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sujet; [EVENT #1] faiseurs de carnage. |
| Bien sûr, il se moquait. Bien sûr, puisque c’était Draco. Mais, quelque part, Theodore était même satisfait de pouvoir lui apporter quelque sujet à rire. Slytherin seul savait à quel point il en avait besoin. Et puis tout était loin d’être pourri jusqu’à la moelle chez le blond, comme nombre de personnes se plaisaient à le dire ; preuve en était qu’il le taquinait sur son pyjama, mais saisit la première occasion pour couvrir Theodore d’une autre cape, préservant ainsi sa réputation face au reste du monde. En attrapant la cape de velours vert sombre, Nott hocha la tête vers le blond, en signe de remerciement. Ce n’était pas un duo de loquaces, ces deux-là. La plupart de leur communication se faisait dans le silence et des sous-entendus subtils.
C’est de nouveau en adoptant un petit trot soutenu qu’ils rejoignirent le reste des mangemorts affairés dans l’Atrium. Ce dernier était une représentation parfaite du mot « chaos ». Des cheminées étaient partiellement détruites, mais de la magie fusaient encore entre les briques détachées et, au centre de l’énorme hall d’entrée glorifié du Ministère, la statue avilissante du Magister menaçait de s’écrouler. Et la foule de badauds, fidèle à l’incohérence qui fait de l’humain ce qu’il est, réagissait en hurlant avec terreur et en … se poussant les uns les autres, se pressant mutuellement plus près de la statue qui menaçait de les tuer. Tant de panique, tant de désarroi et de crainte … Ces sentiments forts qui se déversaient sur Theo comme autant de chapes de plomb empêchèrent Theodore de rejoindre Draco pour tenter de maîtriser l’écroulement de la statue. À la place, il se dirigea vers la foule, empli de pitié pour ces personnes désorientées. Il eut alors tôt fait d’appliquer un sonorus sur sa voix et le discret Theodore se fit alors inhabituellement présent, tendant d’exhorter la foule au calme et à l’ordre, énonçant d’une voix qu’il voulait calme mais dans laquelle transperçait finalement la panique de la foule ambiante : « éloignez-vous de la statue, la zone n’est pas sécurisée. Tentez de rejoindre les sorties les plus proches dans le calme. », mais personne ne l’écouta. De part et d’autre, la panique transformée en folie rendaient les bonnes gens stupides et sourdes et les faisaient courir en tous sens, bousculant Theo – et chaque contact augmentait sa prise sur les sentiments fous de la foule désorganisée. Theodore prit alors la décision d’enchaîner fort rapidement deux sorts, lançant coup sur coup un puissant repulso – qui se devait toutefois d’être maîtrisé pour ne pas faire tomber les personnes toucher et ainsi entacher l’image du gouvernement, ce qui ne faisait qu’augmenter la difficulté du sort lancé à grande échelle – afin de dégager de toute présence humaine autre que celles des mangemorts un grand périmètre de sécurité autour de la statue, puis il conclut en faisant apparaître une longue barrière autour dudit périmètre, grâce à un « obice appareant » crié au-dessus du vacarme ambiant. Inconscients des efforts qu'ils faisaient pour les aider, quelques membres de la foule crurent bien faire en lançant quelques sorts confus dans la direction approximative de la statue, mais l'un d'eux toucha par mégarde Theodore de son propre repulso (mais quelle idée de vouloir repousser les débris au-lieu de les contenir proprement !), ce qui eut pour effet de faire s'effondre un Theodore passablement affaibli. Ses sorts enchaînés et puissants qui succédaient à son épuisement déjà bien entamé dans le bureau du directeur du Département des Mystères et qui, pire encore, s’ajoutaient à son épuisement moral engendré par toute cette folle confusion ambiante finirent d’achever le brun qui, aussitôt sa tâche terminée, tomba à genoux sur le sol de l’Atrium. Faible, pitoyable, il porta sa main à sa tête, à son cœur, tentant de localiser la source diffuse de tous ces sentiments parasites, tentant de les faire partir en pressant sur la zone qui le faisait souffrir. Il avait envie de crier de terreur, de pleurer de peur comme un petit enfant, mais il ne fit que se rouler en boule, inutile, contre le sol, sa respiration saccadée. Le Magister le punirait pour cette démonstration de faiblesse. Peut-être que, dès demain, la famille Nott cesserait d’avoir un avenir, à cause de lui.
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| Normalement à cette heure tu dormais, oui normalement, mais ce soir, si toi tu n'avais pas de marque pour t'appeler ou un elfe de maison pour réclamer ta présence au ministère de la magie, tu avais du bon sens. Celui d'être toujours prête à faire face à des soucis imprévus, rarement de grandes envergures évidemment, mais même au ministère de la magie on n'était pas à l'abri d'une fuite ou d'un bris, d'un vol quelconque ou qui sait, de l'infiltration d'un imbécile. Parce qu'il fallait être stupide pour se glisser dans le département auquel tu appartenais, ça tu en étais persuadée. Or, en tant que secrétaire d'Augustus, c'était à toi qu'il revenait la lourde tâche, enfin ça c'est ce que lui disait et vous saviez tous les deux que tu n'étais pas assez stupide pour le croire, il se permettait surtout de continuer de dormir la nuit alors que tu devais superviser les réparations ou petits problèmes passager, de te déplacer en cas de problème au département. Et ce soir, il y en avait un, toi qui avait cru que ton alarme avait sonnée parce qu'une conduite avait sautée ou qui sait, un bocal avait bien pu tomber, tu te retrouvais au coeur d'une foule dont tu ne comprenais pas la venue, ni la raison. Que diable a-t-on encore fait ? De qui est-ce la faute, tu entends des cris autour de toi, mais encore davantage de murmure et toi, petite silhouette fragile, tu joue des coudes en serrant les dents, soufflant des excuses tout bas que tu ne penses qu'à moitié : un autre faux semblant que tu n'arrives pas à laisser tomber, même en état de crise. Les insurgés ont frappés, tu le comprends enfin en voyant l'état des lieux, mieux, en reconnaissant ton oncle, droit et fier plus loin, sa voix portant tout autour de lui, impérieux et maître de la situation. Ce n'est pourtant pas le moment de t'éblouir devant sa grandeur ou son contrôle, tu dois, toi aussi, comme tous ses imbéciles qui tentent d'approcher et bombarde ton oncle de question, t'assurer que ce qui est sous ta responsabilité est hors de danger. Tu n'a pas trimé des années durant sur ses fichus dossiers, de précieux dossiers oui, pour que tout soit fichu en l'air, heureusement tu ne connais pas le sort qu'on leur a réservé.
Tu n'as pourtant pas le temps d'atteindre la foule, que tu remarques du mouvement plus loin, près de la grande statue, monument qu'on fuit dorénavant en criant, la panique gagnant cette parcelle de terrain. La curiosité ne resserre pourtant pas sa prise sur toi avant que tu aperçoives une tête blonde familière, entre deux passants fuyant rapidement. Tes poumons cessent un instant de fonctionner, tes yeux s'attardant sur lui le temps d'un battement de coeur, presque douloureux, au ralentit il te semble. Qu'est-ce que Draco fiche au sol hein ? Ce n'est plus le moment d'aller réclamer tes dossiers, pas maintenant, et si tu ne comptes pas sacrifier ta vie pour le blond, tu ne peux décidément pas passer ton chemin sans venir à son aide. Tu presses donc le pas, encaissant les corps qui vont à contre-courant du tien, ton corps est repoussé, ton épaule droite te tire un peu quand tu atteins enfin les abords de la statue et que tu les aperçois tous : Draco maintenant un enfant dans ses bras, tu souhaites alors de tout coeur que ce ne soit pas Scorpius et que merlin ne soit pas aussi cruel, Beatrix qui semble hésiter quant à la marche à suivre, sa baguette levée bien haute et Theodore, en piteux état. Tu sourcilles, mais tu ne questionne personne avant de redresser ta baguette, te rapprochant lentement de Draco, « wingardium leviosa ! » C'était ta meilleure idée, parce que franchement, contrairement à cette bécasse te servant de demi-soeur, tu n'avais aucune intention de retenir une statue toute la nuit. Lui décochant un regard sévère, un ordre muet pour qu'elle fasse de même, tu lui indiqua un coin plus loin, le tout suivit de ta voix la plus ferme qui soit, celle lui rappelant que des deux, tu étais l'aînée : « à droite ! » Déplacer la statue te demandais de la force, de la concentration, mais plissant les yeux, tu y parvins sans trop de mal, parce que toi tu ne t'étais pas battu contre des flammes, parce que tu ne pouvais pas laisser des gens de ton rang être blessé par une situation aussi stupide. Vous étiez des sang purs par Morgana ! Quant à te lier à cette presque soeur pour réussir, tu ne l'avais pas prévu, mais comme Draco serrait avec quelque chose d'inquiétant le petit corps contre lui, tu te sentais prête à repousser la sensation de malaise qui s'engouffrait en toi. Tu n'aimais pas les caprices, ce n'était pas le bon soir pour faire exception, mais hors de question de lui parler plus que de nécessaire. Vous vous occuperiez de la statue à virer à côté, tant pis pour les dégâts qu'elle subirait, puis vous en auriez fini ensemble.
- Spoiler:
On m'a dit que je pouvais venir... mais si mon RP est de trop, n'hésitez pas à me le dire ou à le virer, je le comprendrais !
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | Reprendre le contrôle. Toutes les pensées de Draco tournaient dans cette direction mais entre la fatigue accumulée ces dernières semaines, la déshydratation et le choc de la chute, il sentait ses nerfs lâcher peu à peu et son calme apparent se fissurer. Il serra la mâchoire, les yeux clos, pour résister au réflexe de repousser le gamin inconnu loin de lui – il lui fallait penser à la foule, à l’image, aux apparences ; toujours elles. La mère se précipita jusqu’à eux et récupéra son bambin – apparemment un petit fugueur curieux, qui avait suivi la foule jusqu’à la zone sinistré – le tout accompagné d’une effusion de remerciements qui lui donnèrent la nausée. Il se contenta de hocher sèchement la tête en se redressant, refusant de se laisser le temps de constater les dégâts de plus qu’il s’était infligés. Il pouvait presque entendre les instructions sévères d’Augustus, et elles lui donnaient l’impulsion nécessaire pour repousser ses limites de ses membres réticents. Tu aurais bien assez de temps plus tard pour lécher tes plaies. A l’abris des regards.
Beatrix s’était adressée à lui, mais le brouhaha ambiant ne favorisait pas la communication. Il fronça les sourcils, tentant de déterminer ce qu’elle avait tenté de lui dire, mais fut déconcentré en apercevant Susanna à quelques pas de lui. Il ne l’avait pas vue arriver. Les deux sœurs luttaient contre la gravité en faisant léviter la structure de pierres qui s’effritait ; elles cherchaient visiblement un endroit où poser les restes de la sculpture, mais l’encombrement de la salle, tant en termes de débris que de gens, ne laissait qu’à peine plus de choix maintenant qu’un peu plus tôt. Et faire flotter cet énorme bloc de pierre désormais informe serait plus épuisant que seulement retarder sa chute. De quelques sorts, Draco l ralentit quelques-uns des débris pesants qui s’arrachaient à la statue, tout en repoussant d’un bras les badauds à sa portée pour les forcer à créer de l’espace pour délivrer les Travers de leur fardeau. « Reculez – Veuillez vous éloigner de la zone à risques », répétait-il en boucle en s’obligeant à ne pas les repousser à l’aide de maléfices plus efficaces que les belles paroles et la fausse compréhension. Ces gens étaient foncièrement stupides, tellement à l’affut de spectacle qu’ils compliquaient la situation.
Une douleur aigue lui fit vibrer l’échine – Draco l’écarta de nouveau de ses pensées, entêté, cherchant Nott du regard. Le brun avait disparu de son champ de vision après avoir commencé à gérer les sorciers éparpillés. Ce bain de foule était un calvaire. La cacophonie de voix ne tarissait pas et Draco capta avec horreur quelques sourires hésitants, à croire que sa réaction stupide d’un peu plus tôt, ce sauvetage irréfléchi digne d’un Gryffondor inconscient, avait éveillé en ces gens une pseudo… confiance. Tout son être se hérissait contre cette idée, mais si elle servait le dessein de la propagande mensongère du Magister en faveur de sa cruelle Milice, mieux valait préserver cette étrange reconnaissance. Par ailleurs, s’adresser à eux dans leur ensemble était de plus en plus compliqué, mais les exhorter à tour de rôle à ‘collaborer’ s’avéra relativement payant puisqu’il y eut bientôt suffisamment de place pour poser au sol les restes de l’hideux monument. Il profita de l’accalmie pour ériger une barrière magique et empêcher les sorciers de revenir à présent qu’il n’y avait plus de danger immédiat. Ignorant les questions qui fusaient de partout à propos de l’attaque, il rejoignit en quelques pas le duo étrangement assorti que formaient les Travers. « Je n’aurais jamais imaginé assister à une crise d’assez grande ampleur pour te forcer à collaborer avec elle », glissa-t-il à voix basse à Sue en évaluant la situation, ignorant superbement Beatrix. A gauche, quelques employés s'acharnaient à calmer les cheminées ; à droite, une file pour des soins immédiats et une autre pour les transferts vers Sainte-Mangouste prenaient les blessés en charge. A l’exception de la foule insistante et des journalistes, tout avait finalement l’air relativement sous contrôle. |
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| Alors que tu cherchais l'aide de Svet et Draco du regard, la dernière personne que tu voulais voir te venir en aide arrivait. Dans toute son intelligence, son ingéniosité et son contrôle. Elle arrive comme si elle avait prévu l’effondrement de la statue rien que pour montrer comment elle est meilleure que toi. Près de Draco qui rend le gosse à sa mère. Elle, près de Draco, ça t'écoeure alors que tu croise son regard, qu'elle commence à soulever un morceau qui tombait, le soulevant pour tenter de le mettre où personne n'es, tandis que Draco lui fait de la place. Tu rages tandis que ton bras tremble à encore retenir le reste en place. Tu t'exécutes malgré tout, suivant le plan de ta soeur alors que Svet retient le reste en place. À quatre, vous avez tôt fait de mettre la statue hors d'état de nuire. Draco sécurise le périmètre, ton regard d'une noire tendresse posée sur cette soeur qui n'est pas la tienne tandis que tu serres tes dents. Draco approche aussi, s'approche d'elle, te donnes envie de vomir alors qu'il lui glisses quelques mots à l'oreille que tu entend par brides. Ça te rappelle quand ils étaient à Poudlard et ça te donnes envie de t'enterrer. Il fait comme si tu n'étais pas là et ça te répugne. Tu leur jettes chacun un regard noir ses deux imbéciles se méritent bien. Tu t'éloignes déjà d'eux, de Lucrezia, de tout le monde. Tu voudra simplement rentrer chez-toi, mais tout n'es pas encore réglé. L'attroupement est toujours autours de ton célèbre oncle et les blessées s'entassent dans un coin. Ton regard ne fit pourtant que glisser sur eux. C'est Nott, roulé en boule contre le sol qui attira toute ton attention alors que tu quittais les deux serpents pour te diriger vers le jeune homme affaiblis. Il n'allait certainement pas mourir, mais il n'allait pas bien. Tu t'approchais doucement, t'agenouillant à ses côtés, déposant ta baguette sur le sol.
« Theo ? » Appelais-tu tout doucement alors que tu lui tendais tes mains pour l'aider à se redresser doucement, tentant de l'adosser au mur derrière vous. Tu n'avais jamais particulièrement apprécié Nott, surtout lorsque le seul être vers lequel tu ressentais des fragments d'amour s'était éprise du brun. Tu n'aimais pourtant pas le voir dans cet état. La partie vélane, cette partie qui sauf être charmeuse savait faire bien d'autres choses, prenait toute la place en toi. La cruauté, tu la laissais cette fois à Sue. Tout ton être te criait de prendre soin de Theo, même si tu ne connaissais pas l'origine de sa blessure. Tes mains tranquillement sur les siennes, tu tentais de l'apaiser, de lui sourire doucement et de lui faire oublier le reste du monde pour un moment.
« Où est-ce que tu as mal ? » Murmurais-tu tranquillement, sans presse, sans état d'urgence comme celui hurlant en échos au loin derrière vous. Tu voulais éviter de ne perdre ton énergie ou la sienne en lourds mouvements inutiles. Tout ce qui comptait c'était qu'il aille mieux, peu importe le regard de Draco ou Sue plus loin. Tu voulais l'aider et le faire comme il le fallait. Qu'il ne soit pas seul dans cette misère lui dévorant les entrailles. Il n'était probablement même pas conscient de tes dons de guérisseuse, mais il en serait certainement soulagé. |
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| Tu n'arrivais toujours pas à y croire, alors que tu déplaçais ce bout de statue, tu travaillais pour la première fois de ta vie en collaboration avec cette presque soeur, ce demi-monstre, qu'on t'avais imposée depuis ta plus tendre enfance. Dans un autre contexte, tu sais que tu aurais refusé de l'aider, de lui porter un tant soit peu secours, mais ce soir, c'était contre un plus grand mal que tu devais te battre. Vos querelles de gamines, les stratégies faussement innocentes de Beatrix et tous ses petits jeux qu'elle semblait tant affectionné, plus tordus les uns que les autres à tes yeux, pouvaient attendre. De plus, de la voir là, en face de toi, les dents serrées, tu le devinais à la tension de son visage, que tu n'avais pas pu t'empêcher d'observer, ne serait-ce que par réflexe, louée soit-elle pour ce détestable sang de vélane courant en elle, t'avais presque fait jubiler. Décidément, c'est dans ses moments que la blonde était le plus intéressante : soumise et à ta merci. Ce soir tu venais de lui prouver que des deux, tu étais celle avec le plus de jugeote, mais au fond, il n'y avait qu'elle qui ne l'avait pas comprise plus tôt, n'est-ce pas ? Toi, tu avais toujours été consciente de ta supériorité. Là où elle raflait les cœurs, tu raflais tout le reste. Y compris la statut, que Draco vous aida non sans mal à déposer plus loin. Les gens étaient stupides dans pareilles conditions, courant dans tous les sens, comme des serpents à qui l'ont aurait coupé la tête et qui continueraient de gesticuler sans aucune raison valable. Enfin lesté du poids du monument, tu t'accordas enfin le droit de te retourner en direction du blond se trouvant près de toi.
Oh, les regards de la foule ne purent pas t'échapper, pas plus qu'à lui et si tu étais bien connue pour ton incapacité chronique à sourire, ce soir tu venais de faire exception en t'accordant le droit d'un fin sourire en coin devant la scène. Draco Malfoy regardé avec adoration par la foule, voilà qui était nouveau et plus qu'amusant, cela aurait pu et cela devrait même figurer dans un gag d'une quelconque gazette. Tu voyais déjà les gros titres à venir « Malfoy sauve un enfant, puis le reste du peuple », ça allait assurément faire sensation. « Je n’aurais jamais imaginé assister à une crise d’assez grande ampleur pour te forcer à collaborer avec elle. » Toute trace d'amusement quitta aussitôt ton visage, ton regard ne faisant qu'effleurer ta fameuse « collaboratrice », « et moi donc, pourvu que tu sois le seul de nous deux à apparaitre dans la prochaine édition journalistique. » Tu soupires déjà à la simple idée de découvrir vos deux noms, côte à côte, ou pire, cette fameuse appellation des « deux soeurs Travers », ce que vous ne seriez au grand jamais. Mais ce n'était décidément pas le moment de t'inquiéter de pareille futilité et déjà tu te retournais davantage dans sa direction, l'observant rapidement, cherchant des traces de sang ou de quelconque blessure, « tu n'es pas blessé, n'est-ce pas ? » Il y avait une certaine urgence dans ta voix, une note d'inquiétude, un sentiment que tu ne tenais pourtant pas à partager, pas au vu de la situation actuelle, du contexte non plus. Ce n'était franchement pas le moment de t'inquiéter sincèrement pour lui, mais vous étiez amis n'est-ce pas ? C'était donc normal.
Ta main vint effleurer l'un de ses bras, pas pour l'émasculer, surtout pas lui, mâle trop dominant et contrôlant pour seulement te laisser le dépasser d'un pas. Non, Malfoy était trop fier pour que tu le traites comme un enfant, aussi chercha-tu à jouer comme ta mère le faisait si bien, battant des cils un instant, te faisant plus femme que tu ne le voulais bien l'être, plus douce, pour détourner le sujet et ne pas attiser ses foudres. « Est-ce que le département est en sûreté ? » cette fois tu murmurais, inquiète, angoissée même, de ce qui avait bien pu arriver, mais consciente que personne d'autre ne devait l'entendre te répondre. Pas ici, pas quand les choses semblaient se calmer et puis, bientôt on te demanderait de dégager les lieux, tu le pressentais. Déjà ton regard passait du blond aux blessés qu'on tentait de mettre en file. Soupirant, tu su que c'était là que tu irais, une fois qu'on t'aurait répondu. |
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| Les efforts de la sorcière n'était pas complètement vain alors qu'elle contrôlait au moins la parcelle de foule avec laquelle elle pouvait entretenir un contact visuel. Elle pouvait entendre l'excellent travail fait par ses pairs pour répondre aux questions des journalistes et le simple fait de ne pas avoir ces curieux sur le dos aidait grandement son travail. La situation précaire de la statue attira son attention, mais elle était beaucoup trop loin pour se montrer d'une quelconque utilité. Le bruit de multiples explosions provenant des cheminées semblait requérir son aide davantage. Elle resta un moment auprès de la foule jusqu'à ce que pour une raison qu'elle ne pouvait apercevoir, ils devinrent tous figés et attentifs de ce qui arrivait à quelques pas de la statuts. Profitant de ce moment de calme, elle se dirigea vers les cheminées à pas rapides.
Gardant un espace de sécurité entre elle et les étincelles brulantes que le trop plein de magie entrainait, elle invoquant un bout de parchemin et une plume afin d'écrire une demande d'urgence d'experts pouvant venir arrêter définitivement le problème. Arrêtant l'un des employés de confiance travaillant pour elle, elle lui tendit le papier à envoyer en urgence et lui ordonna de courir s'il tenait à retrouver son emploi le lendemain. La baguette pointée vers les cheminées, elle répétait encore et encore divers sortilèges afin désactiver ceux lancés pour contourner ce moyen de transport sorcier. finite incantatem . Au bout d'un moment, l'effet escompté se fit sentir, mais bon nombres de sorciers entêtés semblaient toujours vouloir faire leur entrée dans la bâtisse mythique par cette voie. Reculant de quelques pas, reprenant son souffle, son regard se posa sur deux sorciers n'ayant probablement pas compris le risque de se trouver aussi près. «Reculez immédiatement si vous n'avez pas envie de terminer cuit. » Ce commentaire n'avait en rien aidé à les calmer, mais au moins ils avaient comprit qu'elle ne blaguait pas sur la dangerosité d'une telle proximité et ils reculèrent. L'employé ayant quitté plus tôt pour avertir les responsables des cheminée revint vers elle au pas de course et Alecto ne put s’émécher de sourire satisfaite du travail du jeune homme. « Ils arrivent le plus rapidement possible. Ils ont comprit l'urgence de la situation»
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| Les questions fusent pleines d'une inquiétude des plus palpables. Ils ont envie de savoir, seulement des réponses il n'en a pas. Pas encore. Alors, il faudra que tous se fassent à l'idée, et devront attendre comme tout un chacun que la lumière se fasse sur cette histoire, seulement ils n'ont pas l'air de vouloir obtempérer. Ils ne sont pas encore véritablement habités par la peur, et aucune idée ne vient à l'esprit de Roman pour les forcer à reprendre leurs esprit tout autant qu'à recouvrir leur calme. Son sang ne fait qu'un tour face à sa propre débâcle, et c'est dans le brouhaha de la foule que vient trembler la terre dans un épouvantable chahut. La poussière tombe sur les pans du sombre manteau de Roman, et c'est avec un détachement certain qu'il s'en défait devant une foule soudainement stupéfaite.
C'est le moment. Le meilleur moment qui lui sera jamais donné pour réussir à disperser la foule. « Les lieux ne sont pas sûrs, nous vous demandons de retourner dans vos demeures et d'y rester. Un couvre feu sera mis en place dans l'heure à venir, toute personne trouvée dans les rues sera assimilées aux insurgés. », la foule réagit mais la milice s'avance comme un homme vers la foule. « Rentrez chez-vous. Vous serez tenus au courant des détails de l'enquête en temps voulu. », il baisse sa baguette et juge la foule d'un regard des plus sévère, la regardant se disperser sous l'effet de cette soudaine menace qui émane autant de leurs incertitudes que du pouvoir des mangemorts.
Le soulagement se fait sentir chez Roman, et sans attendre que toute cette foule ne soit plus qu'un souvenir, il rentre de nouveau dans le ministère. C'est la panique. Bien pire que ce qu'il pouvait se passer à l'extérieur. Bien pire que ce qu'il avait pu imaginer. Tout est sans dessus dessous, et l'immense statue qui trônait au centre de l'atrium se trouve désormais bien des morceaux couchées sur le sol. Les mangemorts, les employés, la milice, tous se trouvent là, tous sur les nerfs. «Reculez immédiatement si vous n'avez pas envie de terminer cuit. », rage une voix qui ne lui est pas méconnu. Il se tourne et trouve une Carrow toujours aussi infernale qu'il rejoint par quelques pas impérieux. Ils sont ici l'autorité. Ils sont à eux deux les éléments les plus gradés, et ceux qui risquent le plus dans cette histoire. Un seul faux pas et c'est une punition des plus terribles leur tombera dessus. « SORTEZ ! », hurle-t-il comme un écho aux propos d'Alecto. « Immédiatement ! », rajoute-t-il d'une voix tonitruante qui résonne presque en ces lieux désolés. |
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Petit à petit, la foule refluait face aux efforts conjugués de tous les Mangemorts et autres sympathisants présents. Des cris à gauche, des sorts lancés à droite. Tout semble peu à peu rentrer dans l’ordre, tandis que Theodore se tient la tête fortement, tentant vainement d’exorciser toutes ces petites et plus grosses pensées qui éclatent dans son cerveau comme des ballons piqués par une aiguille, réclamant son attention. Chaque sensation exige d’être ressentie par l’empathe qui arrive peu à peu à se calmer, au fur et à mesure que l’atrium se vide. Ne restent finalement plus que les Mangemorts, quelques journalistes ayant été autorisés à rentrer pour suivre l’affaire et deux-trois badauds silencieux. La respiration saccadée de Theo se calme et son corps redevient une mer houleuse, pleine des vagues des émotions ambiantes, mais quitte néanmoins son statut de mer enragée par une tempête à laquelle nul ne pourrait échapper.
Doucement, il revient à ses sens et prend conscience d’une main fraiche et douce qui enserre la sienne, d’un sourire apaisant qui ne s’adresse qu’à lui et d’une personne qui l’appelle. Il identifie rapidement Beatrix Travers et grimace. Cela pourrait passer pour un geste de souffrance mais, en réalité, le brun souffre simplement dans sa fierté ; être « secouru » par la demi-vélane pleine d’intrigues de petite fille le dérange considérablement. Pourtant il marmonna un léger « Merci » tandis que la belle blonde l’aidait à se redresser. À la question de la demoiselle, Theo ne put que la dévisager pendant quelques longues secondes avant de parler. Où donc avait-il mal, en effet ? Pour lui, nulle part en particulier ; la douleur, la panique, la colère entre sœurs résonnaient partout dans son corps. Ces émotions pulsaient dans ses veines comme un poison irrigué dans tout son être. Pourtant, un endroit en particulier était toujours un peu plus meurtri que les autres. Son cœur, épuisé par tant de remous, était toujours un peu plus mis à vif, rendu un peu plus sensible pour une prochaine invasion de sentiments aliens. Et c’était toujours ainsi ; son cœur physique souffrait plus que son cerveau et cette constatation avait convaincu Nott qu’on ressent réellement les émotions dans le cœur – comme quand l’on peut littéralement sentir son cœur se briser dans sa poitrine. Alors il pris la main pâle et délicate de la blonde et la posa sur son palpitant malmené. « Là », répondit-il calmement, bénéficiant sans le savoir du don de Beatrix pour le soulager comme rarement. Déshydratation et sensation de désespoir diminuaient en lui comme jamais. C’était comme si tout son mal quittait son être pour rejoindre celui de Beatrix. Pour ne pas dévoiler son secret, il ajouta un bougon « Un sorcier pris de panique a mal visé et m’a touché de plein fouet. Mais c’est en train de passer. »
Un sorcier pris de panique. Un bouffon, un idiot, un sorcier médiocre. A mal visé. A fait montre de son évidente incompétence en termes de magie, a sûrement dû recevoir sa première baguette hier. M’a touché de plein fouet. M’a effleuré, mais cela a été suffisant pour me faire m’écrouler, car je me meurs sous les sentiments trop violents d’une foule m’entourant. Mais non, il fallait sugarcoat la réalité, rendre le tout le plus mielleux possible pour la presse, cette presse dont Theodore avait conscience. Cette presse qui, il lui semblait, ne partirait jamais complètement.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | « Et moi donc, pourvu que tu sois le seul de nous deux à apparaitre dans la prochaine édition journalistique. » Les lèvres de Malfoy se retroussèrent avec dédain. « Quelle triste publicité », marmonna-t-il sombrement. Une part de lui était toutefois consciente que c’était précisément ce qu’il leur fallait, et ce après quoi il avait couru durant toute son enfance. Mais par les tripes de Merlin, il ne s’était jamais imaginé dans la peau du héros d’un marmot intenable. Les enfants étaient un genre de parasite particulièrement résistant et encombrant, et le fait que son propre fils constitue évidemment une exception n’avait en rien modifié son opinion sur le sujet. Il s’occupa en lançant quelques sorts autour de lui dans le but de remettre un semblant d’ordre : le chaos l’horripilait, bien que le geste ne puisse être que symbolique étant donnée l’ampleur désastre. « Tu n'es pas blessé, n'est-ce pas ? » Le blond ne commenta pas la question – lui-même avait pris soin de dévisager Susanna en la rejoignant, pour s’assurer qu’elle n’ait aucune blessure grave à déplorer. « Rien d’insurmontable », répondit-il en toute sobriété en se redressant pour que sa posture ne révèle rien de son état de fatigue extrême. Il appréciait le fait qu’elle ne mette pas à mal son orgueil incroyablement imposant, étouffant, en ne tentant pas de le forcer à exprimer ce qu’il ne voulait pas dévoiler. Le frôlement de sa main délicate contre le bras de Draco poussa le concerné à cesser de scruter les environs, et il se retourna vers elle – un sourcil relevé, inquisiteur. « Est-ce que le département est en sûreté ? » La question ranima brièvement la tempête de rancune née des actions des Insurgés. « Ces barbares ont réussi à pénétrer jusqu’au bureau de ton n+1 et à détruire une bonne partie des dossiers. Autant dire que les semaines à venir promettent d’être particulièrement pénibles. » A n’en pas douter, Augustus revêtirait sa cape d’esclavagiste pour les obliger à rassembler les données perdues dans un laps de temps impossible à tenir. La fatigue pesait sur les épaules du blond comme une chape de plomb et il passa une main sur son visage pour s’éclaircir les idées. « On a sauvé tout ce qu’on a – » pu. Sa phrase fut brutalement interrompue à l’instant où son regard échoua sur un Theo chancelant, en compagnie de la succube. La rancœur que nourrissait Draco à l’égard de Beatrix depuis leur dernier tête à tête lui fit bouillir le sang dans les veines et il serra brièvement la main de Susanna dans sa paume tachée de cendre, avant de rejoindre Nott à grand pas. « (…) panique a mal visé et m’a touché de plein fouet. Mais c’est en train de passer », entendit-il le jeune homme grogner à l’instant où il l’atteignit. Le fait que la discussion s’avère cordiale n’empêcha pas Malfoy d’enserrer l’épaule du brun d’une main ferme, presque protectrice, alors qu’il dardait la sulfureuse blonde d’un œil lourd de méfiance. « Besoin d’une victime à vider de ses forces vitales, Travers ? » susurra-t-il en détournant le regard d’elle, dérangé par la douceur qu’exprimaient ses traits à cet instant. Il lui indiqua d’un coup de tête la foule évacuée de force. « Gratifie plutôt de ton attention indésirable la vermine que les Rafleurs refoulent vers la sortie. » Il retourna son attention vers Theo, le front barré d’un léger pli qu'il ne qualifierait jamais ouvertement de soucier, et il s’adressa à lui à mi-voix. « Quel était ce sort ? Il y a des soins organisés plus loin, de quoi t’éviter de patienter à Sainte-Mangouste tout le reste de la nuit. »
Il n’entendit toutefois pas la réponse qu’aurait pu lui faire Nott : d’un même mouvement, les Mangemorts s’agrippèrent à leurs poignets douloureux alors que la Marque, suintant presque la rage de leur Maître, se rappelait à leurs bons souvenirs. Des dizaines de hiboux pénétrèrent les lieux en panique et lâchèrent pêle-mêle des messages adressés à la milice du Lord, sans noms précis. La vison flouée par la douleur, Draco grinça des dents et se pencha pour en récupérer un, rédigé à la va vite par la plume d'un anonyme. L’Allée des Embrumes est attaquée. |
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Cette prise protectrice sur son épaule détendit un Theodore déjà en bien meilleure condition, grâce au touché magique de Beatrix Travers. Il avait beau ne pas supporter tout le drame qui accompagnait souvent la venue de la bâtarde, elle lui avait ici rendu un véritable service et il prit note de cette dette qu’il aurait désormais envers elle. Pour autant, il apprécia l’intervention acide de Malfoy et ne put s’empêcher d’esquisser un sourire amusé en entendant ses diverses réparties. L’instant qui suivit, les deux jeunes hommes retrouvèrent cette dynamique spéciale qu’ils avaient très lentement développées ces dernières années et ils éclipsèrent totalement de leur environnement la jolie blonde. Se faisant, Malfoy se pencha vers Theodore et murmura – comme si montrer un semblant d’inquiétude entre membres de la Milice du Magister n’était qu’une preuve de faiblesse à cacher – des questions préoccupées à l’encontre du brun : « Quel était ce sort ? Il y a des soins organisés plus loin, de quoi t’éviter de patienter à Sainte-Mangouste tout le reste de la nuit. » Theodore, mal à l’aise, souleva la main et la secoua devant ses yeux, comme s’il tentait de chasser les inquiétudes du blond de la même manière qu’il aurait chassé un moustique virevoltant autour de lui. Il se sentait très bien, désormais et, à la base, aucun sort grave ne l’avait vraiment touché. Mais comment dire cela à son collègue sans trahir son secret ? Theodore opta pour une semi-vérité. « Oh, tu sais. Déshydratation, enchaînement des missions, manque de sommeil. J’ai été touché par un vulgaire repulso mais la fatigue aidant … ». Évasif, vague. Il avait étrangement honte de cacher une partie de la situation à celui qu’il considérait aujourd’hui comme son plus proche ami. Quel étrange mot pour qualifier leur relation, pensa-t-il, mais la vérité était qu’il n’en existait pas d’autre. « Heureusement », une douleur aigue traversa le bras de tous les mangemorts présents, coupant courts au récit des demi-vérités de Theodore, l’empêchant de poursuivre son mensonge par omission. Dans le même temps, une volée de chouettes et d’hiboux envahi l’Atrium et l’un d’entre-eux lâcha près de Malfoy et Nott une missive brève leur indiquant que l’Allée des Embrumes était attaquée. Theodore se redressa promptement et attrapa le bras de son vis-à-vis. « Je nous transplane là-bas sur le champ. » déclara-t-il d’un ton solennel, ne laissant pas le temps à Draco de rouspéter ; il sentait la fatigue de son co-équipier régulier, il pouvait sentir à quelle point cette fatigue était accablante et il craignait qu’avec un transplanage, le jeune père célibataire n’arrive vidé sur les lieux de leur prochaine mission. Cela et puis il y avait aussi le fait que Theodore ne voulait pas l’embarrasser en soulignant son état. Imposer un transplanage conjoint dirigé par Nott semblait donc être la meilleure solution – du moins pensait-il. Ils coururent au pas de course vers l’extérieur du bâtiment afin de pouvoir transplaner. Foutues protections ! Un léger pouf plus tard, les deux jeunes – trop jeunes – mangemorts disparaissaient de la rue déjà largement désertée par les badauds pour réapparaître dans le Chemin de Traverse, juste à côté de l’entrée de l’Allée des Embrumes.
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| | | | | [EVENT #1] faiseurs de carnage. | |
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