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❝ Isn't it a lovely night ❞Charlie & Angelina

Il fait encore jour quand Charlie et Lina terminent de monter leur campement pour la nuit. Ils auraient pu transplaner une dernière fois, mais ils se trouvent déjà bien assez près de Pré-au-Lard comme ça. S’approcher d’avantage ne ferait que les mettre en danger. Autant profiter d’une bonne nuit de sommeil pour leur mission de demain et ne pas risquer de se faire remarquer ce soir. La présence de Lina aux côtés de Charlie est agréable, voir même reposante et il se demande pourquoi cette mission est la première qu’ils font ensemble. Un sourire bienheureux sur les lèvres, il ramasse du petit-bois autour de la tente, une besogne inutile puisqu’un petit incendio bien contrôlé suffirait à faire naître un feu sans qu’aucun combustible ne soit nécessaire. Cependant, cette tâche machinale, lui permet de faire quelque chose de ses mains pendant qu’il est en train de penser. Alors, silencieusement, il s'y attelle.

Car en effet, il y a une chose à savoir sur Charlie Weasley. Si quand le sorcier est mal à l’aise, c’est un vrai moulin à paroles, qui enchaîne blagues foireuses sur blagues foireuses sans que rien ne puisse l’arrêter. Dans le cas contraire, c’est silence radio, comme si on venait de lui lancer un silencio à la figure. L’explication rapide et concise de ce phénomène est simple. En introverti qui se respecte, Charlie aime le silence et se laisser voguer dans ses propres pensées. Enfin, le silence oui, sauf que si une once de gêne vient l’éclabousser, s’en est fini pour Charlie qui ne peut pas s’empêcher d'essayer de combler le vide. Et là on aimerait lui lancer un silencio. Pour beaucoup, cet aspect de sa personnalité peut être déconcertant, Charlie en a bien conscience, mais après trente et un an de vie commune avec lui-même, il a fini par ne plus y prêter beaucoup d’attention.

Quand il ne peut plus rien porter, Charlie vient déposer son tas de branches mortes devant la tente et il se laisse tomber à côté du feu qu’a déjà conjuré Lina. Évidemment, la sorcière ne l’a pas attendu pour se mettre au chaud et si à leur arrivée dans la forêt elle lui avait dit de ne pas perdre son temps avec le bois, Charlie ne l’a pas entendue. Discrètement (pas si discrètement que ça) il observe la jeune femme et l'expression sur son visage qu’il n’arrive pas vraiment à lire. Cette expression qu'elle arbore souvent depuis quelques mois. Depuis son retour. Tout naturellement et à son plus grand mécontentement, Charlie est projeté dans le passé, au jour où Fleur est revenue à la chaumière aux coquillages avec Angelina derrière elle. Elles étaient toutes les deux dans un mauvais état, mais elles étaient là, en chair et en os et bien vivantes. Charlie avait eu du mal à y croire, les mots étaient tombés de sa bouche sans qu’il ne puisse les retenir, ses phrases ne voulaient rien dire, mais il parlait, il parlait sans s’arrêter, tellement qu’il mit du temps, trop de temps à réaliser que quelque chose avait changé. Lina ne se souvenait plus de rien. Plus de lui. Mortifié, il était sorti et était resté assis sur la plage à jouer avec le sable humide, jusqu’à ce que le soleil se noie dans la mer agitée. Cette nuit là, il n’avait pas beaucoup dormi. Et celles qui suivirent ne furent pas bien différentes. Ugh maudits souvenirs. Charlie se frotte le haut de la tête pour sortir de sa rêverie cauchemardesque. Il attrape un des bouts de petit-bois à côté de lui et plonge sa pointe dans le feu qui se met à rougir. « Hey, regarde » il commence en levant la tête vers le ciel. « Y a pas de nuages, on va pouvoir voir les étoiles ! »


Dernière édition par Charlie Weasley le Sam 9 Avr 2016 - 17:33, édité 2 fois
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❝ Isn't it a lovely night ❞Charlie & Lina

« Tu vas te fatiguer pour rien. » lance-t-elle à l’intention de Charlie, mais il est déjà parti, peu enclin à l’écouter. Elle souffle bruyamment tandis qu’il part en expédition chercher du petit bois, ce qui est totalement inutile on est bien d’accord. La jeune femme a parfois un peu du mal à comprendre les Weasley, en particulier celui-ci. Il a besoin de se détendre, de se libérer l’esprit, d’accord, mais ne peut-il pas le faire tout en se rendant utile ? Aaah les hommes, songe-t-elle en roulant des yeux. Une fois le campement entièrement dressé, elle s’assied sur la vieille couverture, sort sa baguette et murmure d’une voix ferme : « Incendio. »  Il peut tout à fait se tuer à la tâche s’il le souhaite, après tout il fait ce qu’il veut c’est un grand garçon, mais en attendant il est hors de question qu’elle meurt de froid.  Tandis qu’elle s’évertue à prendre une mine contrite – qu’il ne remarque même pas -, elle ne peut s’empêcher de songer à leur relation. Tout était beaucoup plus simple et surtout plus clair avant son lavage de cerveau. Non rectification : tout était plus évident avant le fameux baiser. Il lui a fallu un certain temps pour faire le tri, se détacher du faux et se remémorer cet instant précis, mais contrairement à ce qu’il pense, elle s’en souvient désormais parfaitement, dans les moindres détails. C’est d’ailleurs la dernière fois que leur chemin s’est croisé avant la soirée du cinq juillet, avant qu’elle ne soit transportée dans la zone d’évacuation, avant que son aversion pour le gouvernement actuel ne soit révélée au grand jour et que sa mémoire ne soit altérée. Dans le genre tragique la barre est haute, l’histoire est digne d’un roman dramatique. Elle déteste ressasser tout ça, elle a l’impression de faire du surplace depuis maintenant quatre mois. Et pourtant, son inconscient s’obstine, quand elle n’y songe pas la journée, qu’elle se sent à nouveau " normale " et surtout à sa place, son sommeil se révèle hanté par des rêves troublants, fragments de souvenirs qui la tourmentent. Elle secoue la tête afin de mieux chasser ces pensées douloureuses, elle a tout le temps pour culpabiliser, ce n’est certainement pas le moment, elle doit reprendre des forces et se concentrer sur la prochaine mission.

Elle observe Charlie les bras chargés d’un regard amusé et ce sans piper mot, bien qu’elle ait beaucoup de mal à retenir une petite pique salée, elle lutte avec ardeur. Elle n’a guère envie de le mettre de mauvais poil, même s’il est plutôt habitué à ses remarques piquantes, elle préfère éviter qu’il ne prenne la mouche, ce qu’il fait à la perfection au passage, à croire qu’il est né pour râler. Elle sourit face à l’idée d’un Charlie renfrogné, une mine boudeuse déformant ses traits. Dans ces moments-là, il est plus marrant qu’autre chose, elle ne sait pas s’il s’en rend compte. Tandis qu’elle se perd dans la contemplation des flammes virevoltantes, elle sent le regard du jeune homme se poser sur elle. Une pointe de culpabilité la gagne. Elle s’en veut de le laisser dans le flou, même si au final ça doit surement l’arranger. Après tout, tout le monde sait qu’il a quelques difficultés – euphémisme - à gérer les relations dépassant le stade de l’amitié mais tout de même, est-ce qu’elle a le droit de lui cacher le fait qu’elle se souvienne à présent de tout jusqu’au détail le plus infime ? C’est un sujet dont elle aimerait débattre avec Fleur, mais encore une fois, elle a pertinemment conscience que si elle déballe toute l’histoire à son amie, ce qui s’est passé entre elle et Charlie deviendra " officiel ", elle ne pourra plus nier. Rien que d’y songer elle sent son estomac se nouer, elle n’a aucunement honte de l’avoir embrassé, elle a juste cette horrible sensation que Charlie ne pourra pas assumer et franchement, ça la refroidit complètement. Et puis aussi, il y a Fred, elle ne sait pas comment il réagira face à la situation, ça lui fait peur également. Du coup, la tentation de garder tout ça au fond d’elle est vraiment très grande.  « Hey, regarde ! » s’exclame le presque ainé des Weasley, le regard tourné vers le ciel étoilé. Lina sort instantanément de sa torpeur, ce n’est pas le moment idéal pour se torturer l’esprit, elle a besoin de temps pour réfléchir, pour peser le pour et le contre, elle avisera par la suite. « Y a pas de nuages, on va pouvoir voir les étoiles ! » Elle sourit. Il a toujours eu ce don pour détendre l’atmosphère. Pourtant, ce n’est pas comme si le moment s’y prête, ils peuvent très bien passer l’arme à gauche demain, il suffit que ça tourne mal, que tout bascule. « Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée. Les étoiles et nous, c’est un peu un sujet de discorde. » répond-elle en s’allongeant afin de mieux contempler  la voûte céleste. Elle se souvient comme si c’était hier de cette soirée d’été, couchés sur le sable froid, ils s’étaient amusés à chercher des formes aléatoires tracées par les étoiles, force est de constater que leur vision divergeait radicalement. « Alors que tu discernais un sombral, je ne voyais qu’un champignon. » C’était il y a presque cinq ans, le temps file à une vitesse monstrueuse. À cette époque elle était encore stupide, elle se voilait complètement la face en pensant que la guerre ne durerait pas. Pourtant, force est de constater que le temps passe et que les tragédies s’enchainent. Elle jette un coup d’œil à Charlie désormais étendu à ses côtés, ce dernier semble soudainement troublé. « Tout va bien ? » s’enquit-elle inquiète. Lina n’est pas une adepte du silence, contrairement à son partenaire de mission. Elle se tourne sur son flanc droit, afin de mieux pouvoir discerner l’expression du jeune homme. Ses sourcils froncés ne signifient rien de bon, il semble tout à coup particulièrement songeur. Qu’est-ce qu’elle a bien pu commettre comme faux pas encore ?
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❝ Isn't it a lovely night ❞Charlie & Angelina

« Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée. Les étoiles et nous, c’est un peu un sujet de discorde. » Charlie rit en repensant à cette fameuse nuit où malgré tous leurs efforts, ils n’avaient pas réussi à se mettre d’accord sur ce que représentaient les étoiles dans le ciel. Tout était plus simple à l’époque. Sa tête n’était pas remplie de toutes ces questions sans réponses qui le rendaient fou. Il y avait juste lui et Lina, les deux amis, les deux insurgés, qui pensaient bêtement que le pire était derrière eux. Ah ! Le pire les attendait bien sagement au prochain coin de rue. Lina avait encore l’air d’une enfant, ce n’est plus le cas. Il la regarde s’allonger à côté de lui. Elle est jolie, très jolie même, mais il n’y a pas que ça. Si jolie suffisait à Charlie, il serait sans nul doute à un point très différent de sa vie aujourd’hui. Non, il y a quelque chose de plus, quelque chose d’indiscernable, mais de tellement présent. « C’est parce que tu manques de démesure. » Suggère-t-il en s’allongeant à côté d’elle. « Quitte a imaginer des formes dans les étoiles, autant imaginer des trucs extraordinaires ! » Peut-être que s’il avait passé plus de temps avec des êtres humains et moins avec des dragons, Charlie pourrait comprendre ce qu'il se passe et mettre des mots sur ses sentiments (heureusement que je ne suis que la narratrice et pas sa pensée, il partirait en courant s’il entendait ce mot). Mais ce n’est pas le cas et il reste tout bonnement perdu à chaque fois qu’il cherche à creuser plus profondément le dossier – Rosier – qui ne fait que s’agrandir de jour en jour. « Quoi qu’extraordinaire n’est peut-être pas le meilleur mot pour décrire un sombral... » Il esquisse un sourire et tourne la tête vers Lina qui est absorbée par le ciel et toutes ces nouvelles figures à y découvrir. Il y a quelque chose dans le fait d’être allongé dans l’herbe à côté de Lina qui devrait rendre Charlie complètement incapable de fonctionner. Pourtant, c’est tout le contraire, il est bien, c’est simple, évident. L’épée de Damoclès qui tangue au-dessus de leurs têtes est toujours là, il la voit. Charlie sait très bien qu'ils pourraient mourir demain, ils pourraient même mourir pendant la nuit, mais là tout de suite tout ça n’a pas d’importance.

Il sait aussi que ce n’est pas une impression, tout a changé depuis cette nuit sur la plage il y a cinq ans. Charlie sait que tout est… Attendez. Il y a cinq ans ? C’était avant la disparition de Lina, avant que ses souvenirs ne lui soient enlevés, avant… Charlie, les yeux fixés sur le ciel nocturne, replace les bouts du puzzle un à un. Depuis que Lina est redevenue elle-même, il n’a cessé de se demander quels souvenirs avaient survécu à la lobotomie et lesquels avaient été détruits pour de bon. Il avait supposé, que Lina avait oublié la majorité de leur relation. Qu’elle pouvait se souvenir de leurs années à Poudlard et de leurs désaccords plus ou moins agités pendant les entraînements. Il savait aussi qu’elle se souvenait de la bataille de Poudlard, de la maladie de son père, évidemment, à ce niveau là elle n'a pas eu d'autre choix que de se souvenir. La mémoire n’est pas quelque chose ne linéaire, elle est sophistiquée et bien trop alambiquée pour pouvoir être réparée en un claquement de doigts. Il n’y a qu’une façon de savoir. Si Charlie veut découvrir ce dont Lina se souvient, il doit trouver le courage de lui demander. De se servir de sa bouche pour autre chose que pour enchaîner idioties sur idioties. Mais si Lina se souvient de ce baiser, puisque c’est de ça qu’il s’agit, pourquoi n’en a-t-elle pas parlé ? Peut-être qu’elle regrette ? Elle préfère peut-être rester amis et ce baiser était juste une erreur, un geste irréfléchi, qui n’avait de sens qu’à l’instant où elle lui avait donné. Charlie pourrait-il lui en vouloir de ne pas le voir comme ça, comme quelqu’un qu’elle pourrait embrasser de façon plus régulière ? Non. Parce que Charlie ne s’intéresse pas à ce genre de chose. Charlie aime les dragons et Charlie n’a pas de temps à perdre avec les autres représentants de l'espèce humaine. Mais de toutes évidence Lina n’est pas les autres. Tout s’emmêle dans la tête de Charlie et plus il y pense, moins ses pensées ont de sens. Il est comme un chat qui, après avoir trop joué avec une pelote de laine, décide de tricoter un pull et est obligé de passer des heures à dénouer le fils, centimètre par centimètre. Une tâche à vous rendre fou. L’expression d’extrême réflexion doit être visible sur son visage, car Lina glisse si bas que Charlie l’entend à peine « Tout va bien ? » Elle se tourne vers lui. Charlie a du mal à ignorer ses yeux inquiets rivés sur lui. Toujours tourné vers le ciel, il force un sourire. « Oh heu… Oui, oui. Tout va bien. » Charlie sonde l’atmosphère autour d’eux dans l’espoir de retrouver l’aisance et le confort qui étaient là il y a encore quelques secondes, mais qui semblent s’être évaporés. « C’est juste que... » Il commence pas sûr de comment traduire sa pensée en phrases cohérentes. « Que c’était il y a longtemps. » Il marque une nouvelle pause, mais Lina ne semble pas comprendre où il veut en venir. En soupirant, Charlie détourne à contre-cœur son attention des étoiles pour la poser sur Lina. Toujours sur le dos, la tête tournée vers elle, il explique. « Comment dire ça ? Disons, que j’ai toujours un peu peur de te demander ce dont tu te souviens ou pas. » Une traînée du lumière blanche traverse le ciel. Charlie se dresse d’un coup pour mieux la voir et accessoirement se sortir, au moins pour quelques secondes, d'une situation pesante. Assit dans l’herbe il montre le ciel du doigt. « T'as vu ? Une étoile filante. C’est un bon présage pour demain ! » Il se tourne vers Lina et lui lance un grand sourire. Le courage, ça ne sera pas pour tout de suite.


Dernière édition par Charlie Weasley le Sam 4 Juin 2016 - 1:51, édité 2 fois
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❝ Isn't it a lovely night ❞Charlie & Lina

Personne ne s’attendait à ce que les échanges entre Charlie et Lina ne deviennent plus que de simples piques ou réflexions protestataires. En effet, ces deux-là ne sont pas spécialement partis du bon pied à Poudlard. Elle n’était encore qu’une gamine effrontée, tandis que de son côté il ne la voyait qu’uniquement comme un élément certes important de son équipe de qidditch mais également comme une casse-pieds de premier ordre. Force est de constater qu’il suffit de peu pour rapprocher deux âmes que tout semble opposer, dans ce cas-ci un miroir, point de départ de leur relation. Il n’en reste pas moins que leurs différences sont réelles et surtout nombreuses, mais au final ils se complètent plutôt bien, telles les deux faces du même gallion. « C’est parce que tu manques de démesure. Quitte à imaginer des formes dans les étoiles, autant imaginer des trucs extraordinaires ! » Elle rit face à la véracité de ces propos. Il a toujours été doté d’une imagination débordante, se montrant souvent un poil trop rêveur, ce qui tranche sacrément avec le côté terre à terre de la jeune femme. « Il faut bien que j’équilibre la balance avec ton propre côté démesuré. » Un soupçon de réalisme, voilà ce qu’elle apporte. Étendue à ses côtés, elle prie intérieurement pour qu’il lui montre ne serait-ce qu’un peu d’intérêt, un signe de sa part serait vraiment le bienvenu. Mais c’est de Charlie dont on parle, autrement dit  l’homme qui laisse les choses venir à lui sans faire un pas en avant et malheureusement aujourd’hui n’est pas un jour différent des autres. « Quoi qu’extraordinaire n’est peut-être pas le meilleur mot pour décrire un sombral... » conclut-il, tandis qu’elle se perd dans les tréfonds de ses pensées. À cette allure, rien n’est prêt à changer entre eux, ils avancent à reculons. Cette situation est vraiment lassante à force. Elle n’a juste pas le courage de se lancer la première – encore une fois. Après tout, il ne lui donne aucune raison de le faire. Non seulement, il s’est enfui lorsqu’elle a tenté de faire évoluer les choses entre eux il y a de cela plusieurs mois, mais en plus il ne montre aucun signe d’affection, il n’essaye même pas de lui remémorer subtilement cet instant, il se fait d’ailleurs un point d’honneur à n’y faire aucune allusion. Alors non, elle n’a guère envie d’y mettre du sien, elle reste là, à l’observer, pendant qu’il semble gagné par un trouble indéfinissable.

« Oh heu… Oui, oui. Tout va bien. » Il ment c’est évident. Il n’a jamais été doué dans ce domaine, ses bégaiements, ses hésitations et ses pincements de lèvres pratiquement imperceptibles le trahissent à chaque fois. Cette réponse n’est clairement pas satisfaisante aux yeux de Lina qui ne quitte d’ailleurs pas Charlie du regard, essayant ainsi de décrypter la moindre expression révélatrice se dessinant sur son visage, tout en mettant par la même occasion la pression à ce dernier. Il déteste qu’on le fixe de cette manière, ça le perturbe mais surtout ça a quelques fois le don de le faire parler ou en l’occurrence de lui faire cracher le morceau. « C’est juste que... Que c’était il y a longtemps. » C’est donc ça. L’évocation d’un souvenir trop lointain. Elle se sent stupide. Plus les jours défilent et plus elle s’embourbe dans le mensonge, enchaînant stupidité sur stupidité. Forcément, comment peut-elle se remémorer cet instant datant d’il y a cinq ans sans avoir la moindre trace de leur baiser échangé il y a de cela huit mois ? Elle ne sait quoi répondre, alors elle ne dit rien, préférant jouer à l’autruche alors qu’elle voit pertinemment où le jeune homme souhaite en venir. Elle s’efforce d’afficher une mine incomprise ne reflétant aucunement la réalité. La voilà qui s’enfonce une fois de plus dans le mensonge. Il n’est pas prêt de toute façon, songe-t-elle dans l’espoir de se rassurer.  « Comment dire ça ? Disons, que j’ai toujours un peu peur de te demander ce dont tu te souviens ou pas. » Elle soupire. C’est un fait : ils n’abordent pratiquement jamais le sujet. C’est d’ailleurs grâce à ça que l’ancienne gryffondor ne s’est pas vue réellement dans l’obligation de jouer cartes sur table avec Charlie, mais c’est également à cause de ça que les deux jeunes gens font du surplace depuis maintenant quatre mois. Pourquoi est-ce qu’il faut toujours que tout se complique ? Rien n’est jamais simple dans ce foutu monde, il y a toujours un moment où les choses basculent vers la complexité. Tandis qu’elle tente de trouver mentalement les bons mots - autrement dit les mots qui ne feront pas détaler Weasley en quatrième vitesse -, une empreinte lumineuse traverse le ciel. Elle prend appui sur ses coudes et souhaite intérieurement que la simplicité revienne bercer sa vie actuellement parsemée d’embuches. « T'as vu ? Une étoile filante. C’est un bon présage pour demain ! » Elle esquisse un léger sourire face à l’attitude positive et infantile de son compagnon de mission. Il gagne du temps, c’est évident. Voilà encore un signe prouvant une fois de plus qu’il n’est tout simplement pas prêt à assumer, ni à s’investir. Cette idée la paralyse totalement, il lui est impossible de jouer franc jeu dans ces conditions. « Tu sais très bien que je suis plutôt du genre défaitiste… » murmure-t-elle en se redressant avant de glisser sa main sur la sienne. Ce geste autrefois instinctif et amical n’étant désormais plus que synonyme d'ambiguïté fait tressaillir le jeune homme. Pourtant, elle n’y prête aucune attention.  « On pourrait mourir demain, on pourrait mourir maintenant. » Lina a toujours eu le don pour plomber l’ambiance avec sa morosité et son petit côté fataliste. En même temps, ce n’est que la triste réalité. Ils ne sont plus en sécurité nulle part. Autrefois, elle se voilait complètement la face, à présent elle a le sentiment que chaque minute est importante, précieuse. Et quand il est question de Charlie, elle a l’horrible sensation de gâcher ces inestimables minutes. « Est-ce que tu as peur de me demander ou plutôt de savoir ce dont je me souviens ? » s’enquit-elle après de longues minutes de silence. Elle connait déjà la réponse, seulement elle aimerait l’entendre de sa propre bouche. Le problème avec Charlie c’est qu’il se cache constamment derrière sa façade d’homme solitaire préférant les dragons aux êtres humains.
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❝ Isn't it a lovely night ❞Charlie & Angelina

Le baiser. Il est temps qu’on en parle. C’était il y a quoi ? Sept ? Huit mois ? De prime abord, il ressemble à tous les autres baiser qu’a eu Charlie dans sa vie. C’est-à-dire qu’il a laissé la fille s’approcher et faire plus ou moins tout le travail, répondant plus par politesse que par envie (quel tombeur). Sauf qu’en vérité, c’est tout le contraire. Déjà, Lina n’est pas n’importe quelle fille et ce geste de tendresse pourtant si simple et si court a fait s'effondrer tout son monde autour de lui. Que je vous explique. Charlie n’est pas bête. Du moins pas complètement. Il sait déjà à l’époque qu’il y a quelque chose de spécial qui virevolte en lui quand son esprit vogue vers des images de sa meilleure amie. Quand elle est là, il est toujours plus heureux que quand elle ne l’est pas et il n’y a personne sur terre qui l’énerve autant et le fait autant rire. Mais à aucun moment, il ne s’est dit que tout cela pouvait être la preuve de sentiments plus forts que de l’amitié (hé, chacun à son rythme). Lina est juste Lina et Charlie se contente de ce qu’elle veut bien lui offrir, sans même imaginer en demander plus. Pourquoi changer ce qui marche très bien ? Le soir où elle l’embrasse, il est aux rives du monde de Morphée, si bien qu’allongé sur le canapé du salon des Rosier, il se demande pendant longtemps s’il ne vient pas de tout halluciner. Il est assis sur le canapé, Lina est juste à côté, comme d’habitude en train de lui chercher des poux, ils rient dans l’atmosphère naïve et bon-enfant dont ils ont le secret. Tout naturellement Lina pose sa main contre la joue de Charlie qui se laisse fondre dans la caresse, à sa plus grande surprise. Ils restent comme ça peut-être plus longtemps qu’ils ne le devraient, mais quand Lina s’approche, c’est tout aussi naturellement, trop presque. Leurs lèvres se rencontrent sans que Charlie ne sache comment et de la même façon, Lina se retrouve au milieu du salon, puis elle n’est plus là. Par miracle, Charlie arrive à lui souhaiter bonne nuit, il est trop abasourdi pour faire quoi que ce soit de plus. Il a envie de la rattraper, de l’embrasser vraiment, mais il reste assis sur le canapé. Le lendemain il n’a pas beaucoup dormi, parce qu’il est recherché certes et que la peur est une partie intégrante de sa vie, mais aussi parce qu’il ne sait pas quoi faire de cette nouvelle information qui vient d’intoxiquer son cerveau. Il disparaît de la maison avant que Lina ou son père ne se réveille. Il laisse un mot, gribouillé à la va-vite. Il sait que ce n’est pas assez, mais il ne peut pas s’occuper de ça et de sa mission d'aujourd’hui. Il s’en va en voleur (littéralement, il doit des fizwizbiz à Lina). Et puis Lina a été capturée. Charlie s’est forcé à oublier jusqu’à ce qu’on la retrouve. À son retour, Lina le détestait, il pouvait lire la haine dans ses yeux quand elle le regardait « Traître à ton sang ! Tu devrais avoir honte Weasley. Toi et ta famille, vous salissez votre rang. » Charlie n’avait jamais autant détesté le franc parler de Lina. Il a pleuré. Une fois. Et puis à nouveau, il s’est forcé à oublier. Le jour où il est rentré à la chaumière aux coquillages et que Lina lui a sourit pour la première fois depuis des mois, il n’a pas su faire autre chose que de la prendre dans ses bras. Elle lui a donné un coup dans le ventre, mais la haine n’était plus là. C’était le principal.

« Tu sais très bien que je suis plutôt du genre défaitiste… » S’enquit Lina en attrapant la main de Charlie. Comme dans un sursaut, les yeux du sorcier tombent sur leurs mains entrelacées. Lina a toujours été tactile, ça n’a jamais vraiment dérangé Charlie, mais depuis le baiser, il a l’impression que chaque geste veut dire bien plus qu’il n’en a l’air. Malheureusement, leurs sens lui échappent à chaque fois et il se voit sombrer encore plus profondément dans la mer d’incompréhension qui entoure Lina. « On pourrait mourir demain, on pourrait mourir maintenant. » Charlie relève les yeux et scrute le visage morose de Lina. Elle a raison, complètement raison. Il perd tellement de temps à ne rien dire, à ne rien faire, qu’il pourrait très bien mourir sans avoir eu la chance de lui dire. Mais de lui dire quoi ? Il y a beaucoup trop de non-dits entre eux à présent. Par où commencer ? Charlie a peur que s’il commence à parler, vraiment parler, il ne puisse plus arrêter le flot de mots qui n'attendent que d'être libérés. Il a peur que ça aille trop vite, mais surtout, il a peur de se tromper. Et si, ce lien spécial n’était en fait qu’une amitié profonde et qu’il se retrouvait prisonnier d'une liaison sans oser s’en échapper par peur de blesser Lina ? C'était ce qui s'était produit avec Cordelia et maintenant, ils n'étaient que des étrangers qui s'évitaient du regard quand ils avaient le malheur de se croiser. L'idée simple que sa relation avec Lina puisse tomber si bas écœure complètement Charlie. Et si elle se servait de lui, comme Fleur l’avait fait ? Certes aujourd’hui Fleur et Charlie s’entendent plutôt bien. Fleur est comme la deuxième sœur que Charlie n'a jamais voulue, mais ça n’empêche que cette vérité avait été difficile à avaler à l’époque. Pire encore, et si Lina devenait une deuxième Béatrice ? Non, il refuse d’y penser plus longtemps. Sans lui répondre, Charlie passe distraitement son pouce sur les doigts de Lina, en espérant peut-être que ça suffise pour l'instant. Après un silence douloureusement long, Lina reprend la parole. « Est-ce que tu as peur de me demander ou plutôt de savoir ce dont je me souviens ? » Charlie retire sa main de celle de Lina lentement et se redresse un peu. Il pose ses coudes sur ses genoux et regarde le ciel. L’époque où les seuls problèmes qu’il avait étaient les tactiques de quidditch lui manque, ils ne connaissait pas à l'époque, mais il n’y avait pas de questions à se poser. Charlie était le capitaine de l'épique de Gryffondor, son rôle était bien défini. Pas de place pour le flou. Maintenant qu'était-il ? Et eux qu’étaient-ils ? Des sorciers forcés à vivre cachés dans l’ombre. Et ce qu’ils étaient l’un pour l’autre ? Charlie aurait presque envie de dire tout, mais ça serait niait et ça lui vaudrait un coup de coude dans les côtes. Plusieurs fois, il se tourne vers Lina, les mots se bousculant pour sortir de ses tripes, mais sans y arriver. Bêtement, il explique. « Les deux, je crois. La façon dont tu me regardais quand tu es revenue de... Enfin, tu sais. J’ai du mal à l’oublier et peut-être que j'ai l'impression que si je remue le passé, il n'y aura pas que les bonnes choses qui remonteront. » Charlie plonge son regard dans celui de Lina dans l'espoir d'y trouver le plus d'informations possible sur ce qu'elle ressent. Rapidement, cependant, les étoiles semblent être un spectacle bien plus passionnant. Une vision hypnotique qui le sauve du dramatisme de ce qui se passe ici sur terre. Mal à l'aise, il ajoute. « Ah ! Désolé, je crois que je raconte n’importe quoi. Pfiou, quand est-ce qu’on est devenu si… déprimant ? » Clairement, Charlie essaye encore de fuir, mais il n’arrive pas à faire autrement. C’est lâche et il se lancerait bien un sort pour s’obliger à faire face à la situation. Lina mérite mieux que ça. Mieux que lui.
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