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さよならのときの 静かな胸
Ses mots, ils ne veulent sûrement rien dire. L’esprit de Katie ne les comprend pas. Ils n’ont aucunes significations, aucunes attaches. Pourtant quand Morgana les prononce dans un souffle, ses yeux plongés dans les siens. Le cœur de la gryffondor est attentif – trébuche sur un battement. Elle ne sait pas ce que veut dire son amante. Pourtant son corps, son être, son âme s’imprègnent des mots. Nul besoin de s’expliquer quand deux âmes se comprennent. Elle se laisse bercer et ferme les yeux, pour ressentir mieux sa présence auprès d’elle. Bientôt, elle ne serait plus qu’un souvenir. Le simple fait d’y penser brise son cœur. Trop d’émotions la bouleversent pour qu’elle soit capable de lui répondre avec des mots à la hauteur de ses sentiments. S’oublier dans les bras de son amante, son aimée. Lui répondre avec la même passion, le même désespoir. Celui qui vous fait croire que tout est encore à perdre, qu’il vous reste des choses à protéger ici-bas. Vibrer au contact de sa peau. Soupirer puis abdiquer dans une plainte céleste. Lui répondre, lui offrir, lui donner. Oui, tout lui donner : même l’amour qu’elle n’a pas. Juste pour cet instant, juste pour tenir encore un peu le coup. Pour garder espoir et se promettre d’être toujours là. Le temps est discontinu éphémère et éternel dans ces bras salvateurs. Katie est lovée là quand la nuit est de nouveau tombée. Il n’y pas d’ombres dansants ce soir. Simplement leurs silhouettes immobiles, en paix. Son souffle chatouille son cou et Katie peut dire par habitude : Morgana est sur le point de s’endormir, paisiblement. Entre rêves et réalité Morgana parle, atteint Katie en plein cœur. Elle déglutit lentement, embrasse son front avec tendresse et sourit tout doucement. Sa voix est nouée mais elle veut être entendu ce soir. Ne pas prononcer des paroles n’atteignant pas leurs cibles. Ne pas profiter du sommeil pour confesser. « Je pleure déjà, Bagheera ». La pleine lune brille doucement au travers des rideaux. Les rayons éclaire les joues pâles de Katie, des larmes coulent silencieusement. Elles sont seules. La douleur, la peine ne les accompagne pas. Doucement, avant de sombrer et rejoindre son amante elle resserre tendrement son étreinte et sombre elle aussi.

**

7 Février 1999

Katie se souvient de ce soir-là, celui du départ de Morgana. Ce froid qu’elle a ressenti en s’éveillant seule dans son lit. Cela fait combien de temps qu’elles vivent ensemble ? Partager sa vie avec Morgana, lui en donnant la moitié. Diviser les peines et les chagrins. S’enfermer dans une bulle confortable. Créer des petits rituels rythmant leur quotidien. Le manque, c’est ce qui éveilla Katie cette nuit. Un instant, réalisant que le lit est vide et la pièce froide elle se redresse automatiquement et pars à sa recherche. Avant d’atteindre le salon elle craint l’avoir perdue pour de bon. Sans possibilité d’aurevoir. La gryffondor laisse échapper un soupir de soulagement, la trouvant dans le salon toute habillée. Elle partait ce soir, mais au moins elle aurait l’occasion de lui faire ses adieux. Elle reste adossée contre sa porte et l’observe à l’opposé de la pièce. Ses yeux pâles la scrutent dans la douce obscurité. « Un instant j’ai pensé que tu étais partie comme une voleuse » Un sourire triste se dessine sur les lèvres de Katie. Elle resserre autour d’elle le pull de Morgana. Il était d’un commun accord entre les deux femmes que Katie allait le garder. Après l’avoir lavé et réparé pour la serpentard puis dérobé une fois de plus. Il portait son odeur. Morgana, quant à elle, portait en partie des vêtements de  la gryffondor.  « Enfin, je te connais. Tu aurais préférée partir sans rien sur le dos plutôt que de partir avec mes vêtements » dit-elle doucement, essayant de se dire qu’elle n’était pas triste, qu’il fallait s’y attendre. Il vaut mieux en rire qu’en pleurer, n’est-ce pas ? Se dit-elle, pour se convaincre. Ça ne marche pas. Pourtant Morgana va mieux. Katie avait fait ce qu’elle avait à faire. Il n’y a rien de plus. Pas d’attache. Non, impossible de se convaincre. Heureusement que la porte la supporte. Elle se sentirait faible et serait prise de vertige autrement. Tout va un peu trop vite, mais la vie est ainsi, n’est-ce pas ? Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose, les mots ne viennent pas. Elle secoue la tête, ses boucles brunes passant sur son visage. « Alors c’est ce soir ? » Elle n’a pas la force regarder Morgana en lui posant cette question. Katie connaît déjà la réponse.

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Dancing Shadows


"Sur les mains et les genoux. Et sur des milliers de kilomètres."

C’était arrivé sous forme de message. Alarme et détresse d’un rouge maladif. Victor. Il n’était pas un ami, même pas une connaissance, un étranger qui avait survécu à la même nuit qu’elle, caché sous les corps, sous le poids des morts, attendant l’aube et le silence. Lui, avait finalement réussi à échapper à leurs bourreaux. Pas elle. Et maintenant, il demandait de l’aide, suppliait pour son salut et la sorcière n’avait pu lui refuser. C’était dans l’ordre des choses. Elles savaient toutes les deux qu’elle ne resterait pas éternellement. L’accord avait été conclu. Il était temps de partir.

Elle se souvient de cette nuit là.  De la neige qui tombait à gros flocons, silencieusement, comme un drap blanc jeté sur le rouge du siècle. Elle se souvient être restée assise près de Katie, immobile, incapable de gestes, figée dans une torpeur douloureuse. Fallait-il troubler son sommeil ? Fallait-il partir sans un bruit ? Ne pouvant prendre de décision, et ne pouvant partir, Morgana s’était glissée silencieusement dans le salon avant de s’habiller. Chaque couche de vêtement était un pas vers la nuit qui n’attendait que de se refermer sur elle comme la bouche d’un croquemitaine particulièrement affamé. Incapable de passer la porte, la sorcière avait attendu. Les pas ne tardèrent pas et son cœur se brisa dans sa poitrine. Elle pouvait facilement sentir les éclats saillants de l’organe transpercer ses poumons parce qu’il lui était désormais difficile de respirer. « Un instant j’ai pensé que tu étais partie comme une voleuse » Le souffle de Morgana fait un accroc. Elle aurait aimé lui dire qu’elle n’avait pas pensé à s’enfuir comme une criminelle. Non pas par facilité mais parce que tout ce qu’elle pourrait dire ne pourrait combler la béance qui la ravageait déjà. Parce qu’elle n’avait pas envie de rendre la séparation plus difficile. « Je suis toujours là. » Sa voix avait paru étrangement nouée, comme tendue, prête à craquer. Fallait-il qu’elle retienne ses larmes ? Sans nul doute. Ne pas rendre les choses plus douloureuses ou plus difficiles.  C’était une situation suffisamment pénible et absurde. Garder l’autre sur soi, encore un peu. Comme les vêtements en offrande. Bientôt son odeur serait partie, mais son souvenir, lui, demeurerait. Un spectre, sans nul doute, mais une présence que rien ne saurait effacer même pas la mort.

. « Alors c’est ce soir ? »  Elle était arrivée au moment où le pas bronche. L’effondrement des corps. C’était la chute, le vertigo. C’était sa respiration haletante qui résonnait dans l’espace clos de la pièce. Son ventre transpercé par les lames de l’angoisse et de la peine. Pourtant rester droite même lorsqu’elle s’ était approchée de la femme qui l’avait sauvée et aimée. Même lorsque ses bras s’étaient enroulés autour de son corps, une dernière fois, ses lèvres appuyées sur son front comme un aveu, comme une reddition.  « Oui. » Morgana avait murmuré sans se détourner. «  Ecoute, Little Bird. Je veux que tu te souviennes de ce que je vais dire. Je veux que tu m’entendes haut et clair. D’accord ? ». Son front s’était pressé contre le sien, leur nez se touchant presque. Son regard de fauve s’était adouci : « Je te protégerai toujours, Katie. Pas une promesse, juste la vérité. Je sais que quand tu ne me verras pas, tu penseras que je t’ai oubliée. Je serais toujours derrière toi. Ombre de ton ombre. Jusqu'à ma mort » L’Insurgée s’était interrompue, ses pouces essuyant doucement les larmes brûlantes et solitaires qui avaient coulées. « Non, ne pleure pas Little Bird, ne pleure pas ! Ca m'enlève tout mon courage.j'ai le cœur qui saigne quand je te vois. Je te promets tout rentrera dans l’ordre. Je me battrai pour cela. Et tu seras heureuse. Tu auras une belle vie. Je t'en fais le serment. »

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If I can be with you when the world ends,
it’ll be enough for me.

Katie sent son corps doucement s’engourdir, appuyée contre l’entrée de sa chambre. Quelques mètres les séparent à peine. Intérieurement, c’est une autre histoire. Morgana est déjà loin, Katie l’a vu dans son regard. Cette fraction de seconde a suffit pour que la Gryffondor comprenne. Loin d’être idiote, ni partisante du déni, Katie prend sur elle. Sentir à nouveau le poids de la solitude, des fardeaux, de la vie peser sur ses épaules est insupportable. Touchée à la poitrine elle ne peut pas se redresser, la douleur est vive. Il fallait s’y attendre, répète une petite voix qui tambourine joyeusement dans sa tête. Le cœur ne bat plus, il se sert, la respiration se fait infime. Le vertige est bien là. Elle s’interdit de flancher. Un peu de dignité, que diable ! Elle sert l’un de ses poings déglutit en entendant au loin son murmure. Plus pour longtemps , pense-t-elle avec une pointe d’amertume. Katie ne peut pas en vouloir à Morgana, elle s’en veut à elle de s’être attachée et de devoir perdre ce qu’elle à chérit. Faucher dans la fleur de l’âge, celui où l’on commence à oublier la vie. C’était dangereux de s’abandonner et pourtant, si doux. Doux et tendre ; comme ses baisers glissant sur sa peau. Elle chasse ces pensées qui n’ont plus lieu d’être. Combien de chance a-t-elle de la revoir en vie, une fois qu’elle ait quitté le pas de sa porte ?? Les jointures du poing de Katie blanchissent dangereusement, ses ongles s’enfonçant sa ménagement dans sa peau. Elle s’interdit de repenser ça une fois de plus. Et pourtant…n’est-ce pas la vérité ? La réalité, elle l’avait éloigné quelques semaines pour se récréer un semblant de paix, de pureté et d’innocence. Oui, inconsciemment, la tête basse, des larmes brûlantes commencent à rouler le long de ses joues. Elle les aurait sans doute essuyé rageusement si elle en avait trouvé la force. Ce n’est pas le cas. Elle reste planté là, immobilisée par cette béance en son sein. Elle sent son étreinte déjà comme un fantôme de sensation lui rappelant leurs étreintes d’autrefois. Jadis, résonne déjà dans sa tête. Et encore par manque de force, au nom de la fragilité de son âme à cet instant précis elle reste immobile avant de répondre à Morgana. L’enlacer pour une dernière étreinte. Pour un spectre, elle a encore cette chaleur réconfortante, brûlante. Celle-ci tranche avec le froid de la pièce, le blizzard qui siège dans son esprit et la fraicheur de sa peau qui s’apparente vulgairement à la froideur d’un cadavre. L’une de ses mains trouve facilement son chemin au travers des tissus, elle s’ancre dans son dos tandis que l’autre joue avec l’une de ses mèches folles. Elle confirme, elle lui embrasse le front. Katie veut crier, lui dire que ce n’est pas ce qu’elle veut. Cette émotion passe par son regard froid, comme un bloc de glace, aussi fragile que le cristal. Heureusement qu’elle se trouve dans ses bras. Elle se sent furieuse, impuissante, au bord de la rupture. C’est dans ces bras qu’elles ont bâtit un univers et c’est dans ceux-là même qu’il s’effondre. Elle fait l’effort suprême de tendre l’oreille et l’écouter. Elle ne rendra pas les choses difficiles même si elle le souffre. Morgana connaît déjà le mal qu’elle lui inflige, le crier ne changerait rien à part ajouter une pierre sur la montagne des chagrins. Ses promesses ont pour effet de la conforter mais l’angoisse dans son cœur est toujours là. Katie n’a pas peur pour elle, elle ne se jette pas dans le blizzard : ce n’est pas son rôle dans cette guerre. Doucement tandis qu’elle prête serment, son corps se recompose. Elle ne se sent plus l’ombre d’elle-même. Le nez de la jeune femme joue doucement avec celui de son amante. Leur souffle se mêlant, se démêlant. Katie est plus forte que ce départ. Elles sont plus fortes que cette chienne d’existence. La chaleur du corps de Morgana pressé contre le sien redonne confiance à Katie. La serpentard sèche ses larmes et les prunelles de la demoiselle brûle déjà d’une tout autre flamme. Elle plante ses yeux bleu-gris dans ceux de son amante, une conviction en tête. « J’ai pleuré Bagheera. C’est fini, elles devaient couler – ça faisait partie de notre aventure » dit-elle doucement mais fermement. Elle, il y a quelques minutes si petite dans les bras de son aimée, redevient le cœur de lion qu’elle était auparavant - qu’elle a laissé derrière elle après la bataille. C’était ce sauvetage qui lui avait rendu son âme de combattante, la flamme de la révolte brûle fort ce soir - dans leur cœur à cause de ces adieux déchirants. L’un de ses doigts, du bout de l’ongle, dessine des volutes réconfortantes dans son dos tandis qu’elle savoure un peu encore cette proximité qu’elle apprendrait à oublier. « Bagheera, ombre de mon ombre, si tu me promets de n’être jamais loin je vivrai » Katie laisse un temps de silence. « Un soir, je t’ai sauvé la vie. Tu m’es plus chère que ma propre vie. » Elle effleure ses lèvres, fiévreuse. Ô ces étreintes où l’on perd subitement emprise sur la réalité ! Pourtant quand sa main se pose sur sa joue, elle est tout à fait consciente de ses mots. « Promets moi par dessus tout autre chose de vivre Bagheera, protège toi, avant d’être mon ombre et j’accorderai de la valeur à ton serment. Si tu meurs…si tu…je te…Ne meurs pas. » Dit-elle le souffle court, son ton hésitant entre la supplique et l’ordre impérieux. Ses yeux gris dévorant, ne sachant pas ce qu’elle doit faire maintenant. La jeter dehors ? L’embrasser fiévreusement ?  Elle avait fait le premier pas, il était tout à l’honneur de Morgana de conclure cette valse.

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"Maél is mé tó féran"


I was born for this

Morgana a froid. Ses pieds sont déjà gelés par la neige qui tombe au-dehors.  Comme des bouts de cadavres greffés sur du vivant. Comme un avant-goût de la fin. Katie voudrait une promesse. Un pacte. Alors la sorcière acquiesce silencieusement, incapable d’édicter à haute voix le parjure et le mensonge parce que refuser serait la blesser inutilement, parce qu’y croire serait d’une naïveté insultante.  Les griffes de la faucheuse mordent son dos comme pour marquer leur empire. Elle ne lui appartient déjà plus. Le répit est écoulé. Pourtant, dans un geste désespéré, les lèvres de Morgana rencontrent celles de Katie pour un dernier affrontement. Bouche à bouche pour lutter contre l’asphyxie programmée qui dévore déjà ses poumons, dents qui gravent une dernière fois son passage sur le monde,  elle la repousse contre le mur pour un dernier baiser aussi salé que les brumes maritimes. La sorcière déguste le piquant des embruns et de l’écume dont le relent amer de départ reste sur la langue. « Je dois partir, Little bird. Tu sais, ça ne demande ni courage, ni volonté. L’abandon, simplement. Tu ne pleures plus.  Alors, je suis heureuse. On ne pleure pas une sangsue qui tombe d’un bras, Katie. Ils seraient venus. Ils t’auraient fait du mal. Ils t’auraient tuée. Je les éloignerai d’ici et tu pourras de nouveau sourire. C’est ma promesse.»

Ses doigts très blancs s’ancrent dans son avant-bras, son regard aussi sombre que le matin d’encre qui les baigne s’ouvrent une dernière fois avant de se figer un instant dans une expression minérale. Les ombres y  sont plus présentes, plus noires désormais alors que les réminiscences du monde prennent d’assaut sa conscience dans les ténèbres qui grouillent au fond de son cerveau maltraité. Peut-être peut-elle y voir les démons et les spectres qui la hantent. Les grilles se sont refermées, Katie. Moi, de ce côté du Styx, toi de l’autre. Je suis inguérissable. Un loup blessé qui se tait pour mourir et qui mord le couteau, de sa gueule sanglante. Adieu Le corps fragile de l’insurgée se penche alors qu’elle effleure sa joue. « On a beau donner à manger à un loup, il regardera toujours vers la forêt. A moi de te faire promettre. Ne m’oublie pas et n'en veut pas trop à cette pauvre bête.»  Sa main presse la sienne avant qu’un pâle sourire n’écorche ses lèvres. Un pas. Il ne faut pas hésiter alors elle s’arme de courage et ouvre la porte. Sans se retourner, malgré le regard brûlant qui ne manque pas de transpercer ses côtes, elle passe la porte comme l’on quitte un rêve. Alors, l’une des berceuses de son enfance lui revient et c’est du bout des lèvres qu’elle entonne dans le couloir silencieux la mélodie simple :  « Le sommeil est une immense paupière mécanique mais au ressort fatigué. Ne le regarde pas , enfant, ou jamais plus, il ne viendra te visiter. »

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Epilogue
We met it seems, such a short time ago. You looked at me, needing me so. Yet from your sadness, our happiness grew. Then I found out, I need you, too. I remember how we used to play. I recall those rainy days, the fires glowed, that kept us warm. And now I find, we're both alone. Goodbye may seem forever, farewell is like the end. But in my heart's a memory, and there you'll always be.



Il ne reste plus que des souvenirs. Des saveurs,…des odeurs. Cet appartement est comme hanté par le bonheur artificiel qu’il a abrité ce mois de Janvier 1999.  La neige tombe toujours dehors, mais la chaleur est partie.  Plus personne ne vit ici. Une ombre passe de temps en temps sur les murs mais ne s’arrête jamais bien longtemps. Le vide. Est grand.
La réalité. Est vide. De sens, d’amour, d’espoir. Le manque, une plaie béante se nourrissant des souvenirs peuplant le mobilier. Une bougie est toujours allumée, toute la nuit. Petit phare dans l’obscurité elle guide les ombres qui se sont perdues. Le lieu est silencieux, abasourdi par son retour à la réalité. De l’autre côté du miroir…

Il est plus facile de décrire quelque chose qui n’est pas soi. Cette nuit là quand elle me poussa contre ce mur, c’est dans la réalité qu’elle me projeta. Elle a emporté avec elle l’Eden pour mieux plonger dans l’Enfer. Le nectar de ses lèvres est encore sur les miennes et je ne suis plus capable de me refugier dans d’autres bras. Ma vie…n’a pas changé. Même si ces derniers temps je me sens plus à l’aise aux côtés des ombres de mon appartement qu’en société. Mon marin a repris la mer. Je savais bien que c’était éphémère, mais là, j’ai l’impression de vivre un rêve éveillé. Bien se trouver dans la réalité et tout de même se sentir étrangère. Je ne mange presque plus et passe mon temps à m’entrainer dans mes temps libres. Si seulement je pouvais m’envoler loin d’ici.

Elle. Me manque. Le manque. Me dévore. Mais, la vie continue, qu’on le veuille, ou non.  J’avance, comme elle l’aimerait, reprenant des couleurs, symboles de vie. J’avance, encore le soir seule dans les rues enneigées de Londres. Mon lit, je ne peux plus trop m’y refugier, les draps encore imprégnés de son parfum. Merlin, elle finira par se dissiper.  Parfois, rester simplement assise sur les marches à observer le silence de ma petite rue me fait du bien. Je sais que je fais désespérée à attendre quelque chose ou quelqu’un qui n’arrivera jamais. Fumer la pipe de mon grand-père, cela fait du bien. J’ai l’air d’une orpheline assise dans le froid, ou d’une toxicomane fumant du Crack.  Une fois j’ai vu un gros chien noir tandis que j’allumais ma pipe. Un instant j’ai cru au Sinistros mais quand il vint poser sa grosse tête sur mes genoux je n’ai rien fait. Il avait l’air aussi fatigué que moi. On a passé du temps ainsi, comme deux amis qui se connaissent. Il me tenait chaud, même si mon cœur était froid, comme ces yeux bleus-gris désincarné qui me fixait dans le miroir.

Il. Le chien. La chienne. Revenait de temps à autres. On allait se promener ou on restait assis. Une fois, des larmes ont coulé par accident et la bête a hurlé. La plainte était belle, compatissante. Je ne sais jamais vraiment si je l’ai rêvé ou si elle existe vraiment mais j’aime la voir apparaître à ma porte même si c’est de moins en moins fréquent. La vie. Continue. Toujours. D’un côté où l’autre du miroir. J’espère que tu tiens ta promesse Morgana. Je ne saurais te pardonner si ce n’était pas la cas.

Bagheera. Je n’oublie pas.

« We…Remain »



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