☇ Avis sur la situation actuelle ;
Si Irina trouve dommage que l'on exécute les rebuts, c'est qu'elle sait combien son mari préfère avoir des cobayes vivants. C'est vrai tout de même !... Basel fait de son mieux pour son travail, on aurait pu penser à lui et à toutes les découvertes qu'il aurait pu faire en épargnant quelques uns des rebuts ! Qu'ils servent à quelque chose enfin !...
Grâce à son cercle d'amis, elle est toujours au courant des dernières actions des insurgés. Autrefois, elle ne s'en préoccupait que peu, les êtres insignifiants ne méritant pas l'attention qu'ils demandaient... Mais depuis la disparition du frère de son mari, elle s'en inquiète un peu plus. Pour son fils, pour sa famille... Mais elle en a pas l'air du tout ; elle n'a pas besoin de presser ses connaissances pour avoir des informations, puisqu'ils viennent directement à elle.

☇ Infos complémentaires ; Très bonne danseuse et duelliste. • A toujours un maintien parfait. • Ambitieuse • Manipulatrice • Sociale • Dirigeante • Implacable • Incorruptible • Fidèle •  Loyale • Sportive • Compétitrice • La Marque des Mangemorts à son bras et le symbole de sa famille à sa nuque.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi Piou (c'est un surnom comme un autre, ne me jugez pas ;__; ...). J'ai 22 ans, je viens de France et j'ai connu le forum via des partenaires. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 6 jours sur 7. Pour les membres désirant être parrainés uniquement : rendez-vous dans cette catégorie et postez dans le sujet "être parrainé". Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche OUI. Un dernier mot ? Je suis une quiche, pardonnez-moi d'avance si je dis/fais des bêtises T^T !

❝ старый вальс... Vieille valse... ❞1962 – Manoir Moltchaline, Russie.
Aujourd'hui, c'était la valse... Une danse qu'il faut connaître pour mieux briller lors des réceptions. Pour l'occasion, Irina allait être aidée par son grand frère. Bien que les deux enfants sachent déjà bien danser la vieille valse russe, aux yeux de leur maître de danse, il fallait pratiquer un maximum, ne pas perdre les bonnes habitudes. Se tenant droite et fière non loin du piano à queue de leur demeure où s'était installé un musicien, elle attendait qu'Ivan vienne l'inviter sur la piste. Élève appliquée, elle courba l'échine en une parfaite révérence et s'empara du bras de son frère, comme une grande dame du monde. Les valses à trois temps sont les plus classiques et les plus faciles à maîtriser, ce cours était limite une mauvaise blague pour Irina, déjà connue dans le monde des sorciers comme une danseuse gracieuse et pleine de charme, du haut de ses 11 ans. Le maître tapa dans ses mains pour les interrompre, lui aussi devait se dire qu'il était payé pour rien, les enfants Moltchaline se débrouillant bien mieux que certains adultes sur ce terrain-là. Il les congédia d'un geste las de la main, Ivan et Irina le saluèrent avant de quitter la pièce.

Le manoir Moltchaline était immense, certes pas autant que les grands palais impériaux qui abritaient les anciens tsars de Russie, mais elle devait être l'une des plus cossues des lignées de sorciers au Sang-Pur. Partout, des tableaux d'ancêtres affichant une mine sévère et gravé dans le bois des rampes d'escaliers, peint au-dessus des fenêtres, sculpté d'or comme embrasses pour les rideaux, le symbole de la famille, le chat-léopard d'Amour, animal sauvage aux airs de peluche, prédateur nocturne implacable. Depuis quelques années déjà, Irina portait un tatouage de cet animal à sa nuque, fière, forte et si belle, visage poupon encadré de boucles blondes, à l'image même de son symbole, passant de l'expression la plus douce à la hargne la plus sauvage au gré de ses propres humeurs... Ivan le portait à sa chevalière, comme tout héritier des pays slaves. En grimpant les escaliers pour aller dans leurs chambres, ils croisèrent leur parent qu'ils saluèrent comme il se doit. Leur mère leur signala qu'il rentrerait un peu tard, Irina la prit brièvement dans ses bras alors qu'elle lui conseillait d'aller préparer ses affaires pour sa rentrée à Koldovstoretz. Ils se séparèrent, chacun de leur côté pour vaquer à leurs occupations.

Ce qu'Irina avait omis de signaler, c'est qu'elle avait préparé sa valise depuis un moment déjà, tellement elle était impatiente de pouvoir montrer ce qu'elle valait dans la magie. Elle s'allongea dans un soupir sur son beau lit blanc, et contempla le plafond. Soudain, sa porte s'ouvrit, laissant apparaître son aîné, dont le regard s'arrêta aussitôt sur la valise prête près du lit. :
-Ivan ?
-Ah... Toi aussi.
Ils se fixèrent en silence avant qu'Irina n'ait un petit rire cristallin. :
-Alors comme ça tu es aussi impatient que moi ?... Mon aîné ne devrait pas mesurer son excitation pour montrer l'exemple à sa jeune sœur tout juste admise ?
-Toi...
Et la bagarre de chatouilles fut lancée.

Ils s'arrêtèrent au bout de plusieurs minutes d'échanges sans pitié, à bout de souffle. Irina avait la tête posée sur le torse de son frère qui se soulevait au rythme de sa respiration. :
-Il y a beaucoup de Sang-Pur à l'école ?
-Oui.
-J'y trouverai peut-être mon mari... dit-elle d'un ton rêveur. Un beau sorcier intelligent.
-Tu ne veux pas d'un joueur de Quidditch utilisant un arbre déraciné pour balais ?
-Savoir se servir de ses muscles, ça ne sert à rien si on sait pas se servir de sa tête...
Elle marqua une pause...
-...un peu comme toi.
Deuxième round.

❝ You're the only one who  look at me like that ❞1970 – Londres
Ses années à Koldovstoretz en tant qu'élève parfaite et sa carrière de danseuse ont renforcé cette réputation qu'avait Irina, déjà très petite. Elle devenait femme, si belle et gracieuse, au regard perçant et dur parfois. Si fine et délicate, elle savait ce qu'elle voulait, et elle était parfaitement capable de l'obtenir. Elle savait se battre, maniait la baguette comme les mots, et son sourire était tel qu'il faisait fondre ses prétendants, soudain incertain de pouvoir la regarder dans les yeux, d'avoir le mérite d'avoir une perle si belle et dangereuse à leur bras. Elle faisait la fierté de ses parents, surtout de sa mère, qui à chaque soirée, la présentait aux autres Dames et à leurs fils, faisant étalage de son don de duelliste et de danseuse à la fois... et ô combien son excitation fut décuplée lorsqu'elle apprit que sa fille allait danser le rôle d'Odette dans le fameux ballet du Lac des Cygnes, et qu'elle irait à Londres !... Si la fille avait l'air bien plus mesurée que sa mère à ce propos, au fond d'elle, elle était toute aussi extatique.

Londres. Londres et ses Sorciers si célèbres... Jamais elle n'eut autant le trac avant de monter sur scène et pourtant, elle fut magnifique, comme toujours. La gracieuse fille Moltchaline avait attiré les regards des londonniens, même son maître de danse la gratifia d'un sourire entendu à la fin de la représentation, tout en lui offrant un bouquet de roses blanches sous les applaudissements de la salle. Émue, elle fit une toute dernière révérence à l'ultime tombée du rideau avant de se précipiter en coulisse, tout comme une grosse partie du casting. Une fête était donnée à la suite du spectacle, et Irina comptait bien en profiter pour créer des relations avec des Sangs purs anglais, comme l'avait conseillé son père avant son départ,... et surtout pour enfin retirer ses ballerines. Dans sa loge, une Vélane amie de la famille, l'ayant accompagnée pour le voyage, venait de préparer sa robe de soirée, longue et blanche, ouverte sur l'une de ses longues jambes, faite pour attirer les yeux. Elle lui rappela aussi que des bijoux offerts par sa mère l'attendaient dans un petit coffret sur la coiffeuse. Irina hocha la tête tout en s'asseyant pour retirer ses chausses.

Elle soupira alors que sa gardienne sortit pour la laisser se préparer. C'est qu'elle en avait des choses à faire pour être présentable ; se démaquiller et se remaquiller entre autre, faire un chignon un peu moins serré pour laisser ses cheveux blonds tomber, s'habiller et mettre des bijoux... Elle allait pour sortir quand elle eut l'idée d'ajouter une des roses blanches qu'on lui avait offert à sa tenue. C'était une bonne idée pour paraître reconnaissante d'avoir accueilli leur troupe à Londres. Elle ouvrit enfin la porte et ne put retenir un léger sursaut quand elle vit un jeune homme face à elle. Il semblait l'attendre... On pourrait croire que ce n'était pas nouveau pour elle et pourtant si. La gente masculine n'osait jamais vraiment l'approcher lorsqu'elle n'était pas accompagnée d'autres dames ou gentleman. ...et ce bel anglais venait directement à elle. Elle aurait pu en rougir si ses manières ne lui ordonnaient pas de récupérer un peu de contenance.

Après un court instant d'immobilité, il lui sourit et tendit son bras sans rien dire. Le cœur d'Irina fit un bond dans sa poitrine, elle hésita. Qui était ce charmant jeune homme pour agir ainsi avec elle ? Elle ne savait pas. Mais elle en fut ravie. Elle lui rendit son sourire et prit son bras d'un geste léger... Elle s'ordonna mentalement de calmer les palpitations affolés de son cœur mais c'était déjà trop tard. Elle venait d'avoir un coup de foudre pour le beau Basel Gélanor Travers. La soirée qu'ils passèrent ensemble renforça ce sentiment, elle en informa ses parents et décida de rester auprès de lui, en Angleterre où elle devint rapidement Oksana Alix Travers.

❝ My flesh and my blood... ❞1978 – Royaume-Uni
Irina regardait son fils jouer non loin d'elle, alors qu'elle était installée sur un rocking-chair devant la cheminée. Elle le regardait le sourire aux lèvres... Il ressemblait tellement à son père. Elle caressa doucement son ventre arrondi ; elle voulait une fille. Elle l'espérait de tout son cœur... Elle l’emmènerait danser, elle fera d'elle une grande dame. Elle l'aimait déjà de toute son âme, comme elle aimait Jason. C'était son sang, c'était sa chair, c'était les larmes de l'accouchement, la libération de voir son bébé sur elle, respirant doucement... C'était un sentiment unique qui lui donnait à chaque fois les larmes aux yeux tellement le bonheur l'étouffait.
-T'as mal m'man ?
-Non Jason, mais tu veux bien aider maman à se lever ?
Du haut de ses quatre ans, le petit garçon s’exécuta, d'une amabilité exemplaire, comme le lui avait appris sa mère.
-Vas te préparer pour la danse... Je vais prévenir papa qu'on y va.
Basel travaillait d'arrache-pied depuis qu'il avait rejoins les rangs du Seigneur des Ténèbres... Mais tant que c'était pour une cause juste, elle ne lui en voulait pas. Elle l'aimait d'autant plus quand il avait ce sourire sur les lèvres alors qu'il lui racontait l'avancée de ses travaux.

Elle savait combien il était plongé dans ses expériences dans son laboratoire, alors elle ne fit que frapper à la porte pour le prévenir qu'ils s'en allaient, pour ne pas qu'il s'inquiète s'il sortait avant qu'ils ne reviennent, sans rentrer dans son domaine d'où parfois des râles de souffrance s'échappaient.
-Mon amour, nous allons en ville pour le cours de danse de Jason. Nous rentrons pour le dîner.
Elle n'allait sûrement pas laisser son petit mari s'affamer. C'est que c'est épuisant aussi de faire travailler ses neurones. Elle s'éloigna, avec un petit sourire heureux, tandis qu'un hurlement de terreur sortait du laboratoire de l'amour de sa vie. Elle s'habilla pour sortir, même enceinte, elle se devait d'être présentable à l'école de danse, d'autant plus qu'elle en était la directrice et fondatrice. Elle couvrit le cou de Jason avec un foulard léger qui le protégerait des courants d'air de ce début d'automne. Puis ils sortirent du manoir familial.



C'était une fille. C'était sa fille. La plus belle des petites filles sorcières qui soit au monde. Elle posa une main tremblante sur le sommet du petit crâne qui laissait apparaître déjà quelques cheveux blonds. Le petit être eut un hoquet, elle dut retenir un fort instinct de mère protecteur de la serrer trop fort dans ses bras. Le visage froid d'Irina explosa pour faire tomber deux larmes de ses yeux bleus si clairs... Son amour pour ce petit être vivant dépassait les limites de tout ce qui existait. Crystal. Comme les yeux de sa mère, comme ce qu'elle ressentait pour elle. Le plus pur amour qu'il soit... On la retira pour couvrir son enfant alors qu'elle avait encore un travail à terminer... Elle força de nouveau pour cette fois se libérer du placenta, avant de pouvoir enfin se reposer.



Elle venait d'être réveillée et de retrouver son bébé quand on autorisa son mari et son garçon à la rejoindre. Irina les accueillit d'un sourire resplendissant, fatiguée mais si heureuse d'avoir la famille de ses rêves. Elle remarqua toutefois que Jason avait une moue boudeuse... avant de disparaître quand son regard se posa sur sa petite sœur... Elle l'invita à s'asseoir auprès d'elles sur le lit.
-Jason... Je te présente Crystal Nora Travers, ta petite sœur. La famille s'agrandit et mon amour pour vous aussi...
Elle embrassa le front de son garçon avec une fierté qui devait rayonner sur des kilomètres à la ronde.

❝ Don't you DARE... ❞Décembre 1989 – Manoir Travers.
La famille Travers donnait une réception pour les fêtes de fin d'année... Elle avait été prévue depuis longtemps déjà, dans la tête d'Irina. Elle comptait présenter fièrement ses deux enfants Serpentards au monde, mais non... Non, bien sûr que non. Il a fallu que Crystal devienne une Poufsouffle... Au fond d'elle, Irina s'en sentait responsable. Elle s'était renseignée sur cette maison de Poudlard, auprès de son mari surtout, et elle avait appris qu'on y trouvait là des élèves fidèles, intelligents et d'une persévérance à toute épreuve. Qualité qu'elle reconnaissait en Basel aussi, certes, mais venant d'une digne lignée de Serpentard, elle ne pouvait s'empêcher de penser que la faute lui revenait entièrement. Pourtant, elle ne put s'empêcher de se montrer dure à sa fille lorsqu'elle revint de l'école des Sorciers. Elle pinça les lèvres tout en se regardant dans le miroir de sa chambre... Elle portait une robe de soirée noire, comme si elle portait le deuil d'un rêve. Elle fronça légèrement les sourcils et releva dignement la tête. Non, pas de deuil. Sa fille était une Sang-Pur. Elle était fière d'elle. Elle n'avait rien à prouver... Elle s'en était rendue compte quand Crystal avait répondu à ses remontrances lors de son retour... Elle ne s'était certes pas exprimée comme une dame, mais elle avait eu le mérite d'exprimer toute la force de sa volonté. Cette petite était aussi une Moltchaline... Un véritable sourire perça l'armure d'Irina avant d'en retrouver un de façade pour accueillir les invités, puis elle descendit au salon.

Habitude qu'elle avait pris au fil de ses années de mariage et des réceptions qu'elle donnait au nom des Travers, elle passa en revue chacun des membres de sa famille. Elle épousseta d'un geste les épaules de son mari tout en le mettant au courant des derniers potins pour qu'il soit à l'aise dans les conversations, donnait quelques derniers conseils de politesse à son garçon tout en vérifiant son maintien et... cette fois, elle marqua un temps devant sa fille. Affronter ses parents qui l'aimaient était une chose, affronter le beau monde toujours prêt à juger en était une autre. Elle prit une brève inspiration, eut son fameux air digne en lui demandant de lui obéir si elle lui demandait de retourner dans sa chambre pour le reste de la soirée, ce qu'elle n'osa contredire, pour une fois.

Les invités affluèrent et en peu de temps, la salle de réception fut bondée. Mais Madame Travers s'y connaissait en organisation de mondanités, il y avait bien assez de place pour danser. En véritable maîtresse de maison, elle voyagea de groupes en groupes de personnes, envoyant des elfes de maison là où elle repérait des mains sans verres ou biscuits apéritifs. Tout se déroulait calmement jusqu'au moment où ses enfants prirent place sur la piste de danse, exposant les résultats de l'éducation qu'elle leur offrait... Elle lia ses mains devant elle et admira Jason et Crystal en train de danser harmonieusement. Mais elle tendit l'oreille aux chuchotements, des chuchotis exécrables, des murmures affreux qu'elle comptait bien taire avant qu'ils ne se transforment en rumeurs et ne détruisent la vie de sa fille et de leur famille. Elle applaudit comme le reste de l'assemblée, à la fin du morceau de classique et s'approcha de Crystal, posant doucement sa main sur son épaule, lui demandant de rejoindre sa chambre.

Le geste ne passa pas inaperçu, mais la fuite de la petite fille fut éclipsée par l'aura terrifiante que dégagea soudain Irina. Son sourire n'avait pourtant pas quitté ses lèvres... Elle s'approcha, avec une grâce infinie et une lenteur horrible calculée, de la personne qui avait osé prononcer des mots injurieux à l'encontre de sa petite fille bien-aimée. Elle s'empara de la main de la jeune sorcière.
-Ma fille est une Sang-Pure, qu'importe si elle fait partie de Poufsouffle... Si tel est le cas, elle deviendra la meilleure élèves que cette Maison ridicule ait pu accueillir, à en faire pâlir d'envie vos familles de Serpentards... Si j'entends encore des propos injurieux alors que j'ai l'amabilité de vous accueillir sous mon toit, je m'assurerais qu'on découvre que les rumeurs qui courent à votre sujet s'avèrent fondées... qu'elles le soient ou non.
Et son sourire s'effaça finalement, et de son visage ne s'exprimait plus qu'une seule idée « Vas-y... Ose... Et je te détruirai d'un seul souffle. ». Puis elle se retourna vers son mari, le sourire de retour, et s'exprima de manière si calme, comme si elle n'avait jamais menacé personne, que c'en était bien plus terrifiant que tout le reste.
-Chéri ?... Peux-tu t'occuper des invités un instant ? Je vais vérifier que Crystal est bien au lit et non pas en train d'étudier comme d'habitude !

❝ I swear, I will always be there. ❞Années 2000 – Manoir Travers.
Irina Alix Travers... Mère aimante, hôtesse exemplaire. Épouse d'un Médi-expérimage reconnu. Des Mangemorts fidèles. Elle continue de faire de grandes soirées, surtout pour sa fille, afin de faire connaître la qualité de ses produits de beauté et que ses affaires soient un peu plus florissantes. Femme qui dédie toute son énergie à sa famille afin qu'eux-mêmes travaillent sur leur idéal, une nation de Sangs-Purs. Irina... qui vivait de grands tourments depuis quelques années.

D'abord de ce jour où Basel est revenu plus tôt qu'à l'accoutumée du travail. Elle se redressa d'un seul coup, quittant le fauteuil où elle avait tenté de calmer en vain ses inquiétudes... La radio n'émettait plus qu'un son strident. Elle le coupa soudain quand son mari apparut dans leur maison. Il descendit dans son laboratoire directement, sans un regard pour elle. La peur l'empêcha de prononcer ne serait-ce qu'un seul mot. Elle descendit elle aussi... Lentement, toujours muette. Elle connaissait bien son amour, et sa réaction la faisait trembler. Irina posa sa main sur la porte du laboratoire, sans faire de bruit, sursautant chaque fois que son aimé poussait un hurlement de rage et de tristesse, chaque fois qu'un verre se brisait. Elle attendit que le silence règne pour frapper et entrer. La vue de son mari agenouillé au milieu des débris, les mains ouvertes et des blessures aux bras, lui fit échapper un sanglot d'entre ses lèvres qu'elle pinça aussitôt. Elle ne pouvait pas s'effondrer. Elle devait être là pour l'homme de sa vie, quoi qu'il arrive. Tremblante, elle s'approcha de son mari en évitant les débris, comme si elle dansait entre eux. Elle s'empara de sa baguette et murmura un Vulnera Sanentur, reniflant de temps en temps. Puis elle le prit dans ses bras et le força à quitter la pièce... Elle ne lui demanda rien, elle s'occupa simplement de lui jusqu'à ce qu'il arrive à lui annoncer la terrible nouvelle... Roman était mort. Cela l'attrista tout autant que si ça avait été son propre frère. Des larmes sincères remplirent ses yeux alors qu'elle serra de nouveau Basel dans ses bras. Il ne s'en remit pas... et elle non plus, à sa manière. Car soudain, là où autrefois elle ne s'occupait que peu des informations qu'elle recueillait sur les insurgés, elle prenait des notes, mentalement, et se tenait prête au moindre murmure pour défendre sa famille...

Sa famille qui s'éloignait un peu d'elle... D'abord Jason, partit pour ses dragons... Et puis Crystal qui déménageait alors qu'elle n'avait pas réussi à lui trouver un garçon qui lui plaisait... Ça lui faisait un pincement au cœur de ne pas avoir su combler sa fille du même bonheur qu'elle avait connu... Mais elle lui faisait confiance... Elle avait été une bonne élève malgré tout, elle recevrait la Marque qu'elle convoitait tant. Le manoir Travers lui semblait si triste maintenant que les enfants n'étaient plus là... Mais elle continuait à organiser des soirées... Pour les affaires de sa fille, certes, mais aussi pour toujours tout savoir, avoir toujours de l'avance sur ces Sang-de-Bourbes et Traîtres à leur sang qui semblaient prendre un malin plaisir à apporter le malheur dans leurs vies.

Malgré tout ça, Irina restait la même aux yeux de son cercle. Une grande femme, digne et parfaite. Fidèle à son mari, à la cause du Seigneur des Ténèbres. La beauté froide des Travers.