux pieds, à deux doigts de la crise de nerfs et cherchant à reprendre son souffle complètement erratique, se répétant tout haut que c'était fini, que tout était terminé, qu'il avait rempli la mission et qu'il n'allait pas mourir. La mort d'Elain ne lui faisait rien. Les vies qu'il avait prises étaient nécessaires aussi. Le fait d'avoir lui-même faillit y passer en revanche le traumatisait beaucoup plus. Il n'était pas fait pour ça. Il n'était définitivement pas fait pour le terrain. Ou en tout cas pas en équipe avec une cinglée qui ne ferait plus équipe avec personne de toute façon. Au bout de longues minutes à retrouver son état normal, Caleb poussa un énorme soupire de lassitude et se releva avant de retrousser la manche de son haut pour toucher la marque des Ténèbres qui y était imprimée. Un seul message pour son maître admiré et craint.
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