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sujet; [ANIM HN] Miroir mon beau miroir dis moi qui.... est qui?

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[ANIM HN]  Miroir mon beau miroir dis moi qui.... est qui? Latest?cb=20130418203603


La soirée d’Halloween n’était pas vraiment ma soirée préférée et pour cause elle était celle de notre très chère mère et, par pur esprit de contradiction, elle était rapidement devenu une vrai plaie pour moi. Ajoutez à cela l’épreuve qu’avait été celle de l’année dernière et vous comprendrez mes bonnes raisons de ne pas, du tout, appréciée cette soirée. Mais une fois n’était pas coutume je jouais le jeu et ainsi nous passions cette soirée en “famille” invités par des amis (ou plutôt connaissances) afin de célébrer comme il se devait cette fête dans une vaste demeure d’herpo Creek. Pour voir le bon côté des choses j’appréciais sincèrement pouvoir passer un peu de temps avec mes frères même si ce serait sans aucun doute l’un après l’autre et en coup de vent, ce genre de soirée n’étant pas vraiment le lieu idéal pour de réels discussions. C’est vêtue d’une robe noire relativement simple mais assez provocante pour éloigner notre mère et alimenter en eau le moulin des ragots de ce genre de soirée. Elle montrait ce qu’il fallait tout en camouflant ce qui était nécessaire, ajoutez à cela des talons aiguilles (12cm) et quelques bijoux pour parfaire la tenue. Le diable vivant dans les petits détails un peu de maquillage camouflait parfaitement les fines cicatrices, souvenirs de moments douloureux. La soirée se passait sans grande surprise relativement lentement, heureusement le traiteur sélectionné n’était pas mauvais aussi avais-je fait un tour, plutôt long, près de ces tables ou j’avais rencontré et repoussé quelques indélicats plus intéressé par mon nom ou mon décolleté que par ma personne. Une coupe dans la main, je faisais tourné le liquide à la lueur de la lune, observant le jardin ou quelques couples s’étaient échappés. C’était plus fort que moi, je les enviais, tous. Ils avaient ce qui m’avait été arraché et cela m’était insupportable. Je finissais mon verre d’une traite et le reposais sur un plateau avant d’en reprendre un autre et de quitter le salon principal, partant à la découverte de la demeure.  Baguette en main j’ouvrais une pièce d’un sort. Je pénétrais dans un espace plus petit, plus confiné, un bureau. L’endroit était plus agréable que le salon, les fauteuils en cuir semblaient accueillant et le bureau en bois noble était magnifique. Sur la cheminée un grand miroir dont la surface semblait ondulé m’attira. J’avançais en sa direction, frôlant le contour du bout de mes doigts. Je posais mon verre afin de mieux observer cet objet quand, surprise par des bruits de pas provenant de la porte, je ne pris pas garde à mon bracelet qui se coinça dans le cadre du miroir qui termina sa course sur le sol dans un fracas détonnant. Je grimaçais en voyant l’objet magique en miette au sol... Briser un miroir n’avait rien d’un bon présage et je n’avais guère besoin de ça en ce moment! Vivement je me retournais vers le coupable et en découvrais deux sur le pas de la porte. Mes frères, ensemble, m’observait. Agacée et d’une mauvaise foi incroyable j’annonçais. Bien joué! Vraiment Bravo ! Regardez ce que vous m’avez fait faire !!  Je leur montrait le miroir au sol comme s’il n’avait pas pu le remarquer. Les voir ensemble me surprenais et je me demandais s’ils m’avaient suivie, néanmoins j’avais plus urgent à faire que de poser la question. Je pointais ma baguette tentant, vainement, un reparo. Rah.. et bien sur ça ne marche pas. Venez m’aider à ramasser au moins! Puisque tout était de leurs fautes. Hrm. Oui j’ai déjà parlé de ma mauvaise foi! Je me baissais donc vers les bouts de miroirs pour tout ramasser rapidement et cacher comme je pouvais mon “crime”. D’ailleurs qu’est ce que vous faites là tous les deux? Vous m’avez suivi?  Parce que oui ça me travaillait quand même cette histoire. S’inquiétait il encore pour moi au point de me suivre? De s’assurer que je ne disparaissais pas de nouveau?
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this is Halloween , everybody make a scene
Trick or treat till the neighbors gonna die of fright
(play)

Halloween. La  fête des morts, là où les magies se mêlent & s'entremêlent, jouant à chaque pas  avec les vivants, se plaisant à vous hanter d'étranges tourments, d'étranges questionnements. Sensible, tu as toujours écouté Chat avec fascination, avec passion parler de ce voile qui se froisse & se délace venant vous percuter de plein fouet. Et enfant déjà, tu écarquillais les yeux fascinés, dérangés. Et  la magie se dévoile, vous noie dans le froissement des robes, les bouches  trop maquillées à la recherche de baiser. Et votre mère a fait de cette soirée un mélange froid de beauté & de sévérité. Dans un défilé de couleurs & d'horreurs, vous n'avez d'autres choix que de prétendre, que d'être faussement tendre.

« Monsieur Lestrange, les cils battent en douceur, en lenteur, je ne vois pas votre fiancée. Doit-on supposer que vous êtes de nouveau sur le marché ? Non, je l'attends. Une femme sait se faire désirer après tout. » Pas comme vous, et les mots te brûlent, s'embrument sur ton cœur un peu frondeur, un peu voleur. Une moue déçue se peint sur le visage tacheté de rousseur, de laideur, « Vous pouvez tout de même vous amuser. Il est cruel de ne pas nous faire d-. Un long soupir. Je suis sélectif, madame. Et je n'ai ni le temps, ni l'envie de vous faire danser. Et si vous alliez voir votre mari pour ceci ? ». Une expression polie alors que tu t'esquives en diluant un poison agressif, incisif. La  tasse de thé au bord des lèvres, tu te détaches, te rattaches au balcon.

Une inspiration. Une expiration. Et l'agitation se tait, se camouflant en vagues lentes, puissantes. Et au loin, Avalon hulule, te faisant redresser la tête. Un froncement de sourcil alors qu'il vient se loger entre tes mèches brunes. « Avalon, je t'ai déjà dit de ne pas faire – Tu me fais mal, sale piaf. », craches-tu alors que le volatile croque ton oreille, bien décidé à rester blotti, avachi dans ta chevelure. Il fait tomber entre tes doigts le mot court & simple ; Elle ne peut pas venir. Ils vont la tenir, la retenir. Ils ne vont jamais la laisser s'enfuir.  Tu serres les dents, froissant le papier brutalement en l'enfouissant dans ta veste de costume. Et déjà, Avalon tire sur tes cheveux, réarrangeant son perchoir de fortune. « Je vais finir par te faire empailler. », marmonnes-tu, alors qu'il gonfle les plumes, ne te croyant absolument pas & sûrement pas. « Et t'offrir à ma mère », dessines-tu du bout des lèvres en ronchonnant, sentant déjà un plan se dessiner, s'esquisser alors que tes yeux clairs se perdent sur la blonde tout sourire, fleurissant en rire. D’œillades sinistres aux brimades silencieuses, Elena semble vouloir tuer, étouffer Gwen dans sa robe au décolleté vertigineux, orageux. Et tu claques ta langue agacé de ce ballet de profiteurs, de menteurs. Gwen n'est ni à prendre, ni à laisser. Tu ne les laisseras pas l'abandonner, la ridiculiser. Et d'un geste discret, d'un sort murmuré, tu fais bafouiller les uns, toucher les fesses des autres. Tu es là pour veiller, pour protéger, allié fidèle, frère orgueilleux & orageux. Tu ne laisseras personne entrer, te la voler.

Et puis Gwen s'évade, se dégrade. Dans le claquement de ses talons, elle emporte la slave des imprudents, des impuissants à l'atteindre. Et dans un battement de cils, tu la suis, la poursuis. Il est hors de questions qu'elle se remette dans les ennuis. La balafre qui court sur ta joue le prouve. Et dans un frôlement d'épaule, tu cales à ton cher frère ; « Je t'ai déjà dit de ne pas me toucher, Rabastan ». Le deuxième prénom lui hérisse, crépitant comme un incendie au fond de son cœur, de toutes les erreurs.  Il fuse comme une insulte, un prélude aux violences, à vos innocences envolées, effacées. « Ou peut-être veux-tu aller chouiner dans les jupes de Maman pour qu'elle console son petit lapin ? », assènes-tu brutal, animal. Tu roules des yeux, l'écartant brusquement pour entrer en premier & voir s'effondrer le vieux miroir, le joyaux d'une gloire antique, préhistorique. «  Bien joué! Vraiment Bravo ! Regardez ce que vous m’avez fait faire !! »  Un soupir te creuse la poitrine, laissant deviner l'amusement derrière le faux-semblant de l'agacement. «  Rah.. et bien sur ça ne marche pas. Venez m’aider à ramasser au moins! »  , un roulement de tes yeux alors que tu l'observes tenter vainement, intelligemment ce que tous aurait fait.  « C'est qu'on dirait que quelqu'un à l'humeur d'un Magyar à pointe ce soir. », caresses-tu du bout de ta langue, de ta voix rauque. Comme si c'était nouveau.

Petite princesse de sang-pur ne rimait pas toujours avec délicatesse & caresse. Gwen pouvait s'avérer plus redoutable & implacable que bien peu le pensait. « Remarque les  Magyar n'ont pas ton décolleté. », cales-tu dans un pique timide & indocile. En douceur, tu te penches pour récupérer les morceaux. « D’ailleurs qu’est ce que vous faites là tous les deux? Vous m’avez suivi? ». L'humour toxique, incisif se décline sur le pli de ta langue, te faisant lacher entre amertume ; «  On a cru voir notre charmante petite sœur mais on est tombés sur un petit tyran doublé d'une maladroite chronique, c'est dommage, n'est-ce pas ? Je me demande bien où elle est passée. Et toi, lapin ? ».  Tu clignes des yeux, parfaitement charmant, loin d'être innocent. Et douloureusement, tu viens t'érafler le pouce contre un éclat alors qu'Avalon s'impatiente, cherchant la nourriture du regard. D'un grondement, tu glisses, immisces ton pouce dans la bouche en fermant les yeux. Et c'est le trou noir.  
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my tradition is the art of superstition

aramis & gwen & arsenius

play ► Entre les antiquités trop maquillées et les fossiles trop bavards, cette soirée est la définition exacte du mot ennui qu’on trouve dans le dictionnaire. Maman est toujours dans les parages pour lui rappeler à quel point le sourire est important, surtout pour se trouver une épouse, mais Arsenius n’est pas d’humeur. Et même quand il est de bonne humeur, il ne sait faire que des sourires crispés, en bon héritier constipé qu’il est. De plus, dans cette soirée il n’y a rien d’intéressant à faire, même les conversations l’ennuient. Mais pour faire bonne figure, il place quelques mots çà et là lorsque sa mère le balade dans le salon pour le présenter à telle ou telle personne importante « Mais si, il faut absolument le voir ! Il est le président d’une compagnie de cosmétiques pour Hommes, ne veux-tu pas être l’égérie des rouflaquettes ? » Utiliser les rouflaquettes pour le convaincre de faire quelque chose qui l’agace, c’est vraiment fourbe. Mais il le fait tout de même, écoutant d’une oreille distraite les babillages de Mr Chauve-et-Président et Mme Je-suis-la-femme-de-Chauve-et-Président. Il s’occupe en fusillant du regard les autres invités. Principalement les hommes – et les femmes, à priori – manquant cruellement de discrètement qui lorgnent trop longtemps dans le décolleté de Gwen. Il les éradique un par un du regard et se repasse une liste fleuries d’insultes dans sa tête. Ça sera suffisant pour le moment.  Il remarque même quelques fossiles barbus et desséchés en train de reluquer sa mère – sauf qu’il n’arrive pas à les assassiner visuellement parce que l’idée même que sa mère puisse encore attirer des regards le repousse. Apparemment, elle serait encore attirante. Et même s’il aime beaucoup sa mère, Arsenius ne peut certainement pas la voir sous cet angle-là sans avoir la nausée.

Pour se changer les idées et surtout pour éradiquer cette image mentale de sa mémoire, il balade ses yeux de nouveau dans la salle et voit Gwen prendre la direction du couloir. En regardant sa mère et les fossiles, il décide de s’éclipser sans rien dire, tant ils sont absorbés dans leur discussion. Sur le chemin, il rattrape même Aramis et par le plus grand des hasards, leurs épaules se frôlent. « Je t'ai déjà dit de ne pas me toucher, Rabastan. » L’insulte masquée sous le prénom fait tressauter les muscles de son visage et grincer des dents, tant cet unique prénom l’horripile. « Ou peut-être veux-tu aller chouiner dans les jupes de Maman pour qu'elle console son petit lapin ? » Le grognement lui échappe et il se pince l’arête du nez pour évacuer l’exaspération. Un jour ou l’autre, son frère va le mener à sa perte, il en est sûr. « Bien joué! Vraiment Bravo ! Regardez ce que vous m’avez fait faire !! » La vue de Gwen et du miroir brisé réussit à le dérider plus qu’il ne l’aurait cru, l’exaspération disparaissant complètement. «  Rah.. et bien sur ça ne marche pas. Venez m’aider à ramasser au moins! » Face à tant de morceaux, Arsenius doute de leur efficacité. « On peut aussi appeler un elfe-de-maison et le laisser se démerder », grommelle-t-il pour la forme, en s’approchant tout de même de la scène de crime à reculons. « C'est qu'on dirait que quelqu'un à l'humeur d'un Magyar à pointe ce soir. » Sans se baisser, il évalue encore les dégâts qu’ont été causés : il résout le temps que ça leur prendra de tout ramasser, sachant qu’ils sont trois et que Gwen est une femme et sur des talons. « Remarque les  Magyar n'ont pas ton décolleté. » Un peu plus de deux heures pour tout nettoyer. Joie. « D’ailleurs qu’est ce que vous faites là tous les deux? Vous m’avez suivi? » Il arque un sourcil à cette question, la réponse prête sur le bout de la langue mais Aramis le devance : «  On a cru voir notre charmante petite sœur mais on est tombés sur un petit tyran doublé d'une maladroite chronique, c'est dommage, n'est-ce pas ? Je me demande bien où elle est passée. Et toi, lapin ? » Un nouveau grognement mais cette fois-ci, il siffle à son tour sur un ton acide : « Arrête ça », tout en s’avançant vers Aramis pour lui donner une claque derrière la tête.

Sauf qu’il n’a jamais eu l’occasion de toucher l’arrière de la tête d’Aramis puisque l’instant d’après, tout devient noir. Et puis blanc d’un coup, sans qu’il ne sache combien de temps s’est écoulé. Sans même qu’il ne sache ce qui s’est passé réellement, avant de se réveiller par terre. Là où normalement se trouvait Aramis. Il grommelle quelque chose d’incompréhensible et insulte les nombreux verres qu’il a ingurgités ; c’est le whisky qui l’a assommé, il en est sûr. Il tourne doucement la tête et se fige aussitôt lorsqu’il voit son propre reflet près de lui. Instinctivement, Arsenius se passe les doigts sur le visage et touche la barbe et les sourcils broussailleux. Premièrement, Arsenius a des sourcils parfaitement bien dessinés et structurés et deuxièmement, il n’a pas de barbe mais des rouflaquettes. « Merveilleux. » Il est dans le corps de son frère poilu. Joie, bonheur, papillons et fleurs.
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Ils m’observent, tous les deux amusés de mon geste malheureux. Ils se moquent et je cache que ça m’amuse un peu, moi aussi. Après tout ça n’est qu’un miroir, personne n’est blessé et personne n’ira me dénoncer aux propriétaires… Et puis si je ne suis pas d’humeur ça n’est pas de leur faute, bien au contraire. Même s’ils se chamaillent, même s’ils aiment à se détester, moi, j’aime les voir ensemble. Je secouais la tête à l’idée d’Arsenius, nous pouvions très bien nous passer d’un elfe pour ramasser quelques morceaux de miroir. Nos parents nous avait fait deux bras et deux mains chacun à trois nous n’en avions que pour quelques minutes, du moins si tout le monde y mettait du sien, ce que je tentais de lui faire comprendre d’un regard lourd de sens. Il ne fallait pas laisser de preuve, jamais ! Je ne peux néanmoins m’empêcher de répondre à Aramis concernant sa pique sur les Magyar. Méfie-toi, je pourrais cracher du feu ! Je tentais néanmoins de camoufler comme je le pouvais ma poitrine, mais avec cette robe c’était peine perdue, il allait devoir s’y faire ou alors regarder ailleurs sur le point de vue l’incommodait. A la suite de ses paroles je lui tirai la langue comme seule les grandes dames le font –hrm- et ramassais les plus gros morceaux que je déposais dans un plateau sur une petite table. Sa charmante petite sœur était loin, très loin de ce bureau ! Je levais les yeux au ciel en entendant le « lapin » d’Aramis et soufflais d’un ton badin. On se calme la basse-cour et on aide le dragon à ramasser. Moi aussi je pouvais faire de l’humour à deux mornilles. Entre le poussin et le lapin, j’étais définitivement très bien entourée. Un sourire et le flou le plus totale, juste l’impression d’être tombé lourdement sur le sol. Je suis allongé au sol et je passe ma main sur la zone douloureuse, le haut de mon crâne et découvre une tignasse soyeuse mais courte… mes yeux s’arrondissent et j’observe autour de moi, reconnais Aramis et Gwen… Un battement de cœur, deux puis trois qui sautent. J’écarquille les yeux en m’observant enfin en l’observant enfin… je ne sais plus bien. Je regarde ma main bien moins fine mais pas abîmé. Le pantalon, la chemise, la veste… ma main passe sur mon visage et là, le drame… des ROUFLAQUETTES !! Ce petit amas de poils étrange que mon frère aime arborer de chaque côté de son visage. J’attrape un bout de miroir brisé et je m’observe dedans. Qu’est-ce que vous m’avez fait ??? Oui parce qu’il était évident pour le commun des mortels que… moi je n’étais en rien responsable de cette vaste blague. Mauvaise foi quand tu nous tiens. Je me relevais, un peu chancelante sur mes jambes bien trop longues et me maintenant au premier meuble à portée de main ; et c’était vachement plus loin que d’habitude, j’aimais beaucoup avoir cette taille, ces bras, ça s’avérait pratique dès les premiers instants. Ne pas paniquer… Waouw… heureusement que je ne suis pas sujette au vertige. dis-je avec une pointe d’humour, tentant de dédramatiser la situation, avant d’avancer tant bien que mal vers eux. Je devais avoir l’air vraiment gauche avec ces deux grands pieds. Aramis ? Arsenius ? Qui… est qui ? Aramis avait peut-être eu la chance d’être épargné par tout ce bazar ! Sans y prendre vraiment garde je me tâtais… de partout. J’étais curieuse de savoir si j’étais un garçon, enfin non, je savais bien qu’Arsenius en était un mais… avions nous simplement échanger nos corps ? Complétement ? J’étais devenue grande et j’avais ses mains, ses vêtements, son visage, ses cheveux mais avais-je oh.. ahoui… j’avais tout le reste aussi. C’était… bizarre. Vraiment bizarre. Je ne parvenais pas à retenir ce sourire un peu niais d’une gamine de 3 ans découvrant la différence entre une fille et un garçon. C’était idiot, puérile mais ô combien étrange, voir même légèrement dérangeant. Il est évident que jamais ô grand jamais mes mains n’avaient été s’aventurer en dessous de la ceinture de mes frères ! Jusqu’à aujourd’hui et j’espérais que les joues d’Arsenius, enfin les miennes, n’avaient pas pris une teinte trop rouge en me rendant compte de mon geste. Vous… euh... ça va ?   Est-ce qu’ils avaient comme moi mal à la tête ? Ou j’étais peut être la seule a être tombé de toute ma hauteur… ou de celle d’Arsenius.
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Trick or treat till the neighbors gonna die of fright
(play)

Sous les couches de  froideur, d'horreurs, tu étouffes la tendresse un peu vacillante, tellement fuyante que tu leur portes. Bloquées, avortées, les mots t'ont depuis si longtemps oubliés, désertés.  Tu ne  sais plus leur exprimer qu'une saisissante indifférence pour ne pas montrer, avouer qu'ils font toute la  différence. Sans eux, tu n'es pas, tu ne  seras pas.  « Arrête ça » , souffle la  langue acide, perfide de l’aîné, s'avançant déjà pour t'administrer une de ses  légendaires claques qui ont parcourus ton enfance.  « On se calme la basse-cour et on aide le dragon à ramasser. »  , un sourire monte dans tes  yeux sans passer la  courbe de tes lèvres. « Attention, je  vois la  fumer sortir de tes oreilles. », nonchalamment, l'humour perce  toutes les barrières, tous les enfers. Tu n'as  jamais oublier de les  aimer, de les adorer. Tu n'as jamais pu vraiment les détester, même Arsenius. Même sa  terrible fidélité assassine n'a pas  réellement suffit à te faire reculer, à t'éloigner. Il a  toujours sa « rame » après tout. Il est toujours là dans les  guerres déchirantes, brûlantes. Et peut-être que c'est ainsi que  vous vous aimez le mieux, en vous faisant l'enfer, en faisant la  guerre, en manquant d'air.

Et puis, tu fermes les  yeux.
Tu te laisses entraîner, dépasser, noyer.

Un grondement, un grognement s'extirpe de  ta  gorge. Les  doigts fins, manucurés raclent contre le parquet, se  blessant contre les  éclats de verre. « Par Rowena ! », la langue s'éclate contre le palet dans un couinement très féminin. La douleur fuse, pulse le long de la main. Et aussitôt, tu te dresses, te redresses, dans un bruissement de  tissu léger. « Gwen, s'il te plait … Un instant, tu te stoppes,  réalisant que la voix  qui s'extirpe de  ta  gorge n'est pas la tienne. Et le vent mord au creux  de  ta poitrine, comme si tu étais  dénudée juste ici. Les  yeux clairs se  redressent, cherchant ta  douce  sœur, et ne rencontrant que  toi &  Arsenius. C'est une blague ? ». Tu ne veux pas  y croire. Tu ne peux pas  y croire dans la  froideur polaire de la voix de  Gwen. « Merveilleux. » , claque ta  voix. Et aussitôt les  yeux rencontrent ta  haute silhouette – putain, tu es tellement petit. « Arsenius, bouilles-tu, c'est de  ta faute, n'est-ce pas ? ». Ça ne peut être que de sa  faute & de ses passes-temps débiles & inutiles. C'est toujours de  sa faute.

Les  yeux lancent des éclairs, les poings se  resserrent, laissant quelques gouttes de  sang sinuer, suinter le long du parquet. La colère est froide, l'amertume se  fait brûlure incisive, décisive.  « Qu’est-ce que vous m’avez fait ??? Qu'est-ce qu'il t'a fait plutôt ? », ironises-tu, en regardant Arsenius se  redresser, vaciller. Qu'est-ce qu'il ne vous a pas  fait?  « Waouw… heureusement que je ne suis pas sujette au vertige , souffle-t-il (elle) avec une pointe d'humour qui te fait tiquer. Tu n'as  absolument pas  envie de  rire toi. Et encore moins, quand il (elle) se  raccroche au meuble à proximité. Aramis ? Arsenius ? Qui… est qui ? Aramis, craches-tu en fixant ton frère. Et vu comment, tu aventures tes mains sous la  ceinture du lapin crétin, ça  doit être Gwen. ». Tu en as  fini de  rire, fini de  faire plaisir,en décrochant un regard noir  à Gwen. «  Vous… euh... ça va ? Non, ça ne va pas. Tu te tournes, te détournes vers  Arsenius ( toi ). Je  vais tellement t'étriper toi & tes conneries. » Et aussitôt, tu t'élances, t'avances pour en décrocher une à ton frère. Tu ne vas pas le laisser s'en tirer comme ça. C'est encore un de  ses  jeux débiles, une de ses plaisanteries inutiles. C'est de  sa  faute, encore  & toujours de sa  faute. Et la main se  redresse, cherchant à asséner une gifle sur sa (ta) joue. Tu as juste oublié un détail ; Les  talons assassins de Gwen. Et tu te vautres royalement, superbement, dans un gémissement. « Gwen, par Rowena, pourquoi tu t'infliges ça ? », dans un couinement, et le nez en sang, tu te redresses, flageolant, vacillant. Tu tentes de  reprendre  ton souffle, péniblement, douloureusement. Oui, elle est petite mais ses choses à ses (tes) pieds, étaient l'instrument de  torture le plus cruel que tu connaisses. Une  grimace ; « Avoue, un regard vers  Arsenius, c'est une de  tes blagues pourries ? ». Comme quand vous étiez trop jeunes, trop heureux, un peu aventureux. Comme quand l'innocence vous brûlait les lèvres & les rêves.
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