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sujet; (tw/ blood) DRALUSY ⊹ like a cold day in august |
WIZARD • always the first casuality Pansy Parkinson ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
| like a cold day in august For blood is life but also death, for there's a beginning in every end,for we are ashes and dust, nothing but wandering ghosts in the shadows of fate.. ( august 10th 2002 )
Pansy était étrangement habituée à la douleur. Si sa tolérance pouvait sembler douteuse, apparences trompeuses, elle n'était pas en sucre et l'avait compris relativement tôt. Des heures passées sous les doigts cruels de Méabh lui avait appris, enfant, à ne pas remuer, à encaisser sans broncher et à ne pas pleurer quand on lui tirait les cheveux, elle était passée à un calme stoïque par la suite. Elle se souvenait évidemment de l'agonie lorsqu'on avait replacé sans délicatesse sa mâchoire et à vrai dire, il y avait une poignée d'instants où la jeune sorcière – trop souvent considérée comme une poupée de salon craignant de se briser un ongle – c'était retrouvée à devoir encaisser quelconque plaie, atteinte, coup même. Toujours, elle avait gardé le silence. Toujours, elle avait essayé de rester tranquille, attendant que la tempête passe.
Ce mal là n'avait rien d'une tempête. C'était une apocalypse.
Elle s'était réveillée en sursaut, haletante, une main machinalement portée à son ventre rond et elle s'était retrouvée à enfoncer son visage dans un oreiller, hurlant dans la soie. Si perdre les eaux était si douloureux, elle ne voulait pas envisager la suite. Difficilement, elle s'était extirpée de son lit et avait titubé jusqu'à la salle de bain pour découvrir ses traits tirés, son teint livide. Les yeux ébaubis par une angoisse brutale et surtout absolue, elle avait alors réalisé que sa chemise de nuit était tachée de sang. Maladroitement, elle avait porté ses mains jusqu'à la tâche, jaugeant la quantité et son cœur avait manqué plusieurs battements. Le vêtement n'était pas simplement souillé par le liquide carmin non, il était imbibé et clairement, c'était le plus mauvais des présages.
Pieds nus, les doigts écarlates, elle avait quitté son appartement sans même prendre cette baguette qui ne lui convenait de toute façon pas. Incapable de transplaner, trop dispersée, elle s'était pressée jusqu'à l'étage supérieur, des gémissements heurtés lui échappant sporadiquement. Aller le voir semblait être sa seule solution, son seul salut et bien vite, elle se retrouva à tambouriner de sa main couverte de sang à la porte de Draco, l'écho des coups se répandant dans la Bran Tower tandis que la nuit s'étirait encore sur Londres.
Arriver magiquement lui aurait laissé le droit d'entrer, comme lui pouvait s'introduire chez elle sans déclencher la moindre alarme mais dans sa peur, dans la terreur qui lui tiraillait les entrailles et lui serrait la gorge, elle s'était précipitée comme une vulgaire moldue. A présent ses jambes tremblaient et ses coups se faisaient de plus en plus pressés, rapprochés. Elle alla secouer furieusement la poignée de la porte, ne voulant même pas penser à ce qu'il risquait d'arriver s'il n'était pas là. Essayant de se calmer, elle réalisa que c'était vain, un sanglot immonde lui échappant. D'un revers de main, laissant une trace sur sa joue, elle alla effleurer son visage, posant ensuite ses doigts sur son ventre arrondi, là où la douleur continuait à se reprendre. Il était trop tôt, trop tôt pour ce bébé, ce bébé qui, et elle le réalisa avec effroi, ne donnait plus le moindre coup.
Une violente décharge manqua de la plier en deux et elle flanqua un autre coup dans la porte avant de mordre sa main pour se contrôler un tant soit peu, ses yeux remplis de larmes débordant finalement. |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | Like a cold day in august ,
We may stumble or fall but we shall always rise again 10 AOÛT 2002 & DRALUSY « Par les caleçons de Merlin », persiffla Malfoy entre ses dents. Nott aurait difficilement pu choisir pire timing pour rentrer. Il avait cru avoir plus de temps, lorsque le brun lui avait fait savoir qu’il prévoyait un détour à l’appartement pour s’approvisionner en Excess histoire de tenir éveillé toute la nuit pour une mission. Draco fourra rapidement une fiole entre les mains de Lovegood. « Avale ça. Vite ! » la hâta-t-il alors que résonnait le cliquetis de la clé tournant dans la serrure. C’était une dose « d’urgence », de celles qu’il gardait sous le coude depuis qu’il avait hébergé la jeune femme l’espace de quelques heures, à la suite de sa course-poursuite avec des Rafleurs. Alors qu’elle engloutissait d’une traite la substance aussi vaseuse que peu ragoutante, il s’attela à faire glisser sous la table basse la caisse qu’il venait de faire léviter jusqu’au salon – stock de polynectar avec lequel Lovegood avait été à deux doigts de quitter l’appartement. En moins de temps qu’il n’en fallait pour dire « Quidditch », elle fut affublée d’un sort de désillusion pour éviter que l’attention de son colocataire ne s’y arrête. Les pas du concerné retentirent dans l’entrée et le regard alarmé de Malfoy revint sur la seconde occupante de la pièce. Il jura dans sa barbe – Lovegood convulsait presque sous l’effet de la potion, son épiderme donnant l’atroce impression de se désintégrer pour adopter sa nouvelle apparence. C’était trop lent. « Malfoy ? » L’appel de Nott (inhabituellement impatient et agité) précéda son arrivée dans la pièce. Pris de court, Draco agrippa le coude de l’intruse pour l’entraîner sur le canapé, un quart de seconde avant d’écraser sans la moindre once de séduction ses lèvres sur celles de mi-Luna mi-Joy. Un genou appuyé sur le fauteuil pour conserver son équilibre tandis qu’il la surplombait, il s’efforça de masquer de son corps les friches de l’insurgée, ses mèches encore bicolores et ses traits en pleine mutation, priant Merlin pour que la pénombre ambiante fasse le reste. « Tu m’as sorti la dose d’…? Ah. », retentit la voix de Theodore à quelques pas de lui. Incapable de bouger un muscle, Malfoy pria Merlin pour qu’il ne s’attarde pas. C’était absolument étrange – les lèvres qui se mouvaient sous les siennes n’étaient agitées que par les effets finaux de la potion (la lippe se fit plus pleine, plus familière) ; la cambrure se creusa sous ses doigts malhabiles, et le visage flouté par la proximité acheva sa métamorphose sous les yeux grand ouverts du jeune mangemort. « C’était urgent », commenta-t-il d’un ton aigre en dépassant rapidement le duo sans sembler remarquer quoi que ce soit d’anormal. « Nevermind, je me démerde. » Draco se détacha juste assez de « Joy » pour lâcher par-dessus son épaule, mimant le plus parfait étonnement. « Déjà de retour ? Je pensais que tu mettrais plus de temps. Mes réserves sont dans ma chambre, sers-toi. » Désintéressé en apparence mais incroyablement tendu en réalité, il attendit que Nott ait quitté la pièce pour se redresser – comme brûlé par le contact qu’il avait lui-même instauré. « Ne bouge pas » intima-t-il avant d’afficher un rictus dégoûté en direction du haut à la propreté douteuse que Loufoca portait. Et d’ajouter, sur la défensive : « Juste le temps qu’il reparte. » Nott émergea de la chambre et le blond prétendit tracer une ligne de baisers le long de la mâchoire de sa vis-à-vis. C’est Joy. Joy. Joy. La litanie à laquelle il se raccrochait ne déguisait que piètrement la réalité. How wrong. La porte claqua sur ces entrefaites, et Draco manqua de trébucher en s’éjectant de l’étreinte feinte, le cœur battant tandis que l’adrénaline retombait et laissait place à une gêne qu’il peina à refouler. Définitivement awkward. « Tu devrais… éviter de traîner plus longtemps. » D’un tour de poignet, l’objet de la visite de Luna fut extirpé de sa cachette de fortune. Et ce fut l’instant que choisit une crise pour se manifester. La douleur lui coupa le souffle et Draco interrompit brutalement son sort de lévitation, trop submergé pour garder le contrôle de sa magie. La baguette lui échappa et alla rouler plus loin, tandis que ses phalanges s’agrippaient avec force au dossier du canapé. Crac. Les articulations gémirent ; il relâcha la pression de peur de provoquer plus de dégâts. Il détestait que ça arrive – mais plus encore, que le Mal qui le rongeait ne l’affaiblisse sous les yeux d’un tiers. « Qu’est-ce que tu attends pour récupérer cette stupide caisse et dégager ? » Il ne voulait pas qu’elle s’agite, tente de l’aider, se demande de quoi il souffrait. Il ne voulait pas qu’elle sache et tenta de se contenta de serrer les dents, mais dut abdiquer et s’affaler sur les coussins : ses jambes lâchaient. « C’est rien, juste un coup de fatigue – » Le mensonge, récurrent depuis des semaines, lui laissa sur la langue un goût de cendres. « Quelques secondes et… ça va passer. » Ça au moins, c’était vrai… la plupart du temps. BOUM, BOUM, BOUM. Cette fois, le blond ne retint pas une exclamation – frustrée, furieuse, douloureuse – : qui pouvait tambouriner à la porte à une heure si indécente ? Telle une réponse malvenue, il fut secoué d’un nouveau spasme et se cambra, enroulant ses doigts autour de ses genoux dans l’espoir vain de contenir l’élan de souffrance. BOUM, BOUM, BOUM, BOUM. Il avisa le mouvement de Lovegood en direction de la porte, sans la caisse, et se fit violence pour se relever, la poursuivant jusqu’à l’entrée d’un pas claudiquant tandis qu’il s’appuyait de meuble en meuble, puis aux murs, pour garder son équilibre. « Non, contente-toi de – » prendre ce maudit stock et de dégager, voulut-il lui beugler, ulcéré. Mais les mots moururent sur ses lèvres lorsque la porte s’ouvrit sur une Pansy échevelée – ensanglantée. « Qu’est-ce que… ? » La panique explosa dans sa cage thoracique, terrassant son sang-froid déjà étiolé. « I-il faut l’emmener à Sainte-Mangouste… », balbutia-t-il en avançant impulsivement vers Pansy avant que la faiblesse de ses membres ne le rappelle à l’ordre. Il ne pouvait pas transplaner. Etait-elle, d’ailleurs, elle-même en état de subir un tel trajet ? « Il faut absolument qu’on… » La solution s’imposa brutalement : « Le portoloin d’urgence ! Bon sang, où est-il ? » Il s’agita, tenta de le localiser. Il l’avait rangé quelque part, précisément en prévention de cet instant, mais damn – son esprit englué dans un marasme de frénésie et de panique était parfaitement incapable de le resituer. Pansy était en train de perdre l’enfant d’accoucher juste sur son perron et, en désespoir de cause, faute de meilleure alternative, il ne pouvait s’en remettre qu’à Loufoca Lovegood.
Dernière édition par Draco Malfoy le Mer 7 Oct 2015 - 20:25, édité 1 fois |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10433
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| like a cold day in august You do care. You care so much you feel as tough you will bleed to death with the pain of it.
10/08/2002 Couleur mielleuse. Ô non, pas encore ell… A ce moment-à, Draco l'attira sans le moindre égard contre lui et la flanqua dans le sofa, étouffant sa surprise en écrasant ses lèvres blafardes contre l'exotisme de celles de Joy. Par Merlin, cette Joy était une véritable obsession ! « Tu m'as sorti la dose d'… Ah ! ». Étrange. Elle n'avait pas du tout imaginé son premier baiser ainsi. Dans un décor froid, sous les traits d'une autre et surtout, pas avec Draco, son ami. Les Joncheruines lui avaient définitivement infesté les oreilles ! Les yeux grands ouverts, une moue qui exprimait clairement son inquiétude malgré la déformation de ses traits, Luna-Joy commençait à peine à se redresser à l'aide de ses coudes lorsque la voix hissée du blond la persuada de se rallonger dans son étreinte. « Juste le temps qu’il reparte. ». Ah, et quand est-ce qu'il comptait partir, précisément ?! La panique d'être découverte s'était désormais transformée en panique de ce qu'il pouvait bien faire lui pour éviter une telle catastrophe. Gênée, son visage fit face au dossier du sofa lorsqu'il se mit à parcourir la courbe du visage de Joy et, plus rougissante que jamais, elle ferma les yeux de toutes ses forces. Ronflaks, Ronflaks, Ronflaks…
Son soupir de soulagement résonna dans toute la pièce lorsqu'il se releva de la situation douteuse dans laquelle il l'avait placé. Elle prit à peine le temps de se lever avant de lui lancer : « J'aurais du me douter que ton appartement était infesté par les Joncheruines ! Tu étais déjà bizarre la dernière fois ! J'aurai du... »… venir plus tôt pour les faire partir et t'aider à reprendre, par la même occasion, un peu de santé ! Tu ressembles totalement à un Inferi, tu l'as remarqué, au moins ?, telle aurait été sa réplique s'il ne l'avait pas conseillé de quitter les lieux sur un demi-ton. Quoi encore ? Draco ne faisait-il que fantasmer sur cette Joy ? Il ne lui avait pas encore déclarer sa flamme ou…
Ses réflexes de fugitives prirent le dessus à l'instant même où la main de Malfoy se mit à trembler. La baguette en main, elle avait murmuré la formule adéquat pour éviter à la malle contenant ses doses de Polynectar de s'effondrer au sol. « Draco ? ». Inquiète au possible, elle avait déjà entamé un mouvement vers lui pour finalement s'immobiliser lorsqu'il lui cracha faiblement « Qu’est-ce que tu attends pour récupérer cette stupide caisse et dégager ? ». Plus apeurée par sa faiblesse que par ses menaces (il ne lui faisait plus peur depuis des lustres!), elle allait lui obéir avant de le voir finalement s'effondrer dans le canapé. « C’est rien, juste un coup de fatigue… Quelques secondes et… ça va passer. ». Like Hell ! C'était décidé, elle ne décamperait pas d'ici avant qu'il ne lui dise ce qui lui arrivait, une bonne fois pour toute! Pour qui la prenait-il, franchement ? Luna-Joy décida alors de se mettre à fouiller – une fois encore – les meubles du blond pour trouver quelques chose qui l'aiderait à aller mieux mais un pressentiment, une intuition, lui fit tourner le regard dans la direction du hall d'entrée. BOUM, BOUM, BOUM. Un regard dans le direction de Malfoy, la vision de ses spasmes, lui fit abandonner sa cape retrouvée à la hâte contre l'une des chaises sculptées du salon et, sans préavis, elle se dirigea vers la porte d'entrée, sa baguette en bois de sorbier toujours fermement plantée dans la main droite. BOUM, BOUM, BOUM, BOUM. « Non, contente-toi de – », elle entrouvrit la porte à ce moment-là, laissant les mots de Malfoy se perdre dans l'écho lointain de ses pensées conscientes, prête à jeter un Confundus à la personne qui se trouvait derrière la porte d'entrée si elle convenait pas à Luna.
Choc, son cœur manqua d'un battement.
Là, affaissée sur elle-même, le visage tordu par la douleur, le liquide rouge marquant ses traits de porcelaine, une main enserrant la soie ensanglantée de sa robe de nuit, se tenait une Pansy Parkinson plus mal en point que jamais. Elle décida de stopper les diatribes de l'ancien Serpentard en ouvrant grand la porte sur l'agonie de son amie, lui signifiant définitivement que non, elle ne partirait pas d'ici. « Qu’est-ce que… ? ». Luna-Joy porta une main contre la joue de Parkinson afin de plonger son regard ambré dans celui de la femme enceinte, pour jauger son degré de lucidité. Pansy était là mais la pâleur de sa peau, rehaussée par le carmin de son sang, indiquait clairement que s'ils n'agissaient pas vite, elle ne le serait plus pour longtemps. « I-il faut l’emmener à Sainte-Mangouste… ». Sainte-Mangouste ? Ce n'était plus une simple question de Joncheruines, désormais ! Il était royalement à côté de la plaque ! Il était au bord de l'effondrement, elle était une hors-la-loi et Pansy ne tendrait même pas un transport via le réseau des Cheminées ! Luna-Joy passa le bras de Pansy autour de ses épaules, tenant fermement le poignet de la sorcière de sa main droite et supporta le corps vacillant de la sorcière en lui enserrant la taille aussi précautionneusement que possible. « On va devoir marcher jusqu'au salon, d'accord ? », murmura-t-elle dans l'oreille de Pansy, ignorant royalement la panique qui envahissait férocement l'esprit de Malfoy.
En passant à son niveau, près de la commode d'entrée, en train chercher frénétiquement son 'portoloin d'urgence' (un portoloin d'urgence, ailleurs que sur soi, était d'une logique implacable dans un univers parallèle selon elle), Luna-Joy ordonna à Draco sur d'une voix douce, calme mais ferme : « Si tu te sens assez remis pour brasser de l'air, essaies au moins d'effacer les traces de sang à l'extérieur. Elle ne tiendra pas jusque Ste-Mangouste, Draco, elle doit rester ici ». Piqûre de rappel qui ne manquerait certainement pas de lui remettre les idées en place. Priorité numéro une : Pansy. Arrivée aussi rapidement que possible dans le salon, elle déposa la sorcière mal en point sur le canapé de Malfoy et s'attela à libérer de l'espace au centre de la pièce de quelques coups de baguette magique : ce tapis ferait parfaitement l'affaire ! « Quand est-ce que ça a commencé ? », questionna-t-elle de sa voix mielleusement lunaire tandis que Draco pénétrait de nouveau dans la pièce. Sa complexion était plus pâle encore que la Parkinson, l'inquiétude aggravant encore plus son teint ordinairement pâle. Merlin, faites qu'il ne s'effondre pas lui aussi, faites qu'il reste avec elle ! « Il nous faut du linge propre, de l'eau chaude et toutes les potions de soin que tu trouveras… ».
Si ses actions respiraient d'une assurance sereine, ses pensées , elles, affluaient, d'une telle sorte qu'il lui devenait difficile de réfléchir de façon cohérente, entre la douleur de Pansy et la panique de Draco. Elle espérait juste que ses réflexes d'insurgée prendraient le relais. Que le peu d'informations que Molly Weasley avait bien voulu lui fournir un jour, il y a longtemps, lui seraient utiles. Que la naissance d'un sorcier s'apparenterait le plus possible à la mise à bas d'un petit Sombral. Que… breathe, Luna, breathe. |
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WIZARD • always the first casuality Pansy Parkinson ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
| like a cold day in august For blood is life but also death, for there's a beginning in every end,for we are ashes and dust, nothing but wandering ghosts in the shadows of fate.. ( august 10th 2002 )
Elle cru sentir la porte céder, enfin, sous ses assauts de plus en plus brutaux, de plus en plus désespéré. Elle cru pendant un instant qu'elle était en train de tomber, à vrai dire, alors que le pan de bois contre lequel elle s'était acharnée à tambouriner comme un beau diable se dérobait, ouvert par Draco. Elle lui jeta un regard paniqué, un regard perdu et un hoquet passa ses lèvres alors que déjà, il s'approchait d'elle, soufflant « I-il faut l’emmener à Sainte-Mangouste… » mais s'arrêtant avant de l'atteindre.
Quelque chose clochait. En dehors d'elle, quelque chose clochait, elle pouvait le sentir, mais elle était trop loin, déjà, dans sa panique et sa douleur pour faire quoi que ce soit. Brièvement, elle jeta un regard un peu sombre au jeune homme, questions tacites avant qu'un nouvel éclair ne la secoue, manquant de la terrasser... Et puis elle réalisa qu'il n'était pas seul, alors qu'une silhouette s'extirpait de l'appartement, venant la saisir, la faisant bouger, l'aidant à marcher, l'éloignant de l'endroit où elle avait frappé comme une folle contre la porte et où elle avait entendu Draco subitement parler de portoloin, les mots faisant soudain sens dans son crâne. Portoloin... l'idée la secoua brutalement, à moins qu'il ne s'agisse des pas qu'elle enchaîna, tenu par l'inconnue.
Parce que c'était une femme, une jeune femme, étant donné sa voix. Fermant les yeux alors que l'agonie se répandait, lui donnant l'impression de perdre la raison, elle essaya de déglutir. Elle était nauséeuse à vrai dire, tant elle avait mal. Sa tête tournait, son sang pulsait au niveau de ses tempes et les sons amplifiaient pour ensuite immédiatement disparaître en fondu, la désorientant beaucoup trop, elle qui tenait à peine en équilibre depuis quelques semaines à cause de son ventre rebondi, elle qui perdait pied trop souvent ces derniers temps à cause du poids supplémentaire sur son corps. Elle connaissait les lieux mais elle reconnaissait à peine l'entrée, le couloir semblant tellement plus long que dans ses souvenirs... Par réflexe, elle alla fermer ses doigts autour du poignet de celle qui l'aidait, tandis que cette dernière parlait. Pansy avait l'impression d'être séparée d'elle, d'eux puisque Draco était là, puisqu'elle entendit son prénom, par un épais mur de verre. « ...effacer les traces de sang à l'extérieur. Elle ne tiendra pas jusque Ste-Mangouste, Draco, elle doit rester ici ». Un aquarium tout autour d'elle, pour qu'elle se noie dans sa détresse et sa panique.
Elle eut l'impression de s'écrouler lorsque la jeune femme la posa et bientôt, elle se fit secouer par une question tandis qu'elle avait l'impression de s'enfoncer dans ce qui assurément était le canapé du salon de Draco. « Quand est-ce que ça a commencé ? » demanda-t-elle, mais Pansy ne fut pas capable de répondre. Tout ce qu'elle trouva à murmurer, d'une voix à peine audible, heurtée et chaotique, incompréhensible à vrai dire, fut : « Make it stop » - et dans son crâne tournait les images, un corps déchiré, le sien et un nouveau-né ne respirant pas, son échec cuisant dès le début, son incapacité totale à s'en occuper. Elle n'était pas prête, pas prête à accoucher, pas prête à affronter le pire non plus, terrifiée par les conséquences qui risquait de découler du liquide carmin s'écoulant à profusion. Ce n'était pas normal. Rien de tout ça n'était normal.
Ils s'agitaient. La jeune femme lança « Il nous faut du linge propre, de l'eau chaude et toutes les potions de soin que tu trouveras… » et si elle ne put en comprendre que la moitié, alors qu'elle griffait l'accoudoir du divan à s'en arracher les ongles, un cri torturé lui échappant, elle n'était pas seule. Il y avait, dans le calme forcé présent dans la voix de l'inconnue, quelque chose auquel elle pouvait s'accrocher alors qu'elle serrait les dents trop fort, alors qu'elle se persuadait que c'était là ses derniers moments sur terre, personne ne pouvant survivre à ça...
Pourtant au fond, tout au fond, la douleur se muait petit à petit. Elle était trop paniquée, trop angoissée pour le réaliser. Pour sentir les contractions se former. Trop peu familière avec la sensation, trop tendue aussi, sûrement. Le bébé, ce bébé dont elle n'avait pas voulu mais qu'elle se devait de protéger à présent, n'avait toujours pas bougé et elle avait une boule dans la gorge, une boule qui l'empêcha presque d'articuler « Je ne peux plus le sentir, je... il faut... » les mots écorchant ses lèvres alors que de lourdes larmes bardaient ses joues, alors qu'elle allait placer ses mains sur son ventre, espérant un coup, quoi que ce soit. Elle n'était pas prête, absolument pas prête, mais le père de cet enfant était déjà un fantôme, au sens figuré, elle ne pouvait pas en plus mettre au monde quelqu'un de déjà mort, elle ne pouvait pas échouer comme ça.
Une vague colossale de douleur la submergea à nouveau et telle une banshee, elle ne mit qu'une seconde à emplir l'appartement d'un son d'outre-tombe, fugace mais tranchant, un appel à l'aide alors qu'ils faisaient déjà tout ce qu'ils pouvaient, Draco et l'inconnue. |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | Like a cold day in august ,
We may stumble or fall but we shall always rise again 10 AOÛT 2002 & DRALUSY Il était glacé jusqu’à la moelle ; l’ossature en miettes, l’esprit en perdition et les nerfs à vif. Terrifié. Au rappel à l’ordre de Luna-Joy, Draco cessa de s’acharner à retrouver le portoloin d’urgence – par Merlin, il aurait pourtant pu jurer l’avoir posé juste ici, en évidence, et peut-être l’avait-il sous le nez, mais la panique l’aveuglait. Son sacro-saint contrôle n’était plus qu’un piètre souvenir et il s’attela, plutôt que de tenter de réfléchir, à exécuter l’une après l’autre les tâches requises. Fixer son esprit sur une action, oui, c’était une bonne option pour ne pas perdre pied. Effacer les traces de sang. Il ne lui vint pas à l’esprit que Lovegood s’exprimait comme une fugitive (n’aurait-il pas mieux valu lancer l’alerte pour que l’un des occupants des étages du dessous fasse venir un médicomage, un guérisseur, une infirmière ?). Au lieu de quoi, il combattit les méandres de son affolement, se concentra sur l’urgence de la situation pour ravaler les relents douloureux dus à la crise et récupéra sa baguette. Chaque mouvement était un supplice, mais il n’avait pas le temps de songer au fait qu’il pouvait se briser au moindre instant tel un piètre pantin à la qualité médiocre. Dans son palpitant pulsait un sentiment étrange, aussi intense que si l’enfant avait été le sien. Il ne se demandait plus pourquoi ; c’était une évidence depuis que la paternité de Blaise avait été révélée : le rituel qui les avait unis était à l’origine de cet élan paternel qu’il n’avait jamais tenté de refluer. « Tergeo », clama-t-il à mi-voix, aussi fermement qu’il en avait la force. L’usage de magie fit exploser des points noirs qui lui flouèrent la vision et battit des paupières pour chasser le malaise. Elle ne tiendra pas jusque Ste-Mangouste, Draco, elle doit rester ici. Les implications le frappèrent de plein fouet. Enfin. « LOUFOCA ! », rugit-il en tournant les talons pour retourner au salon, livide, le regard écarquillé et la tête oscillant férocement de droite à gauche en signe de négation. « Il nous faut du linge propre, de l'eau chaude et toutes les potions de soin que tu trouveras… », eut l’audace de réclamer l’interpelée lorsqu’il fut en vue. « No fucking way. » Pensait-elle vraiment se charger de l’accouchement ? Estimait-elle plausible qu’ il lui confie la vie de Pansy ? « Parce que tu as une quelconque expérience en matière d’accouchement !? Je vais passer un appel d’urgence à l’hôpital, arrange-toi pour partir ou te faire discrète, mais il n’est pas question que – » Le hurlement d’agonie de Pansy lui vrilla les tympans et lui noua les entrailles, coupant efficacement court à sa diatribe furibonde. Une seconde de stupeur le laissa muet et, lorsqu’il prit finalement conscience de l’urgence de la situation, Draco battit en retraite. « Linge propre, eau chaude, potions de soin, anesthésiants », ânonna-t-il en trainant précautionneusement sa carcasse affaiblie jusqu’à la cuisine. Linge, eau – fait. Il migra dans sa salle de bains pour piocher dans son stock personnel des fioles potentiellement appropriées ; son état de santé lui avait valu de se voir prescrire des potions à même d’assommer un sombral. Il les avait testées... et rapidement mises de côté en s’apercevant que les doses homologuées visaient à lui imposer un repos qu’il refusait. Non, il préférait ingurgiter des mélanges couplant apport d’énergie et insensibilisation – autrement dit, néantiser le mal et creuser son déni, en dépit des dégâts qu’il causait à son organisme au passage, et à l’aggravation progressive de ses symptômes. Conscient de n’être guère très utile dans son état actuel, Draco s’accorda d’ailleurs un instant pour engloutir l’une des potions douteuses qu’il s’était procurées dans son refus de se plier aux restrictions imposées par les médicomages. Il n’attendit toutefois pas que les effets se manifestent avant de retourner au salon avec le stock exigé par Lovegood. « Tu es absolument certaine d’être capable de – » un nouveau hurlement à glacer le sang lui rappela qu’ils n’avaient tout bonnement pas le choix de chercher une autre solution – « Nevermind. » Il ferma les yeux, submergé par l’inquiétude, l’anxiété, le sentiment d’impuissance, et prit place aux côtés de Pansy, une paume caressante sur son front trempé de sueur et l’autre offerte aux assauts torturés de la brune. « Tiens le coup, Pan. Tout ira bien, o-on s’en sortira. On s’en sort toujours, non ? » Un sourire forcé pour insuffler à son timbre un semblant d’optimisme.
Dernière édition par Draco Malfoy le Mer 7 Oct 2015 - 20:25, édité 1 fois |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10433
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| like a cold day in august You do care. You care so much you feel as tough you will bleed to death with the pain of it.
10/08/2002 « No fucking way. » Le coussin qu'elle tenait alors entre ses mains resta en suspens. Le regard nébuleux, Luna-Joy observa Malfoy formuler des mots, des mots qui étaient en totale contradiction avec les halètements douloureux de Pansy Parkinson. « Parce que tu as une quelconque expérience en matière d’accouchement !? Je vais passer un appel d’urgence à l’hôpital, arrange-toi pour partir ou te faire discrète, mais il n’est pas question que – ». Luna-Joy retourna à l'impulsion qui l'avait animé jusqu'alors, nommément installer les seuls coussins disponibles de la pièce au sol, lorsque le hurlement de l'ancienne élève de Serpentard résonna contre toutes les surfaces du salon. Il avait définitivement banni le temps mort auquel Draco voulait se raccrocher, qu'il réclamait du plus profond de son être. Peut-être Luna n'avait-elle jamais assisté à un seul accouchement sorcier, elle savait néanmoins que lorsque le moment était venu, il était venu : il restait omniprésent et irréductible, peu importait la race magique.
L'angoisse de Pansy, la frénésie de Draco, les nombreux influx émotionnels que Luna ressentait n'avaient pas leur place dans l'équation de cette nouvelle vie.
Définitivement, cette couche de fortune ne ferait pas l'affaire avec deux coussins de cuir disposés précairement contre l'assise du sofa. « Je ne peux plus le sentir, je... il faut... », Luna-Joy releva la tête et observa les traits déformés par la douleur de Parkinson. Son cœur se serra et dans un élan, rassurante et réconfortante, la main de l'Autre écarta quelques mèches brunes qui s'étaient collées au visage humide (par les premiers pleurs, par la sueur) de Pansy. « Tout va bien se passer, ça va aller... ». Un sourire vague, l'aura certaine, la litanie encore une fois murmurée, Luna-Joy se redressa lorsque Draco pénétra de nouveau dans la pièce, le pas hésitant, la mine déconfite, les bras chargés par les items réclamés. « Tu es absolument certaine d’être capable de – », le blond fut de nouveau coupé dans sa diatribe par un nouveau cri déchirant. Luna-Joy ne put s'empêcher de sourire en disposant au sol les objets objets qu'il lui tendait. « Nevermind ». Il fallait le dire, cet enfant avait déjà le chic pour couper l'herbe sous le pied de Draco Malfoy. Il lui plaisait déjà.
Après avoir jeté un sortilège de duplication sur la bassine d'eau, Luna-Joy plongea ses mains dans l'eau brûlante de la seconde et posa son regard sur les différentes fioles qui étaient posées à ses côtés. Les paroles de Draco et la réponse de Pansy se perdirent dans les méandres logiques de l'insurgée qui sommeillait en elle. En cavale, se contentant du peu que l'on pouvait trouver, voler, les rebelles avaient établi une ligne de conduite à tenir vis-à-vis des breuvages non-identifiables : les rouges étaient pour la régénération sanguine ; les bleues, pour les maux éphémères et les blessures légères ; les violettes faisaient souvent office de somnifères. La déclinaison infinie de verts ? Le nec plus ultra des douleurs insoutenables, la morphiosine des sorciers (Hermione lui avait décrit les effets de cette substance lors de son rétablissement personnel - les moldus étaient des génies!). L'état actuel et mystérieux de son ami ne laissait pas la place au doute concernant la composition des diverses potions qu'il avait à sa disposition. Il ne gardait certainement pas de l'Amortencia dans ses placards. Banco. D'un geste sec et rapide, elle secoua ses mains par-dessus la bassine dupliquée et attrapa un linge propre dans la foulée pour les essuyer. Un seul regard avait suffit à Luna pour décider de la dose à administrer : Pansy en avait besoin d'une double. 'Ne me dis pas que tu es en train de l'aider ?'. L'expression de Luna-Joy se fit étonnée un instant : ça l'aurait surprise de ne pas l'entendre dans un moment pareil, celle-là.
Ignorant totalement Nona, la sorcière déboucha la première fiole et la porta avec douceur aux lèvres de la brunette. La femme enceinte l'avala sans même véritablement rechigner, enveloppée par un brouillard que l'insurgée pouvait à peine ressentir. « Encore une », prévint-elle Pansy en discernant l'ébauche du dégoût sur son visage pale. « Il vaudrait mieux l'allonger dans ton lit ? Une fois que les potions prendront effet, tu ne penses pas ? », demanda-t-elle en ne quittant pas des yeux les lèvres de Pansy qui ingurgitait difficilement la seconde dose. A bien y réfléchir, tous les sortilèges de coussinage du monde ne viendrait pas à bout de l'inconfort du sol. Luna-Joy attrapa une autre serviette et l'imbiba d'eau. Après l'avoir tordu dans tous les sens, l'essorant plus que nécessaire, elle effaça les traces de sang qui marquaient le visage de Pansy. « Ou dans la baignoire ? J'ai entendu dire que c'était très bon pour les bébés, de passer d'un espace liquide à un autre, lors de la naissance ! » 'C'est ça et pourquoi pas lui offrir du thé et des petits biscuits, tant qu'on y est ! Le sol, c'est parfait !'. Le visage de marbre de Luna-Joy se ferma instantanément. Le message qu'elle adressait à son double était clair : shut up. C'était décidé : plus jamais elle ne remettrait les pieds dans cet appartement-amplificateur-de-malheur, plus jamais ! |
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WIZARD • always the first casuality Pansy Parkinson ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
| like a cold day in august For blood is life but also death, for there's a beginning in every end,for we are ashes and dust, nothing but wandering ghosts in the shadows of fate.. ( august 10th 2002 )
La panique était aussi palpable que l'agonie lui tranchant la gorge et la poussant à se plaindre, encore et encore, litanie désagréable dont chaque note lui brûlait les lèvres. Elle essayait de respirer, elle essayait de se calmer un tant soit peu mais c'était vain car chaque instant de répit se faisait secouer par une nouvelle vague de douleur, un nouveau sursaut. Les contractions étaient brutales et irrégulières mais Pansy était encore assez lucide pour se demander si elles n'allaient pas empirer. Après tout, elle n'avait pas encore totalement l'impression d'en crever et pourtant, combien de femmes étaient morte en couche. Elle hoqueta lorsque l'idée l'effleura et mordant l'intérieur de sa joue pour s'accrocher à la réalité. Draco était là, il n'allait rien lui arriver, c'était impossible tant qu'il ne la lâchait pas. « Tu es absolument certaine d’être capable de – » souffla-t-il, pressé, pressant surtout, avant qu'elle ne l'interrompe d'un hurlement digne de la plus avide des banshee. Glacé, le son alla emplir l'appartement familier et elle serra les mains si fort qu'elle pu sentir ses doigts craquer sous la pression, lui donnant l'impression d'être sur le point de voler en éclat.
Et puis la panique se calma un peu, à peine mais assez pour qu'elle déplie les doigts, faisant une place aux phalanges de Draco entre les siennes alors qu'il s'installait près d'elle, la tenant à moitié, la cajolant pour faire cesser ineffable mal. « Tiens le coup, Pan. Tout ira bien, o-on s’en sortira. On s’en sort toujours, non ? » souffla-t-il et cette fois, elle pu entendre chaque mot, le son s'avérant moins distordu. Elle pu sentir l'appréhension dans sa voix, la légère hésitation aussi. Quelque chose clochait, le sang n'était pas normal, cette douleur n'était pas normal. Quelque chose clochait et elle allait devoir faire avec.
L'inconnue présenta une potion, la poussant à boire et parce que le jeune Malfoy ne tiqua pas, elle se laissa faire, avalant en peinant mais faisant de son mieux et laissant le liquide âpre napper sa trachée tandis qu'elle priait pour que la douleur souffre un répit, enfin. « Encore une » lança-t-elle, forçant un peu la main à la future mère désemparée tandis que Pansy secouait la tête comme une enfant venant de tomber sur la pire des dragées surprises. Quelque part, c'était presque drôle de voir qu'en dépit du mal et de tout ce qu'il se passait, elle restait difficile, chiante. Elle se laissa pourtant faire, déglutissant et grimaçant, essayant de respirer de son mieux tandis que de sa main libre, elle pressait le bas de sa chemise de nuit, poisseuse de sang, espérant sentir l'enfant en pressant sur son estomac rebondi et contracté par les assauts douloureux. Elle se sentait plus alerte, un peu au moins et s'il était trop tôt pour que la potion ingurgitée face déjà effet, elle se demanda si l'adrénaline n'avait pas décidé de venir à son secours.
« Il vaudrait mieux l'allonger dans ton lit ? Une fois que les potions prendront effet, tu ne penses pas ? », demanda l'inconnue et Pansy du se retenir de secouer violemment la tête. Bouger semblait trop lui demander, trop brutal. Elle n'était pas installée confortablement, mais c'était presque supportable et puis surtout, elle avait l'impression que le temps allait manquer. Elle ne bougea pas, pourtant, jusqu'à ce que la jeune femme ajoute, partant dans ses spéculations : « Ou dans la baignoire ? J'ai entendu dire que c'était très bon pour les bébés, de passer d'un espace liquide à un autre, lors de la naissance ! »
Les yeux ronds, Pansy observa la jeune femme pendant un instant et puis comme par réflexe, elle se mit à secouer frénétiquement la tête. Elle était effrayée mais surtout, instinctivement, elle savait. Elle avait beau ne pas être prête à tenir cet enfant, cet enfant qu'elle ne pouvait pas sentir et dont le sort la terrifiait, elle pouvait sentir le moment arriver. Ils n'avaient pas le temps, elle ne pouvait pas bouger. Ses jambes étaient en coton et ses mains tremblaient, autant que sa voix lorsqu'elle articula difficilement : « C'est trop tard, c'est... » et une contraction plus tard, elle serra la main de Draco en sentant son dos s'arquer violemment. Elle essayait de respirer, de souffler, son cœur s'emballant un peu trop et des sanglots la quittant de façon irrégulière. « Just get it out » supplia-t-elle, essayant de s'agripper à une illusion de courage, de bravoure. « Il faut que ça s'arrête, qu'il sorte, je... » elle manqua de répéter qu'elle ne pouvait plus sentir l'enfant bouger, hagarde et pressante, mais elle ravala sa panique, l'espace d'une seconde. S'ils allaient l'aider, elle ne pouvait pas perdre pied. Pas maintenant.
Elle dû dérailler un peu cependant, car dans la seconde suivante, Pansy l'égoïste, Pansy l'enfant gâtée, tourna la tête pour observer Draco et murmurer à toute vitesse, d'une voix heurtée et chaotique. « Si ça se passe mal... il faut que tu, que je... » commença-t-elle, avant de souffler d'une traite « Je te fais confiance, protège ce gamin, il est sans doute plus important que moi » laissant sous-entendre qu'il ne devait pas hésiter si le choix se présentait. C'était la fièvre et la peur, qui parlaient, sans doute, ou bien les premiers relents d'instinct maternel, liés à l'idée viscérale que le lien obscure unissant l'enfant et celui qui finirait par être son parrain, était plus précieux que sa vie à elle.
L'instant d'après elle reporta son attention sur l'inconnue, lui jetant un regard sombre mais plein d'une confiance étrange, accord tacite entre elles chargé d'une reconnaissance que Pansy n'allait jamais pouvoir exprimer. Il y avait quelque chose de familier chez elle, d'habituel, mais la Parkinson était déjà trop loin dans une nouvelle contraction, un nouveau gémissement plaintif, pour s'y attarder, pour mettre le doigt dessus. [/color] |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | Like a cold day in august ,
We may stumble or fall but we shall always rise again 10 AOÛT 2002 & DRALUSY La potion faisait son effet, cristallisant les sensations désagréables dues à la crise pour les muer en un bourdonnement d’arrière-plan. Mal en sourdine, gêne tolérable ; l’augmentation des mesures de sang de salamandre et de jus de grenade accentuaient l’effet énergisant, entre autres digressions au dosage habituel, mais il n’avait encore subi que des contrecoups tolérables sur l’échelle des potentiels symptômes imputables à une intoxication due à une utilisation excessive du premier ingrédient ; de fait, il se persuadait sans grand peine du fait que se permettre ce genre d’écarts lorsque la situation l’exigeait était sans grand risque. Soulagé de retrouver un gramme de stabilité le temps de serrer la main de Pansy de façon rassurante (ou du moins, autant que possible en dépit de sa terreur), Draco se résolut à confier la jeune femme aux soins d’une Loony dont la maîtrise de la situation s’avérait étonnante. Les questions qu’elle posait ne trouvaient pourtant pas de réponses : la brune était trop perdue dans les affres de son agonie pour garder la tête froide. Elle avait dit ne plus sentir l’enfant et la boule d’angoisse qui obstruait la gorge de Draco lui coupa presque le souffle. « Il vaudrait mieux l'allonger dans ton lit ? Une fois que les potions prendront effet, tu ne penses pas ? » Il se mordit la lèvre inférieure, incertain de se faire confiance pour porter Pansy jusqu’à sa chambre. En temps normal peut-être, mais si une faiblesse le prenait de cours et que son ossature lui faisait de nouveau faux bond… Par chance il n’eut pas à l’avouer : Luna détourna elle-même le sujet en suggérant rien de moins que la baignoire, en lieu et place d’un lit. Draco lui renvoya un coup d’œil outré et ne put s’empêcher d’exprimer brusquement ses craintes impulsives, plaçant une main protectrice sur le ventre de la jeune mère. « Tu es complètement cinglée ? Tu veux noyer mon filleul ? » S’il avait déjà une tendance à l’agressivité en temps normal, le stress et la tension qui régnait dans l’appartement n’arrangeaient en rien les choses. L’intervention de Pansy dilua son éclat de voix. « C'est trop tard, c'est... » « Des coussins suffiront, tu crois ? » La question, formulée d’une voix blanche, avait été posée à l’adresse de Luna. Il se sentait à deux doigts de défaillir en prenant violemment conscience du fait que son amie d’enfance était bel et bien sur le point de mettre au monde. D’un Accio coussins et oreillers, il attira à eux toute la réserve de l’appartement, vidant les fauteuils et son propre lit pour constituer un nid aussi confortable que possible autour de Pansy. Tête, dos, bassin et genoux furent surélevés, sur fond de litanie douloureuse balbutiée par elle, mais rien n’avait préparé Draco à la requête qu’elle formula dans sa détresse. « Si ça se passe mal... il faut que tu, que je... » Les mouvements erratiques du blond cessèrent et il serra la mâchoire, pressentant avec angoisse les mots qui menaçaient de suivre. « Ne dis pas ça », prévint-il, mais elle continua malgré tout : « Je te fais confiance, protège ce gamin, il est sans doute plus important que moi… » « Je t’interdis… hey, regarde-moi – » Il prit son visage en coupe, l’obligeant à fixer son attention sur lui alors même qu’elle semblait à deux doigts de tourner de l’œil. « Personne au monde n’a plus d’importance que toi », martela-t-il, intransigeant. Puis d’ajouter après une seconde d’hésitation, tenu par le lien invisible mais puissant qui le liait déjà à cet enfant – « Que vous deux. Je t’interdis de baisser les bras Pansy, tu n’as pas le droit de me faire ça. » Ton bourru, souffle court, il ferma brièvement les yeux puis s’efforça de s’adoucir. « J’ai confiance en toi et Lu- Joy ne te laissera pas tomber. » Si pénible soit l’épreuve, il ne pouvait accepter l’idée d’être confronté à un choix. Et s'il était le premier surpris de s'apercevoir qu'il croyait bel et bien en ses propres affirmations, elles n'en étaient pas moins fondées : Lovegood avait trop bon cœur pour ne pas donner son maximum afin que tout se passe pour le mieux. Restait à croiser les doigts pour que ce soit suffisant, nonobstant les pertes de sang excessives... La voix déjà enrouée de Pansy éclata en un nouveau gémissement qui lui perfora le cœur. Ses yeux écarquillés restaient rivés tour à tour sur la poitrine qui se surélevait à intervalles irréguliers, le front moite de sueur, les traits déformés par la peine. Quelque chose – l’instinct – lui disait de ne pas, de ne surtout pas regarder en bas. Il connaissait trop bien ce corps pour savoir qu’il n’était pas fait pour laisser passer… quelque chose d’aussi… gros qu’un enfant, et Merlin savait qu’il n’était pas le moins du monde curieux de découvrir comment… L’idée même lui fit frôler le malaise et, pris de vertiges, il se raccrocha au premier échappatoire qui lui vint à l’esprit : un homme ne rentre jamais dans la couche d’une femme pendant qu’elle met au monde un enfant. Règle de base. Draco se leva, si déboussolé qu’il en trébucha presque. « Je ne devrais pas – je veux dire… ce n’est pas ma place, alors… Si vous avez besoin de moi je serai dans la cuisine. » La bonne volonté cédait pathétiquement face à sa lâcheté, et il prit la direction de la porte comme s’il avait le feu aux fesses. Peut-être oubliait-il un peu vite que Luna ne risquait en aucun cas de le laisser se défiler…
Dernière édition par Draco Malfoy le Mer 7 Oct 2015 - 20:26, édité 1 fois |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10433
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| like a cold day in august You do care. You care so much you feel as tough you will bleed to death with the pain of it.
10/08/2002 Face au dodelinement frénétique de Pansy et le ton agressif de Draco, Luna-Joy ne put s'empêcher de leur présenter deux mains immaculées en signe de reddition. L'idée novatrice disparaissant de son esprit, elle appréhenda plus intensément la précarité de leur situation au timbre éraillé qu'empruntait alors la voix de Pansy. « C'est trop tard, c'est... ». La sorcière souleva sans la moindre once de pudeur le tissu soyeux qui protégeait encore Parkinson de la destinée qui était, désormais, la sienne : celle de mettre au monde, de donner la vie. « Des coussins suffiront, tu crois ? ». Luna hocha simplement de la tête, se relevant un instant sur ses deux genoux, afin de laisser place nette aux différents items moelleux conjurés par Malfoy. Synchronisant ses gestes à ceuxade Draco, Luna-Joy l'aide à positionner du mieux que possible Pansy sur cette couche de fortune, celle-là même qu'elle ne jugeait pas idéale quelques minutes plus tôt. Les coussins les plus imposants trouvèrent refuge contre la chute des reins et les genoux de la future mère, occupant les mains couleur de miel à positionner dans le meilleur angle possible les jambes diaphanes de Parkinson. Si l'échange des deux verts argentés ne transcendèrent pas les attentions de Lovegood, alors occupée à relever complètement la chemise de nuit ensanglantée pour affronter directement l'agonie de Parkinson, « … hey, regardes-moi - », la voix de Draco lui fit relever la tête et observer silencieusement le courage, l'assurance et l'amour qu'il voulait insuffler en Pansy. Les gestes tendres de l'homme se perdirent contre le visage meurtri de la brunette, un instant perdus dans les origines mêmes de leur relation… idéale ? Oui, cette fois-ci, elle était parfaite.
L'instant se perdit hors-du-temps sous l'égide de Malfoy. Un Malfoy blessé et apeuré, qui ne pouvait que trouver des mots pour justifier le sentiment désespéré qui l'assaillait de part en part. Des mots qu'il lui avait tant de fois dérober, cacher, préférant les ensevelir sous le masque de la fierté, les protections acérées qu'il s'était forgé pour ne pas souffrir des coups du Sort meurtriers. « J’ai confiance en toi et Lu- Joy ne te laissera pas tomber.» La couleur ambrée se troubla en rencontrant l'acier du regard de Draco, qui s'était un instant détourné de Pansy pour l'observer elle. L'expression calme et sereine, l'âme affectée, la sorcière ne put s'empêcher d'adresser un sourire heureux et reconnaissant en direction de Malfoy. C'était la toute première fois, de façon aussi directe, que Draco reconnaissait pleinement l'étonnante amitié que Luna lui offrait depuis bien longtemps. Le fait qu'il lui confiait la vie de Pansy était une preuve incontestable de sa confiance totale en elle…
La plainte douloureuse de Pansy mit fin à la promesse silencieuse qu'elle adressait à Draco d'un regard. Je reste, je ne vous abandonnerais pas. Qu'importait la guerre, la dictature, le risque prit en restant à leurs côtés. Le sang qui couvrait dorénavant ses mains lui interdisaient solennellement de les abandonner, ici et maintenant. Et comme une contre-partie à sa présence, Draco balbutia les mots honteux d'une lâcheté qui lui paraissait totalement malvenue et déloyale. Pour elle. Mais surtout, pour Pansy. Les portes du salon se scellèrent d'un coup sec face à la silhouette fuyarde de Malfoy. Bois de sorbier en main, le visage de Joy s'était assombri d'une sévérité réprobatrice en lançant le sortilège de verrouillage, informulé par l'impulsion paniquée qu'elle avait ressenti en le voyant détaler plus vite que son lièvre bleuté. La sorcière couvrit la nudité de Pansy d'un des linges encore propre qui gisait au sol avant de rassurer la future mère d'une poigne légère apposée sur son genou droit. Pansy ne devait pas paniquer plus que de raison, par Merlin, et non pas subir les préceptes puristes de leur sacro-sainte éducation ! Quelques pas suffirent à Luna-Joy pour affronter directement la mine déconfite et blafarde de Draco, dramatiquement tourné vers cette porte de sortie qu'elle avait condamné d'un mouvement sec du poignet.
Face à face, yeux dans les yeux, Luna-Joy porta son index ensanglanté contre la poitrine de son ami. « Où penses-tu aller, Draco ? », le ton était bas mais ferme, martelant l'homme de l'ongle aiguisé de Joy à chaque mot prononcé, « Elle a besoin de toi. Toi et toi seul. Je ne suis là que pour la seconder mais toi, tu es là pour qu'elle survive à cette épreuve... ». La voix de Joy s'enrailla un instant avant de planter un regard mi-doré, mi-azuré, dans celui du sang-pur. « Je sais que tu as peur mais elle est encore plus effrayée que toi, Draco ! Tu n'as pas le droit de l'abandonner ! », hissa-t-elle dans un murmure lourd de sens. La voix de Luna gronda un « You keep your shit together ! » et, déterminée, elle empoigna le bras droit de son ami pour le ramener près de la couche de Pansy. Avant d'abandonner la main tremblante au profit du sol, la sorcière plongea un regard limpide et sécurisant dans celui de Malfoy. « Je ne vais pas mentir. Je ne sais absolument pas comment faire pour mettre au monde un sorcier. Mais il est là et il ne va se préoccuper de ce genre de détail... », se rasseyant entres les jambes affaiblies de la brunette, la sorcière jeta un nouveau coup d’œil vers son entrejambe pour évaluer la véracité de ses propos (non, pas encore – ou peut-être que si – non, pas assez de place – ou peut-être que si. Merlin, pourquoi tout était si différent des Sombrals ?) avant de continuer, « … et nous sommes tous là pour l'accueillir. Donc, si tu ressens le besoin de chanter, de hurler ou de pousser, ne te prives pas. Draco est là pour t'aider et il n'ira nulle part. », et de se taire, d'un silence qui n'admettait pas l'hésitation ou la crainte. Chaînon immuable. Aveuglément, elle tendit une fiole rougeâtre à Malfoy. Pour l'empêcher de fuir. Régénération sanguine. Autant qu'il se concentre sur ses talents de potionniste et de soigneur occasionnel plutôt que sur son effroi. Malgré son discours, elle savait qu'un détail lui échappait et troublerait son assurance. Respectant ses paroles, elle l'effaça d'un revers de main imaginaire. Et effaça également Joy, qui commençait à s'effilocher sans qu'elle ne s'en aperçoive clairement.
Pansy Parkinson et son bébé étaient tout ce qui importait, désormais. |
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WIZARD • always the first casuality Pansy Parkinson ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
| like a cold day in august For blood is life but also death, for there's a beginning in every end,for we are ashes and dust, nothing but wandering ghosts in the shadows of fate.. ( august 10th 2002 )
Salazar avait voulu que ces élèves soient ambitieux et débrouillards mais la pensée positive n'avait jamais réellement été un des traits de la maison abordant fièrement vert et argent. Elle s'accrochait aux promesses de Draco, pourtant, essayant tant bien que mal de le croire. Lui avait-il jamais menti ? Non. Avait-il la moindre idée de ce dont il parlait à présent, lorsqu'il lui disait que tout irait bien ? Probablement pas. Voulait-elle quand même le croire ? Évidemment. Ils étaient cyniques d'ordinaire, terre à terre face à la pourriture du monde et la fatalité attendant à chaque angle de rue, chaque froissure dans la tapisserie du destin et pourtant, pourtant elle voulait s'accrocher. Lumière au bout du tunnel, écho dans l'agonie et ainsi de suite.
Les minutes s'égrainaient et comme une tempête essuyant les côtes, le mal venait et revenait par vague. Elle avait lu quelque part que la douleur finissait par s'estomper au bout d'un moment, que le corps savait se gérer, savait diminuer les conséquences d'une blessure grave ou d'une agonie prolongée pour épargner la victime mais alors qu'une éternité semblait s'écouler devant elle, alors qu'elle serrait la main de Draco et s'efforçait de respirer de son mieux, jetant des regards lourds de sens à l'inconnue, Pansy réalisa qu'elle ne s'était pas détachée de ce mauvais pressentiment et ce en dépit des mots du jeune Malfoy. Au fond de ses entrailles, son instinct ne cessait de lui rappeler que quelque chose clochait et le sentiment était encore plus profond que le lien silencieux qu'elle partageait avec cet enfant, cet enfant dont elle avait déjà supplié Draco de placer la vie avant la sienne.
Quelque chose changea subitement cependant, lorsque Draco se leva, balbutiant d'un air gêné : « Je ne devrais pas – je veux dire… ce n’est pas ma place, alors… Si vous avez besoin de moi je serai dans la cuisine. » et Pansy réalisa à l'instant qu'elle était très lucide. Elle pouvait sentir tout le désespoir dans le regard qu'elle posait à présent sur lui, une pointe de colère se mêlant à de la compréhension, sa peur et ses doutes secouant le tout pour former un résultat paralysant, un résultat la laissant désemparée, immobile, haletante. Elle ne pouvait pas le blâmer, parce qu'au fond elle n'avait pas envie d'être là non plus. Ce n'était pas une délivrance après neuf mois d'inconfort, c'était un pari, un grand jeu hasardeux et rien ne se passait comme prévu. La douleur, l'appartement, l'inconnue... Cette dernière rappela d'ailleurs Malfoy à l'ordre, là où Pansy – pour la première fois de sa vie peut-être – n'avait pas osé lui dire quoi que ce soit.
« You keep your shit together ! » décida-t-elle de conclure, alpaguant Draco d'un air sans appel, d'un ton assuré et l'espace d'un instant, Pansy fut plus reconnaissante qu'elle ne s'en était jamais pensée capable. Elle jeta un regard presque désolé à son meilleur ami, pourtant. Merlin, il n'avait pas envie d'être là, il n'avait pas a être là. Il y avait une raison pour laquelle les naissances étaient une affaire de femmes. Il fallait avoir le cœur bien accroché et à ce moment précis, Pansy réalisa, aussi stupide que cela puisse sembler d'avoir mis tant de temps, qu'elle n'était pas la première à passer par là. Il n'y avait certes rien de rassurant dans ce que déclara la jeune femme devant elle ensuite : « Je ne vais pas mentir. Je ne sais absolument pas comment faire pour mettre au monde un sorcier. » Elle enchaîna cependant, sans se défiler : « Mais il est là et il ne va se préoccuper de ce genre de détail et nous sommes tous là pour l'accueillir. Donc, si tu ressens le besoin de chanter, de hurler ou de pousser, ne te prives pas. Draco est là pour t'aider et il n'ira nulle part. »
Elle força un faible sourire et chassa bien vite le sort d'Yselia Rosier de son esprit. Combien de fois avait-elle songé aux tragiques événements qui avaient endeuillé la communauté sorcière ? Trop souvent. Beaucoup trop souvent. Elle ne pouvait pas se permettre ce genre de divagation. Elle ne pouvait pas s'imaginer ce genre de choses. Draco était là et il n'irait nulle part, l'inconnue l'avait juré... Draco était là et tout irait bien, il l'avait dit et elle voulait le croire aveuglement. Inspirant profondément, elle força sur ses bras en essayant de se redresser de son mieux, d'ajuster sa mise autant que possible, sentant des perles de sueur se former à son front et couler jusqu'à la chemise de nuit maculée de sang et de larmes qu'elle portait. Les dents serrées, encore et encore, elle posa un nouveau regard sur l'inconnue, cherchant un semblant d'assurance en cette personne qui venait pourtant d'admettre ne pas savoir ce qu'elle faisait. Aucun d'eux ne savaient. Trois gosses essayant d'en sauver un, au milieu de la nuit, dans un appartement sombre. La panique guettait tant que Pansy cru devenir folle, sur le coup et alors qu'un nouvel assaut brutalement douloureux menaçait, la faisant respirer trop fort, lui faisant tourner la tête. Et pendant une seconde, elle resta bête, clignant des yeux et dardant un regard incrédule sur la jeune femme devant elle. Le visage était familier, les traits en train de changer, comme si un masque était en train de fondre, laissant place à la véritable peau, la véritable identité de l'inconnue... Qui n'en était pas une. Assurément, elle devenait dingue, elle perdait pied, elle hallucinait. C'était la peur qui parlait, c'était son cerveau qui l'envoyait dans un monde imaginaire pour gérer tout le reste, parce que Pansy ne savait pas faire mais son instinct, lui, oui. D'une voix paumée, secouée, elle siffla entre deux hoquets : « Lovegood ? » en pensant reconnaître un fantôme, un relent de Poudlard et de ce temps révolu... Elle se retrouva cependant à emplir l'appartement d'une plainte sordide, cependant, avant qu'on ne puisse lui rire au nez d'imaginer ce genre de choses. Ca ne pouvait pas être Luna, Luna était... Elle secoua la tête, tordant ses doigts dans la première prise qu'elle pu fermer, ses phalanges blanchissant aussitôt et son dos s'arquant peut-être un peu trop fort. « It's... I think it's show time, you're right » haleta-t-elle.
Elle bascula sa tête en arrière, jurant sans doute tout ce qu'elle savait, cherchant de quoi s'échapper lorsqu'elle ne fermait pas les yeux à s'en fendre les paupières, respirant de son mieux, perdant toute notion du temps. Cinq minutes, deux heures, elle n'en avait pas la moindre idée et à vrai dire, elle s'en fichait. Elle voulait pousser, faire en sorte que la douleur s'arrête, savoir que tout aller bien ou y rester. N'importe quoi du moment que le mal ne continuait pas ad vitam æternam.
- Spoiler:
on peut clairement faire une ellipse pour la suite, personne n'a besoin d'écrire les détails d'un accouchement je crois, on va éviter de tous se traumatiser mutuellement hein - LUNA FAUT QUE JE TE DONNE LE NOUVEAU PLAN OMG
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| | | | | (tw/ blood) DRALUSY ⊹ like a cold day in august | |
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