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sujet; don't fret precious, i'm here - dratrix |
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“ Lay your head down child. I won't let the boogeyman come. ”
Ses émotions t'envahissaient brutalement, comme des coups de poignards dans le ventre, comme des ondes de chocs secouant tes jambes, comme des heures de tortures au ralentis. Elles étaient difficiles à définir, impossible à contrôler. Elles noyaient tes yeux et ton coeur de ton propre sang. Il n'as pas fait cela. Tu tentais encore de t'en convaincre pour te calmer. Il n'avait pas pu être aussi con, pas en toute conscience des choses. Tu croyais avoir été claire dans tes avertissements posés depuis déjà des lustres. Peut-être qu'il a oublié ou alors qu'il a décidé de ne plus avoir peur. Mauvais choix, très mauvais choix. Il a éveillé un bien mauvais appétit en toi, une envie de le voir souffrir autant que toi, même si elle n'en sait rien. Qu'elle ne doit pas savoir, ça lui donnerait trop d'importance et ensuite elle se croirait tout permis. C'est la colère qui coule dans tes veines, ce sourire éternel pourtant plaqué à tes lèvres alors que tu l'avais forcée à t'avouer. Tu t'étais laissée emportée dans un grognement, brisant le vase de la pièce, la porte, le mur, la lumière avant qu'elle ne t'arrêtes sans comprendre ta colère. Cette colère souriante qui donnait froid dans le dos. Tu t'étais quelque peu calmée durant le trajet nocturne, mais ton sourire ne t'avais pas abandonnée. Un sourire tordu, un peu fou, un sourire qui aurait sans doutes était affreusement inquiétant si le charme de la vélane ne l'embaumait pas d'un voile d'idées impures, carnassières. Elles cognaient pourtant contre ta tête, ses envies de meurtres à chaque inspirations. Ton sang s'entrechoquait à ta chaire, tremblante, serrée, ta main crispée sur ta baguette alors que tu remontais l'allée menant chez-lui dans des pas furieux. Les idées machiavélique chantaient dans ta tête en murmures sadiques et mélodieux. Tu prenais l'envie de devenir son pire cauchemar, celui qui le réveillerait la nuit alors qu'il devrait se lever de sa chambre pour aller voir si son petit blond était encore là, en sécurité. Tu voulais qu'il paie le prix de son affront par la frayeur qui habiterait son être, même s'ils te disaient tous inférieurs, tout comme elle et son présumé sang-mêlé. Encore une connerie que tu faisais pour elle, parce que personne d'autre n'avait le droit de la torturer mieux que toi. Ni Nott ni Malfoy.
Ils étaient lents tes pas, tu les savouraient presque alors que le grand manoir sombre s'offrait à toi. Le manoir probablement endormi, même si une lumière demeurait au salon. Tu t'arrêtais, regardant derrière toi, laissant l'air froid du soir te nettoyer de ta colère pour ne pas abîmer ton charme. Il ne devait pas savoir quelles étaient tes véritables intentions, sans quoi, tu ne pourrais pas entrer chez-lui et le menacer comme il se fallait. Tu avais revêtue une élégante robe rouge, jamais moins que ta classe habituelle, même à une heure si tardive. Ta cape d'une rouge sombre te couvrant de la nuit glaciale. Tu n'en aurais pourtant bientôt plus besoin très longtemps, gravissant les dernières marches menant à l'entrée de la demeure. Ta main se posait sur ta baguette, par précaution, tandis que l'autre se tendait pour sonner à la porte. Tu lui construisais ton plus charmant sourire, ton plus envoûtant regard tandis que tu patientais à la porte. Une éternité pourtant, fallait-il vraiment que tu réveilles le petit à force de sonner jusqu'à ce qu'on daigne t'ouvrir. Tu ne savais même plus s'il possédait un rebut pour faire le sale boulot de portier. Ce fut la tête blonde du jeune homme gorgé de fatigue qui ouvrit la porte, probablement après avoir observé à travers le judas. Tu n'étais pas un danger pour lui, pas encore.
« Bonsoir Monsieur Malfoy. » Chantonnes-tu de ta voix rendue encore plus suave par ton désir de vouloir le charmer, lui, comme tous les autres. Tu ne te contentes pas, ton appétit est insatiable. Ce soir, c'est encore pire. Tu ne demandes qu'à être cette succube qu'on jure que tu es, tu mangeras son coeur avec joie et délice. Prenant sa vie, la volant sans reproches. Tu t'avances sur le pas de sa porte, t'approchant de lui, jetant un oeil par dessus son épaule pour t'assurer qu'il n'y a personne. Tu t'accroches à sa cravate déjà dénouée, te collant outrageusement à lui sans la moindre gêne, malgré tout le dégoût qu'il semble récolter pour se convaincre de l'horreur de la chose. « J'espères que je te dérange. » Souffles-tu à son oreille, joueuse, souhaitant gagner ta place dans sa demeure sans pour autant entrer de force. Sinon, rien que pour éviter qu'un voisin ne t’aperçoive lui voler ses lèvres sur le pas de la porte alors qu'il s'y attend le moins. Il ne vas tout de même pas te laisser dehors ? Parce que ce sera pire, tu trouveras un moyen d'entrer encore plus cruel pour lui.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | • Don't fret precious, i'm here •
Malfoy serra la mâchoire, la main crispée sur la poignée de la porte entrouverte. Recroquevillé sur lui-même de l’autre côté du pan de bois, le visage rougi et contracté caché contre ses genoux, Scorpius encerclait sa cheville de ses mains et s’efforçait de pleurer aussi discrètement que possible. Seules les remontrances de Lucius et les geignements plaintifs de Tipsy étaient clairement audibles – l’elfe n’avait jamais supporté de voir l’enfant souffrir en silence. « Un tel comportement est absolument indigne d’un Malfoy, il est temps pour toi de – » Les mots de Lucius furent couverts par le gémissement déchirant que laissa retentir l’enfant à l’instant même où il vit son père entrer finalement dans la pièce. Le dos raide, le patriarche se tourna pour toiser Draco d’un œil critique. « Comment comptes-tu endurcir cet enfant si tu te précipites pour le réconforter à la moindre égratignure ? Tu n’aurais pas dû quitter le travail pour si peu, j’avais la situation en main. » « Rester cloîtré au Ministère jusqu’à 22h est plus que suffisant selon moi », répondit simplement Draco d’une voix trainante et dénuée d’émotions en le dépassant pour atteindre le lit. « Scorpius, tu sais pertinemment que je n’aime pas les esclandres. Cesse tout de suite. » La remarque ne fit que rendre le petit plus bruyant encore – si cela était possible – avant qu’il n’éructe un « NON ! » retentissant. Lucius renifla dédaigneusement. « Aucune autorité. C’est une honte. Draco – » « Un peu d’intimité ne serait pas de refus, père. » Leurs regards jumeaux s’affrontèrent un long moment, miroirs d’entêtement, avant que l’aîné n’accepte de quitter la pièce, sans oublier de stipuler qu’ils en reparleraient ultérieurement. Draco ne prit pas la peine de répondre, son attention de nouveau entièrement concentrée sur son garçon. « Arrête ce cinéma avant de déclencher une crise. » « J’ai mal », pleurnicha le plus jeune en haletant péniblement, le souffle déjà difficile, avant de tendre les bras et d’agiter les doigts avec insistance pour que son père le prenne contre lui. Le concerné s’assit et l’attira sur ses genoux, non sans soupirer lourdement. Bras noués derrière la nuque de son géniteur, tête nichée dans son cou et doigts crispés possessivement à la naissance des cheveux de Draco, Scorpius s’apaisa peu à peu. « J’ai mal e-e-et t’es jamais là et j-je t’aime p-pas », ajouta-t-il pourtant d’une voix plaintive, entrecoupée de hoquets. « Tu n’es et je ne ; si tu veux me blâmer, fais-le correctement. Par ailleurs tes jérémiades m’importent peu, je ne t’aime pas particulièrement non plus. » La voix était sèche, l’air dédaigneux, mais les mouvements apaisants effectués contre le dos de l’enfant démentaient cette affirmation. D’une main attentionnée mais ferme, il attrapa la cheville de Scorpius pour s’assurer qu’il n’y avait rien de grave. Il n’était certainement pas un soigneur ou un médicomage, seulement, se fier aveuglément à la notion « d’égratignure » de Lucius Malfoy aurait été de la négligence. Il n’y avait toutefois qu’une légère enfle au niveau de l’articulation et Draco secoua la tête, dépité. « Such a cry baby », marmonna-t-il en haussant un sourcil tandis que Scorpius relevait vers lui des yeux outrés, encore ourlés de larmes. L’ébauche d’un sourire apparut très brièvement sur les traits du jeune père, qui se pencha légèrement en avant pour parcourir du bout du nez le visage poupon. « J’imagine que ce scandale avait pour but de repousser l’heure de ton coucher. » Ce n’était pas une question – plutôt une certitude. Il vit les yeux bleus s’élargir sous le coup d’une innocence feinte, les joues rougir et la petite tête s’agiter de droite à gauche. « Tu as gagné plus de deux heures. Mais à présent, fais-moi le plaisir de retourner dans ton lit. » « Mais – » « Exécution. » Les plaintes prirent fin, bien qu’elles laissèrent place à une mimique foncièrement mécontente. Draco était occupé à remonter les couvertures lorsqu’il la ressentit. La légère inflexion des protections magiques, indiquant l’approche d’un étranger. « Tipsy ! » L’Elfe, resté jusque-là prostré dans un coin de la chambre, se manifesta avec un couinement et s’inclina profondément. « Nous avons visiblement un… invité. » – le qualificatif fut craché avec humeur. « Va voir de qui il s’agit. » Le serviteur s’exécuta avec un « Tout de suite Maître Draco, Monsieur » et prit seulement quelques minutes avant de revenir, laps de temps dont profita Draco pour s’éclipser de la chambre d’enfant. « Alors ? » La réponse qui lui vint ne fut pas pour l’apaiser. Beatrix Travers. Pensif, il s’accorda un instant avant d’effectuer du bout de sa baguette quelques mouvements complexes pour lui permettre de franchir les limites invisibles qui encerclaient le Manoir ; de même, la barrière de l’allée s’effacerait devant elle lorsqu’elle l’atteindrait. Il restait quelques minutes à Draco avant qu’elle n’ait traversé le domaine pour atteindre le Manoir, et il les mit à profit pour s’assurer que sa tenue soit impeccable. Qu’importait l’heure du jour ou de la nuit, un Malfoy était toujours un hôte irréprochable, n’est-ce pas ? Avec un sourire en coin, amer, il rappela l’Elfe pour lui laisser ses dernières instructions. « Veille sur Scorpius. Si tu le laisses quitter sa chambre, je t’assure que je te le ferai regretter. » La créature frissonna mais se baissa jusqu’à ce que son nez frôle le sol, puis se hâta vers la chambre et ferma la pièce. Juste alors, le son du heurtoir cognant contre le bois retentit à plusieurs reprises, annonçant la nouvelle arrivée. Sans se presser, le blond descendit et s’octroya le temps d’interpeler un second Elfe pour lui ordonner de sortir quelques bouteilles et des verres. Enfin, il inclina sa baguette pour déverrouiller l’accès. « Bonsoir Monsieur Malfoy. » Il arqua un sourcil à l'entente de l'appellation, tandis qu’elle jetait un coup d’œil circulaire et jouait du bout des doigts avec sa cravate qu’elle s’amusa à dénouer. « Si tu souhaites t’adresser à mon père, je peux le faire appeler. » Voix traînante. Ennui feint. Mais elle savait certainement l’impact de son charme – accélération du pouls, souffle brièvement suspendu, regard qui s'attarde malgré lui sur les lèvres tentatrices... les sensations eurent été délicieuses si l’envoûtement n’était surnaturel et forcé ; les mains du jeune homme, comme dotées d’une volonté propre et débridées par l’épuisement qui vibrait à travers tous ses membres, s’élevèrent sans son accord pour épouser la courbe des hanches trop bien dessinées. Son corps répondait, malgré lui, alors même que son visage se tordait de dégoût et que son esprit lui criait que ce contact était révoltant. Impure, vociférait son esprit récalcitrant. « J'espères que je te dérange. » Le souffle chaud lui chatouilla l’oreille et il prit sur lui pour l’écarter sans brusquerie. « Que me vaut le déplaisir ? » Il s’effaça pourtant pour la laisser passer, tendant obligeamment la main afin d’indiquer la direction du bureau. Hôte. Irréprochable. Maîtrise. La porte qui se referma sur eux et les coupa du reste du Manoir sonna comme un glas, une condamnation. « Pur Feu ? » Il leur en servit un doigt à tous deux et prit place derrière le meuble en bois massif, sans douter toutefois du fait qu’elle ne tarderait pas à contourner cet obstacle qui les maintenait à distance l’un de l’autre. « Curieuse créature », souffla-t-il en inclinant la tête et en la scrutant de ses yeux gris, froids, son index redessinant le contour de son verre pour résister à la tentation de suivre les pleins et les creux de son corps tentateur. « Tantôt vindicative et mordante, tantôt excessivement suave. » Le commentaire n’avait eu pour buts que de la traiter à mots voilés de ce qu’il voyait en elle – un Être seulement à moitié humain – et de souligner les doutes évidents qu’entraînaient ses actions. Les remarques entre eux n’étaient jamais que poison, et leur volonté tenace, depuis des années, de faire choir l’autre de son piédestal ne jouait pas en faveur d’une attitude entièrement séductrice. Elle ne pouvait espérer être crédible : qu’elle fasse profil bas et veuille l’amadouer ne pouvait que le mettre en alerte et lui faire imaginer qu’elle nourrisse mille arrière-pensées. « N’est-ce donc pas une simple visite de courtoisie ? » Ironie. A cette heure tardive, l’intrusion ne pouvait être qualifiée comme telle. Il était tenté de poser son regard ailleurs pour se soustraire à sa beauté mi-vélane, mais le faire aurait été un aveu, une faiblesse, et il ne pouvait s'y résoudre, tout empêtré qu'il l'était dans son orgueil. |
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“ A soap impression of his wife. Which he ate and donated to the National Trust. ” Un plan, tu aurais probablement dû en forger un minutieux, sans failles. À quoi bon, pour t'y tenir jusqu'à t'y prendre toi-même et que la corde tendue pour lui soit celle que t'arraches la vie. Hors de question. Tu allais suivre ton instinct et tes impulsions, ce n'était même pas dit que ce soit tu lui parlerais de ce qui faisais bouger en toi toute ta colère. Ne serait-ce pas lui donner une arme que de lui prouver que son comportement envers Jaz te déplaisait ? Il ne savait certainement rien de son sang, mais tu ne te permettrais pas de laisser miroiter une idylle qui n'était jamais née se mettre sur ton chemin. Tu t'étais donc fait des plus charmantes, lui des plus accueillants. Était-ce possible d'être plus faux que vous deux, tu en doutait fortement. Vous bougiez minutieusement chacun de vos pions, de tes mains sur sa cravate qui cédait déjà, se relâchait doucement autour de son cou sans qu'il ne lutte pour autant. Pas physiquement du moins. « Si tu souhaites t’adresser à mon père, je peux le faire appeler. » S'ennuyait-il de ton appellation, ne provoquant chez-toi qu'une douce risette construite simplement pour resserrer un peu plus tes chaines autour du jeune homme. Ses yeux glissant sur tes lèvres que tu avançais vers lui pour les rendre plus attirantes encore. Ses mains fantômes ne tardèrent pas retrouver tes hanches, dessinant un sourire gagnant sur ta bouche rosée. Son visage te renvoyait pourtant ce dégoût hautain que ses doigts démentaient. Il se tarda pourtant pas à se séparer de toi pour éviter quelconque scandale. Flint ne serait pas enchanté d'entendre des rumeurs jurant que tu étais l'amante de Malfoy au lendemain de la soirée. « Que me vaut le déplaisir ? » Demandait-il tandis que tu ne répondais que par un sourire et une œillade brûlante. Il te laissais entrer sans même savoir la raison de ta venue, accueillant par réputation et figure d'honneur probablement plus que par envie.
Tu entrais chez cet homme, chez ses parents, en direction du bureau où il t'invitais. Des pas t'y menais tranquillement sous les cascades de ta robe rouge et ta cape bourgogne. Tu t'arrêtais dans la pièce sombre, portant tes mains vers ton cou pour dénouer ta cape et la laisser choir sur l'un des chaises devant le bureau de bois où s'était dirigé son hôte. « Pur Feu ? » Demandais-tu alors que tu te contentais d'hocher de la tête pour toute réponse. Pourtant, tu ne boirais probablement pas tant qu'il ne l'aurait pas fait. Tu fixais ses mains avec précaution pourtant, laissant ton verre sur le bureau, peu intéressé par la boisson pour l'instant tandis qu'il posait ce bureau comme barrière entre vous. « Curieuse créature » S'amuse-t-il, ne faisant que jeter de l'huile sur ton feu. Son regard posé sur toi comme il aurait aurait pu regarder un dragon en disant que c'était une belle bête. Son doigt tournant sur le rebord de son verre dans ce désir sauvage étouffé pour le plus grand bien de tous. Il ne s'arrête pourtant pas à sa palabre insultante. « Tantôt vindicative et mordante, tantôt excessivement suave. » Blasphème-t-il de ses mots colorés d'or pour ne pas faire briller immédiatement à la lune la lame de ses insultes déguisée en compliments. Tu restes pourtant aussi entière que cet astre lunaire rayonnant probablement un peu moins que toi, derrière les rideaux sombre de son antre. Tu bouges doucement dans la pièce, secouant l'air devenu lourd autour de toi alors que tu roules des hanches pour contourner le bureau. Ton corps tend vers sa fenêtre où ton regard est posé, sans pour autant t'y rendre. « N’est-ce donc pas une simple visite de courtoisie ? » Ses mots t’appellent de nouveau et ton regard se pose de nouveau sur lui, brusquement, de quoi transpercer son âme s'il en a une. Comment lui expliquer la raison de ta présence sans te compromettre ? Tu continues ta route derrière son bureau. Ton sourire délicieux alors que tu t'approches de lui comme la prédatrice que tu es.
« Serait-ce difficile à croire ? » T'amuses-tu de ce rire cristallin qui t'es propre. Tes pas te mènent jusqu'à lui dans une danse aussi magistrale que luxurieuse. Tes mains enchanteresses retrouvent son ventre, appuyant tendrement sur sa chaire pour le pousser à s’asseoir dans le grand fauteuil sombre derrière lui. Tu prend ta place par-dessus lui, tes jambes de chaque côtés des siennes, ton visage allant retrouver le sien. Tu dessines le brouillon d'un baiser, sans pour autant lui offrir. Ton souffle agaçant ses lèvres jusqu'à sa folie le torturant ait raison de lui. « Tu as la mémoire excessivement courte, Draco. » Susurres-tu, posant l'introduction mystérieuse de ta présence ici. Sa mémoire lui faisant défaut t'avais entraînée ici et tu ne sortirais de sa demeure que lorsqu'il se souviendrait pour toujours de ses menaces bien réelles que tu pouvais mettre à exécution comme bon te semblait.Tes doigts lui arrachait définitivement sa cravate, le jetant sur le sol sans t'en préoccuper d'avantage. Tes lèvres glissaient sans vergogne dans son cou pâle, tes mains défaisant doucement sa chemise. « Si j'étais une créature, j'aurais déjà enfanté quelques frères à ton fils. Tout cela, sans que tu ne puisses résister. » Soufflais-tu alors que tu remontais tes lèvres vers les siennes, le charmant pour le simple plaisir de la chose. Incertaine de ce que tu voulais, mais certes de ce que tu ne voulais pas. Tes yeux s'enfonçant dans les siens tandis que tes mains achevait d'ouvrir sa chemise, coulant de son torse jusqu'à son ventre dans une lascivité qui lui était sans doutes aussi déroutante que déroutante. « Oh mais attend, tu ne sais pas le faire ça : résister. » Le nargues-tu, collant tes lèvres aux siennes et pressant vos âmes avant qu'il ne puisse tenter toute résistance. Que perdait-il à se laisser charmer ce soir, tu ne t'étais pas montrée menaçante, pas encore du moins.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | • Don't fret precious, i'm here •
L’index pâle suspendit sa course circulaire et, haussant un sourcil amusé par la méfiance de sa vis-à-vis, Draco leva finalement son verre en un toast silencieux avant d’y tremper ses lèvres sans lâcher des yeux son interlocutrice. La boisson ambrée le réchauffa telle une traînée de feu. Nul poison dans la flasque de whisky – il y en aurait déjà suffisamment à même leur échange, à n’en pas douter. D’aucun se méfierait de l’impact de l’alcool sur le contrôle requis en cas de situation délicate ; cependant, la dose était calculée pour infuser juste ce qu’il fallait d’énergie et de courage à Draco pour dealer avec la succube qui s’était présentée à sa porte, sans pour autant que sa résolution n’en pâtisse. Ce jeu instauré entre eux datait d’un nombre suffisant d’années pour qu’il sache ne pas pouvoir sous-estimer la volonté de Beatrix d’user de la moindre faille qu’il laisserait transparaître pour réaliser son dessein, quel qu’il soit. Et là était justement l’interrogation qui le travaillait actuellement. Que voulait-elle ? La question fut posée de façon tacite et en toute légitimité lorsqu’il mentionna une visite de courtoisie, alors même qu’il n’y croyait pas. Elle reposa sur lui son regard de braise et sa mâchoire se crispa de nouveau tandis qu’il absorbait l’impact de ce nouveau face à face sans broncher en apparence ; il le savait, la côtoyer des années ne suffirait pas à émousser les effets de la beauté surréelle dont l’avait dotée la Magie. Il ne se fit pas violence pour prétendre que son attention n’était pas irrésistiblement attirée vers ses mouvements de hanches – mieux valait préserver ses efforts pour des tentations plus pénibles à repousser. Raisonnement trompeur, lui souffla pourtant une part logique de son esprit, car s’il y regardait de trop près, ne serait-il pas plus difficile de se détourner par la suite ? Il avait conscience de se voiler la face, conscience d’être dans l’un de ces moments où, bien qu’alerte, il en venait à se laisser taquiner par l’idée que céder… ne serait pas une si terrible gageure. Ou non : pas « céder » ; tout au plus, profiter de ce qu’elle lui semblait si désireuse de lui offrir. Le tissu rouge, somme toute élégant et irréprochable, devenait presque indécent dans sa façon de couler le long des courbes de la blonde, et l’espace d’un instant, il ne fut plus aussi persuadé qu’il l’aurait dû, du fait que goûter au fruit interdit l’empoisonnerait à coup sûr. Il sirota une gorgée de plus pour y puiser l'envie de s’extirper de sa contemplation. Il le ferait dans une seconde. Ou plus tard peut-être. Elle contourna le bureau et il la laissa faire. Elle mentit éhontément, et il ne prit pas la peine de la contredire autrement que par un nouveau haussement de sourcil — dubitatif cette fois. Son rire cristallin s’égrena dans la pièce tels des bris de verre délicats, et il ne tenta pas de la faire taire. Elle l’atteignit, et il ne la repoussa pas. Dos tendu comme pour faire face à une menace, posture rigide et regard attentif. Puis le contact. Troublant. La chaleur de ses paumes à travers le tissu fluide de la chemise, contre son ventre contracté. Elle le repoussa sur le siège imposant, l’emprisonna entre ses jambes – agression ou invitation ? Son corps gommait si bien tous les insupportables aspects de sa personnalité qu’ainsi, silencieuse et envoutante, elle parvenait à capturer ses doutes et sa méfiance à les faire sembler insignifiants. Quelque chose hurlait en lui pour rompre le charme, mais ses doigts ne voulaient pas s’y soumettre. La mine grave, empêtré dans le tourbillon qui faisait luire d’amusement le regard de celle qui le surplombait à présent, il autorisa ses mains à froisser la robe, à la relever légèrement. Comme un avertissement. Souhaitait-elle réellement aller dans cette direction ? Imbroglio de pensées contradictoires, confusion – si elle se donnait sans qu’il n’ait rien réclamé, n’était-elle pas la perdante ? Ne pouvait-il la voir que comme un corps, une coquille alléchante mais vide ? Quelle barrière, quelle interdiction gravée dans la roche l’obligeait précisément à la repousser ? Le fait que Lucius l’ait placée dès leur enfance au statut de parfait sujet d’entraînement supposé permettre à Draco de tester sa capacité à résister ? Ou cette rivalité d’écoliers qui avait scellé leur inimitié ? Le fait qu'elle était l'éternel épine dans sa chair ? Autant de raisons qui dataient désormais de près d’une décennie... tandis que ça – ce contact, et le souffle brûlant de la divine créature se mêlant à celui, piqué d’alcool, de Draco – ça, c’était réel, tangible, actuel. Les contre-arguments n’avaient plus de sens lorsque leurs lèvres se frôlaient ainsi, se cherchant sans tout à fait se toucher. Mais c’était Beatrix. Ce simple fait voulait tout dire : elle ne pouvait s’empêcher de rompre le charme. Un mal pour un bien, car elle était nocive, corrosive, et qu'il regretterait tôt ou tard d'avoir faibli, même temporairement. « Tu as la mémoire excessivement courte, Draco. » Sa voix était une douche froide, parce qu’elle éveillait immédiatement la suspicion trop récemment endormie. Les mains du blond s’immobilisèrent tandis que, simultanément, celles de la jeune femme s’activaient pour le départir de sa cravate alors même qu’elle traçait une ligne de baisers le long de son cou et s’attaquait à la chemise strictement boutonnée. « Si j'étais une créature, j'aurais déjà enfanté quelques frères à ton fils. Tout cela, sans que tu ne puisses résister. » Mauvais. Mauvais. Scorpius était un terrain miné – un sujet qui, en plus d’être sensible, entraînait son lot de pièges puisque la naissance de l’enfant était bâtie sur les non-dits et sur la honte. Bâtard. Il était à la fois la pire et la plus merveilleuse erreur de Draco, mais pour rien au monde il ne la réitérerait. Par ailleurs, Beatrix agressait la part de lui qui se damnerait pour le contrôle. Tout était question de maîtrise chez les Malfoy et – « Oh mais attend, tu ne sais pas le faire ça : résister. » – sous-entendre qu’il était incapable d’en faire montre était un moyen assuré de provoquer en lui une déferlante d’indignation, de déclencher le mécanisme qui le pousserait à se braquer. Les lèvres du Mangemort se tordirent en un rictus déplaisant et il referma durement ses doigts sur les cuisses qu’il effleurait simplement alors, jusqu’à ce que la pression s’avère assez douloureuse pour laisser des marques dans l’épiderme de la démone. Le timing de ce baiser imposé n’aurait su être pire, ce qu’il lui fit savoir en lui mordant la lippe pour la faire reculer. Il y avait une tempête dans les yeux gris, et le demi-sourire qui lui fendit les lèvres lorsqu’il se pencha pour lui susurrer quelques mots à l’oreille n’avait rien de courtois. « Oh little whore, you're cheaper than the knut store… Close your legs, they're not a door », déclama-t-il d'un ton presque caressant avant de la repousser durement pour l’éjecter de ses jambes. Il reboutonna sa chemise lentement, mimant un calme que démentait sa crispation. But une gorgée de plus en fixant sans aménités l’entremêlement de membres et de tissu couleur sang qui gisait au sol. N’avait-il pas toujours été question de dominance entre eux ? Incapable de résister à l'envie d'en jouir, il s'extirpa de son siège pour écraser Beatrix de sa prestance tandis qu’elle reprenait contenance. Et sans attendre de la voir se relever, il l’enjamba pour s’éloigner, à la fois cruellement conscient que tourner le dos à une ennemie était risqué et trop désireux de lui témoigner son mépris pour lui permettre de penser qu’il était excessivement sur ses gardes vis-à-vis d’elle. Puis, d'un ton badin : « J’ai entendu dire que Flint et toi étiez sur le point de conclure une… entente. Lui as-tu servi le même jeu de séduction, pour le convaincre de cracher sur la pureté de sa lignée en te prenant pour épouse ? A moins que ce soit son père qui ait bénéficié de tes faveurs… après tout, tu n’es pas la plus farouche des femmes. » Une main placé derrière son propre dos en une pause de dandy, il s’approcha de la cheminée où s’élevaient des flammes vertes, qui n’étaient pas sans rappeler la salle commune au sein de laquelle il avait passé sa scolarité. « Mais je ne te juge pas », continua-t-il d’un timbre mordant cette fois, qui insinuait tout le contraire. « Nous ne pouvons pas tous nous vanter d’être bien-nés, et dans ce monde chacun doit jouer de ses atouts. Or le seul que tu aies, c’est sans conteste ton corps. » Il posa une main sur les pierres inégales qui encadraient l’âtre, s’imprégnant de leur chaleur intense et resserrant sa prise pour que leurs arêtes s’incrustent dans sa peau – la douleur lui remettait l’esprit en place, lui faisait peu à peu retrouver contenance. De quoi lui permettre de conclure, railleur. « L’offre est relativement tentante et j’espère ne pas t’offusquer, mais loin de moi l’envie de me repaître des restes d’autrui. »
Dernière édition par Draco Malfoy le Mer 12 Nov 2014 - 22:38, édité 1 fois |
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“ Cause they're hip to the bull and they're hip to the lies” Il ne résiste pas, ou du moins, il résiste difficilement. Ni son père ni ta soeur ne seraient fiers de lui. Tu gagnes du terrain, autant sur ses cuisses que dans son âme que tu pourfends pour t'y glisser, en silence, furtivement. Ses doigts en arrivaient même à faire des vagues dans les flots de sang de ta robe, la remontant sur tes cuisses pour découvrir le sable blanc et doux de celles-ci. La luxure était pourtant la dernière des choses que tu cherchais en compagnie du mangemort. Tu voulais l'avertir, lui montrer ce que tu pouvais lui faire, ce qu'il ne pouvait refuser, malgré toute sa contenance et son contrôle. Tu ne faisais encore que t'amuser, de lui, de sa faiblesse masculine, de ton corps lui promettant ce qu'il n'aurait jamais. Le narguant ouvertement, sans la moindre retenue. Ton regard à la fois charmeur et mauvais figé dans le sien. Pourtant Draco, bien que charmé, n'était pas moins dépourvu des moyens que la douche froide de tes mots versaient sur lui. Ses mains caressant autrefois tes cuisses se faisaient alors cannibales. Resserrant leur pression jusqu'à ce qu'elle soit désagréable. Féroce. Ses doigts s'enfonçaient dans ta peau, changeant ton expression comme ton attitude. Tes mains retrouvaient les siennes pour l'arrêter, qu'il cesse sa torture marquant ta peau diaphane. Tes défenses se baissent, tandis que ses dents mordent ta lèvre pour te faire définitivement reculer. Si ce n'avait été de ses mains sur tes jambes, tu te serais jetée en bas de sa chaise toute seule, comme une grande. Draco n'avait pas terminé avec toi, son sourire mauvais se glissant jusqu'à ton oreille tandis que tu craignait qu'il ne te l'arraches d'un cou de dents, tentant de le repousser d'une mains sur son torse que tu caressais auparavant. « Oh little whore, you're cheaper than the knut store… Close your legs, they're not a door » Souffle-t-il, vil, faussement tendre, portant atteinte à ta réputation ouvertement, sans savoir de quoi il parle. Il te libères avec violence de ta prise, te jetant au sol dans une cascade de tissus carmin. Tu te retiens au sol pour ne pas t'y fracasser. Posant ton regard teinté de noir sur sa personne tandis qu'il rattache sa chemise. La rage bouille en toi, tu pourrais bien perdre ta vertu avec lui, rien que par rage, par orgueil, par besoin de le happer à mort, de le faire regretter, de le digérer, un baiser à la fois. Il se relevait, tandis que tu restais sur tes gardes, au sol, évitant de te relever pour lui donner la chance de t'humilier encore en te rejetant contre le parquet froid. Il se contente de t'enjamber comme si tu n'étais que sa pauvre rebut. Il s'éloigne vers l'antre de ta cheminée, il te fait dos, le lueurs émeraudes l'avalant alors qu'il s'y livrait. Tu serres les dents, l'envie de le tuer lentement dévorant chaque parcelles de ta chaire tendre. Tu ressens ce besoin vital de lui faire du mal, de lui faire embrasser le feu de sa cheminée, ou pire. Voir sa douce peau fondre, rien de moins. Ses palabres acerbes ne font que te donner plus envie encore de ce pêché mortel qui te consume. « J’ai entendu dire que Flint et toi étiez sur le point de conclure une… entente. Lui as-tu servi le même jeu de séduction, pour le convaincre de cracher sur la pureté de sa lignée en te prenant pour épouse ? A moins que ce soit son père qui ait bénéficié de tes faveurs… après tout, tu n’es pas la plus farouche des femmes. » Tu rages sous ses insinuations alors que tu n'avais eut absolument rien à faire pour qu'on t'offres ce fiancé qui pourtant te mettais la pression pour que vous vous unissiez. Ses mains dans son dos alors qu'il te narguais sans laisser transparaître la moindre peur que tu ne l'attaques par derrière. Tu te relevais à l'aide se tes mains sur son bureau, te penchant pour attraper ton propre verre de whisky. Tu l'apportais à tes lèvres pour l'avaler d'un cou, te brûlant la gorge pour mieux avaler ses mots mordant et éviter le meurtre. Tu préférais laisser le sale boulot à ta charmante soeur. « Mais je ne te juge pas » Enfonçait-il dans ta plaie alors que tu ne l'écoutais qu'à moitié. Tu déposais lentement ton verre sur le bois, faisant le moins de bruit possible. Il n'arrêtait pas pourtant. Il continuait de t'attaquer, attendant que tu répliques, que la bagarre commence. Tu le savais beaucoup plus enclin à la violence qu'aux plaisirs de la chair que tu ne pouvais toi-même te vanter de connaître. « Nous ne pouvons pas tous nous vanter d’être bien-nés, et dans ce monde chacun doit jouer de ses atouts. Or le seul que tu aies, c’est sans conteste ton corps. » Il avoue l'attraction évidente, te faisant gagner un peu de terrain, même si ce n'est que pour t’enfoncer plus profondément dans l'eau sombre. Ton regard foudroie son dos, mais ton regard est attiré ailleurs, par un mouvement sans bruits, vers la porte du bureau. « L’offre est relativement tentante et j’espère ne pas t’offusquer, mais loin de moi l’envie de me repaître des restes d’autrui. » Il tentes de te blesser, une nouvelle fois, mais tu as trouvé mieux, pire.
Tu ne regardes plus le jeune homme. Ton regard plaqué contre le petit nez qui se glisse furtivement dans le bureau de son père en espérant ne pas se faire remarquer. Ses petits yeux brillent probablement autant que ton sourire. Son regard curieux inspectant la pièce avant qu'il ne se pose sur toi, qu'il restes figé. Entre la terreur d'avoir été découvert dans son espionnage et l'impression que tu peux bien jeter sur lui, avec tes cheveux aussi blonds que les tiens, tes yeux bleus et ta robe rouge. A-t-il seulement vues autres femme dans sa vie que sa propre grand-mère ? Tu en doutes. Il est gentiment cloîtré ici, dans son petit palais, sa cage dorée. Sans sa mère, sans l'amour qu'un petit être comme lui peut quémander, sans l'avoir jamais. « Bonsoir... » Souffles-tu dans un sourire aussi tendre que ta voix. Tu fais dos à Draco, un pas vers l'avant, ce jeune homme tout aussi craintif que son père, mais pourtant beaucoup plus innocent, plus influençable, plus fragile. Il est beau ce gamin avec ce petit air malin, un version miniature de son père. Tu te penches doucement, te mettant à sa hauteur, tendant doucement tes mains vers lui, un sourire enivrant aux lèvres. « Viens... N'ait pas peur... » Dis-tu en rigolant doucement devant la mignonne hésitation de l'enfant. Contrairement à ta soeur, tu les adores les enfants. Même si cette dernière te fais craindre d'enfanter, tu sais qu'un jour tu auras toi aussi ta meute de gosses. Le regard du petit et omnibulé par le charme de la créature, il ne voit même pas son père alors qu'il court presque dans les bras de la vélane, comme si vous vous retrouviez, comme si vous vous retrouviez. Tu te redresses alors, faisant volte-face vers son père. Tenant le petit contre ta poitrine, le serrant doucement. L'un de tes doigts remontait doucement vers sa petite joue pour la caresser, provoquant les doux rires de l'enfant qui se serrait contre toi. « Maman... » Souffle-t-il, convaincu, soulagé tandis qu'un sourire glorieux envahis ton visage. Oh, tu te ferais un plaisir d'être la mère de ce petit être tout aussi bâtard que toi. Tu serais probablement excellente comme mère, même si a l'instant c'est sans doutes plus de peur que d'attendrissement qui s'éprennent de son père. Tu caresses doucement les cheveux blond de cet enfant qui n'est pas le tien, se serrant contre toi comme si, toi, tu lui appartenait. Ton regard amusé se repousses sur Draco, un sourire satisfait aux lèvres.
« Qu'est-ce que tu disais, Draco ? »
Le nargues-tu à ton tour. Lui faisant regretter les paroles qu'il venait tout juste de proférer. Il ne savait toujours pas ce que tu voulais, ce que tu cherchais à obtenir par ta visite. Il savait pourtant la menace planant désormais sur lui s'il n'obtempérait pas. La balle était désormais entre ses mains. Et pourtant il ne pouvait te faire du mal désormais sans en faire également à son fils blottis contre toi.
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C’était aisé, de lui rejeter au visage ce don de séduction qu’il ternissait, salissait de ses mots durs. C’était aisé de la rabaisser sur ce point dont elle aimait jouer – au final, il ne s’intéressait pas à la vérité et se moquait cruellement de savoir si oui ou non elle s’offrait au premier venu. C’était la façon dont il souhaitait la voir : séductrice dépourvue de vertu, cette étiquette étant un moyen bienvenu pour lui de dresser une barrière entre eux, de la qualifier d’interdit. Et elle l’aidait en rompant d’elle-même le charme, en hérissant en lui l’orgueil, la rancœur et tout ce qui pouvait le dresser contre elle. Mais tout à ses tentatives pour se défaire de son emprise, Draco ne fit pas attention au nouvel arrivant qui se glissa dans la pièce et qui se figea, à la fois inquiet et subjugué. Ce furent les bruits de pas légers qui l’alertèrent et il ne se retourna que trop tard : juste à temps pour voir son plus cher trésor se précipiter dans les bras de l’ennemie, mû par une confiance qu’il ne manifestait jamais, habituellement, à l’égard des étrangers. Le jeune père s’aperçut sur le tard qu’il avait sa baguette en main et la serrait à s’en faire blanchir les phalanges – quand l’arme s’était-elle glissée entre ses doigts ? Accompagnée d’une idée qui le faisait frémir : il avait été tenté de pétrifier son fils. S’il avait eu le temps de se laisser porter par ce réflexe, Scorpius girait à présent face contre terre, au lieu de se vautrer dans les bras de Beatrix en la qualifiant de… maman ? La rage pure, intense, dévastatrice l’envahit si pleinement que sa vision se teinta de picots noirs, comme s’il avait clos fermement les paupières pour chasser l’image déplaisante qui se jouait devant lui. Mais non – il ne les avait plus lâchés des yeux depuis qu’ils s’étaient unis tels les membres d’une même famille séparés depuis trop longtemps. Pas même pour cligner des yeux. « Beatrix », grinça-t-il d’une voix polaire, basse, murmure menaçant que la colère faisait vibrer. Il ne la regardait pas directement, trop occupé à observer les changements opérés sur son fils par l’attrait de la demi-vélane. Le garçon dut toutefois s’apercevoir de la tension dont était chargé le mot, et qui menaçait de faire imploser son père, crépitant au bout de sa baguette, car il se figea dans l’étreinte visiblement rassurante de la jeune femme. « Si tu t’aventures sur ce terrain il n’y aura plus de jeu, plus de faux semblants. Tu n’as pas idée de ce que je suis prêt à faire subir à quiconque s’en prendra à cet enfant. » Un tic agita sa joue, trahissant sa maîtrise, fissurant le contrôle. Qu’elle jubile de le voir la maudire par tous ses pores importait peu à cet instant précis : elle venait de franchir une limite qui mettait un terme à leur relation telle qu’elle avait duré des années durant, pour en entamer une nouvelle — dangereuse. Il n’était plus question de querelles d’adolescents à présent qu’elle y mêlait son fils, cet enfant si controversé déjà trop menacé par la guerre. Par son grand-père. Par le Lord. Par cette mère absente qu’il continuait de réclamer, et dont le souvenir ne serait jamais comblé même par les présences féminines auxquels il était coutumier. Il ne permettrait pas à Beatrix d’y ajouter quoi que ce soit – le déchirement, la déception qu’éprouverait déjà Scorpius en s’apercevant que la relation qui lui avait subitement semblé évidente n’était qu’un leurre, une utopie, seraient déjà de trop. Mal à l’aise, effrayé, Scorpius se mit à gigoter pour se défaire de l’étreinte dont il s’était lui-même fait prisonnier, geignant sa volonté de descendre. « Que veux-tu ? Dis-le et sors d’ici, avant que je ne cède à la tentation de vider ton enveloppe de succube de la moindre goutte du liquide vital qui la maintient malheureusement en vie. » |
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| Tu savais le feu avec lequel tu jouais. La chaire de sa chaire, entre tes mains, tu aurais pu lui faire mal, mais tu doutais être capable de cruauté sur un gamin, aussi blessée en ressorte ta pauvre soeur amourachée du gamin. Tu mettais les nerfs de son père à vif, lacérant sa chair avec la lame tranchée de tes yeux, tes bras autour de son fils qui se fourvoyait en te prenant pour cette mère qui l'avait quittée trop tôt. Le regard de Draco aurait pu te tuer, mais n'aurais-tu pas tué toi-même pour t'assurer la sécurité de Jaz, t'assurer qu'elle serait toujours à toi, en sécurité. « Beatrix » sa voix était emplisse de sa colère qui tremblait uniquement pour toi. Ton regard planait également sur lui. Ce n'était probablement pas une bonne idée de te faire ainsi ennemie du jeune homme, mais avais-tu réellement d'autres solution pour qu'il cesse d'agir en gamin imbécile en jouant avec l'innocence semblable à celle d'un enfant que ton amoureuse vénéneuse possédait. Le gamin était pourtant moins calme lorsqu'il entendait la voit féroce de son père, celle là même qui devait résonner trop souvent quand il faisait des bêtises. « Si tu t’aventures sur ce terrain il n’y aura plus de jeu, plus de faux semblants. Tu n’as pas idée de ce que je suis prêt à faire subir à quiconque s’en prendra à cet enfant. » Draco était pris d'une rage qu'il contrôlait, parce que son enfant était dans tes bras et que te faire mal risquait de lui en faire également. Scorpius ne comprenait pas ce qui se passait, mais il sentait les vibrations lourdes de colère dans la pièce. Gigotant comme pour descendre de tes bras et retourner se cacher. Pourtant, ta main se relevant pour caresser doucement ses cheveux blonds alors que tu le serrais doucement contre ta poitrine suffisait à la calmer de nouveau. Faisant pourtant naître quelque chose d'étrange en toi. Cette envie que tu n'avais jamais eut d'avoir un enfant, elle se glissait furtivement dans ton ventre. Était-ce ce que Scorpius avait fait pour adoucir Sue ? Tu t'en retrouvais toi aussi terriblement mal à l'aise. De longs frissons traversant ta peau alors que tu réalisais le flux de pensé qui venait de monter en toi. Ce côté vélane prête à protéger un môme qui n'était pas sien. À mordre pour lui. « Que veux-tu ? Dis-le et sors d’ici, avant que je ne cède à la tentation de vider ton enveloppe de succube de la moindre goutte du liquide vital qui la maintient malheureusement en vie. » Ton regard passait de nouveau sur le petit garçon, devenu une menace dans tes bras.
« Je n'ai pas l'intention de lui faire le moindre mal, Draco. » Répondais-tu en tentant de chasser ce sourire un peu tendre que tu avais aux lèvres. Même si avoir le petit dans tes bras te rendait désormais mal, tu ne voulais pas le lâcher, tu avais peur de ce que Draco pourrait faire lorsque tu n'aurais plus son gamin. Tu t'approchais tranquillement du père, caressant les cheveux de l'enfant qui se laissait doucement bercer par tes bras. Les menaces que tu avais pu imaginer tombaient peu à peu à l'eau alors que cet enfant t'adoucissais bien plus que tu ne l'aurais cru. « Sa mère doit lui manquer... » Murmurais-tu doucement, toi-même touchée par ce manque que tu avais vécus, qui t'attirais inlassablement vers la forêt où courrait milles dangers. Et Jazsmin dans tout cela ? La raison de ta venue. Ce dont tu voulais lui parler. Tu ne savais plus comment l'aborder, flouant la raison de ta venue. Perdu dans tes caresses sur cette petite peu trop douce. Scorpuis n'était pas un bon argument pour toi. Il était juste arrivé au mauvais moment, au mauvais endroit, pauvre gosse sans défenses.
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« Je n'ai pas l'intention de lui faire le moindre mal, Draco. » Tentait-elle de l’apaiser ? L’affirmation aurait peut-être eu une quelconque valeur si Malfoy avait eu une once de confiance en la jeune Carrow. Mais ce n’était pas le cas – et surtout, Scorpius était un cas particulier. Il pouvait sembler quantité négligeable, mais il était capital. La raison pour laquelle Draco trouvait la force d’affronter chaque matin autrement que tel un corps vide de volonté, abruti par un imperium tacite imposé par la Marque qui souillait son bras pâle ; la motivation grâce à laquelle il durcissait ses traits sous son masque de Mangemort, et damnait son âme – tout cela se résumait à travers ces huit lettres. L’entourage de l’enfant était strictement limité : Lucius, Pansy, Sue, Maksim et Severus en constituaient l’essentiel, du fait de la quasi paranoïa du jeune père et du caractère habituellement craintif de son rejeton. Or Beatrix s’invitait à cette heure tardive sans avoir pris la peine de s’annoncer et avait le culot d’user de son charme inhumain sur l’innocent qui se blottissait contre elle comme si elle lui avait donné la vie. L’aplomb dont elle faisait montre était un affront, la manipulation dont elle usait sur le jeune esprit, un crime ; et si Draco se laissait ronger depuis trois ans par l’amertume et la rancœur à l’égard d’Astoria, tout son être se hérissait à l’idée d’entendre attribuer à une autre le titre qui lui revenait de droit. Quoique – elle n’était pas tout à fait mère, seulement génitrice. Par Salazar, Scorpius n’avait pas de mère ; il n’avait qu’un père, qui s’était battu pour lui, qui l’élevait et le protégeait tant bien que mal, seulement un père, qui ne le partageait pas. Et ce terme, ce maman qu’il avait offert sans en cerner le sens profond était comparable à une injure aux oreilles de Draco. Il abaissa sa baguette. Son esprit sournois cherchait une échappatoire : il était évident que Beatrix ne lâcherait pas son fils. Mais il était évident, surtout, qu’elle s’était piégée en le prenant, renonçant à la possibilité de se défendre tandis qu’elle serrait le petit corps contre elle. Le mouvement fut peut-être pris comme de l’acceptation, vu qu’elle l’approcha d’elle-même, le forçant à être témoin, en premier plan, d’un tableau qui lui donnait la nausée. Cheveux blonds. Regards clairs. Démone et angelot. « Sa mère doit lui manquer... » murmura-t-elle, tirant à Draco un rictus crispé. « Il m’a, et c’est bien suffisant », asséna-t-il d’un ton qui ne souffrirait pas de contradiction. Avait-elle décidé ce soir de le pousser à bout en abordant tous les sujets tabous, proscrits, et en esquissant tous les gestes interdits ? Il ne pouvait cependant que remarquer que le murmure avait été presque inaudible, non déclamé comme une tentative de le narguer et de le tirer de ses gonds. Elle s’attendrissait, s’affaiblissait visiblement face à l’ennemi en négligeant le fait que Malfoy avait désappris à prononcer des menaces en l’air depuis bien longtemps. Chaque mots annoncé était pesé et il n’était pas question qu’il la laisse bercer contre sein un fils qui n’était pas sien. Moins encore qu’il lui laisse les rennes et lui concilie le droit de mener cette discussion aux dépends de son précieux héritier. Ses doigts vibraient presque de l’angoisse indicible et de la détermination mêlée, qui tissaient finement leur toile malsaine autour de Draco, jusqu’à le rendre prisonnier du besoin d’agir. « Scorpius », interpela-t-il pour rompre la contemplation dans laquelle s’était plongé le concerné, qui avait levé les mains comme pour apprendre les traits de celle qu’il soupçonnait de lui avoir donné la vie. Nouvel élan de haine. Difficilement contenu. Il assena clairement, d’une voix mesurée mais tranchante, définitive, pour causer un trouble et un éloignement : « Ce n’est pas ta mère. » Le regard incertain refléta le sien un instant, empreint de confusion, et ce fut tout ce qu’il lui fallut : d’un pas, il abolit ce qui restait de distance entre eux et enroula un bras ferme autour de la taille de Scorpius pour le retenir contre lui tandis que sa baguette s’enfonçait dans les côtes de Beatrix. Il ne lui laissa même pas le temps de réagir que son Flipendo claquait contre la jeune femme, la repoussant brutalement de sorte qu’elle n’eut d’autre choix que de lâcher sa prise sur l’enfant, expédiée quelques mètres en arrière. « L’apparence ne signifie rien. Elle semble humaine mais est à moitié créature, à moitié monstre, tandis que ta mère est une sang-pure. Je t’interdis de l’approcher. » Morale déclamée sèchement sans quitter des yeux l’usurpatrice. Il était rarement si radical, mais estimait que la situation l’exigeait. Il en faudrait plus, beaucoup plus pour défaire les dommages causés, et sans doute Scorpius serait-il sujet à pléthore d’hémorragies lacrymales les soirs à venir, prix d’un faux espoir de plus à encaisser. Mais c’était nécessaire, il n’y avait pas d’autre moyen, se répéta Draco en le posant au sol sans quitter Beatrix des yeux. Sa main n’avait pas lâché celle, miniature, qui s’était fermée en un poing effrayé entre ses doigts. Il avait pu sentir palpiter à outrance le cœur enfantin, il devinait la panique qui l’étreignait, et il lui coûtait horriblement de l’inciter à fuir la pièce sans l’accompagner pour panser sa déception et son incompréhension vis-à-vis de cette scène grotesque. « Je veux que tu fixes la porte, que tu n’en détournes les yeux sous aucun prétexte, et que tu retournes à ta chambre. Immédiatement. » Exercice difficile pour un enfant curieux – cependant, Scorpius avait appris quand négocier était inacceptable et, en l’occurrence, c’était ce qu’indiquait la voix tendue à l’extrême de son père. A peine eu-t-il été libéré de la prise autour de son poignet qu’il effectuait quelques pas hésitants, triturant ses doigts, avant de se précipiter vers la sortie pour résister à la tentation de désobéir et d’aggraver son cas. Le prochain mouvement de baguette de Draco fut pour clore le panneau de bois qui servait d’unique entrée, et de le verrouiller d’un sort pour éviter une nouvelle intrusion. « Ne pas lui faire de mal, disais-tu ? » reprit le blond en réponse à ce qu’avait certifié Beatrix précédemment. « Tu l'as déjà fait, en encourageant ses délires insensés. Mais j’espère que tu es consciente que cet élan d’affection était fictif, seulement dictée par son inexpérience avec les créatures de ton engeance, et que l’inévitable déception lui sera cuisante et douloureuse. Si tu veux assouvir des élans maternels, joue avec les sentiments de la marmaille d’un autre ou trouve-toi un insensé prêt à trahir son sang pour tes charmes superficiels. Pour ma part, j’ai des critères autrement plus élevés. » Il avait repris le ton de la discussion, ses mots susurrés avec une fausse sympathie démentie par l’extrait d’Erable de nouveau tendu tel le prolongement de son bras, dressé contre elle. Brandis donc ton arme, soufflait sa posture menaçante – que nous soldions nos comptes par un duel ; ou disparais. Il était bien trop tard pour tenter de calmer le jeu, elle avait flirté trop dangereusement avec ses limites pour réclamer des pourparlers. |
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| Tu jouais, Bea, a un jeu dangereux. Un jeu qui en laissait le jeune serpent complètement hargneux. Tu n'avais pas besoin de faire grand chose. Même pas besoin de menacer. Rien que de l'avoir tout contre ta poitrine, sa petite oreille écoutant les battements encore calme de ton coeur, c'était sa la menace. La confiance qu'il avait en toi sans te connaître et sans comprendre. Tu arrivais à chasser sa peur d'un sourire et d'une caresse. Et si tu arrivais à t'infiltrer dans le manoir de nouveau, à monter jusqu'à la chambre de Scorpius et à le convaincre de te suivre hors du manoir. Papa Malfoy serait certes très fâché, te tuerais probablement, mais tu t'en amusais pour le moment, le narguant de cette présence maternelle dont il manquait. Les parents de Malfoy n'avaient certainement pas assez de temps et d'amour à donner au gamin. Ils en faisaient un petit soldat, comme leur propre fils. Ce grand soldat qui protégeais désormais le petit au prix de sa propre vie. « Il m’a, et c’est bien suffisant » Affirmait-il, presque féroce tandis que tu souriais doucement. C'était magnifique comme il arrivait à se mentir ainsi, à croire qu'il suffisait à son fils, qu'il lui donnait absolument tout ce dont le gamin avait besoin. Tu en doutais grandement. Il manquait de tendresse et probablement de présence. Ça se voyait à la façon dont il s'accrochait, se serrant, quémandant qu'on lui dise qu'on l'aime. Il était touchant ce môme, mais il n'en restait pas moins celui d'un être détestable. « Scorpius » Interpellait le mangemort pour hors de lui face aux agissements de son fils qui avait remonté ses mains à ton visage pour dessiner les traits de tes joues, des ses lèvres qui auraient pu embrasser son front chaque soir avant qu'il ne parte vers son propre monde de rêves. Le petit tremblait doucement alors qu'il entendait la voix tranchante de son père, que tu tentais de le consoler d'un pression tendre de ta main dans son dos même si l'attention du petit était tournée vers son paternel. « Ce n’est pas ta mère. » Déclarait-il, semant la confusion dans l'esprit du petit. Il en profitait pour s'approcher, se réapproprier son fils d'un bras autour de sa taille, enfonçant sa baguette dans tes côtes pour t'arracher son fils alors qu'il te faisait reculer d'un Flipendo. Tu portais tes mains à ses côtes attaquées, ton regard s'assombrissant. Il n'était plus autant cet hôte irréprochable. Tu n'avais pourtant fait que prendre son fils dans tes bras. Il bavait sur le sol lorsque ta soeur le faisait, pourquoi pas toi ? Tu étais venue pour le menacer, sans menaces clairs pourtant, simplement pour qu'il fiche la paix à ton amie probablement aussi innocente que son fils qui ne comprenait plus rien dans les bras de son père. « L’apparence ne signifie rien. Elle semble humaine mais est à moitié créature, à moitié monstre, tandis que ta mère est une sang-pure. Je t’interdis de l’approcher. » Un rire ne pouvait s'empêcher de quitter ta poitrine. Il était comme les autre, Draco. Comme ses autres sangs-purs qui ne savaient te traiter d'autre chose que de monstre, parce qu'il ne te comprenais pas, toi et ta race. Parce qu'ils n'avaient pas le contrôle et que ça le rendait malades, craintifs. Pourtant tu n'avais pas l'air bien dangereuse, ne sortant même pas ta baguette, fixant le petit que son père déposait au sol sans te quitter des yeux, tenant la main de la figure miniature de lui-même. Peut-être que quelque part, il était un bon père, mais c'est tendances paranoïaque auraient clairement des répercussions sur le gamin. « Je veux que tu fixes la porte, que tu n’en détournes les yeux sous aucun prétexte, et que tu retournes à ta chambre. Immédiatement. » Libéré, il fit quelques pas adorablement confus avant de ne quitter la pièce.
La porte claquait, vous laissant de nouveau seuls, mais ton coeur ne s'emballait pas davantage. Même si le cliquetis t'indiquais que la porte était bel et bien verrouillée derrière vous. « Ne pas lui faire de mal, disais-tu ? » Recommençait-il, acerbe alors que tu hochais doucement de ta tête en lui adressant un léger sourire. Tu ne lui avais pas fait de mal et tu n'avais pas voulu lui en faire. C'était Draco qui avait brisé son coeur en lui disant qu tu n'étais pas sa mère. Tu n'avais fait que de l’appeler jusqu'à toi, le tenir et le serrer dans tes bras. Pourtant aux yeux de Draco, ton crime semblait beaucoup plus grand, punissable par un châtiment qui lui coûterait quelques gouttes de sang. « Tu l'as déjà fait, en encourageant ses délires insensés. Mais j’espère que tu es consciente que cet élan d’affection était fictif, seulement dictée par son inexpérience avec les créatures de ton engeance, et que l’inévitable déception lui sera cuisante et douloureuse. Si tu veux assouvir des élans maternels, joue avec les sentiments de la marmaille d’un autre ou trouve-toi un insensé prêt à trahir son sang pour tes charmes superficiels. Pour ma part, j’ai des critères autrement plus élevés. » Un autre rire s'échappait de ta poitrine face au dire du jeune mangemort. Tant de belles paroles qui pourtant, en faits, elles ne s'appliquaient que partiellement. Sa baguette tendue vers toi, mais tu ne comptais nullement te battre avec lui. Et si c'était le cas, qu'il t'attaque en premier. Qu'il jète un sort dans ton dos, comme un lâche, comme un serpentard, un mangemort avec un code d'honneur craquelé.
« Oh, je vois. Et dans ses critères il y a, bien sûr : être une figure maternelle fantomatique, en tête de liste. »
Le nargues-tu sur le même ton de discussion que le sien, un sourire tendre à tes belles lèvres rosées, comme si tu venais de lui dire quelque chose d'absolument charmant. Comme celui qui glissait de nouveau dans tes veines, te permettant de t'approcher un peu plus de lui, de calmer la tension qui menaçait de faire exploser la veine dans le front du jeune homme. Tu t'approchais, encore, encore même s'il luttait contre ce charme, ne quémandant plus que de te transpercer le ventre pour que tu ne poses plus tes mains sur son bambin.
« Scorpuis, tu le fais souffrir seul, Draco, sans mon aide. Mais apparemment, tu es de ceux qui adorent faire souffrir ceux qu'ils aiment, si j'en crois les faits.»
Continues-tu, ta main remontant doucement sur son bras encore crispé contre sa baguette qui ne t'as pas encore attaquée. Même si tes paroles semblent frustrante, tu redoubles de charme par la suite, le tenant captif, entre haine et séduction. Tu te fais plus douce, plus tendre, plus près de son visage alors que tu susurres tes derniers mots, laissant remonter des doigts contre son bras, courant douloureusement vers son épaule tout aussi tendue que lui. Il ne laissera pourtant personne le détendre ce soir et surement pas toi. À moins que tu n'arrives à le convaincre du contraire.
« Tu ne veux pas savoir pourquoi je suis venue ? »
Questionnes-tu près de ses lèvres, crevante d'une sensualité qu'il a apparemment réussis à vaincre. Parce que lors des petits exercices malsains auxquels vos parents vous adonnaient, plus jeunes, tu le laissais gagner plus souvent qu'autrement. Brisant le charme, lui laissant croire qu'il arrivait à y être indifférent, mais pas maintenant, tu étais délicieuse et tu aimais imaginer les armées se combattant dans le ventre de celui qui avait définitivement décidé de te détester à en mourir quelques minutes plus tôt. |
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« Oh, je vois. Et dans ses critères il y a, bien sûr : être une figure maternelle fantomatique, en tête de liste. » Astoria demeurait un sujet sensible – de ceux qui s’avéraient aussi pénibles à évoquer qu’il serait déplaisant d’enfoncer la pointe d’une baguette en plein cœur d’une plaie à peine cicatrisée. Cependant, Draco avait eu trois longues années pour s’attendre à encaisser les remarques qui seraient sans conteste bavées, tôt ou tard, au sujet de la mère absente de son fils illégitime. C’était à prévoir dans la mesure où, inéluctablement, quelque indésirable aurait vent de l’existence de ce dernier. Beatrix avait été un dommage collatéral : de ceux qui, étant bien placés pour capter certaines informations, s’avéraient être d’inévitables épines dans la chair, même lorsque l’on aurait préféré les tenir à l’écart. Au moins n’avait-elle pas la moindre idée de l’identité de la mère de Scorpius, des circonstances de la naissance imprévue de l’enfant, et ne pouvait-elle donc l’offusquer par le biais de pics hasardeux. Cette histoire dans son ensemble était trop complexe pour être résumée en une accusation simpliste. Certes, il en voudrait toujours terriblement à Astoria d’avoir renoncé à leur fils alors qu’il lui avait juré d’être là pour elle – mais outre la déception, une part de lui savait pertinemment qu’elle avait été confrontée trop jeune à une situation ingérable ; la cadette des Greengrass et lui auraient pu constituer une paire idéale, à bien des égards, si tout n’avait volé en éclats par leur propre faute. « Pour ta gouverne, ta priorité est de choisir quelqu’un que je puisse considérer comme une égale plutôt que comme une erreur de la nature. », répondit-il en dévisageant Beatrix avec ce dédain moqueur, infect, qu’il lui réservait. S’il fallait qu’il soit honnête, il avouerait être plus indulgent avec d’autres spécimens partageant son ascendance ; la fille Carrow, en réalité, était pour lui un cas à part. Placée par Lucius dès le départ dans le rôle de défi à relever, de tentation à laquelle ne jamais céder, pure question d’égo, d’estime de soi et de maîtrise, elle était l’allégorie même du désir voué à demeurer inassouvi. Mais surtout, le temps et les tensions aidant, il ne pouvait que la considérer comme une menace à présent, et son sang de Malfoy lui dictait de l’écarter de sa route. Les doigts du blond se resserrèrent sur l’Erable de sa baguette alors que Beatrix l’approchait de nouveau ; désormais dépourvue du bouclier qu’avait été Scorpius et pourtant nullement pressée, apparemment, de s’emparer de son arme afin de se protéger d’un potentiel maléfice. C’était évidemment la meilleure façon possible pour envenimer la rage qu’elle lui inspirait déjà – elle avait tort de ne pas le considérer comme une menace. En lui se consumait un nombre étourdissant de sensations contradictoire, tout un panel d’envies dont certaines devaient être brimées et d’autres, assouvies. Il ne se laissait jamais submerger, jamais – hormis au contact prolongé de Beatrix. Ce qui était une autre raison pour lui de l’exécrer, puisqu’elle bouleversait le contrôle auquel il se raccrochait presque éperdument pour toujours maîtriser autant que possible le fil de son existence chaotique. « Scorpuis, tu le fais souffrir seul, Draco, sans mon aide. Mais apparemment, tu es de ceux qui adorent faire souffrir ceux qu'ils aiment, si j'en crois les faits. » A cela il ne prit pas la peine de répondre, se contentant d’adopter un air ennuyé par sa diatribe et ses suppositions, clairement erronées cette fois. L’attitude détachée et exigeante des Malfoy ne laissait rien supposer de l’importance capitale qu’avait la famille à ses yeux. La vision qu’avait Beatrix de lui était précisément celle que souhaitait assumer Draco ; la même qu’avaient endossée Lucius et Narcissa avant lui, passant pour des êtres froids et incapables de témoigner une affection sincère à leur progéniture. Bien au contraire, le drame de la vie du jeune homme était d’avoir été si intensément aimé (bien que mal, parfois), d’avoir si profondément assimilé les notions de loyauté et de devoir envers ceux qui lui avaient offert sur un plateau d’or tout ce qu’il aurait pu désirer, qu’il s’était retrouvé enchaîné à leur volonté. Contraint de les suivre dans leurs plus odieux travers, d’adopter leurs idéaux, de défendre leurs intérêts, dans la mesure où il refusait d’envisager la possibilité de leur tourner le dos. La main de l’ensorceleuse se coula sur son épiderme, frôlement empoisonné qu’il laissa consciemment se prolonger, se nourrissant de ce qu’elle provoquait. Beatrix était consciente de son charme – mais moins des conséquences qui pouvaient en découler. Elle connaissait suffisamment Draco pour le sortir de ses gonds, mais elle n’avait que trop eu l’occasion de pousser à son paroxysme le jeu de séduction pour se douter de ce qui pouvait réellement le faire flancher. Et à présent, elle l’approchait sans se soucier d’avoir trop titillé son caractère acide pour ne courir aucun risque. « Tu ne veux pas savoir pourquoi je suis venue ? » De nouveau, les lèvres délectables se rapprochaient des siennes, le corps délicieux diffusait jusqu’à lui sa chaleur prometteuse ; elle se voulait irrésistible et s’appliquait à le submerger, à l’envoûter, à annihiler toute envie de lutter. Alors il ne lutta pas. Bien au contraire, il ferma les yeux pour savourer l’approche, l’étreinte suggérée, les battements accélérés de son palpitant affecté. « Non », murmura-t-il très sincèrement dans un souffle roque, ses yeux la dévorant littéralement, ouvertement, sans qu’il ne veuille même prétendre le contraire. « Parce que, vois-tu… je me moque comme tous les autres des inepties que savent formuler tes lippes affriolantes. » Tout en parlant, il éleva une main caressante pour redessiner de son pouce les courbes coupables, pétales écarlates tranchant sur la peau pâle de ses traits. Il se pencha pour les effleurer, caresse légère qu’il ponctua de mots venimeux. « Ce que tu dis ou pense, si tant est que tu en sois capable, ne m’importe pas le moins du monde. » La pointe de sa baguette s’enfonça dans le cou tendre de la belle, alors qu’il se fendait d’un rictus sardonique. Un Petrificus Totalus fit d’elle une poupée de chiffon et elle s’écroula dans les bras que Draco referma autour d’elle, la préservant d’une chute certaine. Mais il la coinça seulement entre le panneau de bois verrouillé précédemment et son propre corps, pour éviter que ses membres privés de vigueur ne s’effondrent sous son poids. « Peut-être devrais-tu cesser d’oublier que le désir est une arme à double tranchant, et que la passion dénuée de respect peut se muer en Feudeymon : incontrôlable et destructrice. » Elle pouvait tout percevoir, elle pouvait ressentir, elle pouvait l’assassiner de ses prunelles horrifiées ; mais ni le repousser ni même lui intimer de s’éloigner. « Allumeuse », accusa-t-il en traçant d’une main des arabesques à peine esquissés sur ses cuisses sagement alignées. « Veux-tu toujours que je succombe ? L’instant est idéal : nous sommes seuls, la porte est close, et tu es entièrement à ma merci… » Les yeux siens figés dans les siens, il cala négligemment un genou entre les siens. « Je pourrais te prendre contre cette porte comme une vulgaire catin, dans le seul but de combler mes désirs égoïstes. Tu n’as pas d’objection, n’est-ce pas ? Après tout… telles sont les mœurs de la créature qui t’a elle-même engendrée : abuser des pauvres hères égarés ou endormis sur leurs terres. » Les mains masculines se refermèrent sur la taille de la jeune femme et, en partie privé de support, le haut du corps de la demi-vélane bascula légèrement de côté. Le cou gracile ainsi offert accapara un instant l’attention de Draco, qui se pencha pour s’abreuver de sa texture crémeuse, sentant gronder en lui un tumulte grandissant : amalgame brut d’attraction et de dégoût, tempête menaçant de les engloutir vivants, l’un comme l’autre. Il pourfendit la chair interdite de ses incisives furieuses, morsure farouche inspirée par un instinct primaire et destructeur ; simultanément, il porta une main à la naissance des mèches blondes et en saisit durement une pleine poignée. « Et si je ne m’abuse ce sont aussi tes habitudes : priver les hommes de leurs facultés de jugement, altérer leur libre arbitre pour en faire des marionnettes dociles, dirigées par leurs envies licencieuses. A quel point te sens-tu puissante lorsqu’ils te cèdent ? » Sa paume courut le long de ses formes trop mises en valeur par le rouge de sa robe et il haleta en emprisonnant sous sa paume un sein généreux, qu’elle avait pressé contre lui un peu plus tôt. Sa poigne cependant, tant sur la tignasse que sur la poitrine meurtrie, n’était pas celle d’un amant mais d’un antagoniste oscillant entre haine et convoitise, enhardi par sa capacité d’arracher ce qu’il voulait, n’en déplaise à celle qu’il dépossédait de sa mobilité. « Délectable », susurra-t-il en libérant sa proie bombée pour relever sa façon la tenue qu’il avait déjà délicatement froissée sous l’invitation de la jeune femme. Il la releva cette fois sans douceur, jusqu’aux hanches, jouant de la dentelle d’un sous-vêtement délicat, l’air mauvais. Ses phalanges agressives abattirent contre le bois l’arrière du crâne qu’il manipulait à sa guise, puis relâchèrent les filaments d’or malmenés et se refermèrent telles des serres autour de la mâchoire inerte. « Tu es de ces plantes exotiques pour lesquelles on cède à l’appel de la chair, si honteux soit le geste », exhala-t-il alors que ses doigts s’enfonçaient dans les joues de Beatrix. « De celles qu’on laboure dans une sombre alcôve en espérant qu’elles soient trop fanées au matin pour en réclamer plus. Mais on ne fait pas d’une telle fleur sa compagne : on s’enivre brièvement de ses effluves et de son corps librement offert, puis on cueille une rose plus délicate dans ses jardins et on lui offre bague, nom, protection et considération. » Lorsque le regard anthracite chercha de nouveau celui de Beatrix, le sentiment qui prévalait pourtant n’était plus l’appétit, mais la colère froide. « Par chance, bien que ton cerveau se situe quelque part entre ces cuisses pour lesquelles tu voudrais que je ploie, le mien est à la bonne place et est seul maître de mes actions. » D’un index, il se tapota la tempe pour illustrer ses dires, avant de lui agripper le bras. La frustration n'attisait que plus son exaspération et, écœuré, il n'eut plus qu'une envie : qu'elle disparaisse de sa vue. Le sort cessait peu à peu de faire effet, suffisamment pour qu’elle retrouve plus ou moins l’usage de ses jambes ; ce fut donc mi-marchant mi-trainée qu’elle fut sortie de la pièce. Draco attrapa au passage la cape couleur vin qu’elle avait délaissée, la lui plaça sur les épaules et interpela son Elfe de Maison, qui apparut dans un claquement sonore. « Assure-toi que mademoiselle quitte la propriété au plus tôt. » Et enfin, s’adressant à elle : « Les potentielles menaces ne sont pas admises dans cette demeure. A l’avenir, ne t’attends pas à ce que l’accès au Manoir te soit accordé, à moins qu’il ne s’agisse d’une visite officielle incluait quelqu’un qui se portera garant de toi. » Après tout, il serait bien obligé de la subir dans le cas où les Carrow se présentaient pour une quelconque visite de courtoisie. |
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