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sujet; carglass#6 † like ships in the night.

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Édouard Douglas
Édouard Douglas
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 19/06/2016
‹ messages : 559
‹ crédits : sweet poison, tumblr, neil gaiman.
‹ dialogues : cadetblue.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-huit
‹ occupation : à Azkaban.
‹ maison : poufsouffle
‹ scolarité : 1986 et 1993.
‹ baguette : mesure trente centimètres virgule cinq, est composée de bois de chêne et contient un crin de licorne. Elle est inflexible et rigide comme son propriétaire.
‹ gallions (ʛ) : 3697
‹ réputation : j'ai été injustement envoyé à Azkaban. Mon crime? Avoir été mordu et être devenu loup-garou.
‹ particularité : un loup-garou depuis avril 1998. Je suis en triumvirat avec Amelia Cartwright, un lien émotionnel qui nous unit et nous permet parfois de partager nos pensées.
‹ faits : je suis un loup-garou, un ancien Auror bouffé par la culpabilité d'avoir vu ma famille et mes anciens amis décimés autour de moi. J'ai été défiguré à vie par mon Créateur et je me soumettais tous les jours à un sortilège d'Illusion pour cacher les dégâts. J'ai perdu un oeil dans l'affaire. J'ai fatT partie du groupe qui a attaqué Saint-Mangouste et me suis rendu compte de l'horreur de la situation trop tard. Je suis le loup-garou qui a mordu Ginny Weasley. Je suis actuellement à Azkaban à cause de ça et de l'attentat de Saint-Mangouste, même si la rumeur est que le juge m'a plus puni pour ma nature que pour mes crimes.
‹ résidence : dans une cellule d'Azkaban, que je partage avec Aramis Lestrange.
‹ patronus : un ours
‹ épouvantard : les corps massacrés de mes proches, détruits par la Bête qui m'habite.
‹ risèd : moi tel que je l'étais avant, libre de l'influence du loup en moi.
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amelia cartwright
About to board when you call on the phone, You say “ I'm sorry. I'll be waiting at home,” Feels like we're learning this out on our own, Trying to find a way down the road we don't know, Turn the lights down low, Walk these halls alone, We can feel so far from so close, Like ships in the night, You keep passing me by, We're just wasting time, Trying to prove who's right, And if it all goes crashing into the sea, If it's just you and me Trying to find the light, Like ships in the night, You're passing me by.
02 JANVIER 2004 † Il aura quarante-sept ans dans vingt ans. Plus ou moins quarante-huit. C'est bientôt son anniversaire. Après la levée de frontières, sa mère lui a presqu'aussitôt envoyé un message. Elle est en business trip en Russie mais elle essayera de venir pour son anniversaire le onze janvier. Son père et sa belle-mère ne sont pas rentrés en contact, eux. Peut-être qu'ils savent déjà que Penny et Derek ne sont plus là.
Il aura presque quarante-huit ans dans vingt ans. C'est vieux, quarante-huit ans, quand même. Il faut dire que c'est beaucoup d'années, vingt ans. C'est plus de la moitié de sa vie. Quand il avait vingt ans, Édouard était un jeune Auror qui venait tout juste de finir sa formation d'Auror. Il avait déjà... il avait déjà, à vingt ans, vu le soleil se lever et se coucher avant et après une journée de randonnée, il avait déjà bu jusqu'à ne plus savoir qui il était, il avait déjà fumé un peu de drogue mais juste parce que c'était cool de le faire, il avait déjà embrassé des filles et un garçon, couché avec des filles et un garçon, il s'était déjà roulé parterre à rire et à hurler et à chanter, il s'était déjà énervé au point que la jointure de ses poings s'ouvrent, à vingt ans, il savait déjà comment se déroulerait sa vie. Il était un jeune Auror, talentueux et prometteur, tout le monde le disait. Lui et Amelia allaient pas être simplement talentueux et prometteurs: ils allaient être les meilleurs.
Voilà comment allait se dérouler sa vie. Il ferait un excellent Auror. Faust tomberait enceinte avant l'heure et épouserait Marverick avant l'heure et il serait leur best man à tous les deux et il aurait lancé des pétales de rose sur l'aisle avant que Faut la remonte pour rejoindre son fiancé. Il aurait été le parrain du gamin. Un excellent parrain. Derek aurait continué de longues et magnifiques études dans le domaine de son choix, alors que Penny aurait rapidement trouvé sa voie. Lui il ferait toujours l'Auror le plus awesome, et Amelia serait toujours un peu meilleure que lui, mais pas trop et pas tout le temps. Au final, elle serait devenue chef des Aurors, et lui son second. Il aurait trouvé une fille sympa, pas trop prise de tête, qui aimait des trucs stupides comme lui et voudrait juste se poser, avoir son boulot, son chien et sa maison à la campagne et Amelia et Rick auraient été ses best men, et Amelia l'aurait peut-être un peu fait chialer à son propre mariage et aurait montré à tout le monde des photos embarrassantes sur lesquelles elle aurait mis la main par il ne saurait quel moyen. Mais sa femme l'aimerait quand même, le plafond plein de maquettes d'avions, l'étagère remplie de boules de neige, les livres poussiéreux de trucs dont tout le monde s'en fout, la maison toujours chaude, qui sent le bois et le cuir et ce thé si particulier qu'il est le seul à aimer, et il aurait été heureux, vraiment heureux, voilà comment aurait dû se dérouler sa vie, selon l'Édouard de ses vingt ans.

Mais rien de tout cela n'était jamais arrivé, et rien ne tout cela n'arrivera jamais.

Justice a été rendue. ” Il n'entend même pas les hurlements d'Angelina, les murmures indignés ou ceux satisfaits; tout ce qu'il entend, c'est les émotions d'Amelia qui entrent en collision avec les siennes, et il a l'impression qu'on vient de chauffer à blanc des milliers d'épingles qu'on lui enfonce sous la peau.
Brusquement, les chaînes qui le maintiennent attachés à la chaise se retirent et pendant un instant, très bref et horrible, il est sur le point de se jeter en avant et de jouer des coudes pour sortir avec le reste de la foule. Il sent que déjà, Amelia est en train de foncer dans sa direction. Et il va pour la rencontrer. Il va l'intercepter à mi-chemin. Il distribuera des coups de poing si nécessaire. Oui, il va se battre, il refuse qu'on l'emmène à Azkaban, il ne mérite pas ça mais... mais si... un peu... il doit le mériter, même si ce n'est pas pour ça, pour la mort de Penny, de Derek, et la pauvre Ginny et son gamin et tout le monde et- “ Douglas, man, stand up. ” Il reconnait l'Auror qui lui adresse la parole pour avoir travaillé avec lui à l'époque. Jackson. Il hoche la tête, lentement, et se relève; Jackson semble soulagé qu'il n'ait pas à se battre avec lui pour l'emmener hors de la pièce. Il a les bras qui tremblent pourtant, et les poings serrés. Mais il ne rechigne pas et sort, entouré des deux Aurors, de la pièce en ébullition.
Les émotions d'Amelia ne quittent pas les siennes, si bien qu'il se noie dedans, si bien qu'on le manipule et le guide comme si il n'était pas vraiment là. Il n'a pas vraiment l'impression d'être là. Il a l'impression d'être un spectateur extérieur qui observe Édouard Douglas être emmené dans le dédale des couloirs des cachots du Ministère, engoncé dans un joli costume parce qu'il voulait faire bonne impression auprès du jury malgré les profondes cicatrices qui barrent son visage. Il a l'impression que c'est une vaste farce et qu'à tout moment, Jackson va l'arrêter et lui dire: oy, man, c'était qu'une blague, j'te jure, t'aurais dû voir ta tête mais Jackson ne s'arrête pas, et ce n'est pas une blague, et il aura quarante-sept ans dans vingt ans. Quarante-sept ans. Il ne sait même pas quoi faire de ce nombre: il est si imposant. Si écrasant.

Finalement, ce n'est pas dans une cellule particulière ou dans un cachot rempli de la lie de l'humanité qu'on le mène, mais dans une cellule d'interrogatoire dont l'un des murs est recouvert d'une glace sans tain qu'Édouard ne reconnait trop. Salle d'interrogatoire numéro quarante-sept, à croire que le destin se fout de sa gueule. Au moment où il s'apprête à quitter la pièce, Édouard interpelle Jackson qui vient de le débarrasser de ses chaussures et de sa cravate, au cas où lui prendrait l'envie de se suicider: “ et maintenant? ” Le regard de Jackson est douloureux. Édouard voit bien qu'il a envie de lui dire que tout va bien aller, que tout va bien, et que ce n'est qu'une erreur, que tout va rentrer dans l'ordre bientôt. Mais ils ne sont plus amis, il est un prisonnier, un criminel et Jackson est un Auror, un gardien chargé de le garder ici le temps qu'il soit transféré à la pire prison sorcière de tous les temps. “ Restez silencieux, ” lui dit-il simplement, avant de fermer la porte derrière lui.

Édouard ne sait pas trop combien de temps il passe dans cette pièce. Il n'arrive pas à dormir, et les émotions d'Amelia le gardent éveillé de toutes manières, comment se débarrasser de toute cette colère en excès, comment ignorer la rage qui l'anime, la peur aussi? Il se demande ce que pensent les autres. Il a lu quelque part que le Triumvirat permettait de partager des pensées, aussi. Mais il n'y arrive pas. Il veut juste lui dire qu'il va bien, que ça va bien. Qu'elle ne doit pas s'inquiéter.
C'est un peu ce qu'il mérite. Tiens, il se demande bien ce qu'en penserait Albane.
Il se demande si Howard, son sorcier de la défense, va venir le visiter pour lui parler. Mais non. Rien. Ni personne. Finalement, de fatigue, après des heures et des heures à vadrouiller dans la pièce, à s'esquinter les poings sur les murs et à renverser inlassablement la table et la chaise comme si ça allait changer quoique ce soit, il s'endort le cul posé sur le sol, dans un des coins de la pièce qui fait face à la porte.
Il dort suffisamment profondément pour ne pas entendre l'alarme qui s'allume dans sa tête quand Amelia commence péter un câble. Il dort suffisamment profondément pour ne pas entendre ce qui se passe derrière la porte de sa cellule improvisée, jusqu'à ce que la porte s'ouvre. Alors, tous ses sens, exacerbés par la pleine lune qui approche, se tendent en direction du nouveau venu. Il s'attend à voir Jackson ou Daniels, éventuelle O'Malley, un médicomage venu lui donner sa potion ou même Howard, venu récupérer son chèque avec un sourire désolé.

Mais c'est Amelia.
C'est vraiment elle: il l'entend dans ses pensées.
Il a envie de fondre dans ses bras, et de pleurer aussi, tout comme il a envie de se mettre à hurler et à se battre de nouveau contre les murs parce que c'est tellement injuste, tellement injuste. Il ne se trouve pas là où il devrait être, et elle non plus. “ Si ça ne me rend pas famous sur MSN, alors je ne sais pas ce qui le fera, ” dit-il simplement, mais avec un grand sourire, en se relevant et s'approchant d'elle pour la prendre dans ses bras, l'enfermant dans une étreinte féroce et violente, parce que vingt ans, c'est long, et que c'est sans doute les derniers moments qu'il aura jamais avec elle avant longtemps.

22 DÉCEMBRE 2003 † Comme d'habitude, et parce qu'elle ne sait pas quoi offrir d'autre, Kenna lui a offert une bouteille de whisky. Ce qui semble plutôt étrange, vu que d'après ce qu'on lui a dit, elle a été brainwashée et est enfermée à Saint-Mangouste en l'attente de son procès et de sa guérison complète; mais elle a quand même trouvé le temps et l'intelligence de lui envoyer une bouteille de whisky, même pas un bon whisky, mais c'est quand même un cadeau. Elijah aussi semble spécialisé dans la chose, parce que c'est le seul qui ne s'est pas endormi à une heure du matin après avoir bu, pourtant, une quantité plutôt impressionnante du whisky arrache-gueule qu'il a ramené. Tout le monde a trempé des lèvres et si la plupart des loups ont vite abandonné, Édouard s'est senti obligé d'insister et il s'est retrouvé à tourner de l'oeil dès onze heures et ils ont dû le réveiller pour l'ouverture des cadeaux à minuit (quoique les cris perçants de Rhaenys ont beaucoup aidé. Elle a beaucoup aimé son cadeau à lui: des Cognards d'entraînement pour enfants. Elijah l'a fusillé du regard.) C'est bizarre, l'idée de fêter Noël et Yule et même temps, mais Édouard aime bien. C'est sorcier et c'est moldu, comme eux tous, et il aime bien offrir des cadeaux. Il a particulièrement aimé le sourire agacé d'Amelia quand il lui a offert sa boule de neige de l'année (une de Poudlard, mais une ancienne, oui monsieur, une boule de neige de collection, si vous pouvez y croire) alors qu'il s'est presque mis à chialer quand il a ouvert la boîte qu'elle lui avait destiné, qui contenait la maquette d'un avion de la Seconde Guerre Mondiale sur laquelle il n'a pas pu pas mettre la main pendant des années.
Bref.

Tout ça pour dire que ce vingt-deux décembre, lendemain de Yule et d'un certain abus du côté de l'alcool, Édouard est heureux et a une passable gueule de bois, alors il n'est pas vraiment prêt à ce que Rhaenys les réveille, Amelia et lui, en se jetant de toutes ses forces sur le lit dans lequel ils dorment pour les réveiller à l'heure inhumaine qu'est dix heures du matin. Elle est sympa, elle est allée se coucher après l'ouverture de ses cadeaux, mais eux sont restés dans le salon jusqu'à pas d'heure. Il essaie de lui communiquer cette pensée plutôt complexe d'un grognement mais Rhaenys en a carrément rien à fiche, elle lui enfonce des doigts dans les côtes et donne des coups de pieds et geint jusqu'à ce qu'il daigne l'écouter. “ Eli a dit que c'était toi qui décidaiiiiiis. Décidais quoi? Si on avait le droit de sortir! Hein? Quoi? C'est chez toi, non? Et il veut pas que je sorte seule. Uh. C'est de bonne guerre, il a dit. ” Édouard se souvient du regard noir d'Elijah quand il a vu les Cognards d'entraînement offerts à sa nièce. “ Okay... ALORS ON SORT, IL A NEIGÉ! Moins fort, Amelia dort! ” Plus depuis longtemps, certes, mais Édouard essaie de sauver ce qui peut l'être. Il adresse un sourire désolé à une Amelia à moitié endormie et qui ne se sent certainement pas mieux que lui, avant d'enfiler l'épaisse chemise en flanelle de la veille, un énorme pull et son jean, vérifiant que Rhaenys s'est bien équipée aussi pour la météo, avant de l'accompagner en bas.

Il lui prépare un chocolat chaud, et pour lui du café (beaucoup de café) avant qu'ils ne sortent et qu'elle se mette à courir dans tous les sens. Il n'a pas le droit d'aller bien loin, assigné à résidence qu'il est, mais finalement il court à sa suite, la rattrape et la lance dans les airs sans mal et elle se tortille et l'escalade comme un singe et griffe et il lui met de la neige dans son col et elle hurle de rage et c'est simple et stupide et Édouard rigole, il a mal à la tête, il est fatigué et il a froid, mais il est heureux, il est un peu heureux. Il a l'impression d'être libre. La vallée est entièrement recouverte de blanc, tous les sons sont assourdis, il a dû neigé toute la nuit mais il n'a rien vu. Il aimerait bien aller se balader, montrer à Rhaenys les environs sous la neige, mais c'est impossible. À la place, il la met au défi de faire un château de neige meilleur que le sien et presqu'aussitôt, la gamine accepte le deal en mettant dix Gallions dans la balance et comme un idiot, Édouard accepte.
Comme elle veut pas qu'il fasse de l'espionnage industriel, Rhaenys s'est postée de l'autre côté de la maison pour ne pas être dérangée. Au pire, relativise-t-il, pourra lancer un sortilège pour construire son château si il est trop en retard... et garder ses dix Gallions. Alors il se permet de rêvasser un peu, malgré le froid.

C'est le lien qui l'unit à Amelia qui le prévient qu'elle est à côté de lui avant même que ses sens émoussés ne s'éveillent. “ Ah, je t'aime, ” dit-il avec un grand sourire quand il voit qu'elle s'est dirigée vers lui et son embryon de château de neige avec une nouvelle tasse de café. “ Je suis vanné. La prochaine fois que j'essaie de boire, retiens-moi, j'assume pas.


Dernière édition par Édouard Douglas le Dim 5 Fév 2017 - 1:25, édité 1 fois
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HERO • we saved the world
Amelia Cartwright
Amelia Cartwright
‹ inscription : 31/05/2016
‹ messages : 723
‹ crédits : SHIYA. EXCEPTION POUR LA SIGNA.
‹ dialogues : #indianred.
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‹ âge : VINGT-HUIT ANS
‹ occupation : AUROR.
‹ maison : GRYFFONDOR
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3887
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
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Il aura quarante-sept ans dans vingt ans. Plus ou moins quarante huit. C’est bientôt son anniversaire.
Elle avait déjà tout prévu. Le gâteau qu’ils allaient faire, les personnes qu’ils allaient inviter, le cadeau qu’elle allait lui acheter. Elle avait prévu de décorer Storm’s End avec des photos dégueulasses de lui partout, de balancer plein de pranks débiles tout au long de la journée, parce qu’ils n’ont pas eu l’occasion de se faire chier l’un et l’autre comme ça depuis des années. Elle avait prévu une playlist absolument géniale qu’il n’aurait pu qu’aimer.
Elle a pris son jour de congé le jour même où elle a repris le travail, parce qu’elle n’aurait manqué ça pour rien au monde. Parce que c’était la seule chose qui comptait, la seule chose qui la motivait à entamer ce mois de janvier un peu morose. C’est le seul jour de congé qu’elle a posé. Parce que ça comptait plus que tout le reste, plus que tout.
Il aura quarante-sept ans dans vingt ans. Plus ou moins quarante huit.
Amelia n’arrive pas à se sortir ça de la tête. Jack l’a traînée en dehors de la salle d’un geste autoritaire et pressé, conscient que si elle restait dans la même place que Fordson, la situation finirait par tourner au vinaigre. Les joues rouges, elle s’est retrouvée avec les autres devant la lourde porte en bois, incapable de trouver des mots à mettre sur la situation. Personne ne lui a parlé. Peut-être qu’ils avaient peur de lui adresser la parole, peut-être qu’ils n’avaient juste rien à dire, parce qu’il n’y a rien à dire. June a continué à fulminer presque autant qu’elle, et les deux femmes se sont soutenues d’un regard sombre, triste.
Il aura quarante-sept ans dans vingt ans. Plus ou moins quarante huit.
Il y a des images qui défilent dans la tête d’Amelia. Plein de scénarios étranges dans lesquels elle passe vingt ans de sa vie à attendre, vingt ans de sa vie à ne pas pouvoir avancer parce que quelque chose manque toujours, parce que quelque chose la retient, quoi qu’elle veuille, quoi qu’elle fasse. Des scénarios dans lesquels elle retrouve un homme différent, à mille lieues de celui qu’elle a connu, un jour au ministère. Des scénarios qui ne dépeignent qu’une vie triste et gâchée. Celle d’Eddie bien sûr, mais la sienne, aussi.
Il aura quarante-sept ans dans vingt ans. Plus ou moins quarante huit.
Elle a réussi à disparaître sans le moindre mal. Les autres n’ont même pas tourné la tête. Même les loups n’ont pas moufté. Peut-être ont-ils juste fait semblant de ne pas voir. Amelia a quitté la foule avec un tambour dans la tête, avec un drôle de goût dans la bouche, et un objectif clair et précis. Elle connaît le ministère presque comme sa poche, à ce stade. Elle a toujours été curieuse, Amelia, un peu trop même. Plusieurs fois, on l’a avertie pour ce travers quand elle était en formation, et même après, une fois qu’elle a été titularisée auror. Amelia savait bien que ça allait lui servir à quelque chose, un jour. Elle n’a pas de mal à se débarrasser de ceux qui l’importunent sur le chemin. Elle n’a pas non plus de mal à se faire discrète quand elle ne veut pas être remarquée. Elle ne met même pas beaucoup de temps à arriver jusqu’aux salles d’interrogatoires, qui ont été son terrain de jeu - leur terrain de jeu - pendant des années. Jamais elle n’aurait pensé qu’entrer ici aurait pu avoir un goût si amer.
Au moment où elle est prêt du but, tout s’écroule. « Miss Cartwright. Il ne me semble pas que vous soyez affectée aux interrogatoires ou aux gardes des prisonniers. » déclare l’un des nouveaux chefs d’équipe en la voyant arriver dans le couloir. Elle voit très bien dans ses yeux qu’il n’aura rien à foutre de ses explications, qu’il ne voudra rien entendre, et qu’il n’hésitera pas à reporter son comportement. « Je venais juste chercher un dossier. » s’explique-t-elle en attrapant un rouleau de parchemin sur un cas quelconque dans la pile posée sur l’une des étagères qui habillent les murs du couloir. Et elle tourne les talons, parce qu’elle n’a pas le choix, pour l’instant.
Avec Andrews sur ses talons, elle remonte dans la salle commune des aurors, sous les regards soucieux de quelques-uns de ses collègues. « Tu devrais rentrer chez toi, Ames. » fait Rose en la voyant débarquer et se servir un café. Amelia fait de son mieux pour agir normalement. Montrer qu’elle n’est pas une menace. « Don’t worry about me. » Mais Rose ne bouge pas. « Please, you know I hate that. » fait-elle un peu sèche. Elle finit par fuir la présence de sa collègue pour prendre place à l’une des tables et lire les derniers rapports affichés. Ses yeux ne lisent rien du tout, ils font juste semblant de suivre les lignes. Pendant longtemps, trop longtemps, les regards s’attardent sur sa nuque.
Il aura quarante-sept ans dans vingt ans. Plus ou moins quarante huit.
C’est ce qui la fait sauter sur ses pieds et qui fait s’emballer son coeur quand l’occasion se présente. Elle se faufile comme un chat. Cette fois, elle profite d’une seconde d’inattention de Jackson pour passer la porte du couloir, où elle a la chance de ne croiser personne. Ses émotions ne se sont pas calmées. Le temps qu’elle a été contrainte de passer dans la salle commune des aurors n’a fait que les alimenter. Quand elle pose la main sur la poignée, elle croise le regard de Jack, qui a du être affecté à la garde. Le coeur d’Amelia a un raté, mais son collègue baisse les yeux. Elle n’hésite pas une seconde et s’infiltre dans la cellule.
Il aura quarante-sept ans dans vingt ans. Plus ou moins quarante huit.
Mais pour l’instant il est là, et Amelia s’accrochera jusqu’à la dernière seconde. « Si ça ne me rend pas famous sur MSN, alors je ne sais pas ce qui le fera, » qu’il lance, avec un sourire qui tord juste un peu plus le coeur d’Amelia. « Shut up, Douglas. » La seconde d’après, elle se niche dans son cou, plante presque ses ongles dans ses épaules pour se rassurer sur sa réalité. Elle le serre si fort qu’elle pourrait le briser s’il n’était pas Édouard. Plus que jamais, le monde semble disparaître autour d’eux, ils semblent s’enfermer dans cette bulle qui n’appartient qu’à eux.
Il aura quarante-sept ans dans vingt ans. Plus ou moins quarante huit.
Et elle ne peut imaginer une seule seconde de ces vingt années sans lui.
Il s’est peut-être passé trois minutes, peut-être dix, peut-être vingt quand elle arrive à le lâcher, juste un peu. Elle sait qu’ils n’ont pas beaucoup de temps. Jack les couvre peut-être pour l’instant mais il ne pourra le faire indéfiniment. Elle a envie de lui dire plein de choses. Plein de choses. Mais tout se meurt dans sa gorge. Et elle s’en veut, elle s’en veut tellement. Alors elle se replonge dans ses bras jusqu’à trouver un minimum de confort, un minimum d’équilibre. Quand elle émerge de nouveau, elle réussit à esquisser un petit sourire, même s’il est profondément triste. « I’ll get you out of here. » dit-elle en acquiesçant, comme pour donner du poids à son propos. Ils savent tous les deux que c’est complètement idiot de dire ça, parce qu’Amelia ne peut pas faire tomber un gouvernement, parce qu’Amelia est une héroïne de guerre mais qu’on a relégué à l’avant-dernier rang, qu’elle n’a pas la notoriété pour faire tomber une décision du magenmagot. Mais elle a envie de croire qu’il y a un moyen, elle a envie de croire. « Don’t worry, I’ll get you out of here. » Est-ce qu’elle a vraiment une autre solution, au final ? Non. Elle devra trouver un moyen. Quel qu’il soit. « I promise I’ll get you out of here. I’ll get you out of here. » Elle le répète encore et encore, sans vraiment regarder Édouard dans les yeux parce qu’elle sait pertinemment qu’il va la décourager. « Just be patient, it won’t take long. You won’t have the time to think about it, you’ll already be out. » Elle passe une main dans ses cheveux et sa paume se pose dans sa nuque. « I’ll get you out of here. » Mais les larmes qui coulent sur ses joues semblent à l’opposé de cet espoir brûlant qu’elle exprime.

22 DÉCEMBRE 2003 † Ses souvenirs de la veille sont un peu flous. Elle déteste ça en temps normal, mais cette fois - oh, cette fois - ça a presque un goût agréable. Celui de la liberté, de la joie et même, bien que le mot soit fort, du bonheur. Amelia ne s’est pas sentie aussi paisible depuis… Des années. Elle s’étale dans le lit de tout son long maintenant qu’Eddie n’est plus là, un petit sourire sur les lèvres.
Ce sont les rires au dehors qui la font sortir du lit. Emmitouflée dans le plaid qui couvrait la couette jusqu’à maintenant, elle s’approche de la fenêtre pour regarder Édouard et Rhaenys qui s’amusent dans la neige. Cette scène lui paraît si belle et irréelle, que si le mal de tête ne la ramenait pas à la réalité, elle pourrait croire qu’elle est encore en train de rêver. Elle a du mal à détacher les yeux de leurs silhouettes sombres au milieu du manteau blanc. Ils ont l’air si joyeux tous les deux, emmitouflés dans leurs manteaux d’hiver. Elle sourit, sans même le commander, simplement parce que la joie qui court dans les veines d’Édouard court dans les siennes aussi. Ça la galvanise. Elle jette le plaid par terre et saute dans ses vêtements comme une véritable gamine, s’arme de ses gants, de son bonnet et de son écharpe énorme, et dévale les escaliers comme si c’était son premier Noël enneigé.
Elle fait un détour par la cuisine pour attraper du café, parce qu’elle sait qu’il en a besoin autant qu’elle, et sort du cottage. Il fait très froid, dehors. Mais il fait beau, et c’est vraiment l’une des plus belles journées de cet hiver. Elle arrive dans le dos d’Édouard et lui tend la tasse de café. « Ah, je t'aime, » Ça la fait sourire deux fois plus et elle lui jette un regard amusé du coin des yeux. « Je suis vanné. La prochaine fois que j'essaie de boire, retiens-moi, j'assume pas. » Elle fronce légèrement les sourcils, observe le tas de neige devant eux… et pince les lèvres avec malice. « Qu’est-ce que t’assumes pas ? » fait-elle, mais il aura très bien compris que sa question n’est pas terminée. « Ta gueule de bois ou cette merde que t’essaies de construire ? » Elle ne le regarde même pas, hausse les sourcils, un regard plein de jugement posé sur la sculpture nullissime. « Décidément, il n’y a pas beaucoup de choses pour lesquelles tu es doué… Heureusement que je suis là pour contrebalancer. » soupire-t-elle en sachant parfaitement qu’il ne va pas laisser ces mots sans réponse. C’est ce qu’elle cherche. C’est ce qu’elle adore. Elle boit une gorgée de son café avec l’expression snob de ces moldues assises à côté des podiums dans les émissions de mode. « Mon vote va à Rhaenys sans la moindre hésitation. » Elle hausse les épaules et tourne les yeux vers lui, ses prunelles habillées d’une lueur de défi. Elle l’attend.
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Édouard Douglas
Édouard Douglas
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-huit
‹ occupation : à Azkaban.
‹ maison : poufsouffle
‹ scolarité : 1986 et 1993.
‹ baguette : mesure trente centimètres virgule cinq, est composée de bois de chêne et contient un crin de licorne. Elle est inflexible et rigide comme son propriétaire.
‹ gallions (ʛ) : 3697
‹ réputation : j'ai été injustement envoyé à Azkaban. Mon crime? Avoir été mordu et être devenu loup-garou.
‹ particularité : un loup-garou depuis avril 1998. Je suis en triumvirat avec Amelia Cartwright, un lien émotionnel qui nous unit et nous permet parfois de partager nos pensées.
‹ faits : je suis un loup-garou, un ancien Auror bouffé par la culpabilité d'avoir vu ma famille et mes anciens amis décimés autour de moi. J'ai été défiguré à vie par mon Créateur et je me soumettais tous les jours à un sortilège d'Illusion pour cacher les dégâts. J'ai perdu un oeil dans l'affaire. J'ai fatT partie du groupe qui a attaqué Saint-Mangouste et me suis rendu compte de l'horreur de la situation trop tard. Je suis le loup-garou qui a mordu Ginny Weasley. Je suis actuellement à Azkaban à cause de ça et de l'attentat de Saint-Mangouste, même si la rumeur est que le juge m'a plus puni pour ma nature que pour mes crimes.
‹ résidence : dans une cellule d'Azkaban, que je partage avec Aramis Lestrange.
‹ patronus : un ours
‹ épouvantard : les corps massacrés de mes proches, détruits par la Bête qui m'habite.
‹ risèd : moi tel que je l'étais avant, libre de l'influence du loup en moi.
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Ils n'ont pas beaucoup de temps; dans le débâcle des sentiments qu'Amelia lui transmet, c'est l'idée qu'Édouard entend le mieux, c'est la pensée qu'il comprend le plus facilement. Ils n'ont pas beaucoup de temps, c'est une histoire de secondes et de minutes plutôt qu'années; une poignée d'instants contre vingt ans, c'est un peu cher payé... non? Dans leur première étreinte, il y a tout le réconfort de se retrouver, la détermination féroce qu'on ne les séparera pas, jamais, ils sont Édouard et Amelia, Ames et Eddie, Starsky et Hutch, ils sont quelque chose de plus grand, de plus fort, de mieux que tout. On ne les séparera pas: regardez-les, ils s'accrochent l'un à l'autre comme à une ancre, ce serait un crime que d'oser imaginer les séparer, les diviser, les écarter, les briser, les détruire. Édouard essaie de la rassurer, avec ses bras trop gros qui l'entourent et l'étouffent et pourraient presque la briser; avec toutes les émotions qu'il dirige vers elle, à travers leur lien, l'amour et la tendresse et la conviction et ce côté rassurant, maladroit brusque et stupide mais rassurant, qu'il a toujours eu avec elle. Parce que rien de mal ne pouvait jamais leur arriver, quand ils étaient ensemble, quand ils étaient faits pour... pour vivre ensemble, vieillir ensemble. Il se rappelle encore de comment ils tiraient des plans sur la comète, il y a pas si longtemps, à propos de la pierre qui vieillit et des arbres qui grandissent; il se rappelle encore, avant ça, qu'il s'était toujours imaginé avec Amelia à son côté, à son mariage, à sa première maison, à sa mort. Ils allaient vieillir ensemble, crever ensemble... mais maintenant on les sépare, et elle s'éloigne, et il essaie de sourire mais il a comme un vide derrière les yeux, et une moutarde qui lui monte au nez.
Il a envie de lui dire plein de choses, plein de choses. Mais aucun mot ne sort, et avant qu'il ait eu le temps de prendre son courage à deux mains pour parler, elle est de nouveau rentrée en collision avec lui, et il l'a serrée de nouveau contre lui, avec la même ferveur; cette étreinte-là, en revanche, a des aspects d'adieux, la qualité caractéristique des choses éphémères, des points cruciaux. C'est une histoire triste écrite par des dieux cruels, se dit-il, parce qu'il aime tellement Amelia, il l'aime plus qu'il ne pourra jamais l'exprimer ou le montrer ou le formuler. Il l'aime tellement, il a construit sa vie autour d'elle, il avait prévu de passer sa vie avec elle... et ça ne peut pas arriver.
Ils ne peuvent pas finir ensemble, de la seule manière qui compte: c'est-à-dire côte à côte.

« I’ll get you out of here. Ames... ” Elle détourne le regard, et il sait pour quoi, elle sait pourquoi. C'est toujours ça. Ames et ses plans fous, et Eddie et son rationalisme étrange, parfois, pour un être si sanguin et colérique. Il aimerait lui donner raison. La supplier de trouver une solution. Lui dire qu'il l'aidera, qu'ils s'aideront, que le monde ne paie rien pour attendre et que le monde n'est pas prêt pour eux.
Mais il ne dit rien: il ne peut que la regarder, en silence, sentant les larmes s'amonceler à la lisière de ses yeux. C'est la dernière fois qu'il la voit. Méthodiquement, il enregistre tous les détails à son propos: le grain de beauté sur sa joue, la ride du lion entre ses sourcils, le pincement de ses lèvres alors qu'elle retient aussi fort qu'elle peut les larmes qui, elles aussi, humidifient ses yeux. Traîtresses, toutes autant qu'elles sont. « Don’t worry, I’ll get you out of here. Amy, please... I promise I’ll get you out of here. I’ll get you out of here. Look at me... Just be patient, it won’t take long. You won’t have the time to think about it, you’ll already be out. Ames, look at me. I’ll get you out of here. Amelia. ” Il a posé sa main sur son épaule, ses doigts s'étalant sur son omoplate, son pouce à la base de son cou, là où son pouls bat de plus en plus vite. Il se rend confusément compte de leur proximité, pour la première fois depuis une éternité, et du silence; comment leurs poitrines se soulèvent lentement, difficilement, comment leurs souffles se mélangent, comment la manière qu'a Amelia de le dévisager le dérange, ou plutôt, le met mal à l'aise, un peu.

Il ouvre la bouche pour parler. “ Amelia--No. Let me talk. Ah need you- Ah need ye to promise me. Please. ” Il sait qu'elle sait déjà ce qu'il va lui demander. Il sait qu'elle va refuser. Il sait qu'elle n'aura pas le choix. “ Ah need ye tae promise me ye will take care of the Pack, awright? June, Rohan... they won't understand. ” Sa main bouge lentement sur sa peau, se lève pour enserrer le côté de son cou, ses ongles s'enfonçant dans sa nuque; c'est une prise violente et féroce, qui l'oblige à le regarder dans les yeux, à résister, à l'entendre, par-delà les mots. “ Ah'll miss ye every single second of every single minute of every single hour of every single day of every- every single week of every single year, et il se met à glousser, et à ne plus parvenir à réprimer ses sanglots, alors qu'il fait l'énumération stupide. Ah love ye, Ames. Ah really do. But ah need you tae promise me ye'll take care of them, an' my family if they eva try tae get in touch, an' my Ma. Awright? Ah need ye tae do that an' nothing else. ” Il repousse les larmes de toutes ses forces, et c'est dur, et ça fait mal, et sa voix a une qualité étrange quand il parle, humide et rauque à la fois, on sent que les sanglots sont là, au fond de sa gorge, prêt à sortir, mais qu'il les tient en laisse.
Pour l'instant.

Elle doit voir dans ses yeux la résolution qu'il prend, alors il baisse les yeux. Elle doit entendre dans leur lien la résolution qu'il prend, alors il ferme les yeux. Elle doit sentir sa faiblesse dans son bras qui tremble alors il laisse tomber sa main sur son épaule, et pose l'autre sur son autre épaule, et l'attire une troisième fois contre lui pour qu'ils soient front contre front. Ils tremblent de tout son corps. Il y a son coeur sur le sol, et il l'écrase d'un coup sec du talon: “ Ah love ye so much, Ames. Ah love them so much. But ye need tae let me go.

« Qu’est-ce que t’assumes pas ? Ta gueule de bois ou cette merde que t’essaies de construire ? » Édouard se force à grogner pour ne pas s'esclaffer, cachant son stupide sourire derrière sa tasse de café en fronçant les sourcils dans la direction d'Amelia; c'est-à-dire le summum de la vexation pour lui, en cet instant précis. Mais d'un autre côté... c'est vrai qu'elle a raison, évalue-t-il en baissant les yeux sur son misérable château de neige, qui n'a de château que le nom. On devine rapidement qu'il est vite lassé de construire les remparts, et que la tour s'est effondrée (à moins qu'il y ait foutu un coup de poing)... mais après tout, quand on a la magie à portée de baguette, on a généralement peu de patience. Un petit sortilège et ce sera réglé, et il gardera ses dix Gallions. Il se demande même si il pourra pas dépouiller Rhaenys — enfin Buckley — de son propre argent par la même occasion...
« Décidément, il n’y a pas beaucoup de choses pour lesquelles tu es doué… Heureusement que je suis là pour contrebalancer. Mais quoi! ” s'exclame-t-il dramatiquement, reposant sa tasse sur le sol froid d'un air complètement innocent et naturel, non pas qu'il soit en train de prévoir quoique ce soit. Elle est toujours debout à côté de lui, et lui assis sur la neige; elle ne verra rien arrivé. “ Heureusement que t'as ramené du café, sinon je te môôôôdirai, traîtresse! Mon vote va à Rhaenys sans la moindre hésitation. C'était le mot de trop! ” Et, trop rapidement pour qu'elle puisse lui échapper, il lui saute dessus, lui taclant les jambes sans se soucier une seule seconde de la tasse qu'elle tenait encore dans les mains; le café finit dans la neige, et Amelia aussi.
Seennnnns la puissanceeeeeeeee de mon courroux! ” hurle-t-il, en lui enfonçant une poignée de neige dans le visage alors qu'elle glapit à la fois de surprise et d'outrage, et bientôt ils sont en train de se lancer des répliques nulles de films de série Z à la tête en se battant dans la neige. Il est plus lourd et plus rapide, mais elle est plus retorse, et elle n'a littéralement aucune retenue à lui envoyer un sincère coup de poing dans les côtes ou à lui enfoncer un peu les ongles dans le poignet; il essaie de l'immobiliser, en vain, essaie de l'écraser, en vain, et se retrouve finalement le nez dans la neige avec Amelia qui lui fait une prise de catch qu'elle ne peut qu'avoir appris d'Elijah (il était apparemment fan quand il est petit, et c'est toujours effrayant quand il se bat avec Rhaenys) et il frappe dans la neige à trois reprises pour lui signaler qu'il abandonne la partie. “ T'as détruit mon château, vile péonne! ” gémit-il en se tournant sur le dos dans la neige, en l'observant alors qu'elle se redresse en époussetant ses vêtements. “ Tu ne paies rien pour attendre. En attendant... laisse-moi juste... fermer les yeux un petit moment.... EDDDDDIIIIIIIE. Et merde.


Dernière édition par Édouard Douglas le Dim 5 Fév 2017 - 1:25, édité 1 fois
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HERO • we saved the world
Amelia Cartwright
Amelia Cartwright
‹ inscription : 31/05/2016
‹ messages : 723
‹ crédits : SHIYA. EXCEPTION POUR LA SIGNA.
‹ dialogues : #indianred.
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‹ âge : VINGT-HUIT ANS
‹ occupation : AUROR.
‹ maison : GRYFFONDOR
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3887
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
http://www.smoking-ruins.com/t4645-amelia-can-anybody-save-me-no
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« Amelia. » Elle se retient de répéter une nouvelle fois qu’elle va le faire sortir d’ici, parce qu’elle voit bien dans ses yeux que ça lui fait mal, un peu, de l’entendre dire ça. Et pourtant, elle y croit, elle veut y croire, qu’il soit d’accord ou pas. Le problème, c’est qu’Édouard la connaît, et qu’il sait très bien, qu’il sent très bien que là, tout de suite, elle serait capable de faire n’importe quoi. Le prendre par la manche, commencer une vie de fuite - elle s’y connaît, en fuite. elle a fait ça pendant près de deux ans et demi - peut-être même rejoindre Rohan, qui sait ? Amelia serait prête à briser ses serments, à transgresser les règles mises en place par cette résistance qu’elle a aidée à accéder au pouvoir. Mais elle sait, elle sent qu’Eddie ne la laisserait jamais faire ça. Jamais. Et elle aimerait, pourtant.
Le Silence s’installe entre eux, pendant quelques longues secondes. Ce Silence qui survient parfois, qui les a déjà surpris à des moments un peu inattendus, qui les a déjà bousculés plusieurs fois. Amelia essaie de rassembler ce qui lui reste d’espoir et de bon sens, mais c’est un peu compliqué. Elle a envie de tout sauf de suivre son bon sens.
« Amelia-- »« No. » Elle n’a pas envie d’entendre sa résignation. Elle n’a pas envie d’entendre qu’il abandonne, qu’il accepte, qu’il se plie à ce qui vient d’être décidé. Elle préfère qu’il se taise. « Let me talk. Ah need you- Ah need ye to promise me. Please. » Elle secoue déjà la tête de droite à gauche, résolue à ne pas le laisser penser que tout est foutu, résolue à ne pas accepter sa reddition. « Ah need ye tae promise me ye will take care of the Pack, awright? June, Rohan... they won't understand. » Il y a sa main qui se plante dans son cou, et la force à affronter son regard décidé. La moue que forment les lèvres d'Amelia laisse Édouard comprendre à quel point elle a horreur d’entendre tout ça, et il y a ce truc viscéral entre eux, désormais, qui empêche à Amelia de cacher cette colère immense qui la submerge.
« Ah'll miss ye every single second of every single minute of every single hour of every single day of every- every single week of every single year, » Elle reste de marbre, refuse d’écouter, refuse de laisser les mots l’atteindre parce qu’elle ne veut pas, elle ne peut pas accepter. Elle ne peut pas se résigner. « Ah love ye, Ames. Ah really do. But ah need you tae promise me ye'll take care of them, an' my family if they eva try tae get in touch, an' my Ma. Awright? Ah need ye tae do that an' nothing else. » Elle serre les dents, se dérobe de son regard, pose les yeux sur le mur à leur gauche, cherchant une ancre pour ne pas craquer. Le seul problème, c’est que la seule ancre qu’elle ait, c’est Eddie. Et que son ancre est en train d’abandonner, de l’abandonner, et elle est en colère, encore plus en colère qu’elle l’a été jusqu’à maintenant. Elle a envie de s’arracher à son emprise, de renverser tous les objets de la pièce, elle a envie d’exploser, de lui foutre un pain dans sa gueule cassée pour le réveiller, pour qu’il reprenne un cours de pensée qu’elle puisse accepter.
Édouard qui abandonne, c’est ses dernières lueurs d’espoir qui s’écroulent. Amelia se sent vide, elle se sent perdue, comme si elle n’avait plus rien à quoi se raccrocher.
Elle a le regard un peu dur, quand elle le regarde de nouveau. C’est lui qui baisse les yeux, et elle peut sentir que des parts d’eux s’écroulent à mesure que les secondes passent. Il l’attire à elle, et même si elle a envie de se débattre pour lui prouver une nouvelle fois qu’elle n’est pas prête à le laisser abandonner, elle n’a pas la force. Elle n’a plus la force. Elle ferme les yeux quand leurs fronts se touchent, pince les lèvres pour ne pas perdre le contrôle, et un petit silence s’amuse avec leurs coeurs et corps ébréchés avant qu’Édouard ouvre de nouveau la bouche. « Ah love ye so much, Ames. Ah love them so much. But ye need tae let me go. »
Et Amelia a l’impression de ne plus rien entendre du tout. Même la colère ne gronde plus dans ses oreilles, même son coeur semble ne plus battre dans sa poitrine. Il n’y a que le silence, ce vide, et ces mots qui lui arrachent le coeur à tel point que ça lui donne la nausée. Ce qu’il lui restait de force l’abandonne. Elle lève ses yeux brillants de larmes vers Eddie. « Please. » Elle saisit sa chemise dans ses poings faibles. « Please. Please don’t ask me that. » Il y a un tel désespoir qui la submerge tout à coup, qu’elle a l’impression que le sol est en train de l’avaler. Elle n'aime pas ça, mais elle sanglote comme une gamine, maintenant. Dans ses yeux, ce n’est pas seulement une demande. C’est une supplication. Elle se raccroche, elle se raccroche, mais c’est comme si, inévitablement, elle glissait, glissait, jusqu’au moment où elle ne pourra plus se sauver. Le sauver. Les sauver. Elle frappe ses poings sur la poitrine d’Édouard. « Don’t ask me that. »

22 DÉCEMBRE 2003 †Elle n’a pas vraiment le temps de comprendre ce qui lui arrive qu’elle tombe à la renverse, et que son café se répand sur la couche de blanc. Oh, elle s’en veut d’avoir été prise par surprise, elle qui se targue souvent d’avoir de bons réflexes, d’anticiper les actions de ses adversaires.
Mais comme toujours, toutes les cartes sont rebattues, avec Édouard.
Ils se battent comme des gamins, et elle a vraiment l’impression qu’elle n’a pas ri comme ça depuis très, très longtemps. Le froid de la neige lui pique les yeux, ses vêtements humides ne la protège même plus de la température inhumaine, mais il y a ce sentiment de liberté qui la galvanise, un sentiment qu’elle redécouvre à mesure que les jours passent ici, à Storm’s End.
Elle finit par retourner la situation en sa faveur, pas peu fière de prouver une nouvelle fois qu’elle finit toujours par avoir l’ascendant sur lui. « T'as détruit mon château, vile péonne! » lance-t-il alors qu’elle se relève, avec l’impression qu’elle est complètement trempée. Elle a bien envie de lui répondre que de toute manière, ce château n’aurait jamais impressionné qui que ce soit, mais se complaît plutôt dans la joie de l’avoir mis à terre. « Tu ne paies rien pour attendre. En attendant... laisse-moi juste... fermer les yeux un petit moment.... » Amelia lâche un petit rire. « EDDDDDIIIIIIIE. »« Et merde. » Elle lève les yeux au ciel et se tourne vers la petite blonde qui arrive vers eux. Rhaenys lui rappelle tellement May, sa petite soeur, quand elle avait son âge… « Édouard est tombé tout seul sur son château ! » fait Amelia en pointant Eddie du doigt, amusée, avec un regard en coin pour le brun, avant de rejoindre Rhaenys à quelques mètres de l’endroit où ils se sont battus. « Il n’était pas très beau, de toute façon. » fait Amelia en levant les yeux au ciel. « Mais... C’était supposé être un concours ! » La déception dans les yeux de la petite blonde est grande. Les filles rejoignent Eddie en quelques enjambées. « Eddie, j’ai l’impression que tu as déçu Rhae. Il va falloir que tu te fasses pardonner. » Elle croise les bras devant sa poitrine, et Rhaenys l’imite. Elles font un sacré duo, à regarder de haut le brun toujours étendu dans la neige.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Édouard Douglas
Édouard Douglas
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‹ crédits : sweet poison, tumblr, neil gaiman.
‹ dialogues : cadetblue.
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‹ âge : vingt-huit
‹ occupation : à Azkaban.
‹ maison : poufsouffle
‹ scolarité : 1986 et 1993.
‹ baguette : mesure trente centimètres virgule cinq, est composée de bois de chêne et contient un crin de licorne. Elle est inflexible et rigide comme son propriétaire.
‹ gallions (ʛ) : 3697
‹ réputation : j'ai été injustement envoyé à Azkaban. Mon crime? Avoir été mordu et être devenu loup-garou.
‹ particularité : un loup-garou depuis avril 1998. Je suis en triumvirat avec Amelia Cartwright, un lien émotionnel qui nous unit et nous permet parfois de partager nos pensées.
‹ faits : je suis un loup-garou, un ancien Auror bouffé par la culpabilité d'avoir vu ma famille et mes anciens amis décimés autour de moi. J'ai été défiguré à vie par mon Créateur et je me soumettais tous les jours à un sortilège d'Illusion pour cacher les dégâts. J'ai perdu un oeil dans l'affaire. J'ai fatT partie du groupe qui a attaqué Saint-Mangouste et me suis rendu compte de l'horreur de la situation trop tard. Je suis le loup-garou qui a mordu Ginny Weasley. Je suis actuellement à Azkaban à cause de ça et de l'attentat de Saint-Mangouste, même si la rumeur est que le juge m'a plus puni pour ma nature que pour mes crimes.
‹ résidence : dans une cellule d'Azkaban, que je partage avec Aramis Lestrange.
‹ patronus : un ours
‹ épouvantard : les corps massacrés de mes proches, détruits par la Bête qui m'habite.
‹ risèd : moi tel que je l'étais avant, libre de l'influence du loup en moi.
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His feelings for Amelia were an oil spill; he’d let them overflow and now there wasn’t a damn place in the ocean that wouldn’t catch fire if he dropped a match. (...)
The ocean burned.
« Édouard est tombé tout seul sur son château ! » Édouard s'étouffe dans la neige, adressant une exclamation offensée aux deux filles et un regard noir à Amelia, même si il ne peut pas vraiment combattre le large sourire qui gracie ses lèvres. Il a froid, ses vêtements sont tout mouillés et il y a beaucoup trop de neige qui s'est glissée sous ses vêtements pour que ce soit agréable, mais il rigole quand même en se redressant lentement et en essayant vainement d'épousseter ses fringues. « Il n’était pas très beau, de toute façon. Je t'entends, Ames! Et je ne te permets pas, il était très bien, mon château! ” Il était pathétique et à moitié détruit, il le sait... mais bon, il a encore un peu de dignité. « Mais... C’était supposé être un concours ! » s'écrie Rhaenys en faisant les gros yeux et en observant Édouard, toujours assis dans la neige, à bout de souffle après s'être battu comme un idiot avec Amelia. D'où lui vient toute cette force, pour l'amour de dieu, il n'est pas sensé lui rendre vingt kilos et trois têtes de plus? « Eddie, j’ai l’impression que tu as déçu Rhae. Il va falloir que tu te fasses pardonner. » Il arque les sourcils alors qu'elles croisent les bras. Rhaenys adore Amelia, elle l'imite dès qu'elle le peut, dans ses expressions et ses gestes, ça fait bien marrer Édouard à chaque fois et dès qu'Amelia est dans la pièce, il se plaint à Buckley d'une voix suffisamment forte pour qu'elle l'entende: mais t'imagines, deux Amelia...! le cauchemar! parce que c'est vrai que ça fait peur, plusieurs Amelia sur le même territoire... mais ça le fait surtout marrer. “ Pff, très bien... pancakes, alors? ” propose-t-il et aussitôt, les traits de Rhaenys changent. “ Oui! Mais faut qu'on aille voir mon château, d'abord. ” Elle est du genre chiante la gamine, pense un peu inutilement Édouard en se redressant en grognant et en lui emboîtant le pas, alignant sa démarche à celle d'Amelia. Il tend le cou vers elle, penche la tête jusqu'à ce que sa bouche soit prêt de son oreille, son souffle se faufilant jusqu'à son cou quand il parle (il a l'impression d'être très immobile alors qu'il marche, très silencieux alors qu'il parle, comme si ils étaient les deux personnes au monde): “ ça, tu me le paieras, Ames.

Ils admirent le château pendant cinq minutes et finalement, ils retournent à l'intérieur. Pour être honnête, le château ressemble vraiment à rien et il a dû redoubler d'imagination pour le complimenter. Il est bon avec les gamins, mais il est vraiment nul pour mentir sur les trucs pas importants, et puis Rhaenys est une enfant étrange, trop sage et trop énervée et trop rentre-dedans pour être une simple gamine de sept ans. Mais elle se laisse quand même porter sans mal et se faire déposer sur le comptoir de l'îlot centrale de la cuisine pendant qu'il lui prépare un chocolat chaud tout en rassemblant de quoi faire des pancakes. Il fait des super bon pancakes, et depuis la fin de la Guerre, ils ont acheté plein de toppings, de la pâte à tartiner au chocolat, du miel, beurre de cacahuètes, framboises, crème chantilly, et le reste... Ils peuvent enfin se permettre de se faire plaisir et c'est génial. “ Tu me dois quand même dix Gallions, ” précise Rhaenys en buvant son chocolat chaud, avec une petite moustache chocolatée au-dessus de la bouche. Édouard pensait sincèrement y réchapper. “ Mais quoi! Quoi! ” fait-il dramatiquement en cassant les oeufs, secouant la tête et faisant l'outré alors que Rhaenys tombe dans le piège et se met à chouiner en lui disant qu'il lui doit de l'argent, quinze Gallions maintenant, puis qu'il se plaint! Et il fait les pancakes et il rigole et il se chamaille avec la nièce de Buckley et finalement, il relève les yeux de ce qu'il fait et son regard croise celui d'Amelia qui, appuyée contre un autre plan de travail, le regarde.

Il y a de nouveau ce silence, comme si le monde entier s'était soudainement tu autour d'eux et qu'ils étaient les seuls à exister sur cette planète, alors qu'il lui sourit légèrement et qu'elle sourit tout aussi légèrement, innocemment presque. Mais le silence est là, et il sent à travers leur Lien son sens du bonheur, cette joie contagieuse et simple, familière. Voilà ce qu'est Amelia pour Édouard: elle est familière. Il la connait mieux qu'il se connait lui-même, lui semble-t-il parfois, il la connait par coeur, il connait la manière qu'ont ces respirations d'aller et venir, il sait tout, tout sur elle.
Pourtant, elle ne l'a jamais vraiment regardé comme ça avant.

Il y a des larmes dans ses yeux et Édouard les déteste, ces traîtres et ces connards et ces juges et ces fonctionnaires, qui l'ont foutu là et qui les ont foutus dans cette situation impossible à défaire, qui fait pleurer Amelia des larmes rageuses et helpless. Il y a des choses qu'il aimerait lui dire pour la rassurer, mais il sait aussi que c'est inutile, il ne peut pas, et ne veut pas, lui mentir. Il ne reviendra pas, il a vingt-sept ans bientôt vingt-huit et il sortira quand il aura quarante-sept ans bientôt quarante-huit. Peut-être qu'il pourra faire appel, si il se comporte bien... mais alors quoi il sortira dans dix ans? cinq? quinze? Et il n'a pas envie d'y aller, il n'a pas envie d'être séparé d'Amelia pendant un an, un mois, une semaine, un an, une minute. On réalise pas ce qu'on a jusqu'à ce que ça soit parti, dit-on. Édouard sait ça, mais il s'est jamais vraiment rendu compte ce que ça voulait dire, la vie sans Amelia, parce que même quand il a dû fuir et qu'elle est restée en arrière... il savait qu'ils allaient se revoir. Et là aussi il sait qu'ils vont se revoir... mais il va crever, si ça se trouve, avec les Détraqueurs, et puis elle va continuer sa vie et ce n'est plus la Guerre, c'est juste la Guerre, et c'est injuste qu'on leur arrache ça, à tous les deux. Maintenant qu'il l'a retrouvée, il sait plus comment fonctionner, comment respirer, comment balayer une salle du regard sans chercher ses yeux, sans se reposer sur elle. Il a l'impression qu'on lui arrache une part de lui-même à l'idée de ne plus jamais la revoir.

« Please. » Édouard ferme aussitôt les yeux, parce qu'il ne peut pas affronter son regard qui brille de larmes, ou des supplications auxquelles il ne peut rien répondre. Il y a ses mains qui froissent sa chemise, et Édouard qui rouvre les yeux, les garde baissés, ses cils tirant des ombres sur ses pommettes recouvertes de tâches de rousseur. Il se pensait si fort, si puissant avec Amelia, toujours. Il a l'impression que c'est la meilleure partie de lui, Amelia, celle qui sait le calmer d'un mouvement ou d'un toucher et celle qui peut réveiller en lui la plus profonde des colères.
Là, il se sent juste... impuissant. Impuissant, il ne sait pas quoi faire, quoi dire, à part qu'il est fatigué, qu'il veut rentrer à la maison, s'enrouler dans ses couettes et dans les bras d'Amelia, se bagarrer dans les neige, manger des pancakes, raconter à une Amelia faussement intéressée des trucs sur les avions de la Seconde Guerre Mondiale, il veut juste la regarder et voir qu'elle le regarde et qu'elle sourit en même temps pour une raison connue d'elle seule. « Please. Please don’t ask me that. » Il a envie de dire son nom mais aucun son ne sort quand il ouvre la bouche, quand ses poings à elle s'abattent sur son torse, quand il recule sous le coup. Ça lui fait un peu mal, et ça a le mérite de lui faire relever les yeux vers les siens, il la regarde, il ne dit rien. « Don’t ask me that. »

Amelia, please. ” C'est lui qui la supplie, maintenant. Il la supplie de pas rendre ça plus compliqué que ça l'est déjà, il la supplie de l'aider, de li faire tenir le coup, de lui donner toutes les opportunités de faire appel, il la supplie de tenir le coup parce que sinon il va jamais y arriver, il peut pas y arriver tout seul, il la supplie aussi de reprendre sa vie, de tomber amoureuse, de continuer, pas de l'oublier mais de le laisser partir, parce qu'ils se sont construits comme ça, l'un avec l'autre, l'un sur l'autre, mais c'est malsain, et un peu toxique, et il la supplie de continuer sa vie, de prendre soin de tout ce qu'il est en train de perdre, il la supplie de faire ça pour lui, sa santé mentale, et elle pourra le visiter, il la supplie (égoïstement) de venir le visiter, il la supplie de lui écrire si il a le droit de recevoir du courrier et il la supplie de ne pas le repousser quand il tend le cou et l'embrasse.

C'est un baiser plus brutal qu'autre chose, qui le prend presque aussi de court que ça doit la surprendre, et ça envoie des milliers de Volts le long de sa colonne vertébrale, alors qu'il la plaque presque contre le mur derrière elle. C'est des lèvres brusques et avides qu'il offre aux siennes, un baiser où brûle un désespoir ténu et une colère terrible, les crises de rage qui l'animent tout entier et qui lui font faire des choses qu'il ne devrait pas faire, comme embrasser Amelia et entourer sa taille de ses bras et continuer de l'embrasser quand ses lèvres bougent contre les siennes. Il a l'impression que ses veines sont en feu, que le monde entier est en feu, mais il s'en fout, des flammes, il en a rien à faire de la température qui monte et de la fumée qui l'asphyxie, de ce sentiment terrible d'impuissance qui toujours l'étreint, d'injustice aussi, alors il l'embrasse, avec une fièvre qu'il ne se connait que trop peu, et il s'arrête seulement pour se détacher et la regarder comme si il la voyait pour la première fois.

Il ne sait pas d'où vient ce baiser désespéré, jusqu'il a l'impression de s'être libéré d'un poids.

Am sorry, ” lâche-t-il d'une voix rauque, le souffle court, quand, comme le lui avaient indiqué ses sens de loup-garous, la porte de la salle explose pour laisser place à trois Aurors à la mine patibulaire qui déjà, lui sautent dessus pour l'immobiliser tandis qu'un quatrième, un Jackson piteux, mène Amelia à l'extérieur.

Alors qu'on le plaque contre la table en lui disant qu'on va le mener à une vraie cellule et qu'il ferait mieux de ne pas faire du grabuge, il parvient à lever les yeux pour attraper ceux d'Amelia. Ses lèvres sont un peu roses, ses joues rouges, son air hébété mais quand elle passe l'encadrement de la porte, elle s'agite, s'énerve, mais Jackson l'emmène et lui, on lui passe des menottes magiques le temps de le mener à un cachot du Ministère. Leurs yeux ne se lâchent pas, alors qu'ils se débattent en même temps. Il n'y a pas de silence, cette fois, juste la cavalcade de son coeur, les grognements agacés des Aurors qui le maîtrisent sans mal, sa respiration erratique. Il ne lâche pas son regard jusqu'au moment où elle disparaît dans le couloir. Ses veines sont toujours en feu.
Elle ne l'a jamais regardé comme ça.

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