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sujet; [MISSION] + sheltering (part. 1) |
HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| we can no more do without spirituality than we can do without food, shelter or clothing. ernest holmesMarie ne se retourne pas vers Matteo lorsque résonne son timbre posé dans la ruelle. Casca était bien plus ancré dans la réalité, bien plus au fait qu'elle ne l'était elle-même de la nécessité, toute naturelle, de fournir à ses semblables de quoi apaiser leur curiosité. Cette dernière ne trouvant la paix que lorsque détails et explications composaient ce genre de menu intellectuel. Bercée par les vocalises de Grimaldi, Marie se laissa envahir par les souvenirs qu'elle s'était brodé ces jours derniers et les étapes de leur épique (infructueuse) recherche des régions bordant la capitale anglaise. Précautionneuse, Marie l'était. Et si Luna parvenait à réduire au maximum les traits les plus extravagants de sa personnalité, elle ne réussissait toujours pas à marcher dans les chemins bien définis de la réalité. Tandis que les propos s'écoulent toujours hors des lèvres diplomates du jeune homme, l'insurgée scrute attentivement les visages des deux jeunes femmes, guettant tel un rapace les moindres signes d'acceptation qu'elles laisseraient filtrés. « Si vous refusez, on cherchera de l'aide ailleurs. » Elle sait déjà qu'elles seront de la partie. Ce qu'elle ne parvient pas à déceler, en revanche, c'est la façon dont elles le feront. De source sûre, la rebelle connaît les divergences secouant en ce moment même les rangs Belliqueux. De source sûre, elle sait que leurs dynamiques s'effritent et peinent à retrouver un semblant d'ordre sous les directives de leurs deux nouveaux leaders. « Seulement, évitez d'en parler autour de vous. Ça vaudra mieux, d'ici à ce qu'on ait trouvé. » Oui, Marie voulait connaître la façon dont les deux jeunes femmes s'impliqueraient dans cette tâche inopinée, mais surtout, elle voulait savoir si elles en feraient part aux têtes pensantes de la cause rebelle. Par excellence, le campement de Giupure était l'exemple confirmant la règle : plus nombreux étaient les initiés, plus nombreux, plus dangereux, devenaient les problèmes. « J'en suis » Marie quitte un instant l'expression étonnée et irritée altérant les traits d'Emily, pour remercier Sansa d'un franc sourire, « Ils ont besoin... ils ont besoin de nous. Surtout de toi, je crois. De tes cartes, au moins. Et - s'il te plait, on a vraiment besoin de s'éloigner d'ici pendant un temps. », qui se fait lumineux, dès lors que la blonde exprime sa nécessité de quitter les haut-murs de l'asile pour pouvoir respirer. Elle rayonne, Marie, et donne un coup de coude à Matteo pour lui communiquer un peu de son optimisme débordant. Elle ignore délibérément les réactions agacées d'Emily, peu oublieuse du fait qu'elle avait toujours préféré prévoir, voir et agir pour l'avenir en dépit de ses tracas, du temps d'Hogwarts. Du temps de l'Armée de Dumbledore.
« Comptez sur moi … » Ils seront quatre, c'était joué. Seulement quatre pour explorer les alternatives possibles afin de relocaliser le foyer des Audacieux. Ils n'auraient pas à se cacher de leurs leaders en prime, commence-t-elle à se répéter inlassablement alors que le soulagement la noie littéralement. Pourtant, elle range ses mains contre la chute de ses reins et se pare d'un masque consciencieux et attentif dès l'instant où Dora conjure ses cartes, faisant léviter les parchemins à hauteur décente pour que les quatre membres de leur étrange alliance puissent s'y pencher ensemble. « Ici... et là... ». Les iris noisettes de Marie suivent le chemin tracé d'un geste par la brunette, alternant entre les deux points indiqués du bout de l'index. « A mon avis, celui-ci serait plus adapté. » Elle ne peut s'empêcher de froncer des sourcils, Marie, lorsque retentissent les conseils d'Emily concernant les locaux bordant la Tamise. « Dans une zone plus reculée, assez éloignée de la ville. L’endroit pourrait peut-être convenir. ». Autrefois, Luna aurait tout de suite accepté la proposition de l'ancienne Gryffondor, sautant sur cette localisation inconnue seulement parce que son instinct la poussait à le rejoindre. Mais Marie, elle... Des raisons pratiques froissent les réserves nouvelles de la sorcière ; dérangent les plans sécuritaires qu'elle ne cesse d'orchestrer, dès l'instant où la sûreté des rebelles entre en ligne de compte : ainsi éloigné, ce nouveau campement obligeraient les audacieux à transplaner, à éparpiller aux quatre coins de l'Angleterre leurs trop nombreuses signatures magiques pour seulement investir les lieux. A laisser bien trop de traces résiduelles à la portée des patrouilles du Magister et de ses Mangemorts pour espérer mener une exode d'une telle ampleur en parfaite sécurité. Oui. Le fait que l’entrepôt soit un vide, un flou, artistique sur les précieux plans d'Emily dérangeaient complètement sa logique.
Le premier quartier reste détaillé avec minutie et le soin qu'avait apporté la jeune femme leur assure au moins un avantage, d'entrée de jeu : ils n'auraient qu'à estimer l'étendue des enchantements à réaliser, tout autour et à l'intérieur, sur le complexe pour savoir si, oui ou non, ce territoire-là s'avérait viable pour eux. Luna n'apprécie pas le choix qu'elle, Marie, vient tout juste de faire. Absolument pas. « Au fait, puis-je vous demander comment je dois vous appeler ? » Elle ignore la voix sèche que réserve Emily à Matteo, la réponse de ce dernier et l'implication éventuelle de Sansa dans la tension latente de leur situation pour aller fouiller dans sa besace en cuir. Une à une, Marie en ressort trois flasques, préparées avant qu'elle et Grimaldi n'aborde le territoire des aliénés. Instants qu'elle avait délibérément volé au présent pour conditionner le flacon de métamorphose dérobé des jours plus tôt sur une simple intuition. « Polyjuice, », déclare-t-elle en fourrant la première flasque dans les mains de Matteo, appuyant son regard d'un air amusé, qui voulait sûrement dire je savais qu'on lui trouverait une utilité, « je ne sais pas combien de temps il agit mais il y a quatre rations par dose », elle omet de préciser que la manipulation du Polynectar n'est qu'une formalité pour elle et remet la seconde flasque à Sansa, « Tes plans sont plus détaillés pour la première option... », commence-t-elle alors à l'attention d'Emily, dernière destinataire du précieux breuvage. « et nous savons tous à quoi ressemble cette partie de Londres. » Entre les lignes, Marie impliquait que la réputation du premier quartier, malfamé à souhait, ne rendait personne dupe – encore moins des insurgés. Quitte à choisir un enfer, « Ça vaut peut-être le coup de commencer par là ? », autant opter pour celui qui leur était connu. La voix sereine de Marie s'était adressée à l'ensemble de leur petit comité, cherchant du regard l'avis de tous. Elle restait cependant appréhensive, peu encline à perdre qui que soit ce soir. Ils étaient, tous, assez débrouillards pour déambuler là-bas sans causer trop de dégâts collatéraux. En soi, c'était la meilleure solution pour Marie puisqu'elle ne parvenait toujours pas à s'imaginer les bâtiments bordant la Tamise (c'était, en revanche, la pire des solutions pour Luna)(toujours réduite au silence). |
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HERO • we saved the world Matteo Grimaldi ‹ inscription : 04/10/2015
‹ messages : 953
‹ crédits : odistole.
‹ dialogues : #749585
‹ âge : trente
‹ occupation : tisseur de mots, journaliste, coureur de monde. à la dérive.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1984 et 1991.
‹ baguette : était en bois d'érable, relativement flexible, mesurait 26,8 cm et contenait un coeur de phoenix.Désormais brisée, j'ai hérité d'une baguette récupérée sur le cadavre d'un mangemort: bois de noyer noir, 32 cm, coeur inconnu, et absolument pas faite pour moi.
‹ gallions (ʛ) : 4223
‹ réputation : j'ai l'air de regretter la fin de cette guerre, que ce qui secoue ce monde nouveau paraît me révolter bien plus que les atrocités commises par le précédent gouvernement, que je suis un piètre journaliste et écrivain qui tente de percer dans un milieu qui n'a jamais voulu de lui.
‹ particularité : en plein flou.
‹ faits : j'ai soutenu la rébellion, bien que je n'ai quitté ma vie que sur le tard pour aller les retrouver, au détour de la création de la Renaissance du Phoenix ; que beaucoup n'ont pas cru à mon implication, du fait de ma naissance surtout ; que j'ai une tendance fâcheuse à commencer des choses et à ne pas les terminer ; que ma plus grande ambition est d'enfin publier un livre ; que ma fiancée est en fuite et que je n'ai aucune idée de si je la reverrai morte ou vive, offerte aux bons soins des Détraqueurs ; que la nouvelle société me répugne presque autant que la précédente, voir plus ; que je ferai sûrement tout pour ma soeur.
‹ résidence : dans le loft de la Bran Tower ou Eirene et moi vivions avant que tout ne vole en éclat. J'ai réussi à garder l'appartement par je ne sais pas quel miracle, il sert aujourd'hui à ma soeur et à mon beau-frère, Elias, parfois. En vérité je n'y suis pas souvent, je fuis l'endroit.
‹ patronus : une méduse géante
‹ épouvantard : un grand feu, l'anéantissement total de ma famille, rester seul au milieu des cendres
‹ risèd : Eirene se tenant à mes côtés, aussi heureuse qu'elle l'était à nos débuts, lorsque nous étions encore pleins de promesses et de projets fabuleux avant que tout ne soit jeté aux flammes.
| « J'en suis » Marie arbore un sourire éclatant, que lui-même ne peut s'empêcher de reproduire. Voir Sansa rejoindre le duo attise en lui un enthousiasme obscur auquel il refuse de réfléchir. La blonde entraîne son amie un peu plus loin, lui glisse quelques paroles en privé. Matteo les observe avec attention, cherchant sur le visage de Dora des signes annonciateurs de protestations. Puis : « Comptez sur moi … » La tension s'allège ; tout le monde avait l'air de s'attendre à ce qu'elle refuse, lui le premier. Matteo est à la fois surpris et ravi de l'entendre accepter. Dora sort d'emblée les cartes – qu'elle semble garder sur elle constamment – et commence déjà à exprimer les idées qui lui sont venues. Bien qu'étonné que les choses se déroulent aussi rapidement, Matteo s'approche du trio et observe avec attention les plans magnifiques qu'elle explique. Il ne se plaindra certainement pas d'une telle efficacité. « Par rapport à ce que vous m’avez décrit … J’ai immédiatement pensé à deux endroits … » Elle désigne les endroits en question : « Ici … et là … » Le premier ne lui inspire pas grand chose. Bien que grand, il reste situé dans une zone assez centrale de la ville. La brune semble partager son avis, et il hoche la tête en signe d'approbation lorsqu'elle aiguille le reste du groupe sur une potentielle conduite à tenir. « A mon avis, celui-ci serait plus adapté. Dans une zone plus reculée, assez éloignée de la ville. L’endroit pourrait peut-être convenir. » « Je pense qu'on devrait commencer par là, moi aussi. » « Au fait, puis-je vous demander comment je dois vous appeler ? » Matteo croise son regard. Quelle impolitesse. Il ne s'est même pas présenté. « Casca. » Et pour la forme, il lui tend une main amicale. « Polyjuice, » Marie cherche quelque chose dans sa besace, et lui met dans les mains une petite bouteille contenant du Polynectar. Visiblement, il n'a pas été le seul à en avoir pris dans le stock ramené un peu plus tôt. Le précieux liquide leur a déjà servi au cours des jours précédents. Bêtement, il tente de se souvenir de ses cours de potions remontant à sa scolarité (il a toujours été mauvais dans cette matière), et des conséquences d'une utilisation trop fréquente de ce genre de potion. Bah, ce n'est pas comme s'il allait en boire tous les jours. « je ne sais pas combien de temps il agit mais il y a quatre rations par dose » Marie semble opter, elle, pour la deuxième solution. Il fronce les sourcils. Il se demande ce qui la motive à préférer l'endroit le plus accessible à son sens. « Bien sûr qu'on le sait, est-ce que ce n'est pas justement un atout pour nous si on s'éloigne des lieux les plus fréquentés ? » Le regard que Marie lui adresse le fait hausser les épaules. « Mais allons-y, ça ne coûte rien de jeter un œil. » Après tout. « Simplement, les sorts dont on aurait besoin de s'entourer ne doivent pas être trop repérables. » Pas trop nombreux, donc. Ça demandait un espace déjà conséquent, pour ne pas reproduire les mêmes erreurs que sur le toit de Madame Guipure.
La nuit est bien installée et l'insécurité qui l'accompagne commence à inquiéter Matteo. Traîner dans les rues à cette heure ci n'a rien de prudent. Hors, la prudence est leur maître mot. L'envie de partir, de bouger, s'empare de lui. Cette foutue tendance à vouloir sans cesse explorer et plonger dans l'inconnu... « Est-ce qu'on peut y aller, maintenant ? Peut-être que vous avez besoin de récupérer quelques affaires avant ? » demande-t-il aux deux jeunes femmes. Marie et lui étant déjà équipés, il regrette toutefois le manque de vivres. Leurs stocks commencent à s'amenuiser sérieusement. « On devrait au moins aller ailleurs, si vous voulez mon avis. Ça ne me plaît pas de rester là. » Un rassemblement de quatre silhouettes plongées dans l'ombre attirerait à coup sur l'attention de quelque passant aux mauvaises intentions. Ils ne sont jamais à l'abri d'une visite des sbires du Lord. « Oh, au fait : » il plonge la main dans son sac, en sort un pochon en velours où sont alignées plusieurs fioles contenant des mèches de cheveux aux couleurs variées. « Ca peut être utile. » Sur chaque fiole sont collées des étiquettes portant les descriptions suivantes : « Brown hair muggle (woman) », « Old muggle (man) » et autres du même type. Avec un sourire vaguement amusé, il les leur fait passer. « Faites votre choix. » Curieux comme rejoindre les insurgés lui fait faire des choses inhabituelles ; comme voler des cheveux sur la tête des passants, par exemple.
Later in the night – Le quartier était plongé dans l'ombre. Aucun lampadaire ne venait éclaircir la nuit sans lune. Le froid était mordant et Matteo fut tenté d'allumer sa baguette avant de se fustiger mentalement. Il faudrait attendre. Les trois Insurgées le rejoignirent bientôt dans un craquement significatif. Sa nouvelle apparence le met terriblement mal à l'aise. Plus petit et plus solidement bâti que lui, le moldu dont il a pris la forme lui impose une drôle de démarche. Il manque de se rétamer lorsqu'il s'engouffre dans une minuscule ruelle, attendant que les trois autres le rejoignent et qu'ils décident de ce qu'ils doivent faire maintenant. |
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matteo grimaldi, luna lovegood, emily callaghan & sansa rosier Les tensions disparaissent dès lors qu’Emily sort ses cartes et provoque leur ouverture d’un mouvement de baguette. Tous les quatre se penchent sur les tracés précis de l’insurgée afin de les étudier, le silence s’installant quelques secondes le temps qu’ils se familiarisent avec ces nouvelles informations. Dora étant la plus à même de les aiguiller, elle commence à expliquer tout en pointant deux blocs : « Par rapport à ce que vous m’avez décrit… J’ai immédiatement pensé à deux endroits : ici… et là… » Tous suivent ses gestes du regard tandis qu’elle continue : « A mon avis, celui-ci serait plus adapté. Dans une zone plus reculée, assez éloignée de la ville. L’endroit pourrait peut-être convenir. » Matteo approuve immédiatement, avant de faire connaissance plus officiellement avec la cartographe. De son côté, Fauve reste silencieuse, ses pupilles vagabondant d’un endroit à l’autre sur la carte : certes, le premier est plus détaillé, Emily semble avoir eu plus de temps pour l’étudier et le retranscrire, mais il ne lui inspire pas spécialement confiance pour autant. Le flou du second lui donne envie d’aller voir, attise sa curiosité, la laisse s’imaginer que les insurgés pourraient peut-être s’y poser. Elle n’a pas le temps d’approuver à son tour que Marie tend à chacun une fiole, tout en commentant : « Polyjuice, je ne sais pas combien de temps il agit mais il y a quatre rations par dose. » La Belliqueuse fixe le polynectar un instant, le faisant tourner entre ses doigts. Elle s’étonne toujours de voir que certains prennent le temps d’en préparer ; bien que la potion soit vitale pour bon nombre de missions, ce n’est pas elle qui désirerait s’y coller. A Poudlard, elle n’excellait pas dans la matière et aujourd’hui, surement manquerait-elle de patience pour arriver à un résultat satisfaisant avec une potion nécessitant un bon mois. « Merci » lance t-elle par automatisme, mais déjà Marie reprend : « Tes plans sont plus détaillés pour la première option et nous savons tous à quoi ressemble cette partie de Londres. Ça vaut peut-être le coup de commencer par là ? » Une nouvelle discussion s’engage, discussion à laquelle Sansa ne prend pas vraiment part, se contentant d’attendre que les autres sorciers s’accordent. Lorsque Matteo déclare que ça ne coute rien d’aller jeter un oeil au premier, elle continue simplement : « Peu importe, au final. On sera obligés de faire les deux pour les comparer et voir lequel nous convient de mieux, de toute manière. Autant commencer par celui-là si vous voulez. » Ça lui est égal, complètement égal, en réalité. Tant qu’elle s’en va, tout lui convient ; il lui semble qu’elle a de plus en plus de mal à rester trop longtemps au même endroit. Elle ne semble pas la seule dans ce cas, d’ailleurs, puisque Casca commence à s’impatienter : « Est-ce qu'on peut y aller, maintenant ? Peut-être que vous avez besoin de récupérer quelques affaires avant ? » La Rosier fait non de la tête ; en ce qui la concerne, elle préfère ne s’encombrer de rien. Depuis qu’elle a rejoint la résistance, ses besoins se sont réduits au strict minimum, loin du luxe et de l’abondance dont son statut lui faisait auparavant profiter. Peu attachée aux objets, elle ne traine même pas avec elle ses photos souvenirs, ni rien de vraiment sentimental. Son tatouage lui suffit, glissant sur l’intégralité de son bras droit au gré de ses mouvements. Puis soudainement, elle pense au groupe, plus particulièrement à Casca et Panda qui sont déjà en vadrouille depuis… combien de jours ont-ils mentionnés, déjà ? Quatre, il lui semble - quatre jours, quand on a que peu, c’est long et tout s’épuise vite. « En manque de vivres ? » demande t-elle alors, avec le souvenir de plus d’une mission où Kassidy, Elias et elle-même s’étaient retrouvés en rade. Un mouvement de tête affirmatif vient confirmer son intuition, et elle conclu rapidement : « Je crois que je peux arranger ça. » Une chance qu’un groupe d’aliénés soit récemment rentré d’une mission de ravitaillement - quelques vivres manquants devraient passer inaperçus vu la quantité (temporaire, elle n’en doute pas - il semble être naturel d’être dans le manque, ici). « Attendez-moi, j’arrive tout de suite. » Tandis qu’elle retourne en direction de leur planque et qu’elle se faufile sans bruit dans l’enceinte, Matteo distribue de quoi compléter le polynectar. Lorsqu’elle revient quelques minutes plus tard, munie d’un sac rempli de vivres, elle boit la mixture écumante en essayant de ne pas trop grimacer, sans trop savoir à quoi elle finira par ressembler.
Fauve n’est pas trop mal tombée, finalement : son corps d’emprunt est un peu plus grand que ce dont elle a l’habitude, mais elle s’en accommode sans trop d’efforts. Ses cheveux sont noirs, lisses, font très asiatique ; peut-être l’est-elle, grâce au polynectar, mais aucun miroir ni aucune flaque ne sont là pour confirmer son impression. De toute façon, le noir de la nuit dévore ses traits, et le froid la force à se mouvoir pour rejoindre Matteo, ayant déjà marché jusqu’à une ruelle adjacente. « Alors… autant entrer, je suppose » fait elle remarquer, tandis que les deux autres femmes les rejoignent. Elle guette un signe approbateur, cherche un soutien, une idée qui se lirait sur le visage des autres. Si ça ne tenait qu’à elle, elle aurait déjà brisé une fenêtre et se serait engouffrée dans le passage improvisé sans demander son reste… pas vraiment la manière délicate, en somme, alors autant attendre de voir si les trois autres insurgés ont une meilleure option. Mais rien ne vient, et Fauve n’est pas plus connue pour sa patience en mission que pour sa délicatesse. Elle est trop nerveuse, trop volcanique pour attendre. Déjà ses yeux cherchent un quelconque dispositif de sécurité : Kid lui a appris que les moldus protègent parfois leurs bâtiments par des sortes d’alarmes (« est-ce vraiment efficace ? » s’était elle demandé), voir des chiens (dont elle ne ferait qu’une bouchée sous sa forme animale, mais se transformer est hors de questions vu son manque de contrôle). Elle soupçonne son partenaire habituel d’avoir souvent pratiqué l’entrée par effraction durant ses innombrables bêtises d’adolescent, mais peut-être se trompe t-elle ; toujours est-il qu’elle ne devine aucun molosse, ni aucun boitier, pas même une pancarte pour annoncer que le lieu est surveillé. Il a l’air à l’abandon, de toute façon, alors autant en profiter, non ? « Si personne n’y voit d’objection… » commence t-elle en s’approchant d’une fenêtre. Pour éviter d’utiliser un quelconque sort (mieux vaut éviter de trop attirer l’attention dans une zone moldue, non ?), Sansa enroule sa veste autour de son poing pour briser le verre sans se couper la peau. Les débris font du bruit en tombant, mais défoncer la porte n’aurait pas été plus discret, et le quartier semble relativement vide à cette heure de la nuit. Grimper s’avère un peu plus simple que ce à quoi elle s’attendait, surement grâce à la grande taille de son corps d’emprunt : de là, elle jette un coup d’oeil à l’intérieur, précaution qui ne lui apporte rien puisque l’obscurité est trop puissante pour qu’elle puisse y deviner quoi que ce soit. D’un haussement d’épaules, elle fait taire ses interrogations, avant de se retourner pour tendre une main en direction de Marie afin de l’aider à pénétrer dans le bâtiment. - Spoiler:
je suis vraiment, vraiment désolée d'avoir mis si longtemps à répondre j'étais dans une période à sec, je m'excuse mille fois du coup j'ai essayé de faire avancer un peu les choses, j'espère que ça vous va comme ça
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HERO • we saved the world Emily Callaghan | Tous les regards étaient tournés vers ses cartes et pourtant un sentiment profond de malaise la traversait. Ils ne la regardaient pas elle, mais le seul fait qu’ils observent son travail la rendait nerveuse. Et si elle s’était trompée ? Et s’il leur arrivait quelque chose parce qu’elle n’avait pas bien fait son travail ? Elle avait cette impression étouffante que cette mission reposait à présent entièrement sur ses épaules et que le moindre faux-pas lui retomberait dessus. Pourtant, elle, Emily Callaghan – Dora pour les insurgés – était la fille la plus téméraire qu’on n’ait jamais croisée. Habituellement, elle n’avait aucune limite et dissimulait ses peurs dans l’étui dans son poignard pour mieux les trancher lorsqu’elles tentaient de l’assaillir. Là cependant, une sensation obscure de méfiance éveillait ses plus grandes craintes. Les choses ne peuvent pas se passer bien, Emily. Regarde dans quel monde on vit. « Polyjuice. » Elle replia soigneusement ses cartes et attrapa la fiole de potion que lui tendait Marie. « Tes plans sont plus détaillés pour la première option et nous savons tous à quoi ressemble cette partie de Londres. Ça vaut peut-être le coup de commencer par là ? » Elle acquiesce. Son instinct se serait plutôt porté sur la seconde option, mais Marie avait sans doute raison, il valait mieux se rendre en terrain connu, afin de voir si cela pourrait convenir, avant de se risquer à explorer une usine dont ils ne savaient rien. Emily glissa ses précieuses cartes dans une poche interne de sa cape et commença à dévisager les uns après les autres les visages de ses compagnons de route. « Est-ce qu'on peut y aller, maintenant ? Peut-être que vous avez besoin de récupérer quelques affaires avant ? » Elle hocha la tête. Elle était déjà équipée de tout ce dont elle avait besoin, poignard et baguette magique. Le reste était superflu, mais elle l’avait aussi, dans ce sac à dos qu’elle traînait partout. « En manque de vivres ? Je crois que je peux arranger ça. Attendez-moi, j’arrive tout de suite. » Elle regarde Sansa s’éloigner vers le campement qu’elles venaient de quitter. Casca leur proposa plusieurs échantillons de cheveux afin de compléter le Polynectar et elle attrapa la première fiole qui ne désignait pas un moldu de sexe masculin ou d’un âge pas assez ou trop avancé pour une excursion en terrain inconnu. Elle ajouta les cheveux à la préparation et retardant le moment où elle devrait avaler le liquide infâme, elle camoufla son sac à dos d’un coup de baguette. Il était temps. Elle but une gorgée du Polynectar et fit une grimace à cause du goût de cette mixture. Elle s’étonna même de regretter le vieux morceau de pain et le jus de citrouille vieilli que lui donnait Alecto pour dîner … Sansa revint avec de la nourriture. Ils étaient fin prêts à partir.
Ils marchaient tous silencieusement, tentant tant bien que mal de communiquer par des gestes simples – ceux des Silencieux. Heureusement, le temps et la solitude avaient permis à Emily de maîtriser parfaitement ce langage mimé, en à peine quelques mois, et elle comprenait ainsi tout ce qu’on tentait de lui dire. Lorsqu’elle passait sous un léger faisceau de lumière, elle ne pouvait s’empêcher de regarder les doigts de son corps d’emprunt qui étaient aussi fins et osseux que les siens. Elle se sentait plutôt à l’aise sous cette forme, bien qu’elle ne sache pas exactement à quoi elle ressemblait. Elle avait sensiblement la même taille, la silhouette était assez facile à maîtriser, seule la force et les muscles lui manquaient. Ce qu’elle craignait le plus était de ne pas pouvoir défendre ses amis si quelque chose de grave arrivait. Le couteau, seule la main d’Emily connaissait le bon angle et la bonne force. La baguette, elle avait encore beaucoup de mal à la dompter parce qu’elle n’en était pas la propriétaire légitime. Casca avait pris de l’avance, et les deux autres filles la devançaient. Emily trainait derrière, comme un boulet, comme un fardeau. Pourquoi avait-elle accepté de venir avec eux déjà ? « Alors… autant entrer, je suppose » Elle avait rejoint les autres qui commençaient à discuter de la stratégie à suivre. Elle reconnaissait cet endroit, elle y était passée lors de ses repérages. Ils étaient devant le bâtiment qu’elle avait désigné et la porte, comme la dernière fois était verrouillée. Emily se souvenait avoir suivi un autre passage à l’opposé du bâtiment mais avant qu’elle n’ait pu suggérer de faire un petit détour, Sansa avait déjà agi. « Si personne n’y voit d’objection… » Elle brisa une fenêtre, ouvrant ainsi un passage vers un possible sésame. Emily agita la tête de droite à gauche. Mais qui était-elle ? Où était passée la vraie Emily ? Elle réfléchissait trop. Sansa pénétra à l’intérieur, et ensemble ils aidèrent Marie. Emily suivit et lorsqu’ils furent tous à l’intérieur, elle sortit sa carte et sa baguette. « Lumos. » Dissimulant le faisceau de lumière à l’intérieur de sa cape pour éviter de se faire repérer, elle éclaira le morceau de parchemin animé et fixa les quatre points les désignant qui venaient d’apparaître sur la carte. « Nous sommes donc ici, » chuchota-t-elle avec méfiance. « Si l’on suit ce couloir, on va arriver dans une sorte de grande salle qui donne accès à d’autres pièces. » Elle leva les yeux vers ses partenaires. « Si vous voulez jeter un coup d’œil sur les lieux c’est par là qu’on devrait aller. » Elle désigna le reste d’un passage barré par des morceaux de bois. « Mais faites attention, la dernière fois, dans deux ou trois pièces créchaient des Moldus qui avaient peut-être un peu trop forcé sur l’Orviétan. » Elle murmura à sa baguette de s’éteindre et remit sa carte en sécurité. « Allons-y, regardez où vous mettez les pieds ! » Elle baissa les yeux sur le sol sur lequel elle n’arrivait même pas à apercevoir ses pieds et se reprit. « Enfin. Essayez … » Elle prit la tête de l’excursion parce qu’elle connaissait l’endroit. Mais elle savait aussi qu’ils prenaient de très gros risques à être ici. Les Moldus n’étaient pas les personnes dont ils devraient avoir le plus peur. |
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