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sujet; [EVENT #1] faiseurs de carnage. |
| Des bruits se font entendre à l’extérieur. Curieux, je jette un coup d’œil par la fenêtre. Dans la rue sombre des gens courent. Affolés. Tous dans la même direction. Intrigué, je sors du manoir. Pour suivre docilement un groupe. Jusqu’à ce que je comprenne. Où ils m’emmènent. Le ministère de la magie. Je presse le pas. Et trouve une foule incroyable devant l’entrée. Je me fraye difficilement un passage. Captant des brides de conversations. « … des insurgés » Evidemment. Qui d’autres ? Pour créer une pagaye pareille ? « … un patronus. Il a crié à notre fenêtre … » Mais qui est l’abruti qui a averti tout le monde ? Je ne m’attarde pas. Et augmente la cadence de mes pas. Autant que possible.
« Ils m’ont attaqué. Regardez ! » Un homme cri plus fort que les autres. Invitant à montrer sa jambe. Je ne traîne pas plus. Et trouve un groupe de rafleurs à l’intérieur. Difficile de les louper. Ils sont les seuls à ne pas bouger. Ne sachant que faire. Ils ont tous l’air un peu perdu. Enervés. Rageurs. Certains paniqués. D’autres excités. Je les rejoints. A temps. Au même moment, le sifflement de Roman se fait entendre. Il envoie un groupe faire un tour du ministère. « Flint, prends quelques hommes avec toi et interroge la foule. Les autres aidez autant que faire ce peu à retrouver ces fils de chiens, ils ne doivent pas être loin. ». Je désigne quelques personnes. Et on s’élance vers la foule. Intenable. Prête à mordre. Alors que la voix amplifiée de Roman les calme. Je sens quelqu’un m’agripper la manche. « Je suis désolée » Quoi ? Je n’ai pas le temps pour ces conneries. « Je n’aurai pas dû … le patronus … mais j’étais complètement paniquée. » Idiote. Mes traits se crispent sous la colère. « Qu’est ce que tu as vu ? » Autoritaire. Sévère. Mais ça ne sert à rien de ne pas la brusquer. Elle ne répond pas. Les larmes bordent ses prunelles. Niaises et confuses. Le rouge embrase ses joues rondes. Bordel. Quelle crétine. Elle reste muette. Trop perturbée et trop stupide pour me répondre. Elle me fait perdre mon temps. « Ils t’ont attaqué ? Qu’est ce qu’ils ont fait ? » Je hausse encore le ton. « Ils sont arrivés déguisés. J’ai entendu le nom Potter, j’ai paniqué … »
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| La brûlure. Tes doigts fins se glissent sur la Marque en une pression que tu sais pourtant inutile : rien ne l’apaisera. Il appelle. Il exige. Tu places dans la poche de ta robe noire un petit serpent, moins venimeux et plus discret que Daeva, qui lui, te fixe de ses yeux accusateurs. Tu ne peux cependant pas te permettre une erreur, ainsi le cobra pourrait-il rester à tes côtés tandis que l’autre servirait de fouineur discret si besoin était. Il n’en faut pas plus pour que tu entreprennes de rejoindre le Ministère - pour une fois que tu ne t’acharnais pas au travail. Pour une fois que tu étais restée chez toi.
Le capharnaüm ambiant indique combien les insurgés sont d’insupportables suicidaires. Derrière la foule agglutinée, tu passerais presque inaperçue, à la recherche de visages connus, de camarades en difficultés. Après tout, tu n’allais pas tenter de rassurer qui que ce soit, tu n’avais pas la tête de l’emploi. Tes yeux vairons suffisaient souvent à en contrarier certains, autant ne pas prendre le risque de froisser les susceptibilités. Il te faut un moment pour te décider, pour t’incruster entre deux badauds, et ça n’est qu’en entendant la voix de Travers résonner que tu optes pour le rejoindre, seul face aux journalistes et petits enragés de seconde zone, il ne pouvait avoir la baguette sous toutes les gorges. « Excusez-moi. » tentes-tu poliment, une première fois. Le sifflement parait plus efficace pour écarter la populace, bien que Daeva parvienne aux côtés du directeur des Rafleurs avant ta jolie tête blonde. Tu n’oses pas franchement jouer la carte de la brutalité, sans doute parce que tu estimes que ça n’est ni le lieu, ni le moment. Vous marchiez tous sur les oeufs d’une politique autoritaire faisant déborder le vase de la tolérance humaine. Purs ou Impurs, tous dans le même bateau d’un monde posé sur une poudrière. La rébellion mettait le combustible, vous ne deviez pas faire jaillir l’étincelle.
Au moins l’ahuri qui hurlait à qui voulait bien l’entendre que les rebelles l’avaient blessé servait. Et tu n’adressais à Roman qu’un signe de tête signifiant que tu t’offrais à son autorité temporaire. L’ironie du sort quand on savait que tu avais refusé de changer de département quelques temps plus tôt. Le dénommé Flint, lui, allait se débattre avec les émotions excessives des femmes. Drôle de journée. |
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| Ce soir une petite séance de torture s'imposait. Elle était dans le cachot situé au sous-sol de sa résidence lorsqu'elle arrêta le nouveau sort qu'elle s’apprêtait à lancer en sentant une brulure terrible contre son avant-bras. Une grimace au visage, elle n'eut pas besoin de la regarder pour comprendre. Elle n'hésite pas une seule seconde et elle verrouille a double tour la porte des "chambres" de ses rebuts. Elle ne prend même pas le temps d'aller rejoindre Amycus, elle sait que si le Seigneur des Ténèbres à besoin de sa présence, il viendra la retrouver. Elle court jusqu'à ce qu'elle puisse quitter sa résidence et ce dirige en dehors du champ anti-transplanage qui l'entoure, elle disparait ensuite en se laissant guider, impatiente de voir ce qui l'attend au bout de ce court voyage.
Lorsqu'elle met les pieds contre le sol au devant du ministère. Les gens regroupés aux alentours du ministère l'exaspère. Elle entend la voix de Roman s'élever et tenter de calmé la foule et le nombre de sympathisant du gouvernement se trouvant autour du peuple est grandement insuffisant. Elle sait qu'ils doivent être contrôler pour que les insurgés soient anéanti avec plus de facilité. Ils ne doivent pas se mêlé à eux. Alecto prit en main de les contenir un peu, après tout sa réputation n'était plus à refaire et bon nombre d'entre eux la craignait, il n'y avait aucun doute qu'il était plus facile de dominer lorsqu'on était craint. Se déplaçant devant un groupe particulièrement bruyant, elle brandit sa baguette et un court bruit strident en ressortit afin d'attirer l'attention. « Calmez-vous et repartez dans vos demeures, vous ne faite que rendre le travail de votre gouvernement difficile et vous savez à quel point nous tenons à votre sécurité. » Cela ressemblait bien plus à des menaces qu'autre chose, mais ses paroles eurent l'effet escompté sur les gens qui les entendaient. Ils étaient trop intrigués pour partir chez eux, mais au moins ils avaient arrêtés de chercher à s'aventurer là où ils n'avaient pas leur place. Sa baguette était préparée et Alecto n'hésiterait pas à lancer un sort au besoin, mais pour son plus grand malheur elle se retenait. Ses idiotes devaient être de leur côté et de les attaquer n'aiderait en rien. Voyant d'autres gens chercher à s'aventurer plus loin, elle se dirigea vers eux la baguette dressé. « Reculez... Maintenant. » Ils s’exécutèrent, mais elle savait que de contrôler ces quelques personnes n'étaient pas suffisant vu le reste de la foule toujours aussi motivé à faire de sa vie un enfer. |
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| Sur le chemin de traverse, tu prenais tranquillement un verre. Juste un, pas besoin de trop altérer trop ton esprit en sa compagnie. Elle était déjà assez jolie sans que l'alcool ne doive empirer la chose, sa longue cascade de cheveux roux se balançant, son sourire rayonnant dans votre sortie agréable, sans prises de têtes, pour une fois du moins. La tête de sanglier était plutôt calme si ce n'était quelques rires et murmures se fondant dans la nuit. Si calme que lorsque le cris se fit entendre près des fenêtres ouvertes, ton sang ne fît qu'un tour. Insurgés, mangemort. Ton coeur battait à tout rompre alors que tu te levais brusquement. La panique régnais déjà dans l'endroit, tu en profitait, attrapant le visage de la jeune femme dans tes mains, plongeant tes yeux dans les siens. « Files loin d'ici, très loin. Caches-toi, je ne veux pas qu'il t'arrives quoi que ce soit. » Dans la panique tu l'embrasses, tu espères qu'aucunes connaissance de Marcus ne sera dans les parages. Déjà tu files, tre frayant un chemin un peu trop facilement parmi les gens qui bloquent l'entré du bar.
Parce qu'être une demie vélane à parfois des avantages. Les regards impressionnés, jaloux se tournent sur toi et les gens se poussent sans que tu n'ai à arracher de têtes. Tu retrouves tes collègues rafleurs, Marcus ne tarde pas à apparaître dans ton dos. La rapidité de son arrivé te laisses croire qu'il était dans les parages. Ton coeur se serre et tu évites soigneusement son regard. Tu n'as pas le temps de toutes façons, ton oncle joue déjà le roi du monde, son âge et sa réputation lui donnait l'autorité dont il jouit. Il envoie quelques hommes chercher le reste du ministère puis interpelles ton fiancé. « Flint, prends quelques hommes avec toi et interroge la foule. Les autres aidez autant que faire ce peu à retrouver ces fils de chiens, ils ne doivent pas être loin. » Si la situation n'était pas urgente, tu n'écouterais que très peu, feignant ne pas l'avoir entendu. Marcus obtempères, te faisant signe de le suivre vers la foule. Ta baguette en main tu t'avances vers la foule d'habitant qui tente d'entrer, qui veulent être protéger, savoir, qui on peur pour leurs maisons. Flint se débat avec une employée qui pleurniche tandis qu'un homme avec un chapeau et un carnet tend un espèce de microphgique vers toi. « Reculez ! » Exiges-tu, menaçant doucement de ta baguette tandis que la voix de ton oncle raisonne pour demandez approximativement la même chose. L'homme ne démord pourtant pas, pointant son étrange outils vers toi. « La population veut savoir ! Qu'est-ce qui s'est passé ? Est-ce que la ministère est tombé ? » L'indétrônable ministère tombé ? Quelle blague. Ce n'est pas à toi de répondre, mais pourtant les mots te brûlent la langue. Cette esprit de leader que ton oncle démontre si bien, te ronge les os, même si ça le fait rager que tu sois aussi une Travers. Tu devrais l'ignorer, mais c'est plus fort que toi. « Le ministère est en contrôle de la situation. Il n'y a que des blessés et des bris mineurs. Notre équipe de rafleur recherche activement les coupables. Si vous avez la moindre information concernant ses criminels, merci de les communiquez avec nous. » Tu n'aurais pas du répondre. Déjà les autres journalistes présents se ruent sur toi, avec leurs questions et les flash aveuglant de leurs caméras. Ton regard cherche Marcus, quémandant son aide.
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| Mécontent. Plus que cela. Furieux de se voir ainsi coupé l'herbe sous le pied par une bécasse sans cervelle. Il soupire, face à autant d'imprudence et de bêtise, la maudit elle et son sang de bâtarde. Fallait-il être aussi irréfléchi pour s'imaginer être capable de répondre à une foule et pouvoir la juguler ainsi ? Non. Bien sûr que non, et déjà la foule se masse tout autour de celle qui porte le même nom que lui, elle se presse davantage encore dans une fureur impérieuse, menaçant déjà d'atteindre son point de rupture. Roman peste et fait un signe dès plus autoritaire aux quelques gardes leur montrant la cible du bout de son menton, néanmoins il est plus que conscient que la semi-velane qu'elle était pouvait avoir quelques effets dévastateurs sur la gente masculine, il saisit Lucrezia par le coude. « Occupe toi d'elle, et cous lui la bouche si il le faut. », la pression se relâche laissant sa liberté d'action à une Lucrezia dont il sait avoir la confiance, et il reprend sa place devant la porte surveillant d'une autorité qui fait soi les événements présents.
Le blessé se trouve non loin de lui, impotent avec sa jambe ensanglantée, balbutiant une histoire que plus personne n'écoute et d'un pas il le rejoint. La baguette de nouveau contre la gorge, il se remet à parler haut et fort, reprenant petit à petit le contrôle d'une situation qui avait failli lui échapper. « Le Ministère de la magie est désormais bouclé, une enquête va être mené, et toutes les personnes ayant été témoin de quoi que ce soit sortant de la normale doivent prendre contact avec les rafleurs qui circulent déjà dans vos rangs. », sa voix est autoritaire, sans ambages, sans détours et petit à petit le silence ce fait, à peine troublé par les crépitements des flashs fous des appareils photos. « Néanmoins, les pistes et les témoignages déjà en notre possession portent à croire qu'il s'agirait d'un attentat des insurgés destinés à mettre à mal les piliers de notre nation. » Il marque une pause l'air toujours aussi sérieux que possible, presque terrifiant et tout aussi convaincu de ses propres mots, « Il est révoltant de voir que ces hommes et ces femmes, sans fois ni lois, s'attaquent à d'honnêtes citoyens qui ne faisaient qu'exercer leur emploi. », il vient soutenir l'homme blessé qui se tient encore là, perdu. Il le soutient et l'aide à entrer dans le hall du ministère, une metaphore de l'entraide bien plus que l'image véridique d'un homme plein de sollicitudes. Et le destin de cet homme blessé ne lui appartient plus, son histoire est désormais publique, et ne tardera pas à faire les premières pages de tous les journaux, sorciers. Les mots doivent dès lors être judicieusement choisis dès lors dans un geste plein de calculs, il embrasse la foule d'une main. « Vous! Vous pourriez tous être la place de cet homme. Vous pourriez tous être une victime de cette folie insurrectionnelle. Il n'est plus temps de les protéger, non, il est temps de veiller sur votre avenir, sur celui de vos parents ou encore celui de vos enfants et sur leur sécurité à venir. ». Enfin, il se défait de sa baguette, attendant des questions qui ne devraient par tarder à venir, et déjà la foule lève la main, unanime, prête à en découdre pour avoir d'autres réponses.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | Des mois de travail s’envolaient en fumée. D’importants documents liés à la traque des insurgés jugés particuliers par le Lord – les autres dossiers étaient stockés dans le département de la justice magique, où travaillaient les Rafleurs –, les informations relatives aux espions au service du gouvernement… qu'avaient pu lire les Insurgés avant de se mettre à tout faire flamber ?
Oh, Draco ne ressentait aucun sentiment d’appartenance ou attachement vis-à-vis des innombrables tiroirs mis à sac. Mais il songeait déjà aux nuits blanches que coûteraient les pertes. Au temps de travail qui serait requis pour tout récupérer ou presque. Heureusement, les rebelles n’avaient pas eu le temps de visiter chacune des salles et avaient dû se « contenter » de saccager le bureau du Directeur du Département. Un lieu où Draco n’avait que rarement mis les pieds. Il lança un Têtenbulle sur lui-même puis sur Theo afin qu’ils puissent respirer en dépit de la fumée encore plus concentrée dans cette pièce qu’à l’extérieur. « Aqua eructo ! » – incanta son partenaire presque au même instant. Draco retint instinctivement Nott par le bras, lui lançant un regard affolé. La chaleur était accablante, le sang pulsait violemment à ses tempes, et il avait hâte de s’extirper de là, mais il ne pouvait se résoudre à utiliser des jets d’eau – et s’il restait quelque chose à sauver ? Ne serait-ce que quelques pages…
Cela dit, le sortilège avait été modéré, signe que le brun était aussi réticent que lui… et heureusement : dans la pièce close, le feu dévorait l’oxygène à sa portée et enfla en se nourrissant de celui apporté par l’eau. Il leur fallait l’isoler, mais le seul sort qui venait à l’esprit de Draco pour ce faire était la bulle employée en permanence par le Lord pour son serpent. « Sphaera Praesidio » – tenta-t-il une première fois ; sans succès : il n’avait vu le Magister prononcer l’incantation qu’une fois et avait mémorisé le mouvement de baguette sans jamais le pratiquer. Il lui fallut s’y reprendre à deux reprises pour parvenir à un résultat approximatif : une parcelle des flammes et des dossiers les plus touchés se retrouva enfermée dans une sphère surélevée. Il n’eut pas le temps de songer à ce qu’il pouvait en faire, le tout disparut d’un coup – Nott avait eu la présence d’esprit d’employer un evanesco sur le tas devenu tangible, solide, plutôt que volatile, impalpable. « Accio ! » Il attira à eux la paperasse dégagée un instant plus tôt pour éviter qu’elle ne flambe de nouveau et sacrifia sa cape pour s’assurer d’étouffer la moindre braise. Il ne leur resterait plus qu’à recommencer jusqu’à être venus à bout de l’incendie. |
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Sans grande conviction, Theodore regardait un filet d’eau modéré sortir de l’embout de sa baguette pointé telle une épée. Et c’est avec une note de soulagement qu’il sentit la pression de Draco freiner son geste. Merlin, merci !, pensa-t-il, en pensant que le jeune homme avait trouvé une idée brillante pour éteindre le feu sans endommager les précieux documents plus que nécessaire. À tous les coups, une perte importante des feuilles de papier si précieuses leur vaudrait une punition sévère de la part du Magister, et Theodore Nott ne voulait pas particulièrement avoir à vivre cela. Lui et Draco n’avaient pas choisi la tâche la plus rassurante. Mais y avait-il une seule tâche qui l’était dans cette crise monumentale ?
Cependant, le brun ne put s’empêcher d’être légèrement déçu en voyant ce que faisait le blond ; contenant le feu et les documents occupés de brûler dans une bulle invisible, il créa une sorte de gigantesque boule feu qui irradiait comme un soleil et faisait suer les deux hommes à grosses gouttes. Ils ne tarderaient pas à rôtir si ça continuait ainsi. Theodore observait, tétanisé, l’immense boule venue tout droit des enfers, pris de court. And now what ? La dernière fois qu’il s’était senti aussi effrayé, c’est quand Draco avait été empoisonné en mission et que … il avait dû utiliser un sort simple de façon compliquée pour l’en sortir. Pris d’une soudaine inspiration, l’héritier Nott pointa sa baguette vers l’astre magique monstrueux et cria par-dessus les crépitements déchirants du feu un grand « Evanesco ! ». Le feu condensé, presque solidifié – et certainement stabilisé – disparut, au prix d’un énorme effort pour Theodore qui sentit un léger étourdissement s’emparer de lui. Il n'était d'ailleurs pas sûr que si son amitié avec Draco et leur connexion avaient été moins fortes, il aurait été capable de pénétrer ainsi la bulle protectrice érigée par Malfoy - c'était comme si ce dernier l'avait laissé faire. Draco relâcha alors son sort et attira le tas de feuilles contenant toujours quelques braises à éteindre vers eux, où il se déposa à leurs pieds, loin de tous les autres documents intacts. Poussé plus par la peur des retombées colériques du Seigneur des Ténèbres que par une véritable énergie, Theodore retira alors promptement sa cape hors de prix – se retrouvant par la même en pyjama devant Malfoy, à son grand désarroi – et la jeta sur le tas de feuilles pour étouffer les braises. Il piétina ensuite ce qui restait sous la cape pour s’assurer qu’aucun point rougeoyant ne pourrait survivre. Draco, à côté de lui, faisait de même.
Une fois que le tout fut terminé, Theodore s’assit lourdement sur une chaise, soupirant bruyamment. Beaucoup de sorciers négligeaient la concentration et la force magique nécessaires à l’exécution spécialisées d’un sort d’apparence simple. Pourtant, dévier le sens original d’un sort de base – tout en gardant son essence en tête – était un art difficile. Theodore agita ensuite sa baguette pour lancer une variante destinée à l’administration du sortilège Faislamalle, afin que les dossiers et documents se classent d’eux-mêmes en fonction de leur contenu et de leur chronologie. Il regarda ensuite Draco, une question en suspens dans le regard : what next ?
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| La pression te surprend, tu tournes la tête vers Roman, qui parait contrarié, t’ordonne de t’occuper de la semi-vélane qui agite la foule, perturbe le semblant d’ordre qu’il a tenté d’instaurer. Lui coudre la bouche s’il le faut ? Ca n’est pas l’envie qui t’en manque. Mais tu ne juges pas la jeune Travers sur son sang, que tu ne juges finalement pas si impur puisque non-moldu. Tu la juges sur son actuelle inconscience. « Bien, monsieur. » Il ne t’en faut pas plus pour siffler au serpent de te suivre vers l’atroupement, là où Alecto Carrow semble faire un effort de communication visiblement aussi peu concluent que les autres. L’esprit des hommes n’est pas apte à compartimenter tant de panique, de sensations et de brusque désir, tu le sais, tu l’as vu. Même ton manque d’empathie ne résister pas ad vitam aeternam. « Poussez-vous. » lâches-tu froidement à la première rangée d’agités. C’est l’animal rampant qui les écarte, son contact caractéristique poussant au recul, au dégoût ou à la peur. Tu cherches un moyen d’atteindre Beatrix pour la sortir de là, pour lui éviter une ‘mort’ lente par asphyxie ou agoraphobie subite ; mais tu n’es pas surhumaine, tu ne peux que te débattre dans cette bousculade permanente, suivant de près le chemin que t’ouvre Daeva, tant bien que mal, de son long corps froid et de ses sifflements dissuasifs.
Un coup dans les côtes finit par te couper le souffle et t’agacer. Le reptile joue donc son rôle, rejoint l’hybride pour faire reculer les sorciers trop proches. Quand tes doigts rencontrent enfin la peau de Beatrix, ta pression est certes mécontente mais tes traits se révèlent parfaitement calmes, faisant baisser la garde à l’animal. « Monsieur Travers, ici présent, est apte à répondre à vos questions. Mademoiselle Travers a, semble-t-il, une mission urgente à accomplir afin d’éclairer cette affaire. » lâches-tu aux récalcitrants de devant. Tu n’as rien de ces êtres aptes à communiquer à tort et à travers, tu n’es ni politicienne, ni porte-parole mais tu ne vois pas d’autre moyen de dérober la superbe blonde à leur emprise alors tu l’attires sur le côté dans l’espoir de la conduire à l’écart, Daeva déjà retourné auprès du directeur à l’indéniable éloquence. « La prochaine fois, couvrez-vous donc de la tête aux pieds, par pitié pour notre santé mentale. » lui souffles-tu plus bas, histoire que les oreilles ne traînent pas.
Une autre urgence t’interpelle lorsque tu atteins enfin un lieu sûr, sans quitter des yeux Beatrix dont tu crains les effets envoûtants sur les hommes qu’elle pourrait encore croiser : les voies des cheminées sont bloquées, les étincelles ne tardent pas à menacer. Si l’agitation est véritable devant le ministère, certains ne sont sans doute pas avertis. Tu cherches de quoi noter, à la hâte, ne te formalisant pas vraiment de longues phrases ; l’heure n’est ni aux effets de style ni à l’élégance. Ton écriture fluide trace les mots pour un envoie express aux premiers spécialistes qui te viennent en tête. En attendant, autant tenter d’annuler quelques sortilèges encore actifs, avec tes maigres moyens. |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | Draco relâcha avec une moue dégoûtée la cape délicatement ouvragée, réduite en loque de tissu criblée de brûlures et de trous. Ereinté du fait de l’énergie requise un instant plus tôt pour contenir les flammes mouvantes, il dû faire appel à tout son self-control pour ne pas simplement céder à l’envie – inacceptable – de s’asseoir directement au sol. Ses poumons étaient encrassés et il avait sur la langue un goût de cendres – la fumée s’était incrustée dans le moindre pore de son épiderme agressé par la chaleur. Il fit face à Nott et… constata enfin son état. Ou plus précisément, le pyjama qui lui servait de seule tenue. Un léger rire lui échappa d’abord, de moins en moins contrôlé tandis que la tension se relâchait. « Tu espérais pouvoir retrouver plus rapidement ton lit quand on serait enfin libérés ? », demanda-t-il finalement en passant une main sur son front sale, repoussant les mèches humides qui lui retombaient devant les yeux ; sur ses lèvres jouait encore un demi-sourire amusé. D’un sort, le brun classa les dossiers sauvés avant de lui lancer un regard interrogateur. « On ferait mieux d’y retourner. »
Alors qu’ils retournaient à l’Atrium, Draco « réquisitionna officiellement » les capes de deux sorciers qui n’avaient rien à faire là. Les Cheminées explosées étaient encore gorgées de sorts et liées au Réseau, si bien que des éclairs lumineux fusaient des âtres en tous sens. Lucrezia avait pris les choses en main de ce côté, et des cris d’effroi attirèrent ailleurs l’attention du duo. « Reculez ! » La foule s’agitait bêtement autour de l’énorme monument qui s’effondrait et ils furent trois à le cribler d’Aresto Momentum en hurlant des indications que les sorciers paniqués ne se décidaient pas à suivre. Draco vit du coin de l’œil Theo s’élancer parmi les sorciers pour les faire s’éloigner du tas de pierres suspendu en diagonale au-dessus d’eux. La sueur perlait déjà au front de Malfoy – le poids de la statue se faisait péniblement ressentir le long de son bras tendu pour la retenir. Comme pour ne rien arranger, la sinistre sculpture abîmée par les sorts des Insurgés se mit alors à s’affaisser sur elle-même ; têtes et autres blocs de pierre indistincts dégringolèrent en-dehors du champ établi par les sorts de lévitation. Un éclat blond fit s’arrêter le cœur de Malfoy : il y avait un gamin figé très exactement dans la trajectoire de l’énorme main armée de la sorcière et, suivant une impulsion, le jeune mangemort plongea pour l’encercler de son bras libre et le tirer de là, laissant Beatrix et Svetlana seule à supporter la statue. Il retomba lourdement sur son épaule et sa mâchoire se contracta lorsqu’il croisa le regard effrayé de l’enfant. Ce n’était pas Scorpius. Tour farfelu de son esprit épuisé. |
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| Toi, dans une foule. Tu n'y avais qu'à peine pensé, te considérant comme une femme un peu plus charmante que la moyenne, une sorcière, bien qu'à moitié créature. Tu avais simplement répondu en espérant qu'il la boucle, qu'il parte, repus, mais leurs yeux brillants d'une lueur stupide en voulaient plus. Les questions fusaient et bientôt les journalistes empiétaient sur ton espace vital. Tu reculais, tu ne pouvais tout de même pas attaquer des journalistes sans faire de scandale et risquer de perdre ton travail. Tu les laissent approcher, reculant, les laissant gagner du terrain tandis que ni Marcus ni personne n'est apte à t'aider. Tu fais un pitoyable bouclier. Tu ne peux faire autre chose que reculer, même s'ils finirons par te dévorer, de leurs questions, leurs yeux et leurs mains. Tu es foutue, du moins, c'est ce que ton coeur tambourinant crois avant que ton sauveur reptilien glisse près de tes pieds. Tu restes figée, fixant la bête, immobile. Tu ne connais rien aux serpents, tu ne sais pas à qui il est, s'il est apprivoiser. Les journalistes reculent devant les sifflements de la bête. Tu espères simplement que ce n'est pas le serpent du Magister qui se tient derrière toi. Tu veux mourir sur place. Ton coeur bondissait dans ta poitrine alors qu'on attrape ton bras, d'une pression mécontente. Heureusement, la jeune femme blonde n'as rien du Magister. Tu soupires, soulagée alors qu'elle s'adresse partiellement au journaliste, mais également à toi. Parce qu'en fait, tu n'as pas vraiment idée de qui elle est. Tu ne connais pas beaucoup les gens du ministère sauf tes collègues à la rafle et les différents directeurs de département. « Monsieur Travers, ici présent, est apte à répondre à vos questions. Mademoiselle Travers a, semble-t-il, une mission urgente à accomplir afin d’éclairer cette affaire. » C'est soulagée de quitter ce bain de foule que tu la suis à l'écart malgré les quelques regards qui se retournent encore sur toi tandis que tu fixes le sol. Tu entends la voix de ton oncle s'élever au loin. Tu sais qu'il n'est pas content, qu'il te punira, qu'il te gronderas. Là au moins, il ne peut pas t'ignorer comme il le fait habituellement. Faire des conneries est, en quelque sorte ta seule façon d'avoir un peu de son attention habituellement dévorée par ta chère et tendre soeur. Sorties de la foule, ton regard se pose sur l'autre blonde, lui adressant un léger sourire, reconnaissante. T'apprêtant à lui dérober de doux remerciements, mais elle t'en empêches de sa voix qui claque contre son palais. « La prochaine fois, couvrez-vous donc de la tête aux pieds, par pitié pour notre santé mentale. » Ton regard sur elle devient glacial. Tu retiens pourtant toutes tes pensées mesquines. Simplement parce que vous n'avez pas le temps pour cela. Tu sens la jalousie s'émaner d'elle. Ça t'arrives souvent avec les femmes, celles qui te voient comme une menace. Pourtant, chaque fois, ça te blesse, te choques un peu.
« Moi qui allais vous remercier... » Grognes-tu, détournant ton attention d'elle alors qu'un cris attire ton attention. Tu ne sais même pas si elle regardes dans la même direction que toi. Tu jettes un œil derrière toi, rapide et bref avant de courir pour porter ton aide à l'attroupement autour de la statue brisée qui menace de céder et de les ensevelir. Tu étendais cette voix familière raisonner sans avoir à l'identifier. Draco. Fidèle, toujours présent au poste. Vos baguettes se pointe, la tienne, la sienne et celle d'une cascade de cheveux bruns que tu n'as même pas le temps de reconnaître. Le haut de la statue est visée principalement, tandis que ton Aresto Momentum tente de maintenir le tout en place. Ton bras te fais légèrement mal, mais ce n'est que pire lorsque vous n'êtes que deux. Tu tentes de ne pas lâcher, même si ton regard se tourne vers celui qui vous a abandonnées. Arriverez-vous à faire tenir la statue rien qu'à deux. Il vous fallait un plan. La démonter peut-être, ou simplement que quelqu'un la répare pendant que vous la maintenez en place. Du renfort, il fallait du renfort. Ton regard passait du blond en tenant un autre contre lui jusqu'à la statue, pour revenir encore sur lui. Tu n'avais aucune idée de qui était ce môme, ni de ce qu'il fichait ici. Ton regard se concentrait de nouveau sur le monument, même si d'un cris pour qu'il t'entendes dans la chaos, tu t'adressais à lui.
« Mets-le en sécurité et viens nous aider. Faut la réparer ou la faire définitivement tomber. »
Lui dis-tu, lui laissant le choix sans le prendre toi-même. Tu échopperas bien assez ce soir pour tes mauvaises décisions, tu ne veux pas en ajouter une couche, étant celle qui a détruit définitivement la statue ou encore celle qui l'as réparé alors que c'était loin d'être la principale préoccupation. Tu ne savais jamais quoi faire, comme si toutes les raisons étaient bonne pour t'en vouloir, pour que ton nom soit sur leurs lèvres et leurs langues. Tu ne prendrais certainement pas la décision cette fois, tu ne serais responsable de rien. |
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