La nervosité d'Alan atteignait des sommets. Fraîchement libéré de son état de rebut par ses nouveaux frères insurgés, il était sur le terrain pour la première fois afin de ramener à leur campement les vivres qui manquaient cruellement à leurs besoins et la mission avait été particulièrement éprouvante. Il ne comptait plus le nombre de patrouille de rafleurs qu'ils avaient croisé, ni les fois où ils avaient du se dissimuler aux yeux des moldus dans la précipitation. Ils n'avaient pas besoin que des sans magie leur envoient des policiers aux trousses parce qu'ils avaient l'air de voleurs débraillés.

Une chance pour eux, ils n'étaient pas loin du lieu où ils pourraient transplaner sans danger afin de retourner à l'abri de leur point de ralliement, un peu plus au frais que sous ce soleil qui avait décidé de leur cuire chaque parcelle de peau à découvert qu'il pouvait atteindre. Le compagnon d'Alan était un de ceux qui étaient chez les insurgés depuis longtemps. Il n'en était pas à sa première mission et c'est lui qui guidait le nouvel insurgé pour le moment. C'était également lui qui portait le matériel et comptait sur la vigilance de son comparse pour leur éviter les pièges.

Il n'eut cependant pas besoin de son avertissement lorsqu'un craquement sonore retenti, résonnant dans la campagne environnante et attirant quelques regards surpris de ceux parmi les moldus qui avaient décidé de rester dehors malgré la chaleur. S’aplatissant contre les murs d'une ruelle adjacente à celle où ils marchaient, ils retinrent tous deux leurs souffle, la main d'Alan serrée sur sa baguette. Il s'inquiétait d'être découvert, car bien que son comparse soit de taille moyenne et assez fin, il était grand et les combats à mains nues contre les autres rebuts lui avait faire reprendre la musculature de batteur qu'il avait avant Azkaban.

Lui donnant un léger coup de coude pour attirer son attention, l'insurgé lui fit un signe de tête pour lui indiquer de le suivre, ce que fit Alan en se faisant le plus discret possible. Ils arpentèrent quelques rues en silence, mais Alan se rendait compte qu'ils ne se dirigeaient pas vers la sortie, visiblement son allié cherchait à savoir qui venait d'arriver au village. La réponse leur apparu très bientôt, marchant de manière décontractée le long de la rue principale sous la forme de trois hommes habillés en officiels du ministère de la magie. Que des ennuis en perspective. Tâchant de maîtriser une bouffée de haine qui se répandait dans son corps, Alan tira sur la manche de l'insurgé et lui murmura qu'ils ne devaient pas rester là. Ils devaient mener leur mission à terme, pas se charger de ces hommes malgré toute la haine qu'il leur inspirait.

Sans prendre en compte son conseil, l'autre sortit sa baguette également et se mit à les suivre discrètement, Alan sur ses talons malgré sa réticence à y aller. C'était trop dangereux. Ils risquaient de perdre le fruit de leur mission pour des broutilles. Ses protestations silencieuses laissèrent l'autre de marbre qui les suivit jusqu'à une maison parfaitement banale à laquelle ils toquèrent. Une femme leur ouvrit avec un air surpris et les hommes lui parlèrent avant d'entrer avec son accord.

Aussitôt, le plus petit des deux insurgés se glissa dans le jardin des moldus, plié en deux et s'arrêta sous une fenêtre ouverte à cause de la chaleur, suivit par Alan qui ne pouvait s'empêcher de renâcler. Ils n'étaient pas là pour ça et il sentait que cette histoire allait vraiment mal tourner. Écoutant la conversation des trois hommes laissés seuls quelques minutes par la femme qui leur avait ouvert, Alan et l'autre découvrirent avec horreur qu'ils comptaient éliminer les enfants de la maison à cause de la trace de magie qu'ils avaient détecté en eux. Aussitôt, une dispute silencieuse naquit entre les deux insurgés, l'un voulant sauver les enfants, l'autre protestant qu'ils étaient en guerre, qu'ils ne pouvaient pas sauver tout le monde et que les choses qu'ils transportaient étaient plus importantes.

Ils furent interrompu par un moldu à l'air indigné qui les interpella en sortant de chez lui à grands cris pour être ainsi caché de manière aussi louche sous la fenêtre de son voisin. Se levant tous deux d'un bon, ils le visèrent avec leur baguette pour le faire taire, mais c'était trop tard, les sorciers dans la maison les avaient remarqué et un sort fusa, faisant s'écrouler le compagnon d'Alan, inerte sur le sol. Il n'eut pas besoin de vérifier pour savoir qu'il était mort, mais se jeta au sol pour ne pas se faire tuer. D'un sort, il découpa les lanières du sac contenant leur précieux butin et s'en empara pour prendre la fuite, clairement désavantagé à trois contre un désormais, mais un maléfice de croc-en-jambe l'envoya bouler sur le sol.

Jurant, il n'essaya même pas de se libérer, envoyant un stupéfix sur le fautif qui avait sauté par la fenêtre du salon pour le poursuivre, mais qui esquiva en se jetant derrière la haie qui séparait la maison de celle des voisins. Sans hésiter, Alan y mit le feu, de quoi l'occuper un peu le temps d'utiliser un contre sort sur lui-même et de se mettre à couvert, la respiration rapide, serrant contre lui le sac de provisions. Il ne pourrait pas s'échapper avec les trois employés sur son dos, mais il ne devait pas risquer l'affrontement au risque de tout perdre. Seul, il était cependant clairement dans le pétrin pour toutes les solutions qu'il envisageait. Hors de question de se faire prendre vivant également, quitte à choisir il préférait encore mourir que de se faire attraper par ces fous furieux.

Il n'avait pas le choix, il allait devoir laisser le sac quelque part, le temps de se débarrasser des pions du Gouvernement, puis le récupérer après. Il pouvait du même coup tenter de sauver les enfants, mais comment ?

Sacrifice & Liberté

2 jours plus tôt
▪▪▪  Et tu sais Mamida je suis sure que les jumeaux de la maison jaune ils sont sorciers comme moi. ▪▪▪ Qu’est ce qui te fait dire ça Teddy ? ▪▪▪ Eh bah au parc le garçon y disait qu’il savait déplacer les objets avec la tête. ▪▪▪ Avec la tête ? ▪▪▪ Oui enfin tu sais ! Comme ça ! ▪▪▪ Je me retournais pour voir mon petit fils qui serrait tous les muscles de son visage car on faisait forcément ça quand on réfléchissait fort. Je ne pus m’empêcher de rire devant cette mimique. Heureusement qu’il ne faisait pas ça sous forme de renard sinon il aurait une tête bien étrange !! ▪▪▪ Mamida tu te moques de moi ! ▪▪▪ Mais non ! Tu veux dire qu’il déplace les objets en les regardant ? ▪▪▪ Oui c’est ça ! C’est c’que j’ai dit quoi ! ▪▪▪ En effet ils doivent être sorciers alors. Ils rentreront surement à Poudlard en septembre… Mais ne vas pas leur dire que tu es sorcier. On sait jamais ! ▪▪▪ J’ai rien dit !!! Et… Tu crois que je serais dans quelle maison moi ?? ▪▪▪ Je ne sais pas chéri, le choixpeau te le dira ! ▪▪▪ J’ai hâte ! ▪▪▪ Je me demandais moi aussi dans quelle maison il serait réparti mais, de toute façon, il serait forcément parfait. C’était mon petit fils ! Je l’envoyais se laver les mains avant de passer à table et gardais dans un coin de ma mémoire cette information pour jeter un œil à cette fameuse maison et a ses fameux jumeaux. Je me demandais s’il y avait des sorciers du coup dans cette ville ou pas. Je me renseignerais quand même.

Plus tard dans l’après midi j’étais partie faire mes petites courses et n’eus pas besoin d’images quand j’entendis le son caractéristique « POP » d’un transplanage dans une petite rue. Discrètement je me décalais pour ne plus être visible de la rue et remarquais des agents du ministère en train de sortir sur la grande rue et commencer à poser quelques questions, ici et là. Ils étaient bien trop malins et blindés de sorts pour passer autrement qu’inaperçus dans cette petite ville. Les gens leur répondaient comme s’ils faisaient partis du décor mais moi je n’étais pas dupe et je m’arrangeais pour les éviter au fur et à mesure de leur déplacement. Je n’étais pas aussi recherchée que le trio ou les têtes des insurgés mais je ressemblais quand même beaucoup à ma sœur ainée et je n’avais pas du tout envie de tester voir si un des sbires du magister la connaissait. Une fois sure et certaine qu’ils étaient partis je revins vers la maison pour faire le point sur leur déplacement et préparer une solution de repli. Je ne mis pas longtemps à la mettre en action quand je les vis revenir un peu plus tard pour continuer leur investigation. J’avais remarqué leur technique : poser une question à une personne puis passer à une autre. Ne jamais revenir sur la première interrogée et ils semblaient très intéressés par la fameuse famille avec les jumeaux. Ca sentait mauvais mais j’avais mieux à faire : mettre mon petit fils a l’abri.

Le jour J.
Appuyée contre la vitrine d’un agent immobilier je sirotais tranquillement un thé. Teddy était déjà à l’autre bout du pays dans une ville où les rafleurs avaient déjà fait beaucoup de dégâts et où ils ne reviendraient pas tout de suite et moi je finissais les derniers papiers pour justifier de mon départ. Je ne pouvais pas me permettre de laisser des maisons soudainement vides car j’allais finir par attirer l’attention de la police moldue sur moi et ça ne m’arrangerait pas. J’essayais donc de faire dans les règles de l’art : état des lieux de la maison louée, etc. Je trouvais toujours une bonne raison de partir mais j’essayais que tout soit fait. J’attendais donc de récupérer mon chèque de caution -même si celui-ci ne m’était pas vraiment utile- quand j’entendis de nouveau le POP. Ce fut au même instant qu’on m’appela aussi j’en profitais pour rentrer dans la boutique. Je signais les derniers papiers mais ne pus m’empêcher de voir les rafleurs, cette fois ci, se diriger directement vers la maison jaune. J’étais neutre, je me devais de protéger mon petit fils et seulement lui. Que ferait-il si je me faisais tuer dans cette guerre ? J’étais la seule personne qui lui restait. J’allais donc détourner les yeux quand je vis deux silhouettes qui les suivaient de près. Qui était ce ? Je sortis de mes observations pour récupérer maladroitement mon chèque,  rendre les clefs et remercier l’homme plus rapidement que prévu.

Discrètement, saluant les gens sur son passage et leur parlant des promos du jour chez l’épicier histoire de les envoyer ailleurs, je m’engageais dans les rues pavillonnaires de la petite ville. Les trois hommes rentrèrent dans la fameuse maison et je soupirais. Je ne pouvais pas prendre part à ça mais… Je vis les deux autres hommes se mettre sous la fenêtre. Ils faisaient forcément penser à des voyous mais moi je savais où se trouvait réellement le danger. M’approcher ou repartir ? Je n’eus pas le temps de me poser la question car un moldu sorti de sa maison pour interpeller les deux hommes dehors et tout s’enchaina rapidement. MERDE ! Devant les baguettes soudainement sorties, je dégageais rapidement la mienne de mes bottes et m’avançais en courant à couvert des haies et portails, paralysant au passage le voisin gueulard qui prenait la fuite. Un des deux hommes -insurgés ?- tomba et le second essaya de prendre la fuite non sans avoir foutu le feu à une haie. Sous peu on aurait les pompiers aussi ! En tout cas ça ne bougeait pas plus dans le voisinage donc j’espérais que ça reste ainsi car les raffleurs allaient tout nettoyer sinon. Je m’approchais rapidement derrière la haie de l’autre voisin pour observer la situation. Bon… Il fallait déjà sortir le mec hirsute de là avant d’envisager autre chose. Un des raffleurs était en train d’éteindre le feu qui avait pris sur lui au passage, un autre était sorti aussi et je soupçonnais le troisième d’être avec les moldus.

Je sortis soudainement de ma cachette pour lancer un « Incarcerem » sur le second. Trop surpris de ma présence le sort passa et il se retrouva complètement coincé par terre et n’eut pas le temps de lancer un sort sur Alan qui essayait de se défaire du sien. J’allais chercher l’insurgé rapidement. Enfin… Je ne risquais pas de soulever la masse qu’il était mais je pouvais au moins prendre le sac et le protéger pendant qu’on se mettait à couvert. Le rafleur brulé en profita pour m’envoyer une nuée de cailloux, rinces, épines –tout ce qu’il avait sous la main quoi- avec un sortilège d’expulsion et je réussis à en éviter une partie en me cachant avec Alan derrière un banc en pierre mais pas tout. J’aurais jamais du m’en mêler… Le dos contre le banc je regardais Alan… Oui oui je reconnaissais le jeune homme maintenant que je le voyais de tout près et que je voyais ses yeux mais bon, le moment n’était pas vraiment le meilleur pour céder aux retrouvailles. ▪▪▪ On se débarrasse des deux dehors et on trouve une idée de génie pour le dernier qui est avec les moldus ? ▪▪▪ Car celui que j’avais touché allait finir par se détacher forcément et l’autre était toujours actif même si un peu brulé. Pour l’instant c’était 1 partout quoi. ▪▪▪ J’prends le brulé ! ▪▪▪ Allez hop. Plus vite on irait, moins de moldus verraient le carnage et plus vite on protégerait les enfants. Enfin c’était mon idée et j’espérais que ce soit la même que celle du jeune homme. Je me penchais sur le côté mais me remis rapidement à ma place alors qu’un sort tapait contre la pierre.  Ils étaient bien entrainés ! Je courus alors me mettre à couvert derrière un arbre et lançais un sort de paralysie sur le brulé qui s’était avancé a son tour.

Alors que la situation commençait vraiment à sentir le roussi, ou plutôt à devenir réellement désespérée, quelqu'un vint au secours d'Alan en immobilisant le rafleur qui se dirigeait vers lui avec détermination. Cette même personne avait visiblement fait taire le voisin un peu trop bruyant puisqu'aucun son ne parvenait de son côté, mais c'était véritablement le cadet de ses soucis pour le moment.

Son alliée imprévue s'approcha de lui à grande vitesse et en la voyant essayer de se saisir du sac, son premier réflexe fut de le mettre hors de sa portée. Cependant, il reconnu le visage de la femme lorsqu'il prit la peine de la regarder quelques secondes et le lui laissa avant de se lever en envoyant des sortilèges derrière lui pour faire barrage le temps qu'ils se mettent à couvert. Son dos s'écrasa contre le surface dure du banc et il lâcha un rapide « merci » à Andromeda Tonks qui se trouvait à côté de lui, dernière personne qu'il se serait attendu à croiser dans le coin. Loin de s'en plaindre, il gardait ses questions pour plus tard, s'ils s'en sortaient tous les deux.

Sa voix le surpris, il n'avait plus l'habitude de l'entendre, elle semblait provenir de trop loin, d'une autre vie où il n'avait plus sa place ni ses repères et son trouble fut suffisamment grand pour l'empêcher de réagir dans un premier temps lorsqu'elle lui exposa son plan et qu'elle bougea pour terminer du rafleur qu'il avait tenté de brûler en même temps que la haie. Le plan lui aurait convenue en soit s'il n'y avait peu eu le troisième larron qui devait être parti s'occuper des enfants désormais. Ils n'avaient pas le temps de se débarrasser des deux autres s'ils voulaient empêcher le troisième de tuer les gosses et maintenant qu'ils étaient coincés ici avec eux, autant essayer de leur porter secours.

-Mauvais plan ! Les enfants d'abord !

Il leva la tête vers la maison, repéra la fenêtre du premier étage la plus proche de lui et ne s'embarrassa que d'un sort pour la faire exploser. N'ayant pas besoin de faire attention à ses affaires, puisque Andromeda Tonks les avait avec elle, Alan se contenta de vérifier qu'on allait pas lui tirer dessus avant de foncer au plus proche de la maison et de lancer un ascencio qui le fit décoller jusqu'à la fenêtre qu'il venait de briser. L'habitude de voler sur un balais lui permis de ne pas paniquer lorsque ses pieds quittèrent le sol, mais le manque de support le déstabilisa et il rompit le sortilège un peu trop tôt, se rattrapant au garde fou de la fenêtre au lieu de pouvoir rentrer directement dans la maison.

Avec un grognement, il se hissa à l'intérieur à la force de ses bras avant qu'il ne se fasse tirer par les rafleurs qui se trouvaient encore dans le jardin. Lorsqu'il fut en sécurité à l'intérieur, Alan se retourna vers le jardin pour balancer encore quelques sorts aux deux rafleurs qui s'y trouvaient pour détourner leur attention de façon à ce que son alliée puisse s'en débarrasser, puis il la laissa pour courir après celui des trois qui était parti s'occuper des enfants.

Cependant, à peine avait-il quitté la pièce qu'un sortilège faillit le cueillir dans le couloir, bloqué simplement grâce à la vigilance dont il avait fait preuve, se doutant qu'un tel piège lui serait tendu. Il répliqua immédiatement, mais son sort se contenta de heurter le mur du couloir lorsque le rafleur se mit à couvert dans l'une des pièces adjacentes. Dans le secret de son esprit, Alan traita son coéquipier de tous les noms pour avoir transformé leur simple mission de ravitaillement en foutue bataille rangée en pleine banlieue moldue. En plus de tout ça, ils avaient intérêt à se dépêcher de régler le problème sinon ils auraient la police magique sur le cul en plus d'une bande de mangemort peu commodes.

Cœur noble et tête de con

Sacrifice & Liberté

Discussions, retrouvailles les larmes aux yeux, racontage de vie jusqu'à 3h du matin, toussa, toussa, on ferait ça plus tard ! De toute façon on n’avait pas le temps et ça on était d’accord dessus ! Il fallait absolument se débarrasser rapidement des rafleurs sinon on allait avoir non seulement d’autres rafleurs sur le dos assez rapidement mais aussi la police moldue et les pompiers comme la haie continuait de brûler. Maudits mangemorts ! Ne pouvaient-ils pas laisser les enfants tranquilles ! S’il y avait bien une chose que je ne supportais pas c’était qu’on s’en prenne aux enfants ! Ils n’avaient rien fait et n’avaient pas choisi d’être sorciers. Déjà que ce ne serait certainement pas facile d’être sorcier dans une famille moldue alors si, en plus, on venait les tuer (ainsi que leur famille) ! Rah je les détestais !! Mais la question n’était pas là -enfin si un peu quand même car je n’aurais pas du être en train de risquer ma vie pour des enfants- et on avait deux gars à gérer avant de pouvoir rentrer. Enfin ça c’était mon idée mais apparemment pas du tout celle d’Alan. ▪▪▪ Mauvais plan ! Les enfants d'abord ! ▪▪▪ De toute façon j’étais déjà partie pour essayer de me débarrasser des deux rafleurs donc ça ne servait à rien de discuter plan. Si on avait eu 30 mn on aurait pris le temps de faire le point mais là on était juste deux vieilles connaissances qui se retrouvaient entraînés dans la même histoire donc on ferait au mieux et le plus important était de sauver les enfants.

Voyant Alan partir vers la maison avec la ferme intention de passer par la fenêtre du premier je me dévoilais pour lancer des sorts un peu dans tous les sens pour pouvoir le couvrir. Le jeune homme ne faisait pas dans le discret mais bon je n’étais pas sure que cela soit utile de toute façon vu le bordel qu’on avait déjà mis. Je profitais d’une inattention du rafleur brûlé qui voulait envoyer un sort à Alan pour lui envoyer un sort de pétrification. Celui-ci tomba raide sur le sol alors que le dernier avait réussi, bien entendu, à se dépêtrer de mon sort pour aller se cacher et en profita pour me lancer un « sectum sempra » qui passa puisque j’étais occupée à me débarrasser de l’autre. Je tombais au sol sous la douleur et me reculais pour me cacher derrière un arbre. Fichus fichus mangemorts ! Je n’étais plus du tout entraînée à ce genre de choses -enfin je n’étais pas entraînée du tout puisque j’avais toujours soigné les gens et non combattus- mais je savais me soigner par contre aussi j’arrachais un bout de mon tee-shirt pour pouvoir faire un gros nœud autour de mon bras qui avait été touché. Ça permettrait de bloquer la perte de sang en attendant de pouvoir me soigner chez moi.

Alan était arrivé à l’étage et lançait des sorts à tout va pour occuper le rafleur. J’en profitais alors pour sortir de ma cachette et lancer un « Bombarda » qui fit exploser les fenêtres à côté de lui avant de lui envoyer le pot de fleurs en ciment d’un dernier sort. Assommage en règle et vu le sang qui coulait de sa tête il aurait besoin de quelques soins pour se réveiller. Je traînais le sac d’Alan sur le sol comme je le pouvais comme j’avais du mal a sentir encore mon bras gauche et le cachais derrière un pot de fleur. Je ne pouvais pas le porter. C’était le sac ou ma baguette de toute façon. Me posant contre la porte d’entrée je resserrais mon bandage avant de jeter un œil. J’entendais les sorts fuser à l’étage aussi je rentrais rapidement et vis une lumière rouge passer en haut de l’escalier. Je lançais un sort plus pour signaler ma présence au mangemort qu’autre chose et pour permettre à Alan de passer. Tant que le rafleur se protégerait de mes sorts il n’en lancerait pas sur mon compagnon et celui-ci pourrait tenter une sortie pour aller s’en débarrasser. J’espérais que les enfants avaient trouvé à se cacher mais je savais les enfants très ingénieux quand il s’agissait de cachettes généralement. En tout cas mon petit fils était très doué à ce jeu là. Et depuis qu’il maîtrisait la transformation j’en parlais même pas.

Les bruits de lutte provenant de l'extérieur avaient cessé alors que le combat se poursuivait à l'intérieur, signifiant que son alliée inattendue avait réussi par un tour de force à s'occuper des deux rafleurs qui la retenaient dehors, ou bien qu'ils s'étaient débarrassés d'elle. Un sort fusa, provenant de l'escalier, suivit de plusieurs autres qui avaient définitivement le rafleur pour cible. Celui-ci, pris entre deux feux, ne pu résister éternellement et bientôt Alan l'atteignit d'un Flippendo bien senti qui lui fit traverser une fenêtre. Celui-ci ne risquait pas de se relever.

Avec un soupir de soulagement, Alan se dirigea vers la porte verrouillée derrière laquelle se cachaient les enfants avec leur mère et l'ouvrit d'un sortilège qui l'envoya claquer contre un mur. Immédiatement après, un coup de poêle à frire s'écrasa sur sa tête avec un craquement de fin du monde, lui faisant voir trente-six chandelles danser devant ses yeux. Il recula avec un grognement de douleur, fichus moldus !

-Qu'est-ce qui vous prend ? Le danger est écarté, faut se tirer d'ici avant que d'autres rappliquent !

À ce moment-là, l'inattendu se produisit. La mère se plaça devant ses enfants dans une attitude protectrice et refusa catégoriquement de bouger, souhaitant plutôt attendre les renforts pour que lui soit arrêté et livré à la justice de son gouvernement. Il fallut un temps de latence à Alan avant de comprendre ce qu'il se déroulait devant lui, puis compris que les officiels du ministère avaient du lui servir un discours fort rassurant sur le devenir des enfants et qu'Alan était arrivé en débraillé pour tirer des sorts sur tout le monde. Pas le temps pour les longs discours cependant, aussi il tâcha d'aller à l'essentiel en grimaçant, se frottant la tête à l'endroit de l'impact imprévu avec un ustensile de cuisine.

-Bon écoutez, on a pas le temps de prendre un thé là, je sais pas quelles conneries on vous a sorti, mais ces gens étaient pas là pour vous faire du bien, notre gouvernement aime pas trop les moldu qui commencent à pouvoir faire de la magie, alors faîtes moi confiance sinon on va tous y rester. Prenez des affaires et quittez le pays. Ne vous arrêtez pas chez la famille ou quoi, juste, quittez le pays. C'est une question de vie ou de mort.

Sans attendre de voir si ses ordres allaient être suivis ou pas, Alan se retourna et faillit bousculer Andromeda sans le vouloir. Encore une fois, l'incrédulité de la retrouver de façon aussi aléatoire l'émerveilla, mais ce n'était toujours pas le bon moment pour des retrouvailles dignes de ce nom. D'abord il devait vérifier le contenu de son précieux sac, celui que son défunt coéquipier avait compromis pour sauver deux enfants qui n'arriveraient sans doute pas à quitter le pays quoi qu'il arrivait.

Un grognement dégouté lui échappa lorsqu'il vit le contenu qu'il restait. Tout avait été réduit en débris de verre à cause de l'escarmouche qui avait eu lieu entre les rafleurs et lui. Ça ne servait à rien de le rapporter. Malgré tout, il l'épaula et fit signe à Andromeda de le suivre dehors pour récupérer le cadavre de l'insurgé.

-Si tu as un endroit discret à proximité où on pourrait se planquer c'est le moment de partager, les renforts du Ministère sont sans doute déjà en route, lança-t-il à la mère de son amie.

Spoiler:

Sacrifice & Liberté

Je vis le dernier rafleur passer soudainement par la fenêtre aussi je montais 4 à 4 les escaliers en espérant qu’Alan était arrivé à temps pour sauver les enfants.  … de la magie, alors faîtes moi confiance sinon on va tous y rester. Prenez des affaires et quittez le pays. Ne vous arrêtez pas chez la famille ou quoi, juste, quittez le pays. C'est une question de vie ou de mort J’arrivais à la fin du monologue d’Alan alors qu’il sortait de la pièce. La mère des enfants ouvrit de grands yeux en me voyant avec ma baguette à la main et le bras en sang.  Vous êtes la mamie de Teddy ?!!!! Oui. Ecoutez, il faut suivre ses conseils. Vous avez forcément remarqué que vos enfants étaient différents et qu’ils s’entendaient très bien avec mon petit fils. Ils sont sorciers et il faut les protéger ! Fuyez dans un autre pays et surtout ne vous retournez pas. C’est pour leur sécurité ! Faites le s’il vous plait ! Je pris dans ma poche tout ce que j’avais comme argent et lui mis dans la main. La France, allez y ! Vous y serez rapidement et vous serez à l’abri. Vite ! Sur ce je descendis aussi les escaliers pour retrouver Alan qui voulait savoir ce qui restait de son sac mais hélas, tout avait éclaté dans la bagarre. A l’étage j’entendis des mouvements rapides, j’espérais au moins que notre intervention ait servi à quelque chose !

Je sortis à la suite d’Alan. .  Si tu as un endroit discret à proximité où on pourrait se planquer c'est le moment de partager, les renforts du Ministère sont sans doute déjà en route. Prends ton compagnon et je nous fais transplaner. Je savais que les rafleurs pouvaient suivre les transplanages mais ils n’étaient pas là pour l’instant donc ce serait plus difficile et on allait faire plusieurs sauts histoire de les perdre un peu. Je laissais donc l’ami de ma fille mettre son ami sur son dos et le choppais ensuite par la main pour entrainement dans un voyage qui allait nous filer mal au cœur mais qui perdrait les rafleurs qui n’allaient pas tarder à débarquer. Enfin, en tout cas, ça les ralentirait… Je l’entrainais donc dans une ville non loin -ils penseraient certainement qu'on était parti à l'autre bout du pays- où j’avais une cachette dans une vieille maison de quartier. Un endroit on ne peut plus… banal… Une fois arrivée je me posais sur le canapé et défaisais mon bandage pour pouvoir me soigner. Ca fait bien longtemps Alan… Trop longtemps… Je ne l’avais pas vu depuis combien de temps après tout ? Dix ans ? J’espère qu’ils vont fuir et ne pas se faire rattraper… Tu étais là juste pour eux ou tu avais une autre mission ? Deviner qu’il était un insurgé n’était pas bien compliqué vu le combat que j’avais vu et connaissant le jeune homme ça ne m’étonnait même pas… Ma fille aurait été certainement à ses côtés si Bella ne me l’avait pas enlevé. J'aurais tremblé à chaque combat mais elle aurait été aux côtés de son père et cela m'aurait rassuré un petit peu... Mais Dora n'était pas là, elle était morte la baguette à la main au tout début de cette guerre et Ted était loin aussi. Il ne me restait plus que mon petit fils et il était à l'abri, c'était le plus important.

Spoiler:

Sans perdre de temps, Alan se dirige vers l'endroit où gisait toujours son coéquipier, cané pour de bon. Si Alan pouvait parler à son âme déchue, il lui dirait sans doute que c'était un sacré crétin, mais il connaissait les risques et il avait décidé de les encourir. On aurait eu l'air malin, crevé tous les deux pour deux moldus. pensa-t-il. Il ajusta le sac qu'il portait toujours sur son épaule et souleva le cadavre pour le mettre en travers de son dos. Il été mort en héros malgré tout ce que Alan pouvait penser et il ne le lui retirerait pas.

Attraper la main de Mrs. Tonks fut l'étape facile. Se retenir de dégobiller pendant les différents sauts fut la difficile. Il comprenait l'intérêt de brouiller les pistes, mais ça ne lui faisait pas plaisir pour autant. Enfin ils s'arrêtèrent dans un village non loin du lieu de la bataille, un endroit qu'il reconnaissait pour en avoir noté l'emplacement avant la mission, en exploration. Il demanda une seconde à Mrs. Tonks pour s'assurer que son estomac resterait en place, puis il la suivit jusqu'à la porte où il marqua à peine un temps d'hésitation. Malgré les rigueurs de la guerre, il avait quelques réticences à faire entrer un macchabée chez la mère d'une de ses amies. Il le déposa à l'intérieur, adossé à la porte d'entrée, comme s'il faisait simplement la sieste contre la porte. Il allait lui manquer ce con.

D'un coup d’œil autour de lui, Alan pu affirmer que la maison n'avait rien d'étrange ou de singulier, même magiquement parlant. Il se demanda si elle et le jeune Ted s'étaient résolus à vivre comme des moldus pour éviter de se faire remarquer.

-Trop longtemps, oui.

Il ne se rappelait même plus de la dernière fois qu'ils s'étaient vus. C'était avant la guerre, sans doute. Avant Azkaban, c'était sûr. Il alla s'effondrer sur le canapé à côté d'elle, découvrant du même coup toute la tension accumulée pendant l'escarmouche qui le quittait lorsqu'il s'affala.

-On était là pour récupérer du matériel. Les gosses étaient pas prévus, il a voulu s'en mêler et on a perdu un homme en plus de tout ce qu'on était venu chercher, il soupira et jeta un coup d’œil à la ronde. Alors Tonks t'a laissé le gamin ?

Les petits moldus avaient l'air de connaître Teddy, le fils de son ami, en tout cas. Il n'avait pas besoin d'être un génie pour comprendre que ça devait être sa grand-mère qui s'occupait de lui le temps que sa mère fasse la guerre.

-Elle passe de temps en temps ?

Peut-être avait elle peur de conduire les mangemorts jusqu'à lui. En tout cas Alan ne l'avait pas revu depuis Azkaban. Il n'avait même pas entendu parler d'elle du tout. Il se disait qu'elle devait traîner du côté des Audacieux, ou bien en électron libre sous une fausse identité. Elle avait un talent plutôt utile en cas de guerre, Alan s'en souvenait bien. Pour ce qu'il en savait, elle aurait même tout à fait pu prendre l'apparence de sa propre mère pour élever le gosse, mais telle qu'il la connaissait, elle avait trop envie de s'impliquer dans la révolte pour choisir ce genre de comportement.

Sacrifice & Liberté

Je lançais un sort sur mon bras pour que ça se referme et laissais en état, je me soignerais plus tard, quand je serais à la maison avec Teddy. ▪▪▪ Trop longtemps, oui. ▪▪▪ Je le regardais s’installer alors que toute une foule de souvenirs me revenait à l’esprit et surtout des souvenirs de lui et de ma fille. C’était agréable et en même temps ça me rappelait tout ce que j’avais perdu… ▪▪▪ On était là pour récupérer du matériel. Les gosses étaient pas prévus, il a voulu s'en mêler et on a perdu un homme en plus de tout ce qu'on était venu chercher. ▪▪▪ Mais vous avez certainement sauvé des enfants de la mort. ▪▪▪ fis-je avec un sourire. C’était bien déjà non ? A force je préférais voir le bon côté des choses sinon on n’avançait jamais. ▪▪▪ Alors Tonks t'a laissé le gamin ? ▪▪▪ Je le regardais, surprise. Il n’était pas au courant ? Par Viviane cela faisait bien longtemps que je n’avais pas parlé de la mort de ma fille avec quelqu’un aussi je le levais du canapé, soudainement mal à l’aise, soudainement ayant envie de disparaitre, soudainement n’ayant plus envie de répondre à aucune question… ▪▪▪ Elle passe de temps en temps ? ▪▪▪ Dora est… morte Alan… ▪▪▪

Je me retournais en lui faisant un sourire bien plus douloureux que doux et serrais mes bras comme pour me réconforter avant de devoir parler de ça. Mes yeux papillonnèrent pour ne pas pleurer. ▪▪▪ Elle est tombée à la grande bataille de Poudlard avec Remus un mois après la naissance de Teddy. Ma sœur, Bellatrix, l’a tué. ▪▪▪ Je passais rapidement la main sous mes yeux pour essuyer les larmes qui essayaient de passer mon stratagème de papillonnage. Cette nuit là… Je me rappellerais toujours de ce moment où June et Harry étaient venus m’annoncer la mort de ma fille. Juste leurs regards avaient suffit à ce que je comprenne même si je ne voulais pas l’admettre et je me souvenais encore mes « non non non » alors qu’ils confirmaient mes soupçons. ▪▪▪ Bellatrix a juré de tuer Teddy aussi, depuis cette nuit, nous fuyons avec mon petit fils pour être en sécurité. ▪▪▪ Quelle belle vie n’est ce pas ? ▪▪▪ Je suis désolée que tu l’apprennes comme ça, je pensais que tu étais au courant mais on ne s’est pas vu depuis tellement longtemps…. ▪▪▪

Spoiler:

Quand Alan voit Andromeda se lever du canapé, il se lève aussi, par réflexe. Elle ne s'était pas levée à cause d'un danger imminent, mais sans doute simplement à cause de l'inquiétude qu'elle doit ressentir pour sa fille, pourtant Alan se lève tout de même, légèrement nerveux. Son ami gardait toujours sagement la porte, donc ils seraient prévenus si quelqu'un tentait de rentrer discrètement. La réponse de la femme l'atteignit alors et Alan accusa le coup, revoyant le visage toujours souriant, toujours enthousiaste de son amie malgré les difficultés et l'imaginant froide et morte, inexpressive comme l'insurgé mort dans l'entrée. Il en avait vu des cadavres. Il en avait vu, des gens mourir devant ses yeux. Cependant, de ses amis d'enfance, c'était la première dont il apprenait la mort.

Il se passa une main sur le visage, comme pour en chasser la fatigue alors qu'une tristesse comme il en avait rarement ressenti depuis sa sortie d'Azkaban. Il ne savait même pas quoi dire pour la mère de son amie qui n'avait désormais plus que Teddy comme souvenir de sa fille. Il fit un pas hésitant, puis combla finalement la distance qu'il y avait entre elle et lui pour la prendre dans ses bras et lui offrir une étreinte réconfortante. Il ne se rappelait pas la dernière fois que lui-même avait fait ou reçu ce genre de geste, mais ça lui paraissait être la réponse la plus appropriée pour le moment. Comme deux souvenirs d'une ancienne vie qui se rejoignent en hommage à un être humain qui désormais ne pouvait plus prétendre autre chose que de vivre dans leurs esprits et leur cœur. Il finit cependant par la lâcher et s'éloigner, reniflant légèrement et écrasant les larmes qui coulaient sur ses propres joues avant qu'elles ne se perdent dans sa barbe fournie.

-Je... je suis désolé, Andromeda, Mrs Tonks. Je n'imaginais pas...

Qu'elle pouvait mourir ? On avait souvent ce genre d'impression en pensant à ceux avec qui l'on grandit, ceux qui ont été là à chaque tournant ou presque dans une vie. Ceux avec qui on fondait les bases d'une amitié solide. C'était pourtant la guerre, Alan aurait du s'en douter. Il aurait du poser la question aux insurgés qui l'avaient recueilli. Il aurait du demander la liste sans doute bien trop longue de ceux tombés pour ce combat de liberté qu'ils menaient. Cependant, Alan avait été saisi par l'insurmontabilité de connaître ce genre d'information. Il s'en passait des choses, en trois ans de prison, mais ça ? Ça il le savait possible mais ne l'avait jamais sérieusement envisagé. Combien d'autres de ses amis étaient ainsi mort sans pouvoir rien faire ?

-Bellatrix ne mettra pas la main sur votre petit fils, reprit-il d'une voix plus ferme. Ça au moins il pouvait le jurer. Cette femme est un démon.

Ça n'était qu'une question de temps avant que sa folie ne la pousse à commettre une erreur qu'elle regrettera gravement. Il suffirait d'une seule et les insurgés la mettrait définitivement hors d'état de nuire. Comme toujours, Alan cacha sa peine derrière de la colère, serra les poings et la mâchoire en pensant à ce que cette chienne de vie pouvait apporter à des gens aussi bons que Remus et Tonks. Personne ne méritait de mourir aussi jeune. Aucun enfant ne devrait grandir sans des parents qui se seraient révélés sans aucun doute aimant et bienfaisant avec ce jeune Ted.

-Pourquoi continuer à fuir ? Il y a des insurgés à Londres, des gens qui ne se battent pas. Ils pourraient prendre soin de vous deux, vous pourriez être en sécurité là-bas.

Les Pacifistes ne lui inspirait que mépris, ils n'avaient pas le droit de s'appeler Insurgé si leur insurrection se résumait à poser leur derrière sans bouger, en revanche ils faisaient de bons réfugiés, dans leur coin, protégeant les enfants et ceux trop lâches pour se battre.

Sacrifice & Liberté

Quand Alan me prit dans ses bras je me raidis. Par Viviane, depuis combien de temps n’avais-je pas eu ce genre de geste de tendresse de la part d’un adulte ? Cela me rendit encore plus triste de me rendre compte que cette solitude, bien que je ne veuille l’admettre, était quand même en train de me changer, même légèrement. Je finis par me laisser aller, appréciant ce contact imprévu mais bienvenu. Je pouvais partager ce moment de tristesse avec quelqu’un qui avait aimé ma fille, qui l’avait bien connu, qui savait qu’en effet elle se serait toujours battue pour la liberté, pour son fils. Mais hélas elle avait été arrêtée alors qu’elle commençait tout juste et aujourd’hui nous n’étions plus que tous les deux… Trois pendant quelques trop courtes minutes. ▪▪▪ Je... je suis désolé, Andromeda, Mrs Tonks. Je n'imaginais pas... ▪▪▪ Ce n’est pas imaginable… ▪▪▪ murmurais je en adressant un doux mais douloureux sourire à Alan. Ce n’était pas imaginable de se dire que son enfant partirait avant soi. Ce n’était pas dans la logique des choses mais le monde tournait à l’envers depuis quelques années maintenant.

Même si cela m’en coutait j’expliquais rapidement à Alan ce qui s’était passé. Bellatrix… Ma chère sœur… Celle qui avait pris mon mariage avec Ted pour un acte de trahison et qui s’était vengée des années plus tard en tuant ma fille. Je ne pouvais m’empêcher de repenser à ça et que ça tourne encore et encore dans ma tête mais qu’aurais-je pu faire ? Certes si je n’étais pas partie je n’aurais pas connu la douleur de perdre mon enfant mais je n’aurais certainement jamais aimé comme j’avais aimé Ted, Dora, Teddy. Et aujourd’hui Teddy était toute ma vie… ▪▪▪ Bellatrix ne mettra pas la main sur votre petit fils. Cette femme est un démon. ▪▪▪ Elle n’arrêtera jamais sa traque tant qu’elle ne nous aurait pas rattrapé. Bellatrix est comme ça. ▪▪▪ Elle avait toujours été comme ça et sa folie ne s’arrangerait certainement pas. J’espérais juste qu’elle ne nous trouve jamais, que je n’ai pas un choix à faire et surtout j’espérais que mon autre sœur soit à l’abri mais vu ce que je voyais passer sur les Malfoy dans les journaux, je continuais de m’inquiéter… M’inquiéter pour cette famille qui m’avait rejeté…

▪▪▪ Pourquoi continuer à fuir ? Il y a des insurgés à Londres, des gens qui ne se battent pas. Ils pourraient prendre soin de vous deux, vous pourriez être en sécurité là-bas. ▪▪▪ Votre situation n’est pas assez stable pour que nous revenions Alan. Mettre Bellatrix en plus sur votre trace n’est pas forcément la chose à faire alors que vous avez déjà beaucoup a faire. ▪▪▪ Enfin je ne connaissais pas vraiment la situation car j’étais très loin de tout ça mais bon… ▪▪▪ J’ai un pacte avec Harry & June. Ils viendront me chercher quand ils auront trouvé une solution pour nous deux sans que ce soit aussi dangereux pour vous. ▪▪▪ Je leur faisais confiance, ils étaient les parrains et marraines de Teddy aussi je savais qu’ils pensaient à nous, Harry me l’avait encore dit la dernière fois que nous nous étions vus. C’était de plus en plus difficile à réaliser mais cela me permettait de me tenir un minimum au courant. ▪▪▪ Racontes moi ce qui se passe en ce moment à Londres… Je lis les journaux mais je me doute que ce n’est que de la poudre aux yeux ! ▪▪▪ Que je me sente un peu moins à l’écart. ▪▪▪ Et que veniez vous chercher ? Peut être que je peux aider… ▪▪▪ Si c’était des médicaments il y avait moyen que je puisse en remplacer quelques uns à défaut de pouvoir tout remplacer car je n’avais pas tout mon matériel ici. Je n’avais jamais souhaité aller combattre mais si je pouvais au moins aider grâce à mes connaissances, je me sentirais utile.