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sujet; Aldante - My Funny Valentine [ST VALENTIN 2003]

HERO • we saved the world
Albane Oswell
Albane Oswell
‹ inscription : 08/12/2015
‹ messages : 1031
‹ crédits : moi-même (ui, ui).
‹ dialogues : #993366.
Aldante - My Funny Valentine  [ST VALENTIN 2003]  512664tumblrnsmwv2qHL51sbo0xoo1540

‹ liens utiles :
‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4436
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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❝ MY FUNNY VALENTINE ❞

Albane Oswell & Dante A. Ehrensvärd
14 février 2003




Acompagné de quelques-uns de ses compagnons, Albane se faufila par la porte de service du restaurant bondé. Au dehors la longue rue pavée du Chemin de Traverse fourmillait de passants. Comme chaque année, le soir de la Saint Valentin ne manquait pas d'animation.  

Mais en marchant le long du chemin de Travers en ce soir de février, on ne pouvait s'empêcher de remarque que la foule était composée de bien des sorcier différents. Évidemment il y avait ceux de l'élite, se baladant fièrement main dans la main, mais sans se regarder, en arborant sourire, bijoux et tenus de soirée;  fiancés issus de familles bourgeoises dont l'unions  était savamment arrangées. Et il y avait les autres. Les mendiants, les enfants qui airaient, les familles modestes qui s'étaient autorisées une sortie exceptionnelle en ce soir de fête, tentant d'oublier quelque-peu leur misère. C'était pour tous ceux-là que les insurgés étaient là ce soir. Cette soirée en l'honneur de l'amour, les insurgés avaient décidés de la partager avec ceux qui en ont vraiment besoin. Quelle ironie, que fêter l'amour soit aussi un portant dans un pays où plus les trois quarts de la population est opprimée. Il était injuste que l'élite  soit la seule à pouvoir célébrer cette fête alors qu'elle nourrissait guerre et inégalités.

Albane enfonça sa capuche sur sa tête, se séparant de ses compagnons, elle se mêla à la foule compacte qui se pressait tout au long de l'artère principale et marcha en direction du marché d'. Elle s'était coupé les cheveux et les avait colorés quelque jours plus tôt, disant adieux à ses longues ondulations auburns - beaucoup trop reconnaissables - pour laisser place à un carré court au reflets blonds, ce petit changement lui permettrait quelques temps de se balader à visage découvert si elle restait assez discrète. Elle commença alors à remplir sa mission. Elle distribua le contenue de sa sacoche plaine des met les plus raffinés -volé dans l'un des restaurants les plus huppés du moment - à tous les sorciers de la classe populaire qu'elle croisa. Débordante de générosité, elle avait l'impression d'être le Père Noël moldu, le soir du réveillon. C'était probablement sa meilleure St Valentin depuis bien longtemps.

À quelques pas de ce qui était autrefois la boutique du glacier Florient Fortarôme, elle vit un jeune homme assis par terre jouer une ballade romantique, probablement dans l'espoir d'amadouer quelque amoureux pour qu'ils lui donnent une ou deux mornilles. Cependant, l'exercice semblait jusqu'ici peu payant. Elle s'approcha tout en fouillant son sac. Elle en sortie une assez grande fiole contenant un peu d'Ambroisie et une autre d'Hydromel.  “Pour noyer ton chagrin, l'ami !” lansa-t-elle avec un sourire au musicien, en lui tendant le premier récipient. Elle était pratiquement à cours de vivres et décida de boire un coup en compagnie de ce guitariste au visage sympathique, pour bien clôturer sa soirée.. De toute façon, les gens semblaient bien trop occupé par leurs affaires pour prêter attention à eux. Et puis, que serait la vie sans quelques folies ? Elle leva donc sa propre boisson d'un air probablement trop enthousiaste. “Santé !” fit-elle à l'adresse de l'inconnue. Là-dessus, elle descendit le liquide liquoreux d'une traite.  Elle y aurait probablement mis moins d'entrain si elle s'était doutée qu'une boisson volée et destinée à l'élite sorcière pouvait en cacher un autre…




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❝ My funny valentine ❞Dante A. Ehrensvärd & Albane Oswell
[Soundtrack] La St Valentin. Dante n’avait jamais réellement compris cette habitude des gens, qu’ils soient sorciers ou moldus, tous s’adonnaient à l’amour et aux cadeaux en ce jour particulier. Dante ne comprenait pas. Pour lui, on n’avait pas besoin d’une date pour célébrer l’amour que l’on portait à une personne. Bien qu’il ne lui semblait pas avoir jamais aimé quelqu’un d’amour en fait… mais c’est ce qu’il s’imaginait quand il y pensait. Pas besoin d’une fête pour faire des cadeaux. Pas besoin d’un prétexte. Lui profitait pourtant de la journée pour tenter de gagner un peu plus de mornilles que les autres jours. Il entamait chanson romantique après chanson romantique, espérant que certains couples s’arrêteraient pour l’écouter et lui lancerait une pièce, s’ils n’étaient pas trop avares. Certains préféreraient certainement garder leur argent pour un cadeau ou un restaurant… mais qui ne tentait rien, ne récoltait rien. Nymerost était assis à côté de lui, bien sage, regardant les passants d’un œil faussement morne, prêt à bondir si l’un d’entre eux osait voler l’argent de son maître ou s’attaquer à lui. Les doigts de Dante effleuraient délicatement les cordes de son instrument. Il était là depuis plusieurs heures et n’avait pas eu grand chose pour le remercier de ses efforts. Il savait pourtant qu’il était doué, tant à l’instrument qu’avec sa voix et qu’il lui était facile d’envoûter quelques demoiselles grâce à cela… mais, évidemment, alors que toutes étaient apparemment en couple en cette journée, c’était bien mal venu qu’elles tombent en pamoison devant lui… Si bien que peu de personnes n’avaient lancé une pièce. Tout au plus quelques personnes âgées qui n’avaient plus rien à craindre pour leur amour forgé au fil des années.

La nuit tombait. Dante sentait le froid mordre ses doigts, sans pour autant éprouver la douleur qui lui était inconnue depuis longtemps. Il les sentait simplement engourdi, si bien que quelques notes un peu trop aigues surgissaient parfois. Il songeait à faire une pause, à réchauffer ses mains d’une façon ou d’une autre quand Nymerost se redressa, les oreilles dressées en tout sens. Un léger grondement fit vibrer sa cage thoracique alors qu’une jeune femme déboula devant eux. Capuche sur la tête, quelques mèches blondes en émergeant, de part sa position debout, à contre-jour des lampadaires, Dante était bien incapable de distinguer ses traits. Il n’intima donc pas le calme à son chien, préférant la méfiance à la témérité. Lui-même se tendit alors qu’elle fouillait dans son sac, prêt à s’emparer de sa baguette pour lancer un sort quelconque qui lui permettrait de fuir, changeant de visage dans la foule… mais elle n’en sortit qu’une bouteille d’ambroisie et une autre d’hydromel. Ce n’était pas tous les soirs qu’on lui faisait ce genre de cadeaux. Il haussa un sourcil alors qu’elle lui tendit la première. Il ne se fit pas prier pour s’en emparer cependant et calma Nymerost d’une caresse. Pour noyer ton chagrin, l'ami ! Il lui adressa un sourire incertain en la voyant prendre place à ses côtés. Santé ! La voyant avaler une grande goulée de liquide, Dante fit sauter le bouchon de sa propre bouteille avant d’en avaler une grande rasade à son tour. La brûlure de l’alcool lui fit du bien, la réchauffant artificiellement. Merci. fit-il finalement. La boisson laissa une trainée âpre sur sa langue et Dante se demanda si c’était normal. Il évitait généralement de s’adonner à la boisson, mais il ne se souvenait pas de ce genre d’effets… Il fronça légèrement les sourcils mais avala une autre gorgée du présent de l’inconnue.

Il cligna des yeux puis la regarda. Maintenant qu’elle était à la même hauteur que lui, il pouvait un peu mieux deviner ses traits sous sa capuche. Sans même savoir pourquoi, il tendit la main pour glisser ses doigts sur sa joue et repousser le tissu qui couvrait ses cheveux. Il avait envie de la contempler pleinement dans la pénombre de la nuit, dans la lueur ambrée des lampadaires. Elle devait sûrement être magnifique. La bouche un peu pâteuse, il lui demanda néanmoins, sans la moindre gêne. Quel nom dois-je mettre sur ce ravissant visage ?




Désolée pour l'attente erf
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HERO • we saved the world
Albane Oswell
Albane Oswell
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‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
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‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
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‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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❝ MY FUNNY VALENTINE ❞

Albane Oswell & Dante A. Ehrensvärd
14 février 2003




Albane n'avait jamais été de nature timide. Au contraire, elle s'était toujours montrée très franche. Déjà petite, elle avait souvent droit à des remarques de sa mère qui trouvait ses propos souvent mal-venus et impolis tellement la gamine avait le tallent de mettre les pieds dans le plat et de transformer une conversation agréable en un moment particulièrement gênant. Non, décidément, Albane n'était pas timide pour deux sous. Cependant, en grandissant elle avait acquis – pour compenser- un sens du tact tout à fait hors norme. De l'art d'être honnête sans avoir l'air méchant et sans jamais froisser quiconque, ou presque.

Pourtant, ce soir-là, assise sur le trottoir du chemin de traverse, quelque chose changea. Si quelques instants au part avant, c'était sans la moindre pudeur qu'elle avait partagé une boisson avec ce jeune homme inconnu, le moment où il passa sa main contre sa joue, lui fit l'effet d'une décharge électrique. "Quel nom dois-je mettre sur ce ravissant visage ?" Les doigts froids du garçon s'attardèrent sur son visage dans un touché de caresse qui ne lui aurait, en temps normal, pas semblé désagréable. Pourtant, alors que son regard croisait les prunelles du musicien, elle resta tétanisé, les yeux écarquillés. Elle sentit une vague de chaleur envahir son visage. Et un sentiment mêlé de honte, d'angoisse et de gêne intense, l'envahit soudain.

Elle ouvrit la bouche pour lui répondre, mais aucuns sons n'en sorti. Albane était incapable de comprendre ce qu'il se passait, son cerveau était comme coupé en deux. Tendis que la première partie était paralysée à l'idée de parler à cet inconnu séduisant; la deuxième moitié de son esprit était en proie à une lutte acharnée pour comprendre ce qui n'allait pas. Pourquoi les mots reffusaient-ils de sortir de sa bouche ? Si elle avait pu faire le moindre geste, elle se serait giflé elle-même pour ses remettre les idées en place ! Depuis quand, Albane Oswell était-elle une petite chose frêle et timide, hein ? Ça n'allait pas commencé aujourd'hui.

"A.. Al… Albane." Finit-elle par articuler, non sans difficultés, au prix d'un effort surhumain, sans parvenir à détacher son regard de celui de son voisin. Mais à l'instant où elle finit sa phrase elle se détourna vivement, remonta ses genoux sur sa poitrine et croisa les bras autour de ses jambes.  Et tendit qu'elle amorçait ce mouvement, elle avait déjà conscience du ridicule de sa situation. Elle lui aurait volontiers retourné la question si son corps et sa tête le lui avaient permis. Pourtant, même si elle était incapable d'en expliquer la raison, elle était troublée. Très troublé. Non, c'était pire que ça; Albane était intimidée.

Elle prit alors conscience du fond d'hydromel qu'il restait dans la bouteille qu'elle tenait encore à la main. Ne sachant plus comment gérer cette situation incompréhensible, Albane avala le reste de la boisson, dans l'espoir que l'alcool l'aiderai à retrouver ses esprits. Après tout, la substance était bien connue pour ses vertus désinhibantes








Pardon pour le petit bout de défit ridicule qui s'est glissé là-dedans minikr
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❝ My funny valentine ❞Dante A. Ehrensvärd & Albane Oswell
[Soundtrack] Le rouge envahit les joues de la belle et aucun son ne sortit d’abord de sa bouche, suite à l’attention qu’il lui portait, à cette caresse sur sa joue. Elle était très jolie, avec ce carré plongeant et ses mèches doucement dorées. Pourquoi ne lui en aurait-il pas fait le compliment ? Ce n’était pas comme s’il n’avait pas une réputation de séducteur et de coureur de jupons… bien qu’on ne la place pas sur sa tête à lui, car bien souvent il ne revêtait pas son propre visage quand il entreprenait un jeu de séduction avec les dames et les damoiseaux. Quelque part dans sa tête, une petite voix lui disait que c’était pas contre un peu étrange qu’il fasse cela avec une demoiselle qui s’était installée à côté de lui dans la rue… Sans avoir très bien pourquoi, en dehors de ses frasques pour dérober quelque bijou dans les coffres des riches, Dante ne jouait que très peu les séducteurs et faisait preuve d’une chasteté étrange. Oh, bien évidemment, il lui arrivait d’entonner une chanson pour les beaux yeux d’une passante, de lui faire une cour un peu forcée, mais encore une fois, ce n’était que dans le simple but de gagner sa pitance. Là, c’était différent. Pourquoi ? Il n’en savait rien. Un léger sourire malicieux et séducteur flottait sur ses lèvres alors qu’elle tardait à répondre. Ses doigts s’attardèrent sur l’arc de sa mâchoire, sur une mèche de cheveux, avant de quitter tout à fait sa personne et guider la boisson vers sa bouche pour en prendre une nouvelle gorgée. A.. Al… Albane. Son sourire s’agrandit un peu plus en apprenant son prénom, comme si elle lui avait fait le plus beau des cadeaux sur la terre. Mais elle se détourna, se dissimulant derrière la protection de ses genoux remontés contre sa poitrine. Oh, ne sois pas timide Albane, s’il te plait. Son sourire se transforma en une petite moue avant que ses doigts ne viennent trouver à nouveau les cordes de sa guitare.

Les notes s’élevèrent, légères et rapides, langoureuses et passionnées. Dans sa tête, tournaient et retournaient le prénom de la belle, tentant de trouver une rime et de lui improviser une chanson. Puis, finalement, il se leva, bondissant sur ses pieds, grattant toujours les cordes qui lui mordaient la pulpe des doigts. Un sourire ravageur aux lèvres, il n’avait d’yeux que pour la ravissante Albane. Sa voix, d’abord basse comme sur le ton d’un murmure, gagna en puissance à mesure des notes qui s’écoulaient sur la partition improvisée. Oh ma belle tsigane, ma douce diaphane, qu’as-tu donc fait de mon cœur, permets-moi de goûter à ton bonheur. Dante bondit allégrement sur un banc un peu plus loin, dansant à moitié, bondissant d’un pied sur l’autre dans une danse un peu ridicule qui attirait l’attention des passants. Oh magnifique Albane, ne t’enfuis pas, car ta valériane a enchainé aux tiens mes pas. Les paroles lui venaient à mesure, sans qu’il ne les réfléchisse plus d’une seconde. Quel odieux profane a pu ainsi te marquer pour que de courtisane, tu deviennes effarouchée. Il redescendit du banc, atterrissant souplement sur les pavés, avant de se mettre à tourner autour d’un couple qui passait par là. Il le força à se rapprocher de la belle et de Nymerost, qui regardait son maître avec une curiosité surprise. La musique s’élevait toujours à un rythme quelque peu effréné. Croyez-vous que la jolie Albane me fera l’honneur d’une danse ? Tel un toxicomane, elle m’a emprisonné dans une transe. Il laissa le couple tranquille pour revenir vers la demoiselle et se laissa tomber sur un genou à sa hauteur, la suppliant de quelques notes et d’un regard plein d’espoir.




T'inquiète pour le ridicule Laughing Dante fait pire What a Face
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‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4436
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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❝ MY FUNNY VALENTINE ❞

Albane Oswell & Dante A. Ehrensvärd
14 février 2003




Cette dernière gorgé fut une terrible erreur. Et tendit qu'elle effleurait l'idée que peut-être, cette boisson n'était pas si ordinaire que ça, elle sombra dans les méandre de la potion. La partie de son cerveau qui avait gardé sa normalité jusqu'ici, disparut soudain. Avalée toute entière par la timidité inexplicable dont elle était victime, Albane n'était plus elle-même.

“Oh, ne sois pas timide Albane, s'il te plait.“ le joue en feu, elle feint d'ignorer la remarque du jeune homme. Et alors qu'il reprenait à nouveau sa guitare, elle le regarda avec des yeux effarer lui chanter la sérénade. “Oh ma belle tsigane, ma douce diaphane, qu'as-tu donc fait de mon cœur, permets-moi de goûter à ton bonheur. “ “Ho non… non, non, non…” murmurat-elle à voix basse, plus pour elle-même que pour son interlocuteur dont elle ne connaissait toujours pas le nom.

“Oh magnifique Albane, ne t'enfuis pas, car ta valériane a enchaîné aux tiens mes pas.” Son prénom, il avait dit son prénom ! Comme ça, au beau milieu de la rue bondée ! Elle plaqua les mains sur son visage, se maudissant de le lui avoir dit. Quelle idiote. Et pourtant elle restait là, tétanisé à le regarder sautiller, monter sur un banc, tourner et virer en chantant sa chanson ridicule, incapable de rien faire pour l'arrêter.

 “Quel odieux profane a pu ainsi te marquer pour que de courtisane, tu deviennes effarouchée.” Elle garda les mains sur son visage, mais écarta doucement les doigts pour contempler le spectacle affligeant au-quel elle faisait face: son Roméo tournait autour d'un couple qu'il poussa vert elle. Si cela était possible, elle aurait rougie encore plus, les deux jeunes gens l'observèrent un instant, elle rentra sa tête dans ses épaules et s'enfonça dans sa capuche, avec l'espoir vain qu'elle pourrait disparaitre. Naïveté !

“ Croyez-vous que la jolie Albane me fera l'honneur d'une danse ? Tel un toxicomane, elle m'a emprisonné dans une transe.” Quand elle rouvrit les yeux elle sursauta violemment, faisant frémir le pauvre chient assis près d'elle. Son Roméo n'était qu'à quelques centimètres de son visage, ses yeux illuminé d'une lueur qu'elle jugea proche de la démence.

Elle se tourna vers le chien avec un regard implorant, comme si la pauvre bête avait le moindre contrôle sur son maitre. Après un silence qui lui sembla durer des années et durant le-quelle elle n'avait fait que regardé ses pieds en se tordant les doigts et en se mordant la lèvre inférieure, elle finit par ouvrir enfin la bouche. “Non…” fit-elle hésitante, comme pour répondre à la dernière strophe de sa cantonade. Puis, elle prit une très profonde inspiration leva les yeux vers lui et parla d'une voix quasiment inaudible “Je… je crois que… je devrais m'en aller…” Prenant son courage à deux mains et profitant du choque que ses mots venaient de provoquer sur son musicien, elle joignit les gestes à la parole.

Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine quand elle se leva, complètement chamboulé. Et tendit qu'elle s'engageait dans la large artère du Chemin de Traverse, elle jeta un coup d'oeil derrière son épaule. Son regard croisa celui du jeune homme, se contacte visuel la fit sursauter, son coeur rata un battement, son visage devint de nouveau écarlate et se retournant vivement, elle s'emmêla les pieds et trébucha, s'étalant de tout son long au milieu de la rue. "Merlin..!"




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❝ My funny valentine ❞Dante A. Ehrensvärd & Albane Oswell
[Soundtrack] Absorbé par sa déclaration en musique, Dante ne fit pas attention au refus de sa belle. Englué dans la potion et les notes qui s’échappaient de sa guitare, il entonnait sa chanson, le cœur au bord des lèvres, déclarait une flamme qui, en son sens, avait tout de celles qu’on voyait dans les contes de fées. Du moins, c’était ce que la magie dans l’alcool lui faisait croire. Quelque part, loin au fond de lui, une petite voix assourdie par les vapeurs de la potion lui rappelait qu’il n’était pas du genre à tomber amoureux de la première venue. Qu’il n’avait jamais même connu l’amour, se contentant de l’étreinte charnelle de quelques unes. Jamais rien de durable. Une nuit ou deux, quelques babioles volées dans une boite à bijou, un mari en colère, un saut par-dessus le balcon, la nuit noire pour seule maîtresse fidèle. A cet instant pourtant, toutes ses pensées étaient tournées vers la jeune sorcière qu’il venait à peine de rencontrer. Un véritable coup de foudre, voyez-vous ! Son cœur battait plus fort que les notes sous ses doigts et il s’échappait dans une mélodie et des paroles ridicules. Mais il fallait dire que son prénom ne prêtait pas à tant de rimes que ça ! C’était dommage, elle en méritait des si belles ! Il la voyait timide, cachant son visage derrière ses doigts, les écartant pourtant pour le guetter du regard. Il voulait se noyer dans ses iris chocolat et se perdre dans les reflets blonds de sa chevelure soyeuse.

Il finit donc par se jeter sur un genou devant elle, lui demandant une danse. Les notes étaient suspendues en l’air, attendant la réponse d’Albane, tout comme Dante. Elle écarta finalement ses mains de son visage mais au lieu de se perdre dans la contemplation du visage du sorcier, elle chercha le regard de son animal de compagnie. Dante commençait à avoir des crampes, ainsi immobile dans l’expectative. Non… Les notes sur les cordes laissèrent échapper le bruit d’un verre brisé, d’un cœur brisé, à cette réponse semblable à l’épée de Damoclès abattue sur sa tête. Elle croisa enfin son regard après avoir trouvé le courage dans une inspiration. Il redoutait la suite : qu’allait-elle lui dire ? Ne l’aimait-elle donc pas comme il l’aimait ? Je… je crois que… je devrais m'en aller… Dante resta bouche bée, incapable de trouver les mots à mettre sur les notes lamentables qui se jouaient sur sa guitare, dignes preuves de la tristesse qui avait envahie son cœur à cette annonce. Il la regarda se lever et le fuir. Il referma la bouche, n’osa lancer un coup d’œil à Nymerost, préférant ne pas la quitter des yeux. Si elle se retournait, se disait-il, il aurait encore une chance de récupérer son amour. Et elle lui lança un regard par-dessus son épaule ! Son muscle cardiaque se gonfla d’espoir et il se remit sur pieds pour s’élancer à sa poursuite.

Sa guitare tapait son dos au rythme de ses pas et il avait sorti sa baguette pour en faire jaillir des étincelles dorées et roses partout sur son sillage. Il avait une chance ! Pourtant, il la perdit de vue à un moment. Où était-elle passée ? Il continua vers le dernier endroit où il l’avait vue dans la foule et manqua de trébucher sur elle quand il arriva à son niveau. La reconnaissant au sol, il fit néanmoins mine de tomber, se rattrapant in extremis pour ne pas s’écraser sur elle. Mais, au moins, elle était plus près qu’elle ne l’avait jamais été. Ne me fuis pas, je t’en prie. Mon cœur ne s’en remettrait pas, Albane. Il lui offrit son plus beau regard de chien battu et un sourire qu’il savait faire fondre n’importe quelle dame de l’élite sorcière. Puis l’inquiétude mangea ses traits. Tu ne t’es pas fait mal au moins ? Ses yeux glissèrent sur la silhouette de la jeune sorcière et il entreprit de lui effleurer la hanche pour s’assurer qu’elle n’avait rien de brisé.


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HERO • we saved the world
Albane Oswell
Albane Oswell
‹ inscription : 08/12/2015
‹ messages : 1031
‹ crédits : moi-même (ui, ui).
‹ dialogues : #993366.
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‹ liens utiles :
‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4436
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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❝ MY FUNNY VALENTINE ❞

Albane Oswell & Dante A. Ehrensvärd
14 février 2003




Allongé sur le sol froid et humide du chemin de traverse, il fallut à Albane un instant pour retrouver ses esprits. Quand elle se rendit compte qu'elle était étalée de tout son long au beau milieu de la rue bondé, le visage découvert, une bouffé de panique s'empara d'elle. Elle voulut se redresser immédiatement, mais là encore, rien ne se passa comme prévu. Elle vit autour d'elle des étincelles roses et en une fraction de seconde, elle était de nouveau clouée au sol. Loin de s'être éloigné de son envahissant prétendant, elle lui avait donné une occasion en or de se rapprocher d'elle. La manoeuvre était un échec total.

Albane était allongé sur le sol. Et lui, il était pour ainsi dire, allongé sur Albane. Sa gène n'aurait pas pu être plus grande si elle n'était pas prise de la peur panique de se faire repérer parmis la foule. Elle regarda frénétiquement autour d'elle, cherchant une échappatoire mais, elle elle était emprisonnée entre le jeune homme et le pavé. Et tendis qu'elle cherchait désespérément un refuge du regard, ses yeux croisèrent celui du jeune homme et elle se figea, incapable de plus bouger. Elle sentit une bouffé de chaleur monter en elle et devina ses joues toujours plus rouge si cela était possible. “Ne me fuis pas, je t'en prie. Mon cœur ne s'en remettrait pas, Albane.” Son visage était si proche du sien qu'elle sentit son souffle lui effleurer la peau. Pendant un court instant elle le trouva attirant. Mais cette pensée fût aussitôt avalée par un sentiment de honte exacerbé. Il était beaucoup trop près. C'en était presque indécent. Il pouvait voir les grains de sa peau fatiguée et sentir le parfum de ses cheveux et elle en éprouvait une gène épouvantable, la pire qu'elle eu jamais connu de toute sa vie.

Soudain, Roméo changea d'expression. “Tu ne t'es pas fait mal au moins ?” s'enquit-il d'une voix inquiète. En voilà une bonne question. Elle n'avait pas assez eu le loisir de bouger depuis sa chute, pour vérifier que tout était à sa place. Et alors qu'elle tenta de gigoter pour savoir ce qu'il en était, voilà que Roméo se mit à chercher la réponse lui-même. Elle sentit une main se poser sur sa hanche, son rythme cardiaque doubla, ses yeux s'écarquillèrent, elle se raidit et commença à faire un mouvement de négation de la tête.

Mais alors qu'il ne semblait pas prendre en compte tous les signaux négatifs qu'elle tentait de lui envoyer, dans un élan de courage, sortit d'on ne sait où, elle lui attrapa la main fermement et profitant de son déséquilibre elle se dégageât de l'emprise du jeune homme, se faufilant rapidement entre ses bras pour mieux s'en éloigner ensuite. Elle l'abandonna au milieu de la rue, déséquilibré par son mouvement soudain, il vacilla sur les quelques appuis qu'il lui restait et s'écrasa à son tour contre le pavé dans un petit gémissement de douleur.

Alors, doucement, elle s'approcha à nouveau de lui et lui tendit une main secourable. “Je suis désolé...” dit-elle d'une petite voix. Elle était rouge comme une pivoine et mourrait de chaud sous sa veste, l'anxiété que provoquait en elle tous ses événements étaient incontrôlables, elle avait envie de pleurer, de s'enterrer vivante et en même temps, une partie d'elle ne pouvait s'empêcher de se sentir flattée de l'intérêt que Roméo lui manifestait et surtout de la détermination avec la-quelle il tentait de la séduire.

Elle resta assise sur le bord de la rue, quelque passant les observait d'un oeil curieux ou accusateur. Elle réalisa qu'ils devaient avoir l'air de deux ivrognes ridicules. La prudence aurait voulu qu'elle profite de ce moment de flottement pour s'enfuir pour de bon. Mais elle ne le fit pat. Cette timidité maladive dont elle était victime l'empêchait autant de parler que de s'enfuir. Elle ne savait pas comment gérer l'ensemble de cette situation complètement grotesque. Alors, elle resta là, à genoux près de lui, le coeur battant d'une anxiété dont elle ne comprenait pas l'origine et avec une envie folle de partir en courant sans pour autant en être capable.

Elle prit une profonde inspiration, rassembla toutes les forces qu'il lui restait. “Je crois que quelque chose d'anormal est en train de se produire…” fit-elle d'une voix tremblante dans l'espoir que ces mots remettraient les choses dans l'ordre. Elle réalisa alors qu'elle ignorait tout de son Roméo. Peut-être que si elle le connaissait mieux elle comprendrait mieux l'impasse dans la-quelle elle se trouvait. “Comment tu t'appelles ?” Dernière phrase prononcée à mie-voix, les yeux rivés au sol, les mains tremblante, le joues en feu. Mais quelle audace.







facepalm
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❝ My funny valentine ❞Dante A. Ehrensvärd & Albane Oswell
[Soundtrack] Elle se mit à gigoter sous son corps, sous sa main qui entreprenait de vérifier qu’elle n’avait rien de cassé. Une telle chute pouvait être dangereuse et, qui sait, elle aurait pu se fracasser quelque chose sur les pavés. Pas le crâne en tout cas, c’était certain, comme elle était encore consciente et ne semblait pas désorientée. Dante continuait son inspection avec attention. Il se sentait vraiment inquiet pour elle et ses doigts sur son corps n’avaient rien de pervers. Il ne se le serait pas permis. Etrange idée, valeur saugrenue alors qu’il avait fait exprès de tomber sur elle. Il continua encore un moment, jusqu’à ce que Albane lui attrape la main. Son cœur fit une embardée, croyant à une faveur de sa belle, et il chercha des yeux les siens. Il découvrit son visage empourpré et, une seconde plus tard, il se retrouvait déséquilibré et s’étalait au sol à côté d’Albane. Il sentit sa paume libre s’écorcher sur les pavés sans qu’aucune douleur n’irradie ses nerfs, comme d’habitude, puis son corps suivit par terre alors qu’Albane se relevait et achevait de lui faire perdre ses appuis. Le grognement qu’il poussa en s’étalant au sol fut plus habituel, une habitude qu’il avait prise de donner le change. Qui sait ce qu’on pourrait bien lui faire si on apprenait qu’il ne ressentait pas la douleur ? Dante ne doutait pas qu’un certain nombre de Mangemorts auraient été enchantés de faire des expériences sur sa chair. Cependant, ces pensées furent éphémères alors qu’il perdit encore de vue Albane. L’avait-elle abandonné sur le pavé, sans une once de remord ? Son gémissement piteux avait plus à voir avec son cœur meurtri qu’avec une potentielle douleur qu’il ressentirait dans ses membres.

Pourtant, quand il chercha à se relever, elle se profila de nouveau dans son champ de vision, une main secourable tendue dans sa direction. Je suis désolée... Dante prit bien volontiers sa main et se hissa sur ses genoux. Il fit passer sa guitare devant son corps pour s’assurer qu’elle ne s’était pas brisée dans sa chute et offrit un sourire resplendissant à la jeune sorcière quand il se rendit compte que son instrument n’avait rien. Ce n’est pas grave, ma guitare n’a rien ! Sa paume gauche cependant était bien ouverte mais c’était à peine s’il s’en rendait compte. Il préféra garder le silence alors qu’elle restait près de lui. Les passants leur jetaient des regards peu amènes alors qu’ils étaient obligés de les contourner pour vaquer à leurs occupations. Peut-être les prenaient-ils pour un couple de jeunes sorciers ayant un peu trop forcé sur la boisson pour fêter leur amour. Peut-être pas. Peut-être s’en fichaient-ils. Toujours était-il que le silence lui semblait être le meilleur moyen de la conserver à ses côtés pour l’instant. Il ne voulait pas qu’elle fuie encore. Je crois que quelque chose d'anormal est en train de se produire… Dante, qui ne l’avait pas quittée des yeux, fronça légèrement les sourcils. Quelque chose d’anormal ? Il pencha la tête sur le côté, cherchant à comprendre ce qu’elle lui disait. Comment tu t'appelles ? fit-elle avait qu’il puisse l’interroger un peu plus. Elle refusait toujours de le regarder, ses joues d’une douce teinte rosée. Un large sourire étira à nouveau les lèvres du jeune homme et il se pencha pour chercher à croiser son regard sans avoir à lui remonter le menton. Je m’appelle Dante ! Comme le célèbre poète italien, souverain du purgatoire, de l’enfer et du paradis…! déclama-t-il presque fièrement. Mais, après tout, n’était-il pas un peu tout de cela ? Il était le purgatoire pour lui-même, cherchant vainement à purger une faute qu’il ne connaissait pas. L’enfer pour ceux qu’il volait. Le paradis pour les femmes – et les quelques hommes – qui s’échouaient entre ses bras. Son sourire se fit plus goguenard. Peut-être pourrions-nous écrire un morceau de paradis tous les deux, qu’en dis-tu ? Pas la moindre gêne sur son visage, ni dans sa voix. C’était à croire que le liquide empoisonné qu’il avait ingurgité avait plus d’effet sur lui que sur Albane… mais peut-être était-ce le cas… après tout, il vivait dans la rue et ne mangeait pas à sa fin, ça avait de quoi affaiblir les défenses de l’organisme… Toujours était-il qu’il avait déjà oublié les inquiétudes de sa belle à propos de cette anormalité qu’ils étaient sensés vivre. Après tout, ne s’était-elle pas intéressée à lui en lui demandant son nom ? C’était plus important !


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‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4436
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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❝ MY FUNNY VALENTINE ❞

Albane Oswell & Dante A. Ehrensvärd
14 février 2003




"Dante, comme l'enfer." Pensa-t-elle a l'évocation de son prénom. Son regard se perdit et l'espace d'un instant ses pensées s'abîmer dans des eaux plus troubles. Elle était en enfer depuis tellement longtemps maintenant. Elle se demanda si cette rencontre avait un sens, s'il s'agissait d'une simple coïncidence ou si rencontrer Dante devait avoir un impact sur son existence. Elle avait les nerfs à vif et l'esprit embrumé par la boisson. Un instant ils restèrent tout deux silencieux. “Probablement pas”, se reprit-elle rapidement, une partie de sa conscience venait de s'éveiller de nouveau.

"Peut-être pourrions-nous écrire un morceau de paradis tous les deux, qu'en dis-tu ?" Elle sursaut violemment et se recroquevilla un peu plus sur elle-même, d'un mouvement incontrôlable. Elle aurait préféré qu'il entende raison et rebondissent sur sa première phrase, plutôt qu'il se comporte une fois de plus en amoureux transit. Au fond d'elle la petite partie d'Albane qui n'était pas victime de timidité maladive s'efforçait de comprendre le maléfice qui les avaient tout deux touchés.

Elle en vint à la conclusion qu'il fallait attendre que ça passe. Elle n'était pas entrain de mourir. Mieux, elle sentait même qu'une part de son esprit avait gardé son intégrité. Par conséquent, la situation n'était pas totalement désespérée et il y avait toujours une chance que ça passe. Elle avait aussi compris qu'elle ne pourrait pas si facilement s'enfuir pour se débarrasser de lui. En effet, cet état second la rendait gauche, maladroite, incapable de mettre un pied devant autre correctement: impossible de partir en courant. Aussi décidât-elle de gagner du temps.

"Écrire un morceau de paradis", elle s'interrogea un instant sur le sens de ses mots, se demandant comment elle devait réagir pour qu'il cesse d'attirer l'attention sur eux. C'est vrai, après tout, depuis le début, il n'arrêtait pas d'attirer l'attention avec sa fichue guitare.“Tu veux dire une chanson ?” Elle était incapable de le regarder en face. Pour se donner un peu plus de contenance elle décida de fixer son regard sur le chient de Dante. Albane aimait les chiens, ce serait plus simple de lui parler à lui, peut-ête. Au prix d'un nouvel effort sur elle-même elle aquiesça doucement. Elle tendit la main vers le chien qu'elle se mit à carésser derrière les oreilles. Ça lui éviterait de se tordre nerveusement les doigts.

“Oui pourquoi pas...” Elle réfléchit un instant. Gagner du temps, reprendre le dessus sur son esprit, elle devait trouver une solution à ce problème, sans se mettre à dos son amoureux transit. Après tout elle ne le connaissait pas et ne savait pas de quoi il était capable. Mais il n'avait pas l'air d'un mauvais bougre. “Ça pourrait commencer par...” Elle hésitât. “Il s'appelle Dante et elle s'appelle Albane.” C'était complètement ridicule. “Ils se sont rencontrés de façon bien improbable.” Soudain elle eut une idée, peut-être était-ce le moyen de lui faire passer un message subliminale. Avec un peu de chance, si elle entrait dans son jeu, il mordrait à l'hameçon et finirait par entendre raison. “Mis dans un état second à cause d'une boisson. Victimes d'une magie inconnue, ils étaient dans une situation bien déconvenue.” Elle prit son courage à demain pour lever les yeux vers lui, tendis que d'une main distraite elle continuait de caresser le chien allongé à côté d'elle. “Peut-être devraient-ils réfléchir un peu, pour mieux comprendre ce qui ne va pas chez eux.” acheva-t-elle à mie-voix avec un regard plein implorent. Mais il lui faudrait beaucoup de chance pour que cala suffise, la soirée risquait d'être encore longue.




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❝ My funny valentine ❞Dante A. Ehrensvärd & Albane Oswell
[Soundtrack] Elle mit un moment à répondre. S’était-elle perdue dans ses pensées ou bien réfléchissait-elle à quelle réponse lui donner ? Son cœur se calmait et s’emballait tour à tour à chaque seconde qui passait dans le silence relatif de la rue. Elle avait l’air si… timide, réservée. Pourtant, elle ne pouvait que ressentir ce qu’il ressentait, n’est-ce pas ? Ça ne pouvait pas être à sens unique. Du moins, Dante essayait de s’en convaincre. Mais peut-être avait-il tord. Tout cela n’était pas très normal. Comment avait-il pu craquer à ce point pour une parfaite inconnue ? Il interrogea silencieusement du regard Nymerost qui était toujours fidèle au poste, mais le chien lui rendit son coup d’œil sans l’éclairer plus que ça. Tout au plus, il abordait un air blasé. Tu veux dire une chanson ? répondit enfin sa belle, sans le regarder pourtant. Avait-elle peur que le rouge s’étire à nouveau sur ses joues si elle posait les yeux sur lui ? A la place, son attention semblait focalisée sur Nymerost, dont la queue battit le sol quand elle se mit à le gratouiller entre les oreilles. Au moins avait-elle gagné sa confiance, sinon elle n’aurait pas pu se permettre ce genre de choses. Nymerost n’était pas méchant, mais s’il ne connaissait pas un minimum la personne, il se montrait prudent. Dante ne savait rien du passé de l’animal, mais s’il était heureux simplement avec lui dans la rue, c’était qu’il avait dû connaitre bien pire dans son existence.

Oui pourquoi pas... Un sourire resplendissant élargit ses lèvres bien qu’elle ne le regardait toujours pas. Il replaça sa guitare sur ses genoux et attendit patiemment. Elle semblait absorbée dans les pensées, comme si elle cherchait les mots. Ça pourrait commencer par... En effet, elle réfléchissait à des paroles. Dante laissa ses doigts effleurer les cordes de sa guitare, doucement, lançant quelques notes dans l’air frais de cette soirée de février. Il s'appelle Dante et elle s'appelle Albane. Une chanson à propos d’eux ! Oh oui, finalement peut-être l’aimait-elle aussi ! Ils se sont rencontrés de façon bien improbable. Il accompagnait sa voix de notes à mesure qu’elle les énonçait, mettant en place la chanson. Il aimait bien cet exercice d’improvisation à deux. Il ne l’avait jamais fait, mais c’était exaltant. Mis dans un état second à cause d'une boisson. Victimes d'une magie inconnue, ils étaient dans une situation bien déconvenue. Dante fronça les sourcils mais continua à jouer. Quand elle leva les yeux  vers lui, il tenta de chercher la signification de ses mots dans ses prunelles. Peut-être devraient-ils réfléchir un peu, pour mieux comprendre ce qui ne va pas chez eux. Voyant qu’Albane ne continuait pas, il laissa les notes mourir sur les cordes de son instrument.

Il ne la quittait pas des yeux, sourcils toujours froncés, comme sous le coup d’une réflexion intense. Que veux-tu dire ? demanda-t-il finalement. Ses pensées étaient embrumées par la boisson, par le sentiment qui ne cessait de gonfler son cœur, pourtant le doute s’y insinuait, chassant lentement le brouillard. C’est pourtant toi qui m’a offert cette bouteille ! Si quelqu’un doit être fautif, c’est toi, pas moi ! lança-t-il avec un peu plus de vigueur, presque paniqué de ce qu’il pourrait arriver après. Qu’est-ce que tu m’as fait ?! Je… Je… Il fronça encore les sourcils, la quittant des yeux, réfléchissant à quel point il l’aimait. Je pourrais aller jusqu’à mourir pour toi ! De la surprise, du désespoir, de l’amour dans sa voix, sans qu’il ne parvienne à se décider. Quelque part, une petite voix lui disait que ce n’était pas possible d’aimer si fort une personne qu’on ne venait que de rencontrer mais…


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