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sujet; Hellifornia (ADEN #4)
MessageSujet: Hellifornia (ADEN #4)   Hellifornia (ADEN #4) EmptyMer 28 Sep 2016 - 17:02

HUNTED • running man
Owen Avery
Owen Avery
‹ inscription : 21/07/2015
‹ messages : 1765
‹ crédits : whorecrux <3.
‹ dialogues : #006666 (owen) #A0A0A0 (selma)
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‹ âge : 43
‹ occupation : dans l'ombre du Magister.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1971 et 1978
‹ baguette : est en bois d'acacia rigide, possède un cœur en ventricule de dragon et mesure vingt-neuf centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5532
‹ réputation : la magie noire a rongé mon âme, dilué toute conscience, accru ma folie.
‹ particularité : fou.
‹ faits : ma soeur jumelle vit dans mon esprit dérangé, secret dont seuls quelques chanceux ont connaissance, que je suis aussi dérangé que peut l'être un sbire de Voldemort, que je n'hésite jamais à user de violences quand bien même elles ne seraient pas nécessaires, car la souffrance et les hurlements me font vibrer comme aucune autre drogue au monde. Mais qu'elles me sont infligées souvent par la main du Magister elle-même, car dieu sait combien de fois je l'ai déçu au cours de mes années de bons et loyaux (haha) services.
‹ résidence : Herpo Creek, dans la maison de mes parents, vide et délabrée; ruines.
‹ patronus : irréalisable, autrefois une hyène bien qu'elle ne soit apparue qu'une seule et unique fois sous forme reconnaissable.
‹ épouvantard : le baiser du détraqueur.
‹ risèd : la fin de cette insurrection qui amène autant de satisfaction que de souffrance.
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hellifornia
When I was a child, I heard voices Some would sing and some would scream You soon find you have few choices I learned the voices died with me
27 aout 2003 ; Herpo Creek –
Where have you been all this time, I thought thatI hope you're well, I –

La corbeille située sous son bureau laissa entendre une exclamation enthousiaste – well done, buddy ! – lorsque le parchemin froissé en frappa le fond, après un tir précis du Mangemort assis nonchalamment sur son fauteuil en cuir. Avery donna un violent coup de pied dedans, vidant son contenu sur le sol déjà jonchés de journaux, lettres, recommandations, instructions en tout genre. De la paperasse inutile, qu'il mettait un point d'honneur à ne lire que d'un œil pour en oublier aussitôt la teneur. Seules les missions imposées par le Seigneur des Ténèbres retenaient son attention, et ce uniquement parce qu'il savait ne pas pouvoir s'y soustraire. De moins en moins de choses attisaient l'intérêt d'Avery. Il était devenu un homme grincheux et obsessionnel. Il ruminait à longueur de journée, craignait de faire face au reste du monde, de subir les quolibets de ses si respectables collègues, d'assumer les deux derniers mois où lui, honorable Mangemort inscrit dans le Cercle restreint de Lord Voldemort, s'était trouvé terrassé par l'attentat de Sainte Mangouste. La honte plus que les séquelles qu'il conservait de l'épisode le tourmentait, et se mêlait à ces dernières pour en amplifier le mauvais vécu. Ses poumons le faisaient souffrir, sa gorge évoquait un papier particulièrement aride et rêche où la salive ne manquait jamais de le brûler à chaque déglutition forcée. Pire que tout, c'était la fatigue extrême qui plombait ses membres et embrumait ses pensées qu'il haïssait. Il haïssait sa vie du soir au matin, il haïssait le silence, il haïssait le bruit des conversations qui parvenaient à ses oreilles lorsqu'une course le poussait hors des murs de son manoir. Il haïssait l'idée même d'être si mal en point, si faible en tout point de vue. Il était hors de question, de fait, de mettre un seul pied dehors s'il n'y était pas obligé. Il se voyait forcé d'avaler, encore maintenant, trois potions par jour pour se remettre sur pieds, sans parler des inhalations infectes destinées à guérir les tissus pulmonaires lésés par les émanations de gazs.

Et cette lettre destinée à Bones, qui n'était qu'une ineptie de plus. Son absence creusait de rancune la moindre pensée d'Avery. Moins il y pensait, moins bien il se sentait. Plus il y pensait, moins bien il se sentait. Et pour pallier au mal-être et à l'incompréhension (N'avait-il pas fait d'effort ? Ne lui avait-il pas offert ce qu'elle lui avait dit attendre depuis des années?), Avery n'avait rien trouvé de mieux que de se lamenter, de cracher sur cette hybride ingrate qui avait disparu sitôt qu'elle s'était rendue compte de son inertie et de sa condition risible, encouragé par Selma, plus heureuse que jamais. Il y en avait au moins une dans sa tête qui se satisfaisait de la situation, au comble de la joie d'obtenir gain de cause sur tout, guidant ses pas dans toutes ses démarches, attisant sa haine pour le monde extérieur, apposant un voile paranoïaque sur les regards portés sur toute chose. « Pourquoi t'acharner à vouloir lui écrire. Pour quoi veux-tu passer, en faisant ça ? Un gentleman ? Ce n'est pas notre genre. » Il éructa un rire sans joie, moquant le sous-entendu infâme qu'elle laissait paraître dans sa remarque : il n'était pas un chien haletant pour obtenir des caresses, encore moins de la part d'une hybride. « Non ce n'est pas notre genre. J'attendais simplement plus de gratitude après ces derniers mois. » Quiconque aurait observé le bureau d'Avery en cet instant l'aurait surpris à se parler à lui-même, seul face à un bureau retourné comme après une tempête. « De la gratitude ! Et que ferais-tu de sa gratitude, dis-moi ? » Il ne voulait pas de sa gratitude, Selma le savait bien. Il voulait Adele Bones dans son entièreté la plus redoutable, la plus fascinante. Il la voulait auprès de lui, sans raison valable. Il la voulait, et ne se remettait pas d'avoir été oublié aussi facilement, persuadé que la sorcière s'était lassé de l'attendre, tout compte fait. Dire que pendant des années, il avait été celui qui l'avait faite languir, et certainement pas l'inverse. Dans quelle impasse s'était-il jeté, aveuglé par un quelconque sentimentalisme à vomir, de ceux qu'il avait toujours mis un point d'honneur à ne jamais éprouver ? Selma ricana, de ce même rire désagréable et grinçant que pouvait avoir son frère : « Ne t'avais-je pas prévenu ? Elle a fait de toi un pantin malléable, et regarde dans quel état tu te trouves maintenant. »

Dans quel état, en effet. Avery fut pris d'une quinte de toux, assez violente pour le laisser épuisé. Il regarda les gouttelettes de sang et de salive qui spoliaient sa paume de main, sidéré de constater physiquement l'impact que pouvait encore avoir l'attentat sur son corps plus de deux mois après. Ces Insurgés allaient payer pour l'avoir plongé dans ce coma, il allait les faire regretter jusqu'à leur existence sur terre, les faire ployer. Il voulait les voir implorer à genoux avant de crever comme les rats qu'ils étaient. Et ce jour approchait à grands pas.



28 aout 2003 ; Herpo Creek – « On l'a surpris en train de rôder autour de votre propriété, m'sieur. Il a essayé de s'enfuir mais on a été plus rapides que lui. » La fierté suintait des propos tenus par la jeune recrue, une de ces âmes enrôlées il y avait peu pour combler le vide laissé par plusieurs déserteurs. L'état des rangs Mangemort était des plus préoccupant, ces derniers temps. Le Seigneur des Ténèbres avait du faire face à de multiples mutineries, et les nombreux départs avaient semé le doute dans l'esprit instable d'Avery. Selma avait refusé de le laisser gagner du terrain : ils avaient juré de le servir, ils avaient déjà payé le prix de leur traîtrise une fois et jamais plus elle ne souffrirait une telle douleur. Avery n'avait pu que se ranger à son avis, mettre de côté l'hésitation latente. Neuf ans n'avaient pas suffi à effacer la déception de leur Maître à son retour. Partir maintenant était une folie. « Et alors, que faisait-il là ? » demanda-t-il d'une voix traînante, alors qu'il toisait le rebelle attaché sur une chaise, dans sa cave. « On a pas su m'sieur, il a rien voulu dire et pourtant c'est pas comme si on lui avait laissé le choix de se taire. » Elle haussa les épaules et fit un petit geste du menton en direction de l'insurgé, dont un des yeux était profondément enfoncé dans une orbite bleuie et tuméfiée, certainement brisée par les coups de ses ravisseurs. Une lacération courait de sa tempe à son épaule, et ses vêtements de modeste facture était tâchés de boue. Il était inconscient. Avery garda le silence. Un Insurgé près de chez lui. Près de chez lui. Le délire lui soufflait que cela faisait peut-être des mois qu'il rôdait dans les alentours. « Ces bleus ne savent pas faire parler.C'est bien pour ça que c'est à moi de le faire. » Deux paires d'yeux se levèrent à sa remarque. Avery était fou, ça tout le monde le savait. Ça n'en restait pas moins perturbant de le voir s'adresser à personne en particulier, conversant avec ses pensées. Les deux jeunes échangèrent un regard et jugèrent bon de ne faire aucune remarque.

L'acacia jaillit de sous sa cape ; il envoya une décharge électrique qui tira le prisonnier de ses limbes. Un violent sursaut le secoua, et Avery ne put qu'admirer la détermination qui brillait dans son regard malgré le choc que ce devait être pour lui de se retrouver dans une cave inconnue, face à trois Mangemort dont un le toisait de toute sa hauteur, le mépris coulant de son regard sombre. Il faisait un effort pour se tenir droit et le regarder en face – « Ces imbéciles ont oublié ce qu'était la peur... ». Avery allait mettre un point d'honneur à lui rappeler ce que c'était. Un Doloris le frappa de plein fouet, histoire d'entrer en matière dans les règles de l'art. Histoire qu'il comprenne dans quel merdier il était plongé jusqu'au cou. Il n'avait aucune échappatoire, il ne pouvait que subir. L'assaut prit fin, et Avery le força à le regarder droit dans les yeux, se moquant d'appuyer sur ses plaies. Le visage de l'autre se tordit en une grimace, mais aucun son de protestation ne sortit de sa bouche. « Qu'est-ce que tu faisais dans les parages morveux, hein ? Je me doute que tu n'étais pas en train d'admirer l'architecture du coin. – un crachat atterrit sur sa veste noire pour toute réponse. Un rictus haineux déforma ses lèvres – Endoloris. Parle, maintenant ! » Selma s'esclaffa. « Comment veux-tu qu'il parle alors qu'il est en train de hurler. Voyons Owen, un peu de bon sens... Tu n'as aucun intérêt à te taire. Le silence ne te fera pas garder la vie. En revanche, si tu parles... » L'autre eut l'indécence d'émettre un rire bref, perçu comme un manque de respect flagrant envers lui. Une longue estafilade s'ajouta aux autres après un éclair lumineux, arrachant un cri au prisonnier. « La conversation va toujours en sens unique avec les raclures dans votre genre. Putain de Mangemorts. Vous pouvez toujours crevez, j'vous dirai rien. » Il s'agita, tira sur ses liens, poussa un glapissement en s'apercevant qu'ils se resserraient autour de ses poignets, traçant des sillons sanglants sur sa peau. « Putain de Mangemorts, » répéta-t-il avant de basculer la tête en arrière, le bout de sa langue pointant bizarrement entre ses lèvres. Ils comprirent tous trois instantannément ce qu'il était en train de faire. Tous se précipitèrent sur lui, le forçant à desserrer les mâchoires. En vain. Vingt secondes plus tard, le prisonnier crachait sa langue au sol, rouge et boursouflée, vomissant un torrent de sang par la même occasion. « Non ! »

Un hurlement de rage, un éclair vert.

La jeune recrue essuyait du sang sur ses lèvres et se relevait difficilement quand Avery reprit conscience, aveuglé par la fureur – une fureur blanche, violente comme les coups qu'il s'acharnait à donner à la masse inerte de l'ancien insurgé. Mort, il était mort. Il n'avait pas obtenu ne serait-ce qu'une bribe d'information. Il avait préféré se trancher la langue plutôt que de parler. Avery sentait ses mains trembler ; il se contrôlait à grand peine, ne se rappelait même pas d'avoir rageusement projeté sa toute jeune collègue au sol dans l'agitation, fou d'avoir laissé passer cette chance de gagner cette petite victoire sur l'insurrection. Le second jeune sorcier – celui qui s'était tu jusque là – se racla la gorge, maîtrisa les tremblements dans sa voix et demanda : « Est-ce qu'on doit l'emmener quelque part, m'sieur ? Non, laissez-le là. On ramènera son corps à ses amis quand l'occasion se présentera. » laissa-t-il tomber, âpre. Même s'il ne jurait pas du bon état de son cadavre d'ici là. « Retourner fouiller les alentours, trouvez ce qu'il faisait là. » Bande d'incapables.



10 septembre 2003  Centurie's – Il avait gardé l’événement pour lui, fait jurer le silence à ses deux acolytes trop juvéniles et terrifiées pour oser aller à l'encontre de ce qu'Avery exigeait d'eux. L'échec passerait inaperçu, pour l'instant, et personne ne l'évoquerait avant d'avoir plus d'éléments satisfaisants. Satisfaisant, rien ne l'était depuis son départ de Sainte-Mangouste, à commencer par cette surveillance insupportable dont l'Elite faisait l'objet. Il se sentait suivi partout où il allait, privé de sa liberté. Il craignait maintenant que l'on s'aperçoive de la corruption patentée dont il faisait preuve, que l'on mette en lumière la provenance des montagnes de Gallions qu'il amassait depuis peu de temps. Nul doute que le Lord apprécierait moyennement d'entendre qu'un de ses sbires acceptait de se laisser graisser la patte par de vulgaires prolos afin de s'éviter le service, ou de voir s'envoler un de leurs biens immobiliers. Mais au delà de ces choses bassement terre-à-terre, c'était l'absence de Bones qui lui rendait la vie impossible. Le Mangemort se plaignait constamment des sorciers assignés à sa « sécurité », mais n'avait pas hésité une minute avant de soudoyer à son tour de jeunes marqués moins haut placés afin qu'ils lui rapportent le moindre fait et geste de la sorcière. Une surveillance rapprochée collée à son insu, voilà qui allait singulièrement déplaire à Adele si elle venait à l'apprendre. Mais elle n'avait rien remarqué, et Avery n'avait rien obtenu de concret à se mettre sous la dent, si ce n'était que la sorcière semblait bien se porter et ne l'avait pas remplacé. Après quoi Selma n'avait pas mesuré ses propos pour lui signifier à quel point elle le trouvait pathétique.

Pathétique, il l'était. Le besoin ne l'avait pas quitté. Vissé à son palpitant malmené, il n'avait cessé de lui retourner le cerveau, déstabilisant un peu plus ce qu'il y avait d'humain en lui. Il en devenait malade. Avery avait fini par céder à la tentation, envoyant un hibou à l'hybride le matin même.

I'll be at the Centurie's tonight. I heard that the Core was a great place.

Ce n'était pas un rendez-vous à proprement parler, soutenait-il avec véhémence à une Selma profondément exaspérée par la faiblesse d'esprit de son frère. Il n'avait envoyé ce hibou à Adele qu'à titre informatif. Rien de plus.

Cela faisait longtemps qu'Avery n'avait pas mis les pieds au Centurie's. La vie s'écoulait avec un rythme différent, ici. Les lumières tamisées donnaient aux faciès des allures de masques grotesques, et l'alcool achevait de faire ressembler la scène à  une fresque mythologique décadente. L'ivresse rendait la populace joyeuse, rieuse. Aux antipodes de l'humeur du Mangemort qui jetait des regards suspicieux à tous ceux qui gravitaient trop près de son espace privé. Il détaillait les visages, les silhouettes, priant silencieusement pour qu'Adele ait répondu à son appel. Qu'elle n'ait pas jeté la missive en la donnant à manger à son maudit rapace (même Adal en était venu à lui manquer, Merlin quelle piteuse constatation). Le verre vide tournait entre ses doigts à toute vitesse, menaçant de s'en échapper et de s'écraser au sol. Probablement qu'il n'aurait rien fait pour empêcher une telle chose d'arriver s'il avait été seulement capable de se rendre compte de quoi que ce soit de ce genre. Avery vivait un enfer, cloîtré volontairement dans cet espace étouffant où l'on risquait moins de se soucier de ses mauvaises fréquentations. Il avisa presque instantanément ladite fréquentation lorsqu'elle fendit la foule en sens inverse, imposant sa prestance à tout le monde, presque insultante dans sa beauté irréelle. Un poids tomba dans sa poitrine ; les regards se détournaient discrètement pour se poser sur l'hybride. Un visage connu de l'Elite, tant aimé que jalousé (à raison), qui trouvait parfaitement sa place dans cette salle où seuls les plus fortunés avaient leur place. Avery délaissa le verre sur le comptoir – ainsi que sa dignité, ignora la prudence que lui soufflait Selma, oublia jusqu'à son prénom – et se glissa à la rencontre de la sorcière. « Quel charmant hasard de te trouver là ce soir, raille-t-il en l'entraînant dans un endroit reculé de la pièce où de jeunes sorciers et sorcières se penchaient au dessus de lignes de poudre tracées à même les tables crasseuses, deux banquettes plus loin. – J'avais espéré avoir l'honneur de ta présence bien plus tôt, cela dit. » achève-t-il. D'un claquement de doigt, il amena une serveuse au regard un peu perdu à les servir, et une fois la sorcière partie, il affronta le regard de Bones, se retenant péniblement de laisser parler sa frustration, son incompréhension. « Tu n'as rien laissé. Tu es partie sans laisser un putain de mot. Rien. » Le ton était menaçant, laissait voir l'abominable vérité : il n'avait pas supporté ce dédain, cette ignoble ignorance dans laquelle elle l'avait laissé. « Toi qui es si prompte, pourtant, à envoyer ton maudit piaf porter de tes nouvelles même quand elles ne sont pas désirées. »

Les choses étaient confuses dans son esprit, et Avery était proprement incapable de s'exprimer sur ses sentiments (pourtant évidents, pourtant criants) autrement qu'en la culpabilisant. C'était ridicule et à la fois tellement prévisible, venant de lui.
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MessageSujet: Re: Hellifornia (ADEN #4)   Hellifornia (ADEN #4) EmptyMer 16 Nov 2016 - 0:28

HUNTED • running man
Adele Bones
Adele Bones
‹ inscription : 03/08/2015
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‹ dialogues : #336699
Hellifornia (ADEN #4) Y65Mxt4

‹ âge : 38
‹ occupation : en fuite, déchue de tout type de privilèges.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1976 et 1983.
‹ baguette : est en bois d'if, mesure 23,7 centimètres et possède un ventricule de dragon en son cœur.
‹ gallions (ʛ) : 5788
‹ réputation : je suis sans aucun scrupule.
‹ particularité : semi-Vélane.
‹ résidence : ici et là, clamant comme miens les différents cottages investis durant notre cavale.
‹ patronus : inexistant
‹ épouvantard : une vie silencieuse, ponctuée par des râles de douleur, et non plus par les rires des rares personnes auxquelles je tiens.
‹ risèd : une journée d'été, Artur m'aidant au jardin ; Owen Avery se moquant de l'activité sans chercher à dérober son regard attendri.
http://www.smoking-ruins.com/t2469-adele-you-re-gonna-wish-you-n
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hellifornia
here he is, all mine, trying his best to give me all he can. How could he ever hurt me? I didn’t understand then. That I could hurt somebody so badly he would never recover. That a person can, just by living, damage another human being beyond repair.
Œil vif, regard curieux. Adal pinaille sans raison apparente. L'hybride se redresse, pourtant, délaissant parchemins et documentations former un vaste capharnaüm sans nom sur son bureau avant de se relever. La tension du rapace est suffisante pour qu'Adele rejoigne l'une des hautes fenêtres de la pièce d'une démarche fluide et rapide, patiente une seconde avant de s'emparer du pommeau raffiné servant de serrure inviolable à cette haute porte vitrée. Patiente et non hésite. La forme fugace lui était apparue dans le lointain et il n'avait fallu que d'un rapide calcul mental à la sorcière pour en évaluer la distance. Mouvement, cliquetis, reconnaissance de magie. A l'instant même où Bones ouvre la fenêtre, un hibou terriblement commun mais au regard acéré s'engouffre par l'ouverture que Bones réduit instantanément à néant. Tranquille, Adele se dirige vers lui, lui caresse le flanc du bout des doigts avant de s'emparer du message qu'il porte au bout de la patte. Dépliant le morceau de parchemin, Adele s'éloigne, le regard vissé sur les lettres tracées par un auteur dont elle a apprit par cœur les courbes, des décennies auparavant. I'll be at the Centurie's tonight. I heard that the Core was a great place. Champ de vision réduit, souffle court : une colère incompréhensible vient pulser dans les veines de la semi-vélane. Le temps de regagner la causeuse postée dans un coin de la pièce, Adele expire déjà par saccades. Ce n'est qu'une fois assise qu'elle réussit à s'approprier des inspirations bienfaitrices pour retrouver son calme. Elle relit étrangement le message, teinté de regret et de nostalgie, lorsque sa voix, celle-là glaciale, laisse un ordre implicite claquer et fendre l'espace de la pièce. « Adal. À table. » L'aigle s'élève sans un bruit.
Et la proie n'a conscience de son statut qu'à l'instant où les serres de son prédateur se fichent dans son cou, mortelles, pour priver son propriétaire du seul droit inaliénable qu'il possédait : celui de pouvoir agoniser dignement.


Les lumières, le bruit, les corps. Tout assaille Adele de façon brute et explosive, les divers enchantements jetés sur le lieu assez puissants pour rendre le Centurie's aussi inexistant que possible tant que ses portes n'avaient pas été franchies. Mais rien ne lui fait le même effet que l'omniprésence d'Avery tout autour d'elle, de sa poigne sur son avant-bras et de la paume ferme et chaude de sa main contre la chute de ses reins. Non rien.
Un instinct primaire lui a ordonné un recul brutal en captant sa silhouette déterminée fendre la foule en sens inverse, celle qu'elle n'avait pas encore atteinte. Une supplique, bien plus primaire, l'avait astreinte à le suivre, laissant son laisser son corps, ses courbes, s'assujettir avec harmonie à la moindre de directives corporelles. Sans paraître la moins dérangée du monde, Adele obéit avec toute la bonne volonté du monde aux pressions, aux tensions, qu'elle sent émanées des mains et du corps du Mangemort. Vieille ritournelle : si près de quatre mois l'avait privée de ce genre d'assaut impérieux, les fibres de l'hybride ne tendent qu'à une seule chose : se repaître gracieusement du sevrage inopiné qu'ils avaient subi. Malgré l'agression inopinée de ses sens, de son intégrité même, Bones continue de sourire de manière sensuelle aux clients – masculins et féminins – du Centurie's, sans paraître à aucun instant gênée ou terrorisée de se faire ainsi conduire par un Mangemort. Pas le moins du monde.  « Quel charmant hasard de te trouver là ce soir, à la tonalité qu'emprunte la voix d'Avery, un rictus mauvais se dessine sur les lèvres de l'hybride. Le pauvre bougre qui s'en trouvait être le destinataire direct pâlit avant de disparaître dans la foule. Elle ignore les drogués qu'ils croisent, le battement de son cœur battant à peine un rythme effréné en calculant le nombres des addicts qui planaient grâce à la came de Maksim Dolohov et donc, grâce à elle. L'autre appartenait à cette putain de blonde russe, cette raclure de Vélane qu'était Kovaliova. La nouvelle annonçant que Nastya était le rival de Dolohov rendait toujours autant Bones nauséeuse. Elle avait autant envie de planter un poignard dans le cœur de la raclure blonde que de coller une gifle à Owen, à cet instant précis.

Elle se concentre sur le bois de la table à laquelle il l'a installée, l'expression fermée, l'air digne. Son visage était si impassible qu'elle-même aurait pu croire qu'elle n'était ici que pour affaire si son cœur ne s'était pas mit à battre la chamade depuis que son regard avait croisé l'écriture sibylline d'Avery, quelques heures auparavant. Il aurait mieux fait de rester dans son foutu coma, deux mois auparavant. Cela aurait évité à Adele bon nombre de nuits blanches et d'interrogations vouées à ne jamais obtenir de réponses. J'avais espéré avoir l'honneur de ta présence bien plus tôt, cela dit. » Sans attente, l'un des sourcils d'Adele s'arque avant de laisser son regard assombri par l'ambiance du Centurie's se figer dans celui du Mangemort. Un rictus lui fait tressauter la commissure des lèvres avant que l'hybride ne se reprenne : ses traits ont beau conservés le naturel enjoué qu'elle leur avait imposé en pénétrant le sanctuaire de Simon, ses iris ne se défaisaient pas du marbre qu'ils avaient revêtis, des mois plus. Lorsque la sortie d'Avery des décombres ne signifiait rien d'autre qu'une longue, très longue, nuit de sommeil. Elle le laisse commander sans jamais s'interposer, tout aussi oralement que physiquement. Elle a la rancune terrible, Bones, et elle voit bien que ce trait de personnalité échappe complètement à la clairvoyance vacillante du Mangemort. « Tu n'as rien laissé. Tu es partie sans laisser un putain de mot. Rien. » Sourcil à nouveau arqué, sourire poli quoique figé sur les lèvres : Adele boue comme un chaudron au bord de l'implosion quoiqu'en disent ses mains, ses gestes, par-dessus la surface plane de leur tablée. Merlin seul savait à quel point elle avait envie de lui crever les yeux du bout de ses doigts, de ses ongles aussi affûtés que les serres d'Adal, en cet instant. « Allons-nous vraiment avoir cette conversation ici, Avery ? » Si son visage semblait détendu et ses lèvres tendues dans une moue joyeuse et ravie, les iris de l'hybride ne pouvaient en aucun cas induire le mangemort en erreur. Adele Bones était en colère. Très en colère. Et la blessure qui était à l'origine d'un tel ressentiment resterait viscéralement inaccessible tant que l'hybride n'en aurait pas décidé autrement.
Elle avait offert du temps à Owen. Beaucoup de temps. Et aujourd'hui, hormis elle, seul le sorcier connaissait l'obsession de l'hybride pour le versant temporel de la réalité. Combien il était précieux pour elle. Adele était en colère parce qu'elle lui avait offert du temps et qu'il ne percevait pas encore cette donnée dans l'équation. Parfois, ignorant ostensiblement Selma, Bones se demande sur quelle planète vit Avery.

« Toi qui es si prompte, pourtant, à envoyer ton maudit piaf porter de tes nouvelles même quand elles ne sont pas désirées.En parlant d'oiseau, tu devrais songer à t'en procurer un nouveau. Adal avait envie de protéines, ce matin. » Un éclat ambivalent brille dans les yeux d'Avery et Adele, feintant (presque) une joie immense de se retrouver face à lui, abandonne immédiatement le sourire et les gestes ouverts dont elle s'était parée jusqu'ici. Elle attrape son verre, en boit une gorgée, avant de jeter un regard noir vers le Mangemort. « Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, ton gouvernement s'est trouvé un nouveau passe-temps, » Elle ne cache pas l'animosité qu'elle ressent aujourd'hui, se sachant épiée de tous les côtés, redevenue l'animal qu'elle avait été lors de ses jeunes années. « - et la reconnaissance que tu me dédies pour t'avoir évité quelques déconvenues me va droit au cœur, vraiment. » Le reproche, brutal et débordant d'animosité, n'a aucun mal pour se frayer un chemin de ses pensées à ses lèvres, l'hybride incroyablement blessée de se rendre compte que, encore une fois, elle est la seule à avoir observer la situation sous toutes ses coutures. Les doigts glissent sur le pourtour de verre et son regard ne quitte pas un seul instant le mouvement. Pourtant, sourcils froncés, lèvres pincées, Adele se hasarde à le regarder. Elle ne manque pas plus l'accélération frénétique des battements de son cœur que le visage émacié du Mangemort. Le nœud qui la prend à l'estomac et à la gorge n'a de cesse à se resserrer. Et les nombreux sentiments refoulés jusqu'alors se hasardent sur une voie dont Adele leur avait pourtant interdit l'accès. Ils s'infiltrent partout : sur ses traits, dans son regard, dans la trajectoire qu'elle fait de plus en plus prendre à son verre vers le milieu de leur tablée, à défaut de pouvoir laisser sa main s'emparer de celles d'Owen, posées non loin de là. « Comme dirait l'adage, mieux vaut tard que jamais. Il faut croire que ton joyeux coma m'a fait oublier à quel point tu pouvais te laisser aveugler par l'égoïsme. » Ou par Selma. L'entité, toujours trouble pour l'hybride, restait malgré tout un point qu'elle évitait encore d'évoquer. Elle avait rapidement compris que l'ignorer était un moyen bien plus efficace que les potions pour l'annihiler efficacement.
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Hellifornia (ADEN #4)

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